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05/02/2011

[TV Meme] Day 23. Most Annoying Character.

Nous abordons aujourd'hui un jour qui fâche dans le TV Meme, celui dédié à ces personnages qui sont devenus, progressivement, nos bêtes noires personnelles du petit écran. Ceux dont la seule vue sur un plan de caméra nous exaspère déjà. Ceux qui nous font lever les yeux au ciel quand ils déclament leurs lignes. Ceux qui réveillent nos plus bas instincts, et pour lesquels on est proche de confectionner une poupée vaudou, ne serait-ce que pour leur remettre - si c'était possible - les idées ou le sens des priorités en place.

Personnellement, je ne suis pas une téléphage prompte à vraiment me crisper ou me braquer contre un personnage que je vais peu apprécier. Certes, beaucoup ont pu m'irriter. Mais généralement, je tombe dans une relative indifférence, qui fait que je prends peu à coeur leur comportement comme leurs dialogues. Oh, je l'avoue, il y en a quelques-uns sur lesquels j'ai tout particulièrement buté, aussi ennuyeux qu'agaçants. Notons que je prends la chose plus à coeur par proportion à mon affection pour la série concernée. Plus j'aime, plus je suis sensible.

Même si certains auront eu, au cours de leur existence télévisuelle quelques étincelles pour nuancer ce sombre portrait que mes souvenirs en gardent, me viennent notamment à l'esprit des personnages comme Logan Cale dans la saison 2 de Dark Angel. J'ai aussi entretenu des relations très chaotiques et versatiles avec les protagonistes de Battlestar Galactica, dont plusieurs ont pu me faire atteindre des sommets d'agacement (ce qui a toujours été très paradoxal pour une série que j'appréciais ; mais, justement, je pense que mon agacement était à la hauteur de mon amour pour la série) : sont spécifiquement visées notamment  Cally Henderson ou Dee Dualla. 

Mais, actuellement à la télévision, celui qui mérite amplement de remporter la catégorie est un personnage qui avait a priori tout pour me plaire - par sa nature - mais dont le comportement est tombé dans une telle caricature mièvre que peu importe une saison 3 qui épice tout ça. Pour les deux premières saisons de calvaire qu'il m'a fait subir dans True Blood, il est donc l'heureux élu sans débat possible : Bill Compton.

 

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True Blood

 


Un seul rappel pour expliquer ce choix, ce cri difforme, semi-plaintif que l'on finit par interpréter comme un appel aux instincts intérieurs les plus primitifs et violents du téléspectateur : "Sooooooooooooooooookiiiiiie" (à multiplier par 15 en une heure, puis à nouveau par 12 pour chaque épisode d'une saison, afin de bien en comprendre l'effet).

Bref, un choix logique : pour avoir réussir à me faire détester un vampire... à moi !

17:22 Publié dans (TV Meme) | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : tv meme, true blood |  Facebook |

30/08/2010

(Téléphagie) Des séries, des livres : le téléphage est-il un lecteur ?


Ce qui définit et fait le téléphage, c'est en grande partie sa curiosité. Une soif de découverte des recoins du petit écran, mais pas seulement. Car la téléphagie s'épanouit certes dans le cadre de la télévision, mais il serait très réducteur d'y limiter l'univers du sériephile. Il existe en réalité toute une sphère culturelle, bien plus vaste que ce que l'on pourrait imaginer a priori, qui orbite autour de la thématique des séries. Et je ne vous parle pas des objets collector et autres effigies, mais bien des productions culturelles initiées, ou simplement liées, par les séries. 

Armé de ses préjugés, un observateur extérieur aura souvent tendance à dépeindre le téléphage comme celui qui, rivé à sa télécommande, saura appuyer sur le bouton "on" de sa télévision. Quelle caricature on ne peut plus erronnée. Si les passerelles culturelles plus indirectes sont moins mises en lumière en dehors du cercle des passionés, elles existent pourtant bel et bien, et occupent une place importante dans la vie du sériephile.

C'est bien sûr un point de vue très personnel, mais, pour moi, la téléphagie a toujours consisté à embrasser pleinement l'ensemble de ce qui peut graviter autour de sa passion. Cela dépasse largement le seul cadre du petit écran, ouvrant par ce biais des horizons musicaux et littéraires inexplorés et entièrement nouveaux. Je reviendrai sur l'aspect musical ultérieurement, mais aujourd'hui, je vais donc vous parler livres.

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En fait, jeudi dernier, dans une boutique de mangas, comme je parcourais du regard les rayonnages, fascinée d'y découvrir nombre de titres connus, découverts par des adaptations animées ou live, un nom m'a accroché plus que les autres : Jin. J'avoue que je suis très loin d'avoir pris le réflexe de vérifier si les mangas d'origine, dont les doramas que je visionne sont les adaptations, existent en France ;  sans doute en partie parce que je lis peu de mangas. Reste que tomber sur Jin a éveillé cette curiosité téléphagique, cette petite voix qui se demande : et alors, comment était l'original ? Après quelques tergiversations, je suis ressortie de la boutique avec les deux premiers tomes. Ce qui tombait plutôt bien puisque depuis que j'avais acheté les deux premiers volumes de The Walking Dead deux jours auparavant, le charmant vendeur m'avait délivré une carte de fidélité qui ne demandait qu'à se remplir.

Cette anecdote pour introduire un autre pan de la sériephilie : son versant littéraire. Il faut savoir qu'a priori, mon rapport aux livres, de manière générale, se situe quelque part dans l'ordre de l'achat compulsif, le tout agrémenté d'heures passées à explorer les recoins mal éclairés des bouquineries du centre-ville. Parmi les multiples tours de Pise littéraires qui jalonnent le par-terre de mon appartement, figure une pile que l'on pourrait libellér "séries". Je laisse volontairement de côté tout ce qui concerne les "guides officiels" et autres ouvrages à destination d'un public de fans, pour me concentrer plutôt sur l'aspect central de cette problématique livres/séries, à savoir : dans quelle mesure le téléphage sera-t-il sensible à la perspective de retrouver sur papier les émotions suscitées par la transposition à l'écran ?

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Très concrètement, le versant littéraire de la téléphagie est tellement diversifié que le plus petit dénominateur commun unissant ces oeuvres, les séries, apparaît parfois bien insuffisant à rassembler toutes ces lectures sous une même bannière. Cela s'explique en partie par la multiplicité des rapports existant entre séries et livres, en amont ou en aval de la production, mais à terme, finalement toujours complémentaire.

Tout d'abord, il existe toute une production littéraire que je qualifierai de "dérivé" au sens large, qui s'inscrit donc en aval de la série télévisée. On a tous pu croiser dans une librairie, des romans, titrant fièrement sur le nom d'une  fiction et proposant une aventure inédite de nos héros téléphagiques. Il faut distinguer ici différents volets d'exploitation de ce concept : cela peut être une façon de permettre la poursuite d'une série après son annulation, via des comics notamment (tels Buffy, Farscape), ou, plus simplement, cela peut correspondre à des sortes de fanfictions sans en avoir le nom (mais au prix un brin rédibitoire), proposant de nouvelles histoires parallèlement à la diffusion de la série. La première option présente incontestablement un intérêt pour le téléphage, venant approfondir et faire perdurer la création télévisée. Si tant est qu'un certain soin y soit apporté, voilà un investissement qui s'impose de lui-même. Le second cas, celui des "romans/fanfictions" est plus discutable, la qualité et, surtout, la fidélité au canon d'origine se révélant particulièrement fluctuante. Dans ce domaine, mis à part quelques investissements "expérimentaux", je n'ai jamais trop cherché à explorer ce filon.

Car, ne nous leurrons pas, il s'agit bien d'un filon commercial potentiellement juteux. D'ailleurs, pour étirer le concept à son maximum, certaines séries "banckables" proposent des ouvrages fictifs, sensés capturer - avec plus ou moins de succès - la personnalité hors norme de tel ou tel personnage emblématique qui en serait l'auteur (par exemple, la série des Modern Policing, par Gene Hunt, pour Life on Mars ; le Bro Code, par Barney, pour How I met your mother). Pour ceux-là, si parfois ma curiosité a pu prendre le pas sur la raison, j'ai quand même la désagréable impression que le seul objectif est plus notre porte-monnaie qu'une réelle valeur ajoutée à l'oeuvre télévisée : le public visé se restreint aux fans ultimes.

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Si les séries initient donc parfois une production littéraire d'intérêt, elles peuvent également se situer en aval et donc naître d'une oeuvre littéraire, qu'il s'agisse d'une adaptation rigoureuse ou d'une inspiration libre. On aurait trop vite tendance à sous-estimer ces passerelles entre livres et télévision, tant la diversité de ce fonds culturel se révèle particulièrement riche. Qu'il s'agisse de grands classiques (de Arthur Conan Doyle à Jane Austen , en passant par Dickens), de sagas interminables de bit-lit (La communauté du Sud de Charlaine Harris (True Blood), Journal d'un vampire, de L. J. Smith (Vampire Diaries)), de comics (The Middleman, The Walking Dead), de mangas (la liste serait trop longue à entreprendre, puisqu'au Japon, la triple déclinaison manga/anime/live se fait quasi naturellement), mais aussi des biographies et autres travaux historiques (John Adams par David McCullough,  Band of Brothers par Stephen E. Ambrose - ici l'intérêt historique se dispute à l'intérêt téléphagique, je l'avoue). On y trouve de tout. Pour tous les goûts. Ces quelques exemples cités, absolument pas exhaustifs, prouvent bien que le vivier littéraire de la téléphagie est d'une densité et d'un éclectisme fascinants.

La plupart de mes achats téléphagiques littéraires s'inscrivent dans cette catégorie des "livres originaux". Si je n'ai jamais eu besoin de prétexte pour dévorer des livres depuis mon enfance, les séries se sont donc imposées comme un vecteur supplémentaire, motivant directement de nouvelles découvertes littéraires. Elles m'ont d'ailleurs permis d'élargir considérablement mon horizon, notamment à des formats jusqu'alors très marginaux (tout ce qui rapprochait de la bande-dessinée, mangas comme comics, que je n'avais jamais vraiment lus auparavant). Je dois aussi à la curiosité suscitée par le visionnage des period dramas de la BBC, une grande partie des classiques britanniques que j'ai pu découvrir.

Renouer avec l'histoire originale en format papier, cela correspond à une opportunité, pour le téléphage, de remonter aux origines de la fiction télévisée. Le but n'est pas d'apprécier la supposée fidélité (ou non) de la série, mais bien d'en approfondir l'univers, d'en capter l'esprit, de mettre à jour certains détails, certaines subtilités qu'une version littéraire pourra offrir plus précisément. Cela permet de voir quelle était la dynamique d'origine, de révéler les outils narratifs par le biais desquels l'histoire a été tranposée à l'écran, quelle a été la valeur ajoutée de ce changement de format, etc... Et puis, j'avoue que j'aime plus que tout ressentir cette impression de retour aux sources.

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Le seul réel dilemme insoluble auquel je fais face devant toute cette production littéraire est le suivant : faut-il lire l'histoire originale avant de visionner la série, ou la découvrir seulement a posteriori ? Comme le téléphage reste un amoureux des séries, c'est tout l'enjeu de la meilleure façon d'apprécier cette dernière qui se pose derrière ce questionnement. Personnellement, mes expériences ont été très diverses, voire parfois complètement opposées. Par exemple, la simplification de l'oeuvre de Ken Follett ne m'a pas gâché le plaisir de suivre l'adaptation de Starz des Piliers de la Terre, cet été. En revanche, il y a quelques étés de cela, j'avais rencontré vraiment beaucoup de difficultés à apprécier la mini-série The Company, en partie parce que je n'ai pu me détacher du roman de Robert Littell que j'avais adoré.

Séries vs. livres, il n'y a pas une réponse unique au choix chronologique à faire. Je suppose que cela dépend vraiment des oeuvres. Et, malheureusement, c'est souvent a posteriori que l'on découvrira si notre choix était bon... Reste, au-delà de la théorie, mon problème du moment : dois-je attendre avant d'attaquer mes comics de The Walking Dead ?


Et vous, quelle est votre rapport aux livres ? Votre univers téléphagique s'étend-il aussi aux productions littéraires ? Et quels choix chronologiques faites-vous, dans ce cas ?

01/01/2010

Où l'on est amené à s'interroger sur la santé mentale du sériephile


*Tranche de vie sériephile*

(Je compte sur votre compréhension pour ne pas porter de jugement définitif sur ma santé mentale une fois la lecture de ce billet un peu particulier achevée.)

Le sériephile aime ses séries. Il chérit ses coffrets DVD. Il lit avec avidité tous les articles et interviews qui en traitent. Avec son sens inné pour les petits plus collectors, il lorgne avec intérêt et curiosité sur les produits dérivés qui le narguent sur ebay, en pensant comment réorganiser la nouvelle décoration de son salon en conséquence.

Et, parfois, le sériephile a des amis qui le connaissent trop bien. Des amis assez attentifs pour se souvenir des objets que le sériephile avait admirés avec des yeux pétillants sur internet. Des amis suffisamment compréhensifs pour envisager de commander des choses étranges qui feraient froncer des sourcils de perplexité à l'écrasante majorité de la population. Des amis très débrouillards qui réussiront à acheter et faire importer des Etats-Unis lesdits objets pour les offrir en cadeaux au sériephile.

Un enchaînement de circonstances et d'évènements qui a conduit hier à une scène entre émotion et semi-hystérie dans le living room dudit ami, quand la sériephile que je suis a ouvert son cadeau...

Solidement empaqueté dans un grand colis "US import", j'ai à moitié défailli en voyant soudain apparaître une seconde boîte, dont les inscriptions sur les côtés donnaient une indication déterminante de son contenu...

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(C'est que même le carton est collector. Je ne vais jamais pouvoir le jeter...)

A l'intérieur, soigneusement rangé...
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Un magnifique pack d'une boisson unique en son genre :

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*Yeux qui brillent*

*Admire, soupèse, observe sous tous les angles*

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Le pack de True Blood est composé de quatre lourdes bouteilles, en verre. J'avoue que je ne m'attendais pas à ce qu'elles soient si grandes et finalement si imposantes (*se demande bien où elle va pouvoir les exiber dans son minuscule appartement*). Elles sont d'une contenance de 14 once chacune.

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Le plus important est bien sûr le contenant. Rien à redire : le design est particulièrement soigné, jusqu'au moindre petit détail, arborant fièrement, sur le devant, la marque de la boisson, avec les petits caractères japonais au milieu, et la précision nécessaire qui fait toute la différence : le groupe sanguin proposé, avec un "O positif" qui trône en haut. Autant dire que c'est un magnifique objet de collection : le produit dérivé unique en son genre, vraiment spécifique à cette série.

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Concernant le contenu, évidemment, ce n'est pas du vrai "sang synthétique" à l'intérieur. Le liquide sanguin présent correspond plutôt à un coktail de produits chimiques plus ou moins identifiés, dont le mélange est sensé donner une boisson au goût d'orange, au sujet de laquelle l'étiquette de derrière nous montre bien en quelle estime les fabricants tiennent les acheteurs de cette boisson. Puisqu'ils se sentent obligés de préciser : "These statements have not been evaluated by the Food and Drug Administration. This product is not intended to diagnose, treat, cure, or prevent any disease, or to provide any dietary benefits". (*Se sent rassurée sur la perception que l'on peut avoir de sa santé mentale*)

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A noter que le verre est vraiment épais. Et, en haut de la bouteille, se trouve même gravé dans le verre le nom "True Blood" ; tandis qu'au niveau du goulot, juste avant l'ouverture noire métallisée, figurent des petits signes japonais (Ce sang synthétique a été mis au point par une entreprise japonaise).


Bref, voilà un magnifique objet de collection. Original. Classe. Design. Parfait symbole de la série. (Impeccable pour le placer juste à côté du poster publicitaire de la marque, commercialisé un peu partout, et achever de ruiner toute réputation en recevant des amis dans son salon.)

Reste que, désormais, je peux inviter des vampires à boire un verre à la maison. *Le temps de retrouver le numéro de téléphone d'Eric*


Je ne sais pas si cette note vous a vraiment rassuré sur ma santé mentale ; mais je me devais de partager avec vous ce petit moment de bonheur et jubilation sériephiles que j'ai vécu hier soir.
Oui, la sériephilie est une passion qui se vit bien au-delà du simple visionnage d'épisodes ! Et voilà comment entamer la nouvelle année en beauté.