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29/06/2011

(K-Drama / Pilote) I need romance : dramédie romantique moderne étonnamment rafraîchissante

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Si le mois de juillet à venir annonce une nouvelle vague de nouveautés potentiellement très intéressantes en Corée du Sud, dont plusieurs fusion sageuk que j'avoue surveiller d'on ne peut plus près et envers lesquels je nourris quelques espoirs, en ce dernier mercredi asiatique du mois de juin, c'est d'une petite nouveauté sud-coréenne parfaitement dans l'air du temps de ce début d'été dont je vais vous parler aujourd'hui.

Diffusée depuis le 13 juin 2011, prévue pour une durée de 16 épisodes, I need romance a la particularité d'être programmée sur la chaîne payante tvN, les lundi et mardi soir. Derrière ses atours de comédie romantique, classiques au petit écran du pays du Matin Calme, il souffle sur ses premiers épisodes un étonnant vent de fraîcheur, presque de "modernité" pourrait-on dire, dans la façon d'aborder les dilemmes relationnels de son héroïne. Si cette tonalité reste à confirmer, elle a le mérite de poser immédiatement l'identité d'une série qui n'est pas sans rappeler, par son esprit, son aînée américaine, Sex & The City.

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I need romance commence sur un refrain bien connu, sur l'air de "on s'était dit rendez-vous dans dix ans, même jour, même heure"... Une classe de collégiens s'était jurée de se retrouverune décennie plus tard sur le terrain de jeux de leurs exploits d'enfance. Si Sun Woo In Young n'a pas oublié cette promesse, c'est malheureusement en vain qu'elle va attendre ses anciens camarades qui ne viendront pas. Seul arrive au rendez-vous Kim Sung Soo, une connaissance d'une autre classe, qui avait toujours eu un faible pour l'extravagance et la spontanéité teintée d'innocence de celle qui est désormais devenue une belle jeune femme. Les deux anciens camarades flirtent sur le chemin du retour, pour finalement céder à l'attraction mutuelle : c'est le début d'une longue relation.

Et c'est dix ans plus tard que nous les retrouvons ensuite, pour véritablement débuter le récit. Sung Soo est devenu réalisateur ; In Young travaille dans une entreprise. Le couple, désormais trentenaires, s'est doucement installé dans une routine quotidienne confortable, mais d'où l'étincelle passionnelle du départ est absente. Les certitudes d'In Young commencent à être érodée par cette demande en mariage qu'elle attend tant, mais que Sung Soo ne semble pas décider à formuler. Les débats à bâtons rompus avec ses amies, au cours desquels les trois jeunes femmes dissèquent leurs relations respectives, ne la rassure guère. D'autant que la carrière de réalisateur de Sung Soo démarre brusquement avec un succès commercial. Le voilà qui attise des convoitises, tandis que leurs rapports se réduisent à une expression purement platonique dont In Young ne peut se satisfaire.

Après dix ans d'amour confortable, la jeune femme décide finalement de reprendre en main sa vie amoureuse et de repartir en quête de la vraie passion. Peut-elle retrouver cette flamme chez Sung Soo, ou doit-elle espérer de nouvelles rencontres ?

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I need romance surprend agréablement d'entrée de jeu par sa manière aussi directe que décomplexée d'aborder la relation du couple central du drama. Dès la scène d'ouverture, entre baisers gourmands et discussions intimes sans tabous, la série impose une écriture résolument moderne, s'émancipant du carcan classique plus en retrait et platonique des romances du genre. Il souffle ainsi sur le récit un surprenant vent de fraîcheur, très agréable, qui occulte et fait oublier le côté trop bien connu de l'histoire mise en scène. De plus, cette approche "libérée" confère une vraie authenticité à ce portrait très humain qui est dépeint. Si la série n'échappe pas à quelques poncifs du genre, c'est avec beaucoup de justesse et une impression de proximité naturelle que les problèmes rencontrés sont abordés : comment maintenir une relation toujours aussi épicée après dix ans de vie commune ?

Tout en se réappropriant les codes traditionnels de la comédie romantique, I need romance n'en conserve pas moins une distance salvatrice avec une approche trop fleur bleue dont elle reconnaît malgré tout l'existence. Mêlant les tonalités, elle opte pour une légèreté, résolument versatile et toujours rythmée. Avec simplicité, elle se joue de tous les clichés avec un humour un peu espiègle qui charme tout autant qu'il prête souvent à sourire. La scène du premier baiser entre In Young et Sun Soo est particulièrement révélatrice. Ce baiser "drama-esque", sous la neige avec un lampadaire éclairant les amoureux, ne doit rien au hasard : c'est le fruit d'une volontaire mise en sène spontanée de l'héroïne, qui reproduit elle-même ses fantasmes romantiques. De même, les douces aspirations de retraite à la campagne, de tombes côte à côte, sont traitées avec un second degré plaisant qui impulse une sacrée dynamique et beaucoup de fraîcheur à l'ensemble.

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Pour aborder tous ces sujets sans langue de bois et avec un aplomb certain très revigorant, I need romance utilise un procédé narratif connu : introduire un groupe d'amies autour de l'héroïne. Les discussions, directes, s'inscrivent dans la droite lignée de cette "modernité" du drama : on y trouve une alternance constante entre les attentes et inhbitions sociales et une émancipation où l'on parle sexe sans détour. Les discussions à bâtons rompus du trio fonctionnent par leur dynamisme, mais aussi en raison des personnalités clairement identifiables des protagonistes. Ces dernières, représentatives de vues presque antinomiques, sont très différentes, mais se complètent parfaitement à l'écran. Elles se parlent avec la franchise parfois douloureuse de l'amitié, ne manquant ni de répartie, ni d'une spontanéité qui leur fait appuyer là où ça fait mal. La filiation avec Sex & The City est perceptible et assumée. Dans cette optique, I need romance apparaît plus téméraire que The woman who still wants to marry sur ce thème effleuré l'an dernier.

Au-delà du ton global, la dimension humaine de ce drama s'impose assurément comme un des atouts qui va fidéliser le téléspectateur. S'il y a des excès, des points un peu plus caricaturaux, l'impression d'authenticité n'est à aucun moment remise en cause. Il y a peu d'artificialité dans ces personnages auxquels on s'attache rapidement. L'ambiance créée est confortable, plaisante à suivre et divertissante dans le bon sens du terme. Ainsi, les débuts de I need romance pose donc les bases d'un drama relationnel qui a les moyens de se construire une identité et de pouvoir se faire une place dans cette catégorie trop prisée de la comédie romantique.

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Sur la forme, I need romance s'efforce d'adopter ce même dynamisme léger qu'elle insuffle par ses dialogues. La réalisation surprend par sa nervosité, ayant par exemple tendance à alterner les plans proches/plus larges même dans les scènes de discussion les plus posées. L'effet de style est parfois un peu artificiel, mais la bonne volonté est manifeste. La photographie assez épurée apparaît légère, les teintes sont colorées, le tout correspondant à l'atmosphère du drama. On ressent donc bien l'effort de conférer un certain rythme à l'ensemble ; la musique, omni-présente, offre un cocktail d'inspirations avec quelques chansons classiques qui collent bien à l'histoire.

Enfin, I need romance bénéficie d'un casting sympathique qui a le mérite de savoir rester simple et d'apporter une touche authenticité aux différentes personnalités mises en scène. Jo Yeo Jung (The Road Home), expressive et spontanée à souhait, apporte ce côté un peu pétillant qui donne pleinement vie à l'héroïne du drama. Pour lui donner la réplique, Kim Jung Hoon (Goong, Witch Amusement) offre un pendant réservé et posé qui met bien en lumière le déséquilibre dans leur relation. Choi Jin Hyuk (It's okay, Daddy's girl) incarne un collègue de travail à l'amitié pas forcément désintéressée, tandis que Choi Yeo Jin (My Woman) et Choi Song Hyun (Prosecutor Princess) forment un duo détonant d'amies de choc, toujours là pour offrir leurs avis sur l'état de leur vie amoureuse respective.

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Bilan : Dramédie pétillante empruntant les chemins les plus classiques de la comédie romantique sud-coréenne, I need romance surprend pourtant par sa vitalité et la fraîcheur qui s'en dégagent. Alternant les tons, entre légèreté et passages plus pesants, elle bénéficie d'une écriture légère très dynamique, cultivant une modernité recherchée, qui retient l'attention. Les personnages, attachants, complètent ce cocktail qui, sans révolutionner un genre trop bien connu, se construit un style identifiable qui lui est propre. Un divertissement à surveiller.


NOTE : 7/10


La bande-annonce de la série :


Un petit teaser :

05/01/2011

(K-Drama / Pilote) It's Okay, Daddy's Girl : le dur apprentissage des réalités de la vie, entre désillusion et initiation


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Premier mercredi asiatique de 2011, c'est (encore) la rentrée. En Corée du Sud, les nouveaux dramas vont se succéder cette semaine. Cependant j'avoue que le programme ne suscite pas beaucoup d'enthousiasme chez moi a priori. Aucun projet n'a vraiment retenu mon attention. Sur le papier, je suppose qu'il y aurait peut-être eu My Princess, mais le simple fait de voir confier le rôle principal à Kim Tae Hee me décourage quelque peu d'emblée. Le sujet de Dream High et ses Idols ne me tente pas non plus particulièrement. Et Sign a l'air d'avoir été mal croisée avec un cop show occidental, ce qui me laisse un peu perplexe. Mais bon, comme c'est aussi quand je n'ai aucune attente qu'arrivent les surprises, sait-on jamais...

Cependant, avant de s'inquiéter pour 2011, aujourd'hui, revenons sur un drama un peu plus ancien, qui a débuté le 22 novembre dernier sur SBS et devrait s'achever à la mi-janvier dans une relative confidentialité : It's Okay, Daddy's Girl. Je reporte sa review depuis plusieurs semaines, ce qui n'est jamais très bon signe. Le pilote était catastrophique, mais je me suis entêtée. Finalement, les deux épisodes suivants ont éveillé mon intérêt pour une série qui semble plus s'apparenter à un de ces longs dramas familiaux de 50+ épisodes. Je ne sais donc toujours pas trop quoi en penser, mais peut-être ne faut-il pas non plus hâtivement lui reprocher tous les maux à cause de son entame.

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It's Okay, Daddy's Girl va progressivement investir un registre choral, gagnant en intérêt au fil de l'affirmation de ses personnages confrontés aux dures épreuves de la vie. Pour poser le cadre des intéractions entre ces protagonistes très divers, la série va mettre en scène plusieurs familles (4), issues de milieux différents, s'intéressant plus particulièrement aux relations existant entre les parents et leurs jeunes adultes d'enfants. L'extrême dysfonctionnalité de certaines tranche avec le relatif angélisme de la famille principale où la figure patriarcale, Eun Ki Hwan, fait figure de modèle. La phrase rassurante du titre du drama s'applique à ses deux filles, mais c'est surtout la plus jeune, Chae Ryung, qui attire toutes les attentions. Cette dernière revient d'études à l'étranger qui ne lui ont manifestement toujours pas fait comprendre le sens des réalités Se réfugiant dans son monde doré sous l'aile protectrice d'un père qui la considère comme la prunelle de ses yeux, elle n'hésite pas à profiter de cette affection pour obtenir tous ses caprices.

Mais cet univers, où les parents pensent mariage arrangé tandis que les enfants continuent de faire preuve d'une relative insouciance dans laquelle ils se complaisent sans arrière-pensée - , va voir son apparence si bien policée se fissurer à mesure que la série progresse. En effet, les sentiments amoureux de certains, la cupidité d'autres, ou encore cette arrogance chargée d'impunité, vont provoquer un enchaînement d'évènements conduisant à un drame, la mort d'un jeune homme. La veille, ce dernier avait harcelé Chae Ryung en boîte de nuit, avant de subir les foudres du père de cette dernière, arrivé en sauveur. Leur bagarre a-t-elle occasionné le coup fatal ? Les certitudes de la famille Eun vont-elles se diluer dans un procès où ce père idéalisé serait jugé pour homicide involontaire ? Ce qu'ils ne savent pas, c'est que le jeune homme avait été embauché pour effrayer Chae Ryung par un des propres amis de la jeune femme... qui ne semble pas avoir non plus conscience de ce qu'est la vie humaine, habitué à se sentir intouchable.

It's Okay, Daddy's Girl va s'attacher aux conséquences de ce drame initial, s'intéressant à la manière dont ces quatre familles - de celle de l'accusé initial jusqu'à celle du coupable, en passant par celle la victime - que les évènements relient, vont y faire face. Investissant une dimension plus dramatique et humaine, c'est une face autrement plus sombre qui se révèle peu à peu.

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Comme je l'ai déjà évoqué, It's Okay, Daddy's Girl avait très mal commencé. Non seulement l'introduction fut poussive, les personnages plats, tout semblant excessivement prévisible et sans saveur, mais il est aussi rapidement apparu que j'allais avoir un problème avec la figure centrale que la série était sensée voir grandir. En bien des points, il faut dire que Chae Ryung est la caricature de l'héroïne ingénue et superficielle dont les débuts de séries sud-coréennes sont surpeuplés et qui mettent parfois nos nerfs à rude épreuve. C'est un ressenti fatalement très subjectif, mais ses enfantillages me l'ont rapidement rendue vraiment insupportable. Si bien qu'au bout d'un épisode et demi, je cédais déjà à la tentation de quelques avances rapide pour ne pas anéantir ma motivation de poursuivre l'exploration de ce drama. Ce qui n'est jamais bon signe.

En fait, le problème principal tient surtout à la manière dont le pilote sur-exploite cette dimension de jeune femme excessivement enfantine et gâtée. En effet, faisant preuve d'une excessive neutralité dans sa tonalité - ni drame, ni comédie, simplement une introduction des différentes situations - (ce qui me ferait presque me demander si les scénaristes savaient où ils allaient lorsqu'ils l'ont écrit), il ne prend pas la peine d'essayer d'investir un registre un peu plus décalé. Il n'y a pas la moindre touche de folie ou prise de distance qui aurait permis d'évacuer la frustration que certains des comportements de Chae Ryung font naître. Et face à cette exposition purement académique, au final assez fade, l'agacement s'accumule rapidement. Certes, je sais pertinemment que nous allons assister à la maturation du personnage - c'est d'ailleurs tout l'enjeu de la série - et qu'il est fort probable qu'elle gagne progressivement en épaisseur, comme en humanité. Mais l'impression première renvoie l'idée que les bases de la série n'étaient absolument pas maîtrisées narrativement.

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Après cette entrée en matière qui aurait donc pu figurer dans la catégorie du pire pilote de l'année dans mon bilan de l'année 2010 en Corée du Sud (si la catégorie avait existé), j'ai cependant décidé d'appliquer jusqu'au bout la maxime selon laquelle "il est impossible de juger un k-drama sur son seul pilote". D'autant que ce premier épisode laissait quand même entrevoir quelques ingrédients et des codes scénaristiques qui pouvaient poser des thématiques pas inintéressantes dès lors que l'obsession du mariage dans les familles représentées passerait un peu au second plan. Et finalement, It's Okay, Daddy's Girl m'a surprise. Je ne vais aller jusqu'à dire que il y a eu un coup de foudre à retardement, mais disons que si je m'y suis prise à trois fois (!) pour parvenir au bout du pilote, j'ai ensuite enchaîné les deux autres épisodes suivants quasiment dans la foulée, avec un intérêt commençant à poindre (et, certes, une poignée d'avances rapide pour sauter quelques unes des répliques répétitives de Chae Ryung, qui est heureusement moins omniprésente que dans la première heure de la fiction).

Parce qu'après avoir proposé un premier épisode d'une platitude confondante dans lequel le drama semblait ne pas savoir quelle voie suivre, It's Okay, Daddy's Girl a finalement opté pour le mélodrama. Ce n'est pas l'amour, mais le thème de la famille qui va retenir son attention. Mine de rien, ce sont les bases d'un drama choral qui sont posées. Sont introduites quatre cellules familiales presque opposées dans leurs dynamiques, comme dans les milieux dont elles relèvent. La série va s'intéresser plus particulièrement aux intéractions des jeunes adultes - qui sont ses personnages principaux - avec leurs parents. Les actions des uns et des autres entraînent des réactions en chaîne qui vont conduire jusqu'au drame qui sert finalement de déclencheur. A partir de là, les portraits commencent alors à se nuancer, les masques tombent. Les apparences volent en éclat. Chacun semble défini par les rapports qu'il entretient avec le reste de sa famille, qu'il s'inscrive en rupture ou dans une prudente continuité.

Au sein de ces relations tumultueuses que fondent les liens du sang, la série se révèle finalement d'une violence psychologique inattendue dans les oppositions qu'elle met en scène. Devant l'avidité des uns, l'intransigeance des autres et ces attitudes autodestructices, l'innocence devient presque un défaut à corriger... Dans toute cette galerie de personnages progressivement caractérisés, ce qui marque, c'est désormais une noirceur humaine qui peu à peu permet d'introduire une dimension émotionnelle. Après avoir débuté sous des apparences sirupeuses et clinquantes faussement idylliques, It's Okay, Daddy's Girl ajuste sa tonalité pour se révéler dans un registre autrement plus dramatique et plus noir. L'évolution est salvatrice. Le drama manque encore certes de personnages s'étant vraiment imposés (paradoxalement, le seul protagoniste ayant suscité un début d'intérêt de ma part fut celui dont la mort allait être le catalyseur narratif attendu), sa narration demeure brouillonne, mais ses thèmes retiennent désormais l'attention.

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Sur la forme, It's Okay, Daddy's Girl fait dans le classique. Une réalisation assez figée, peu de travail dans la photographie, la priorité n'est manifestement pas dans le visuel qui n'apporte pas de valeur ajoutée particulière. L'OST se révèle par contre plus en harmonie avec la tonalité qu'acquiert progressivement le drama. Sans être très marquantes, les chansons sont des ballades plutôt plaisantes à écouter et ajoutent leur petite touche mélodramatique à certains passages.

Enfin, le casting est globalement homogène mais pas forcément des plus solides. Au début, il leur manque aussi la matière pour leur permettre de s'exprimer. Si j'ai détesté Chae Ryung, il faut préciser que cela n'a rien à voir avec l'actrice Moon Chae Won (The Painter of the Wind, Take care of the young lady, Shining Inheritance) qui l'interprète. Cette dernière agit suivant la volonté des scénaristes et il est probable que, à mesure que son personnage à travers les épreuves de la vie, elle s'impose également à l'écran de façon très honnête. L'aspect choral du drama restreint également un peu le temps d'antenne de chacun, si bien que c'est au bout de trois épisodes que tout le monde commence à bien trouver ses marques. Parmi les têtes d'affiche, au-delà de Jun Tae Soo qui occupait un rôle secondaire à l'automne dans Sungkyunkwan Scandal (et qui est accessoirement le frère de Ha Ji Won pour les curieux amateurs d'anecdotes), on retrouve dans l'ensemble un certain nombre d'acteurs assez inexpérimentés : Lee Hee Jin, Choi Jin Hyuk, Lee Dong Hae ou Kang Sung.

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Bilan : It's Okay, Daddy's Girl révèle un certain potentiel dramatique dans l'exploration des rapports au sein de la famille qu'il s'attache à mettre en scène, mais son propos se perd quelque peu dans les maladresses de sa narration et les poncifs auxquels le drama cède trop facilement. L'ensemble manque de relief, mais la dimension sombre dans laquelle la série se glisse progressivement, avec une tonalité finalement extrêmement désillusionnée qui tranche avec le clinquant insouciant des débuts, indique qu'il y a peut-être un potentiel à exploiter. A condition que la série poursuive dans ce registre mêlant dynamiques désabusée et initiatique. 


NOTE : 4,75/10


La bande-annonce de la série :


Une chanson de l'OST :