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10/04/2013

(K-Drama / Pilote) War of the Flowers - Cruel Palace : intrigues et jeux de pouvoir à la cour du roi In Jo

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Il manquait dans mes programmes, en ce début d'année asiatique, un de mes genres de prédilection : la fiction historique. Car rien de tel qu'un traditionnel sageuk dépaysant, relatant luttes de pouvoir et destinées tragiques, pour accompagner une semaine sériephile. Le problème de se lancer dans un tel drama tient souvent à l'investissement chronophage demandé ; il s'agit de le sélectionner avec soin, car on ne pourra pas multiplier les tentatives au long cours. Le sageuk dont je vais vous parler aujourd'hui ne déroge pas à cette réserve traditionnelle : en effet, 50 épisodes sont pour l'instant prévus.

War of the Flowers - Cruel Palace est un drama diffusé par la chaîne câblée jTBC depuis le 23 mars 2013, à raison de deux épisodes par semaine, les samedi et dimanche soirs. L'écriture a été confiée à Jung Ha Yun, scénariste d'expérience dans ce genre de fictions et à qui l'on doit un autre sageuk notable, mettant aussi en scène le destin d'une femme, diffusé sur cette même chaîne l'an dernier, Queen Insoo. Les débuts de War of the Flowers - Cruel Palace s'inscrivent dans une tradition narrative assumée, mais particulièrement efficace : en résumé, du classique devant lequel l'amateur de sageuk n'aura aucun mal à se prendre au jeu.

[La review qui suit a été rédigée après le visionnage des quatre premiers épisodes.]

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War of the Flowers - Cruel Palace se déroule durant la première moitié du XVIIe siècle, sous le règne du roi In Jo. Il s'ouvre lors de la seconde Invasion mandchoue, avec la défaite et la soumission de Joseon face à la dynastie Qing. Pour sauver ce qui peut encore l'être, In Jo est contraint de s'incliner devant Hong Taiji et d'accepter d'humiliantes conditions pour retrouver la paix. Des dizaines de milliers de ses sujets sont réduits en esclavage, tandis qu'il doit également envoyer chez leurs conquérants ses deux fils aînés, dont le prince couronné. Les temps sont ensuite très durs pour Joseon, et le roi a bien du mal à reprendre son règne. La tâche de l'humiliation subie est indélébile : c'est un roi fébrile qui se retrouve au centre de jeux de cour qui, du fait de son affaiblissement, s'intensifient.

Au coeur du palais royal, le drama va nous faire suivre l'ascension d'une jeune femme d'une rare beauté, Yam Jun (qui prendra ensuite le nom de Jo So Yong). Fille illégitime d'une concubine et d'un aristocrate, elle a toujours eu à subir des rappels constants sur son statut social peu enviable, au point de ne pouvoir envisager d'épouser celui qu'elle aime, dont la famille a un tout autre prestige. Elle va avoir l'opportunité d'être introduite dans l'entourage du roi. Son bienfaiteur, qui devient son père adoptif, voit en elle une marionnette grâce à laquelle il pourra atteindre ce monarque défiant. Yam Jun est alors projetée au coeur des intrigues létales qui se tiennent dans les coulisses du pouvoir, pour peut-être finir par s'affranchir elle-même de ses maîtres...

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War of the Flowers - Cruel Palace est un sageuk traditionnel, calibré comme tel et disposant des atouts propres à ce genre. Les luttes d'influences au sein de la cour et les destinées de chaque protagonistes se jouent le plus souvent dans des confrontations à huis clos ou autres conciliabules tenus dans l'ombre d'un bâtiment. Ce décor se prête parfaitement à une mise en scène théâtralisée où tout repose sur une écriture qui, solide, en allant à son rythme, va prendre peu à peu la mesure de l'ampleur des luttes d'influence internes à la cour. Si les dialogues ont cette invariable solennité formelle et rigide propre au genre, on reconnaît un sageuk intéressant justement à la manière dont se ressent parfaitement, derrière les échanges parfois ampoulés, le poids des enjeux et la force des ambitions. Dans cette optique, War of the Flowers - Cruel Palace dispose d'un sens du dramatique qui lui permet de conserver sa fluidité narrative, en dépit d'une lenteur calculée. De plus, le premier épisode - avec la soumission du roi In Jo - laisse entrevoir du potentiel dans un registre qui va au-delà des simples jeux de pouvoir en coulisses, en se tournant aussi vers l'affrontement ouvert et des confrontations à grande échelle.

La réussite de ces débuts tient aussi au fait que l'introduction dans l'univers du drama est rondement menée : au cours des quatre premiers épisodes, les camps en présence sont vite identifiables, ce qui permet de rentrer rapidement dans l'histoire. Les personnages de War of the Flowers - Cruel Palace ont tous leur part d'ambiguïté. Le roi In Jo, monarque suprême humilié, symbolise à lui seul cette dualité caractéristique : son statut reste le plus puissant, mais il est aussi terriblement affaibli politiquement par ses concessions. Or tout amoindrissement du pouvoir central réveille mécaniquement les ambitions des uns, la défiance et la déloyauté des autres. C'est pourquoi le cadre de la cour a matière à offrir ici des tensions d'une intensité palpable. Parmi les différents protagonistes, c'est plus particulièrement sur le destin de Yam Jun que le drama va se concentrer. L'introduction du personnage est réussie, permettant au téléspectateur de mesurer les blessures passées (ce statut de fille de concubine) et les sacrifices imposés : c'est dans ces jeunes années qu'elle va trouver la force de réussir l'ascension qui l'attend. La voir devenir à son tour quelqu'un capable de maîtriser l'art des intrigues et réussir au sein de cette cour royale si létale est une perspective très intéressante, et donne donc envie de s'investir.

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En plus d'une écriture plutôt convaincante, War of the Flowers - Cruel Palace bénéficie d'une forme soignée. La réalisation est maîtrisée, mettant en valeur les atouts des sageuk, ces fictions aux costumes chatoyants se déroulant principalement dans les couloirs d'un palais, mais dont chaque sortie en extérieur doit pouvoir dépayser et marquer. De plus, le drama peut également s'appuyer sur une riche bande-son avec des thèmes musicaux inspirés. On y retrouve dans certaines scènes une légèreté appréciable. Pour les passages où l'enjeu est plus important, le compositeur a semble-t-il apprécié le thème du générique de Game of Thrones : on y croise une ritournelle assez proche au violon qui sublime à merveille ces passages plus tendus. Visuellement, comme au niveau de son ambiance musicale, cette fiction correspond aux standards attendus d'un sageuk.

Enfin, War of the Flowers - Cruel Palace bénéficie d'un casting assez homogène dans l'ensemble. Le rôle de Yam Jun/Jo So Yong est confié à Kim Hyun Joo (Partner). A l'image de son personnage, il reste encore à l'actrice à pleinement s'affirmer et à prendre la mesure de la figure qu'elle interprète, mais ce qu'elle laisse entrevoir, notamment dans l'épisode 4, confirme qu'elle est sur la bonne voie. Le roi In Jo est incarné par Lee Duk Hwa (Comrades, Giant, History of the Salaryman). Ses deux fils envoyés en Chine le sont par Jung Sung Woon (An Angel's Choice) - Song Sun Mi (White Tower) jouant son épouse - et par Kim Joo Young (Vampire Prosecutor). Jung Sung Mo (Gye Baek) interprète quant à lui celui qui va propulser Yam Jun à la cour. On retrouve également Go Won Hee ou encore Jun Tae Soo.

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Bilan : Intrigues létales et jeux de cour sont au programme de War of the Flowers - Cruel Palace : le palais royal s'y présente en effet semblable à un vaste échiquier où chaque protagoniste va jouer, le plus habilement qu'il peut, avec ses armes, une partie qui peut certes le conduire au sommet, mais qui peut tout aussi bien signer sa perte (voire les deux). Au vu des premiers épisodes, ce drama apparaît comme un sageuk aux recettes classiques mais efficaces, avec une écriture qui maîtrise l'art de la mise en scène dramatique. Le personnage de Yam Jun a du potentiel, à condition que l'on sache la faire grandir et s'affirmer au sein de la cour. Je vais donc laisser sa chance à War of the Flowers - Cruel Palace. Avis aux amateurs du genre.


NOTE : 7/10


Une bande-annonce de la série (en VOSTA) :

03/08/2011

(K-Drama / Pilote) Myung Wol the Spy : une improbable comédie romantique d'espionnage

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En ce premier mercredi asiatique du mois d'août, poursuivons la découverte des nouveautés sud-coréennes de juillet ! Parfois, en lisant certains synopsis, on se demande confusément ce qui est passé par la tête du scénariste lorsqu'il a imaginé le concept. A première vue, l'idée derrière Myung Wol the Spy apparaissait aussi improbable que pourvue d'un potentiel certain (lequel avait forcément aiguisé ma curiosité). La série offre en effet un mélange de deux thématiques prisées : l'exploitation du filon commercial que représente l'Hallyu croisé avec des codes propres aux fictions d'espionnage rendues possible par la situation géopolitique coréenne.

Diffusé depuis le 11 juillet 2011, sur la chaîne KBS2, Myung Wol the Spy est un drama surprenant, mais dans le bon sens du terme. En allant jusqu'au bout dans ce jeu consistant à repousser constamment les limites de ses intrigues, la série s'assume pleinement dans un registre de divertissement dispersé et agréable à suivre. Consciente de disposer d'un équilibre précaire et parfois vacillant, cette comédie, par son assurance, se révèle des plus plaisantes en cette période estivale.

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Myung Wol the Spy débute en Corée du Nord. Han Myung Wol est une jeune femme déterminée, mais parfois trop impulsive, qui ambitionne de suivre les pas de son père et de rentrer dans la division des services secrets. Ayant échoué au test d'entrée, pour le moment, elle demeure un officier des forces militaires spéciales nord-coréennes. Le problème auquel sont confrontés ses supérieurs est actuellement celui de la bataille culturelle qu'est en train de gagner la Corée du Sud : l'Hallyu s'étend en effet en Asie, et trouve même un chemin jusqu'à son voisin du Nord, où la contrebande de dramas se développe. Loin d'être circonscrit à une minorité, certains dignitaires militaires du régime - ou leur famille - ne sont d'ailleurs pas insensibles au phénomène, même si les ordres officiels sont de fermement lutter contre.

C'est dan ce contexte que Myung Wol est officieusement envoyée à Singapour, pour escorter la fille de son supérieur au concert d'une des grandes stars de l'Hallyu, Gang-U. Le voyage avait aussi un autre objectif, son collègue tentant de dérober une antiquité mystérieuse, vieux livre qui focalise l'attention de bien des personnes, mais que Gang-U réussit à acheter. L'échec et les erreurs du séjour à Singapour remettent en cause les rêves de services secrets de Myung Wol. Elle décide alors de prendre les choses en main et de partir pour la Corée du Sud ; une escapade que ses supérieurs n'apprécient guère. Alors qu'elle souhaitait avant tout récupérer l'antiquité, voire éliminer une personne symbolisant une culture qu'il faut combattre, un nouvel ordre lui est adressé après qu'elle ait sauvé Gang-U d'un accident en plein tournage : elle doit séduire et épouser la star sud-coréenne, pour ensuite la convaincre de faire volontairement défection au Nord.

Voilà bien une mission qui a tous les caractères d'une mission impossible !

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La seule lecture du synopsis laisse entrevoir la tonalité à part de cette série. Myung Wol the Spy est un drama qui se réapproprie des codes classiques des différents genres effleurés pour en faire un cocktail rom-com aussi inattendu que détonant. Vaguement déjanté, il fait sien le qualificatif d'"improbable". Multipliant les pistes pour exploiter pleinement toutes les facettes imaginables de son idée de départ, celle de tenter marier une espionne nord-coréenne à une star de l'Hallyu, la série propose une narration rythmée, tourbillonnante et virevoltante.

L'attrait du drama, mais aussi sans doute sa limite, va justement être de se poser un peu à la croisée des styles pour mieux mêler le romantique et l'espionnage dans un emballage extérieur de comédie. S'il ne se visionne pas au premier degré, il ne tombe pas non plus dans le versant inverse d'une parodie dénuée d'épaisseur dramatique, esquissant rapidement une part d'ambivalence dans ses personnages. Reste cependant que la série semble souvent s'amuser à défier toute logique, voire toute cohérence, ce qui peut dans un premier temps quelque peu déstabiliser. Si la recette fonctionne pourtant au cours de ces premiers épisodes, le drama le doit à sa façon d'assumer presque crânement ses excès et le créneau qu'il investit.

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Avec une assurance communicative, presque provocateur dans sa façon de mettre en scène certaines coïncidences ou d'imaginer des intrigues (la quête de la vieille antiquité, par exemple), Myung Wol the Spy cultive son décalage. Assez paradoxalement, il fait de l'absence - ou plutôt de son refus conscient - de maîtrise de son scénario, non pas une faute, mais un vrai atout qu'il va travailler. Délivrant une partition un peu folle et prenant un malin plaisir à se disperser dans tous les sens, il importe peu que son scénario ne soit pas des plus aboutis.

Il y a d'ailleurs sans doute une part d'illusion dans l'image brouillonne renvoyée, car cette dynamique ne doit pas grand chose au hasard ; la part de spontané et celle de calculé restent cependant à déterminer. Défiant toute tentative de rationalisation, il emporte le téléspectateur dans son univers à part. Lui faisant fermer les yeux sur les failles des intrigues, il lui est facilement possible d'apprécier l'ensemble pour ce qu'il est : un divertissement qui surfe assurément sur une corde raide, mais qui pour le moment remplit la mission première qu'il s'était fixé, celle de faire passer une heure agréable devant son petit écran, sans qu'on s'ennuie une seule seconde.

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Sur la forme, Myung Wol the Spy s'applique à respecter son registre de divertissement improbable : la réalisation est dynamique, la photographie claire et, surtout, colorée. L'ensemble apparaît donc très vivant, avec un entrain communicatif. Pour agrémenter cette ambiance, la bande-son du drama s'attache à décliner, dans toutes les versions possibles et imaginables, le thème musical classique de Mission Impossible qui retentit dès qu'un défi se pose à un des agents secrets. Cependant, la série prend aussi le temps d'introduire quelques chansons originales, plus douces et mélancoliques, qui vont accompagner les passages moins rocambolesques.

Enfin, Myung Wol the Spy rassemble un casting des plus corrects. Il est emmené par un duo marquant, dont les échanges burlesques ou inattendus fonctionnent très bien à l'écran, composé de Han Ye Seul (à qui j'ai pardonné l'égarement Nine Tailed-Fox, vue depuis dans Tazza ou encore Will it snow for Christmas) et d'Eric (Strongest Chil Woo, Que Sera, Sera). C'est peu dire que ce dernier se prend au jeu de la star de l'Hallyu qu'il incarne, jusqu'à avoir créé un compte twitter alternatif pour son personnage (ce qui reflète bien d'ailleurs la dimension joyeusement improbable du drama). Ils sont épaulés par deux acteurs à l'égard desquels je serais plus mitigée : si Jang Hee Jin (Seoul Warrior Story) fait ce qu'on attend d'elle, j'avoue ne pas trop apprécier Lee Jin Wook (Alone in Love, City of glass, Air City) même s'il correspond sans nul doute à l'officier nord-coréen qu'il incarne. Les rôles plus secondaires, dévolus à des personnages plus décalés, sont plutôt bien pourvus : on y croise Lee Duk Hwa, Jo Hyung Ki, Yoo Ji In, Lee Kyun, Park Hyun Sook, Shin Seung Hwan, Lee Da Hee, Lee Byung Joon ou encore Lee Ji Hoon.

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Bilan : Aussi confusément que délicieusement improbable, Myung Wol the Spy est un divertissement décalé, qui exploite, avec un second degré travaillé mais jamais complètement parodique, le concept surprenant qui lui sert de base. Rejouant de façon assez savoureuse les codes de la comédie romantique, se les appropriant pour mieux les détourner, le drama semble prendre un malin plaisir à partir dans tous les sens, assumant ses dispersions narratives pour mieux flirter avec une folie douce qui lui sied très bien, tant qu'il parviendra à maintenir l'équilibre sur-vitaminé, précaire et précieux, qu'il paraît avoir trouvé.


NOTE : 6,5/10


La bande-annonce de la série :


Une chanson de l'OST :

09/03/2011

(K-Drama / Pilote) Midas : un drama clinquant qui doit encore s'affirmer

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C'est en Corée du Sud que nous ramène le mercredi asiatique du jour. Si mon k-drama du moment reste incontestablement President, dont la diffusion s'est achevée fin février et qui, à chaque épisode visionné, s'impose un peu plus comme ma référence asiatique de ce début d'année 2011 (même s'il est vrai que la concurrence ne fut pas trop rude), j'ai quand même suivi ma résolution de tester quelques-unes des nouveautés de ce mois de février. Le bilan est pour le moment très mitigé. Les New Tales of Gisaeng ont eu toutes les peines du monde à retenir mon attention jusqu'à la fin du pilote.

Quant à la série du jour, Midas, si j'ai bien visionné sans me forcer les trois premiers épisodes, nous sommes pour le moment loin du coup de foudre. Si son titre confirme le penchant actuel des k-dramas pour les références mythologiques, j'avoue que c'étaient surtout les noms d'acteurs associés au projet qui avaient éveillé ma relative curiosité. Le synopsis proposé, peu éclairant et un brin aride, m'avait lui plutôt laissé sur une prudente réserve... que ces premiers épisodes n'auront pas dissipée.

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Par le biais de son personnage principal, Midas nous plonge dans le monde de la haute finance et, plus généralement, dans celui très luxueux d'une famille de chaebol. Kim Do Hyun vient tout juste de sortir de l'école de formation où il se destine à devenir avocat. Brillant, le jeune homme est courtisé par tous les grands cabinets. Mais son professeur le met en relation avec une organisation plus confidentielle, méconnue du grand public et dont l'activité est assez floue tout en restant extrêmement rentable. Attiré par les talents du jeune avocat, notamment ses facultés à comprendre et analyser les marchés et à s'adapter aux règlementations, le dirigeant des lieux lui fait une offre en or : outre des avantages matériels conséquents, il lui propose également de devenir immédiatement associé. En dépit de son ignorance sur le contenu de son futur travail, Do Hyun est incapable de résister aux sirènes de l'argent.

Jusqu'à présent, ce jeune carriériste ambitieux avait rêvé d'une vie professionnelle réussie sans jamais négliger sa vie personnelle. Il est ainsi fiancé à Lee Jung Yeon, une infirmière, qu'il doit épouser très prochainement. Mais son nouveau travail le fait basculer dans un autre monde pour un travail qui se rapproche plus du conseiller que celui d'avocat au sens strict. Il découvre en effet que le cabinet qui l'a recruté travaille en effet pour un homme d'affaires extrêmement puissant. Ce sont ses avoirs, mais aussi sa famille au sens large qu'il faut protéger. La mission apparaît d'autant plus difficile que, derrière une apparente unité de façade, la perspective de l'ouverture prochaine de la succession du patriarche aiguise les appétits de ses enfants. Do Hyun, par ses nouvelles attributions, va rapidement se trouver mêler à des enjeux autrement plus complexes que de simples questions de droit. Il va finalement prendre le parti de l'entrepreneuse à succès qu'est Yoo In Hye, dont l'intervention quelques jours plus tôt à son école dans le cadre d'une conférence l'avait marqué... pour le meilleur ou le pire ?

Les premiers épisodes de Midas s'attacher à relater le basculement de Do Hyun, mais aussi à un degré moindre de Jung Yeon par son transfert dans la branche VIP de l'hôpital, dans un monde de luxe aux préoccupations et au sens des priorités bien différents. Leur relation y résistera-t-elle ?

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Pour cette plongée dans le monde des affaires, Midas mêle allègrement jeux d'argent et de pouvoirs, se réappropriant de classiques dynamiques familiales, énième déclinaison de sempiternelles concurrences d'ambitions et de luttes fratricides. Si son approche de la finance veut marquer, n'hésitant pas à manier les chiffres à voix haute, ces débuts ne font qu'esquisser de manière peu convaincante les bases de la fiction financière. Tout en employant les mots clés attendus, navigant entre investissements et mises en jeu du capital, on reste au stade d'un superficiel qui cède trop facilement à un romanesque paresseux. Ce traitement empêche de se sentir impliqué dans des enjeux excessivement flous ; on est loin de la tension autrement plus concrète et prenante à laquelle était parvenu un drama comme Story of a man pour aborder cette thématique .

En réalité, le problème de superficialité de Midas se révèle sans doute plus profond et structurel. En effet, le mot d'ordre prioritaire semble avant tout avoir été le suivant : une immersion dans le luxe, ou plus précisément l'argent. Bien plus qu'un éventuel enjeu d'ascension sociale, bien plus qu'une incursion timide dans les marchés - même si elle en prend à l'occasion les illusoires apparences -, il s'agit avant tout d'éblouir. Les millions de wons défilent, dépensés, investis ou simplement rêvés ; combien de chiffres égrénés au cours de ces premiers épisodes avec pour seul objet d'essayer (maladroitement) d'impressionner ? A l'image de son héros, Midas se laisse griser par le luxe affriolant qui lui sert de cadre, tentant vainement d'entraîner le téléspectateur à sa suite, dans cette seule dimension trop restreinte pour faire vivre une série.

Car ce clinquant assumé, revendiqué, finit par plomber l'histoire même qu'il est censé servir. Face à cette mise en scène excessivement théâtralisée, où tout semble figé, presque forcé, l'ensemble sonne excessivement faux. Les cautions narratives pour s'immerger dans cet univers restent trop prévisibles, à l'image des ficelles scénaristiques utilisées. Les protagonistes ne parviennent pas non plus à s'imposer, restant comme en retrait devant ce cadre trop artificiellement riche. Si bien que Midas propose des débuts très déshumanisés sans donner au téléspectateur matière à s'attacher et à se fidéliser. Si on ne s'ennuie pas devant ce drama, on le suit sans s'impliquer.

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Sur la forme, la réalisation est classique, sans prise de risque particulière, ni d'identité imposée. En revanche, je serais pour une fois plus réservée concernant la bande-son de la série. Je suis souvent la première à saluer cet art de narrer musicalement des histoires et le savoir-faire que l'on croise souvent dans les k-dramas, mais Midas m'a laissé une impression mitigée. Si les chansons de l'OST ne marquent pas spécialement pour le moment, en revanche certaines musiques semblent employées à contre-temps dans le récit (notamment une). 

Enfin, il convient de s'arrêter sur un casting qui exerce évidemment un attrait incontestable. Mais, à nouveau, le drama ne parvient pas à exploiter tous ses atouts. S'il dispose d'acteurs solides, Midas peine à leur offrir l'occasion de s'exprimer pleinement, les laissant évoluer dans un ensemble un peu trop figé qui les bride quelque peu. Au sein du trio central de la série, Jang Hyuk (Robber, Tazza, Chuno) est fidèle à lui-même, investissant un registre assez sobre qui ne l'empêche pas d'imposer une présence à l'écran convaincante, qui reste cependant à bien affirmer. Lee Min Jung (Smile, You) est cantonnée à un registre de fiancée pour le moment assez unidimensionnelle. Et c'est finalement sans doute Kim Hee Ae (Snow Flower) qui s'en sort le mieux pour le moment, bénéficiant du personnage le plus ambivalent. 

Sinon, sur un plan plus secondaire, depuis janvier et Rock Rock Rock, j'ai gardé une affection toute particulière pour No Min Woo (My Girlfriend is a Gumiho), cela m'a donc fait plaisir de le retrouver ; d'autant que son personnage, par les libertés qu'il s'accorde, lui permet d'échapper opportunément au pesant ambiant. Parmi les autres acteurs, citons notamment la présence de Lee Duk Hwa, de Kim Sung Kyum, de Choi Jung Woo, de Chun Ho Jin, Lee Moon Soo, Jung Suk Won, Seo Joo Ae ou encore Yeo Ho Min.

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Bilan : En dépit d'un casting solide (auquel le drama doit sans doute une grande partie de l'attrait qu'il peut encore conserver au terme de ces premiers épisodes), Midas peine à démarrer. Certes, la série impose d'emblée une ambiance clinquante sûrement travaillée, mais l'artificialité de la mise en scène, accompagnée de la trop grande prévisibilité des storylines, plombe une dynamique d'ensemble sur laquelle pèse aussi lourdement la tendance des scénaristes à céder à trop de facilités narratives. Renvoyant une impression de manque d'ambition un peu frustrante, cette série manque de relief et d'identité, tout en laissant le téléspectateur globalement insensible, en dépit de quelques petites étincelles.

Il y a sans aucun doute du potentiel ; mais je ne suis pas certaine que l'approche par la série de sa thématique soit celle qui en permette une bonne exploitation.  


NOTE : 5/10


La bande-annonce de la série :


Une chanson de l'OST :


07/07/2010

(K-Drama / Pilote) Comrades (Jeonwoo / Legend of the Patriots) : le déchirement d'une nation


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Le 25 juin 1950, les forces nord-coréennes franchissaient le 38e parallèle, dans le cadre d'une vaste offensive qui allait marquer le début d'un conflit particulièrement meurtrier, la Guerre de Corée. C'était une guerre visant à la réunification, mais elle allait sceller la partition du pays du Matin Calme. En 1953, l'armistice signée consacrerait un retour au statu quo ante bellum maintenu depuis lors.

Ce mois de juin 2010 correspondait donc à la comémoration des soixante ans du déclenchement du conflit. La thématique demeurant évidemment centrale, l'industrie de l'entertainment n'est logiquement pas en reste, sur grand écran, comme sur petit écran. Ainsi, pas moins de deux chaînes sud-coréennes se sont attelées à des projets pour faire revivre cette tragédie. Si le buzz médiatique indiquait qu'il fallait plutôt surveiller avec attention Road No. One, sur MBC, c'est finalement Comrades (Jeonwoo), sur KBS1, qui a tiré son épingle du souvenir de cet évènement historique, s'installant au-dessus de la barre des 15% de part d'audience avec ses premiers épisodes.

Diffusée depuis le 19 juin 2010 (le samedi et le dimanche) et d'une durée prévue de 20 épisodes, Comrades est en fait le remake d'une série datant de 1975. Loin du mélodrama classique, tout en s'en réappropriant certains codes, elle s'inscrit dans un registre assez atypique à la télévision sud-coréenne, celui des fictions de guerre (je vous avoue que je n'en avais encore jamais vues avant cet été et cette double ration). Même si une pointe de relationnel et de sentiments amoureux percent inévitablement entre certains protagonistes, il s'agit donc d'un drama résolument  concentré sur les combattants et la tragédie en cours.

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Le premier atout majeur de Comrades résidait évidemment dans le sujet particulièrement fort que le drama se proposait de nous raconter. Pour ma part, non seulement j'étais très curieuse de découvrir la façon dont il allait être traité par les chaînes sud-coréennes, mais en plus, j'y trouvais également derrière un intérêt purement historique : rien de tel qu'une série sur tel ou tel évènement pour aller me faire ouvrir les livres d'Histoire et découvrir des rayonnages jusqu'à présent inconnus de la bibliothèque. D'autant que, soyons franc, si j'ai quelques souvenirs vagues d'un paragraphe consacré à ce conflit dans le cadre d'un cours sur la guerre froide, tout cela forme des connaissances bien parcellaires, qui se limitent à quelques repères chronologiques qui ne combleraient même pas une fiche wikipedia. En résumé, en avant pour une double découverte des plus intrigantes !

Dès son premier épisode, Comrades choisit de nous plonger directement au coeur d'un conflit déjà entamé, à une période charnière où les rapports de force s'inversent. En effet, après les grandes manoeuvres initiées par le Nord au cours de l'été 1950, la contre-offensive du Sud paraît inarrêtable. En octobre 1950, Pyongyang tombe. Comrades s'ouvre justement sur cette bataille, donnant d'emblée la tonalité de la série, alors que nous vivons l'assaut aux côtés d'une unité de combat sud-coréenne. L'armée nord-coréenne est alors en déroute. La fin semble proche, certains parlent ouvertement de l'hiver. Mais l'intervention chinoise, avec ses centaines de milliers de "volontaires", va redistribuer les cartes et signer le début d'une nouvelle reconquête venue du Nord, obligeant les forces sud-coréennes à se replier en catastrophe.

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Au milieu des ruines du champ de bataille qui constitue son cadre, Comrades justifie son titre alternatif, "Legend of the Patriots", et l'aspect comémoratif sous-jacent, en s'attachant surtout à la dimension humaine de la guerre. Derrière le rappel des idéaux sacrifiés dans la boue des tranchées, la série se place, certes, dans une perspective majoritairement sud-coréenne, mais elle fait cependant clairement le choix de mettre en scène des protagonistes combattant dans les deux camps, n'occultant ni leur diversité, ni leurs conceptions, parfois très personnelles, de ce conflit fratricide.

Ce soin dans la reconstitution se ressent d'ailleurs jusque dans l'effort fait pour bien poser le contexte global, que rend possible la galerie disparate des personnages mis en scène. Aucune des deux armées ne forme un bloc monolithique. Chaque soldat a son histoire et ses propres motivations. Certains obéissent à des logiques géographiques, le Sud contre le Nord. D'autres à des convictions politiques, qui peuvent aller de la volonté de gagner son indépendance face à "l'impérialisme" américain à la lutte idéologique contre le communisme, en passant par ceux qui, simplement, souhaiteraient survivre ; nul n'obéit aux mêmes raisons.

Au-delà de ce tableau très hétérogène d'un pays déchiré, en arrière-plan, Comrades capte aussi une amertume que tous, sud comme nord-coréen, partagent à des degrés divers et qui les rapprochent d'autant : la désillusion commune d'une nation aspirant à se retrouver après plusieurs décennies d'occupation japonaise, et qui voit ses espoirs sombrer alors qu'elle se transforme en champ de bataille d'une lutte qui dépasse son seul cadre. Du soutien apporté au Nord par les "volontaires" chinois aux bombardements constants des avions de l'armée américaine assistant le Sud, c'est une guerre civile aux couleurs très internationales qui se déroule sur leur sol et dans laquelle se noie la souveraineté coréenne.

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Si les thèmes forts du drama sont rapidement et efficacement posés, en revanche, la série va mettre plus de temps à bien installer ses protagonistes. Le premier épisode, condensé de scènes de batailles tout juste entrecoupées de fugitifs passages de détente, se déroule presque sans temps mort, mais sans, non plus, réellement prendre le temps d'individualiser les personnages et d'humaniser ces soldats qui nous semblent tous interchangeables derrière leurs équipements militaires et la saleté qui recouvre leur visage. Certes, c'est un souci commun dans toutes les séries de guerre (les débuts de The Pacific au printemps avaient bien confirmé cette règle), cependant, j'avoue être restée plutôt réservée à la fin du pilote, un peu dans l'expectative concernant les fils rouges qu'allait suivre Comrades pour nous relater cette guerre. Heureusement, j'ai été vite rassurée par la tournure prise par les deux épisodes suivants, au cours desquels la série s'affirme et l'intérêt du téléspectateur grandit.

S'intéressant aux petites histoires au sein de la grande Histoire, Comrades s'attache aux destins d'une poignée de combattants de tous bords. Si la reconstitution des grandes batailles laisse un peu sur sa faim (pour des raisons techniques surtout), en revanche, la description du chaos suivant la contre-offensive nord-coréenne s'avère beaucoup plus piquante et permet du même coup à chacun des personnages de trouver une place. L'armée sud-coréenne en déroute laisse en effet, en territoire ennemi, des unités dispersées, tandis que des déserteurs, des deux camps, tentent, souvent vainement, de s'éloigner des hostilités. Un chaos ambiant très bien reconstitué.

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L'ensemble est certes considérablement romancé, en adaptant les codes scénaristiques classiques de la télévision sud-coréenne à la situation. Ainsi Lee Soo Kyung, femme officier engagée volontaire dans l'armée nord-coréenne, connaît intimement le sergent de l'unité sud-coréenne que nous suivons depuis le début, Lee Hyun Joong. Leurs routes vont se croiser quand le sort d'un général du Sud va être en jeu. Mais qu'importe les coïncidences, puisque, au contraire, cela permet non seulement de déchirer ce voile d'anonymat recouvrant les soldats des deux camps, mais c'est aussi l'occasion de mettre en exergue, de la plus symbolique des manières, le déchirement interne provoqué par cette guerre civile. Un fossé s'est creusé au nom de convictions politiques, mais la différence entre les combattants des deux camps n'est pas si profonde.

Un dialogue, chargé de regrets, entre Soo Kyung et le général du Sud, témoigne à la fois de la distance existant entre eux, mais aussi de cet amour commun pour un pays qu'ils ne conçoivent simplement pas de la même façon. Assujetti aux russes et aux chinois, ou bien aux américains, où se trouve la réelle indépendance ? Chacun aspire pourtant à une unification du territoire sous sa bannière, ne cherchant pas la scission, mais bel et bien une assimilation. Autre signe de cette paradoxale promiscuité, en dressant ce tableau d'une nation scindée en deux, Comrades n'occulte pas la perméabilité de la frontière délimitant chaque camp. Tous les soldats mis en scène ne sont pas bercés d'idéaux, et les failles de la nature humaine et son instinct de survie reprennent parfois le dessus sur la géopolitique.

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En lui laissant le temps de s'installer et de nous intéresser aux destinées de ses personnages principaux, Comrades gagne progressivement en intensité comme en densité. Les trois premiers épisodes que j'ai eu l'occasion de visionner jusqu'à présent m'ont paru aller crescendo ; au fur et à mesure que le drama avance, l'intérêt qu'il suscite croît. J'ai aussi eu le sentiment qu'à partir du moment où la série choisit de rester, plus modestement peut-être, à une échelle humaine, en s'arrêtant principalement sur le sort de sa poignée de protagonistes, elle réussit à acquérir une épaisseur autrement plus convaincante que lors de ses reconstitutions trop ambitieuses.

Mais on touche ici à un registre sans doute purement formel. Recréer de grandes batailles où s'affrontent des centaines de soldats implique d'importants moyens techniques. Certes, Comrades s'en sort très honorablement. Mais sa réalisation demeure aussi prudente qu'extrêmement classique. Elle parvient à générer une atmosphère guerrières des plus tendues. Cependant, au milieu des explosions et des échanges de coups de feu, il est également très difficile de ne pas dresser des parallèles, somme toute naturels, avec d'autres productions de guerre récemment visionnées. Je reconnais que c'est sans doute un réflexe injuste et surtout très subjectif. S'il est évident que ce drama n'a pas vocation à essayer de rivaliser avec une série aussi esthétiquement aboutie que The Pacific (pour parler d'exemples encore frais), j'ai quand même fortement ressenti la différence de moyens budgétaires. Cet aspect plus "cheap" ne remet pas du tout en cause la série sur le fond, mais il laisse au téléspectateur une impression un peu nuancée au cours de certains grands chantiers de reconstitution. 

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Toujours sur un plan formel, en digne fiction comémorative, Comrades aime logiquement la symbolique et les jolis effets de style. Quoi de plus survoltant que la pleine exploitation d'une bande-son assez ambitieuse ? L'utilisation de musiques aux accents volontairement épiques s'inscrit dans la tonalité globale de reconstitution recherchée par la série. D'ailleurs certains morceaux sont très beaux. Finalement, même si leurs recours sonnent parfois un brin excessif, on se laisse facilement emporter par le souffle qui traverse alors le drama.

Enfin, du côté du casting, à la manière de la série elle-même, les acteurs s'imposent progressivement derrière les figures des soldats. La tête d'affiche est composé d'un solide trio, comprenant les acteurs Choi Soo Jong (Emperor of the Sea), Lee Tae Ran (The Woman Who Wants to Marry) et l'impeccable Lee Duk Hwa (Empress Chun Choo), en général de l'armée sud-coréenne dont l'expérience au combat impose le respect dans chaque camp. Ils sont épaulés par une galerie de personnages plus secondaires tout aussi importants pour donner le ton de la série et contribuer à sa richesse et à sa diversité. Parmi eux, on retrouve notamment Kim Roe Ha, Hong Kyung In, Im Won Hee, Nam Sung Jin, Ryy San Wook, Lee Seung Hyo, Park Sang Woo, Ahn Yong Joon, Jung Tae Woo ou encore Lee Joo Suk.

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Bilan : Série de guerre nous plongeant au coeur du conflit, aux côtés des combattants, Comrades ne se départit pas pour autant des codes scénaristiques classiques de la télévision sud-coréenne, afin d'exploiter pleinement une dimension humaine lui permettant de relater les petites histoires au sein de la grande Histoire. Si les moyens techniques limitent la portée de certaines des reconstitutions les plus ambitieuses, le drama gagne progressivement en intensité et en épaisseur, à mesure que ses protagonistes s'affirment et que des fils rouges plus personnels apparaissent derrière le vaste tableau de la guerre. Comémorative, Comrades s'attache également à son contexte. Elle dresse le portrait teinté d'amertume d'une nation qui assiste à son implosion, sous la pression conjuguée des convictions politiques internes et des interventions internationales.

Ainsi, en dépit d'une certaine inégalité, suivant les storylines, et d'une homogénéité d'ensemble encore à travailler, les débuts de Comrades entretiennent la curiosité du téléspectateur. Si la série poursuit sur la voie suivie par les trois premiers épisodes qui vont crescendo, le résultat final peut se révéler très intéressant. Sinon, voici quand même un drama atypique qui mérite le détour, sur un sujet historique et contemporain qui mérite à lui-seul une attention toute particulière.


NOTE : 6,75/10


La bande-annonce :


Une chanson de l'OST de la série, avec des photos promos défilant à l'écran :