25/09/2010
[TV Meme] Day 6. Favorite episode of your favorite tv show.
Le choix est complexe, crève-coeur, voire confine à l'impossible. The West Wing (A la Maison Blanche) a pu proposer au cours de ses sept saisons nombre d'épisodes magistraux, sortant du lot, et présentant des tonalités très différentes. Il y eut du vrai drama se concentrant sur ses personnages, d'autres portant sur des thématiques fortes qui ne vous laissent pas insensibles, certains enfin à l'ambiance plus légère mais au contenu tout aussi dense.
Cependant il est un épisode que j'ai sans doute visionné plus que tout autre, dont j'ai encore tant de lignes de dialogues mémorables gravées en tête... Sans doute n'usurperait-il pas le titre un peu pompeux de "favorite episode".
The West Wing (A la Maison Blanche)
Episode 15, saison 1
Celestial Navigation (Navigation céleste)
Celestial Navigation est un épisode un peu à part, car jouant sans doute plus sur un fibre résolument légère que la moyenne de la série. Il suit l'engrenage infernal, "le cycle sans fin des mauvaises nouvelles", d'une "journée-type" à la Maison Blanche, à travers la narration de Josh lors d'une conférence devant des étudiants. Les couacs de communication s'enchaînent de façon presque burlesque par moment. Les moments cultes aussi, de la dévitalisation de dent de CJ à la conférence de presse mémorable de Josh, de son invention d'un plan secret pour lutter contre l'inflation à la tentative de navigation céleste par Sam, confondant une balise d'aéroport et l'étoile polaire, pour se repérer dans le Connecticut.
L'ambiance de cet épisode retranscrit parfaitement l'esprit d'origine de The West Wing ; une équipe soudée, pêchant parfois par un brin d'arrogance et d'inexpérience, mais n'ayant jamais froid aux yeux. Quand je revois cet épisode aujourd'hui, j'ai l'impression de retrouver une chaleur, une alchimie et un équilibre aussi précieux que fragile, qui créent une atmosphère dans laquelle c'est un plaisir de s'immerger. Oh, Celestial Navigation comporte aussi une thématique plus pesante en arrière-plan, celle de la discrimination raciale... Cette couleur de peau qui demeure, malheureusement, toujours pour certains la source d'une différence de traitement. C'est la secrétaire d'Etat qui s'emporte contre un républicain - dans une pure rhétorique politicienne -, mais c'est surtout le juge Roberto Mendoza, arrêté dans le Connecticut, supposément "pour conduite en état alcoolique", mais réellement, comme le dit si bien Sam, "pour conduite en état d'hispano-américain". Le dialogue final du juge avec Toby rappelle que The West Wing, c'est aussi un certain message véhiculé. En l'espèce, il n'est jamais inutile de répéter celui de cet épisode, surtout lorsque cela est présenté de façon aussi subtile et inspirée.
Celestial Navigation, c'est un de ces joyaux télévisuels, parfaitement ciselés. C'est l'alliance parfaite du divertissement - avec des moments qui vous font éclater de rire - et de thématiques plus lourdes et préoccupantes. C'est un cocktail détonnant, superbement dosé, qui marque.
Quelques extraits :
11:44 Publié dans (TV Meme) | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : tv meme, the west wing, celestial navigation | Facebook |
22/09/2010
(K-Drama) Coffee House : une série touchante et attachante, mais au récit trop dilué
S'il est toujours grisant de se disperser en découvertes exotiques, d'entreprendre mille et un chantiers téléphagiques, je ne trouve jamais assez de temps pour venir ensuite dresser un bilan des séries dont je vous ai présenté les premiers épisodes et dont j'ai continué le visionnage. Je profite donc d'une semaine où la rentrée américaine bat son plein - et où mon coup de coeur du moment est japonais (je vous en promets une review d'ensemble très prochainement, étant donné que la diffusion de ce jdrama s'est achevée il y a une semaine au Japon) - pour revenir sur une des comédies romantiques du printemps : Coffee House.
J'avais beaucoup apprécié le côté attachant et burlesque que les premiers épisodes de ce drama proposaient. Pour rappel, ma review de l'époque avait été celle-ci : Coffee House : ambiance caféinée pour une comédie romantique rafraîchissante. J'ai, depuis, achevé mon visionnage des 18 épisodes que comporte cette série : a-t-elle poursuivi sur la voie de ses convaincants débuts ? Et bien disons que je garde une impression mitigée de l'ensemble : un profond attachement qui ne s'est pas démenti, mais, à côté, une dilution continuelle du fil narratif dans le dernier tiers qui a été très dommageable.
Versatile à l'excès, Coffee House aura multiplié les hésitations sentimentales, au point de nous proposer une situation finalement bien plus complexe qu'un classique triangle amoureux. En nous entraînant dans les coulisses du monde de l'édition, ce drama nous invitait à suivre les interactions, souvent explosives, d'un trio, puis quatuor, des plus hauts en couleurs. Jin Soo est un écrivain à succès, irascible et arrogant, qui tente vainement de distraire son ennui de façon pas toujours très fine. C'est pour cela qu'il a embauché Seung Yeon comme secrétaire, une jeune femme encore immature et ingénue, qui saura s'endurcir à ses côtés. Jin Soo entretient des relations chaotiques - mais pourtant fortes et, en un sens, très compréhensives - avec sa patronne, présidente de sa maison d'édition, Eun Young. Cette dernière s'est engagée sur une voie de célibat quasi-sacerdotal depuis que son ex-fiancé l'a trompée. Mais ce dernier n'a toujours pas baissé les bras et rêve d'une réconciliation.
Au final, d'une façon pas toujours pleinement maîtrisée et parfois excessivement naïve, Coffee House prend les accents d'une jolie leçon d'humanité, certes classique mais qui a pour elle de toujours rester très chaleureuse. Le téléspectateur suit avec une certaine indulgence et un brin d'amusement cet apprentissage sur la vie que chaque protagoniste va expérimenter au fil de la série, en y étant plus ou moins réceptif. Chacun aura l'occasion de mûrir en se découvrant, et en apprenant à identifier et comprendre ses sentiments, disposant ainsi d'une opportunité volatile de faire la paix avec le tourbillon émotionnel parfois très trouble qu'ils peuvent ressentir. Dans cette perspective, Coffee House présente donc tous les attraits d'une comédie romantique - peu d'originalité de ce point de vue par rapport aux canons du genre - ; son atout est d'être menée avec beaucoup d'énergie, mais aussi de savoir capitaliser sur un charme incontestable.
Car le profond attachement du téléspectateur, qui ne se dément pas au fil de la série, est sans doute la fondation la plus solide sur laquelle repose ce drama. La complicité évidente entre les différents personnages, la manière dont leurs relations seront dépeintes et mises en scène, avec une petite touche toujours un peu pétillante, apportent incontestablement beaucoup de fraîcheur à l'ensemble. Mais surtout, il y flotte comme une dose de faux romantisme fleur bleue qui sied particulièrement bien à l'ambiance globale, prompte au burlesque facile, de Coffee House.
Alors même que je ne suis pas une téléspectatrice traditionnellement très sensible à cette dimension purement sentimentale, j'ai été véritablement prise par surprise par la façon dont ce drama, à travers quelques scènes parfaitement dosées, a su me toucher en plein coeur. Les séries sud-coréennes ont cela de magique qu'elles s'inscrivent dans l'émotionnel, disposant d'une capacité unique pour découvrir des cordes sensibles dont le téléspectateur ignorait jusqu'à l'existence. Naviguant quelque part entre une innocence narrative culturelle et des envolées sentimentales naturelles, certains k-dramas parviennent à créer une forme d'osmose émotionnelle, suffisamment rare pour être chérie. C'est toujours très personnel, ce ressenti variant d'un téléspectateur à l'autre. Mais Coffee House a été un de ceux-là pour moi. Même devant une série comme City Hall, qui m'avait pourtant considérablement remuée, je n'avais pas perçu une telle intensité.
Doté d'un dynamisme très humain, le rythme de Coffee House bénéficie également de l'enchaînement de gags rocambolesques qui, en dépit de certains excès, prêteront plus d'une fois à sourire. Si les rapports entre Jin Soo et Seung Yeon sont propices aux caricatures, ils offrent aussi une base constamment renouvelée à un burlesque de circonstances. Peu à peu, cependant, la tonalité du drama évolue. Les gags s'espacent, devenant moins absurdes, à mesure que chaque personnage semble mûrir et, finalement, apprendre au contact de l'autre, même inconsciemment. Alors que la série se concentre alors prioritairement sur les états d'âme émotionnels de ses protagonistes, les scénaristes semblent alors perdre un peu la maîtrise de la construction narrative.
En effet, Coffee House s'épuise à tenter vainement de poursuivre sur son rythme initial de retournements de situation incessants. La durée de 18 épisodes apparaît trop longue pour l'histoire mise en scène. L'impression d'une dilution exacerbée de l'intrigue se ressent fortement ; d'autant que le téléspectateur se perd un peu dans les multiples changements d'orientation que la série se permet pour tenter de maintenir sa versatilité amoureuse. Cela devient plus poussif, mais aussi répétitif, perdant une partie de sa fraîcheur. Pour se rattraper, il restera la conclusion : tout dépendra alors de votre impression personnelle, suivant le couple que vous rêviez de voir finir ensemble. La question a suffisamment agité les fans lors de la diffusion pour avoir son importance.
Sur la forme, Coffee House aura présenté une réalisation classique de comédie romantique, sans trop en faire. Ce sont les chansons issues de son OST qui m'auront sans doute le plus marquée, ayant passé une partie de l'été à les écouter en boucle. Rythmée et prenante comme l'ambiance initiale de ce drama, elles auront constitué un reflet parfait et entraînant, invitation musicale à suivre les errances amoureuses de ses héros.
Côté casting, il n'y a pas d'adjectif suffisamment louangeur pour qualifier l'interprétation de Kang Ji Hwan (Capital Scandal, Hong Gil Dong). Si j'avais déjà visionné d'autres dramas dans lesquels il jouait un des rôles principaux, c'est en revanche le premier dans lequel il s'impose avec autant de charisme. Même s'il avait laissé entrevoir cet aspect, par intermittence, dans Capital Scandal, il n'avait jamais été aussi constant. A ses côtés, Ham Eun Jung (du groupe T-ara) n'est sans doute pas la plus grande actrice qui soit et son jeu apparaît rapidement très stéréotypé. Cependant, elle bénéficie de la fraîcheur de son personnage pour s'en tirer honorablement. Quant à Park Si Yeon (My Girl, Story of a Man), même si j'ai pu lire beaucoup de reviews où elle fait rarement l'unanimité, c'est une actrice que j'apprécie. Elle poursuit sa progression et s'affirme dans des registres aux tonalités très différentes. Enfin, Jung Woong In aura investi avec beaucoup de conviction le registre plus comique de son personnage, s'en sortant très bien.
Bilan : Profondément attachante, Coffee House laisse donc une impression au final mitigée. Dotée d'une capacité à toucher et à émouvoir la fibre la plus sensible du téléspectateur, elle fait preuve d'une richesse sentimentale à saluer. Cependant, les scénaristes s'égareront un peu dans la structure narrative de l'histoire, ne parvenant pas à maintenir l'équilibre du drama à mesure qu'il évolue vers plus de maturité. Le dernier tiers apparaît ainsi quelque peu répétitif, 18 épisodes constituant peut-être une durée trop longue.
Au final, même si j'ai été, par certains aspects, un peu déçue par cet étiolement, je ne regrette absolument pas d'avoir pu suivre ce drama. J'ai vraiment savouré certaines scènes délicieuses et j'en garde une profonde affection, ainsi que beaucoup de souvenirs très agréables.
NOTE : 6,5/10
Le bonus parodique final délicieusement décalé :
Une des chansons de l'OST :
07:54 Publié dans (Séries asiatiques) | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : sbs, k-drama, coffee house, kang ji hwan, ham eun jung, park si yeon, jung woong in | Facebook |
21/09/2010
(Pilote US) Boardwalk Empire : l'Amérique de la prohibition
Il y a des séries dont les thématiques aiguisent d'emblée votre intérêt. D'autres dont les noms et chaîne associés au projet se chargent de retenir votre attention. Certaines, enfin, dont vous ne savez plus trop pourquoi vous vous êtes installés devant le pilote, si ce n'est cette curiosité vaguement masochiste de téléphage compulsif. Et puis, il y a des séries qui, a priori, cumulent sur le papier tous les ingrédients qui classiquement savent vous séduire : aucun doute, vous faîtes manifestement partie du public ciblé. En raison de la rareté de ces dernières, il convient de ne pas rater l'établissement du premier contact. Vous essayez donc vainement de garder vos distances avec le buzz qu'elles peuvent générer, cherchant obstinément à l'aborder vierge de tout préjugé. L'impatience grandit à mesure que la date du series premiere approche. Finalement, en dépit du bon sens et de l'équation "trop d'attente = déception", c'est avec un mélange de jubilation anticipée et d'enthousiasme que vous sacrifiez quelques heures de sommeil pour découvrir au plus tôt cette fiction.
Boardwalk Empire entrait assurément dans cette dernière catégorie. Elle était la nouveauté américaine du mois que j'attendais le plus. Voire même la seule dans laquelle j'avais vraiment envie de pouvoir m'investir. Je suppose que c'est le moment de vous parler de mes folles années lycée où, nourrissant une fascination sans borne pour le XXe siècle américain (surtout des 20s' aux 70s'), le visionnage en boucle du Parrain m'avait fait me lancer dans des lectures compulsives de tout un tas d'ouvrages sur l'histoire de la criminalité organisée. S'il serait erroné de réduire Boardwalk Empire seulement à cet aspect, disons que voir débarquer Lucky Luciano m'a rappelé des tas de souvenirs oubliés. En revanche, j'ai volontairement omis de lire le livre dont la série est tirée. Au vu du sujet, je préfère d'abord commencer par l'adaptation télévisée.
Au final, il aura fallu un peu de patience et l'entrée dans la deuxième partie de ce pilote pour que le charme de la série commence véritablement à opérer sur moi. Voici donc la première des nouvelles séries de la rentrée aux Etats-Unis pour laquelle je vais dépasser le stade du seul pilote. Une réconciliation américaine assez prévisible, mais qui en un sens rassure.
Boardwalk Empire s'ouvre en janvier 1920. L'Amérique est alors en pleine mutation, entrant dan une nouvelle ère. Les vétérans de la Première Guerre Mondiale sont de retour, les femmes obtiennent le droit de vote... et la législation instaurant la prohibition s'apprête à entrer en vigueur. Ce bannissement du commerce d'alcool hors du pays légal va faire la fortune d'un nouveau type de trafiquants. Cette redistribution des cartes s'opère également au sein d'une criminalité devant s'ajuster à de nouveaux impératifs et à des enjeux financiers croissants. C'est dans le cadre plus qu'approprié de la ville Atlantic City que la série se propose de nous faire vivre ces changements et l'entrée dans cette décennie animée des années 20.
Le pilote nous introduit auprès des différents protagonistes. Au-delà de l'impression d'une fiction chorale où il faut quelques minutes pour bien situer chaque personnage, parfois seulement très brièvement entre-aperçu, plusieurs figures se démarquent dans ce pilote. Il y a tout d'abord Nucky Thompson, homme de l'ombre incontournable du parti républicain, qui, derrière des fonctions officielles en apparence anecdotiques, tient officieusement la ville sous son contrôle, assurant sa mainmise tant sur les politiques qu'il a portés au pouvoir par le biais d'élections arrangées que sur les forces de l'ordre locales. Le personnage, assurément charismatique, rapidement fascinant à l'écran, s'impose par un style proche des gens, faussement paternaliste et maître dans l'art du compromis et de la conciliation. Il va faire d'Atlantic City une des plaques tournantes d'importation d'alcool par la mer.
Sous ses ordres durant ce pilote, Jimmy Damordy est, quant à lui, un vétéran récemment rentré aux Etats-Unis. Le jeune homme, profondément marqué par les horreurs de la guerre, a du mal à se ré-ajuster à la vie civile, d'autant que ces années passées loin de chez lui lui ont fait rater un vrai départ dans sa vie. Princeton n'est plus qu'un lointain souvenir, Nucky considère qu'il a manqué à ses devoirs en partant... Reste que Jimmy a une famille à charge et n'a pas peur de se salir les mains. Comme une nouvelle ère s'ouvre dans la criminalité, une carrière d'un autre genre semble devoir lui tendre les bras... Boardwalk Empire nous plonge dans un univers profondément masculin, où peu de figures féminines ont l'occasion de briller. Cependant la timide introduction de Margaret, épouse battue qui viendra demander de l'aide, offre de belles promesses sur cette dernière, en plus de montrer un autre versant de la gestion par Nucky de "sa" ville.
Boardwalk Empire nous immerge donc dans le tourbillon que représente Atlantic City, reflet des mutations en cours au sein de la société américaine. C'est toute une époque, avec ses paradoxes et ses atours clinquants, que ce premier épisode s'efforce de capter et retranscrire. Il se contente pour cela d'en esquisser les contours, prenant volontairement son temps, s'attachant plus à l'ambiance qu'aux intrigues immédiates. L'immersion fonctionne pleinement auprès d'un téléspectateur qui ne peut rester insensible à l'effort de reconstitution particulièrement abouti qui se dévoile sous ses yeux. L'écriture est dense, les protagonistes nombreux. Les enjeux ne sont pas forcément explicitement énoncés, l'observateur extérieur étant invité à prendre en route une histoire déjà en marche. Cependant, la narration est parfaitement maîtrisée, ne posant pas de problème de compréhension. C'est ainsi un cadre incontestablement complexe et intriguant qui est posé.
La première partie du pilote s'attache surtout à nous présenter les différents protagonistes et les moeurs courantes d'Atlantic City. Une remise en contexte faisant office d'introduction des plus intéressantes. Cependant, si elle a le mérite d'acclimater le téléspectateur, il lui manque une réelle dynamique narrative permettant de pleinement le captiver, tel un beau papier glacé dont on ne sait trop que faire. C'est à la seconde partie de l'épisode qu'est dévolu ce rôle : tout s'y accélère, les intrigues prennent un tour très concret, voire même létal. Dans la précipitation des évènements, chacun commence à se positionner, plus ou moins consciemment, sur un échiquier de pouvoirs et d'influences qui s'esquisse, remodelé par la prohibition. Cette construction résolument crescendo achève ainsi de conquérir le téléspectateur que le début avait laissé un peu sur la réserve.
Derrière les jeux de pouvoirs et les enjeux financiers, progressivement, la série intègre également de façon naturelle le cadre mafieux inévitable. Nous sommes à un tournant : la prohibition ne va pas seulement ouvrir un nouveau marché propice aux profits, elle va également faire prendre une autre dimension au crime organisé. Le choix d'Atlantic City comme cadre n'est d'ailleurs pas neutre ; chacun gardera à l'esprit que c'est dans cette ville que se déroulera, en 1929, le fameux sommet fondant le Syndicat du crime. En attendant, c'est le cheminement d'une décennie de restructuration, à travers les luttes intestines et l'émergence de nouvelles figures, que nous allons suivre. Si Nucky Thompson est une libre -mais proche- adaptation du réel Nucky Johnson, ce pilote offre cependant l'occasion de croiser des figures criminelles historiques, qui compteront durant la prohibition, de Lucky Luciano à Al Capone, en passant par Arnold Rothstein.
Boardwalk Empire n'est pas une simple série "de gangsters", mais elle s'en re-attribue habilement, à l'occasion, les codes narratifs pour délivrer sa propre version de quelques grands classiques du genre dont ce premier épisode n'est pas avare : des guets-apens se terminant en fusillade à l'assassinat d'un boss local dépassé par les mutations en cours, rien ne manque. Ce n'est pas pour rien si l'écriture a été confiée à Terence Winter, un ancien des Sopranos. Les parallèles avec d'autres oeuvres, notamment cinématographiques, s'imposent d'autant plus naturellement en raison de la réalisation.
Il faut dire que, sur la forme, HBO a mis les petits plats dans les grands et a confié la caméra à Martin Scorsese. C'est logiquement du grand standing, notamment pour capter l'atmosphère de l'époque ; cependant, il faut bien avouer que l'on n'en attendait pas moins d'une telle production. L'utilisation d'intermèdes musicaux, avec des chansons d'époque, se révèle être une bonne initiative. Un important travail se ressent devant les images. Tellement bien que l'on en viendrait presque à se demander si le réalisateur n'en fait pas un tout petit peu trop, notamment dans son recours à des montages de scènes en parallèle, sur fond musical, que ce soit celle du théâtre ou celle concluant l'épisode. La maîtrise est admirable, mais l'influence cinématographique est presque excessive dans ces scènes pourtant magistrales à l'écran, poussant au maximum la confusion des formats.
Enfin, côté casting, il n'y a rien à redire, si ce n'est saluer l'homogénité d'ensemble. Tous les acteurs sont parfaitement intégrés dans leurs rôles et délivrent de très solides performances. L'ambivalent Nucky Thompson est interprété par Steve Buscemi (dont les téléphages se souviendront sans doute dans The Sopranos pour ce qui est du petit écran). Michael Pitt interprète Jimmy Darmordy, et la superbe Kelly Macdonald (State of Play), Margaret Schroeder. Au sein de la distribution, on retrouve également Michael Shannon, Aleksa Palladino, Michael Stuhlbarg, Stephen Graham, Vincent Piazza ou encore Paz de la Huerta.
Bilan : Ambitieuse reconstitution d'une Amérique en pleine mutation au début de la prohibition, Boardwalk Empire délivre un pilote abouti. Sa construction scénaristique va crescendo après une première partie tout en exposition : cela lui permet de prendre progressivement la pleine mesure de son cadre et de ses thématiques. Reflet d'une époque et d'une ville particulière, Atlantic City, qui deviendra une plaque-tournante du trafic d'alcool, l'épisode pose efficacement ses enjeux de pouvoir et de gains, sur fond d'une criminalité également en pleine restructuration. C'est dense, prenant et impeccablement mis en scène. Tous les ingrédients se mettent ainsi efficacement en place, laissant entrevoir de belles promesses au téléspectateur. A la série de savoir faire fructifier et de concrétiser cette introduction réussie.
NOTE : 9/10
La bande-annonce de la série :
Le générique de la série :
15:51 Publié dans (Pilotes US) | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : hbo, boardwalk empire, steve buscemi, michael pitt, kelly macdonald, michael shannon, aleksa palladino, michael stuhlbarg, stephen graham, vincent piazza, paz de la huerta | Facebook |
19/09/2010
(Pilote NZ) This is not my life : un mystérieux thriller avec une pointe de sci-fi
You may find yourself in another part of the world.
You may find yourself in a beautiful house, with a beautiful wife.
You may ask yourself, well, how did I get here ?
La téléphagie a cela de rassurant qu'elle repose sur une réalité télévisuelle particulièrement riche et éclectique. D'où, si tant est qu'on creuse un peu, il est peu probable que l'on revienne complètement bredouille de ses explorations. Comme je vous le disais jeudi, ces deux premières semaines de septembre n'ont pas été très concluantes en terme de nouveautés. Le coup de blues sériephile commençait à poindre, en attendant peut-être le vrai lancement de la rentrée, ce soir, aux Etats-Unis. Mais la nuit de vendredi m'a remis du baume au coeur. J'ai poursuivi mes voyages téléphagiques pour mon plus grand bonheur. Non seulement j'ai craqué pour un coup de coeur japonais dont j'aurais l'occasion de vous reparler ultérieurement, mais j'ai aussi mis les pieds dans une toute nouvelle contrée jusqu'alors inexplorée : la Nouvelle-Zélande. Avec la critique du jour, c'est l'occasion d'inaugurer une nouvelle catégorie "Pilotes océanie" (ce qui me permettra d'y inclure les productions australiennes).
C'est un commentaire de Melysandre, relatif aux nouveautés de la saison à découvrir, qui avait éveillé ma curiosité il y a de cela quelques semaines. Je lui adresse encore une fois tous mes remerciements car voici bien une série qui était passée inaperçue à mon radar et dont je n'avais retenu aucun écho sur les sites que j'ai l'habitude de fréquenter : elle s'appelle This is not my life. Créé par Gavin Strawhan et Rachel Lang, dont les noms sont notamment associés aux séries Go Girls et Outrageous Fortune, ce mystérieux thriller, dont 13 épisodes ont été commandés, est diffusé sur la chaîne TV One depuis le 29 juillet 2010. Et, au milieu de ces si exotiques salutations maori qui apportent une touche de dépaysement à ce show anglophone ("kia ora !"), son pilote - d'une durée d'1h30 - s'est assuré de ma fidélité pour la suite de la série.
This is not my life se déroule dans un futur proche, puisque nous sommes en 2020. C'est suffisant pour s'offrir un cadre d'anticipation soft sans basculer dans de la science-fiction gadgétisée à outrance. L'histoire débute un matin qui aurait pu être ordinaire. Alec Ross se réveille dans une chambre d'une confortable villa, sans le moindre souvenir en tête. Il ne sait ni qui il est, ni même où il est... Sur le qui-vive, il est pourtant accueilli en descendant dans la cuisine par l'image d'Epinal d'une parfaite petite famille en train de prendre son petit-déjeuner en se chamaillant. Mais s'ils s'introduisent comme tels, il ne reconnaît ni son épouse, ni ses enfants, sa mémoire demeurant désespérément vierge de toute information. Réagissant instinctivement, il panique, cherchant à s'éloigner de ce cadre étranger... pour découvrir toute une ville aux allures policées à l'excès, du nom de Waimoana. Un lieu qui n'évoque absolument rien en lui.
Ce réveil compliqué le conduit, logiquement, à l'hôpital, pour voir le médecin de famille, sur l'insistance de sa femme. On lui raconte alors qu'il a souffert d'un choc à la tête la veille, ce qui pourrait expliquer cette étrange amnésie. Une simple opération chirurgicale devrait corriger cela. Mais la méfiance d'Alec glisse peu à peu vers une sourde paranoïa que viennent alimenter certaines remarques, poussant l'homme à s'enfuir. La découverte des règles qui régissent cet endroit, l'impossibilité manifeste de le quitter rapidement évidente, nourrissent les doutes d'Alec, sans qu'il puisse cependant faire quoique ce soit lorsque les infirmiers de l'hôpital le retrouvent enfin.
Le lendemain matin, Alec se réveille dans la même maison, devant le même cadre pseudo-idyllique. Il n'a aucun souvenir des évènements du jour précédent. S'il reste un peu confus, cette fois, lorsque ses yeux se portent sur le visage de son épouse, les souvenirs reviennent en cascade. Alors qu'il reprend peu à peu confiance en la tangibilité du monde qui l'entoure, tout est remis en cause par un bien étrange enregistrement vidéo qu'il retrouve. Avant d'être repris par les infirmiers, il s'était enregistré, insistant biien sur le fait qu'il n'est pas "Alec Ross" et que "ce n'est pas sa vie"...
Dans le cadre si surveillé de Waimoana, il va devoir redoubler de prudence pour percer le mystère que cette ville dissimule, afin de découvrir qui il est vraiment, mais aussi ce qui se cache derrière le vaste mensonge que semblent être leurs vies manipulées.
L'atout majeur de This is not my life réside incontestablement dans l'efficacité avec laquelle son mystère va être posé. L'ambiance générale de la série prend rapidement un tour résolument paranoïaque, le moindre détail le plus anecdotique faisant naître la suspicion dans l'esprit d'un téléspectateur qui est prend naturellement fait et cause pour Alec Ross. Si cette atmosphère poussant à la sur-interprétation pouvait faire craindre un recours excessif aux sous-entendus, la fiction va bâtir son intrigue sur des faits tangibles. S'il demeure une part de non-dit, d'inexpliqué, si des ressorts nous échappent encore, en raison du manque de certaines informations, la série, elle, ne tergiverse pas : notre inquiétude se trouve rapidement confortée par les évènements auxquels nous assistons.
En fait, en terme de filiation téléphagique, reconnaissons qu'il règne incontestablement comme un faux air du Prisonnier sur la ville si parfaite de Waimoana. Même si son cadre lui est propre, il est difficile de ne pas faire de parallèles avec cette série - voire avec d'autres fictions déclinant ce thème de la ville factice où le héros s'inscrit en porte-à-faux, comme The Truman Show. On retrouve ainsi dans This is not my life un certain nombre de thématiques et de ressorts narratifs familiers, qu'elle est cependant en mesure de se réapproprier de manière convaincante. L'approche reste classique, mais n'en est pas moins efficace.
Au fur et à mesure que le pilote progresse, l'indubitable impression d'artificialité de la ville se renforce donc. L'évidence que quelque chose cloche s'impose à Alec, comme au téléspectateur. Dans cette culture du mystère, la force de la série va finalement résider dans sa simplicité. De façon imperturbable et solide, elle capitalise et explore son concept. Inutile de trop en faire dans un suggestif qui deviendrait rapidement lourd, pas besoin d'étirer inutilement les choses en longueur... Ce premier épisode ne perd pas de temps en exposition inutile, mené sur un rythme enlevé. Une pointe d'action, des drames, la perte de certains repères, les nerfs qui lâchent, tout s'enchaîne efficacement et les suspicions du héros se confirment.
Ce pilote apporte ainsi au téléspectateur suffisamment d'évènements concrets pour offrir de solides fondations à cette atmosphère de thriller qu'il distille. Mine de rien, c'est toute une mythologie qui s'esquisse avec un minimum de ressources. Par rapport à d'autres séries du genre qu'on a trop souvent vu s'égarer dans les méandres creuses d'une introduction pompeuse, voici une approche directe qui a le mérite d'être rafraîchissante. Qui est Harry ? Quel est ce lieu ? Comment les forces de sécurité de la ville sont-elles en mesure d'exercer une surveillance permanente sur chacun ? Et, peut-être la plus troublante des questions, qui conclut l'épisode, comment est-il possible de "remplacer" un adolescent par un autre, manipulant non seulement la mémoire de ce dernier, mais également celle de chaque habitant ? Au terme de cette heure et demie, nous aboutissons donc à un intrigant mystère. Toutes les questions, qui se bousculent dans la tête d'un héros soudain écrasé par l'ampleur du phénomène auquel il est confronté, trouvent un écho particulier auprès d'un téléspectateur à la curiosité plus qu'aiguisée. De quoi s'assurer de sa fidélité pour la suite.
Par ailleurs, un autre aspect mérite d'être salué, il s'agit de la manière dont This is not my life construit son cadre, permettant de renforcer son ambiance confusément troublante. Je ne sais pas quel est l'état de santé financier de l'industrie télévisuelle néo-zélandaise, mais il est évident que la série n'a pas à sa disposition des moyens budgétaires démesurés. Toute la difficulté va être de parvenir à mettre en scène une série de semi-anticipation, se déroulant dans une décennie, avec un minimum d'effets spéciaux.
Si la technologie subit quelques améliorations, la série n'essaye pas de se lancer dans une surenchère perdue d'avance dans cet aspect gadgétisé, n'étant pas en mesure de re-créer un cadre futuriste à la Caprica, par exemple. C'est par sa seule esthétique - particulièrement soignée - que This is not my life va parvenir à un résultat sobre mais abouti, qui est loin d'être inintéressant. Le décor est épuré, presque clinique. Une impression que renforce la photographie de la série : celle-ci se décline dans des couleurs pastels froides, à forte dominante de blanc, de bleu et de gris. Cela accentue le côté excessivement policé et lisse renvoyé par cette ville, permettant ainsi de jouer sur le contraste entre cette apparente perfection qui sonne faux et les secrets qui sommeillent derrière, masquant des réalités plus perturbantes.
Sur la forme, This is not my life propose donc une oeuvre travaillée et recherchée. Ses moyens limités ne l'empêchent pas de faire preuve d'initiative et de savoir pleinement exploiter tout le potentiel qu'elle a à disposition pour délivrer un cadre qui apporte une réelle valeur ajoutée. De manière générale, la réalisation demeure classique, tout en s'offrant un certain nombre de plans plus larges qui illustrent l'effort réalisé pour poser une ambiance. Si la bande-son, surtout instrumentale, n'est pas des plus maîtrisée, donnant parfois l'impression d'être un peu brouillonne, elle ne dépareille cependant pas.
Quant au casting, la performance d'ensemble est globalement solide. On retrouve en tête d'affiche un acteur familier des téléphages, Charles Mesure (Xena/Hercule, Preuve à l'appui, Outrageus Fortune, V). Si j'étais un peu sceptique au départ, j'ai été assez agréablement surprise par la densité de son jeu ; il s'impose en effet de façon plutôt subtile et assez crédible. A ses côtés, Tandi Wright (Seven Periods with Mr Gormsby, Serial killers) incarne sa femme. Tania Nolan (Go Girls) joue une docteur des plus troublantes.
Bilan : Construit comme un thriller, le pilote de This is not my life se charge de nous introduire dans un mystère des plus intrigants. Posant efficacement les bases de sa mythologie, l'épisode exploite pleinement tous les (modestes) moyens qui sont à sa disposition pour aiguiser la curiosité d'un téléspectateur rapidement happé par cette ambiance paranoïaque et inquiétante. Derrière ses faux airs d'un Prisonnier où viendrait poindre une touche d'anticipation futuriste, il est impossible de savoir dès à présent quelle orientation prendra This is not my life. Basculera-t-elle pleinement dans la sphère de la science-fiction ? Est-ce une intervention humaine ou venue d'ailleurs qui se cache derrière la ville de Waimoana et ses allures paradisiaques ? Voici en tout cas une fondation solide pour débuter une série.
En résumé, This is not my life est une agréable surprise et une première incursion réussie dans la télévision néo-zélandaise. Elle sait capitaliser sur son concept de départ très fort sans tergiverser. C'est aussi dans cette simplicité et cette sobriété que réside sa force, évitant la tentation à laquelle ne surent pas résister d'autres fictions du genre trop promptes à étaler des ambitions pompeuses qu'elles ne purent jamais confirmer.
NOTE : 7/10
La bande-annonce de la série :
10:21 Publié dans (Séries Océanie) | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : nouvelle-zélande, tv one, this is not my life, charles mesure, tania nolan, tandi wright | Facebook |
18/09/2010
[TV Meme] Day 5. A show you hate.
Desperate Housewives
(2004-.., ABC)
Il est assez difficile d'expliquer rationnellement le pourquoi de ce choix. Desperate Housewives, actuellement, ce serait une série dont je n'aurais pas dépassé les deux ou trois premiers épisodes. Nous nous serions quittés sans rancune, dans l'indifférence générale, et je l'aurais vite oubliée, ne conservant en sourdine qu'un buzz lointain dans les médias. Malheureusement, ma rencontre avec cette série eut lieu en 2004-2005. A une époque où je me dis que je manquais sans doute encore de recul dans ma façon de vivre ma passion pour les séries.
Devant le succès qui accompagna sa première saison, je m'étais naïvement persuadée qu'il était possible de percer les raisons de cet étrange engouement : un besoin de compréhension vaguement masochiste m'amena donc à persévérer... au-delà du raisonnable. Pour être franc, la question "qu'est-ce que le public peut bien trouver à Desperate Housewives ?" fut un des deux grands mystères de cette saison téléphagique 2004-2005 (L'autre grand mystère consistait à s'interroger sur le phénomène Lost. Je crois d'ailleurs que c'est cette saison-là qui consacra probablement mon divorce avec une certaine télévision américaine ; et comme ce désamour me prit un peu par surprise, cela explique aussi mon obstination sur le moment).
Mes premières impressions sur Desperate Housewives n'avaient pas été très positives. Derrière son fil narratif tiré à quatre épingles, elle me semblait surtout excessivement creuse, un peu vaine et pas vraiment divertissante, proposant un portrait banlieusard étriqué d'un certain milieu qui ne suscitait en moi qu'une profonde envie d'ailleurs. Je n'aimais pas l'image renvoyée, je n'aimais pas la tonalité. Certains clichés m'horripilèrent. L'état d'esprit m'agaça. J'étais en plus insensible aux piques d'humour supposé de cette dramédie. Mon erreur fut de m'entêter et de poursuivre jusqu'au bout de la première saison... Mon seuil de tolérance avait été dépassé depuis bien longtemps lorsqu'elle se conclut. Si je reconnais que cette fiction ne mérite probablement pas le ressentiment que j'ai gardé à son encontre, l'effort que j'ai produit pour elle - et les débats stériles que j'ai pu avoir sur les forums - fait que j'en conserve une allergie tenace.
Pourtant, je lui suis reconnaissante sur un point. Son grand mérite a été de m'avoir fait mûrir téléphagiquement : elle m'a définitivement guéri de ce besoin naturel à tout téléphage socialisant qui est de vouloir "faire comme tout le monde". Grâce à elle, je me suis affranchie cette sourde inquiétude. Chacun ses affinités, et tout le monde se porte mieux. Il faut se faire une raison, je ne suis pas quelqu'un qui peut suivre une série sur le long terme juste pour une histoire de culture télévisuelle (même pour des monuments téléphagiques considérés comme incontournables), ou pour pouvoir ensuite donner son opinion "éclairée" (fut-elle négative). Forcer sa nature ne mène à rien, ce fut une leçon douloureuse, mais instructive.
Donc, sans rancune envers Desperate Housewives (il en fallait bien une qui m'apporte cette expérience)... si ce n'est que... non, je ne l'aime vraiment pas cette série ! (Même si je comprend bien, du moins sur un plan théorique, pourquoi elle a pu (et peut toujours ?) plaire.)
07:24 Publié dans (TV Meme) | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : tv meme, abc, desperate housewives | Facebook |