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30/10/2013

(K-Drama / Pilote) Answer Me 1994 (Reply 1994) : le portrait d'une génération (ils avaient 20 ans en 1994)


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Les suites, leurs attentes et leurs malédictions... Il était difficile de ne pas y penser en lançant ce drama qui a débuté le 18 octobre 2013 sur tvN en Corée du Sud. Answer me 1994 reprend le concept si bien initié, l'année dernière, par son prédécesseur, Answer me 1997, en s'intéressant à une génération étudiante précédente, trois ans plus tôt, en 1994. On retrouve à l'écriture et derrière la caméra la même équipe que pour la "première saison". La grande réussite de Answer me 1997 avait été sa sincérité diffuse et la magie avec laquelle il avait su capturer une époque et une galerie de personnages attachants. La suite allait-elle être en mesure de retrouver la saveur inattendue du premier essai, c'était toute la question. En effet, Answer me 1997 a été un coup de cœur, il est toujours difficile de leur succéder.

Au vu des trois premiers épisodes, il est manifeste que les ingrédients qui avaient fait le succès du premier opus ont été repris. Certains schémas ont même été consciencieusement transposés, pour ne pas dire recopiés. Cependant, parmi les changements, il en est un notable : le format s'est allongé, avec un nombre plus important d'épisodes (20 contre 16), lesquels sont aussi désormais plus longs, dépassant allègrement 1 heure chacun. Cela n'est pas sans incidence sur le rythme. Au final, ces débuts n'ont pas la même saveur que ceux de Answer me 1997 et il y a des réglages à trouver. Cependant ce qui m'avait fait aimer la première version est aussi à l’œuvre : je me suis facilement laissée prendre au jeu. C'est typiquement le genre de série qui me donne envie de m'investir et que je souhaite voir grandir... en espérant pour le meilleur.

[La review qui suit a été rédigée après le visionnage des trois premiers épisodes.]

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Answer me 1997 nous contait les vies d'adolescents à Busan, Answer me 1994 change, lui, complètement de cadre et met le cap sur la capitale sud-coréenne. L'héroïne de l'histoire est la jeune Na Jung. A 20 ans, elle tente de concilier les études et une passion dévorante pour le basketball universitaire, qui la transforme en groupie-supporter à chaque match de l'équipe qu'elle soutient. Installée à Séoul, sa famille a ouvert une grande maison dans laquelle ils louent des chambres à plusieurs étudiants venus de la province pour faire, eux-aussi, leur première rentrée dans des établissements de la ville. L'adaptation à la vie citadine, mais aussi à la promiscuité, se fait parfois difficilement pour ces jeunes gens qui doivent encore trouver leurs marques et leur voie.

Dans cette maisonnée où chacun se côtoie, notamment le matin au cours d'un petit déjeuner toujours partagé en famille, les liens se nouent pourtant entre chacun. Vont ainsi peu à peu être posées les bases d'une solide amitié, puisque, à la manière de Answer me 1997, le drama utilise une rencontre dans le présent pour introduire un fil rouge relationnel et sentimental. Au cours du premier épisode, le téléspectateur apprend en effet que Na Jung a finalement épousé, en 2002, un de ces garçons qu'elle côtoyait à l'époque de ses études. Answer me 1994 a donc 20 épisodes pour nous raconter tous les évènements qui ont marqué leur groupe, de 1994 à aujourd'hui et nous révéler le nom de l'(heureux) élu.

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La lecture de ce bref synopsis vous renseigne sur le premier point qui frappe en s'installant devant les débuts de Answer me 1994 : le soin avec lequel ses auteurs ont souhaité reprendre tout ce qui avait pu faire le succès de l'original. On ne change pas, ni ne renouvelle, une recette qui fonctionne. La reconstitution d'époque est toujours travaillée, mille et un détails s'ajoutant, des magazines traînant nonchalamment sur la table jusqu'aux émissions télévisées et aux jeux vidéos, en passant par la bande-son, pour faire revivre sous les yeux du téléspectateur l'année 1994. Tout est fait pour faire vibrer la fibre nostalgique. La clé d'introduction est également très proche : il s'agit de partir de la situation de l'héroïne dans le présent, pour s'en servir comme d'un prétexte à remonter le temps et à découvrir le groupe d'amis qui s'est peu à peu formé.

Le fil rouge "mystère" sera à nouveau sentimental, mais il faut noter qu'il prend ici une tournure plus artificielle : le drama met cette fois en scène un vrai "bal des prétendants" avec cinq candidats potentiels clairement désignés autour de Na Jung. Les quelques orientations de ces premiers épisodes conduisent même à se demander si les scénaristes ne remprunteront une voie très proche de celle de la première saison pour la conclusion. Sur ce point, la réserve reste de mise et j'espère que Answer me 1994 saura s'en démarquer. Par contre, le fait que la maison de l'héroïne soit un lieu d'accueil d'étudiants légitime opportunément une action qui y est centrée. Il faudra cependant que le drama prouve sa capacité à exister également en dehors pour densifier les vies de chacun.

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De manière générale, Answer me 1994 a le ton et l'apparence de Answer me 1997, mais sans la spontanéité un peu débridée qui caractérisait les débuts de son prédécesseur. Il ne trouve pas immédiatement ses marques, les storylines manquant d'homogénéité, avec des personnages introduits à la suite sans la cohésion qui permettrait d'esquisser un esprit de groupe. La durée allongée des épisodes est en plus source de quelques longueurs, avec des inégalités de rythme à corriger. Pour autant, par-delà ces reproches, une partie du charme de l'original est bel et bien là. La recette qui a si bien marché une première fois démontre à nouveau une redoutable efficacité, avec un réel potentiel qui ne demande qu'à prendre son envol.

Il est donc difficile de ne pas se laisser prendre au jeu de ces relations dépeintes avec une fraîcheur bienvenue, le tout parsemé d'excès comiques atypiques qui prêtent fréquemment à sourire. Les gags ne sont pas toujours fins, mais ils ont l'aplomb et le sens de la chute narrative qui conviennent. Les personnages restent pour beaucoup encore à définir, et certains sont pour l'instant très imparfaitement exploités, cependant ces débuts réussissent le principal : le téléspectateur a envie de s'investir à leurs côtés et de voir leurs rapports mûrir en amitié (ou plus). Il est d'ores et déjà probable que le drama ne réitèrera pas le "miracle" d'équilibre des deux premiers tiers de Answer me 1997, lesquels avaient su porter une vraie vie de groupe à l'écran, mais l'ersatz proposé a malgré tout un attrait auquel il est difficile de résister.

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Sur la forme, Answer me 1994 reprend également les mêmes ingrédients que l'original, notamment son sens du détail pour reconstituer une époque. L'ensemble est soigné, et la réalisation a le mérite de transmettre un peu de son dynamisme à certaines scènes qui auraient gagné à être raccourcies. On retrouve aussi quelques effets de style, notamment le fameux bêlement, bruitage décalé venant accompagner une chute comique : si quelques-uns sonnent un brin forcés, ce petit procédé fonctionne et sait facilement dérider le téléspectateur. Concernant la bande-son, l'épisode est à nouveau parsemé de musiques d'époque, plus ou moins marquantes, même si la place des chansons apparaît réduite en raison de la passion différente de l'héroïne, désormais fan de basketball, et non plus d'un boys band.

Enfin, côté casting, le mimétisme suivi conduit à reprendre les deux acteurs qui incarnaient déjà les parents dans la première saison. Avec une dynamique et des personnalités semblables, Sung Dong Il (Fugitive : Plan B, Can't Lose) et Lee Il Hwa sont donc en charge de cette maison d'accueil d'étudiants et retrouvent sans peine leur alchimie. Leur fille, Na Jung, est interprétée par Go Ah Ra (Heading to the Ground). Jung Woo (Dandelion Family) vit à leurs côtés, considéré comme son frère (le deuxième épisode donne des précisions sur sa situation exacte). Quant aux autres étudiants, ils sont joués par Yoo Yun Suk (Gu Family Book), Kim Sung Kyun, Son Ho Joon, Min Do Hee et Baro. L'ensemble ne forme pas un casting très expérimenté, et ils ont leurs limites, mais encore une fois, Answer me 1997 a prouvé que la dynamique de groupe était celle qui comptait avant tout dans ce type de drama qui mise sur l'authenticité.

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Bilan : Copie appliquée, mais imparfaite, Answer me 1994 signe donc des débuts perfectibles, avec un rythme et une homogénéité d'écriture à travailler. Cependant, à défaut d'avoir l'effet de surprise de l'original, le drama a su préserver le charme caractéristique qui avait fait la réussite du premier opus. Présentant un portrait générationnel empreint de nostalgie, il joue sur des ressorts humains et comiques, tout en introduisant une riche galerie de personnages dont les relations ne demandent qu'à être explorées. Le traitement des protagonistes est inégal, mais le concept consistant à les suivre à travers deux décennies de vie, en partant des bases de leur amitié, est une belle promesse en soi. Le téléspectateur se laisse globalement attendrir et émouvoir par l'effort d'authenticité qui perce de l'ensemble. Si bien que ces premiers épisodes, certes pas sans défauts, assurent l'essentiel : obtenir la fidélité du public. A Answer me 1994 de savoir grandir à partir de cette fondation.


NOTE : 6,75/10


Une chanson de l'OST :


27/10/2013

[Blog] My Télé is rich! fête ses quatre ans (et lance sa saison 5)

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"Une fête ?... Un blog-anniversaire !"

Le 27 octobre est une date particulière pour ce blog : il fête en effet aujourd'hui ses quatre ans d'existence, puisqu'il ouvrait ses portes pour la première fois en 2009. Quatre années, cela commence à être l'âge de la sagesse pour un tel format de publication : les habitudes sont prises, le style est désormais bien posé. Il est vrai que My Télé is rich! a connu peu de modifications cette année dans ses publications. La ligne éditoriale demeure résolument tournée vers l'international, les billets ont une structure quasi-invariable et les rendez-vous spécifiques demeurent. L'équilibre trouvé au cours des 2-3 premières années semble désormais perdurer.

J'avoue pourtant que cette quatrième année aura été la plus difficile à boucler depuis la création du blog. Beaucoup de contraintes matérielles, trop de préoccupations et de changements dans les autres pans de ma vie qui ont rendu l'exercice un peu moins dense (même si la régularité des publications est dans l'ensemble respectée). De la fatigue également est venue se mêler à tout cela, avec la frustration de ne pas avoir toujours l'énergie suffisante pour finir tel article. Enfin, il y a eu aussi une pointe de lassitude qui s'est manifestée.

Pour autant, ce fut une année bien remplie et encore une fois très riche. La grande nouveauté n'est pas venue d'une évolution de la ligne éditoriale ou des visionnages, mais plutôt d'une plus grande socialisation, au sens où ma sériephilie n'est plus restée cantonnée derrière un écran d'ordinateur. Pour la première fois, je me suis rendue à un Festival de séries (SériesMania en avril), un excellent moment passé et l'occasion de rencontrer d'autres passionnés. J'ai aussi participé à diverses activités liées aux séries à côté du blog, qui ont été des expériences très intéressantes. Un autre projet encore en cours devrait d'ailleurs m'occuper dans les mois à venir. Une année donc marquée par une téléphagie qui s'est exportée en dehors de ce seul espace virtuel.

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Côté visionnages, beaucoup de constantes, avec une sériephilie "sans frontières" qui continue de grandir et de mûrir au fil des découvertes. Le blog a posé ses valises dans plusieurs nouveaux pays : Brésil, Chili, République Tchèque, Afrique du Sud. Et l'année n'aura pas manqué de coups de coeur (en partie imprononçables, à l'image de Torka aldrig tårar utan handskar), en plus d'offrir des visionnages enrichissants sur des cultures plus lointaines. La russe Master i Margarita, ce mois-ci, aura par exemple été une belle révélation, tout en m'ayant fasciné.

Comme l'année dernière, pour dresser un bilan un peu plus concret, j'ai repris le grand tableau des destinations, en le complétant d'une nouvelle colonne. Ces chiffres restent incomplets, car je n'écris pas sur tout ce que je regarde. Mais les tendances sont là, et mes petites affinités (britanniques, scandinaves, sud-coréennes notamment) sont identifiables. La continuité éditoriale par rapport au rythme de croisière trouvé l'année dernière est aussi perceptible.

Nombre de séries traitées (par pays et par année)

Pays 1re année 2e année 3e année 4e année
États-Unis 31 24 24 6
France 2 3 7 6
Royaume-Uni 56 37 35 32
Européennes Autres 1 9 20 16
_ Allemagne / 1 1 /
_ Danemark / 4 4 3
_ Espagne / / 1 /
_ Estonie / / 1 /
_ Irlande / 1 / 1
_ Islande / 2 4 1
_ Italie 1 / 2 /
_ Norvège / / 2 3
_ Pays-Bas / / 1 /
_ Portugal / 1 / /
_ République Tchèque / / / 1
_ Suède / / 3 6
_ Suisse / / 1 1
Australie 4 4 4 4
Canada 2 2 2 2
_ Québec / / 1 1
Israël / / 2 2
Nouvelle-Zélande 1 2 / /
Russie / / 1 1
Asie 48 47 47 41
_ Corée du Sud 37 30 23 21
_ Chine (Rép. Pop.) 1 / / /
_ Hong Kong / 1 / /
_ Japon 10 14 24 20
_ Taïwan / 2 / /
Afrique / / / 1
_ Afrique du Sud / / / 1
Amérique Latine / / / 3
_ Brésil / / / 2
_ Chili / / / 1
Pays vus par année 9 13 19 19
Pays vus au total 9 17 25 29

La surprise de ce tableau, pour tout vous dire, c'est le premier chiffre concernant les séries américaines, avec une très forte baisse que je n'avais absolument pas perçue au fil de l'année. En réalité, c'est plus la fin d'une part maintenue artificiellement élevée qu'un changement dans ma consommation. J'ai regardé et apprécié à peu près autant de séries en provenance des États-Unis - et peut-être même plus grâce à plusieurs nouveautés marquantes (Rectify, Hannibal, The Americans, Orange is the new black). La chute provient des reviews de pilotes : j'ai cessé de vous parler de tout ce que je pouvais visionner de vaguement décent et je ne retiens plus que ce qui m'intéresse vraiment, préférant d'ailleurs un bilan d'ensemble à la critique insuffisamment représentative du pilote. Je n'ai ainsi même pas joué au teste-tout pour cette très morose rentrée... Ajoutez à cela plusieurs séries au long cours passées à la trappe par manque de temps et qui auraient mérité d'être là (Justified), on arrive donc à ce chiffre de six séries américaines traitées... Les États-Unis au niveau de la France et de la Suède... Bon, en même temps, est-ce que ce n'est pas tout ce que mérite une industrie qui vient d'annoncer un projet de remake sur Charmed...?

Que mon intérêt pour les séries américaines ait décru, ce n'est pas une découverte - l'année clé est même antérieure au blog, puisque cela remonte à la grève des scénaristes (2007-2008), période où quelque chose s'est cassé dans mes rapports avec le petit écran américain. Qu'en est-il du reste du monde ? Comme l'année dernière, My Télé is rich! a posé ses valises dans les petits écrans de 19 pays différents, ce qui porte à 29 le nombre de pays traités depuis le début du blog ! La grande innovation est l'ouverture vers deux nouveaux continents : l'Amérique Latine qui fait une entrée remarquée avec de chouettes séries provenant du Chili et du Brésil, et l'Afrique qui reste pour l'instant encore en retrait. Sinon, j'ai usé plus de jokers concernant les mercredis asiatiques, ce qui explique la (toute relative) baisse du nombre de billets consacrés à ce continent. L'équilibre Corée du Sud/Japon s'y confirme pour la deuxième année consécutive. En Europe, c'est toujours la Scandinavie qui reste ma destination privilégiée, avec pour la première fois, la Suède qui arrive au 1er rang. Israël est là, mais toujours aussi difficile à atteindre téléphagiquement. Concernant le reste des pays anglophones hors États-Unis, c'est la stabilité qui prédomine pour l'Australie ou le Canada. Enfin, la bannière de ce blog peut continuer à flotter fièrement : les séries britanniques conservent largement leur leadership sur le reste du monde. C'est bien la seule permanence de ces quatre années !

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La richesse du petit écran m'impressionne toujours autant, permettant un renouvellement permanent des styles de visionnages et des horizons explorés, entre nouveautés et rattrapages plus anciens. Si je commence à avoir un bagage très solide vers certaines destinations comme la Scandinavie (Islande, Danemark, Suède, Norvège), d'autres projets me tiennent à coeur : partir en direction de l'Europe centrale, sans négliger l'Allemagne ; faire le tour de l'Amérique Latine en séries, avec des fictions de la même qualité que celles que j'ai pu voir cette année sur ce continent ; découvrir des terres encore inexplorées avec, en premier lieu, l'Inde ; cultiver ma curiosité pour la Russie, mais aussi Israël... Je n'aurais sans doute pas l'occasion de tout réaliser, mais l'envie et la passion sont là, c'est l'essentiel. Et puis, il faut bien franchir la barre des 30 pays visités !

Cependant, le futur de My Télé is Rich! s'inscrit plus que jamais en pointillés. Dans un sens ou dans un autre, le mois de décembre prochain va marquer la fin de l'équilibre sur lequel j'avais construit le blog depuis sa création. Il y aura des incidences sur son rythme et sur son devenir au sens large. Mais pour le moment, il est encore trop tôt pour trancher, j'y réfléchis et je vous en reparlerai en fin d'année. En attendant, quelques turbulences sont à prévoir, ce qui devient une habitude, fin novembre-début décembre, où une pause sera programmée. J'avoue une profonde admiration pour ceux qui parviennent à jongler entre publication et activités professionnelles, car de mon côté je trouve vite mes limites !

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Pour revenir au sujet premier de ce billet, et à cet anniversaire, sachez que c'est aussi vous qui avez rendu possible cette quatrième année. Je tiens donc à vous remercier, chers lecteurs, pour toutes vos visites, occasionnelles ou régulières. Une pensée toute particulière à tous ceux qui ont pris le temps de laisser des commentaires ça et là, lesquels sont toujours des réconforts pour la motivation du blogueur, ainsi qu'à ceux qui partagent des liens vers des articles sur les réseaux sociaux. Merci donc à tous pour votre participation à cette aventure !

My Télé is rich! débute officiellement aujourd'hui sa cinquième saison.

Let's party & En avant vers de nouvelles aventures sériephiles !

26/10/2013

(UK) Peaky Blinders, saison 1 : un exercice de style enthousiasmant et paradoxal dans le registre du gangster drama


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Hier soir, la BBC a annoncé officiellement (sans surprise) le renouvellement de Peaky Blinders pour une saison 2. La première s'est achevée la semaine dernière au terme de son sixième épisode. Diffusée le jeudi soir sur BBC2 en Angleterre, la série aura su rassembler une audience fidèle. Parmi les nouveautés anglophones de cette rentrée 2013, elle reste ma préférée, celle que j'attendais avec le plus d'impatience chaque semaine. Exploitant le potentiel que son pilote avait laissé entrevoir, Peaky Blinders s'est révélée être une fiction prenante, visuellement et musicalement à part, qui a trouvé sa place dans ce genre du gangster drama tout en empruntant pourtant des sentiers très balisés. Son tour de force est d'avoir su magnifier une histoire classique par son atmosphère et un casting convaincant. Le résultat est suffisamment enthousiasmant pour que je ne boude pas mon plaisir.

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Birmingham dans l'après Première Guerre Mondiale était le cadre parfait pour cette série qui a réalisé avec un aplomb jamais pris en défaut un véritable exercice de style pour investir le genre du gangster drama. Traditionnelle, Peaky Blinders l'est certainement sur le fond, notamment dans les thèmes qu'elle explore. Elle a deux volets complémentaires. Il y a, d'une part, les velléités d'expansion du gang, portées par les ambitions d'un Tommy qui s'avère fin stratège. Au rythme des alliances de circonstances et des trahisons, elles conduisent à une confrontation finale annoncée. D'autre part, parallèlement à ces affrontements, la série suit les voies sensibles du cœur explorant un versant plus intime de ses personnages. Les couples s'y font sous le signe des amours impossibles, des liaisons viciées dès leur fondation. Cela donne un mélange engageant, impliquant le téléspectateur aux côtés de protagonistes dont les parcours se construisent dans les affrontements, dans la droite continuité d'une Grande Guerre jamais très loin dans les esprits.

Pour autant, Peaky Blinders n'en est pas moins une fiction paradoxale. La série captive, tout en faisant preuve d'une invariable prévisibilité. Dotée d'une belle maîtrise de l'art du twist pour se sortir de certaines situations, son écriture calibrée se contente d'une prise de risque minimale. Mettant en scène un milieu violent, elle sait susciter de la tension et proposer des scènes très intenses, mais ne compte finalement que peu de morts. Jouant sur sa faculté à formuler des menaces et à placer ses personnages dans des situations périlleuses, elle s'assure que le téléspectateur retienne son souffle devant son petit écran, sans nous mener jusqu'au point de non retour. Le simulacre d'exécution à la fin du premier épisode donnait le ton : Peaky Blinders cultive une savoureuse aura de noirceur impitoyable... sans chercher à la concrétiser, à l'image de Tommy qui saura démontrer qu'il a envers et contre tout conservé une part de son humanité perdue en France. L'illusion fonctionne avec une efficacité redoutable. Cependant, il sera intéressant de voir la résolution du cliffhanger sur lequel la saison se termine pour découvrir si les scénaristes sont prêts à embrasser un vrai bouleversement.

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Qu'importe si les développements du scénario, qu'il s'agisse des relations personnelles entre les personnages, ou bien des évolutions du gang, apparaissent souvent transparents, l'attrait de Peaky Blinders est ailleurs. Ce n'est pas l'éventuelle innovation ou les surprises, mais bel et bien la manière dont les storylines sont exécutées qui donne toute sa saveur au récit. La série repose sur le soin accordé à la mise en scène, sur un jeu des symboles jamais oublié ou bien encore sur une réappropriation de codes empruntés à d'autres genres. L'influence du western est manifeste - et bienvenue -, comme lors de l'affrontement final qui bascule en un instant de la perspective d'une anarchique guerre des gangs en un duel quasi-codifié qu'une allée de Tombstone n'aurait pas renié. Du côté des personnages, la saison poursuit pareillement sur les bases posées dès le pilote, assurée de ses combinaisons. Les confrontations sont très personnalisées - à l'image de l'affrontement avec l'inspecteur Campbell - et la dynamique du clan Shelby, au sein duquel Tommy et la tante Polly s'imposent, reste une valeur sûre.

C'est la construction d'une atmosphère vraiment à part qui vient sublimer tous ces ingrédients et faire entrer Peaky Blinders dans une autre dimension. La série dispose en effet d'atouts formels marquants. Bénéficiant d'une photographie très soignée, la réalisation ne manque, elle, pas d'initiatives, parfois expérimentales, tel le recours à des ralentis pour souligner l'intensité d'un moment. L'image reste toujours très travaillée. Dans le même temps, la bande-son, à l'anachronisme assumé, déroute un temps, avant d'entraîner le téléspectateur dans son ambiance, portée par une musique d'ouverture parfaitement choisie. Cela permet à la série de se trouver une identité propre, s'affranchissant des codes classiques du period drama britannique. Enfin, le casting aura également été un argument de poids, sous la conduite d'un Cillian Murphy qui s'est parfaitement glissé dans ce rôle froid mais complexe du leader du gang. A ses côtés, Sam Neill, Helen McCrory ou encore Annabelle Wallis ne dépareillent, le casting offrant ainsi une distribution homogène et solide sur laquelle l'histoire s'appuie.

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Bilan : Visuellement travaillée, musicalement décalée, Peaky Blinders est une série efficace et prenante qui sait provoquer l'investissement du téléspectateur. Gangster drama assuré, jouant sur une noirceur parfaitement mise en scène, c'est une série qui se démarque par sa façon de raconter son histoire, plus que par le contenu même d'un récit qui reste très classique, voire convenu. Jubilatoire dans ses fulgurances, toujours engageante, savoureuse dans sa manière de porter à l'écran ses storylines, cette fiction est un véritable exercice de style. Elle a ses paradoxes et ses limites, mais son ambition est manifeste. Au final, elle offre un bien beau moment de télévision. Une découverte donc chaudement recommandée.


NOTE : 7,75/10


La bande-annonce de la série :

23/10/2013

[Blog] Visionnages asiatiques d'octobre / Joker

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La fatigue l'emporte en ce mercredi asiatique, et je dégaine donc un nouveau joker. Il faut dire que mes quelques tests du week-end sur des nouveautés sud-coréennes d'octobre ne se sont pas révélés très concluants : ni Marry me if you dare (encore une romance avec une pointe de fantastique), ni le tant buzzé The Heirs n'ont réussi à me donner envie de lancer leur deuxième épisode (dans les cas où j'ai réussi à terminer le premier). Tout cela n'a pas trop d'importance, car mes attentes sont toutes entières tournées vers deux autres dramas de cette fin du mois à l'égard desquels j'ai des espoirs autrement plus grands. Il y a d'une part les débuts de Answer Me 1994, "saison 2" reprenant le même concept que Answer Me 1997, un de mes coups de coeur de l'an dernier. D'autre part, c'est Basket Ball qui m'intrigue. Si au moins un des deux est à la hauteur, je serais satisfaite !

En attendant, vous avez remarqué que ce mois d'octobre aura finalement été consacré à des dramas d'un genre un peu particulier : des unitaires qui auront pourtant chacun délivré beaucoup en un peu plus d'une heure. Si j'avais pu rédiger un billet normal aujourd'hui, c'est d'ailleurs sur un autre drama special de KBS2 que je me serais arrêtée, Happy! Rose day (je ne m'interdis pas d'y revenir de manière plus complète ultérieurement). Il s'agit d'une histoire mettant en scène un rectangle amoureux et abordant le thème de l'infidélité d'une manière juste et plutôt habile. Encore une fois, le format court apparaît comme une occasion d'explorer un sujet familier pour entraîner le téléspectateur sur d'autres voies. Le résultat obtenu a une personnalité, apportant un petit quelque chose aux différents genres investis. A une période où nombre de dramas sud-coréens me paraissent sur-calibrés, trop mécaniques, cela fait l'effet d'une petite bulle d'air frais. Certes, la qualité de ces unitaires est loin d'être égale, et il y a des ratés dans le lot. Mais j'ai vraiment savouré le plaisir suscité par ces quelques unitaires, alors même que parallèlement j'éprouve beaucoup de lassitude devant certains dramas longs et leurs exploitations de ficelles trop éculées pour parvenir à faire vibrer comme au premier jour.

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Sinon, en partant pour une autre destination, histoire de changer les idées du téléphage, il y a aussi la nouvelle saison japonaise qui a débuté en ce mois d'octobre. Peu de projets ont vraiment retenu mon attention. Mais, disons-le, si Link est sous-titré et se révèle réussi, je serais satisfaite : un casting de rêve, WOWOW, un concept qui semble avoir de l'ambition. A suivre donc.

En attendant, de votre côté, avez-vous quelques recommandations de visionnage en matière de dramas pour les soirées d'automne qui s'allongent ? J'ai notamment bien noté le conseil donné ce week-end par Noémie en commentaire, concernant Karamazov no Kyodai (il faut dire que c'est le moment ou jamais de me vendre des adaptations de littérature russe !).

19/10/2013

(RUS) Ма́стер и Маргари́та / Master i Margarita (Le Maître et Marguerite) : un conte fantastique dans l'URSS des années 30


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Aujourd'hui, c'est en Russie que My Télé is Rich! pose ses valises. Il faut dire qu'à force de suivre les aventures d'agents russes à l'étranger, la curiosité a logiquement fini par prendre le dessus. Si bien qu'après avoir terminé Ta Gordin, la plus russe des séries israéliennes, j'ai eu une envie soudaine de mettre le cap sur la Russie. Les habitués du blog se souviendront que cela n'est pas notre première escale dans ce pays, déjà évoqué l'année dernière, lors de la découverte de Небесный Суд (Nebesnyi Soud), une mini-série fantastique versant dans la comédie noire. Si les informations qui nous parviennent de ce petit écran concernent souvent des remakes de fictions occidentales, c'est une autre source d'inspiration qui aiguisait mon intérêt : les adaptations littéraires. C'est finalement sur une série qui m'a été recommandée l'année dernière que j'ai portée mon choix.

Ма́стер и Маргари́та (Master i Margarita) est une adaptation du fameux roman de l'écrivain Mikhaïl Boulgakov, écrit entre 1928 et 1940, et publié en France sous le titre Le Maître et Marguerite. Cette série a été scénarisée et réalisée par Vladimir Bortko, qui n'en était pas à son coup d'essai dans cet exercice puisqu'il avait porté à l'écran en 2003, L'Idiot de Fiodor Dostoïevski. Master i Margarita compte 10 épisodes de 45 à 50 minutes environ. Diffusée sur Telekanal Rossiva fin 2005, elle y a réalisé des scores d'audience impressionnants. Dans sa narration, elle est réputée très proche du roman d'origine - la durée de presque 8 heures au total permettant d'éviter les coupes sombres. J'avoue que je me suis lancée sans avoir lu au préalable le livre. Sa connaissance donne sans doute une autre dimension au visionnage, mais cela n'en reste pas moins un conte fantastique à plusieurs niveaux de lecture franchement jubilatoire.

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Master i Margarita plonge le téléspectateur dans l'URSS des années 30. Plusieurs histoires s'y entrecroisent autour des actions d'un mystérieux magicien étranger, nommé Woland, qui vient de débarquer en ville accompagné de divers acolytes surprenants, dont un grand chat noir qui parle du nom de Behemoth. Manifestation de Satan, il est venu juger de la population moscovite après tous les bouleversements qui ont eu lieu dans le pays. Insaisissable pour un NKVD dépassé qui n'en frappe pas moins impitoyablement, il sème la zizanie dans la capitale russe, agitant une bureaucratie soviétique médiocre et corrompue.

Parallèlement, une partie de Master i Margarita se déroule à Jerusalem au Ier siècle de notre ère. On y découvre Ponce Pilate devant faire face au procès de Jésus. Deux millénaires plus tard, dans l'URSS des années 30, le dignitaire romain est également le personnage principal d'un roman écrit par le Maître, un écrivain qui a été détruit psychologiquement par les critiques ayant visé cet ouvrage. S'il est désormais interné dans un hôpital psychiatrique, c'est l'amour que lui porte Marguerite, son amante, qui va lui ouvrir une voie vers le salut, lorsque la jeune femme est sollicitée par Woland lui-même pour être sa reine le temps d'une soirée très spéciale.

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Influencée par Faust, Master i Margarita est une œuvre foisonnante et extrêmement riche, offrant plusieurs niveaux de lecture. Sa tonalité se fait grinçante, à la fois comique et horrifique, n'hésitant pas à verser dans le burlesque et l'excessif. Maniant habilement le fantasque et l'absurde, l'histoire part dans de nombreuses directions, et progresse grâce à des développements et à des chutes qui aiment dérouter le téléspectateur, défiant constamment l'imaginaire et ses attentes. Prenant plaisir à repousser les limites, l'ensemble apparaît aussi original que surprenant, s'affranchissant de toutes les conventions. Il forme une sorte de tourbillon inclassable, proprement jubilatoire et réjouissant, dans lequel il est aisé de se prendre au jeu.

La richesse de Master i Margarita tient aussi au fait que la série se réapproprie plusieurs genres différents. Elle est tout d'abord une fable fantastique mettant en scène le Mal. Autour de Woland qui en constitue l'incarnation, se presse une suite de créatures surnaturelles venues troubler le calme moscovite, des vampires jusqu'aux sorcières. La partition maléfique jouée par le maître de cérémonie se déroule sans rencontrer le moindre obstacle, semant désordre et mort jusqu'au bouquet final qu'est ce bal des damnés rassemblant toute l'élite envoyée derrière les portes de l'Enfer. Les confrontations entre Woland, ses acolytes et les divers dignitaires soviétiques se révèlent souvent savoureuses par leur noirceur, et l'art avec lequel elles ridiculisent invariablement ces derniers.

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Le visionnage de Master i Margarita ne peut pas non plus être détaché des conditions d'écriture du livre d'origine, rédigé justement dans cette URSS des années 30. Au sein d'une Russie communiste où l'athéisme s'est répandu, la remise en cause de toute croyance trouble Woland : la population moscovite a-t-elle changé ? Pour donner le ton, la série s'ouvre avec une discussion philosophique sur l'existence de Dieu entre un responsable de la scène littéraire et un poète. Le magicien s'y invite. Par la suite, il va toujours prendre un malin plaisir à dérouter et à attiser les instincts les plus bas des bureaucrates qu'il croise. C'est un portrait satirique des élites soviétiques qui s'esquisse, confrontées à des évènements surnaturels dépassant leur entendement et les laissant sans réponse, jusqu'au NKVD, ombre omniprésente mais réduite à l'impuissance.

Faisant intervenir de nombreux protagonistes, Master i Margarita multiplie les storylines au sein d'un récit extrêmement touffu. Elle réécrit des évènements bibliques, proposant sa propre version du procès de Jésus par Ponce Pilate, s'intéressant au dilemme posé à un dignitaire romain paralysé par sa propre lâcheté. Dans la Russie des années 30, Pilate devient le personnage central inattendu, tiraillé par sa culpabilité, d'un roman écrit par le Maître, scellant ainsi l'étrange lien qui va unir ces différentes destinées. La série se mue en histoire d'amour pour traiter de la relation entre l'écrivain déchu et la belle Marguerite. Entre recherche d'une libération et de la rédemption, le récit prend un tournant inattendu lorsque la jeune femme accepte l'offre de Woland qui la propulse reine de l'Enfer le temps d'une soirée. C'est au final une quête douloureuse vers la paix que tous ces personnages entreprennent.

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Sur la forme, Master i Margarita est une série très travaillée, où l'effort fait pour correspondre aux diverses ambiances du récit est manifeste. La réalisation joue principalement sur les couleurs, passant d'un noir & blanc très pâle à des scènes autrement plus colorées en fonction des lieux et des époques. Fantastique oblige, il lui faut recourir à l'occasion à des effets spéciaux : qu'il s'agisse de survoler la ville sur un balai ou bien de donner une réception pour les damnés, il faut avouer que les effets sont diversement réussis. Ce n'est pas un point fort de la fiction, mais cela restera à peu près correct. Enfin, l'ensemble bénéficie d'une impressionnante bande-son uniquement composée d'instrumentaux musicaux qui confèrent une belle dimension lyrique au récit.

Quant au casting, il est globalement homogène, et permet à toute cette vaste galerie de personnages hauts en couleur de prendre vie. Marguerite est interprétée par Anna Kovalchuk, tandis que le Maître est incarné par Aleksandr Galibin (à noter qu'il est doublé dans la série par Sergey Bezrukov qui joue également Jésus). C'est Oleg Basilashvili qui interprète le mystérieux et inquiétant Woland. Vladislav Galkin joue quant à lui le poète témoin de la mort de Berlioz qui débute la longue liste d'internés en hôpital psychiatrique à cause des évènements. Quant aux acolytes de Woland, ils sont joués par Aleksandr Abdulov, Aleksandr Filippenko et Aleksandr Bashirov. A Jerusalem, Kirill Lavrov incarne Ponce Pilate. A leurs côtés, une foule de figures secondaires se succèdent.

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Bilan : Satan, un chat qui parle, un écrivain désabusé, Ponce Pilate, une sorcière, le tout avec pour toile de fond l'URSS des années 30 et le NKVD, autant d'ingrédients qui font de Master i Margarita une série inclassable, jubilatoire et particulièrement savoureuse. Peuplé de figures fantasques et hautes en couleurs, ce conte fantastique joue sur divers registres, entre la comédie burlesque et horrifique, la satire politique et même l'histoire d'amour. Bénéficiant d'un récit dense, extrêmement riche, la série n'évite pas quelques longueurs, sans doute en partie dues à la fidélité de l'exercice d'adaptation, mais l'ensemble aboutit à créer une œuvre résolument à part dans laquelle le téléspectateur se laisse entraîner avec beaucoup de plaisir.

J'ai donc passé un très bon moment devant cette mini-série, et ma curiosité actuelle pour la Russie n'en a été que plus encouragée. J'ai commandé le livre Le Maître et Marguerite pour découvrir l'original, car j'imagine que la transposition à l'écran a pu laisser de côté certains aspects d'un roman au concept tellement fascinant. Quant à mes explorations téléphagiques, je me dis que L'Idiot du même Vladimir Bortko peut être un prochain projet de visionnage très intéressant. A suivre.


NOTE : 7,5/10


Un extrait de la première conversation de la série (sous-titré en français) :

Un extrait d'un épisode ultérieur (toujours sous-titré en français) :