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19/08/2011

(DAN) Forbrydelsen (The Killing), saison 2 : un suspense toujours aussi prenant

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Le Danemark, c'est un pays de plus de 5 millions d'habitants qui a actuellement en production deux très bonnes séries : Borgen et Forbrydelsen. Avec sa première saison, cette dernière s'était imposée comme un des plus efficaces polars feuilletonnants du petit écran de ces dernières années. Par conséquent, forcément, la saison 2 était attendue au tournant avec un mélange d'excitation mêlée d'inquiétude : comment allait-elle se renouveler et repartir sur une nouvelle intrigue, à la fois fidèle à sa recette originelle mais en sachant aussi se réinventer ? Plus d'une fiction s'est brûlée les ailes lorsqu'il a fallu continuer au-delà de son premier grand arc narratif...

Mais c'est avec beaucoup de maîtrise que cette saison 2 de Forbrydelsen va déjouer toutes les craintes éventuelles. Sarah Lund est toujours fidèle à ses pulls, et le téléspectateur se prend pareillement au jeu du suspense. Composée cette fois-ci de dix épisodes, contre vingt épisodes pour sa première, la deuxième saison du polar danois du moment, diffusée à l'automne 2010 sur DR1, se révèle toute aussi haletante et prenante, sachant parfaitement rebondir après la résolution de l'affaire Nanna Birk Larsen. Si la première partie de la saison 1 sort en DVD ce 23 août en France, la saison 2 arrivera sur Arte, dès le 6 septembre prochain. En un mot, soyez au rendez-vous ! Quant à la saison 3, son tournage vient tout juste de débuter et elle devrait être diffusée à l'automne 2012 au Danemark.

[A noter : La review est garantie sans spoiler sur la résolution de l'intrigue.]

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La saison 2 de Forbrydelsen débute deux ans après les évènements de la saison 1. Une avocate est retrouvée brutalement assassinée, son cadavre abandonné dans un mémorial militaire ; une mise en scène macabre qui pourrait trouver sa cause dans un éventuel mobile politique derrière ce meurtre. Si son ex-époux est suspecté, trop d'inconnues pour une enquête très sensible décident Lennart Brix, toujours en charge de la division criminelle à Copenhague, à contacter Sarah Lund, désormais exilée loin de la capitale, en raison de ce qu'il s'est passé il y a deux ans. Elle se laisse convaincre de venir jeter un oeil au dossier, pour offrir son expertise intuitive et un regard extérieur sur les faits.

Quelques jours après le meurtre de l'avocate, le ministre de la Justice est victime d'une crise cardiaque, le laissant hospitalisé, inconscient. Or une loi très importante, sur des mesures de lutte et de prévention contre le terrorisme au Danemark, est en négociation entre les différents partis et doit être incessamment sous peu votée. Le Premier Ministre nomme donc rapidement un successeur, son choix s'arrêtant sur Thomas Buch, politicien pragmatique et ambitieux pour qui c'est une promotion conséquente.

Mais le meurtre de l'avocate prend un tour politique des plus glissants lorsque l'hypothèse selon laquelle elle a été ciblée par des intégristes islamistes, en raison de son travail pour l'armée en Afghanistan, semble se confirmer. La police, les services du ministère de la Justice, mais aussi les services de renseignement ainsi que l'armée, vont nous entraîner dans les coulisses du pouvoir et de la guerre en Afghanistan, pour tenter de démêler les fils d'une intrigue bien complexe... D'autant que le prédécesseur de Buch en connaissait sans doute plus sur cette affaire qu'il ne l'avait laissé entendre.

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La grande réussite de Forbrydelsen 2 va être de reprendre avec la même efficacité les ingrédients qui ont fait la force de la saison 1, tout en sachant parfaitement se renouveler pour proposer quelque chose de nouveau sur le fond. La recette est bien huilée : la dimension feuilletonnante est en effet pleinement exploitée. Elle fait naître chez le téléspectateur ce sentiment un peu grisant que l'on éprouve en se laissant complètement happé et entraîné dans ces longues histoires à suspense qui nous captivent jusqu'à la dernière page... jusqu'à l'ultime rebondissement. Cultivant une tension constante, chaque épisode est habilement construit, se concluant toujours de la manière la plus prenante qui soit, avec une accélération de l'intrigue qui requiert beaucoup de volonté de la part du téléspectateur pour ne pas se précipiter sur l'épisode suivant.

Le fait de ne compter que 10 épisodes, par rapport aux 20 de la saison 1, n'est pas préjudiciable. Non seulement parce que cela permet de maintenir un rythme toujours vif, parfois haletant, qu'aucun temps mort ou scène de transition ne vient perturber, mais aussi parce que la complexité de l'intrigue demeure intacte. Nous sommes face à une histoire à multiples tiroirs, jouant admirablement sur les faux semblants, nous égarant avec application sur des pistes erronées et nourrissant nos soupçons à mesure que les réels enjeux se dévoilent et que le tableau d'ensemble se dessine. Cette quête vers la vérité se bâtit finalement tant sur une ambiance tendue et prenante, que grâce à la solidité du scénario. Si bien que si l'on acquiert bien avant la fin des certitudes quant à la résolution des meurtres, il est impossible de se détacher de Forbrydelsen 2. 

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Outre cette dimension de thriller à suspense qui reste sa marque de fabrique, Forbrydelsen 2 va adopter un parfum différent par rapport à sa première saison. C'est sans doute à cette capacité de se réinventer que l'on reconnaît une bonne série. La saison 1 avait mis l'accent sur le drame familial, explorant toutes les ramifications du meurtre d'une adolescente - et se plaçant notamment du point de vue des parents. L'enquête touchait à des thèmes classiques, de société, de moeurs, voire de psychologie d'un tueur. Dans la saison 2, Forbrydelsen bascule cette fois dans un thriller au parfum conspirationniste, avec en arrière-plan des enjeux politiques qui dépassent les simples querelles de personne pour prendre l'allure de potentiels scandales d'Etat. Il y a ici moins de place pour l'émotionnel. Les recettes invariables du polar noir sont appliquées à un nouveau cadre : la guerre en Afghanistan, le fondamentalisme religieux, et plus globalement toutes ces craintes qui agitent les démocraties occidentales post-11 septembre.

L'intrigue est très ancrée dans la société danoise de son époque, avec les peurs et les préjugés qui peuvent la traverser, comme en témoigne l'importance prise par la législation de lutte contre le terrorisme en discussion. Car les ramifications de l'enquête se répercutent cette fois dans la sphère politique nationale : jusqu'où peut-on - ou plutôt, doit-on - sacrifier la liberté - d'association, notamment - au nom de la protection de la société ? L'imbrication de toutes les sous-intrigues avec le fil rouge que représente cette suite de meurtres sanglants de militaires - l'avocate n'étant que la première victime - est menée d'une main de maître. Les répercussions des décisions de chacun des protagonistes sur l'avancée générale vers la vérité sont toutes aussi habilement traitées, la série conservant toujours une homogénéité narrative en plus de sa tension. Du côté des personnages, parce qu'elle est la seule que nous connaissons déjà - outre Brix -, Sarah Lund est, encore plus que dans la saison 1, le point de repère du téléspectateur. C'est d'autant plus vrai que les évènements d'il y a deux ans l'ont profondément marquée et placée un peu à part par rapport à ses confrères. De plus, les nouveaux personnages ont moins de consistance que la saison passée, peut-être parce que la durée plus courte ne permet pas de les développer suffisamment, et donc marquent moins.

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Sur la forme, Forbrydelsen est fidèle à elle-même. La série privilégie toujours cette atmosphère de polar sombre caractéristique, accentuée par les scènes nocturnes ou le temps pluvieux de Copenhague. La réalisation se calque parfaitement sur cette atmosphère, avec une caméra qui épouse les tensions de chaque scène, qu'il s'agisse de confrontation nécessitant un cadre serré ou pour capturer l'ambiance plus morbide d'une scène de crime par des plans beaucoup plus larges. Le thème musical demeure également inchangé ; et c'est toujours avec un petit frisson que se conclut chaque épisode sur ce rythme musical entraînant, avec la tension intacte qui transparaît de ces quelques notes, semblable à une invitation à immédiatement lancer le suivant.

Enfin, Forbrydelsen bénéficie une nouvelle fois d'un casting d'ensemble convaincant. Ne restent de la première saison que Sofie Gråbøl (Nikolaj og Julie), absolument magistrale pour incarner une Sarah Lund toujours aussi intense, et Morten Suurball qui demeure son supérieur hiérarchique. On retrouve aussi d'autres têtes connues des lecteurs de ce blog, puisque le partenaire de Sarah Lund est incarné par Mikael Birkkjær (qui joue l'époux de Birgitte Nybord dans Borgen). A leurs côtés, tous les acteurs se montrent des plus convaincants dans leurs rôles respectifs, qu'il s'agisse de Nicolas Bro (Hjerteafdelingen), Charlotte Guldberg, Preben Kristensen, Ken Vedsegaard (Maj & Charlie, Krøniken), Stine Prætorius, Flemming Enevold (Edderkoppen), Carsten Bjørnlund (Pagten), Lotte Andersen (Edderkoppen), Kurt Ravn ou encore Jens Jacob Tychsen.

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Bilan : Toujours dotée de cette faculté rare pour cultiver un suspense prenant et constant jusqu'au dernier twist de son intrigue, basée sur un scénario à tiroirs admirablement maîtrisé, Forbrydelsen réussit dans cette saison 2 à conserver tous les ingrédients qui font sa force, tout en sachant investir de nouvelles thématiques traitées avec beaucoup d'efficacité. Le téléspectateur se laisse captiver par ce polar addictif, ambitieux par ses ramifications, mais suffisamment sobre pour que le récit demeure très bien maîtrisé.  


NOTE : 8,75/10


La bande-annonce de la saison :

23/04/2011

(Mini-série DAN) Edderkoppen (L'araignée) : un polar noir entre trafics et corruptions dans un pays à reconstruire

 
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Après avoir évoqué l'après Seconde Guerre Mondiale au Japon, mercredi, avec Fumou Chitai, je vous propose aujourd'hui de rester dans cette période mais de revenir en Europe, pour une critique d'ensemble d'une mini-série danoise intrigante, Edderkoppen (c'est-à-dire "L'araignée"). Mon exploration téléphagique au Danemark se poursuit sur des bases intéressantes, avec cette fois-ci, une fiction historique (oui, il ne m'aura pas fallu longtemps pour mettre la main sur une du genre !) au parfum enfumé et grisâtre, caractéristique des polars noirs se déroulant au milieu du XXe siècle.

Edderkoppen est une mini-série comportant 6 épisodes, d'une heure chacun environ. Elle fut diffusée sur la chaîne DR1, en 2000, rassemblant près de 2 millions de téléspectateurs (sur 5 millions d'habitants). Pour épicer l'ensemble, précisons également que son scénario est basé sur l'histoire vraie d'un syndicat du crime danois, même si l'adaptation est romancée et que la mini-série prend bien soin de préciser que, si elle s'inspire de certaines figures qui ont bien existé, elle reste une fiction. 

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Edderkoppen s'ouvre quelques années après la fin de la Seconde Guerre Mondiale, en 1949, à Copenhague. La ville, comme le pays tout entier, est encore en train de se reconstruire. Les blessures laissées par la guerre ne se sont pas refermées. Les actions des nouvelles institutions gouvernementales apparaissent toujours fragiles face à une économie balbutiante, où le rationnement des denrées perdure. Un marché noir conséquent s'est développé en parallèle. Ces trafics génèrent des revenus qui alimentent des réseaux souterrains, faisant la richesse de certains. A mesure que l'importance de ces derniers grandit, c'est une véritable toile d'araignée criminelle qui se tisse peu à peu dans Copenhague, avec la bénédiction d'officiers de police corrompus ou de connivence.

Dans cette même ville, Bjarne Maden est un jeune journaliste au Social-Democrat, encore plein de certitudes sur son métier et plus que désireux de faire ses preuves. Idéaliste refusant la moindre compromission avec une éthique à laquelle il tient, il entreprend de tenter d'exposer le marché noir dont il perçoit l'importance grandissante. Il soupçonne que se cache derrière ces activités un véritable syndicat du crime bien plus organisé que ce que les officiels veulent bien reconnaître. C'est avec une obstination où l'audace confine parfois à de l'inconscience que Bjarne va se lancer dans une sorte de croisade aux ramifications plus importantes qu'il n'aurait pu l'imaginer. En quête de la tête pensante, "l'araignée", il remonte une toile qui le conduit dans les hautes sphères dirigeantes du Danemark. A mesure qu'il progresse, les choses ne vont cesser de se complexifier pour le jeune homme, qui voit en plus son quotidien bouleversé par le retour des Etats-Unis de son frère, Ole, un ancien sympathisant nazi qui a fui le pays il y a des années.

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La réussite première d'Edderkoppen tient à l'ambition qui transparaît d'une mini-série qui entend exploiter une multitude de thématiques, proposant ainsi un contenu riche et diversifié. Nous plongeant dans les bas-fonds, c'est-à-dire plus précisément dans les coulisses officieuses de Copenhague, cette fiction se réapproprie avec succès les classiques codes narratifs du polar. Elle impose une ambiance noire, très 50s', invitant même des airs de jazz à venir bercer certaines scènes dans un style assez atypique pour une fiction danoise. La mini-série joue d'ailleurs sur cet aspect : dans l'esprit du téléspectateur, le parallèle avec un Chicago de la Prohibition ne serait presque pas déplacé. Mais ce qui fait cependant la valeur ajoutée d'Edderkoppen par rapport à d'autres fictions du genre, c'est que si criminels et société respectable se confondent, cela s'explique parce que nous nous situons sur ce champ de ruines à reconstruire qu'est l'après-guerre.

Car Edderkoppen, c'est aussi une série où l'on retrouve ce parfum un peu particulier d'une société qui a perdu ses repères et où, dans la confusion qui règne, tout est à rebâtir. Le retour du frère de Bjarne, qui avait eu dans les années 30 des sympathies nazies, permet de manière incidente de montrer que les choix passés cataloguent toujours les individus. Cependant la mini-série ne fait qu'effleurer ces thématiques sociales. Elle s'attache en revanche à mettre en lumière la façon dont cette "araignée du crime" que traque Bjarne s'est créée. La guerre a entraîné sur des sentiers loin de la légalité des hommes issus de milieux très différents. La Résistance a fondé des réseaux, elle a aussi su trouver ses ressources. Ses membres, officiels ou officieux, sont les rebâtisseurs de ce nouveau Danemark. Mais tous ne partagent pas la même vision du futur. Le retour à l'ordre et à la légalité n'est pas pour tous une priorité. Si ces tensions ne sont pas toujours précisément explicitées sur le moment, la résolution finale offrira à cette intrigue une dimension supplémentaire qui jette un autre éclairage sur l'ensemble de la mini-série.

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Cette atmosphère entre crime et après-guerre se révèle donc être un cocktail détonnant des plus intrigants. Cependant Edderkoppen bénéficie également, pour s'assurer de la pleine attention du téléspectateur, d'une intrigue qui se complexifie considérablement au fil des épisodes. Dans cette recherche qui nous plonge dans les dessous d'un groupe de la Résistance et des mythes qui ont pu l'accompagner, on se perd parfois un peu dans cette galerie d'individus louches et de noms qu'on ne retient pas toujours. Mais la mini-série parvient à maintenir une tension constante des plus appréciables et qui durera jusqu'à la fin. Si bien que, même si on devinera avant Bjarne quelles sont les réelles forces à l'oeuvre, le téléspectateur s'est trop attaché à la destinée du jeune homme et aux choix difficiles qu'il va devoir prendre pour vouloir brusquer les choses. Le puzzle se résoudra en temps voulu et de façon convaincante.

De plus, Edderkoppen n'a rien d'un polar froid déshumanisé. Au contraire, on y retrouve avec une intensité parfois même un peu trop poussée toutes les passions des relations humaines. Ces dernières sont d'ailleurs traitées avec plus ou moins d'habileté. La relation entre Bjarne et son frère, Ole, est décrite avec beaucoup d'ambivalence qui lui confère une touche d'authenticité supplémentaire. En dépit de l'adolescence nazie d'Ole, il y a un lien indéfectible qui semble les unir. Au-delà des valeurs différentes, des concurrences qui se créent parfois, ils restent deux frères qui ont plus ou moins conscience des limites à ne pas franchir avec l'autre et se soutiendront quand il le faudra. Je serais en revanche plus nuancée sur le personnage féminin, prétexte à décliner une ritournelle amoureuse un peu trop caricaturale et forcée pour que l'on y adhère, d'autant qu'elle occasionne des ruptures de rythme dispensables lors de certains passages un peu longs.

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L'atmosphère de polar noir des 50s' dans laquelle semble baigner Edderkoppen se retrouve sur la forme, par le biais d'une réalisation qui va utiliser à bon escient des teintes aux coloris noircis un peu froids. Dans ce décor typiquement enfumé où la cigarette est un ingrédient d'ambiance, l'esthétique d'ensemble renforce cette impression de reconstitution historique. Si quelques effets de style (les ralentis notamment) sont dispensables, le téléspectateur apprécie ces images qui correspondent parfaitement à la tonalité du récit proposé. De même, les musiques collent à l'époque et à la manière dont cette période nous est retranscrite à l'écran.

Enfin, Edderkoppen bénéficie d'un excellent casting qui n'est pas étranger au charme qui se dégage de la mini-série. J'y ai retrouvé pour mon plus grand plaisir un certain nombre de têtes déjà connues (mais bon, le petit écran danois est vraiment petit, d'où ce rapide sentiment de familiarité avec les acteurs que l'on y croise), à commencer par l'acteur principal, qui joue actuellement dans Den som Draeber : le toujours charmant Jakob Cedergren (Morden i Sandhamn, Harry & Charles). En jeune premier, journaliste encore idéaliste qui va peu à peu réaliser les forces et intérêts en jeu, il n'a pas son pareil et se révèle très convaincant. A ses côtés, les téléspectateurs qui ont suivi la saison 1 de Forbrydelsen reconnaîtront notamment Lars Mikkelsen (que l'on retrouve aussi à l'affiche de Den som Draeber), Bjarne Henriksen (Blekingegade, Lykke) ou encore Ben Mejding. On retrouve également Stine Stengade, Lars Bom, Birthe Neumann, Louis Mieritz, Flemming Enevold, Peter Steen, Troels Lyby, Max Hansen ou encore Lotte Andersen.

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Bilan : Derrière les codes narratifs qu'elle emprunte polar noir en nous plongeant dans la toile de trafics et de corruption tissée par un syndicat du crime, Edderkoppen bénéficie aussi de ce parfum caractéristique de la fiction d'après-guerre. Au-delà du chaos persistant dans lequel est plongée Copenhague, il y a en toile de fond un retour progressif à la légalité pour des membres de la Résistance qui ont longtemps oeuvrer légitimement en marge de la loi. L'histoire est complexe, mais le dénouement final dénote une maîtrise d'ensemble des plus convaincantes. Ainsi Edderkoppen est une fiction à multiples facettes, prenante par ses intrigues et attachante par son personnage principal. Une mini-série que je ne regrette donc pas d'avoir découverte.


NOTE : 7/10


La scène d'ouverture, suivie du générique :