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03/04/2011

(DAN) Forbrydelsen (The Killing), saison 1 : un polar captivant incontournable

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En ce premier dimanche d'avril, My Télé is Rich! met le cap vers le nord de l'Europe pour une fiction que j'avais déjà eue l'occasion d'évoquer brièvement lors d'un jour du TV Meme. Pour une première excursion dans le petit écran danois, je pouvais sans doute difficilement mieux tomber que sur cette série qui m'aura tenu en haleine pendant presque deux mois, rythmant chacun de mes week-end. Plus que tout, la saison 1 de Forbrydelsen aura réveillé en moi la fièvre du feuilletonnant nerveux et addictif, un genre dont j'avais un peu oublié la saveur ces dernières années.

Datant de 2007, la série est toujours en cours de production au Danemark : la saison 2 a été diffusée en 2009, et une saison 3 est annoncée pour l'an prochain. De plus, ce soir débute aux Etats-Unis le remake attendu, The Killing. Mais même si AMC apparaît comme une valeur relativement sûre pour diffuser ce type de fiction, je suis contente d'avoir eu l'occasion de savourer la version d'origine de cette histoire policière qui aura su captiver tout au long des vingt épisodes qui la composent. Ma curiosité - et mon appétit - pour les séries scandinaves étant désormais aiguisé, j'espère que d'autres séries suivront (Arte a bien acheté les droits de Borgen par exemple).

[A noter : La review qui suit est garantie sans spoiler sur la résolution de l'intrigue.]

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Se déroulant en tout sur une vingtaine de jours seulement, la saison 1 de Forbrydelsen a pour cadre la ville de Copenhague. Elle s'ouvre sur le pot de départ de la détective Sarah Lund qui s'apprête à vivre un dernier jour de travail au sein de la police danoise, avant d'être transférée en Suède où elle doit rejoindre, avec son fils, son fiancé. Mais si son remplaçant, Jan Meyer, arrive bien comme prévu afin de partager avec elle, sur le terrain, une journée du quotidien de l'unité, l'affaire qui débute ce jour-là, sous leur garde, va bouleverser tous les plans pré-établis.

En effet, la disparition d'une jeune fille de 19 ans, Nanna Birk Larsen, acquiert une dimension criminelle particulière lorsque son cadavre est retrouvé dans le coffre d'une voiture. Violée et battue, elle a été abandonnée vivante dans ce compartiment pour y mourir noyée. En dépit de ses réticences, Sarah Lund se voit alors confier la direction d'une enquête qui s'annonce compliquée. Non seulement parce que, comme toute adolescente, la vie de Nanna comportait son lot de secrets, mais aussi parce que l'investigation va conduire les policiers jusqu'au centre du pouvoir politique local, la mairie de Copenhague en pleine effervescence électorale, prise dans une lutte des ambitions et des égos où tout est permis - et où faciliter une simple enquête policière apparaît loin d'être une priorité.

Forbrydelsen nous plonge ainsi dans une enquête complexe, entrecoupée de fausses pistes, où chacun cache une part d'ombre et de non-dits et où le meurtrier a finalement tissé une toile de faisceau d'indices bien difficiles à interpréter. L'entêtement de Sarah Lund suffira-t-il à démêler et à s'extraire des faux-semblants ? Et surtout, quel sera le prix de la vérité ?

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Le premier atout de la série va résider dans sa capacité à exploiter son caractère feuilletonnant de manière extrêmement bien maîtrisée. Tranchant avec les procedural show policiers formatés sur une durée trop brève pour redonner au polar ses lettres de noblesse, c'est une seule et même enquête qui va occuper les vingt épisodes que comporte la saison 1 de Forbrydelsen. Se construisant sur une narration où la tension demeure constante, la série va prendre le temps d'explorer avec méthodes toutes les conséquences et les facettes du meurtre de Nanna Birk Larsen, nous entraînant dans les errances et méandres d'une enquête qui se doit de traiter toutes les pistes envisageables. L'intensité ne se dément pas, mais fluctue de manière crédible, rythmée par les brusques avancées mais aussi par les piétinements des policiers. Demeurant toujours homogène (ce qui est remarquable vu sa longueur), la narration est bien huilée et dénote un savoir-faire indéniable : chaque fin d'épisode nous laisse invariablement en suspens, si bien que réussir à se retenir de lancer l'épisode suivant dans la foulée se transforme en véritable test de maîtrise de soi.

Car voilà bien un sentiment dont j'avais un peu oublié le parfum et que Forbrydelsen aura réveillé de la plus convaincante des manières : l'effet addictif et grisant que peut provoquer un arc sur lequel toute une saison est construite. Cette série est en fait très semblable, par sa capacité constante à se complexifier et à retenir l'attention du téléspectateur, à ces romans policiers qui se dévorent d'une traite, ces polars noirs que vous commencez un soir et dont les pages se tournent avidement, chaque fin de chapitre (à la manière des fins d'épisodes de Forbrydelsen) étant une invitation à poursuivre plus avant une intrigue dont on ne peut plus se détacher avant d'être arrivé au bout. Le parallèle avec ce genre littéraire pourrait a priori sembler étonnant puisqu'il s'agit d'une série télévisée, mais le téléspectateur retrouve de manière frappante les mêmes ingrédients utilisés dans la construction scénaristique suivie, avec ses poussées d'adrénaline, ses fausses pistes évidentes et ses non-dits qui jouent peu à peu sur la paranoïa des protagonistes comme du téléspectateur.

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Extrêmement prenante, Forbrydelsen nous réconcilie ainsi avec un genre policier qui se décline assez peu, au petit écran, sous ce format feuilletonnant le plus poussé. Mais sa capacité à nous tenir en haleine n'est pas son seul attrait. C'est un polar au sens complet et noble que la série va proposer. En effet, en nous faisant suivre les conséquences de l'affaire Nanna Birk Larsen, elle s'ouvre à une multiplicité de points de vue et de remises en perspective qui l'enrichissent considérablement. Certes, l'enquête conduite par Sarah Lund demeure centrale, mais ses thématiques sont très larges. Elle nous glisse en effet également au côté des parents de la victime qui doivent non seulement faire face à la mort de leur fille aînée, mais aussi à ce jeu éreintant des spéculations et des soupçons policiers si changeants. De plus, Forbrydelsen nous introduit dans les coulisses de la scène politique locale : tandis que les enquêteurs s'interrogent sur les liens de la victime avec la mairie, l'affaire va être aussi un prétexte pour s'engouffrer dans des jeux de politique politicienne dont les intérêts ne recoupent pas toujours ceux d'une police sur laquelle s'exerce des pressions contradictoires. Cela complexifie d'autant l'investigation.

De plus, outre la richesse de son cadre, la série marque également par la dimension humaine, plus psychologique, qu'elle investit. Ne s'effaçant jamais devant le fait divers mis en scène, elle s'intéresse sincèrement à ses protagonistes. A mesure que l'enquête progresse et se fait plus éprouvante, le portrait de ces derniers se nuance, les apparences se craquellent et les failles apparaissent. Car ce meurtre va non seulement happer chacun, mais surtout les ronger peu à peu de façon quasi inexorable. Nous entraînant dans une spirale de plus en plus obsédante de quête du coupable, le récit se dote d'accents très authentiques : de l'obstination inflexible d'une Sarah Lund qui en perd peu à peu le sens des priorités dans sa vie, au travail de deuil si difficile de la famille de Nanna qui doit, en dépit de tout, continuer à vivre et à aller de l'avant, en passant par les doutes d'un Troels Hartmann qui voit ses certitudes s'étioler, s'efforçant d'arbitrer maladroitement entre exploitation électoraliste et aide à la police. C'est finalement un glissement vers la part sombre de chacun qui s'opère au fil de la série, avec une justesse fascinante pour un téléspectateur se laissant à son tour gagner par cette ambiance oppressante.

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Polar prenant, presque source d'obsession sur le fond, Forbrydelsen se révèle toute aussi convaincante sur la forme. D'une neutralité bienvenue, la réalisation opte pour une efficacité sobre, sans effet de style particulier. L'image est mise au service de l'intrigue, les angles choisis par une caméra parfois nerveuse sachant quand il le faut aiguiser les suspicions d'un téléspectateur, sans pour autant verser dans un suggestif excessif. Par ailleurs, il faut également saluer une bande-son présente sans être envahissante, composée de morceaux intrumentaux parfaitement adéquats. C'est surtout la musique de clôture de chacun des épisodes, transition captivante qui s'impose comme le symbole de la continuité narrative et de ce registre de feuilletonnant addictif.

Enfin, Forbrydelsen bénéficie d'un solide casting qui achève d'asseoir la crédibilité de l'ensemble, chacun sachant retranscrire la progressive transformation des personnages et le tournant que ces quelques jours vont faire prendre à leurs vies. Leurs jeux, tout en sobriété, permettent de construire avec beaucoup de justesse la tension qui s'installe. Retenons quelques noms pour des excursions téléphagiques danoises futures, parmi lesquels Sofie Gråbøl, Søren Malling, Lars Mikkelsen, Bjarne Henriksen, Ann Eleonora Jørgensen, Marie Askehave, Michael Moritzen, Nicolaj Kopernikus, Bent Farshad Kholghi.

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 En résumé : laissez-vous happer par ce polar venu de l'Europe du Nord.

Qui a tué Nanna Birk Larsen ?

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Bilan : Toujours captivante, parfois proprement haletante, Forbrydelsen est une fiction ambitieuse tant par la multiplicité des points de vue adoptés et des thématiques développées autour du meurtre qui constitue son coeur, que par sa construction narrative, feuilletonnante à l'extrême. Polar noir inspiré qui s'inscrit dans la plus belle tradition de ce genre, l'histoire met son format de série télévisée - avec une longueur qui aurait pu effrayer plus d'un scénariste - au service d'une intrigue complexe, qui sait prendre son temps sans que son rythme d'ensemble n'en souffre jamais. Si elle connait des moments plus intenses, elle impressionne cependant par son homogénéité globale : du premier au dernier épisode, c'est un arc narratif parfaitement maîtrisé, avec un début, des doutes et une résolution finale qu'elle va nous relater.

Pour toutes ces raisons, Forbrydelsen est une série à découvrir. Une de ces expériences téléphagiques qui se vivent et se savourent pleinement, renouvelant les fondements et la vitalité des productions du petit écran. C'est ce qu'on appelle une incontournable...


NOTE : 9/10


La bande-annonce de la série (Arte / VF) :


A re-écouter - Des extraits de la bande-son musicale :


Commentaires

Je suis tout à fait d'accord sur les qualités de la série et son côté addictif. Par contre, la fin m'a moins plu (voir mon post, je ne veux spoiler personne !)!

Écrit par : jainaxf | 03/04/2011

Voilà, fini.
Bon, j'ai parfois éprouvé un peu de mal à m'accomoder de certaines artificialités dans la construction du récit (mais après tout, c'est sans doute inévitable dans le genre abordé) mais tout cela n'est pas très important au vu de la réussite totale du final.
Les deux derniers épisodes, et surtout le dernier, sont magistralement menés.
Après une dernière immersion étouffante, on termine la série, épuisé, avec un goût de cendres à la bouche.
Grande série sur la confiance, et le prix à payer quand, d'un côté ou de l'autre, elle est rompue sans possibilité de renouer un lien définitivement coupé.

Bon sinon, pour l'anecdote, et sans que ça revête une quelconque importance, j'avais deviné l'identité du tueur dès la première scène où on le voit à l'écran. :)

Écrit par : Fred | 09/06/2011

@ Fred : Quand même heureuse de voir que tu as rejoint le camp de l'enthousiasme devant Forbrydelsen. Une série sans conteste éprouvante, et d'une richesse impressionnante et à saluer au vu de la diversité des thématiques qu'elle brasse avec succès.


"Bon sinon, pour l'anecdote, et sans que ça revête une quelconque importance, j'avais deviné l'identité du tueur dès la première scène où on le voit à l'écran. :)"
Tu ferais un fin limier (ou les ficelles narratives des fictions n'ont plus de secret pour toi) ^_^

Écrit par : Livia | 10/06/2011

Is Scandinavian TV drama overrated?
C'est la question que pose pose Mark Lawson dans son article polémique plutôt bien argumenté sur les crime series scandinaves en proposant un nouvel éclairage sur les dynamiques cognitives qui orientent nos appréciations sur elles...A méditer.
http://www.guardian.co.uk/tv-and-radio/tvandradioblog/2012/apr/18/scandinavian-tv-drama-overrated

Écrit par : Franck | 21/07/2012

@ Franck : Merci du lien ! J'avais lu cet article en effet intéressant, même si je trouve la démarche un peu "polémiquons pour polémiquer". Car The Guardian est sans doute le quotidien britannique qui a le plus porté justement cette "mode" des séries scandinaves.

Sinon, l'auteur fait des constats justes (même s'il enfonce un peu des portes ouvertes), mais avec un postulat de départ (son titre) qui me semble maladroit.
On a presque l'impression qu'il semble soudain découvrir ce que c'est que de sortir de sa zone de confort culturel, en tant que critique ou particulier, pour embarquer vers de nouveaux horizons, où il n'a pas ses marques, où la langue est étrangère...
Quand il dit que ces séries peuvent peut-être être "overrated", surestimées par rapport à leur vraie valeur, il semble croire que l'appréciation d'une série est un exercice objectif, qu'il existe une "vraie valeur" avec une grille de lecture "universelle" (crédibilité/réalisme/rythme/etc). Or pour moi le jugement du téléspectateur, comme la critique, est par nature subjectif. Tout découle de la construction et de la diversification culturelles que l'on suit, et de ses affinités propres.
Et j'ai du mal à comprendre pourquoi (ou comment - en terme de connaissances) il faudrait avoir une même grille d'analyse uniformisée, pour toutes les fictions d'où qu'elles viennent.
L'effet de nouveauté, de non familiarité avec le cadre, la langue/les sous-titres, les acteurs, une autre approche narrative, une autre façon de présenter les choses, tout cela joue sur nos perceptions et sur notre appréciation. On est sensible à ce qui est pour nous une "valeur ajoutée" par rapport à ce que l'on a l'habitude de regarder, à certains thèmes re-explorer, à l'exotisme, à la nouveauté...
La réception d'une oeuvre dans son pays, à l'étranger, et encore suivant les pays à l'étranger, varie. Ce n'est pas propre à la télévision : le phénomène s'observe aussi dans le cinéma ou la littérature...

En résumé, oui, plus on est familier avec un petit écran, ses productions, plus on sera exigent. Mais la manière dont l'auteur initie la réflexion et son titre me semblent trop provocateurs (et m'agacent un peu ^^). On a l'impression qu'il y aurait "tricherie" : or, pour moi, il n'y a pas d'abus, il y a enrichissement. Après je comprends bien que cela pis


[Par contre, il soulève un point sur lequel je m'interrogeais l'autre jour devant France 2 : la question des dialogues et de leur vraisemblance. Je sais que la télévision française a un problème chronique avec cela mais combien de fois est-ce que l'on s'est installé devant une série française et l'on s'est littéralement arraché les cheveux devant des dialogues déconnectés/sonnant ridicules à voix haute ? Je me demandais par exemple, si j'aurais eu l'impression qu'Inquisitio était moins "improbable" (en terme de dialogues uniquement) si elle avait été tournée dans une autre langue ? Ca je ne sais pas.]


Désolée de la longueur de cette réponse qu part un peu dans tous les sens, cet article m'avait interpelé quand il avait été publié ! ;)

Écrit par : Livia | 24/07/2012

Livia a écrit
"Or pour moi le jugement du téléspectateur, comme la critique, est par nature subjectif. Tout découle de la construction et de la diversification culturelles que l'on suit, et de ses affinités propres. "

Je plussoie fortement. Récemment on m'a vanté 2 films très drôles, "Frangins malgré eux" et "Mes meilleures amies". J'ai arrêté le visionnage du premier en cours (trop nul, si pour un américain un dialogue comportant les mots "bite" ou "couille" semble hilarant, ce n'est pas mon cas), et j'ai trouvé très moyen le deuxième. Dois-je supposer qu'un américain ne se marre pas devant "le dîner de cons" ou "Tais-toi !", qui eux m'ont fait rire ? Sans doute, car le remake américian du premier a été totalement dénaturé.

Écrit par : k3c | 24/07/2012

Je savais bien que je trouverais un article sur ton blog à propos de cette série! Je suis la rediff de la saison 1 actuellement sur Arte. Je n'ai donc pas encore terminé mais je peux déjà dire que pour moi les points positifs, que tu cite également, c'est que la série s'intéresse à tous les protagonistes. Pour une fois, on s'intéresse de près à la famille de la victime. Ce que j'aime aussi c'est le fait que l'enquête se déroule sur plusieurs épisodes ce qui parais plus crédible donc et non pas en un seul épisode comme cela se fait habituellement (genre, les Experts).
Oui c'est très prenant, j'espère qu'arte diffusera aussi la saison 2 (ou rediff? je ne sais pas si ça a déjà été fait). Je trouve aussi, que la musique joue un rôle important dans cette série. Dommage que la VO n'est pas dispo, arte ne la propose pas!

Écrit par : Ageha | 21/08/2012

@ Ageha : Heureuse de lire que tu es en train de découvrir Forbrydelsen ! Arte a bien fait de la rediffuser en prime-time, c'est l'occasion parfaite de la rattraper en cette fin d'été.
L'aspect feuilletonnant de Forbrydelsen et la construction de l'intrigue qui permet d'en explorer tous les points de vue/facettes constituent en effet des points vraiment appréciables : il y a une vraie ambition derrière cette série, et l'immersion nordique, tendue, fonctionne pleinement.
Pour la VF, c'est en effet dommage. Peut-être que lors de la 1ère diffusion, Arte n'avait pas encore les moyens de proposer de la VM comme elle l'a fait pour les autres séries diffusées en 2012 comme Borgen ?

Écrit par : Livia | 26/08/2012

C'est possible pour la diffusion en VF, car il y a le même cas en ce moment sur TMC pour Downtown Abbey (encore une découverte chez toi^^) qui est diffusée en VM alors que la saison 1 était proposée en VF (en tout cas je n'avais pas pu la voir autrement -_-).

Oui on peut vraiment voir tous les points de vue et c'est ce que j'ai le plus apprécié. La police peut faire des erreurs, ce qui a été montré ici (on est pas dans les Experts, c'est pas parfait et c'est tant mieux!). Puis le rôle des médias, j'aime toujours quand ce point là est abordé.
J'attends la saison 2 avec impatience maintenant!

Écrit par : Ageha | 10/09/2012

@ Ageha : Ce côté anti-Experts (un policier qui fonctionne aussi à l'instinct, des erreurs, des intuitions), cette multiplicité des points de vue donnent vraiment une oeuvre pleine.

La saison 2 a été diffusée sur Arte à l'automne dernier, j'espère qu'elle poursuivra cette politique de rediffusion avant la diffusion de la saison 3 (qui sera la dernière). D'ailleurs la saison 3 commence au Danemark ce dimanche soir, elle ne devrait pas non plus trop tarder (j'ai lu qu'en Angleterre, la version VOSTA arriverait apparemment en fin d'année sur BBC4).


PS : Pour le développement de la VO, je pense qu'on arrive vraiment à un tournant avec une VM qui se démocratise de plus en plus, même pour les séries. C'est vraiment chouette. Une bonne nouvelle pour tous les passionnés.

Écrit par : Livia | 20/09/2012

A y est ! après des années de retard (comme souvent avec les séries) j'ai rattrapé mon retard en voyant la S1 de Forbrydelsen.

J'avais gardé ton article sous le coude et bien au chaud depuis un moment, même s'il était garanti sans spoil, je préférais attendre d'avoir vu la saison dans son intégralité avant d'en profiter.

Déjà je te rejoins sur le côté addictif de la série. Je parlerais d'un style efficace quant à la conduite de la narration. Je suis grand amateur de ce qu'on appelle les "polars scandinaves" et voir cet univers retranscrit sur écran de manière aussi prenante est pour moi une première inoubliable.

Comme dit par d'autre commentateurs avisés de ton blog, je finis la saison complètement séché, et je vais avoir besoin d'un peu de temps avant d'enchainer sur une autre série.

Je profite de ton excellente connaissance de cette série ainsi que de plein d'autres séries internationales pour te faire part de mon agacement concernant un élément central du plaisir qu'on peut avoir en regardant justement une série. Je veux parler de la langue. J'ai eut l’opportunité de voir cette série en VOSTFR puisque j'avais fait l'acquisition des coffrets DVD (2 coffrets à 25€ chacun, déjà ça calme, surtout qu'il y a ZERO bonus) mais ce qui peut apparaitre comme une chance m'a tout l'air d'être une grosse arnaque. Je ne compte pas le nombre de fautes dans les sous-titres, ou d'invraisemblances que j'ai pu lire avec des mots oubliés, des expression traduites littéralement (peut être à partir des sous titres anglais). Enfin bref je me demande si je n'aurais pas du voir la série en VF quitte à perdre le plaisir d'entendre les voix des personnages, mais peut être que les traductions sont plus fidèles. Je ne sais pas dans quelle condition linguistique tu as vu la série, mais je serais assez curieux de connaitre ton avis.

Sinon au plaisir de te lire ici ou sur twitter ! (et désolé pour la tartine de commentaire et même si j'ai pas dis le 1/4 de ce que je pense de la série hihi)

Écrit par : iinno | 27/01/2013

J'ai personnellement regardé la série avec les sous titres anglais de la BBC.
Je ne peux pas juger de leur qualité puisque je ne comprends pas le danois, mais des fans ont commenté dans le blog TV du Guardian consacré à la série qu'ils étaient de bonne voire très bonne qualité.
Par contre, je ne sais pas si ces sous titres anglais sont disponibles dans l'édition DVD française.

Pour ce qui est de la version française, je suis habituellement très réfractaire à toute forme de traduction, mais j'ai eu l'occasion de voir cette version lors des rediffusions par Arte, et je dois reconnaître que l'adaptation est de qualité: les voix sont très proches de celles des acteurs danois et la traduction respectueuse du script original.

Écrit par : Titania | 28/01/2013

Merci pour ton commentaire très intéressant et qui m'ouvre vers de nouvelles sources d'information que je ne soupçonnais pas (blog de la série sur the gardian).

Évidemment le problème à la base est notre méconnaissance de la langue danoise, mais vraiment à certains moments sur la version dvd fr, j'avais l'impression d'avoir à faire à un travail baclé d'une team de subs pressée de sortir un fichier srt le plus rapidement possible ... Bon j'exagère un peu, mais parfois à peine, j'aurais du noter au fur et à mesure des exemples de ces bugs énormes.

Malheureusement, il n'y a pas de version sub eng sur le coffret dvd dont je dispose. Mais tes remarques sur la qualité de sous titrage anglaise vont sûrement m'orienter lorsque je me sentirai d'attaque pour une saison suivante de la série ou alors d'une autre série scandinave comme "bron" que m'a conseillé notre très chère hôte de ce blog.

Allez, puisque je suis un peu l'ennemi de la concision, j'enchaîne avec un élément (certes anecdotique) de la série qui apparait au moment de la suspicion du prof de lettres de Nanna. Celui ci est qualifié en vf de "modèle d'intégration" j'ai trouvé le terme bizarre car utilisé non pas comme qualificatif mais comme un statut donné à certains immigrés. J'ai essayé de me renseigner sur le net mais je n'ai rien trouvé qui corresponde à ce sujet (hormis que l'immigration semble être un sujet sensible au Danemark.)

Si quelqu'un a des infos là dessus je serais intéressé. Bien qu'anecdotique, je trouve que ça fait parti du charme de la découverte de fictions étrangères que de nous permettre de mieux appréhender la culture et la sociologie d'une autre contrée. Et à ce niveau je trouve que les polars scandinave sont passionnants (je pense à Varg Veum de Staalesen notamment.)

Bon sur ce, encore merci et j'espère à + !

Écrit par : iinno | 28/01/2013

Ravie d'avoir pu aidé un peu.
Les sous titres de la BBC sont disponibles sur le web et assez faciles à trouver, mais si tu as besoin d'un coup de main, fais le savoir.

Je n'ai pas revu la saison 1 depuis quelques temps mais il me semble que le terme de modèle d'intégration désigne bien un statut dans la série: il s'agit, si mes souvenirs sont bons, d'immigrés choisis par la municipalité de Copenhague parmi leur communauté pour leurs efforts d'intégration. Ils doivent certainement faire partie d'un programme specifique et bénéficier d'un suivi particulier, mais je ne me souviens pas de tout et ne voudrais pas dire (trop) de bêtises.

Écrit par : Titania | 28/01/2013

Ok, ça confirme ce que j'avais compris. Faut dire qu'avec ces sous-titres foireux, il arrive un moment où tu commences à douter de tout ce que tu lis. J'ai (re)recherché sur le net des infos, mais je n'ai rien trouvé sur ce programme spécifique, mais encore une fois il y a énormément de chose sur la politique d'intégration des immigrés au Danemark, bon après faut prendre le temps de tout lire.

Ensuite, merci pour le coup de main pour les sous-titres. J'accepte volontiers ton aide, je te laisse éventuellement me contacter via mon compte twitter afin de ne pas monopoliser le fil des commentaires du blog.

See you later !

Écrit par : iinno | 29/01/2013

Je n'ai pas de compte twitter, du coup je vais déranger Livia parce que je n'avais pas envisager ce problème.
J'espère qu'elle aura du temps et de la compréhension pour nous...

Sinon, pour ceux qui ont des sous à dépenser, l'intégrale des 3 saisons en blu-ray est sortie sur les sites de vente anglais:
http://www.amazon.co.uk/The-Killing-Series-1-3-Blu-ray/dp/B008XKY4GU

Écrit par : Titania | 29/01/2013

Lol, oui merci Livia !
En plus je pensais que mon compte twitter apparaitrait en lien hypertexte sur mon pseudo mais en fait non.


Ah oui pas mal la version blu-ray. Toutefois, j'aimerais me tester quant à ma capacité à regarder une série étrangère sous titrée anglais, chose que je n'ai encore jamais fait.

A+

Écrit par : iinno | 30/01/2013

@ iinno & Titania : Désolée d'avoir été un peu absente du blog cette semaine. ;)
Pour tester si tu peux suivre Forbrydelsen en anglais, et apprécier la qualité des sous-titres anglais avant investissement du BR ou du DVD, tu peux aller jeter un oeil par là : http://www.addic7ed.com/show/1380 (tu y trouveras les sous-titres anglais du DVD UK notamment pour la s1)

En ce qui me concerne, comme Titania, j'ai suivi la série grâce à sa diffusion sur BBC4, et la qualité du sous-titrage m'a semblé solide. Je sais en revanche qu'Arte a diffusé la série (avant BBC4 pour la s1) uniquement en VF (et non en VM comme elle le fait plus régulièrement). Donc il est possible que les sous-titres ait été réalisés juste pour l'édition DVD fr (peut-être avec un sous-traitant de moindre qualité ? Je ne sais pas avec quelle source).

Écrit par : Livia | 02/02/2013

Merci Livia!

Écrit par : Titania | 05/02/2013

Yep, merci beaucoup pour cette réponse pleine de détail, et pleine de promesses pour un bon visionnage futur.
Je pense que je vais tenter en effet la saison 1 avec les sous titres uk, ce sera mon test de passage pour poursuivre avec éventuellement la s02 !

Quant à cette satanée version dvd, je compte bien mener l'enquête et trouver la boite qui a commis le sous titrage français !

Écrit par : iinno | 05/02/2013

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