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04/01/2010

(Ma DVDthèque idéale) Dix comédies des années 2000


Je dois avouer que j'ai beaucoup de mal à m'investir dans la durée dans les comédies. Si je peux regarder avec plaisir un ou deux épisodes par-ci, par-là, il est en revanche très rare qu'une série de ce genre parvienne à me fidéliser, et encore plus à figurer parmi mes séries préférées lors des bilans de fin d'année. J'ai donc regroupé les quelques raretés que ma mémoire téléphagique retient de ces dix dernières années, toutes nationalités confondues.

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Arrested Development [Fox (US), 2003-2006]

Arrested Development est une comédie désopilante, mettant en scène la vie compliquée d'une famille sortant de l'ordinaire, habituée à mener un grand train de vie, qui se retrouve ruinée, suite à l'arrestation pour magouilles financières du père de famille. La série capitalise pleinement sur des personnages hauts en couleur, jouant sur les décalages et le ridicule des situations. Elle se complaît dans une autodérision souvent très inspirée, aidée notamment par la voix d'un narrateur extérieur qui accentue ces effets de scénario. Marquée par le souci du détail, la comédie conclut ses épisodes sur de faux extraits de l'épisode futur. Dans l'ensemble très drôle, bénéficiant de dialogues avec plusieurs niveaux de lecture, qui sont une mine d'or en petites piques implicites ou autres jeux de mots, il s'agit d'une de mes comédies préférées de cette décennie. A voir, revoir et savourer.

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Black Books [Channel 4 (UK), 2000-2003]

Comédie décalée, excessive, alcoolisée et souvent absurde, Black Books parvient à créer une ambiance inimitable, par bien des aspects inqualifiables, où le burlesque et l'humour corrosif, typiquement britannique, contaminent le téléspectateur, sans que ce dernier parvienne à véritablement cerner la série. Elle tire son nom de la librairie "Black Books", tenue par le personnage principal, Bernard Black, un alcoolique asocial qui cultive sa marginalité et son caractère désagréable, dont la fainéantise n'a d'égale que son inventivité constamment renouvelée pour en faire le moins possible. Il est entouré de deux amis, au potentiel comique parfaitement complémentaire, une gérante d'un magasin de déco et un ex-comptable engagé à la suite d'un enchaînement de qui pro quo dont la série a le secret. Si elle ne dispose pas de réelles storylines, s'apparentant souvent plus à une succession de sketchs, cette sitcom parvient à une créer une atmosphère d'ébriété unique en son genre, qui permet au téléspectateur de passer un bon moment en oubliant tous ses soucis. A consommer avec modération.

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Friends [NBC (US), 1994-2004]

Symbole des années 90, je ne vous ferais pas l'affront de prendre le temps de vous présenter Friends. Les cinq dernières saisons de la série s'étant quand même déroulées au cours de la décennie évoquée, il n'était pas envisageable d'oublier cette sitcom qui a marqué toute une vaste génération de sériephiles, et bien plus encore. Revisionnage conseillé pour soigner tous les petits instants de déprime.

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How I Met Your Mother [CBS (US), 2005-..]

"It's gonna be legen... wait for it... dary !"

La petite soeur spirituelle et géographique de Friends raconte la vie d'un groupe d'amis new yorkais. Si ses saisons sont de qualité fluctuante, elle reste attachante, souvent divertissante, et bénéficiant d'un ensemble de répliques devenues cultes, parfait pour briller devant la machine à café. Se regarde de temps en temps, pour se mettre de bonne humeur et retrouver un groupe d'amis aux dynamiques plaisantes à suivre.

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La Petite Mosquée dans la Prairie (Little Mosque on the Prairie) [CBC (CAN), 2007-..]

Sitcom divertissante, d'intérêt public, Little Mosque on the Prairie exploite et se moque des incompréhensions entre musulmans et non-musulmans, choisissant d'éduquer par l'humour ses téléspectateurs. Dotée d'une galerie de personnages aux caractères bien définis, auxquels il est facile de s'attacher, elle évoque avec légèreté des sujets très actuels, maniant avec une certaine habileté, des thématiques culturelles et religieuses potentiellement polémiques, avec pour but de dédramatiser et finalement d'établir à terme un dialogue nécessaire. Légère, tranquille, tablant sur un humour fédérateur, c'est un divertissement agréable.

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The Big Bang Theory [CBS (US), 2007-..]

Symbole de l'exploitation par l'humour de la galaxie geek, The Big Bang Theory est une série sympathique, qui s'amuse d'une caste d'individus devenus familiers au téléspectateur depuis quelques années. Nous offrant quelques situations inimitables, portée par le personnage de Sheldon, dont les habitudes de raisonnement et les remarques constituent les moments phares de chaque épisode, elle se suit avec plaisir. En somme, un divertissement sans conséquence, pour passer 20 minutes de détente.

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The IT Crowd [Channel 4 (UK), 2006-..]

Pauvre Jen, jeune cadre ambitieuse, qui décroche le poste de manager du service informatique de son entreprise : elle atterrit dans un bureau glauque, au sous-sol, avec pour collègues de travail deux geeks dont le seul but semble être de travailler le moins possible. The IT Crowd est LA sitcom qui parle aux informaticiens, mais aussi à un public bien plus large. Arrivée dans le paysage sériephile en avant-première de la "vague geek" de 2007, cette comédie, souvent désopilante, enchaîne, avec rythme, les situations professionnelles et/ou personnelles les plus improbables. L'alchimie entre les trois personnages principaux prend bien, la série grossissant les différences de caractères. Même si cela n'est pas toujours des plus fins, cela produit des échanges toujours enlevés, souvent absurdes, toujours drôles. The IT Crowd se regarde avec beaucoup de plaisir (surtout les deux premières saisons).

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The Office UK [BBC (UK), 2001-2003]

Fondatrice d'un concept décliné depuis, avec de multiples variantes, dans de nombreux pays à travers le monde, The Office UK a marqué la décennie par la révolution des codes scénaristiques de la sictom qu'elle a introduite. Elle a modernisé les comédies britanniques, proposant une nouvelle approche et un nouveau traitement de l'humour dans le petit écran. En nous plongeant dans le quotidien d'une entreprise, sur un ton neutre de quasi-documentaire qui est beaucoup plus marqué que nombre de ses variantes étrangères, The Office a posé ainsi un nouveau cadre d'expression, aux possibilités si vastes, pour les sitcoms. L'humour fonctionne à froid, assez noir, et d'une sobriété qui peut décontenancer a priori le téléspectateur. Une série à prendre le temps d'apprécier. Indispensable.

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The Office US [NBC (US), 2005-..]

Déclinaison romancée et américanisée, moins abrupte et probablement plus facile d'accès que l'originale, The Office US mettra une saison pour trouver ses marques ; mais elle parviendra au cours de sa deuxième saison à se forger une identité originale qui mérite le détour. Elle bénéficie de personnages hauts en couleur, dont les associations ou oppositions fonctionnent parfaitement à l'écran. Elle reste pour moi particulièrement symbolique de par le couple Jim/Pam, en nous ayant offert un des meilleurs traitements d'esquisse de relation amoureuse qui ait été proposé dans le petit écran, au cours des saisons 2 et 3.

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The Thick of It [BBC (UK), 2007-..]

Satire politique, brillamment corrosive, qui joue sur un humour noir savoureux pour le téléspectateur, The Thick of it est une des héritières actuelles de la révolution initiée au début de la décennie par The Office. Jouant sur un ton pseudo-documentaire, servie par une réalisation nerveuse et des dialogues très vifs qui résonnent avec une authenticité presque désarmante, cette série exploite à merveille l'univers politique des coulisses du gouvernement britannique, dans lesquelles elle nous plonge sans ménagement, aux côtés d'un directeur de la communication déchaîné, Malcolm Tucker. L'une des meilleures comédies britanniques du moment.

J'en ai déjà parlé sur ce blog : The Thick of It, une satire politique incontournable.

03/01/2010

(K-Drama) IRIS : plongeon au coeur d'une vaste conspiration


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En ce premier *dimanche asiatique* de 2010, nous allons clôturer un kdrama pour lequel je vous avais promis un bilan global il y a quelques semaines. Je vous avais parlé à l'époque des débuts d'une intrigante série d'action et d'espionnage, qui a fait d'excellentes audiences lors de sa diffusion en Corée du Sud cet automne. J'étais assez enthousiaste de découvrir une série coréenne qui, sur la forme comme sur le fond, faisait entrer la production télévisée dans une autre dimension, notamment en raison d'un très important budget. Pour vous remettre à l'esprit tout cela, ma note de fin novembre : IRIS : jeux mortels d'espions.

Depuis, j'ai donc poursuivi ma découverte de cette série qui s'est achevée en décembre 2009 (il existe des rumeurs concernant une possible saison 2, mais pour le moment, rien de concret) et dont j'ai fini le dernier épisode (le 20ème) cette semaine. Si j'ai un peu plus nuancé mon premier jugement, reste que je ne regrette pas ce visionnage.

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L'attrait principal de IRIS réside dans son concept de base, mettant en scène une complexe histoire de conspiration et d'espionnage qui parvient dans ses meilleurs moments, à insuffler un souffle de paranoïa et de suspicion digne d'un classique occidental comme 24. Les premières minutes de la série, qui voient l'assassinat du premier ministre nord-coréen par le héros, donnent immédiatement le ton et les enjeux internationaux majeurs qui vont être au centre de cette fiction. La trahison et la division des loyautés vont s'imposer comme un des thèmes forts, d'une histoire qui se complexifie rapidement. En effet, au-delà des oppositions entre services de différents pays, IRIS dépasse les simples contingences nationales, en leur superposant un deuxième niveau de lecture, qui redistribue les rôles : l'existence d'une organisation secrète, du nom d'IRIS, transnationale, qui dispose d'agents hauts placés dans la hiérarchie de chacun des pays en cause et qui tire les ficelles dans l'ombre.
 
Apparaissent ainsi progressivement les contours d'une vaste conspiration, dont on ne perçoit pas a priori tous les tenants et aboutissants, mais qui modèle à sa guise la géopolitique et les rapports de force de la région, en fonction de ses propres intérêts. Sévissant depuis des décennies, elle utilise tous les moyens, même les plus extrêmes, pour parvenir à ses fins, à commencer par des assassinats de personnalités importantes. Pour maintenir un certain équilibre, elle influe notamment sur les programmes nucléaires qu'ont, ou ont pu avoir, les deux Corées. Dans l'histoire qui nous préoccupe, IRIS s'oppose à la politique du président sud-coréen, qui souhaiterait initier le processus de une réunification des deux pays. Pour cela, l'organisation est prête à tout : à avoir recours à des attentats utilisant des armes nucléaires, à renverser des gouvernements ou des dictateurs dans le cadre de coup d'Etat, mais aussi à précipiter ces nations dans une guerre fratricide.
 
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Tous ces aspects conspirationnistes sont dans l'ensemble bien exploités et constituent les éléments les plus réussis de la série. Ils lui offrent une solide base scénaristique, qui maintient l'attention pleine et entière du téléspectateur, assurant une fidélité renforcée par des cliffhangers réguliers. Seuls quelques maladresses d'écriture entraînent parfois une certaine confusion et des problèmes de cohérence en ce qui concerne l'évolution des personnages, qui grippent un peu cette machine pas aussi bien huilée que les apparences le laisseraient croire a priori.

Car IRIS se révèle être d'une qualité très fluctuante, passant trop souvent de moments intenses et passionnants à de longues scènes interminables à l'utilité discutable. Outre une gestion parfois insuffisamment rigoureuse de l'intrigue principale, égarant un peu le téléspectateur, la série souffre surtout de ruptures de rythme qui viennent briser l'homogénéité d'ensemble du récit. C'est particulièrement flagrant dans la première partie de la série. En parallèle de sa dominante action, IRIS, comme toute série sud-coréenne qui se respecte, se sent obliger d'inclure des romances. Ce ne sont pas les relations amoureuses en elles-même, ou les timides triangles qui les pimentent, qui posent problème. Mais plutôt, l'excessive longueur et le pseudo-romantisme qui s'imposent dans certains passages. N'étant pas du tout une amatrice de ce genre de fiction, j'ai bien cru ne pas arriver au bout d'un ou deux épisodes. De plus, entre l'assassinat de l'officiel nord-coréen à Budapest et la reprise réelle de l'intrigue en Corée du Sud, avec un dévoilement progressif des enjeux, la série souffre d'un long flottement de 2 ou 3 épisodes, où l'utilité et/ou l'intérêt de certaines scènes sont très discutables. Cela vient plomber l'histoire de façon assez dommageable.

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Pourtant, en dépit de quelques doutes sur le moment, je ne regrette vraiment pas d'avoir persévéré. En effet, le téléspectateur qui dépasse ses quelques hésitations d'installation est justement récompensé, car la deuxième partie de la série offre une intensité beaucoup plus constante et vraiment très prenante. La méfiance qui monte progressivement au sein du NSS, l'agence de renseignements à laquelle appartenait le héros, et qui a été infiltrée jusqu'à certains postes de hautes responsabilités par IRIS, est digne de la tension des meilleurs moments de la CTU. Les retournements de situation, et le caractère international de la conspiration, conduisent à des alliances les plus improbables. Si les menaces sont classiques (terrorisme, nucléaire, etc...), le cadre géopolitique, très différent de celui auquel un téléspectateur occidental est habitué, offre un dépaysement rafraîchissant et efficace. J'ai bien aimé la superposition des différents intérêts en jeu, ce qui entraîne, finalement, une alliance entre tous ceux qui entendent faire obstacle au plan d'IRIS, provoquant une coopération entre sud et nord-coréens, loin de toute approche manichéenne d'opposition entre les deux pays.

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Mitigée sur le fond, mais entrecoupée d'excellents moments qui en donnent pour leur argent au téléspectateur, la série suit ce même schéma concernant ses acteurs. Au sein du casting où figurent beaucoup de têtes connues, les acteurs principaux s'en tirent diversement. Parmi les points positifs, il faut évidemment commencer par évoquer la performance de Lee Byung Hun (Kim Hyun Joon), qui interprète de façon très convaincante un héros entraîné dans un enchaînement d'évènements qui le dépasse. Il impose une forte présence à l'écran, et maîtrisera de manière convaincante, tant les scènes d'action que les séquences d'émotions, assurant parfois à lui seul la solidité de certains passages à l'écriture quelque peu douteuse.
 
A ses côtés, ce sont finalement les acteurs incarnant les deux agents nord-coréens, qui vont pleinement tirer leur épingle du jeu. Si elle s'enferme parfois dans une passivité étrangement impassible, sans doute en partie due à l'écriture de son personnage, Kim So Yeun (Kim Sun Hwa) délivre dans l'ensemble une interprétation pleine et offre un pendant convaincant à Lee Byung Hun, avec lequel elle fait équipe une bonne partie de la série. Tandis que Kim Seung Woo (Park Chul Young) joue, de façon très posée et sobre, son supérieur hiérarchique, parfaitement en adéquation avec l'image que renvoie son personnage, à la fois pragmatique et calculateur. Il y a d'ailleurs quelque chose d'assez paradoxal à ce que le personnage de la série le plus versé dans la fidélité à certains idéaux et idées de la nation soit un Nord-Coréen. Mais cette impression doit venir de ma vision biaisée par toutes les fictions d'espionnage occidentales, dans lesquelles les Nord-Coréens sont rarement dans le bon camp.
 
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Mais à côté de ce trio efficace, les trois acteurs restant (si tant est que l'on puisse objectivement y inclure la participation marginale et plutôt anecdotique de TOP) le sont beaucoup moins. A leur décharge, il faut quand même préciser qu'il s'agit aussi des trois personnalités les plus faibles scénaristiquement, tant en terme d'envergure du personnage que de cohérence d'ensemble. Reste que je crois pouvoir annoncer officiellement que Kim Tae Hee, en plus de ne pas savoir jouer, ni de parvenir à faire naître chez le téléspectateur la moindre émotion, est devenue une de ces actrices qui fait naître en moi un profond énervement qui va croissant au fil des épisodes. De la même façon que j'avais fini par la détester dans Gumiho (Nine Tailed Fox), j'ai fini par la trouver insupportable dans IRIS. Absolument pas crédible dans son rôle d'espionne avec des responsabilités, il émane d'elle une telle fragilité que le téléspectateur s'attend à tout moment à ce qu'elle se brise en mille morceaux. Ajoutons à cela une expression monolithique qui est invariable, quelque soit le sentiment exprimé, et je crains de l'avoir vraiment et définitivement prise en grippe cette fois-ci.

L'acteur qui incarne son vis-à-vis au NSS, ex-"meilleur ami" de Kim Hyun Joon, Jin Sa Woo, sombre dans des travers quelque peu similaires. Mais ici, c'est sans conteste l'écriture du personnage qui pose problème. Jung Jun Ho ne parvient en effet jamais à prendre la mesure de son rôle, paraissant la plupart du temps ailleurs, naviguant entre émotions contradictoires qu'il exprime, plus ou moins maladroitement, de façon sporadique. Il n'a probablement pas plus compris Jin Sa Woo que le téléspectateur. Enfin, TOP, crédité au casting principal, nous gratifie de quelques brèves apparitions qui ne justifient pas un tel statut, lequel a sans doute surtout été accordé dans le but de capter quelques fans du chanteur. Avec un personnage créé artificiellement, dispensable, et dont les lignes de dialogue sont réduites à portion congrue, il n'y avait pas grand chose à faire pour TOP. Mais même en en faisant le minimum, la seule impression qu'il laisse au téléspectateur est une perplexité constante, ponctuée d'un oubli rapide.

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Finalement, c'est probablement sur la forme que IRIS va fédérer sans doute le plus ses téléspectateurs. Son budget permet en effet de proposer une réalisation efficace et soignée. L'image est parfois très belle, avec des grands plans qui permettent de profiter pleinement de certains cadres superbes. Les passages à Akira, au Japon, notamment, sont très réussies. De manière générale, d'ailleurs, ce sont tous les voyages de cette série résolument tournée vers l'international qui sont bien exploités et dont les changements de décors sont accueillis avec plaisir : à partir de la Corée du Sud, nous sommes ainsi amenés à faire des incursions au Japon, en Chine, en Hongrie et en Corée du Nord. De plus, les scènes d'action sont bien mises en scène, qu'il s'agisse des combats ou des fusillades. Ce qui leur confère une crédibilité très appréciable, qui n'est pas toujours présente dans les dramas coréens. La bande-son est fournie et permet plutôt bien de souligner la portée de certaines scènes, sans trop en faire. IRIS tient donc parfaitement son rang et ses promesses sur la forme.

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Bilan : Chargée de toutes ses contradictions, IRIS laisse une impression mitigée. Le téléspectateur reste admiratif devant la tension atteinte dans certains épisodes, nous plongeant dans un degré de paranoïa et de double jeu au sein d'agences de renseignements qui s'imposent en dignes héritiers de 24. La forme est particulièrement soignée, en particulier la réalisation. Mais cela ne peut faire oublier les moments où l'écriture du scénario prend un tour vraiment faible, confus, brisant le rythme de la série. Même constat du côté des acteurs, entre d'excellentes performances d'une part, et de très pauvres d'autre part, on reste sur la réserve.
Si bien qu'en fin de compte, IRIS se révèle être une série d'action prenante, à voir notamment pour la modernisation de certains codes de dramas coréens qu'elle introduit, mais elle laisse aussi un téléspectateur quelque peu frustré et partagé, en ne concrétisant pas toutes les ambitions affichées au départ.


NOTE : 6,5/10


Une preview, sous-titrée en anglais, de la série :


01/01/2010

Où l'on est amené à s'interroger sur la santé mentale du sériephile


*Tranche de vie sériephile*

(Je compte sur votre compréhension pour ne pas porter de jugement définitif sur ma santé mentale une fois la lecture de ce billet un peu particulier achevée.)

Le sériephile aime ses séries. Il chérit ses coffrets DVD. Il lit avec avidité tous les articles et interviews qui en traitent. Avec son sens inné pour les petits plus collectors, il lorgne avec intérêt et curiosité sur les produits dérivés qui le narguent sur ebay, en pensant comment réorganiser la nouvelle décoration de son salon en conséquence.

Et, parfois, le sériephile a des amis qui le connaissent trop bien. Des amis assez attentifs pour se souvenir des objets que le sériephile avait admirés avec des yeux pétillants sur internet. Des amis suffisamment compréhensifs pour envisager de commander des choses étranges qui feraient froncer des sourcils de perplexité à l'écrasante majorité de la population. Des amis très débrouillards qui réussiront à acheter et faire importer des Etats-Unis lesdits objets pour les offrir en cadeaux au sériephile.

Un enchaînement de circonstances et d'évènements qui a conduit hier à une scène entre émotion et semi-hystérie dans le living room dudit ami, quand la sériephile que je suis a ouvert son cadeau...

Solidement empaqueté dans un grand colis "US import", j'ai à moitié défailli en voyant soudain apparaître une seconde boîte, dont les inscriptions sur les côtés donnaient une indication déterminante de son contenu...

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(C'est que même le carton est collector. Je ne vais jamais pouvoir le jeter...)

A l'intérieur, soigneusement rangé...
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Un magnifique pack d'une boisson unique en son genre :

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*Yeux qui brillent*

*Admire, soupèse, observe sous tous les angles*

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Le pack de True Blood est composé de quatre lourdes bouteilles, en verre. J'avoue que je ne m'attendais pas à ce qu'elles soient si grandes et finalement si imposantes (*se demande bien où elle va pouvoir les exiber dans son minuscule appartement*). Elles sont d'une contenance de 14 once chacune.

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Le plus important est bien sûr le contenant. Rien à redire : le design est particulièrement soigné, jusqu'au moindre petit détail, arborant fièrement, sur le devant, la marque de la boisson, avec les petits caractères japonais au milieu, et la précision nécessaire qui fait toute la différence : le groupe sanguin proposé, avec un "O positif" qui trône en haut. Autant dire que c'est un magnifique objet de collection : le produit dérivé unique en son genre, vraiment spécifique à cette série.

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Concernant le contenu, évidemment, ce n'est pas du vrai "sang synthétique" à l'intérieur. Le liquide sanguin présent correspond plutôt à un coktail de produits chimiques plus ou moins identifiés, dont le mélange est sensé donner une boisson au goût d'orange, au sujet de laquelle l'étiquette de derrière nous montre bien en quelle estime les fabricants tiennent les acheteurs de cette boisson. Puisqu'ils se sentent obligés de préciser : "These statements have not been evaluated by the Food and Drug Administration. This product is not intended to diagnose, treat, cure, or prevent any disease, or to provide any dietary benefits". (*Se sent rassurée sur la perception que l'on peut avoir de sa santé mentale*)

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A noter que le verre est vraiment épais. Et, en haut de la bouteille, se trouve même gravé dans le verre le nom "True Blood" ; tandis qu'au niveau du goulot, juste avant l'ouverture noire métallisée, figurent des petits signes japonais (Ce sang synthétique a été mis au point par une entreprise japonaise).


Bref, voilà un magnifique objet de collection. Original. Classe. Design. Parfait symbole de la série. (Impeccable pour le placer juste à côté du poster publicitaire de la marque, commercialisé un peu partout, et achever de ruiner toute réputation en recevant des amis dans son salon.)

Reste que, désormais, je peux inviter des vampires à boire un verre à la maison. *Le temps de retrouver le numéro de téléphone d'Eric*


Je ne sais pas si cette note vous a vraiment rassuré sur ma santé mentale ; mais je me devais de partager avec vous ce petit moment de bonheur et jubilation sériephiles que j'ai vécu hier soir.
Oui, la sériephilie est une passion qui se vit bien au-delà du simple visionnage d'épisodes ! Et voilà comment entamer la nouvelle année en beauté.

Bonne Année 2010

En ce 1er janvier, je vous souhaite une...

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L'occasion de parler un peu du blog, d'évoquer ces deux mois d'existence et son évolution future.


Cela s'est passé en 2009...

_ Ce blog est tout récent, un peu plus de 2 mois d'existence seulement. Mais la peinture a séché sur les murs ; la maîtresse des lieux a commencé à y prendre ses habitudes.
Ambitionnant de suivre ma vie mouvementée et versatile de téléphage, ce blog aura déjà eu le temps d'évoluer et de partir sur des sentiers finalement inattendus. Si la dominante britannique, pensée dès l'origine, n'est pas une surprise ; en revanche, j'avoue que je ne pensais vraiment pas consacrer autant de place aux séries asiatiques, mon enthousiasme pour ce cycle de découvertes coréennes m'ayant prise par surprise. Pourtant, je ne le regrette pas : cela apporte un courant d'air frais salvateur à mon univers sériephile.


Cela se passera en 2010...

Si les prochains mois seront chargés côté boulot, je vais m'efforcer de maintenir le rythme de 3 notes minimum par semaine. ( Car vous avez dû remarquer mon incapacité tragique à rédiger des critiques "brèves" (même si je m'efforce de réduire mes pulsions !), un tantinet trop perfectionniste sur les bords).

Sur le contenu :

_ Question nationalités des séries, il ne devrait pas y avoir de bouleversement. Les fictions venues d'outre-Manche, passées ou actuelles, tiennent toujours la corde, par goût personnel, mais aussi par choix éditorial (ma croisade anglophile se poursuit). Je n'omettrais pas pour autant les séries américaines (vous avez dû constater ma nette préférence pour le câble ; au vu de la saison actuelle, je crois que ma réconciliation avec les grands networks n'est pas pour demain) ; en France, j'essaierais de mettre la main sur les séries de Canal + (chaîne que je ne reçois pas) en DVD ; et puis, les séries asiatiques vont garder leur place d'ouverture sur le monde.
Même si tout cela donne un blog au contenu très (trop ?) éclectique, et que j'ai bien conscience que rares sont les lecteurs à me suivre dans mes grands écarts permanents entre toutes ces fictions. Cependant, c'est aussi une conséquence de la richesse de la sériephilie ; le principe de base reste donc que chacun vient chercher ici ce qu'il veut.

_ Les découvertes de pilotes ne seront pas exhaustives (prenons l'exemple du dernier visionné, Spartacus : je ne me sens pas d'humeur à consacrer une heure de mon temps à en dire du mal, peut-être ultérieurement), mais j'essaierais d'évoquer les dernières nouveautés qui auront retenu mon attention.

_ Les dimanches asiatiques vont se poursuivre. Je ne garantis pas que je serais à même de tenir le rythme d'un grand bilan par semaine au cours des prochains mois (parce que cela nécessite quand même la réduction de plusieurs nuits de sommeil quand on a une vie professionnelle à côté et que ces bilans me prennent toujours au moins 4 heures de rédaction), mais je suis définitivement rentrée dans un cycle de découvertes et je compte le partager avec vous. Je pourrais cependant parfois y substituer la découverte d'un acteur ou traiter d'un drama visionné par le passé.

_ Les reviews épisode par épisode ne vont pas disparaître ; mais je ne peux m'engager à reviewer qu'une seule série à la fois. Même si ce type de critique prend moins de temps qu'un bilan global, cela exige une discipline plus stricte dans le rythme de visionnage.

La saison 8 de Spooks (MI-5) s'étant achevée, j'ai réfléchi à plusieurs possibilités pour le premier trimestre 2009. Comme je ne veux pas prendre l'engagement de suivre des nouveautés potentiellement décevantes (optimisme débordant), il faut donc aller voir du côté des retours de "valeurs sûres". Parmi les séries "reviewables" au cours des prochaines semaines ou mois figurent : Big Love (saison 4 à partir du 10 janvier sur HBO), Being Human (saison 2, à partir du même jour). La date de retour de Ashes to Ashes (saison 3) n'est pas encore connue, mais elle risque de se chevaucher avec d'autres séries printanières, donc je pense devoir l'écarter avec un pincement de coeur...  Sachant qu'au printemps, sera diffusée la très attendue mini-série The Pacific. Et que dire de la saison 5 de Doctor Who, dont j'ignore la date exacte, mais qui devrait générer quelques dilemmes : vous avez sans doute dû remarquer que le Time Lord jouissait d'un traitement de faveur par ici. Nous verrons bien suivant mes disponibilités le moment venu.

Pour le moment, il semble que mon choix se porte sur la saison 4 de Big Love. Mais n'hésitez pas à me faire part de vos suggestions, si vous aimeriez voir telle ou telle série traitée sur ce blog.

 

Pour les autres séries à venir, il y aura bien évidemment celles en cours de diffusion : l'évocation de leurs débuts ou de leurs retours. Concernant les reviews de séries plus anciennes, vous pouvez avoir une première indication des bilans à venir en suivant, en bas à gauche, mes derniers achats DVD. Ainsi, dans les prochaines semaines (ou mois), devraient être évoquées : Blackpool, House of Cards, A Perfect Spy. Le tout perturbé par des zooms imprévus suivant l'inspiration du moment et des découvertes inattendues.

 


Je profite de ce faux bilan pour vous remercier chaleureusement, chers lecteurs, de vos visites, quotidiennes ou occasionnelles, ainsi que des messages que vous prenez le temps de laisser en réaction à certaines notes. En espérant que nous pourrons continuer cette aventure en terres téléphagiques ensemble.


Je vous souhaite, à chacun, tous mes voeux de bonheur pour l'année 2010.

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