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20/07/2011

(J-Drama) Marks no Yama : un polar troublant dans l'ombre du Mont Kita

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Petite parenthèse japonaise en ce mercredi asiatique ! Nous n'étions plus parti au pays du Soleil Levant depuis la mi-mai, et les j-dramas commençaient à me manquer. A défaut d'avoir testé les nouveautés de la saison estivale, je solde mes comptes des programmes des derniers mois puisque je vais vous parler d'une série datant de la fin de l'année dernière : Marks no Yama. Du policier feuilletonnant que j'étais très curieuse de pouvoir enfin voir en entier (le suspense de la sortie des sous-titres ayant été à son comble durant ces six derniers mois).

Marks no Yama a été diffusée du 17 octobre au 14 novembre 2010. Après l'expérience plus que concluante de Soratobu Taiya dernièrement, je poursuis donc mon exploration des dramas courts de WOWOW. En effet, cette série ne comprend que 5 épisodes d'une heure chacun. Si je serais sans doute moins enthousiaste que ma précédente expérimentation sur cette chaîne (qui s'inscrivait dans un registre très différent), il n'en reste pas moins que Marks no Yama s'est révélée être une série riche et prenante, loin des procedural show qui prédominent dans le genre policier.

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Les tragédies de Marks no Yama trouvent leur source deux décennies avant les évènements que la série va nous faire vivre. Tout commence dans le massif des Alpes japonaises, sur les pentes du second sommet le plus haut du pays, le mont Kita. Une nuit, errant dans ces montagnes enneigées, un jeune garçon est secouru, à moitié gelé, à moitié étranglé. Le corps de sa mère est découvert un peu plus loin, décédé de ce qui semble être un suicide. Vingt ans plus tard, dans les environs, les restes d'un corps sont mis à jour, réveillant les souvenirs de ce drame plus ancien.

Parallèlement, toujours dans le présent, à Tokyo cette fois, deux meurtres particuliers se produisent à quelques jours d'intervalle. Le crâne des victimes a été défoncé avec un objet long et pointu, suivant un mode opératoire très similaire. L'inspecteur Goda, dont l'équipe est déjà en charge du premier décès, se voit signifier l'ordre par sa hiérarchie de ne pas intervenr dans la seconde affaire, où un fonctionnaire du ministère de la Justice a trouvé la mort. Des réseaux d'influence, notamment constitués par les diplômés d'une prestigieuse université, semblent vouloir étouffer l'ensemble. Mais Goda est obstiné. Or dans le même temps, une jeune journaliste, enquêtant sur des histoires de corruption, commence également à faire des recoupements dangereux pour l'élite tokyoïte.

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Le premier atout de Marks no Yama est de se distinguer du drama d'enquête suivant le schéma invariable du formula show (un épisode = une enquête). La série appartient au genre policier du feuilletonnant : les cinq épisodes forme un seul arc qui va aller en se complexifiant, des évènements a priori déconnectés dévoilant des liens inattendus tandis que le puzzle global se forme. Rythmée et efficace, la narration se suit sans temps mort, particulièrement prenante. L'ensemble retient d'autant plus notre attention en raison du parti pris, plutôt original, qui a été choisi. En effet, ce n'est pas une seule affaire, mais bien plusieurs crimes, dont certains très anciens, qui vont s'entrecroiser, sans que la police ne dispose initialement de toutes les clés pour les comprendre.

L'enjeu ne tient pas à la découverte du coupable, car la notion même de "coupable" prête ici à confusion. De manière troublante, la répartition des rôles entre victime et meurtrier apparaît interchangeable. Aussi impitoyable qu'il puisse être, 'Marks' a subi un traumatisme tellement profond que sa responsabilité même dans ses actions pose question. Loin de toute approche manichéenne, sachant faire naître des sympathies inattendues et perturbantes, le drama finit aussi par emprunter quelques codes aux thrillers de vengeance pour brouiller un peu plus les pistes. Il est dommage que la conclusion, assez expédiée, cède à des facilités et poncifs qui amoindrissent quelque peu la portée du récit mené jusqu'alors. Cependant, la tension demeure constante, pour le plus grand plaisir d'un téléspectateur happé par l'histoire.

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Au-delà de ses accents de policier à suspense, l'autre aspect que j'ai apprécié dans Marks no Yama est le portrait sans concession proposé des différentes grandes administrations. Aussi bien les codes et rivalités, voire concurrence, que le sens exacerbé d'appartenance à ces "organisations", sont vraiment bien mis en avant. Loin des partis pris plus conceptuels de certains dramas policiers qui créent des équipes "atypiques", ici, la manière dont l'enquête est conduite paraît très authentique. C'est par exemple le cas pour le fonctionnement de l'unité de police. On assiste à ses réunions quotidiennes d'état d'avancement, dans cet univers exclusivement masculin où chaque duo tente de marquer des points - 'parce que la concurrence saine permet une meilleure productivité'. Pour autant, on constate aussi que les manoeuvres internes s'effacent lorsque l'unité est confrontée à une autre organisation : la solidarité de groupe entre alors en action.

Si l'évolution de ces rapports intra et inter-administrations est un élément vraiment intéressant qui contribue à l'ambiance de la série, l'ensemble laissera cependant un regret. En effet, en arrière-plan, c'est une thématique de corruption des élites qui se dessine peu à peu. Les réseaux d'influence, composés d'une élite solidement implantée qui se protège contre tout élément perturbateur extérieur et s'auto-régule elle-même, sont spécialement mis en lumière. Les collusions qui se créent dans ces cercles, où se côtoient indistinctement tous les dirigeants de la société, yakuza, politiciens, élite économique, génèrent un système, imperméable aux critiques et aux accusations. La hiérarchie, indéboulonable quelque soit ses compromissions, réduit à néant toute initiative. Si la série aborde tous ces sujets de manière incidente, elle aurait pu aller plus avant dans l'exploitation de ce thème. Cependant, cela tient sans doute beaucoup à sa durée : cinq épisodes, c'était sans doute trop court pour dresser un tableau plus précis.

Si Marks no Yama laisse donc un petit goût d'inachevé, n'exploitant pas tout le potentiel qu'elle laisse entre-apercevoir, elle propose un polar noir intéressant, mais aussi addictif, qui se visionne d'une traite avec plaisir.

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Sur la forme, Marks no Yama dispose d'une réalisation classique, alternant les filtres (beige, bleuté, etc.), avec une dominante plutôt sombre qui sied parfaitement à l'atmosphère générale qui se dégage du drama. Pour l'accompagner, elle bénéficie d'une bande-son plus surprenante, avec un morceau de musique classique à la puissance et au rythme galvanisant. Si au début, cette invasion musicale semble exagérée, par la suite, le téléspectateur s'habitue et finit par apprécier ces notes retentissantes (dont vous avez un aperçu dans la deuxième vidéo ci-dessous). Une OST, donc pas toujours bien calibrée, mais résolument marquante !

Enfin le casting se révèle très solide. La sobriété y est pour beaucoup, même si le, certes rare, recours à certains clichés pour stigmatiser les "méchants" était dispensable... mais il faut dire que le rire démoniaque a la vie dure au pays du Soleil Levant. On retrouve dans ce drama, notamment, Kamikawa Takaya, Kora Kengo, Ishiguro Ken, Konishi Manami, Kohinata Fumiyo, Toda Naho, Osugi Ren, Suzuki Anju, Sano Shiro, Ishibashi Renji, Komoto Masahiro ou encore Hakamada Yoshihiko.

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Bilan : Polar efficace, Marks no Yama se démarque des séries policières classiques par sa construction feuilletonnante, mais aussi par sa capacité à dépasser toute lecture manichéenne. Dotée d'une intrigue solide qui retient l'attention du téléspectateur de bout en bout, son contenu est particulièrement riche. Son format de seulement cinq épisodes l'empêche sans doute d'exploiter pleinement certains aspects de son récit (notamment le portrait des élites), mais il n'affaiblit cependant pas l'enquête principale.

Un drama donc intéressant à plus d'un titre. Pour les amateurs de policier, mais pas seulement.


NOTE : 7/10


La bande-annonce de la série :

Le thème musical principal de l'OST :

17/07/2011

(Pilote AUS) Crownies : Sex, Lies & Magistrates

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Suits sur USA Network ne vous a pas pleinement convaincu ? Vous cherchez toujours un legal drama divertissant pour l'été ? Voici votre deuxième chance de la saison : en effet, ABC1 a pensé à vous avec le lancement ce jeudi 14 juillet 2011 de sa dernière nouveauté, Crownies, reprenant le surnom que l'on donne aux représentants du ministère public en Australie. Outre une promotion intensive sur le slogan "Sex, Lies & Magistrates", la chaîne a d'ailleurs vu les choses en grand puisqu'elle a commandé pas moins de 22 épisodes pour cette saison 1, une longueur plutôt rare de ce côté-ci de l'hémisphère sud.

A priori, la lecture du synopsis de Crownies me faisait beaucoup penser à la trop tôt disparue Conviction, série américaine sur une bande de jeunes substituts du procureur à laquelle je m'étais attachée. Les deux séries démarrent en effet sur un esprit très similaire, le parallèle se faisant naturellement sans doute aussi parce que leurs recettes sont très semblables. Aucune ne marquera l'histoire du legal drama, mais Crownies a-t-elle les moyens de devenir un divertissement du genre sympathique ? Ce premier double épisode (d'une durée de 1h48), qui fait office de pilote, pose des bases intéressantes, mais peut-être un peu trop quelconque pour pleinement convaincre.

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Crownies nous plonge dans le quotidien des services du bureau du procureur de Sidney, aux côtés de jeunes gens pas encore trentenaires et qui ont encore tout à prouver. Ayant délaissé les bancs de la fac de droit il y a peu, travaillant depuis seulement quelques mois dans ce milieu judiciaire, ils sont encore remplis de certitudes et de préconceptions sur le métier qu'ils ont choisi, mais leur manque d'expérience va rappeler, parfois brutalement, à ces brillants jeunes carriéristes qu'ils ont encore tout à apprendre.

Des questions pratiques, dont les réponses n'étaient pas contenues dans les bouquins qu'ils ont dû dévorer au cours de leurs études, se posent soudain à eux. Comment gérer l'empathie naturelle qu'ils peuvent éprouver face à certaines victimes ? Comment faire la part des choses et laisser leurs sentiments de côté pour raisonner froidement en juriste quand il s'agit d'évaluer le caractère plaidable ou non des cas d'espèce si divers, parfois sordides, qu'ils doivent traiter ? Car s'ils connaissent leurs textes et leurs précédents sur le bout des doigts, le passage de la théorie à la pratique, devant un juge, est aussi un moment de prise de conscience parfois douloureuse de la réalité de leur métier. C'est ainsi que la première plaidoirie fait presque office de bizutage, surtout lorsque des imprévus viennent la perturber.

C'est cette recherche d'équilibre entre une vie professionnelle envahissante et éprouvante, mais aussi une vie personnelle qui ne peut être complètement négligée, que va nous conter Crownies.

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Investissant un terrain connu, aux dynamiques judiciaires très familières pour le téléspectateur, Crownies fait preuve, dans ce pilote, de beaucoup de volontarisme pour installer son cadre, ses enjeux, mais aussi et surtout son ambiance. Parfaitement huilée, dotée de dialogues énergiques, la série alterne les thèmes sérieux et des pointes plus légères permettant d'évacuer la pression. S'imposant dans le registre de la dramédie dynamique, les affaires s'enchaînent et se chevauchent, donnant le rythme à l'épisode.

Il apparaît vite clair que nous sommes plus devant une série sur le milieu judiciaire - et son personnel -, que devant un vrai legal drama procédural. Ne s'arrêtant jamais vraiment sur tous ces cas survolés qui défilent, nos jeunes héros préparant plus souvent les dossiers qu'ils ne les plaident devant la cour, le téléspectateur n'a pas vraiment l'occasion de s'impliquer dans ces histoires, lesquelles sont plus le prétexte de connaître certains personnages, ou de les placer devant des épreuves, que le réel enjeu de l'épisode. Ce choix de narration fonctionne puisque l'ensemble se laisse suivre sans difficulté, ni déplaisir dans le registre du divertissement.

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L'âme de Crownies, ce sont ses personnages. Elle va se concentrer prioritairement sur ces cinq jeunes gens qui ont encore beaucoup à apprendre. Si le pilote évite l'écueil du "premier jour au travail" comme ils sont en place depuis plusieurs mois, c'est cependant de manière assez inégale que chacun va être introduit, avec des storylines à la solidité et à l'intérêt très variables. La série cède souvent à la facilité ; et chacun peine à se dégager des stéréotypes trop unidimensionnels dans lesquels il se retrouve rapidement confiné. C'est sans doute sur cet aspect, parce que ces protagonistes sont si importants pour le futur de la série, que Crownies laisse des regrets et devra s'affiner. 

L'optimisme doit quand même être de rigueur car, ce qui est bon signe, c'est que les passages les plus réussis restent les scènes de groupe, durant lesquelles la tonalité de dramédie décomplexe agréablement des dialogues regorgeant de réparties et de petites piques bien orientées. Ces jeunes gens ont encore tout à apprendre sur la pratique de la loi, mais aussi sur la vie : pendant un bref instant, confrontés aux mêmes doutes, ils délaissent tout instinct carriériste et individualiste pour une forme de solidarité diffuse qui ne dit pas son nom. L'effet golden generation en phase d'apprentissage humanise ainsi cette série qui en a bien besoin : la fidélisation du téléspectateur passe en effet par cet aspect.

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Sur la forme, Crownies adopte un style qui respecte parfaitement sa tonalité de dramédie : on est bien face à du divertissement calibré et maîtrisé. La réalisation est plutôt dynamique, la photographie reste très claire. Le tout est accompagné d'une bande-son très présente, où prédominent des musiques rythmées.  

Enfin, le casting, sans démériter, laisse une impression globalement mitigée. Si aucun acteur ne marque, ni ne s'impose vraiment, je pense qu'ils sont très dépendants de l'écriture de leurs personnages. C'est sans doute ce qui explique que, parmi eux, j'ai retenu et apprécié Ella Scott Lynch et Hamish Michael. A l'opposé, c'est paradoxalement avec la seule tête qui m'était familière, Todd Lasance (Cloudstreet, Rescue Special Ops) que j'ai eu le plus de difficulté. On retrouve aussi Andrea Demetriades, Indiana Evans (H2O : Just Add Water), Jeanette Cronin, Marta Dusseldorp, Lewis Fitz-Gerald, Peter Kowitz ou encore Jerome Ehlers.

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Bilan : Plus qu'un legal drama procédural, Crownies relate avant tout l'histoire de cinq jeunes gens trouvant leurs marques au bureau du procureur, cherchant à équilibrer vie professionnelle et vie personnelle. Sans ambition particulière pour exploiter le volet judiciaire au-delà d'une toile de fond servant de révélateur aux personnages, elle s'impose comme une dramédie, sans doute prévisible, mais assurément bien huilée et efficace. Un peu plus de spontanéité et une dimension humaine moins inégale seront sans doute nécessaires pour tenir la durée des 22 épisodes. Reste que pour le moment, Crownies est un divertissement rythmé qui se visionne sans déplaisir. Pourquoi pas en cette période estivale ?

NOTE : 6,25/10


La bande-annonce de la série :

14/07/2011

(Pilote US) Alphas : un divertissement policier doté de super-pouvoirs

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S'il y a bien une thématique dont j'aime beaucoup le concept en théorie, mais qui répond rarement à mes attentes une fois transposée à l'écran, ce sont les histoires mettant en scène des héros dotés de super-pouvoirs. Trop souvent déçue, mais toujours aussi curieuse, je ne me lasse pas d'expérimenter les séries abordant ce sujet. La période estivale s'y prête d'autant mieux : pendant plusieurs années, la série Les 4400 m'a occasionné bien des frustrations, pourtant je l'ai toujours retrouvée avec un plaisir jamais démenti.

C'est pourquoi je n'ai pas pu résister à l'appel de la dernière nouveauté de SyFy, Alphas, dont la diffusion a commencé ce lundi aux Etats-Unis. Certes, cette chaîne et moi sommes parties chacun de notre côté il y a de cela quelques saisons : l'époque où je regardais sans distinction quasiment toutes ses séries est depuis longtemps révolue, l'amoureuse de science-fiction/fantastique que je suis vivant une triste période de disette actuellement. Autant dire que je n'avais aucune attente particulière en lançant ce pilote. Pourtant j'ai été plutôt agréablement surprise ! Ce ne sera pas la série marquante de l'été, rien d'innovant, mais peut-être y-a-t-il un potentiel dans le registre du divertissement sympathique. 

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Alors qu'il était interrogé dans une salle close du commissariat, un témoin fédéral est abattu d'une balle en pleine tête. Comment un sniper a-t-il pu l'atteindre alors que la pièce ne dispose d'aucune fenêtre ? Le Dr Rosen est contacté pour élucider ce mystère qui semble défier les lois de la physique. S'il est tout désigné pour ce cas, c'est qu'il dispose sous ses ordres d'une équipe très particulière, composée d'individus dotés de super-pouvoirs que l'on surnomme les Alphas. Leurs capacités sont diverses : acquérir une force sur-humaine, visualiser les flux électroniques, affiner un de ses sens ou encore plier à sa volonté ses interlocuteurs.

Si toutes ces individualités ont des personnalités très différentes, elles forment une équipe complémentaire assez efficace, dont les recherches les mettent rapidement sur la piste d'un autre Alpha, capable de viser avec une précision hors du commun, Cameron Hicks. Mais ce dernier, confus, n'a aucun souvenir de l'acte qu'il a commis. Le Dr Rosen découvre qu'il a subi une manipulation mentale probablement provoquée par un Alpha. Se lançant à la recherche de ce mystérieux commanditaire, ils ne tardent pas à entrevoir les contours d'une autre organisation qu'ils croyaient dissoute, représentant une facette autrement plus dangereuse des  Alphas.

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Commençons par les choses qui fâchent : ce pilote d'Alphas est inégal. D'une durée de plus d'une heure, il a un peu de mal à tenir la distance, se révélant par moment assez poussif. L'écriture n'est pas toujours des plus habiles (versant parfois franchement dans le caricatural) ; les prises de risque demeurent minimales pour proposer un ensemble aussi calibré  que prévisible. Sans échapper à certains clichés du genre, la série mêle les codes d'un formula show policier traditionnel et la spécificité de mettre en scène des protagonistes aux capacités bien particulières. En un sens, Alphas se rapproche sans doute plus, dans ce pilote, d'une forme de cop show à la sauce SyFy que d'une ambiance de super-héros tirée des comics. On retrouve en revanche cette dernière dans l'introduction du fil rouge, puisque notre groupe découvre face à lui un adversaire à sa hauteur, avec une organisation secrète, aussi mystérieuse que dangereuse, composée d'Alphas, qui oeuvre dans l'ombre. Tous ces ingrédients n'ont rien d'innovant, mais la recette avec son arrière-goût de déjà vu fonctionne de manière globalement efficace à l'écran.

Cependant, si le pilote d'Alphas négocie honorablement une introduction basique au sein de son univers, il le doit principalement à un aspect qui m'a agréablement surprise au cours de ce pilote : la dynamique de groupe qui s'installe rapidement au sein de l'équipe. Chaque personnage entre certes dans des cases stéréotypées, mais la complémentarité d'ensemble, au-delà des différences parfois irréconciliables, s'impose. Plus intéressant encore, l'épisode semble s'intéresser sincèrement à chacun d'entre eux, et notamment à cette part de vulnérabilité qui vient invariablement contrebalancer leurs extraordinaires capacités. Ces failles, liées à leur pouvoir, mais aussi plus généralement à leurs histoires respectives, apportent leur lot d'insécurités et humanise les personnages. Le prix à payer, c'est par exemple Rachel qui affine un sens en particulier et perd les autres pendant un moment. C'est Gary, le plus connecté qui soit en visualisant les flux électroniques, mais qui demeure incapable de se connecter au monde réel, inadapté socialement. Si chacun a un rôle bien défini, la manière dont ce pilote met en scène leurs interactions laisse entrevoir un potentiel dans leur complicité, mais aussi leurs tensions, qui peut fonder un divertissement sympathique, même peut-être attachant à l'égard de certains. 

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Sur la forme, Alphas présente toutes les caractéristiques attendues d'une série de SyFy, dotée d'une réalisation efficace, à défaut de vraiment imposer une identité. Mettre en scène des personnages dotés de super-pouvoir soulève généralement un enjeu principal : la question des effets spéciaux nécessaires pour permettre la manifestation desdits pouvoirs. Dans l'ensemble, Alphas s'en sort honnêtement ; sans en imposer à l'écran, mais sans non plus décrédibiliser l'intrigue. Le téléspectateur n'a aucun mal à accepter le traitement proposé, c'est le principal.

Enfin, côté casting, je serais dans l'ensemble mitigée : cela se départage entre du solide et du plus discutable. Dans les points positifs, j'ai bien aimé la façon dont David Strathairn (Big Apple) incarne le docteur en charge de cette unité très spéciale : il joue sur une forme de détachement flegmatique qui assoit son personnage. L'autre acteur que j'ai eu beaucoup de plaisir à retrouver, c'est Ryan Cartwright (Hardware, Bones), vraiment convaincant pour interpréter ce jeune homme inadapté socialement, mais pour lequel le téléspectateur se prend instantanément d'affection aussi sûrement que ses collègues. A leurs côtés, on retrouve également Malik Yoba (Thief, Defying Gravity), Warren Christie (October Road, Happy Town), Laura Mennell, Azita Ghanizada ou encore Callum Keith Rennie (Battlestar Galactica, Shattered, The Killing).

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Bilan : Si elle n'échappe pas aux clichés du genre et à une impression de déjà vu, c'est par sa dynamique de groupe que le pilote d'Alphas laisse entrevoir un potentiel et un capital sympathie des plus honnêtes. Se construisant sur les bases d'un cop-show empruntant aux codes narratifs des super-héros, ce premier épisode, globalement prévisible, est certes inégal, parfois même maladroit. Pour autant, les dissonances et complémentarités de cette équipe très particulière permettent de s'attacher à certains de ses membres et à l'atmosphère. Et si Alphas pouvait être un divertissement sympathique pour l'été ? A suivre ?


NOTE : 6,25/10


La bande-annonce de la série :

13/07/2011

(K-Drama) Eight Days Mystery of Jeong Jo Assassination : Conspirations à la Cour à l'ombre des tragédies passées


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Alors même que s'annonce un mois de juillet très historique en Corée du Sud, après plusieurs mois à traîner sur ma liste des programmes prioritaires, je me suis enfin lancée dans Eight Days Mystery of Jeong Jo Assassination il y a une dizaine de jours. C'est donc un bilan que je vous propose en ce mercredi asiatique, avec une époque et une thématique chère aux scénaristes sud-coréens, et extrêmement familière à l'amateur de k-dramas historiques : la mort du prince Sado exécuté par son propre père et la destinée de son fils, JeongJo. C'était déjà une toile de fond du dernier drama historique évoqué sur ce blog, le très marquant Conspiracy in the court. Mais Mina rappelait récemment dans sa présentation d'un des fusion sageuk de ce mois de juillet, Warrior Baek Dong Soo, que nombre d'autres dramas l'ont évoqué de Strongest Chil Woo à Sungkyunkwan Scandal, en passant par Painter of the Wind.

Adaptation d'un roman de Won Haeng, Eight Days Mystery of Jeong Jo Assassination est une série qui a été diffusée à la fin de l'année 2007 sur la chaîne câblée CGV (elle fut même sa première fiction du genre). Elle a l'avantage de bénéficier d'un format court, puisqu'elle comporte en tout 10 épisodes d'une heure chacun. Si sa bande-son, vraiment sublime, marquera sans aucun doute durablement le téléspectateur, ce drama n'en demeure pas moins une fresque classique et prenante, proposant une minutieuse reconstitution historique des plus fascinantes.

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En 1762, Jeong Jo a assisté impuissant à la condamnation de son père, le prince héritier Sado, par son grand-père, le roi en exercice : enfermé dans une boîte, le calvaire du prince dura huit jours avant qu'il ne trépasse. Plusieurs décennies plus tard, Jeong Jo a désormais accédé au trône. A une époque troublée pour le royaume, au sein d'une cour où les tensions sont extrêmes entre les différents partis, ce roi réformateur mène une politique de modernisation qui lui attire bien des inimités. De plus, il n'a jamais oublié l'exécution de son père. Lors de son avènement, il a d'ailleurs ordonné d'importantes purges au sein des dignitaires, gagnant dans le sang de nombreux ennemis. 

Jeong Jo s'interroge toujours sur la tragédie qui a mené le prince Sado à la mort : était-il vraiment atteint de folie, comme le suggèrent certain bruits ? A-t-il été la victime d'un complot ourdi contre lui, ou n'a-t-il été qu'un simple incident collatéral de la lutte entre les partis ? Si sa mémoire sur cette époque est floue, sa mère ne partage pas sa curiosité, espérant le voir stopper dans cette quête pour la vérité. En 1795, il décide finalement d'entreprendre un voyage cérémonial en l'honneur de son père, souhaitant réhabiliter sa mémoire en se rendant sur sa tombe. C'est durant ces huit jours loin du palais que ses multiples adversaires se dévoilent : n'est-ce pas l'opportunité unique de se débarasser de ce dirigeant et de régler certains comptes de part et d'autre ?

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Eight Days Mystery of Jeong Jo Assassination gagne ses lettres de noblesse au sein des sageuk, s'inscrivant dans la tradition de ce genre pour mettre en scène une reconstitution historique rigoureuse qui ne manque assurément pas de souffle. Adoptant souvent des accents épiques exaltants, exploitant pleinement son format relativement bref pour éviter tout temps mort, ce drama fascine aussi par son sujet. Se concentrant sur les états d'âme du roi Jeong Jo, il dresse un portrait très intéressant d'un monarque toujours profondément marqué par l'exécution de son père. Ce stratège habile, qui navigue au sein d'une cour hostile, arbitre comme il peut entre raison d'état et son besoin personnel d'apporter la paix à la mémoire du prince Sado. Un jeu de dupes continuel se joue dans les couloir du palais, le drama éclairant tout particulièrement ses rapports avec sa mère. L'ensemble se révèle des plus passionants à suivre.

Outre cette immersion toute en nuances dans ces jeux de cour, le second attrait de Eight Days Mystery of Jeong Jo Assassination réside dans ces diverses conspirations se nouant dans l'ombre, chacun avançant peu à peu ses pions dans une partie d'échecs où la moindre erreur est fatale. Ayant choisi de relater l'histoire prioritairement du point de vue du monarque, les personnages secondaires bénéficient d'un développement moindre ; cependant, à travers eux, il y a une réelle volonté de retranscrire fidèlement les aspirations de la société coréenne d'alors. Chacun en représente une partie, qu'il soit englué dans des tragédies passées appelant vengeance, ou qu'il se tourne vers l'avenir pour une restauration conservatrice ou une véritable révolution vers l'égalité. C'est vun drama où la dimension humaine, qui aurait individualisé chaque personnage, s'efface derrière l'enjeu du sujet. Le téléspectateur se retrouve happé par ce tableau d'ensemble, mosaïque si détaillée, mais en revanche il s'attache moins aux personnages. Ce parti pris, plutôt original pour un k-drama, n'affecte en rien la portée d'une histoire qui tient en haleine du début à la fin.

Pour autant, aussi solide que soit sa construction narrative, il manque quelque chose à Eight Days Mystery of Jeong Jo Assassination pour franchir ce dernier palier qui aurait imposé ce drama comme incontournable. En effet, si son rythme n'est pas en cause, il n'arrive pas à générer un véritable suspense dans les moments clés. Très académique, son récit demeure trop prévisible, peinant à retranscrire une tension qui serait pourtant légitime. C'est peut-être le revers de la médaille d'avoir opté pour une fresque globale derrière laquelle les histoires personnelles ressortent moins : la théâtralisation permet de capter les grands enjeux et de donner un souffle à l'ensemble, mais certains rouages sont moins bien soignés et cèdent à la facilité.

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Solide sur le fond, Eight Days Mystery of Jeong Jo Assassination marque également les esprits grâce au soin apporté à sa forme. La réalisation, confiée à Park Jong Won, est très belle. N'hésitant pas à chercher à mettre en valeur ses décors historiques et costumes aux couleurs chatoyantes, la caméra alterne les plans serrés, mais aussi les prises de vue plus larges qui balayent de superbes reconstitutions mises en scène de façon ambitieuse. De plus, le drama bénéficie d'une grande OST qui fait vraiment basculer certains passages dans une autre dimension. Les instrumentaux et les quelques chansons récurrentes magnifient les scènes importantes, maîtrisant et rythmant comme rarement la narration et donnant parfois au téléspectateur des frissons dès les premières notes. Cette bande-son permet même d'occulter cette insuffisance de véritable tension dans le récit. En résumé, c'est un vrai plaisir que de suivre une telle série où chaque scène est orchestrée musicalement à la perfection : à savourer sans modération !

Enfin, le drama bénéficie d'un casting homogène, globalement convaincant, parfaitement emmené par un Kim Sang Joong (Dawn of the Empire, actuellement à l'affiche dans City Hunter) qui personnifie avec aplomb les dilemmes, mais aussi les convictions inébranlables, du roi Jeong Jo. Jung Ae Ri (Conspiracy in the court, Stars falling from the sky) lui donne la réplique sur un registre tout aussi assuré. A leurs côtés, on retrouve une galerie d'acteurs des plus solides, avec Park Jung Chul (My woman) en conseiller avisé et Lee Sun Ho (Tamra, the island) en ancien soldat désillusionné, mais aussi Hee Won, Kim Sung Kyum, Kim Ki Hyun, Park Chan Hwan, Lee Dae Yeon, Jang Ki Yong ou encore Park Soo Hyun.

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Bilan : Superbe sur la forme, consistant sur le fond, Eight Days Mystery of Jeong Jo Assassination contient tous les ingrédients légitimement attendus pour constituer un bon sageuk. S'il pèche par moment en raison de son style académique qui rend ses développements trop prévisibles, il nous plonge dans une reconstitution soignée et rigoureuse, très prenante, qui passionnera assurément tout amateur de ce genre historique. La mise en scène, sublimée par une bande-son parfaite, est un vrai régal à savourer et vaut vraiment le détour.


NOTE : 7/10


Le générique :


La chanson principale de l'OST (et un aperçu en images) :

09/07/2011

(Mini-série UK) Lost in Austen : un fantasme littéraire devient réalité

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Parmi les quelques rituels du vendredi soir que j'affectionne tout particulièrement se trouve notamment le plaisir de lancer un period drama anglais pour s'évader et conclure une semaine pesante. Hier, devant ma DVDthèque, j'ai finalement opté pour une mini-série atypique, mélange des genres assez savoureux et pour laquelle j'éprouve une tendresse particulière : Lost in Austen. Composée de 4 épisodes de 45 minutes chacun, elle fut diffusée sur ITV en 2008.

Dotée d'un indéniable charme, cette fiction s'adresse tout aussi naturellement au profane qu'au plus fidèle lecteur de Jane Austen, lequel y trouvera sans aucun doute une saveur particulière. Par sa fraîcheur et l'attrait naturel que cet univers familier exerce sur le téléspectateur, qu'il ait lu le livre d'origine ou vu une adaptation portée à l'écran, Lost in Austen est une de ces mini-séries agréablement dépaysante qui laisse libre court à notre imagination en proposant sa propre version de Pride & Prejudice.

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Amanda Price est une anglaise, moderne, vivant à Hammersmith. Pour tromper son quotidien et s'évader d'un job guère épanouissant et d'un petit ami avec lequel la relation est des plus distendue, elle se plonge dans son livre préféré, qu'elle connaît désormais par coeur : Orgueil & Préjugé. Rêvant de l'univers couché sur le papier par Jane Austen, de cette société galante, mais aussi de cet amour naissant et se fortifiant entre Elizabeth et Darcy, la jeune femme n'hésite pas à s'isoler toute une soirée en tête à tête avec son roman. Or un jour, qu'elle n'est pas sa surprise de tomber nez à nez, dans sa salle de bain, sur Elizabeth Bennet, en chair et en os. Un portail, dissimulé, semble faire le lien entre le monde réel du présent et le passé issu de la littérature.

Incrédule, Amanda franchit cette porte qui paraît lui ouvrir la voie vers ses rêves. Mais le passage se referme derrière elle, laissant Elizabeth à sa place dans le présent, tandis qu'Amanda se retrouve invitée par les Bennet à rester quelques jours, puisque leur autre fille s'est, croient-ils, rendue à Hammersmith (le leur). Piégée dans ce monde qu'elle connaît sur le bout des doigts, Amanda se fixe rapidement pour mission de s'assurer que toutes les rencontres à venir se déroulent fidèlement au livre d'origine dont elle s'apprête à vivre les différents évènements marquants. En effet, le lendemain matin, Mr. Bingley, nouveau voisin, rend visite à la maisonnée, les invitant à une réception chez lui. Malgré elle, Amanda sent son coeur s'emballer à cette perspective : elle s'apprête à rencontre Mr. Darcy.

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Lost in Austen est une mini-série qui entremêle les genres et les tonalités pour proposer un appel à l'évasion des plus attrayant. Une partie du charme réside d'ailleurs dans sa capacité à nous immerger aux côtés de l'héroïne dans ce cadre familier tout droit sorti de la littérature. La narration joue sur les contrastes entre les conventions sociales du début du XIXe siècle et le franc parler plus que direct d'Amanda pour délivrer une sorte de fiction moderne en costume. Le style soigne son anachronisme calculé, proposant un réel décalage lors de certaines scènes qui ne manquent pas de références et de clins d'oeil. Cette absence de rigueur convient d'ailleurs parfaitement à l'ambiance. Ce n'est pas une reconstitution, mais bien une fantaisie qui se vit et qui prend peu à peu un tournant très humain d'où vont naître plus d'émotions que l'on aurait pu imaginer.

En effet, Lost in Austen va parfaitement savoir capitaliser sur son concept : adaptation libre, elle s'offre sa propre re-écriture d'Orgueil & Préjugé. Si les protagonistes sont les mêmes, Amanda vient jouer malgré elle les troubles-fêtes tout en ayant à coeur de permettre à tous les couples "destinés" l'un à l'autre de se former. Si bien que, bientôt, ce n'est plus la version de Jane Austen, mais une voie indépendante que suit le récit. Au plaisir de retrouver ces figures connues, que nous découvrons à travers le regard chargé de préconceptions d'Amanda, se substitue ensuite la saveur tout particulière de découvrir d'autres facettes de ces personnages si emblématiques. Si Mr. Darcy se montre encore plus sec et arrogant que dans notre imaginaire de lecteur, Wickham se révèle sous un jour autrement plus sympathique. C'est d'ailleurs dans cette émancipation, consacrée dans la deuxième partie, que Lost in Austen trouve vraiment son ton juste, provoquant avec aplomb des changements importants.

D'observateur extérieur, Amanda devient peu à peu une participante incontournable de l'histoire, impliquant d'autant plus le téléspectateur dans cet Orgueil & Préjugé qui se reconstruit finalement sous ses yeux, et assumant pleinement ce statut de fantasme littéraire devenant réalité.

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Le dynamisme dont fait preuve Lost in Austen pour s'approprier avec modernité ce récit classique se ressent également sur la forme. Si la réalisation se permet quelques scènes introductives au parfum un peu irréel que l'on a l'impression de voir tout droit sorties du roman ou des fantasmes d'Amanda, dans l'ensemble, la photographie, très claire, offre des images riches en couleurs, où la dualité présent/passé joue pleinement. C'est frais, plaisant pour les yeux et agréable à suivre. Pour compléter l'ensemble, un petit thème musical récurrent prolonge cette ambiance : le but apparaît vraiment de s'approprier les protagonistes de l'oeuvre pour s'offrir avec eux une forme d'évasion.

Enfin, le casting se révèle très sympathique. Parfois versant volontairement dans une forme de sur-jeu, il reste aussi très naturel. Jemima Rooper (Hex) incarne une Amanda Price vive et pragmatique, oscillant entre ses devoirs envers l'histoire d'origine et les passions de son propre coeur. Elliot Cowan (The Fixer, Marchlands) est un Darcy aux traits aristocratiques encore plus affirmés, tandis que Tom Mison joue un Mr. Bingley qui s'égare en s'éloignant de sa destinée. Du côté des Bennet, Alex Kingston (Urgences, Marchlands) et Hugh Bonneville (Downton Abbey) jouent les parents, tandis que Morven Christie (The Sinking of the Laconia), Perdita Weeks (The Promise), Florence Hoath, Ruby Benthal (Lark Rise to Candleford) et Gemma Arterton incarnent leurs filles. Enfin, on retrouve Tom Riley (Monroe) dans le rôle de Whickham.

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Bilan : Faisant vibrer la fibre de l'imaginaire chère à toute personne connaissant l'oeuvre d'origine, Lost in Austen est une adaptation libre qui propose une immersion plaisante et attachante dans cet univers classique parmi les classiques de la littérature anglaise. Mini-série divertissante, appel détourné aux rêves, elle n'est certes pas dépourvue de quelques maladresses, mais c'est sûrement par sa simplicité qu'elle séduit. Son style direct, très franc, lui confère un charme frais par lequel le téléspectateur se laisse entraîner.


NOTE : 7/10


La bande-annonce de la série :