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16/02/2011

(HK-Drama / Pilote) 7 Days in Life : mise en quarantaine animée pour une comédie humaine pimentée

 

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Un mercredi asiatique un peu spécial aujourd'hui. C'est vers de nouvelles contrées que m'ont conduite mes explorations téléphagiques de la semaine. Ce billet marque donc une étape supplémentaire dans le tour d'Asie de My Télé is Rich : après la Corée du Sud, le Japon, Taiwan et la Chine, voici donc l'arrivée de séries en provenance de... Hong Kong ! Qu'il ait fallu attendre plus d'un an de rendez-vous asiatiques hebdomadaires avant d'aborder les hk-dramas peut sembler assez étonnant. Car même si je les surveille peu et si je ne me tourne pas forcément vers eux par réflexe, je me suis lancée très tôt dans ce petit écran, il y a déjà 4/5 ans. J'avoue que jusqu'à présent, il n'y a jamais eu de véritables coups de foudre et cela dépasse rarement le stade de la curiosité téléphagique. Mais je teste quand même toujours une poignée de pilotes chaque année.

En fait, si on devait résumer ma relation avec la télévision de Hong Kong, je dirais qu'elle est assez biaisée. J'ai l'impression d'avoir surtout touché à deux grands types de séries : les cop show (qui semblent quand même globalement très très appréciés là-bas) d'une part et les historiques d'autre part. Concernant le premier genre, le dernier hk-pilote que j'avais vu en 2010 était un rip-off peu convaincant de Lie to me, du nom de Every Move You Make. En revanche, j'avais mieux apprécié le dernier historique, datant lui de 2009, Rosy Business. Certes, vous allez m'objecter que ce genre me ferait m'installer devant les télévisions de la plupart des pays du monde (ce en quoi vous n'auriez peut-être pas tout à fait tort). Reste qu'à côté, je n'avais pas trouvé de séries contemporaines me donnant vraiment envie de m'y investir.

Et si je vous parle aujourd'hui de 7 Days in Life pour inaugurer cette nouvelle télévision, vous vous en doutez, c'est que ce week-end, il semblerait qu'un hk-drama moderne ait enfin réussi à retenir mon intérêt. Peut-être aussi parce que, pour une fois, j'ai eu la bonne idée de choisir une série qui n'était pas un simple cop show.

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7 Days in Life est une comédie - voire une dramédie - qui est actuellement diffusée du lundi au vendredi sur la chaîne TVB Jade, et ce depuis le 24 janvier 2011. Elle devrait comprendre en tout 20 épisodes. Si la thématique est classique, cette série trouve son inspiration dans un fait divers ayant eu lieu en mai 2009 : la découverte du premier cas d'une personne porteur du virus H1N1 à Hong Kong avait en effet entraîné la mise en quarantaine de l'hôtel où elle séjournait, l'immeuble et ses occupants ayant été coupés du monde pendant sept jours. C'est évidemment dans ce confinement forcé, huis clos bariolé réunissant des personnes qui n'auraient a priori rien de commun, que réside l'attrait du concept sur lequel repose 7 Days in Life.

Jouant sur un convaincant registre choral que lui permet une telle base, le drama profite du premier épisode pour nous introduire ses principaux protagonistes, nous présentant les raisons diverses qui vont les amener à franchir les portes du si bien nommé Wonderful (!) Hotel. Mêlant les styles, la série s'ouvre tout d'abord sur un faux air de policier, avec le personnage de Chiu Chin-lung, un officier doué mais très forte tête. Le kidnapping d'un enfant pour obtenir une rançon confortable de la part du père va ainsi servir de premier fil rouge. L'enchaînement des circonstances aidant, kidnappeur et policier se retrouvent finalement l'un et l'autre coincés dans ce fameux hôtel. Par ailleurs, une importante exposition de bijoux a également attiré sur place joailliers fortunés et... voleurs forts bien renseignés. En duo de choc efficace, Calvin Yik Cho-on et Christy Wang Ka-yu forment un couple d'escrocs de haut vol à la recherche d'un superbe diamant faisant partie de l'exposition.

C'est au final une galerie extrêmement bigarrée de personnages très divers que l'on croise dans cet hôtel, permettant d'offrir au drama une assise humaine des plus riches, leurs différences promettant de pimenter ce confinement prolongé. D'autant que chacun semble aussi tenir à sa vie privée, cultivant un certain secret autour de ses véritables motivations, de la jeune journaliste qui aspire à être reconnue à la prostituée, en passant par le vieux couple dont le mari professeur souffre de la maladie d'Alzheimer, ou encore la top-model.

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Si les premiers épisodes de 7 Days in Life retiennent aisément l'attention du téléspectateur, ils le doivent tout d'abord à la tonalité adoptée. Derrière la pointe de suspense qu'occasionnent certaines intrigues comme l'organisation du vol ou encore le soupçon d'enquête policière lié au kidnapping, ce drama s'impose surtout comme une comédie capitalisant et exploitant pleinement une ambiance aux accents vaudevillesques très entraînants. Portée par une légèreté rythmée parfaitement calibrée, la narration, extrêmement dynamique, permet de passer sans transition d'une storyline à l'autre, cernant tous les protagonistes et les enjeux divers qui vont finalement se trouver rassemblés dans cet hôtel. Investissant un registre plutôt décalé qui confine parfois à l'absurde, mais sans jamais trop en faire, la série n'hésite pas à manier un burlesque de circonstances, accompagné de mises en scène promptes aux qui pro quos et à certains running-gags. Ainsi lancé, le récit va rapidement trouver son équilbre en développant en parallèle une intéressante exploitation de sa dimension humaine.

Série chorale, 7 Days in Life bénéficie en effet d'une diversité de protagonistes dotés de personnalités affirmées, dont elle va esquisser des portrait hauts en couleurs. Elle va évidemment prendre un malin plaisir à jouer sur les clash inhérents à la promiscuité créée par la mise en quarantaine (et orchestrée jusque dans les chambres qui doivent être partagées), mais elle s'assure aussi de pimenter le tout en saupoudrant l'ensemble de méfiance et soupçons (justifiés), chacun s'attachant à dissimuler ses véritables objectifs. S'ils ne sont jamais loin de stéréotypes familiers (du kidnappeur confusément gaffeur - le plus improbable qui soit - jusqu'au voleur ambivalent et mystérieux), la dynamique globale fonctionne bien. Car non seulement elle permet de jouer sur un registre humoristique léger et plaisant, mais elle s'assure aussi de toucher une dimension plus affective : l'air de rien, le téléspectateur se surprend à s'attacher à ces personnages, ou du moins à s'intéresser sincèrement à leur sort. Si bien que 7 Days in Life apparaît comme un divertissement assez homogène et dans l'ensemble maîtrisé.

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Bénéficiant d'une dynamique entraînante sur le fond, la série ne ménage pas ses efforts pour essayer de retranscrire cette ambiance sur la forme. C'est ainsi que sa réalisation n'hésite pas à verser dans quelques effets de style, décalés mais pas inappropriés, telles des mini avances rapides permettant d'accentuer le burlesque de certaines scènes. De plus, la bande-son joue également son rôle pour entretenir cette tonalité : des petites musiques légères rythment en effet les différents passages, s'insérant parfaitement dans la narration. Globalement, cela permet au drama de renvoyer une impression de fraîcheur agréable à suivre.

Enfin, 7 Days in Life dispose d'un casting globalement solide qui comporte quelques têtes d'affiche du petit écran de Hong Kong. Steven Ma (Where the Legend begins, Steps) incarne ainsi un voleur de charme, efficacement secondé par une Sonija Kwok (Where the Legend begins, D.I.E., The Conquest) toute en charme. Tandis que Bosco Wong (Devil's Disciples, Every Move You Make) retrouve un rôle de policier au fort caractère qui lui va bien. A leurs côtés, on croise notamment Patrick Tang (The King of Snooker), Koni Lui, Yuen Wah, Joyce Cheng (Off Pedder) ou encore Mimi Lo.

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Bilan : Ses débuts l'imposant comme un divertissement grand public, 7 Days in Life apparaît, sous ses airs pimentés de vaudeville made in Hong Kong, comme une comédie très humaine, à la fois piquante et attachante. Son rythme de narration, volatile et rythmé, se révèle des plus plaisants à suivre, lui permettant de pleinement exploiter une dimension chorale prometteuse, mise en valeur par la diversité des protagonistes que l'on y croise. Et si on pourra sans doute lui reprocher quelques inégalités dans la narration (notamment en raison d'une tendance à introduire certains flash-backs à partir de l'épisode 2), globalement, le cocktail s'avère être assez détonnant, porté par une forme d'enthousiasme communicatif auquel le téléspectateur reste difficilement insensible.


NOTE : 6/10


Une présentation de la série :

12/02/2011

[TV Meme] Day 24. Best quote.

On ne le répète peut-être pas assez, mais le petit écran est un art mis au service des mots. Sa force, c'est la manière dont il exploite, comprend et appréhende leur poids. Ce n'est pas pour rien si le téléphage repèrera rapidement les noms de ses scénaristes fétiches, ces magiciens du verbe qu'il suivra avec attention. Les phrases marquantes, les séries en recèlent. C'est ce qui fait leur identité. C'est pour cela que ce jour du TV Meme apparaît si dur à trancher.

Parmi ces phrases, il y a bien sûr ces grands discours inspirés, abordant des thématiques fortes qui nous peuvent toucher sur un plan autant émotionnel qu'intellectuel. Des séries comme The West Wing, Babylon 5 ou Battlestar Galactica, par les thèmes qu'elles traitent, ont excellé dans cet exercice. Poussée à son extrême, cette logique nous conduit d'ailleurs tout droit dans les prétoires, où des legal dramas ont su offrir des monologues fascinants et inspirants, portés par l'éloquence de leurs interprètes et la justesse des plaidoiries ciselées des scénaristes, parmi lesquels le maître en la matière demeure pour moi David E. Kelley. Combien de fois me suis-je laissée entraîner et submerger par les conclusions d'Alan Shore (Boston Legal), dans une série qui su repousser à leur maximum toutes les limites de cette capacité tribunitienne du petit écran ?

A côté de ces plus longs discours, il y a toutes ces répliques cultes qui doivent tout à la personnalité de celui qui les prononce. Tous ces House-ism qui nous ont fait jubiler devant notre petit écran, nous laissant savourer les perles tranchantes des vérités  du Docteur House (House MD), resteront assurément dans la mémoire téléphagique. Et puis, il y a aussi ces phrases qui vont claquer comme un slogan, dont la brièveté et la répétition va permettre de les graver dans nos têtes. Ces quelques mots demeurent alors comme un symbole irrémédiablement associé à l'identité de la série. C'est un cri de ralliement comme aucun autre. Une série comme Doctor Who en est, par exemple, truffée du fameux "Allons-y Alonso" au dernier "Bow ties are cool" (saison 5). Parfois, la confusion avec le slogan est complète, comme dans Friday Night Lights qui continuera longtemps de faire résonner dans nos esprits son "Clear eyes. Full hearts. Can't lose". Cela peut même être extrêmement minimaliste, mais saura tout autant marquer le téléspectateur. Un petit "Nobuta power... Chunyuu !" (accompagné du petit signe de la main !) me fait toujours fondre en repensant à ma première rencontre avec Nobuta wo Produce.


Nobuta power ! Chunyuu ! (Nobuta wo produce)


Tout ça pour dire qu'il y aurait des milliers de répliques appropriées pour ce jour, qui seraient légitimes pour des dizaines de raisons différentes. Parce que c'est justement le rôle et la fonction des séries de nous marquer par ses mots.

Finalement, au milieu de ces choix multiples, celle sur laquelle je me suis arrêtée, je l'ai choisie pour sa simplicité. Parce qu'elle n'est qu'une anecdote, mais qu'elle capture un personnage et pose une ambiance. Je l'ai choisie pour ce qu'elle représente, la rencontre au cours du pilote de la série avec un personnage, véritable pivôt de la série. Je l'ai choisie pour ce sourire plein de tendresse qu'elle me procure quand je revois dans ma tête John Spencer prononcer ces mots. Voyez-y tout à la fois une pointe de nostalgie et un modeste hommage. Sans doute était-ce à ce moment-là du pilote que j'ai su que The West Wing serait pour moi une série à part.

"17 across. Yes, 17 across is wrong... You're spelling his name wrong... What's my name ? My name doesn't matter. I am just an ordinary citizen who relies on the Times crossword for stimulation. And I'm telling you that I met the man twice. And I recommended a pre-emptive Exocet missile strike against his air force, so I think I know how..."

(Leo McGarry au téléphone avec un journaliste du New York Times au sujet de l'orthographe d'un nom propre des mots croisés de l'édition du jour - The West Wing)

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"They hang up on me every time."

11/02/2011

(Pilote NZ) The Almighty Johnsons : les Dieux sont tombés d'Ásgard !


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L'été dernier, j'avais découvert avec This is not my life que les Néo-zélandais ne se contentaient de prêter leurs beaux paysages pour servir de décors aux diverses productions internationales de fantasy qui prenaient leurs quartiers sur place. Il s'est avéré qu'ils les utilisaient même à l'occasion pour y tourner leurs propres séries. L'expérience This is not my life n'ayant pas été déplaisante, j'ai donc gardé un oeil sur le petit écran kiwi. Et quand les créateurs de Outrageous Fortune (James Griffin et Rachel Lang) se retrouvent pour proposer une nouveauté au concept pour le moins atypique, forcément cela mérite au moins un coup d'oeil. 

The Almighty Johnsons a donc été lancée en début de semaine en Nouvelle-Zélande : elle est diffusée depuis le 7 février 2011 sur TV3. La lecture du synopsis n'était pas sans éveiller une curiosité téléphagique justifiée : la série semblait s'inscrire dans une certaine filiation avec Outrageous Fortune, saupoudrée d'une dimension fantastique pimentée d'héros dotés de super-pouvoirs, à laquelle s'ajoute une pincette de mythologie des Dieux nordiques. Et figurez-vous que ce pilote ne dément pas l'intérêt éveillé en lisant cet étrange synopsis, prouvant également que du côté de l'Océanie, on maîtrise toujours sacrément bien un véritable art de la décontraction. Il est encore trop tôt pour savoir précisément quelle direction la série va prendre par la suite, mais il y a assurément du potentiel pour passer un moment de divertissement sympathique devant sa télévision !

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The Almighty Johnsons est une dramédie fantastique qui se concentre sur quatre frères à la vie plus pimentée que l'apparente normalité confondante qu'ils cultivent. Car la famille Johnsons n'est pas une simple famille comme les autres. En effet, ses membres sont les réincarnations des Dieux nordiques, venus se réfugier en Nouvelle-Zélande pour fuir les persécutions religieuses. Papa était ainsi dieu de la mer, tandis que maman, une déesse qui décida un beau jour qu'élever quatre garçons dieux en devenir était une tâche bien complexe et préféra se rendre dans la forêt pour se changer en arbre. De son côté, Grand-Papa a allégrement dépassé les 90 ans, mais semble toujours être dans la trentaine et se présente comme leur cousin. Heureusement, en dépit d'une maturité pas forcément en adéquation avec son grand âge, il fait également office d'oracle familial, permettant à l'occasion de guider ses petits-enfants.

Chez les Johnsons, on découvre et embrasse sa nature divine lorsque l'on entre dans l'âge adulte, à 21 ans. Si les trois frères plus âgés ont déjà subi ce rituel initiatique pour le moins foudroyant, le plus jeune, Alex, fête justement son anniversaire au cours de ce pilote qui va permettre au téléspectateur de pénétrer dans cet univers aux côtés du jeune homme. L'initiation d'Alex se déroule normalement, cependant les signes semblent lui réserver une grande destinée : il serait l'incarnation d'Odin ! Mais cette révélation s'accompagne d'une quête qui peut se révéler fatale, pour  lui comme pour ses trois frères : il lui faut retrouver sa Frigg, celle qui est destinée à devenir son épouse afin de compléter la prophétie. Un but qui va servir de fil rouge à la série, tandis qu'autour des Johnsons gravitent de mystérieuses femmes qui ne paraissent pas nourrir de très bonnes intentions à leur égard.

Entre les tracas d'une vie humaine normale et les ajustements aux impératifs divins, c'est le quotidien assurément compliqué de quatre frères aux tempéraments très différents, dont les relations fraternelles ne sont pas exemptes de certaines tensions, que la série nous invite à suivre.

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C'est un pilote rythmé et rondement mené que nous propose The Almighty Johnsons, permettant tout autant de présenter efficacement les différents personnages que d'introduire des enjeux sur le plus long terme afin de s'assurer de la fidélité des téléspectateurs. Après une entrée en matière un brin brouillonne, la série trouve rapidement son équilibre, naviguant entre une légèreté décontractée travaillée et des passages plus posés qui laissent entrevoir un potentiel dramatique bien réel. Gérant plutôt habilement ces différentes tonalités, il faut lui reconnaître une vraie capacité à manier à froid un absurde de circonstance qui prête souvent à sourire, le tout servi par des dialogues jamais dépourvus en réparties. Cependant, l'insouciance diffuse se dégageant des scènes de comédie familiale fantastique se trouve toujours invariablement tempérée par un registre plus sérieux qui rappelle aux protagonistes que leurs conditions divines ne va toujours leur simplifier l'existence.

C'est incontestablement dans cette dualité de tons que se trouve une bonne part du charme de The Almighty Johnsons. Elle s'attache d'ailleurs à garder ouvertes toutes ses options narratives. En effet, on va certes retrouver une thématique classique au genre, celle du mensonge pour prétendre à une pseudo-normalité en gardant secrète une nature différente (la divinité). De plus, tout cela fonde aussi une quête qu'il va falloir mener à bien : pèse sur les épaules d'Alex une lourde responsabilité qui engage toute la destinée familiale. S'il meurt avant de découvrir Frigg, alors toute sa famille mourra. Mais au-delà des problématiques attendues liées à la détention de super-pouvoirs, c'est aussi sur un versant plus proche du drama familial que la série semble également pouvoir évoluer. En effet, leur nature divine est source de tensions entre des frères très différents, qui ne conçoivent pas l'utilisation de leurs pouvoirs de la même manière. Le pilote offre sur ce thème quelques scènes assez crédibles qui sonnent juste, explorant les rapports ambivalents que les frères entretiennent. Si on n'esquive pas quelques clichés, tous les personnages se révèlent attachants à leur manière, et surtout aucun n'est unidimensionnel. Chacun a donc son potentiel, le grand-père n'étant d'ailleurs absolument pas oublié !

Avec ce premier épisode, The Almighty Johnsons paraît donc démontrer qu'elle a non seulement les moyens de rester dans un léger divertissement fantastique sympathique, mais qu'elle peut aussi prendre plus d'épaisseur pour exploiter un concept qui lui laisse de larges possibilités. Son futur dépendra sans doute du degré d'ambitions des scénaristes.

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Sur la forme, The Almighty Johnsons reste relativement modeste. La réalisation est correcte, mais il n'y a aucune réelle recherche d'esthétique, ni de travail de la photographie. Dotée d'un budget modeste qui ne lui fournit pas les moyens d'embrasser un fantastique chargé d'effets spéciaux, la série contourne intelligemment la difficulté, nous épargnant de manière inspirée le style cheap que je craignais un peu au départ. Hormis un personnage foudroyé pour célébrer son entrée au panthéon nordique local néo-zélandais, les quelques autres effets visuels demeurent anecdotiques. Les super-pouvoirs de nos différents Dieux n'ont globalement pas besoin de se manifester de manière trop éclatante, et c'est tant mieux.

Enfin, pour conforter sa dimension de divertissement plutôt attachant, The Almighty Johnsons bénéficie d'un casting sympathique et convaincant, dans la droite lignée de la série. Les quatre frères sont incarnés par Tim Balme (Maddigan’s Quest, Mercy Peak, Shortland Street), Dean O’Gorman (McLeod’s Daughters, Shortland Street), Jared Turner (Go Girls ) et enfin Emmett Skilton. A leurs côtés, on retrouve des habitués du petit écran kiwi, comme Ben Barrington (Outrageous Fortune, The Insiders Guide to Love, The Strip), Keisha Castle-Hughes (Whale Rider, The Vintner’s Luck), Roz Turnbull (Outrageous Fortune, Spies & Lies, Stolen), Alison Bruce (This Is Not My Life, Legend of the Seeker) ou encore Michelle Langstone (McLeod’s Daughters, This is Not My Life).

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Bilan : Derrière ses allures de dramédie sympathique, The Almighty Johnsons se révèle être un divertissement plaisant, cultivant avec soin une ambiance savamment décontractée à laquelle contribuent grandement des personnages principaux attachants. Pour autant, elle n'est pas dépourvue d'une relative consistance dramatique qui pourra être exploitée plus avant ultérieurement. Ce pilote semble en tout cas prendre un plaisir communicatif à jouer sur les codes narratifs vaguement improbables que lui offre son concept de Dieux nordiques réincarnés, n'ayant pas son pareil pour manier le ridicule sans jamais trop faire. La dynamique prend plutôt bien, même si l'épisode n'évite pas quelques maladresses, le tout étant assorti de l'introduction d'un fil rouge qui permet de poser un cadre et des enjeux pour la suite.

Au final, entre mythologie nordique et relations fraternelles, The Almighty Johnsons part sur des bases fantastiques plutôt légères qui ont un potentiel... J'ai bien envie de me laisser embarquer.


NOTE : 6,75/10


La bande-annonce de la série :


10/02/2011

(Pilote UK) Outcasts : une série d'anticipation, entre ambitions initiales et limites réelles

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Il suffit que vous manquiez de temps libre pour que les petits écrans du monde entier croulent sous une vague de nouveautés à vous donner envie de devenir insomniaque pour avoir l'opportunité de les découvrir. Parmi les nombreuses nouvelles séries de la semaine, tâchons d'être méthodique et commençons donc par Outcasts. Cette dernière apparaissait peut-être comme la plus ambitieuse, tout autant que potentiellement la plus glissante. J'ai beau apprécier la qualité globale des fictions de cette chaîne, soyons honnête, de la Sci-Fi high concept, sur BBC1, cela ne s'accueille jamais sans une prudente réserve au vu du bilan de la chaîne dans ce registre au cours des dernières années.

Et ce n'est pas ce pilote qui va corriger cette impression. Soigné sur la forme - comment ne pas aimer les paysages sud-africains qui semblent être à la mode actuellement ? -, tombant tristement à plat sur le fond, ce premier épisode paraît surtout confirmer un diagnostic : le  fait que BBC1 a encore du chemin à faire pour maîtriser ce type de fiction. Sauf que pour le coup, même le pilote de Survivors fut plus convaincant en son temps (et vu ce qu'a donné la suite de la série...). Reste à espérer que Outcasts connaisse un développement qualitatif inverse.

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Outcasts est une série d'anticipation se déroulant dans un futur proche, au mileu du XXIe siècle. Les conditions de vie sur la planète Terre s'étant considérablement dégradées, son évacuation progressive est en cours, les humains se tournant vers de nouvelles planètes découvertes habitables à coloniser. Carpathia fait partie de ces dernières. L'arrivée des premiers colons, qui durent faire face à des conditions très difficiles, date de déjà dix années. Une ville s'est peu à peu construite, celle de Forthaven, dirigée par un président, Richard Tate. Mais ses habitants demeurent coupés du reste de la galaxie. Leurs seules nouvelles de la Terre proviennent des rares vaisseaux d'évacuation qui parviennent jusqu'à eux, mais les conditions de colonisation de Carpathia sont d'autant plus compliquées que son atmosphère rend les attérissages de vaisseaux très dangereux.

L'épisode s'ouvre pourtant sur l'arrivée d'un nouveau vaisseau d'évacuation en provenance de leur planète mère, après cinq années durant lesquelles les colons ont été coupés de tout. Endommagé par un long voyage, il lui reste encore à franchir le plus difficile et létal obstacle, celui de l'entrée dans l'atmosphère. Si l'évènement est important, la colonie a d'autres soucis internes à régler dans l'immédiat. La sédition menace. Un de ses explorateurs les plus chevronnés, Mitchell Hoban, entend en effet repartir sur de nouvelles bases, loin du cadre sécurisé et sécuritaire de Forthaven, ce que le président Tate ne peut accepter. Mais jusqu'où peut-on aller et que faut-il être prêt à sacrifier pour bâtir une nouvelle civilisation ? Les colons maîtrisent-ils et connaissent-ils leur nouvelle planète autant qu'ils le devraient ? L'arrivée de nouveaux venus peut-elle perturber le fragile équilibre qui s'y est instauré ? 

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Je serais tentée de dire que le pilote d'Outcasts démontre une nouvelle (énième) fois qu'il ne suffit pas d'un concept de départ fort pour bâtir une série. C'est presque un cas d'école : avoir un potentiel intéressant, c'est bien, encore faut-il ensuite se donner les moyens de ses ambitions. Or c'est une introduction sonnant bien creux qui nous proposée. Si on descelle une volonté avant tout d'exposition, destinée à introduire les grands enjeux, notamment éthiques, de la série, ces derniers ne sont pas mis en valeur, noyés dans une alternance frustrante entre le franchement pesant et le confusément maladroit. L'épisode ne parvient jamais à capter l'intérêt d'un téléspectateur rapidement gagné par la léthargie ambiante dans laquelle s'enfonce inexorablement l'épisode. Pire, ces débuts ne sont pas loin de réussir le tour de force de réduire presque à néant tout l'intérêt que pourraient susciter a priori ces thèmes de survie et de reconstruction d'une civilisation - certes, thématique ô combien prompte à glisser vers des caricatures indigestes sous la plume de scénaristes peu inspirés, mais qui conserve cependant un attrait lui étant normalement inhérent.

Comment peut-on s'attacher à démystifier mécaniquement et à lever le voile si rapidement sur tous les recoins d'un nouvel univers qui ne demande qu'à se construire sous nos yeux ? L'écriture ne pèche assurément pas par un excès de subtilité, l'ensemble ronronnant avec une prévisibilité tout juste troublée par quelques trop rares étincelles. Toujours est-il que l'épisode ne va jamais réussir à dépasser ses évidents défauts de conception. Plombé par des dialogues aux répliques donnant l'impression d'être interminables, versant facilement dans un pompeux assez lourd, tout semble y manquer d'épaisseur comme d'identité. Les personnages sont rapidement catégorisés, répondant à un cahier des charges policé d'une complémentarité toute artificielle. Et le seul protagoniste laissant entrevoir un certain potentiel pouvant remettre en cause cette distribution des rôles sans saveur est celui qui se fait abattre à la fin du pilote, ce qui ne présage rien de très enthousiasmant pour la direction future de la série.

En résumé, beaucoup de frustration et un sentiment de faux départ, voici ce qui prédomine après cette première heure de visionnage.

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A défaut d'avoir réussi à exploiter son concept sur le fond, Outcasts sauve quelques meubles du naufrage sur la forme : elle a au moins le mérite de faire ressortir le superbe décor que lui offre son cadre dépaysant. D'ailleurs j'en profite pour glisser que j'adhère pleinement à cette mode actuelle de tournages sud-africains. On y croise de beaux paysages, pour peu que le réalisateur les accompagne d'une photographie soignée et sache les mettre en valeur par quelques plans inspirés. De manière générale, l'épisode fait preuve d'une ambition esthétique louable, qui va malheureusement trouver ses limites dans les scènes d'action et les scènes tournées en intérieur. Ces dernières apparaissent contaminées par le même mal qui ronge toute la série, une lourdeur lancinante et constante.

Si j'impute la responsabilité de cette relative léthargie au scénario, c'est que les dialogues eux-mêmes souffrent de ce problème, influant également sur la performance d'un casting où les acteurs ne sont pas encore tous vraiment rentrés dans leurs personnages. Pourtant, a priori, on y croise plutôt des valeurs sûres qui ont su se montrer convaincantes sous d'autres latitudes, comme Hermione Norris (La Fureur dans le sang, Spooks), Liam Cunningham ou Daniel Mays (Ashes to Ashes). Celle que j'ai trouvée la plus en porte-à-faux est sans doute Amy Manson (Being Human). Reste que l'ensemble sonne tout au long de ce pilote singulièrement faux ; et vu que celui qui s'en tire le mieux est à mes yeux Jamie Bamber (Battlestar Galactica, Law & Order UK) qui joue dans ce premier épisode un rôle autodestructeur énergique, c'est assez révélateur de la faiblesse globale. Tout ça en attendant l'arrivée d'Eric Mabius (Ugly Betty), ce qui ne contribue pas franchement à me rassurer. De toute façon, tant que les soucis de fond ne seront pas réglés, je ne pense pas que les acteurs puissent vraiment influer sur la série. 

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Bilan : Outcasts, c'est donc joli esthétiquement. L'emballage est celui d'une série d'anticipation ambitieuse, avec des thématiques éthiques et civilisationnelles fortes qu'on aurait vraiment envie d'apprécier. Mais le produit final a le goût d'une entrée en matière ratée, avec un pilote d'exposition sans relief qui esquisse de manière excessivement académique et prévisible des enjeux, certes intéressants, mais peu mis en valeur. Une aussi peu convaincante exploitation d'un tel concept, c'est quand même frustrant. Bref, peut doit mieux faire.


NOTE : 4,5/10


Le trailer de la série :

09/02/2011

(J-Drama) Densha Otoko : un attachant conte de fées moderne

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Un mercredi asiatique un peu spécial aujourd'hui. Comme vous avez dû vous en rendre compte, au vu du rythme de publication très light sur le blog ces derniers jours, le travail a malheureusement rattrapé mon temps libre. Rien d'irrémédiable, mais n'ayant pas eu le temps de consacrer une seule soirée à visionner des séries au cours de la dernière semaine et demie (et n'ayant vu en tout et pour tout qu'un épisode de Being Human au cours des 10 derniers jours), vous comprendrez que l'exercice de rédaction de review se révèle quelque peu compliqué ! Si mes perspectives de temps libre risquent de ne pas s'arranger avant la fin du mois, je vais cependant tâcher de maintenir un rythme de publication, fut-il modeste, en attendant mieux.

Et, comme j'avais déjà pu le faire à quelques reprises l'an passé, lorsque je n'ai pas eu le temps de découvrir de nouveautés, ce mercredi asiatique devient l'occasion de revenir sur mes premiers pas téléphagiques dans les petits écrans de cet autre continent. Premiers pas téléphagiques qui s'effectuèrent au Japon. Parmi ces dramas qui ont posé quelque peu les bases de ce voyage asiatique, figure ainsi celui que je vais évoquer aujourd'hui : Densha Otoko.

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Diffusé sur Fuji TV en 2005, Densha Otoko ("L'homme du train") est l'adaptation d'un best-steller, lui-même inspiré d'une histoire vraie. La série va nous faire suivre les chamboulements que va connaître la vie de Yamada Tsuyoshi, un jeune homme célibataire, extrêmement maladroit socialement, plus souvent brimé qu'épanoui. Véritable otaku qui préfère se réfugier dans sa passion pour l'univers de l'animation, les relations humaines n'ont pour lui rien d'évident. Or, un jour, en rentrant par le train, il défend une belle jeune femme, Aoyama Saori, qu'un ivrogne importunait. Troublé et conquis par le bref échange que cela occasionna entre eux - et qui se conclut par un échange de coordonnées -, Tsuyoshi décide de prendre les choses en main : comment conquérir celle qui est sans conteste la femme de ses rêves ? C'est vers la communauté virtuelle qu'il fréquente qu'il va se tourner pour glaner quelques précieux conseils.

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Jouissant d'une solide réputation - sans doute avant tout liée à cette magie qu'il semble faire naître sous nos yeux -, Densha Otoko reste un drama culte qui, à sa manière, ne pourra pas laisser indifférent le téléspectateur. L'histoire apparaît somme toute classique - une rencontre entre deux êtres que tout sépare a priori -, difficile pourtant de ne pas conserver une profonde tendresse pour cette sorte d'adaptation moderne de conte de fées. L'association des deux personnages principaux saura toujours conserver ce côté atypique qui permet de ne pas avoir l'impression d'une énième redite, mais plutôt d'une ré-appropriation personnelle des codes du genre. Le drama est doté d'une écriture à part, soignant une forme de paradoxe où se ressent un côté presque déconnecté (suis-je dans un rêve?), tout en sachant pourtant traiter de thèmes qui auront rarement paru aussi solides et concrets. Densha Otoko dégage une impression quelque peu irréelle, mais particulièrement rafraîchissante.

Romance aux faux airs d'une Belle & la Bête modernisée, le drama sait parfaitement jouer sur tous les tableaux, tant amoureux que comiques, permettant une alternance de tons des plus intéressantes. Mêlant habilement un humour qui n'hésite pas à verser dans le burlesque et une dimension sentimentale très émotionnelle, la série capitalise en réalité sur une humanité qui surprend et revigore un téléspectateur rapidement conquis, d'autant que le drama bénéficie d'une galerie de personnages hauts en couleur. L'aspect le plus original de Densha Otoko réside sans doute dans la mise en scène de l'univers des otakus qu'elle propose, surtout à travers la petite communauté virtuelle qui entoure le héros. La série croque avec délice - et une pointe de gentille caricature - les traits d'une bande d'internautes aux liens presque plus unis que ceux qu'ils peuvent nouer IRL. Ce côté extrêmement bigarrée a le mérite de sonner très authentique ; et de permettre une exploitation de ce média de manière moins artificielle qu'une série comme Sunao Ni Narenakute l'an dernier (avec twitter).

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Pour autant, ce qui fait la vraie force de ce drama et qui explique à mon sens tant sa réputation, que le fait qu'il ait pu réunir des téléspectateurs aux goûts très différents, qu'ils viennent pour la comédie, la romance ou pour un mélange de l'ensemble, c'est ce parfum d'espoir qui sous-tend l'ensemble. Car au-delà de la douce incrédulité que ressent le téléspectateur devant la témérité diffuse que représente le fait de seulement envisager l'histoire qui nous est relatée, Densha Otoko est une de ces séries que l'on aime à chérir parce qu'elles se proposent d'ouvrir des portes que l'on croyait définitivement refermées et qui vont donner le courage de poursuivre des rêves que l'on pensait inaccessibles. Un instant, tout paraît pouvoir devenir possible. Comme un conte de fées. On se laisse emporter en se murmurant intérieurement, "et pourquoi pas ?".

Sur la forme, il convient de s'arrêter sur l'OST, car ce sont les musiques qui m'ont marqué dans cette série, et plus précisément les génériques, qui restent encore à ce jour parmi mes préférés de j-dramas (cf. en fin de billet pour les visualiser). En effet, tant pour ouvrir le drama que pour le conclure, Densha Otoko choisit opportunément de pleinement exploiter cet univers otaku qui lui est propre, avec un classique geek par excellence faisant office de première présentation (la chanson Mr Roboto), mais aussi en recréant l'opening d'un dessin animé dont le héros est fan. A la frontière de la réalité, jouant sur l'ambiguïté de sa thématique, c'est très bien trouvé.

Enfin, la série bénéficie d'un casting solide qui s'intègre parfaitement. Les deux rôles principaux sont dévolus à Ito Atsushi et Ito Misaki, tous deux très convaincants. Ils sont entourés d'une galerie de seconds rôles tout aussi déterminants pour forger l'ambiance globale du drama, parmi lesquels on retrouve : Shiraishi Miho, Sato Eriko, Sudo Risa, Hayami Mokomichi, Sato Jiro, Maekawa Yasuyuki, Horikita Maki, Koide Saori, Gekidan Hitori, Toyohara Kosuke, Akiyoshi Kumijo, Kishibe Shiroo et encore Sugawara Eiji.

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Bilan : Conte de fées moderne profondément attachant, Densha Otoko se visionne avec une tendresse jamais démentie. Il ne suscitera pas forcément de coup de foudre instantané, ni de passion démeusurée. Mais derrière sa thématique romantique très classique, tout en bénéficiant de la gestion calibrée de tonalités qui offrent un habile mélange de romance impossible et de comédie aux allures loufoques, se trouve quelque chose d'à la fois très personnel et universel qui ne saurait laisser indifférent. Car ce secret tiraillement qu'il éveille au fond de nous, c'est ce sentiment si précieux que l'on appelle "espoir". C'est cette fibre cachée, celle d'une utopie qui se matérialise, que ce drama parvient à toucher avec une authenticité et une sensibilité rares. 


NOTE : 6,75/10

Le générique de fin :


Le générique d'ouverture :

(Mr Roboto)