04/05/2011
(K-Drama) Conspiracy in the Court (Seoul's Sad Song) : destinées personnelles sur fond de réforme impossible
En ce premier mercredi asiatique de mai, je reviens à mes amours coréano-sériephiles, avec la review d'un sageuk qui m'a longtemps intriguée avant que je ne trouve le temps de m'y lancer. Outre les échos positifs que j'avais pu croiser, le trailer et le synopsis m'évoquaient un peu le parfum d'une autre série historique que je chéris tout particulièrement, Damo. Et c'est vrai que l'on retrouve dans Conspiracy in the Court un parfum particulier qui le rapproche de ce drama plus ancien (d'ailleurs j'aime beaucoup son second titre anglais, qui me semble refléter parfaitement l'âme de cette histoire : Seoul's Sad Song).
Diffusée sur KBS2 au cours du mois de juillet 2007, cette série n'est pas sans évoquer, par sa tonalité et son format, des séries du câble sud-coréen. Non seulement elle diffère des dramas historiques "traditionnels" par sa manière de vouloir nous plonger dans une époque sans prétendre faire le biopic d'un personnage célèbre ayant véritablement existé, mais elle est également très brève (et donc accessible) puisque la version Director's Cut ne comporte que 8 épisodes, dont la durée varie pour chacun entre 1h et 1h15.
Conspiracy in the Court s'ouvre dans une période troublée, à la toute fin du XVIIIe siècle, sur fond de tension entre la volonté de modernisation d'un souverain, qui forme le projet de déplacer la capitale du royaume afin de refonder une cité plus juste qui offrira du travail et de la nourriture aux plus humbles souffrant de la famine, et des factions politiques qui luttent pour préserver leur pouvoir ou un statu quo précaire qui leur bénéficie. Derrière ces confrontations entre le maintien des traditions et une volonté de rompre avec certaines rigidités héritées du passé, des forces s'agitent dans l'ombre afin de voir leurs vues prévaloir, quelqu'en soit le prix. Au sein même de la population, des troubles grandissent tandis que s'esquisse une timide forme d'aspiration à une justice sociale qui apparaît révolutionnaire dans cette société de tradition confucéenne à l'ordre social rigide.
Dans ce contexte compliqué, la série va suivre le destin de trois jeunes gens, happés dans ce tourbillon létal des luttes d'influence qui s'exercent dans les coulisses du pouvoir. Lee Na Young, fille d'un ministre déchu et exécuté pour trahison, a embrassé avec résolution le chemin de la vengeance. Décidée à faire payer le prix du sang à ceux qui ont détruit sa famille, elle a accepté de suivre un entraînement et assassine désormais sans sourciller. Elle a depuis longtemps perdu de vue son ancien flirt d'adolescence, Park Sang Kyu, le fils illégitime d'un haut dignitaire officiel. N'ayant toujours pas trouvé sa place par rapport à ses origines sociales particulières - sa mère étant esclave -, ce dernier s'est engagé auprès d'un des bureaux de police de la capitale. Enfin, Yang Man Oh, un ancien serviteur de la famille de Lee Na Young, a poursuivi son chemin au service de ses ambitions personnelles, teintées d'aspirations idéalistes pour mettre fin aux problèmes d'approvisionnement en denrées. Il est devenu un marchand influent aspirant à prendre le contrôle du commerce de la ville.
Nos trois personnages principaux vont se retrouver, certains volontairement, d'autres malgré eux, pris dans la toile d'araignée d'une conspiration qui étend son ombre sur la cour, décidée à empêcher toute réforme d'aboutir et à maintenir le système de classes tel qu'il existe jusqu'à présent. Dans cette partie de trahisons et de complots, que vaut une vie face à aux intérêts des puissants ?
Conspiracy in the Court est un drama historique à part, dont le premier atout va résider dans le style choisi et l'ambiance extrêmement sombre dans laquelle elle nous immerge dès les premières scènes, au cours desquelles le téléspectateur est témoin d'un assassinat. Le ton est immédiatement donné ; la hauteur des intérêts en jeu également. Empruntant ses techniques narratives plutôt aux dramas contemporains qu'aux sageuk, la série nous plonge directement dans l'action : il n'y aura aucun passage d'exposition, les personnages ainsi que leur rôle nous sont introduits au fil du premier épisode, sans ralentir les intrigues que nous prenons en cours.
La complexité du scénario peut déstabiliser un instant, mais la densité narrative et l'ambition scénaristique évidente captent instanément l'attention du téléspectateur. Car c'est une histoire soignée et d'une grande richesse qui est mise en scène, multipliant les protagonistes et les intérêts divergents pour offrir un tableau complexe et nuancé. L'ensemble sonne étonnament authentique, donnant une réelle consistance et crédibilité à un récit qui, même s'il se déroule sur une durée finalement plutôt brève, n'en parvient pas moins à acquérir une intensité marquante, accentuée par ses accents fatalistes caractéristiques.
Cette impression de rigueur réaliste s'explique également en raison des thématiques traitées. Conspiracy in the Court n'est pas une simple série sur des jeux de pouvoirs létaux. En effet, elle trouve la pointe d'ambivalence attendue pour mêler et confronter intérêts personnels et intérêt supérieur, lequel demeure cette justification ultime invoqué par chacun, avec parfois une forme d'aveuglement troublant. Quoi de plus révélateur, par exemple, que les choix faits par Yang Man Oh, pourtant sans doute le plus clairvoyant du trio principal. Le jeune marchand reprend, presque sans en avoir conscience, la même rhétorique que les usuriers d'hier avec lesquels il entend rompre. Seulement, pour résoudre son problème du moment (l'enjeu du monopole commercial), affamer le peuple de la même manière que ses prédécesseurs semble être la solution légitime sur le long terme. Cela ne l'empêche pas dans le même temps de se proclamer le garant des plus humbles, lesquels sont toujours les premiers sacrifiés de ces luttes entre puissants.
De façon troublante, les attitudes de chacun semblent se nourrir de leurs ambiguïtés. Derrière ces agitations, Conspiracy in the Court, c'est en fait l'histoire d'une idée nouvelle, par encore pleinement formulée, ni vraiment comprise : celle d'une justice sociale que la rigidité de classes rend utopique. Le téléspectateur suit avec une fascination grandissante cet instantané social loin d'être manichéen, qui gagne en complexité à mesure que les ressorts dans l'ombre se dévoilent. Les apparences s'effritent, chaque camp se nuance... Mais à la fin, derrière ce tourbillon politique, c'est à une lutte bien plus simple que tout finit par se réduire : il s'agit avant tout de survivre.
Au-delà de ces enjeux politiques, si Conspiracy in the Court pose un cadre sombre qui pourrait paraître de prime abord déshumanisé, au fil de la progression de l'histoire, son développement des personnages montre qu'il n'en est rien. La série va en réalité jouer de façon très troublante sur le contraste entre le volet des complots en cours et celui d'une étrange pureté sentimentale, bulle hors d'atteinte dans laquelle les trois personnages principaux sont unis ; les sentiments des deux hommes pour Lee Na Young ne vascillent jamais. De manière originale, c'est d'ailleurs elle, figure féminine que les deux autres révèrent, qui est l'assassin et représente ce qu'il y a de plus noir dans leur trio. Le contexte particulier permet au drama de se détacher des ressorts narratifs stéréotypés des triangles amoureux, préférant opter pour une forme d'idéalisation émotionnelle qui surprend le téléspectateur et tranche considérablement avec la noirceur ambiante. Cette dimension sentimentale que rien ne semble pouvoir atteindre ou ternir, même pas les agissements voire les oppositions de chacun, se révèle très touchante.
Globalement, Conspiracy in the Court parvient à trouver un équilibre entre, d'une part, des conspirations politiques excessivement noires, et d'autre part, une touche de mélodrama étonnamment pure. Ce contraste des tonalités peut quelque peu déstabiliser à certains moments, mais au fur et à mesure que la série progresse, cette approche prend peu à peu tout son sens. Ce recours a priori presque excessif à une naïveté revendiquée et assumée pour dépeindre les liens unissant ces trois jeunes gens n'est pas un artifice creux pour rallier une plus large audience. Au contraire. L'idée de jouer sur l'antinomie entre le pragmatisme des uns et la force des sentiments des autres apporte une dramatisation qui confère au récit une dimension supplémentaire. Ce qui est mis en exergue, c'est le refus de renier ses aspirations, aussi idéalistes et hors de propos qu'elles puissent paraître dans ce monde impitoyable. Au fond, si Conspiracy in the Court a toutes les caractéristiques d'une tragédie du pouvoir bien huilée, sa dimension humaine demeure son vrai moteur : en cela, elle reste porteur d'un message d'espoir qui tranche avec la noirceur ambiante.
Forte de sa complexité narrative aboutie, Conspiracy in the Court bénéficie également d'une forme tout particulièrement soignée. Quand je la rapprochais des séries du câble sud-coréen, c'était en partie justement pour la réalisation quasi-cinématographique qu'elle propose. La caméra est nerveuse, l'image jamais figée est loin du théâtralisme un peu rigide des sageuk traditionnels. La teinte restera volontairement sombre, sans jamais sacrifier des couleurs naturelles au sein desquels le rouge sang prédomine, dans les tenues jusque dans les rouges à lèvres de certaines courtisanes. Par ailleurs, la série dispose également d'une superbe OST qu'il convient de saluer. Non seulement elle va imposer quelques chansons récurrentes, souvent poignantes, jamais envahissantes, mais en plus sa bande-son comporte également quelques morceaux instrumentaux plus rythmés parfaits pour faire transparaître la tension ambiante. Il s'agit donc d'un drama pleinement travaillé qui se savoure aussi bien visuellement que musicalement.
Enfin, l'histoire est portée par un casting composée d'acteurs pas forcément très connus, mais qui délivrent ici une solide performance d'ensemble qui crédibilise le récit et sa portée. Le trio principal s'avère particulièrement crédible. Je serais tentée de dire que c'est Lee Chun Hee (Smile, Gloria), en marchand ambitieux et pragmatique, qui arrive le mieux à faire vibrer cette détermination froide couplée d'une fibre émotionnelle touchante. Peut-être est-ce parce que son personnage, d'origine plus modeste, a également plus conscience que les deux autres de ce qu'il y a à sacrifier au bout du chemin. Cependant Jin Yi Han (A Good Day for the Wind to Blow) et Kim Ha Eun (Chuno, Thorn Birds) proposent aussi des performances solides et convaincantes. A leurs côtés, on retrouve également Ahn Nae Sang (Royal Family), en roi réformateur, Jung Ae Ri (Women of the Sun), Kim Young Ae, Sa Hyun Jin, Kim Kyung Ryong, Jang Hyun Sung, Kim Ki Hyun, Jun Il Bum, Han Jung Soo ou encore Park Sun Young.
Bilan : Drama abouti et assurément ambitieux, Conspiracy in the Court est plus qu'une simple série historique. Elle parvient à fasciner et à retenir l'intérêt du téléspectateur, tant par sa narration complexe et travaillée, que par la richesse de ses thématiques politiques et sociales qu'elle va aborder de manière nuancée en leur donnant un écho universel qui transcende les âges. Bénéficiant de son format court, l'histoire est maîtrisée de bout en bout. Ainsi, derrière son parfum semblable à une pièce shakespearienne, c'est une tragédie du pouvoir et de l'amour qui se joue, à la fois extrêmement sombre et d'une pureté émotionnelle poignante. A découvrir.
NOTE : 8/10
La bande-annonce de la série :
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01/05/2011
(UK) Doctor Who, season 6, episodes 1 & 2 : The Impossible Astronaut & Day of the Moon
Si lors de mon périple londonien, j'ai bien réussi à dénicher un Tardis à côté de notre hôtel à Earl's Court, c'est évidemment le retour du Docteur qu'il convient de célébrer aujourd'hui. Pas n'importe quel retour, puisque c'était la direction des Etats-Unis qu'avait pris notre Time Lord favori. Steven Moffat ayant désormais le contrôle d'une narration sans avoir à gérer l'héritage de son prédécesseur, c'est l'opportunité de se réapproprier l'ensemble en remettant en cause certaines habitudes du téléspectateur.
C'est donc une entrée en matière à la fois surprenante, mais aussi extrêmement calibrée dans un style propre au scénariste, qui nous est proposée. Quelques échanges rythmés par des réparties dont la série a le secret, des passages mythologiques qui raviront les fans et promettent bien des casse-têtes, et globalement une richesse de la narration assez vertigineuse qui n'est cependant pas sans soulever quelques questions sur l'accessibilié de la série.
Ce qui frappe devant ce début de saison 6, c'est à quel point il est placé sous le signe d'une ambition affichée et assumée. Il y a tout d'abord une ambition narrative indéniable, avec une entrée en matière qui n'hésite pas à prendre des risques. Non seulement, elle débute par une introduction atypique qui prend à rebours les attentes du téléspectateur et bouleverse les fondations mêmes de la série (et dont on se demande bien comment ce paradoxe pourra trouver une résolution crédible, sans se perdre dans les timelines), mais en plus la suite poursuit dans un registre similaire, multipliant les retournements de situation et autres twists destinés à marquer un téléspectateur invité à bien s'accrocher pour suivre pouvoir ne serait-ce que prendre la mesure de tout ce qui se passe. Le scénario joue à merveille avec les attentes mais aussi les nerfs de l'observateur extérieur que nous sommes. La construction narrative interpelle ; et c'est déjà en soi une première réussite.
Par ailleurs, on retrouve également dans ce double épisode une véritable ambition mythologique assez vertigineuse. Les questions laissées en suspens s'enchaînent, voire se complexifient à l'extrême. On peut finalement dire que les premières minutes, qui laissent sous le choc et quelque peu sans voix, donnent parfaitement le ton. Les indices distillés, surabondants, sont prétextes à toutes les extrapolations. C'est le genre d'épisode où un revisionnage immédiat serait sans doute le bienvenu, ne serait-ce que pour bien disséquer chaque remarque faussement anodine ou chacune des symboliques utilisées. De River à Amy, en passant par la petite fille qui appelait le président Nixon à l'aide, le tout avec l'épée de Damoclès que font peser les évènements des premières minutes, le téléspectateur se laisse emporter par un tourbillon mythologique aussi déstabilisant qu'excitant.
Mais paradoxalement, c'est dans cette richesse que se situe le point fort, mais aussi sans doute le point faible de ce double épisode. En effet, si certains passages sont tout particulièrement galvanisants, voire assez grisants pour un téléspectateur à la curiosité piquée, dont l'imagination en ébullition est prompte à se perdre en conjectures les plus folles, le scénario n'évite cependant pas l'écueil d'une surenchère pas toujours bien maîtrisée qui s'avère par moment contre-productive. A force de vouloir beaucoup en faire, dans un scénario dont les tiroirs multiples semblent tous mériter notre attention, le récit pèche en essayant de trop offrir, donnant parfois l'impression d'en perdre le sens des priorités et peut-être une certaine lisibilité.
J'avoue que c'est l'accessibilité même du propos de la série qui m'a semblé remise en cause dans ce double épisode. A mes yeux, Doctor Who est et doit demeurer un divertissement familial grand public, pas uniquement une fiction de geeks débattant du moindre détail sur internet. Il y a un juste dosage à trouver, entre les attentes d'un public de fans qui vont s'extasier sur chaque symbolique cachée et éplucher et confronter avec le décodeur du net toutes les théories, et celles d'un public plus généraliste si j'ose dire, moins impliqué "passionnément", qui va rechercher un divertissement d'aventure teinté de science-fiction. Les deux publics ne sont pas incompatibles ; les satisfaire n'a rien d'antinomique, mais il ne faut pas sacrifier l'un au profit de l'autre. J'ai eu le sentiment que cet épisode, par l'extrême condensation qu'il proposait, perdait quelque peu le second.
En ce qui me concerne, mon bilan de ce double épisode de rentrée se rapprochera de la plupart des aventures du Docteur ainsi découpées en deux parties. La première, à vocation plus introductive en dépit de ses si nombreux effets narratifs, enchaînant les twists et révélations, m'avait laissée l'impression un peu frustrante de toute juste démarrer lorsqu'avait retenti le générique de fin. La seconde a apporté l'équilibre attendu. La contre-attaque du Docteur, avec sa part d'action, de répliques pimentées et de dramatisation autrement plus poignante, m'a permis de retrouver la magie qui fait l'identité de la série, me touchant beaucoup plus que le stade des promesses et des questions du premier épisode. Ce sentiment de déséquilibre s'explique - et se justifie en quelque sorte - par le choix de la construction narrative (voilà pourquoi je n'ai fait qu'une seule review d'ensemble).
L'histoire en elle-même est prenante, même si dans la manière dont est présentée la menace extraterrestre, j'ai parfois un peu l'impression que le style de Steven Moffat, aussi savoureux qu'il soit, se renouvelle trop peu. Il ne s'agit pas de renier certains thèmes qui lui sont apparemment chers, mais il y a des caractéristiques qui reviennent presque invariablement, renvoyant volontairement ou non à d'autres aventures passées écrites par le scénariste. Même si la recette continue de fonctionner, attention cependant à ce que la répétition n'amoindrisse pas trop l'effet suscité : pour préserver la magie, il faut aussi savoir rafraîchir les ressorts narratifs.
Au-delà de l'efficacité de la construction narrative, ce sont les personnages qui demeurent l'âme de la série, permettant d'exploiter une dimension plus émotionnelle dans laquelle réside ce secret diffus et imperceptible qui fonde toute la magie de Doctor Who. Ce double épisode est également très riche dans ce domaine. Plus les rencontres passent, et plus j'apprécie le personnage de River Song. Sa relation avec le Docteur, dans cette aventure américaine, alterne habilement le flirt joyeusement grisant ,qui sait parfaitement jouer sur l'alchimie évidente entre Alex Kingston et Matt Smith, et un aspect plus tragique, les lignes temporelles personnelles de chacun poursuivant inéluctablement leur évolution dans des directions opposées. Toute leur relation est placée sous ce signe : la première rencontre du Docteur fut la dernière de River. Le baiser final venant conclure l'épisode contient ce même arrière-goût un peu confus : le premier du Docteur... le dernier de River ?
Parallèlement, pour Amy et Rory, le mariage n'aura pas tout résolu. Usant et presque abusant de qui pro quo réels ou supposés qui laissent simplement songeurs, le double épisode sème autant le trouble qu'il ne raffermit les liens existant entre les deux. Alternant le chaud et le froid, il y a quelque chose de très touchant dans la manière dont ces personnages sont mis en scène. Les troubles sonnent souvent juste et on retrouve un parfum d'authenticité sentimentale que j'apprécie tout particulièrement. Le traitement de la question de la grossesse - ou non - d'Amy est sans doute ce qui laissera le plus de questions en suspens, tant sur un plan mythologique, que sur les rapports d'Amy avec le Docteur et Rory.
Bilan : Ce double épisode au parfum américain n'a pas entendu pas lésiner sur les moyens pour offrir au Docteur une introduction en forme de feux d'artifices émotionnels et mythologiques, condensant sans doute à l'excès tous les ingrédients légitimement attendus d'une aventure qui a vocation, non pas à se suivre comme un stand-alone, mais bien à poser les bases et à conforter les grands arcs à venir dans la série. Son extrême richesse ravira plus d'un fan, cependant elle s'accompagne d'une surenchère pas toujours pleinement maîtrisée. Si l'ambition affichée galvanise et récompense la fidélité du téléspectateur, il faut savoir aussii trouver le juste dosage et se modérer pour ne pas trop en faire.
Doctor Who signe donc un retour marquant. Vivement la suite.
NOTE : 7,5/10
La bande-annonce de l'épisode :
11:53 Publié dans Doctor Who | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : bbc, doctor who, matt smith, karen gillan, alex kingston, mark sheppard, arthur darvill | Facebook |
30/04/2011
(UK) The Suspicions of Mr Whicher : le récit d'une affaire criminelle marquante du XIXe siècle
Me revoilà après une semaine de vacances londoniennes, laquelle m'aura rappelé à quel point j'aime cette ville (même plongée en pleine frénésie de "royal wedding"). Ce furent donc quelques jours loin d'internet et des séries. Je n'aurais pas eu de nouveaux sujets téléphagiques à aborder en rentrant, si la chambre d'hôtel n'avait pas eu une télévision. Et lundi soir, fourbue après une journée estivale bien remplie, je n'ai pas pu résister à m'installer devant ITV1 à 21h, pour regarder The Suspicions of Mr Whicher.
Ce téléfilm d'un peu plus d'1h30, adaptation d'un best-steller de Kate Summerscale, relate une histoire vraie : il retrace une des grandes affaires criminelles marquantes du XIXe siècle, emblématique des premières années d'existence de Scotland Yard, le meurtre de Road Hill House. Ayant eu un retentissement considérable à l'époque, cette enquête a aussi éclairé le rôle des détectives : la figure de Jack Whicher a inspiré bien des auteurs de l'époque. On le retrouve ainsi à l'origine de l'inspecteur Bucket, dans Bleak House ou encore du sergent Cuff dans The Moonstone. Pour qui aime l'ambiance des policiers victoriens de la deuxième partie du XIXe siècle, ce téléfilm devrait plaire, bien servi de plus par un casting très solide. Et même si ce n'est pas techniquement une série, toute production du petit écran a par nature sa place sur ce blog.
L'histoire débute en 1860, dans un petit bourg typiquement anglais, situé dans le Wiltshire. Lorsque la spacieuse maisonnée des Kent, une famille appartenant à la middle-classe de la notabilité provinciale, s'éveille un matin, le lit d'un des enfants est retrouvé vide. Le petit Saville Kent, un jeune garçon de trois ans, a disparu. Rapidement, les recherches des serviteurs les orientent vers le jardin, où le corps sans vie de l'enfant est découvert. Cet assassinat aussi brutal que mystérieux, puisque l'absence d'infraction semble logiquement désigner un habitant de la maison comme le coupable, met rapidement tout le pays en émoi. Les journaux se saisissent de l'affaire. Pressé d'agir, le ministre de l'intérieur dépêche finalement sur place un des détectives vedettes de la branche spéciale de Scotland Yard pour enquêter, Jonathan Whicher.
Parachuté dans une province où les notables locaux ne voient pas d'un très bon oeil les ingérences londoniennes, Whicher va devoir non seulement essayer de passer outre le manque de coopération des autorités, mais également démêler la vérité parmi les rumeurs et bruits qui courent, notamment contre le maître de maison, Samuel Kent, fort peu apprécié dans le village. C'est sur cette famille, qui va se révéler dysfonctionnelle, que Whicher concentre son attention. Après avoir déjà eu des enfants d'un premier mariage, Constance et William, Saville était issu de sa seconde union. Cependant certains parlent également de l'existence d'une maîtresse actuelle, la nourrice qui était en charge de la jeune victime.
Si l'enquêteur de Scotland Yard acquiert peu à peu des certitudes, trouver des preuves pour corroborer ses soupçons va se révéler compliqué. Or c'est bien sa carrière que Whicher va jouer sur cette affaire.
The Suspicions of Mr Whicher a un charme particulier, que certains qualifieront sans doute à juste titre d'indémodable, celui d'un classique policier victorien. Ce fait divers sordide trouvant son inspiration dans un cas bien réel, il confère à l'histoire une dimension supplémentaire. Cela donne l'opportunité à cette fiction d'offrir un véritable instantané de la réalité sociale de l'époque : elle capture et dépeint avec soin aussi bien l'atmosphère régnant dans ce petit bourg de campagne anglaise où les ragots et les jalousies vont bon train, que les codes et mises en scène qui règlent une bourgeoisie provinciale si attachée au maintien des apparences et à la protection de ses acquis.
Tout ce confort quotidien est bouleversé par un drame, dans lequel viennent s'immiscer des intervenants extérieurs dont l'implication va surtout accentuer ce clivage perceptible entre les préoccupations de la capitale, sujette aux pressions médiatiques et politiques, et une province qui se garde presque jalousement. Immédiatement, il apparaît clair que les intérêts divergent entre Scotland Yard et des notables locaux qui sont plus portés à trouver le plus court chemin vers un retour au calme qu'à rechercher une supposée vérité susceptible, par elle-même, d'être source de nouvelles perturbations.
Au-delà du portrait esquissé de cette société du milieu du XIXe siècle, c'est surtout par son angle criminel et historique que The Suspicions of Mr Whicher mérite le détour. Non seulement l'impact médiatique de cette affaire la place à part, mais surtout, grâce à cette publicité, la population va s'ériger en témoin privilégié, suivant avec attention l'enquête et ses développements sur lesquels elle va prendre position. Le détective devient alors, sous les projecteurs des journaux, un acteur public à part entière, dont les prises de positions sont soumises au jugement populaire. Par la manière dont son rôle est éclairé, Mr Whicher apparaît comme l'ancêtre de toutes ces figures policières qui allaient fleurir dans les oeuvres de fiction anglaise de la seconde moitié du XIXe siècle.
Les méthodes de Mr Whicher laisse une large part à l'instinct dans des déductions qui fonctionnent par intuition autant que par une analyse rigoureuse à partir des maigres indices qu'il peut découvrir. Homme charismatique, doté d'un esprit vif et d'une forme d'humilité liée à son origine sociale, à laquelle se mêle une détermination sans faille, il permet au téléspectateur de pleinement s'investir à ses côtés pour suivre l'avancée de l'enquête. D'autant que l'histoire gagne progressivement en intensité dramatique, en abordant des thèmes de criminologie novateurs pour l'époque (notamment sur la façon de percevoir les enfants). La fin offrira la satisfaction de sonner authentique, démontrant que la réalité de la nature humaine délivre des instants parfois plus marquants que ce que la fiction ne saurait imaginer (même si The Suspicions of Mr Whicher introduit cependant une interprétation personnelle de certains faits).
Sur la forme, The Suspicions of Mr Whicher bénéficie d'une réalisation globalement sobre qui reste soignée. La reconstitution historique est rigoureuse et, sans que l'image verse dans des teintes trop sombres, elle parvient à retranscrire de manière convaincante cette atmosphère victorienne caractéristique des fictions se déroulant à cette époque. De plus, elle bénéficie d'un accompagnement musical qui sied parfaitement à la tonalité ambiante et sait faire ressortir l'intensité de certaines confrontations.
Enfin, il convient de saluer le casting très solide dont les prestations d'ensemble vont apporter à la dramatisation de cette affaire une force supplémentaire. Paddy Considine (Red Riding) délivre une excellente et convaincante performance dans le rôle du détective Whicher, très crédible dans cette façon nuancée d'osciller entre obstination et une certaine forme de fatalisme. A ses côtés, nous retrouvons des têtes connues du petit écran anglais, tels Peter Capaldi (The Thick of It), Alexandra Roach (Candy Cabs), Emma Fielding (Cranford), William Beck (Red Cap, Casualty), Tom Georgeson (Bleak House, The Crimson Petal and the White), Donald Sumpter (Being human), Ben Miles (Lark Rise to Candleford, The Promise) ou encore Tim Pigott-Smith (North & South).
Bilan : A défaut d'innover, The Suspicions of Mr Whicher investit avec maîtrise ce terrain connu du policier historique qui demeure une source d'inspiration sûre. Classique dans sa mise en scène, comme dans la façon dont l'intrigue est posée, ce téléfilm, à l'atmosphère bien sombre, tire cependant son épingle du jeu grâce l'aura particulière que lui confère le fait qu'il s'agisse d'une véritable affaire criminelle ayant marqué le XIXe siècle. Brassant des thématiques aussi bien sociales que policières très intéressantes, elle permet de rémonter aux premières décennies de Scotland Yard, en plaçant son enquêteur au coeur du récit.
L'ensemble donne donc une heure et demie pas forcément indispensable, mais assurément plaisante à suivre que ne bouderont pas les amateurs du genre.
NOTE : 6,75/10
07:41 Publié dans (Séries britanniques) | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : the suspicions of mr whicher, itv, paddy considine, peter capaldi, alexandra roach, charlie hiett, emma fielding, william beck, tom georgeson, tim pigott-smith, donald sumpter, ben miles | Facebook |
24/04/2011
[Blog] Vacances
My Télé is Rich! prend quelques jours de vacances. Je pars loin du net, du boulot et de mes chères séries. La photo ci-dessus vous donnera un indice de ma destination. En ce week-end de retour du Docteur dans les petits écrans anglais, on ne pourrait faire guère plus approprié... si notre Time Lord n'était pas parti crapahuter aux Etats-Unis (nous aurons le temps d'en reparler à mon retour). Enfin, sait-on jamais, au gré des timelines, j'ouvrirais l'oeil.
Je vous souhaite un bon week-end de Pâques. A samedi prochain.
08:43 | Lien permanent | Commentaires (4) | Facebook |
23/04/2011
(Mini-série DAN) Edderkoppen (L'araignée) : un polar noir entre trafics et corruptions dans un pays à reconstruire
Après avoir évoqué l'après Seconde Guerre Mondiale au Japon, mercredi, avec Fumou Chitai, je vous propose aujourd'hui de rester dans cette période mais de revenir en Europe, pour une critique d'ensemble d'une mini-série danoise intrigante, Edderkoppen (c'est-à-dire "L'araignée"). Mon exploration téléphagique au Danemark se poursuit sur des bases intéressantes, avec cette fois-ci, une fiction historique (oui, il ne m'aura pas fallu longtemps pour mettre la main sur une du genre !) au parfum enfumé et grisâtre, caractéristique des polars noirs se déroulant au milieu du XXe siècle.
Edderkoppen est une mini-série comportant 6 épisodes, d'une heure chacun environ. Elle fut diffusée sur la chaîne DR1, en 2000, rassemblant près de 2 millions de téléspectateurs (sur 5 millions d'habitants). Pour épicer l'ensemble, précisons également que son scénario est basé sur l'histoire vraie d'un syndicat du crime danois, même si l'adaptation est romancée et que la mini-série prend bien soin de préciser que, si elle s'inspire de certaines figures qui ont bien existé, elle reste une fiction.
Edderkoppen s'ouvre quelques années après la fin de la Seconde Guerre Mondiale, en 1949, à Copenhague. La ville, comme le pays tout entier, est encore en train de se reconstruire. Les blessures laissées par la guerre ne se sont pas refermées. Les actions des nouvelles institutions gouvernementales apparaissent toujours fragiles face à une économie balbutiante, où le rationnement des denrées perdure. Un marché noir conséquent s'est développé en parallèle. Ces trafics génèrent des revenus qui alimentent des réseaux souterrains, faisant la richesse de certains. A mesure que l'importance de ces derniers grandit, c'est une véritable toile d'araignée criminelle qui se tisse peu à peu dans Copenhague, avec la bénédiction d'officiers de police corrompus ou de connivence.
Dans cette même ville, Bjarne Maden est un jeune journaliste au Social-Democrat, encore plein de certitudes sur son métier et plus que désireux de faire ses preuves. Idéaliste refusant la moindre compromission avec une éthique à laquelle il tient, il entreprend de tenter d'exposer le marché noir dont il perçoit l'importance grandissante. Il soupçonne que se cache derrière ces activités un véritable syndicat du crime bien plus organisé que ce que les officiels veulent bien reconnaître. C'est avec une obstination où l'audace confine parfois à de l'inconscience que Bjarne va se lancer dans une sorte de croisade aux ramifications plus importantes qu'il n'aurait pu l'imaginer. En quête de la tête pensante, "l'araignée", il remonte une toile qui le conduit dans les hautes sphères dirigeantes du Danemark. A mesure qu'il progresse, les choses ne vont cesser de se complexifier pour le jeune homme, qui voit en plus son quotidien bouleversé par le retour des Etats-Unis de son frère, Ole, un ancien sympathisant nazi qui a fui le pays il y a des années.
La réussite première d'Edderkoppen tient à l'ambition qui transparaît d'une mini-série qui entend exploiter une multitude de thématiques, proposant ainsi un contenu riche et diversifié. Nous plongeant dans les bas-fonds, c'est-à-dire plus précisément dans les coulisses officieuses de Copenhague, cette fiction se réapproprie avec succès les classiques codes narratifs du polar. Elle impose une ambiance noire, très 50s', invitant même des airs de jazz à venir bercer certaines scènes dans un style assez atypique pour une fiction danoise. La mini-série joue d'ailleurs sur cet aspect : dans l'esprit du téléspectateur, le parallèle avec un Chicago de la Prohibition ne serait presque pas déplacé. Mais ce qui fait cependant la valeur ajoutée d'Edderkoppen par rapport à d'autres fictions du genre, c'est que si criminels et société respectable se confondent, cela s'explique parce que nous nous situons sur ce champ de ruines à reconstruire qu'est l'après-guerre.
Car Edderkoppen, c'est aussi une série où l'on retrouve ce parfum un peu particulier d'une société qui a perdu ses repères et où, dans la confusion qui règne, tout est à rebâtir. Le retour du frère de Bjarne, qui avait eu dans les années 30 des sympathies nazies, permet de manière incidente de montrer que les choix passés cataloguent toujours les individus. Cependant la mini-série ne fait qu'effleurer ces thématiques sociales. Elle s'attache en revanche à mettre en lumière la façon dont cette "araignée du crime" que traque Bjarne s'est créée. La guerre a entraîné sur des sentiers loin de la légalité des hommes issus de milieux très différents. La Résistance a fondé des réseaux, elle a aussi su trouver ses ressources. Ses membres, officiels ou officieux, sont les rebâtisseurs de ce nouveau Danemark. Mais tous ne partagent pas la même vision du futur. Le retour à l'ordre et à la légalité n'est pas pour tous une priorité. Si ces tensions ne sont pas toujours précisément explicitées sur le moment, la résolution finale offrira à cette intrigue une dimension supplémentaire qui jette un autre éclairage sur l'ensemble de la mini-série.
Cette atmosphère entre crime et après-guerre se révèle donc être un cocktail détonnant des plus intrigants. Cependant Edderkoppen bénéficie également, pour s'assurer de la pleine attention du téléspectateur, d'une intrigue qui se complexifie considérablement au fil des épisodes. Dans cette recherche qui nous plonge dans les dessous d'un groupe de la Résistance et des mythes qui ont pu l'accompagner, on se perd parfois un peu dans cette galerie d'individus louches et de noms qu'on ne retient pas toujours. Mais la mini-série parvient à maintenir une tension constante des plus appréciables et qui durera jusqu'à la fin. Si bien que, même si on devinera avant Bjarne quelles sont les réelles forces à l'oeuvre, le téléspectateur s'est trop attaché à la destinée du jeune homme et aux choix difficiles qu'il va devoir prendre pour vouloir brusquer les choses. Le puzzle se résoudra en temps voulu et de façon convaincante.
De plus, Edderkoppen n'a rien d'un polar froid déshumanisé. Au contraire, on y retrouve avec une intensité parfois même un peu trop poussée toutes les passions des relations humaines. Ces dernières sont d'ailleurs traitées avec plus ou moins d'habileté. La relation entre Bjarne et son frère, Ole, est décrite avec beaucoup d'ambivalence qui lui confère une touche d'authenticité supplémentaire. En dépit de l'adolescence nazie d'Ole, il y a un lien indéfectible qui semble les unir. Au-delà des valeurs différentes, des concurrences qui se créent parfois, ils restent deux frères qui ont plus ou moins conscience des limites à ne pas franchir avec l'autre et se soutiendront quand il le faudra. Je serais en revanche plus nuancée sur le personnage féminin, prétexte à décliner une ritournelle amoureuse un peu trop caricaturale et forcée pour que l'on y adhère, d'autant qu'elle occasionne des ruptures de rythme dispensables lors de certains passages un peu longs.
L'atmosphère de polar noir des 50s' dans laquelle semble baigner Edderkoppen se retrouve sur la forme, par le biais d'une réalisation qui va utiliser à bon escient des teintes aux coloris noircis un peu froids. Dans ce décor typiquement enfumé où la cigarette est un ingrédient d'ambiance, l'esthétique d'ensemble renforce cette impression de reconstitution historique. Si quelques effets de style (les ralentis notamment) sont dispensables, le téléspectateur apprécie ces images qui correspondent parfaitement à la tonalité du récit proposé. De même, les musiques collent à l'époque et à la manière dont cette période nous est retranscrite à l'écran.
Enfin, Edderkoppen bénéficie d'un excellent casting qui n'est pas étranger au charme qui se dégage de la mini-série. J'y ai retrouvé pour mon plus grand plaisir un certain nombre de têtes déjà connues (mais bon, le petit écran danois est vraiment petit, d'où ce rapide sentiment de familiarité avec les acteurs que l'on y croise), à commencer par l'acteur principal, qui joue actuellement dans Den som Draeber : le toujours charmant Jakob Cedergren (Morden i Sandhamn, Harry & Charles). En jeune premier, journaliste encore idéaliste qui va peu à peu réaliser les forces et intérêts en jeu, il n'a pas son pareil et se révèle très convaincant. A ses côtés, les téléspectateurs qui ont suivi la saison 1 de Forbrydelsen reconnaîtront notamment Lars Mikkelsen (que l'on retrouve aussi à l'affiche de Den som Draeber), Bjarne Henriksen (Blekingegade, Lykke) ou encore Ben Mejding. On retrouve également Stine Stengade, Lars Bom, Birthe Neumann, Louis Mieritz, Flemming Enevold, Peter Steen, Troels Lyby, Max Hansen ou encore Lotte Andersen.
Bilan : Derrière les codes narratifs qu'elle emprunte polar noir en nous plongeant dans la toile de trafics et de corruption tissée par un syndicat du crime, Edderkoppen bénéficie aussi de ce parfum caractéristique de la fiction d'après-guerre. Au-delà du chaos persistant dans lequel est plongée Copenhague, il y a en toile de fond un retour progressif à la légalité pour des membres de la Résistance qui ont longtemps oeuvrer légitimement en marge de la loi. L'histoire est complexe, mais le dénouement final dénote une maîtrise d'ensemble des plus convaincantes. Ainsi Edderkoppen est une fiction à multiples facettes, prenante par ses intrigues et attachante par son personnage principal. Une mini-série que je ne regrette donc pas d'avoir découverte.
NOTE : 7/10
La scène d'ouverture, suivie du générique :
20:22 Publié dans (Séries européennes autres) | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : danemark, edderkoppen, dr1, jakob cedergren, lars mikkelsen, bjarne henriksen, stine stengade, bent mejding, lars bom, birthe neumann, louis mieritz, flemmig enevold, peter steen, troels lyby, max hanse, lotte andersen | Facebook |