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10/04/2013

(K-Drama / Pilote) War of the Flowers - Cruel Palace : intrigues et jeux de pouvoir à la cour du roi In Jo

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Il manquait dans mes programmes, en ce début d'année asiatique, un de mes genres de prédilection : la fiction historique. Car rien de tel qu'un traditionnel sageuk dépaysant, relatant luttes de pouvoir et destinées tragiques, pour accompagner une semaine sériephile. Le problème de se lancer dans un tel drama tient souvent à l'investissement chronophage demandé ; il s'agit de le sélectionner avec soin, car on ne pourra pas multiplier les tentatives au long cours. Le sageuk dont je vais vous parler aujourd'hui ne déroge pas à cette réserve traditionnelle : en effet, 50 épisodes sont pour l'instant prévus.

War of the Flowers - Cruel Palace est un drama diffusé par la chaîne câblée jTBC depuis le 23 mars 2013, à raison de deux épisodes par semaine, les samedi et dimanche soirs. L'écriture a été confiée à Jung Ha Yun, scénariste d'expérience dans ce genre de fictions et à qui l'on doit un autre sageuk notable, mettant aussi en scène le destin d'une femme, diffusé sur cette même chaîne l'an dernier, Queen Insoo. Les débuts de War of the Flowers - Cruel Palace s'inscrivent dans une tradition narrative assumée, mais particulièrement efficace : en résumé, du classique devant lequel l'amateur de sageuk n'aura aucun mal à se prendre au jeu.

[La review qui suit a été rédigée après le visionnage des quatre premiers épisodes.]

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War of the Flowers - Cruel Palace se déroule durant la première moitié du XVIIe siècle, sous le règne du roi In Jo. Il s'ouvre lors de la seconde Invasion mandchoue, avec la défaite et la soumission de Joseon face à la dynastie Qing. Pour sauver ce qui peut encore l'être, In Jo est contraint de s'incliner devant Hong Taiji et d'accepter d'humiliantes conditions pour retrouver la paix. Des dizaines de milliers de ses sujets sont réduits en esclavage, tandis qu'il doit également envoyer chez leurs conquérants ses deux fils aînés, dont le prince couronné. Les temps sont ensuite très durs pour Joseon, et le roi a bien du mal à reprendre son règne. La tâche de l'humiliation subie est indélébile : c'est un roi fébrile qui se retrouve au centre de jeux de cour qui, du fait de son affaiblissement, s'intensifient.

Au coeur du palais royal, le drama va nous faire suivre l'ascension d'une jeune femme d'une rare beauté, Yam Jun (qui prendra ensuite le nom de Jo So Yong). Fille illégitime d'une concubine et d'un aristocrate, elle a toujours eu à subir des rappels constants sur son statut social peu enviable, au point de ne pouvoir envisager d'épouser celui qu'elle aime, dont la famille a un tout autre prestige. Elle va avoir l'opportunité d'être introduite dans l'entourage du roi. Son bienfaiteur, qui devient son père adoptif, voit en elle une marionnette grâce à laquelle il pourra atteindre ce monarque défiant. Yam Jun est alors projetée au coeur des intrigues létales qui se tiennent dans les coulisses du pouvoir, pour peut-être finir par s'affranchir elle-même de ses maîtres...

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War of the Flowers - Cruel Palace est un sageuk traditionnel, calibré comme tel et disposant des atouts propres à ce genre. Les luttes d'influences au sein de la cour et les destinées de chaque protagonistes se jouent le plus souvent dans des confrontations à huis clos ou autres conciliabules tenus dans l'ombre d'un bâtiment. Ce décor se prête parfaitement à une mise en scène théâtralisée où tout repose sur une écriture qui, solide, en allant à son rythme, va prendre peu à peu la mesure de l'ampleur des luttes d'influence internes à la cour. Si les dialogues ont cette invariable solennité formelle et rigide propre au genre, on reconnaît un sageuk intéressant justement à la manière dont se ressent parfaitement, derrière les échanges parfois ampoulés, le poids des enjeux et la force des ambitions. Dans cette optique, War of the Flowers - Cruel Palace dispose d'un sens du dramatique qui lui permet de conserver sa fluidité narrative, en dépit d'une lenteur calculée. De plus, le premier épisode - avec la soumission du roi In Jo - laisse entrevoir du potentiel dans un registre qui va au-delà des simples jeux de pouvoir en coulisses, en se tournant aussi vers l'affrontement ouvert et des confrontations à grande échelle.

La réussite de ces débuts tient aussi au fait que l'introduction dans l'univers du drama est rondement menée : au cours des quatre premiers épisodes, les camps en présence sont vite identifiables, ce qui permet de rentrer rapidement dans l'histoire. Les personnages de War of the Flowers - Cruel Palace ont tous leur part d'ambiguïté. Le roi In Jo, monarque suprême humilié, symbolise à lui seul cette dualité caractéristique : son statut reste le plus puissant, mais il est aussi terriblement affaibli politiquement par ses concessions. Or tout amoindrissement du pouvoir central réveille mécaniquement les ambitions des uns, la défiance et la déloyauté des autres. C'est pourquoi le cadre de la cour a matière à offrir ici des tensions d'une intensité palpable. Parmi les différents protagonistes, c'est plus particulièrement sur le destin de Yam Jun que le drama va se concentrer. L'introduction du personnage est réussie, permettant au téléspectateur de mesurer les blessures passées (ce statut de fille de concubine) et les sacrifices imposés : c'est dans ces jeunes années qu'elle va trouver la force de réussir l'ascension qui l'attend. La voir devenir à son tour quelqu'un capable de maîtriser l'art des intrigues et réussir au sein de cette cour royale si létale est une perspective très intéressante, et donne donc envie de s'investir.

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En plus d'une écriture plutôt convaincante, War of the Flowers - Cruel Palace bénéficie d'une forme soignée. La réalisation est maîtrisée, mettant en valeur les atouts des sageuk, ces fictions aux costumes chatoyants se déroulant principalement dans les couloirs d'un palais, mais dont chaque sortie en extérieur doit pouvoir dépayser et marquer. De plus, le drama peut également s'appuyer sur une riche bande-son avec des thèmes musicaux inspirés. On y retrouve dans certaines scènes une légèreté appréciable. Pour les passages où l'enjeu est plus important, le compositeur a semble-t-il apprécié le thème du générique de Game of Thrones : on y croise une ritournelle assez proche au violon qui sublime à merveille ces passages plus tendus. Visuellement, comme au niveau de son ambiance musicale, cette fiction correspond aux standards attendus d'un sageuk.

Enfin, War of the Flowers - Cruel Palace bénéficie d'un casting assez homogène dans l'ensemble. Le rôle de Yam Jun/Jo So Yong est confié à Kim Hyun Joo (Partner). A l'image de son personnage, il reste encore à l'actrice à pleinement s'affirmer et à prendre la mesure de la figure qu'elle interprète, mais ce qu'elle laisse entrevoir, notamment dans l'épisode 4, confirme qu'elle est sur la bonne voie. Le roi In Jo est incarné par Lee Duk Hwa (Comrades, Giant, History of the Salaryman). Ses deux fils envoyés en Chine le sont par Jung Sung Woon (An Angel's Choice) - Song Sun Mi (White Tower) jouant son épouse - et par Kim Joo Young (Vampire Prosecutor). Jung Sung Mo (Gye Baek) interprète quant à lui celui qui va propulser Yam Jun à la cour. On retrouve également Go Won Hee ou encore Jun Tae Soo.

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Bilan : Intrigues létales et jeux de cour sont au programme de War of the Flowers - Cruel Palace : le palais royal s'y présente en effet semblable à un vaste échiquier où chaque protagoniste va jouer, le plus habilement qu'il peut, avec ses armes, une partie qui peut certes le conduire au sommet, mais qui peut tout aussi bien signer sa perte (voire les deux). Au vu des premiers épisodes, ce drama apparaît comme un sageuk aux recettes classiques mais efficaces, avec une écriture qui maîtrise l'art de la mise en scène dramatique. Le personnage de Yam Jun a du potentiel, à condition que l'on sache la faire grandir et s'affirmer au sein de la cour. Je vais donc laisser sa chance à War of the Flowers - Cruel Palace. Avis aux amateurs du genre.


NOTE : 7/10


Une bande-annonce de la série (en VOSTA) :

05/01/2011

(K-Drama / Pilote) It's Okay, Daddy's Girl : le dur apprentissage des réalités de la vie, entre désillusion et initiation


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Premier mercredi asiatique de 2011, c'est (encore) la rentrée. En Corée du Sud, les nouveaux dramas vont se succéder cette semaine. Cependant j'avoue que le programme ne suscite pas beaucoup d'enthousiasme chez moi a priori. Aucun projet n'a vraiment retenu mon attention. Sur le papier, je suppose qu'il y aurait peut-être eu My Princess, mais le simple fait de voir confier le rôle principal à Kim Tae Hee me décourage quelque peu d'emblée. Le sujet de Dream High et ses Idols ne me tente pas non plus particulièrement. Et Sign a l'air d'avoir été mal croisée avec un cop show occidental, ce qui me laisse un peu perplexe. Mais bon, comme c'est aussi quand je n'ai aucune attente qu'arrivent les surprises, sait-on jamais...

Cependant, avant de s'inquiéter pour 2011, aujourd'hui, revenons sur un drama un peu plus ancien, qui a débuté le 22 novembre dernier sur SBS et devrait s'achever à la mi-janvier dans une relative confidentialité : It's Okay, Daddy's Girl. Je reporte sa review depuis plusieurs semaines, ce qui n'est jamais très bon signe. Le pilote était catastrophique, mais je me suis entêtée. Finalement, les deux épisodes suivants ont éveillé mon intérêt pour une série qui semble plus s'apparenter à un de ces longs dramas familiaux de 50+ épisodes. Je ne sais donc toujours pas trop quoi en penser, mais peut-être ne faut-il pas non plus hâtivement lui reprocher tous les maux à cause de son entame.

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It's Okay, Daddy's Girl va progressivement investir un registre choral, gagnant en intérêt au fil de l'affirmation de ses personnages confrontés aux dures épreuves de la vie. Pour poser le cadre des intéractions entre ces protagonistes très divers, la série va mettre en scène plusieurs familles (4), issues de milieux différents, s'intéressant plus particulièrement aux relations existant entre les parents et leurs jeunes adultes d'enfants. L'extrême dysfonctionnalité de certaines tranche avec le relatif angélisme de la famille principale où la figure patriarcale, Eun Ki Hwan, fait figure de modèle. La phrase rassurante du titre du drama s'applique à ses deux filles, mais c'est surtout la plus jeune, Chae Ryung, qui attire toutes les attentions. Cette dernière revient d'études à l'étranger qui ne lui ont manifestement toujours pas fait comprendre le sens des réalités Se réfugiant dans son monde doré sous l'aile protectrice d'un père qui la considère comme la prunelle de ses yeux, elle n'hésite pas à profiter de cette affection pour obtenir tous ses caprices.

Mais cet univers, où les parents pensent mariage arrangé tandis que les enfants continuent de faire preuve d'une relative insouciance dans laquelle ils se complaisent sans arrière-pensée - , va voir son apparence si bien policée se fissurer à mesure que la série progresse. En effet, les sentiments amoureux de certains, la cupidité d'autres, ou encore cette arrogance chargée d'impunité, vont provoquer un enchaînement d'évènements conduisant à un drame, la mort d'un jeune homme. La veille, ce dernier avait harcelé Chae Ryung en boîte de nuit, avant de subir les foudres du père de cette dernière, arrivé en sauveur. Leur bagarre a-t-elle occasionné le coup fatal ? Les certitudes de la famille Eun vont-elles se diluer dans un procès où ce père idéalisé serait jugé pour homicide involontaire ? Ce qu'ils ne savent pas, c'est que le jeune homme avait été embauché pour effrayer Chae Ryung par un des propres amis de la jeune femme... qui ne semble pas avoir non plus conscience de ce qu'est la vie humaine, habitué à se sentir intouchable.

It's Okay, Daddy's Girl va s'attacher aux conséquences de ce drame initial, s'intéressant à la manière dont ces quatre familles - de celle de l'accusé initial jusqu'à celle du coupable, en passant par celle la victime - que les évènements relient, vont y faire face. Investissant une dimension plus dramatique et humaine, c'est une face autrement plus sombre qui se révèle peu à peu.

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Comme je l'ai déjà évoqué, It's Okay, Daddy's Girl avait très mal commencé. Non seulement l'introduction fut poussive, les personnages plats, tout semblant excessivement prévisible et sans saveur, mais il est aussi rapidement apparu que j'allais avoir un problème avec la figure centrale que la série était sensée voir grandir. En bien des points, il faut dire que Chae Ryung est la caricature de l'héroïne ingénue et superficielle dont les débuts de séries sud-coréennes sont surpeuplés et qui mettent parfois nos nerfs à rude épreuve. C'est un ressenti fatalement très subjectif, mais ses enfantillages me l'ont rapidement rendue vraiment insupportable. Si bien qu'au bout d'un épisode et demi, je cédais déjà à la tentation de quelques avances rapide pour ne pas anéantir ma motivation de poursuivre l'exploration de ce drama. Ce qui n'est jamais bon signe.

En fait, le problème principal tient surtout à la manière dont le pilote sur-exploite cette dimension de jeune femme excessivement enfantine et gâtée. En effet, faisant preuve d'une excessive neutralité dans sa tonalité - ni drame, ni comédie, simplement une introduction des différentes situations - (ce qui me ferait presque me demander si les scénaristes savaient où ils allaient lorsqu'ils l'ont écrit), il ne prend pas la peine d'essayer d'investir un registre un peu plus décalé. Il n'y a pas la moindre touche de folie ou prise de distance qui aurait permis d'évacuer la frustration que certains des comportements de Chae Ryung font naître. Et face à cette exposition purement académique, au final assez fade, l'agacement s'accumule rapidement. Certes, je sais pertinemment que nous allons assister à la maturation du personnage - c'est d'ailleurs tout l'enjeu de la série - et qu'il est fort probable qu'elle gagne progressivement en épaisseur, comme en humanité. Mais l'impression première renvoie l'idée que les bases de la série n'étaient absolument pas maîtrisées narrativement.

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Après cette entrée en matière qui aurait donc pu figurer dans la catégorie du pire pilote de l'année dans mon bilan de l'année 2010 en Corée du Sud (si la catégorie avait existé), j'ai cependant décidé d'appliquer jusqu'au bout la maxime selon laquelle "il est impossible de juger un k-drama sur son seul pilote". D'autant que ce premier épisode laissait quand même entrevoir quelques ingrédients et des codes scénaristiques qui pouvaient poser des thématiques pas inintéressantes dès lors que l'obsession du mariage dans les familles représentées passerait un peu au second plan. Et finalement, It's Okay, Daddy's Girl m'a surprise. Je ne vais aller jusqu'à dire que il y a eu un coup de foudre à retardement, mais disons que si je m'y suis prise à trois fois (!) pour parvenir au bout du pilote, j'ai ensuite enchaîné les deux autres épisodes suivants quasiment dans la foulée, avec un intérêt commençant à poindre (et, certes, une poignée d'avances rapide pour sauter quelques unes des répliques répétitives de Chae Ryung, qui est heureusement moins omniprésente que dans la première heure de la fiction).

Parce qu'après avoir proposé un premier épisode d'une platitude confondante dans lequel le drama semblait ne pas savoir quelle voie suivre, It's Okay, Daddy's Girl a finalement opté pour le mélodrama. Ce n'est pas l'amour, mais le thème de la famille qui va retenir son attention. Mine de rien, ce sont les bases d'un drama choral qui sont posées. Sont introduites quatre cellules familiales presque opposées dans leurs dynamiques, comme dans les milieux dont elles relèvent. La série va s'intéresser plus particulièrement aux intéractions des jeunes adultes - qui sont ses personnages principaux - avec leurs parents. Les actions des uns et des autres entraînent des réactions en chaîne qui vont conduire jusqu'au drame qui sert finalement de déclencheur. A partir de là, les portraits commencent alors à se nuancer, les masques tombent. Les apparences volent en éclat. Chacun semble défini par les rapports qu'il entretient avec le reste de sa famille, qu'il s'inscrive en rupture ou dans une prudente continuité.

Au sein de ces relations tumultueuses que fondent les liens du sang, la série se révèle finalement d'une violence psychologique inattendue dans les oppositions qu'elle met en scène. Devant l'avidité des uns, l'intransigeance des autres et ces attitudes autodestructices, l'innocence devient presque un défaut à corriger... Dans toute cette galerie de personnages progressivement caractérisés, ce qui marque, c'est désormais une noirceur humaine qui peu à peu permet d'introduire une dimension émotionnelle. Après avoir débuté sous des apparences sirupeuses et clinquantes faussement idylliques, It's Okay, Daddy's Girl ajuste sa tonalité pour se révéler dans un registre autrement plus dramatique et plus noir. L'évolution est salvatrice. Le drama manque encore certes de personnages s'étant vraiment imposés (paradoxalement, le seul protagoniste ayant suscité un début d'intérêt de ma part fut celui dont la mort allait être le catalyseur narratif attendu), sa narration demeure brouillonne, mais ses thèmes retiennent désormais l'attention.

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Sur la forme, It's Okay, Daddy's Girl fait dans le classique. Une réalisation assez figée, peu de travail dans la photographie, la priorité n'est manifestement pas dans le visuel qui n'apporte pas de valeur ajoutée particulière. L'OST se révèle par contre plus en harmonie avec la tonalité qu'acquiert progressivement le drama. Sans être très marquantes, les chansons sont des ballades plutôt plaisantes à écouter et ajoutent leur petite touche mélodramatique à certains passages.

Enfin, le casting est globalement homogène mais pas forcément des plus solides. Au début, il leur manque aussi la matière pour leur permettre de s'exprimer. Si j'ai détesté Chae Ryung, il faut préciser que cela n'a rien à voir avec l'actrice Moon Chae Won (The Painter of the Wind, Take care of the young lady, Shining Inheritance) qui l'interprète. Cette dernière agit suivant la volonté des scénaristes et il est probable que, à mesure que son personnage à travers les épreuves de la vie, elle s'impose également à l'écran de façon très honnête. L'aspect choral du drama restreint également un peu le temps d'antenne de chacun, si bien que c'est au bout de trois épisodes que tout le monde commence à bien trouver ses marques. Parmi les têtes d'affiche, au-delà de Jun Tae Soo qui occupait un rôle secondaire à l'automne dans Sungkyunkwan Scandal (et qui est accessoirement le frère de Ha Ji Won pour les curieux amateurs d'anecdotes), on retrouve dans l'ensemble un certain nombre d'acteurs assez inexpérimentés : Lee Hee Jin, Choi Jin Hyuk, Lee Dong Hae ou Kang Sung.

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Bilan : It's Okay, Daddy's Girl révèle un certain potentiel dramatique dans l'exploration des rapports au sein de la famille qu'il s'attache à mettre en scène, mais son propos se perd quelque peu dans les maladresses de sa narration et les poncifs auxquels le drama cède trop facilement. L'ensemble manque de relief, mais la dimension sombre dans laquelle la série se glisse progressivement, avec une tonalité finalement extrêmement désillusionnée qui tranche avec le clinquant insouciant des débuts, indique qu'il y a peut-être un potentiel à exploiter. A condition que la série poursuive dans ce registre mêlant dynamiques désabusée et initiatique. 


NOTE : 4,75/10


La bande-annonce de la série :


Une chanson de l'OST :