09/01/2011
(UK) Hustle, series 7 : les arnaqueurs sont de retour
Ce vendredi soir, les arnaqueurs de choc les plus chics du petit écran écran britannique reprenaient leurs quartiers sur BBC1 pour entamer ce qui est déjà leur septième saison. Aussi loin que je me souvienne, depuis ces temps reculés des débuts de mon adolescence où je suis tombée un été sur de vieux exemplaires des livres de Maurice Leblanc dans un recoin d'une bibliothèque, j'ai toujours éprouvé une fascination constamment renouvelée pour cette thématique particulière des escrocs de haut vol.
Dans ce registre, le petit écran a vite fait le tour et les recettes demeurent plutôt immuables. Tout est alors question de savant dosage pour trouver le juste équilibre. Si côté américain, Leverage n'aura jamais vraiment réussi à retenir mon attention au-delà des premiers épisodes, je garde un certain attachement pour Hustle (Les Arnaqueurs VIP). Sans autre ambition que de proposer un divertissement impeccablement calibré, cette série aux recettes de formula show bien rodées, et dont les épisodes peuvent se regarder de manière relativement indépendante, a aussi la chance de bénéficier de saisons au format anglais composées de seulement 6 épisodes (elle en tire en partie sa longévité).
Si elle a pu connaître quelques soubressauts qualitatifs (le tournant de la saison 4 restant sans doute la période charnière où elle risqua la perte d'identité), elle a cependant réussi à repartir en poursuivant sa route avec un dynamisme communicatif, à l'image de ce series premiere qui s'est révélé aussi rythmé que plaisant à suivre.
Hustle est une forme de comédie d'action clinquante à la construction narrative plutôt invariable, avec des twists qui sont devenus partie intégrante de la manière dont un scénario classique va se dérouler. Cette fiction n'ayant jamais fait du suspense l'enjeu principal du récit, la relative prévisibilité ne gêne pas dans la mesure où l'exécution du plan du jour conserve ce soupçon de folie qui fait le charme de l'ensemble et dont le rythme enlevé demeure une des clés. Car derrière ces apparences aguichantes où flotte comme un faux parfum de Mission Impossible teinté d'Ocean's Eleven, Hustle n'a pas d'autres ambitions que de proposer - parfois par le biais d'un récital très abouti - un divertissement stylé, toujours fun, drôle à l'occasion et aimant flirter avec un jubilatoire pimenté - ce qui reste à mon sens le plus grand atout de la série - devant les coups d'éclat et d'audace que ces arnaqueurs plein d'assurance et qui n'ont pas froid aux yeux osent monter.
Appliquant méthodiquement la recette d'un formula show classique, chaque épisode est consacré à une arnaque de cette géniale équipe d'escrocs rassemblés dans la perspective de mener à bien quelques coups plus ambitieux que la moyenne. Dotés d'un certain sens éthique qui les détermine dans le choix de leurs victimes, les différents personnages apportent une touche humaine à cet emballage stylé, permettant au téléspectateur de s'attacher à ces protagonistes complices dont les rôles sont précisément répartis. Une partie de l'équipe, en cette septième saison, reste d'ailleurs celle d'origine : à Mickey 'Bricks' Stone, Ash Morgan et le vétéran Albert Stroller, se sont rajoutés depuis la saison 5, deux jeunes gens qui font plutôt figure d'apprentis, Emma et Sean Kennedy, introduits pour remplacer Danny Blue et Stacy Monroe qui conservent les faveurs de nostalgiques (surtout Danny).
Après une saison 6 un peu mitigée mais qui aura eu ses bons moments, ce premier épisode de la saison 7 s'avère à la hauteur des attentes du téléspectateur, introduisant de manière inspirée une dimension plus personnelle à l'arnaque du jour. En effet, la nièce d'Eddie, en visite à Londres, la tête pleine de rêves, se fait escroquer dans une agence de mannequins de quelques centaines de pounds. Plus que l'argent, c'est l'humiliation personnelle qui révolte son oncle. Notre fine équipe d'arnaqueurs peinant justement à arrêter leur choix sur leur prochaine cible, dans un trio sélectionné de représentants corrompus de l'élite, trop interchangeables pour véritablement en appeler à leur sens de l'initiative et à leur amour du risque, ils jettent finalement leur dévolu sur la directrice de l'agence en cause, Wendy Stanton, figure ratée de la mode dont le comportement confusément improbable, aussi caricatural qu'excessif, va constituer un des ressorts comiques les plus constants et jubilatoires de l'épisode.
Hustle délivre un épisode à la mécanique parfaitement huilée, où pointe une maîtrise narrative qui, se confondant à l'assurance sans faille des personnages, se révèle profondément grisante pour le téléspectateur. Bénéficiant d'un rythme extrêmement soutenu et d'un enchaînement de mises en scènes audacieuses pimentées à souhait, on y retrouve un condensé de répliques géniales, de mimiques savoureuses, le tout enrobé dans une présentation volontairement clipesque de circonstances. Tous les ingrédients qui font le charme tape-à-l'oeil de la série, mais aussi ses limites, sont là. Restant prévisible dans son installation comme dans son déroulement, les quelques twists qui savent relever les conclusions des récits ne nous sont pas épargnés. Exploitant également avec entrain la complémentarité pleine de complicité de nos cinq acolytes qui sont emmenés par un Mickey au sommet de son art, l'histoire du jour offre donc un divertissement prenant, qui se savoure sans arrière-pensée et dans lequel on ne s'ennuie pas un seul instant.
Sur la forme, l'épisode conserve un goût prononcé pour ce qui accroche et les effets de style parfois excessifs, proposant une réalisation qui, tout en étant très dynamique, ne se départit jamais d'une volonté d'assurer le spectacle jusque dans certains choix de montage plus ou moins opportuns. La recette fonctionne globalement parce que cela s'inscrit parfaitement dans l'atmosphère de la série, la présentation des twists de fin restant une des bonnes idées de ce visuel.
Enfin, si Hustle demeure un rendez-vous plutôt prisé, la série le doit beaucoup à son casting qui reste son âme et sa fondation, sachant conférer ce petit plus qui fera toute la différence dans certaines scènes. Toujours aussi inspiré, Adrian Lester (Bonekickers) demeure un sacré show-man, efficacement épaulé par Robert Glenister (Jane Hall, Spooks), tandis que Robert Vaughn (Des agents très spéciaux, L'agence tous risques) apporte sa touche de respectabilité. A leurs côtés, Rob Jarvis demeure fidèle à lui-même, tandis que Kelly Adams (Holby City) et Matt Di Angelo (EastEnders) ne dépareillent pas pour compléter l'ensemble (Jaime Murray et Marc Warren ayant quitté la série en 2007, à la fin de la saison 4).
Cependant, il serait impossible d'achever une brève review de ce premier épisode de la saison 7 sans saluer la performance excentrique et décalée à souhait d'une Anna Chancellor (Spooks) très inspirée dans son rôle de directrice d'agence supertitutieuse.
Bilan : Hustle demeure un divertissement-spectacle à l'ancienne, à la dynamique soigneusement huilée, qui sait jouer sur ce charme clinquant un peu désuet, où une équipe complice et plutôt attachante d'arnaqueurs de haut vol se fixe des défis. Conservant les limites du formula show, sans innover, ni présenter d'autres ambitions que celle de proposer une heure de détente télévisuelle à savourer sans arrière-pensée, ni recherche de réalisme, la série bénéficie d'un rythme toujours très rapide et d'une ambiance pleine d'assurance qui sait s'imposer auprès d'un téléspectateur se laissant aisément prendre au jeu.
Ce n'est pas une série indispensable qui constituerait un rendez-vous incontournable chaque semaine, mais Hustle demeure une fiction plaisante, une valeur sûre qui permet de passer une heure divertissante pour se changer les idées et dont les histoires peuvent se suivre de manière indépendante. Soyez donc averti : si vous vous installez devant un épisode, il sera bien difficile d'en décrocher avant la fin !
NOTE : 7/10
Le générique très stylé :
Un extrait de la scène d'ouverture de la saison :
09:08 Publié dans (Séries britanniques) | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : bbc, hustle, les arnaqueurs vip, adrian lester, robert glenister, robert vaughn, rob jarvis, matt di angelo, kelly adams, anna chancellor | Facebook |
08/01/2011
[TV Meme] Day 19. Best Tv Show Cast.
Les fêtes de fin d'année étant terminées, le TV Meme reprend donc ses droits le samedi. Le sujet du jour est un thème plutôt fédérateur : le meilleur casting. Parmi ces séries chorales qui offrent des rôles solides à la galerie d'acteurs qu'elle réunit, quelle est celle que je distinguerais tout particulièrement ?
Il y en a plusieurs qui me sont venues à l'esprit, pour différentes raisons. Il y a par exemple celle où l'homogénéité d'ensemble, l'authenticité qui se dégage d'acteurs pleinement dans leur élément, transparaissent avec une telle acuité et permettent au casting de s'imposer naturellement et de manière impressionnante à l'écran. Ce n'est pas une question de réunion de grands noms, seulement de justesse et d'équilibre, qui permet une osmose spécificique au propos de la fiction. Ici, je pense notamment à The Wire (Sur Ecoute), dans sa façon unique de prendre le pouls de Baltimore.
A côté, d'autres vont chercher à pleinement capitaliser sur cet aspect, en choisissant de rassembler un casting cinq étoiles d'acteurs accomplis ou en devenir. Il ne s'agit pas de l'hypothèse où l'on construit un écran de fumée destiné à supporter une série pour en masquer ses faiblesses, mais c'est le cas où le scénario est solide. En se voyant offrir des lignes de dialogues réussies, ces acteurs pourront laisser entrevoir la pleine mesure de leur talent et parachèveront le triomphe sur tous les plans de la fiction. Parmi ces productions marquantes, quelques-unes s'imposent tout particulièrement à mon esprit. La première est une mini-série anglaise, State of Play (Jeux de Pouvoir), qui réunit en son sein quelques valeurs sûres qui vont sublimer une fiction déjà fort enthousiasmante : John Simm, David Morrissey, Bill Nighy, Kelly McDonald, James McAvoy, Polly Walker... Un casting en or jusque dans les rôles secondaires où on croise également Philip Glenister ou encore Marc Warren...
Cependant, c'est sur une série plus longue que je me suis arrêtée aujourd'hui. Ce n'est pas la première fois que je l'évoque, mais elle m'a semblé trop incontournable.
A la Maison Blanche (The West Wing)
(1999 - 2006, NBC)
Si la qualité scénaristique, et notamment de ses dialogues, a construit la réputation d'A la Maison Blanche, la série doit cependant également beaucoup à ses acteurs qui ont su magnifier et pleinement restituer les qualités des scénarios exigeants qui leur étaient soumis, parvenant à donner vie aux cinglantes réparties comme traduire avec empathie les longues tirades qui ont aussi fait la force de cette série. Ils ont superbement incarné une équipe soudée et réactive, personnifiant de façon extrêmement convaincante leurs personnages.
En résumé, The West Wing n'aurait pas été The West Wing si ses acteurs n'avaient pas su aussi bien porter les ambitions du scénario mis à leur disposition. A ses débuts, la série rassemblait Allison Janney, Rob Lowe, Janel Moloney, Richard Schiff, Martin Sheen, John Spencer, Bradley Whitford ou encore Stockard Channing et Kathryn Joosten, sans compter les si nombreux guest ou récurrents qui ont agrémenté sept saisons de haute volée, de Mary-Louise Parker à Elisabeth Moss, en passant par Kristin Chenoweth, le tout conclus par un duel électoral entre Alan Alda et Jimmy Smits.
A mes yeux, cela reste un des castings les plus homogènes et solides qui soit, à la hauteur de ce que fut cette excellente série qui restera probablement toujours le grand coup de coeur de ma téléphagie.
Petit rappel du générique (saison 3) pour les entre-apercevoir :
13:42 Publié dans (TV Meme) | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : tv meme, the west wing, a la maison blanche | Facebook |
05/01/2011
(K-Drama / Pilote) It's Okay, Daddy's Girl : le dur apprentissage des réalités de la vie, entre désillusion et initiation
Premier mercredi asiatique de 2011, c'est (encore) la rentrée. En Corée du Sud, les nouveaux dramas vont se succéder cette semaine. Cependant j'avoue que le programme ne suscite pas beaucoup d'enthousiasme chez moi a priori. Aucun projet n'a vraiment retenu mon attention. Sur le papier, je suppose qu'il y aurait peut-être eu My Princess, mais le simple fait de voir confier le rôle principal à Kim Tae Hee me décourage quelque peu d'emblée. Le sujet de Dream High et ses Idols ne me tente pas non plus particulièrement. Et Sign a l'air d'avoir été mal croisée avec un cop show occidental, ce qui me laisse un peu perplexe. Mais bon, comme c'est aussi quand je n'ai aucune attente qu'arrivent les surprises, sait-on jamais...
Cependant, avant de s'inquiéter pour 2011, aujourd'hui, revenons sur un drama un peu plus ancien, qui a débuté le 22 novembre dernier sur SBS et devrait s'achever à la mi-janvier dans une relative confidentialité : It's Okay, Daddy's Girl. Je reporte sa review depuis plusieurs semaines, ce qui n'est jamais très bon signe. Le pilote était catastrophique, mais je me suis entêtée. Finalement, les deux épisodes suivants ont éveillé mon intérêt pour une série qui semble plus s'apparenter à un de ces longs dramas familiaux de 50+ épisodes. Je ne sais donc toujours pas trop quoi en penser, mais peut-être ne faut-il pas non plus hâtivement lui reprocher tous les maux à cause de son entame.
It's Okay, Daddy's Girl va progressivement investir un registre choral, gagnant en intérêt au fil de l'affirmation de ses personnages confrontés aux dures épreuves de la vie. Pour poser le cadre des intéractions entre ces protagonistes très divers, la série va mettre en scène plusieurs familles (4), issues de milieux différents, s'intéressant plus particulièrement aux relations existant entre les parents et leurs jeunes adultes d'enfants. L'extrême dysfonctionnalité de certaines tranche avec le relatif angélisme de la famille principale où la figure patriarcale, Eun Ki Hwan, fait figure de modèle. La phrase rassurante du titre du drama s'applique à ses deux filles, mais c'est surtout la plus jeune, Chae Ryung, qui attire toutes les attentions. Cette dernière revient d'études à l'étranger qui ne lui ont manifestement toujours pas fait comprendre le sens des réalités Se réfugiant dans son monde doré sous l'aile protectrice d'un père qui la considère comme la prunelle de ses yeux, elle n'hésite pas à profiter de cette affection pour obtenir tous ses caprices.
Mais cet univers, où les parents pensent mariage arrangé tandis que les enfants continuent de faire preuve d'une relative insouciance dans laquelle ils se complaisent sans arrière-pensée - , va voir son apparence si bien policée se fissurer à mesure que la série progresse. En effet, les sentiments amoureux de certains, la cupidité d'autres, ou encore cette arrogance chargée d'impunité, vont provoquer un enchaînement d'évènements conduisant à un drame, la mort d'un jeune homme. La veille, ce dernier avait harcelé Chae Ryung en boîte de nuit, avant de subir les foudres du père de cette dernière, arrivé en sauveur. Leur bagarre a-t-elle occasionné le coup fatal ? Les certitudes de la famille Eun vont-elles se diluer dans un procès où ce père idéalisé serait jugé pour homicide involontaire ? Ce qu'ils ne savent pas, c'est que le jeune homme avait été embauché pour effrayer Chae Ryung par un des propres amis de la jeune femme... qui ne semble pas avoir non plus conscience de ce qu'est la vie humaine, habitué à se sentir intouchable.
It's Okay, Daddy's Girl va s'attacher aux conséquences de ce drame initial, s'intéressant à la manière dont ces quatre familles - de celle de l'accusé initial jusqu'à celle du coupable, en passant par celle la victime - que les évènements relient, vont y faire face. Investissant une dimension plus dramatique et humaine, c'est une face autrement plus sombre qui se révèle peu à peu.
Comme je l'ai déjà évoqué, It's Okay, Daddy's Girl avait très mal commencé. Non seulement l'introduction fut poussive, les personnages plats, tout semblant excessivement prévisible et sans saveur, mais il est aussi rapidement apparu que j'allais avoir un problème avec la figure centrale que la série était sensée voir grandir. En bien des points, il faut dire que Chae Ryung est la caricature de l'héroïne ingénue et superficielle dont les débuts de séries sud-coréennes sont surpeuplés et qui mettent parfois nos nerfs à rude épreuve. C'est un ressenti fatalement très subjectif, mais ses enfantillages me l'ont rapidement rendue vraiment insupportable. Si bien qu'au bout d'un épisode et demi, je cédais déjà à la tentation de quelques avances rapide pour ne pas anéantir ma motivation de poursuivre l'exploration de ce drama. Ce qui n'est jamais bon signe.
En fait, le problème principal tient surtout à la manière dont le pilote sur-exploite cette dimension de jeune femme excessivement enfantine et gâtée. En effet, faisant preuve d'une excessive neutralité dans sa tonalité - ni drame, ni comédie, simplement une introduction des différentes situations - (ce qui me ferait presque me demander si les scénaristes savaient où ils allaient lorsqu'ils l'ont écrit), il ne prend pas la peine d'essayer d'investir un registre un peu plus décalé. Il n'y a pas la moindre touche de folie ou prise de distance qui aurait permis d'évacuer la frustration que certains des comportements de Chae Ryung font naître. Et face à cette exposition purement académique, au final assez fade, l'agacement s'accumule rapidement. Certes, je sais pertinemment que nous allons assister à la maturation du personnage - c'est d'ailleurs tout l'enjeu de la série - et qu'il est fort probable qu'elle gagne progressivement en épaisseur, comme en humanité. Mais l'impression première renvoie l'idée que les bases de la série n'étaient absolument pas maîtrisées narrativement.
Après cette entrée en matière qui aurait donc pu figurer dans la catégorie du pire pilote de l'année dans mon bilan de l'année 2010 en Corée du Sud (si la catégorie avait existé), j'ai cependant décidé d'appliquer jusqu'au bout la maxime selon laquelle "il est impossible de juger un k-drama sur son seul pilote". D'autant que ce premier épisode laissait quand même entrevoir quelques ingrédients et des codes scénaristiques qui pouvaient poser des thématiques pas inintéressantes dès lors que l'obsession du mariage dans les familles représentées passerait un peu au second plan. Et finalement, It's Okay, Daddy's Girl m'a surprise. Je ne vais aller jusqu'à dire que il y a eu un coup de foudre à retardement, mais disons que si je m'y suis prise à trois fois (!) pour parvenir au bout du pilote, j'ai ensuite enchaîné les deux autres épisodes suivants quasiment dans la foulée, avec un intérêt commençant à poindre (et, certes, une poignée d'avances rapide pour sauter quelques unes des répliques répétitives de Chae Ryung, qui est heureusement moins omniprésente que dans la première heure de la fiction).
Parce qu'après avoir proposé un premier épisode d'une platitude confondante dans lequel le drama semblait ne pas savoir quelle voie suivre, It's Okay, Daddy's Girl a finalement opté pour le mélodrama. Ce n'est pas l'amour, mais le thème de la famille qui va retenir son attention. Mine de rien, ce sont les bases d'un drama choral qui sont posées. Sont introduites quatre cellules familiales presque opposées dans leurs dynamiques, comme dans les milieux dont elles relèvent. La série va s'intéresser plus particulièrement aux intéractions des jeunes adultes - qui sont ses personnages principaux - avec leurs parents. Les actions des uns et des autres entraînent des réactions en chaîne qui vont conduire jusqu'au drame qui sert finalement de déclencheur. A partir de là, les portraits commencent alors à se nuancer, les masques tombent. Les apparences volent en éclat. Chacun semble défini par les rapports qu'il entretient avec le reste de sa famille, qu'il s'inscrive en rupture ou dans une prudente continuité.
Au sein de ces relations tumultueuses que fondent les liens du sang, la série se révèle finalement d'une violence psychologique inattendue dans les oppositions qu'elle met en scène. Devant l'avidité des uns, l'intransigeance des autres et ces attitudes autodestructices, l'innocence devient presque un défaut à corriger... Dans toute cette galerie de personnages progressivement caractérisés, ce qui marque, c'est désormais une noirceur humaine qui peu à peu permet d'introduire une dimension émotionnelle. Après avoir débuté sous des apparences sirupeuses et clinquantes faussement idylliques, It's Okay, Daddy's Girl ajuste sa tonalité pour se révéler dans un registre autrement plus dramatique et plus noir. L'évolution est salvatrice. Le drama manque encore certes de personnages s'étant vraiment imposés (paradoxalement, le seul protagoniste ayant suscité un début d'intérêt de ma part fut celui dont la mort allait être le catalyseur narratif attendu), sa narration demeure brouillonne, mais ses thèmes retiennent désormais l'attention.
Sur la forme, It's Okay, Daddy's Girl fait dans le classique. Une réalisation assez figée, peu de travail dans la photographie, la priorité n'est manifestement pas dans le visuel qui n'apporte pas de valeur ajoutée particulière. L'OST se révèle par contre plus en harmonie avec la tonalité qu'acquiert progressivement le drama. Sans être très marquantes, les chansons sont des ballades plutôt plaisantes à écouter et ajoutent leur petite touche mélodramatique à certains passages.
Enfin, le casting est globalement homogène mais pas forcément des plus solides. Au début, il leur manque aussi la matière pour leur permettre de s'exprimer. Si j'ai détesté Chae Ryung, il faut préciser que cela n'a rien à voir avec l'actrice Moon Chae Won (The Painter of the Wind, Take care of the young lady, Shining Inheritance) qui l'interprète. Cette dernière agit suivant la volonté des scénaristes et il est probable que, à mesure que son personnage à travers les épreuves de la vie, elle s'impose également à l'écran de façon très honnête. L'aspect choral du drama restreint également un peu le temps d'antenne de chacun, si bien que c'est au bout de trois épisodes que tout le monde commence à bien trouver ses marques. Parmi les têtes d'affiche, au-delà de Jun Tae Soo qui occupait un rôle secondaire à l'automne dans Sungkyunkwan Scandal (et qui est accessoirement le frère de Ha Ji Won pour les curieux amateurs d'anecdotes), on retrouve dans l'ensemble un certain nombre d'acteurs assez inexpérimentés : Lee Hee Jin, Choi Jin Hyuk, Lee Dong Hae ou Kang Sung.
Bilan : It's Okay, Daddy's Girl révèle un certain potentiel dramatique dans l'exploration des rapports au sein de la famille qu'il s'attache à mettre en scène, mais son propos se perd quelque peu dans les maladresses de sa narration et les poncifs auxquels le drama cède trop facilement. L'ensemble manque de relief, mais la dimension sombre dans laquelle la série se glisse progressivement, avec une tonalité finalement extrêmement désillusionnée qui tranche avec le clinquant insouciant des débuts, indique qu'il y a peut-être un potentiel à exploiter. A condition que la série poursuive dans ce registre mêlant dynamiques désabusée et initiatique.
NOTE : 4,75/10
La bande-annonce de la série :
Une chanson de l'OST :
08:31 Publié dans (Séries asiatiques) | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : k-drama, sbs, its okay daddys girl, moon chae won, lee hee jin, choi jin hyuk, lee dong hae, kang sung, jun tae soo | Facebook |
02/01/2011
(UK) Upstairs Downstairs : Maîtres et Valets dans l'agitation londonienne de 1936
La dernière semaine de 2010 (du 26 au 28 décembre) aura permis à BBC1 de proposer son propre period drama se déroulant dans la première moitié du XXe siècle. Remake, ou plutôt suite, d'un classique des années 70, Maîtres et Valets, qui avait fait les beaux jours d'ITV, Upstairs Downstairs allait, en raison de sa programmation, fatalement subir les comparaisons de la grande réussite de l'automne de... ITV, Downton Abbey. On le pressentait d'emblée, le parallèle - pas forcément des plus justifiés tant l'époque et les enjeux diffèrent, mais qui s'impose malgré toute la bonne volonté du téléspectateur - n'a pas tourné en faveur de la BBC. Car oui, qui l'eut cru, mais nul doute que ITV l'a bien emporté sur la BBC en 2010 dans ce créneau très prisé des reconstitutions historiques...
Pour autant, Upstairs Downstairs mérite plus qu'être seulement balayée par le triomphe de celle qui l'a précédée. Proposée en trois épisodes d'une heure chacun, elle a tout d'abord semblé cumuler les handicaps, avec en plus une entrée en matière ratée, flirtant avec une étrange nostalgie de transition peu opportune. Mais, en dépit d'une introduction malaisée, la série va progressivement réussir à dépasser ses tergiversations initiales. Les deux derniers épisodes vont en effet gagner en intensité comme en intérêt.
Upstairs Downstairs s'ouvre en 1936 peu avant la mort du roi George V. Sir Hallam Holland, un diplomate, et son épouse, Lady Agnes, s'installent au 165 Eaton Place, la demeure qui fut le cadre de Maîtres et Valets. Le jeune couple, décidé à compter dans le quotidien de la haute société londonienne, a la surprise - pas forcément agréable - de voir arriver quelques jours plus tard, Lady Maud, la mère de Hallam, laquelle souhaite, après plusieurs décennies passées hors d'Angleterre, venir finir d'écrire ses mémoires sur place. La soeur d'Agnès, Persephone, les rejoint également. Venue de la campagne du Pays de Galles pour apprendre les bonnes convenances au sein de l'aristocratie londonienne, elle va en même temps découvrir un autre monde, celui de la politique et des idéologies.
La carrière de diplomate de Hallam dépendant également des connexions sociales sur lesquelles il doit pouvoir compter, Lady Agnes est bien consciente de la nécessité d'avoir à disposition un staff complet. Elle embauche pour cette tâche Rose Buck, qui fera le lien avec l'ancienne série, ayant servi les Bellamy jusqu'en 1930, année où s'était achevée l'histoire de Maîtres et Valets. C'est ainsi un personnel très divers, mais finalement aussi relativement restreint ce qui permet une certaine solidarité, qui va finalement être assemblé, même s'il connaîtra quelques aléas au fil des évènements de la série.
Pour nous plonger dans la vie londonienne de 1936, Upstairs Downstairs va mêler la grande Histoire aux histoires personnelles de ses protagonistes. Tandis qu'en toile de fond, l'Allemagne Hitlérienne inquiète des diplomates qui hésitent sur la position à adopter, sur le sol anglais, la série s'arrête sur la politique intérieure, avec la tentation fasciste que représente Oswald Mosley et la British Union of Fascists. Parallèlement, la famille royale entretient aussi toutes les conversations. Si Edouard VIII a succédé à son père, George V, sa liaison avec une américaine, Mrs Simpson, posent question : le choix entre le trône et une femme se profile à l'horizon.
Après la démonstration proposée par Downton Abbey au cours de l'automne, Upstairs Downstairs était forcément attendu au tournant. Peu importe que le contexte, les lieux ou l'approche des scénaristes soient différents ; peu importe que les deux séries ne s'inscrivent pas dans la même optique et ne partagent pas les mêmes ambitions, notamment au niveau de l'esthétique... Car demeurent quelques fondements clés : le cadre de la haute aristocratie britannique, dans une maison où l'on suit la vie des maîtres des lieux comme des serviteurs. Les parallèles se font naturellement dans notre esprit, souvent même en dépit des efforts du téléspectateur pour essayer de découvrir avec un regard neutre Upstairs Downstairs. On est ici loin du château plein de vie de Downton Abbey. En découvrant le staff, on songe, malgré nous, qu'il est finalement bien peu fourni. Là où la série d'ITV créait une sorte de communauté, Upstairs Downstairs pose un environnement plus proche du téléspectateur et qui se rapproche parfois d'une sorte de huis clos à taille humaine.
Pourtant, ce n'est pas l'ombre de Downton Abbey qui va poser le premier problème que rencontre Upstairs Downstairs. Certes, durant le premier épisode, le téléspectateur se laisse aller à égréner dans son esprit, toutes ces différences que son esprit fait par pur réflexe - la plupart n'étant pas favorables a priori à la fiction de la BBC. Mais s'il prend le temps de réaliser cet exercice de comparaison, au-delà du calendrier de diffusion, la faute en revient en grande partie aux propres scénaristes de la série. Car Upstairs Downstairs débute de manière excessivement poussive, par une longue et lente installation qui fait office d'introduction, occupant les trois premiers quarts d'heure, et au cours de laquelle elle essaye de façon assez maladroite de toucher la fibre nostalgique du téléspectateur. Si j'admets sans difficulté que Maîtres et Valets constitue une institution télévisuelle, elle date quand même de trois décennies. Plus que capitaliser sur un nom mythique, l'objectif principal aurait clairement dû être de conquérir et de toucher un nouveau public, non familier avec cet univers. Or, ce nouveau public ne va pas s'émerveiller sur les longs plans montrant Rose Burke redécouvrant cette maison dans laquelle elle a servi. Cette lente mise en place des personnages et des enjeux donnent l'impression de sacrifier la première heure de narration, qui échoue donc dans le but inhérent à tout pilote : celui de captiver l'attention du téléspectateur. Les dernières minutes et la réception gâchée par l'invitation non intentionnelle du dignitaire nazie offriront les premières petites étincelles qui laissent entrevoir le potentiel dont dispose à l'évidence le récit de la vie de cette maisonnée. La suite va plutôt donner raison au téléspectateur qui aura été patient, sans pour autant pleinement satisfaire.
Si Upstairs Downstairs ne se départit jamais totalement de cette impression que ces trois épisodes ne constituent qu'une forme de mise en bouche, une introduction qui cherche le bon équilibre tout en promettant une suite plus aboutie, les deux heures suivantes vont se révéler beaucoup plus denses et intenses dans les histoires qui s'esquissent. Certes, les rapports entre les différents protagonistes restent relativement prévisibles, les personnages mettent un peu de temps à s'affirmer individuellement et à acquérir une dimension humaine, cependant le côté très choral de la série va être celui qui va fonctionner le premier. Paradoxalement, avant même de s'attacher aux protagonistes, c'est ainsi le cadre et l'univers mis en scène qui retiennent notre attention. Upstairs Downstairs a la chance de se dérouler en 1936 et donc de disposer en toile de fond d'une situation géopolitique, mais aussi intérieure, très trouble, qui ne va pas épargner la maisonnée.
C'est donc par les éléments qui détonnent au sein de ce milieu policé que la série s'affirme tout d'abord, que ce soit à travers le destin personnel de certains personnages, comme la servante juive allemande, ou l'implication politique d'autres membres de la maisonnée, telle la jeune Perséphone ou bien le chauffeur (dans une relation n'étant évidemment pas sans évoquer au téléspectateur celle de Sybil et de son chauffeur ; le fascisme ayant remplacé le socialisme). Si la narration manque trop souvent de subtilité dans sa façon de romancer l'Histoire afin de permettre la rencontre des petites et de la grande, la maîtrise du rythme de l'écriture étant aussi très perfectible, j'avoue avoir vraiment apprécié cet effort d'immersion dans le contexte particulier de l'Angleterre de la fin des années 30. Que ce soit la question du nazisme (la reconstitution de la Bataille de Cabble Street est assez impressionante) ou l'abdication d'Edouard VIII, Upstairs Downstairs s'efforce, avec plus ou moins d'habileté, de nous montrer les réactions diverses des Anglais de l'époque, à travers toute la diversité d'opinions et de milieux représentés dans cette demeure du 165 Eaton Place.
Au final, c'est donc par sa volonté de retransrire la société de son temps et de s'inscrire dans ses enjeux qu'Upstairs Downstairs capte en premier lieu l'intérêt du téléspectateur. Le temps aidant, les personnages s'humanisent progressivement, permettant, au cours du troisième épisode, de trouver peu à peu un semblant d'équilibre satisfaisant dans la maisonnée. L'atmosphère apparaît plus intimiste que dans Downton Abbey. Il y a une solidarité forte qui se crée finalement entre tous les habitants, qui confère une proximité absente de la série de ITV. Je pense donc qu'il y a bien la place pour Upstairs Downstairs dans les programmes britanniques de l'an prochain, à condition de poursuivre sur les bases auxquelles parvient enfin la fin du dernier épisode et en soignant l'homogénéité globale d'un récit trop éclaté.
Sur la forme, Upstairs Downstairs fait preuve d'une grande sobriété. Le clinquant de certains décors reste étonnamment tempéré par une mise en scène toute en retenue, qui s'inscrit dans cette ambition un peu vaine de poursuivre l'oeuvre de Maîtres et Valets et d'en appeler donc à une forme de nostalgie. La réalisation, comme la musique en arrière-plan, marquent donc par leur relative neutralité d'ensemble. Le visuel n'a rien de l'esthétique aboutie et fascinante de Downton Abbey ; ce qui lui permet au moins de clairement s'en différencier sur ce plan.
Pour mettre en scène ce récit pas toujours très homogène, le casting se révèle solide, même si certains vont rester un peu en retrait. C'est une conséquence de la difficulté que connaît la série pour bien s'installer et donner vie et, surtout, une personnalité propre et définie à chacun de ses personnages. Le couple Holland est très bien interprété par Ed Stoppard (Any human heart) et Keeley Hawes (Spooks, Ashes to Ashes). A leurs côtés, Claire Foy (Little Dorrit, Going Postal) n'a pas un personnage facile, mais elle est, comme toujours, lumineuse dans certaines scènes. Signe de l'héritage qu'elle revendique, on retrouve également au casting les deux actrices qui eurent l'idée du concept à l'origine de Maîtres et Valets au début des années 70 : Eileen Atkins (La taupe, Psychoville) incarne Lady Maud, tandis que Jean Marsh (Doctor Who) retrouve (assez paradoxalement puisque 6 ans se sont "fictivement" écoulés, mais 30 ans dans la réalité) son personnage d'origine, Rose Buck. Parmi les autres membres du staff, on retrouve d'autres habitués du petit écran britannique, comme Anne Reid (Bleak House, Five Days), Nico Mirallegro (Hollyoaks), Neil Jackson (Flashforward, Make it or break it), Adrian Scarborough (Cranford, Psychoville, Gavin & Stacey) ou encore Art Malik (Holby City, The Nativity). Enfin, en ce qui concerne les acteurs plus secondaires, en dehors de la maison, je citerais la présence de Blake Ritson (Emma) que j'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir, en frère inquiet du futur roi abdicateur et ami proche du maître de maison.
Bilan : Ne se départissant jamais de cette impression qu'il s'agit seulement d'une introduction à une série à venir, les trois heures d'Upstairs Downstairs vont permettre à la série de progressivement s'affirmer, gagnant en densité narrative et en intensité émotionnelle. Mais si elle exploite à propos le contexte particulier de cette année 1936, elle peine à trouver ce liant nécessaire entre les différentes storylines qui aurait permis un récit homogène. Si Upstairs Downstairs propose donc des histoires trop éclatées et relativement prévisibles, elle laisse cependant entrevoir un réel potentiel qui peu à peu, trop lentement, semble se construire.
Sans occulter ces défauts, j'avoue avoir pris du plaisir à regarder les deux dernières heures, après m'être un peu ennuyée devant la première. J'ai donc envie d'espérer que la série puisse aller crescendo et nous proposer une suite plus aboutie.
NOTE : 7/10
La bande-annonce :
18:54 Publié dans (Pilotes UK), (Séries britanniques) | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : bbc, upstairs downstairs, ed stoppard, keeley hawes, jean marsh, eileen atkins, claire foy, anne reid, nico mirallegro, neil jackson, adrian scarborough, art malik, blake ritson | Facebook |
01/01/2011
[Blog] Happy New Year ! 새해 복 많이 받으세요 !
Je vous souhaite à tous une bonne et heureuse année 2011.
Tous mes voeux de bonheur, de santé et de réussite dans vos projets !
En espérant que vous l'avez débutée de belle façon en passant un agréable réveillon.
Pour définitivement refermer la page de 2010, aujourd'hui, c'est un billet qui vous est dédié, chers lecteurs. A quoi ressemblait le lecteur-type de ce blog en 2010 ?
Arrêtons-nous un instant sur les séries qui vous ont conduit sur les pages de My Télé is Rich! au cours de l'année passée. Qu'est-ce qui a suscité chez vous un intérêt particulier ? Pour y répondre, voici le top 20 des séries ayant généré le plus de visites en 2010. On y trouve de l'attendu, mais aussi quelques surprises. Une nationalité domine sans concurrence.
TOP 20 - Séries ayant généré le plus de trafic en 2010
1. Doctor Who (Angleterre)
2. Sungkyunkwan Scandal (Corée du Sud)
3. Marry me, Mary (Corée du Sud)
4. The Walking Dead (Etats-Unis)
5. Secret Garden (Corée du Sud)
6. Him & Her (Angleterre)
7. Sunao Ni Narenakute (Japon)
8. Prosecutor Princess (Corée du Sud)
9. Gumiho : Tale of the Fox's Child (Corée du Sud)
10. Nicolas le Floch (France)
11. The Deep (Angleterre)
12. You're Beautiful (Corée du Sud)
13. Queen of Reversals (Corée du Sud)
14. My girlfriend is a Gumiho (Corée du Sud)
15. Downton Abbey (Angleterre)
16. Covert Affairs (Etats-Unis)
17. Comrades : Legend of the Patriots (Corée du Sud)
18. I am Legend (Corée du Sud)
19. Lost Girl (Canada)
20. Hometown Legends (2008) (Corée du Sud)
Soit : 11 séries sud-coréennes, 4 séries anglaises, 2 séries américaines, 1 série canadienne, 1 série française et 1 série japonaise.
Un résultat dont les premières places reflètent plutôt bien les "succès publics" de l'année, mais qui doit également beaucoup à la magie du référencement. Doctor Who est la série qui fédère le plus, les lecteurs réguliers comme occasionnels, mais elle a aussi bénéficié d'une critique épisodes par épisodes, qui lui a donc donné plus d'exposition. Outre ce cas à part, le constat majeur, c'est la sur-représentation des k-dramas. Elle tient surtout à des éléments plus conjoncturels : la façon dont je les reviewe, n'attendant pas la fin de la diffusion pour consacrer un billet à une série en cours. A cela s'ajoute le fait qu'il n'y a proportionnellement pas tant de blogs francophones sur le sujet, ce qui permet aux critiques d'être plutôt bien référencées dans les moteurs de recherche. Néanmoins cela prouve aussi que le sujet intéresse et qu'il ne faut pas sous-estimer son impact, même si cela demeure à la marge. (Et puis, sur trois des quatres séries sud-coréennes ayant le plus généré de trafic, cela montre aussi que nous n'avons manifestement pas les mêmes goûts !)
Si les k-dramas font jeu égal, statistiquement, dans l'ensemble, avec les quelques séries américaines reviewées, pour les anglaises, c'est un euphémisme que de constater l'extrême diversité de la diffusion. A côté d'une poignée bénéficiant d'un buzz considérable classiquement (Doctor Who) et des révélations de l'année comme Downton Abbey, il en existe également dont les billets amènent presque des statistiques négatives. Par décence, je vais taire le nombre de visites générées en décembre par le billet sur cette fascinante mini-série qu'est Shooting the past. Mais j'aurais tendance à dire que c'est justement la diversité de la ligne éditoriale qui permet de tout équilibrer, en formant un ensemble assez homogène. Cela se confirme d'ailleurs avec le second top.
Pour compléter l'analyse, après s'être demandé ce que vous êtes venu voir, l'autre question complémentaire est la suivante : d'où venez-vous ? C'est-à-dire quelles sont les origines géographiques des lecteurs ? D'après mon outil statistique, ce sont des visiteurs en provenance de 86 pays/territoires différents qui sont arrivés sur My Télé is Rich! au cours de l'année 2010.
TOP 10 - Origines des visiteurs du blog
1. France
2. Belgique
3. Suisse
4. Canada
5. Maroc
6. Tunisie
7. Royaume-Uni
8. Etats-Unis
9. Algérie
10. Chili
Au-delà de l'inévitable barrière linguistique, l'origine internationale des visiteurs est une conséquence de la diffusion à travers le monde des séries d'une nationalité particulière : les séries sud-coréennes. La quasi-totalité les visiteurs réguliers en provenance du Magreb arrivent sur le blog en se renseignant sur les k-dramas, et ceux qui reviennent utilisent souvent l'adresse directe pour la catégorie regroupant les séries asiatiques. De même, que ce soit le reste du continent Africain, ou bien le Proche-Orient, l'Asie ou encore l'Amérique du Sud, la poignée de visiteurs réguliers qui en sont originaires - auxquels s'ajoutent ceux arrivant grâce aux moteurs de recherche - s'intéressent aux k-dramas.
Même si la magie du référencement amplifie le phénomène, je crois qu'il faut aussi y voir une preuve que les séries sud-coréennes sont bel et bien très répandues - même diffusées sur des chaînes de télévision locales si j'en crois certains mots clés ou des articles que j'ai pu croiser sur le sujet. J'avoue que ça me surprend toujours quand je rencontre dans mes statistiques - le plus souvent conduits par ici en raison du référencement des images - des visiteurs originaires du Burkina Faso, d'Arabie Saoudite, du Cambodge ou encore de Mongolie...
En résumé, My Télé is Rich! vit statistiquement en grande partie sur le trafic engendré par les k-dramas. Le point positif, signe de l'équilibre trouvé par la ligne éditoriale, c'est que je peux donc parallèlement, l'esprit léger et sans état d'âme, continuer à vous glisser discrètement des billets sur d'obscures séries anglaises inconnues !
Donc, simplement, merci d'être là, lecteurs anonymes ou ayant déjà commenté. Les visites rassurent lorsque la motivation du blogueur vacille.
En espérant que 2011 soit toute aussi riche...
Je vous souhaite, une nouvelle fois, mes meilleurs voeux !
08:15 Publié dans (Blog) | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : bilan, 2010 | Facebook |