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09/02/2010

(UK) Being Human : series 2, episode 5

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Avec ce cinquième épisode, Being Human nous offre un flashback plus long qu'à l'accoutumée, qui permet de dresser un parallèle entre des évènements qui se sont passés il y a 40 ans et la situation actuelle. C'est l'occasion de retrouver, le temps d'une petite heure, Herrick, inimitable et fidèle à lui-même. La série fait donc la part belle à l'intrigue vampirique, se concentrant sur les dilemmes de Mitchell ; tandis que George poursuit sa phase de remise en cause et que Annie continue de réfléchir sur sa nature de fantôme.

L'homogénéité n'est pas le point fort de l'épisode, certains éléments sont traités de façon un peu trop caricaturale, mais l'alchimie entre les personnages fonctionne toujours très bien et l'épisode se suit sans temps mort.

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L'épisode s'ouvre à nouveau sur une scène issue du passé de Mitchell. Dans les années 60, le vampire, toujours entraîné dans le sillon destructeur de Herrick, se réveille dans un appartement, couvert de sang. Les cadavres de deux jeunes femmes, rencontrées la veille, traînent par terre. Une orgie sanglante qui va conduire Mitchell, pour échapper à la police, à prendre en otage une de leurs voisines, Josie. Cette dernière, loin d'être effrayée, va mener le vampire sur la voie d'une introspection dangereuse, en lui tenant tête et en soulevant plusieurs questions qui dérangent. L'occasion de s'intéresser plus précisément à ce qui pousse les vampires à tuer, à ce que leur cause l'état de manque que plusieurs subissent dans le présent suite aux "BAA". La construction de l'épisode, qui appuie sur le parallèle entre les hésitations de Mitchell, 40 ans auparavant, et les nouveaux choix qu'il a à prendre dans le présent, confère une réelle épaisseur à cette storyline sur la nature vampirique.

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Si, dans le passé, Mitchell esquisse les premiers pas vers la rédemption, dans le présent, il perd peu à le contrôle, jonglant avec trop de priorités et d'exigences différentes. Pliant sous cette pression, les conditions ne sont vraiment plus adéquates pour que le vampire résiste éternellement à ses pulsions meurtrières. Le pacte conclut avec le chef de la police le conduit toujours plus loin sur une pente très dangereuse : il exige de lui un comportement "normal" de vampire, pour qu'il effectue son sale boulot. Mais à trop vouloir jouer impunément avec le feu, on finit par se brûler. Tout cela se retournera contre le policier : acculé, Mitchell ne verra bientôt qu'une seule solution pour éviter l'escalade dramatique, le tuer dans la morgue qui sert de quartier-général aux vampires. Une action qui a pu lui sembler justifié sur le moment, mais qui marque surtout une brusque rechute très dangereuse et brise les dernières défenses de Mitchell.

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Trop perturbé pour réfléchir, il se rend, couvert de sang, à son rendez-vous chez Lucy. Elle qui l'avait défendu jusqu'à présent auprès de son organisation, espérant sincèrement qu'il pouvait désormais éviter les tueries, la voilà très concrètement confrontée à la nature vampirique de son petit ami. La scène de la révélation est très surréelle, sonnant de façon assez étrange : elle nous est présentée du point de vue de Lucy. Classiquement, le vampire devrait être celui qui est inquiet de l'effet que peut produire une telle vérité. Là, Lucy, qui est déjà au courant, attend de la franchise. C'est un soulagement pour elle que Mitchell ne lui mente pas. Tandis que ce dernier, encore sous le choc du meurtre qu'il a commis, paraît complètement perdu. Ce qui peut expliquer le fait qu'il ne relève pas l'absence de réaction de Lucy à l'annonce de sa nature. Mais son discours sur sa volonté de cesser ces tragédies et la nécessité d'un soutien pour la réaliser est tout simplement bouleversant.

Si la scène de lit finale était dispensable, d'une symbolique excessive trop caricaturale, cet arc vampirique s'est révélé très solide et bien construit. Même s'il a recours à certaines facilités scénaristiques, je dois avouer que je n'avais encore jamais éprouvé autant d'empathie pour le personnage de Mitchell. A ce sujet, il faut d'ailleurs souligner la performance d'Aidan Turner. S'il ne m'avait pas toujours pleinement convaincu par le passé, voilà un épisode qui balaie les quelques hésitations qui pouvaient encore traîner à son sujet. En effet, il y délivre une performance conflictuelle de premier ordre. Il parvient à très bien retranscrire à l'écran les transformations successives de son personnage : du prédateur meurtrier au personnage assailli de doutes, en passant par le moment où il craque chez Lucy, tout est très convaincant.

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Si la majeure partie de l'épisode est donc occupée, avec une certaine réussite, par la storyline vampirique, les deux autres membres de notre trio surnaturel ne sont pas oubliés, mais se voient proposer des intrigues plus anecdotiques, qui poursuivent sur le thème de la normalité, avec une envie similaire qui s'impose au coeur de cet épisode : la famille.

Le "new George", post-rupture, continue de bouleverser sa vie à grande vitesse, sans prendre le temps de vraiment s'interroger sur les choix qu'il fait. Son nouveau flirt, rencontré la semaine passé, est une mère célibataire. Le voilà s'imaginant parfaitement en père de substitution, pour une gamine qui l'accueille plutôt fraîchement. Agissant avec une spontanéité déconcertante, suivant ses envies, il va jusqu'à annoncer à ses colocataires qu'il souhaite leur demander d'emménager à la maison. Au fil des épisodes, il devient difficile de cerner la psychologie du personnage de George, de plus en plus erratique. Est-ce qu'il essaye juste de compenser la perte de Nina ? Veut-il seulement atteindre l'idéal familial de normalité auquel il aurait aspiré s'il n'avait jamais été transformé ? Ce besoin de précipiter les choses s'explique-t-il uniquement par ses nouvelles résolutions ?

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Toujours est-il que le "new George" ne convient guère à Mitchell qui, sans aucune diplomatie, lui expose sa manière de voir les choses, expliquant ce qu'il pense de sa lubie du moment. Les aspirations changeantes et très différentes des uns et des autres précipitent d'ailleurs les décalages grandissant entre nos trois amis, alors même que certaines scènes nous prouvent qu'ils demeurent encore très unis (notamment celles autour du bébé).

Autre décalage de l'épisode, celui suscité par le bébé fantôme confié à Annie pour faire du "babysitting". J'avoue qu'en dépit de petits détails "particuliers" très sympathiques (la lecture des histoires d'horreur pour calmer l'enfant, etc...), je n'ai pu m'empêcher de trouver cette storyline assez faible. Annie semble destinée à passer par tous les états d'esprit cette saison, alternant entre détresse et euphorie, en fonction de la tonalité souhaitée pour l'épisode, l'évolution globale manquant un peu de cohésion. L'intrigue en elle-même reste touchante, mais assez anecdotique au final. On ne peut que constater que, trop souvent, le personnage d'Annie demeure le plus utilisé par les scénaristes pour offrir des petites bulles de transition, tranchant avec l'ambiance de la storyline principale, que celle-ci soit dédiée aux loup-garous ou aux vampires.

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Bilan : Un peu faible sur les storylines secondaires centrées sur l'idée de famille, l'épisode sort du lot grâce à la solide intrigue de Mitchell. Les histoires vampiriques n'ont pas toujours été les plus convaincantes par le passé, mais celles de l'épisode fonctionnent très bien et confèrent une tonalité à la fois tragique et poignante à l'épisode.

Being Human poursuit de façon assez plaisante sur son rythme de croisière. Le téléspectateur attend désormais la confrontation avec l'organisation secrète, qui ne pourra plus rester dans l'ombre très longtemps, la mi-saison étant désormais passée.


NOTE : 7,5/10

04/02/2010

(Mini-série UK) Blackpool : ovni musico-policier so british


Je progresse (lentement) dans mon visionnage de mes piles de DVD à découvrir. Au cours des derniers jours, j'ai fini une mini-série que je souhaitais voir depuis longtemps, Blackpool. Datant de 2004 (et comptant 6 épisodes), elle aiguisait ma curiosité tant en raison de son intrigant concept que pour son attrayant casting. C'est avec plaisir que je peux écrire que le résultat fut à la hauteur de mes espérances, cette fiction m'ayant offert quelques instants téléphagiques vraiment grisants.

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Ripley Holden (David Morrissey) est un entrepreneur à succès. Porté par sa folie des grandeurs, il rêve de transformer la ville balnéaire de Blackpool, dans le nord de l'Angleterre, en un Las Vegas britannique. Détenteur d'un casino, il a de grands projets pour l'étendre, notamment en lui adjoignant un grand hôtel. Mais, un jour, un cadavre est découvert dans son établissement. La victime, un jeune homme à la réputation loin d'être parfaite, allait prochainement se marrier. L'inspecteur Carlisle (David Tennant) est appelé en renfort à Blackpool pour enquêter sur cet homicide. Rapidement, il s'intéresse de très près aux Holden, soupçonnant instinctivement Ripley d'être lié à ce meurtre. Mais les choses vont se compliquer pour Carlisle quand il va commencer à interroger les autres membres de la famille.

A partir de cette base policière très classique, Blackpool va parfaitement exploiter un format réellement original, teinté de comédie musicale et développé dans une atmosphère décalée, qui va en surprendre plus d'un.

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En fait, face à Blackpool, le téléspectateur a un peu l'impression d'être tombé devant un étrange OVNI télévisuel : voilà un sentiment assez jubilatoire. Il s'agit d'une production dynamique qui ne se refuse rien en mêlant, avec une pointe de provocation et d'autodérision, les genres et les tons. Dotée d'une atmosphère clinquante pour le moins indéfinissable, où règnent les artifices, cette mini-série se complaît dans un superficiel accrocheur qui va finalement se révéler bien plus subtil et profond que la première impression pouvait le laisser penser. Elle est un hymne aux eszatz, aux "pseudos-genres", tant sur le fond que sur la forme. Son originalité ne réside pas dans les ingrédients utilisés - d'un classicisme parfois presque caricatural -, mais dans le coktail qu'elle ose réaliser en se les réappropriant pleinement. Initialement, tout semble n'être qu'apparence, brouillant les pistes pour échapper avec obstination à toute catégorisation. De ces nombreux excès - faux défauts, vraies maladresses, second degré volontaire... l'interprétation reste au choix du téléspectateur -, découle un univers digne d'une histoire de faussaire, comme dirait la chanson.

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Tout téléspectateur s'essayant à la classer dans un genre précis voit sa démarche vouée à l'échec. Serait-ce une une mini-série policière ? Certes. Mais l'enjeu de découvrir le meurtrier apparaît rapidement très secondaire, presque anecdotique. L'enquête devient alors avant tout prétexte à des confrontations personnelles et à des ajustements sentimentaux. Si bien que la fiction n'a bientôt de policière que la toile de fond, constante, mais que le téléspectateur laisse inconsciemment en retrait.

Serait-ce une comédie musicale ? Elle se dote à plusieurs reprises des accents les plus classiques, comme une forme d'hommage... mais la vraie chanson originale couvre toujours à moitié la voix des acteurs, donnant une étrange impression de faux play-back déroutante. Et pourtant, les scènes chantées demeurent un des atouts principaux de cette mini-série. Car ces moments frôlent à plusieurs reprises le génial, instants décalés carrément jubilatoires, qui vous donnent  une envie irrépressible d'applaudir devant votre petit écran. Le dynamisme est contagieux, le rythme prenant... Sans même s'en rendre compte, le téléspectateur se retrouve instantanément embarqué dans ces parenthèses loufoques et savoureuses auxquelles Blackpool doit tant.

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Pourtant, derrière tous ces faux-semblants et ce côté si brillant et voyant, Blackpool surprend par son évolution. En effet, au fil des épisodes, la mini-série acquiert une dimension plus humaine et l'écriture apparaît plus subtile, plus réfléchie. Elle révèle progressivement les ambivalences de personnages loin d'être unidimensionnels, cachées derrière des apparences stéréotypées. Les rapports entre les différents protagonistes bénéficient également d'un traitement plus soigné, qui sonne assez authentique, et les rend dans l'ensemble attachants. La mise en perspective la plus marquante est probablement celle de Ripley Holden, le propriétaire du casino, qui navigue initialement dans une zone très trouble, où ses colères et son arrogance déconcertent. D'ailleurs, le dénouement de la série surprend agréablement : loin d'être aussi convenu que l'enquête policière ne le laisserait paraître, il y flotte ce même parfum de folie douce qui règne sur l'ensemble de la fiction.

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Si, sur le fond, la mini-série se révèle surprenante et plaisante, le casting joue également pour beaucoup dans l'affectif que développe rapidement le téléspectateur pour Blackpool. Certes, je confesse être probablement un brin pré-conquise a priori, n'ayant jamais été insensible à aucun des acteurs principaux de cette production. Cependant, cela n'enlève rien à leurs mérites. En effet, il faut tout d'abord saluer et applaudir la performance grandiose de David Morrissey (State of Play, Meadowlands), tout simplement génial en homme d'affaires atteint de la folie des grandeurs, qui emporte tout sur son passage. Ecrasant de charisme, il donne une toute autre dimension à certaines scènes qui auraient pu rester anecdotiques. A ses côtés, David Tennant (Doctor Who) est fidèle à lui-même, moins excentrique que celui sur lequel il enquête ; mais j'avoue que le seul petit accent écossais qu'il conserve ici (ce qui est assez rare) suffit à me faire fondre. Sarah Parish (Mistresses) complète de façon convaincante ce trio. D'ailleurs, de manière générale, c'est le casting dans son ensemble, jusqu'aux seconds rôles comme Bryan Dick, qui s'avère très solide.

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Bilan : A partir d'un format très original, Blackpool nous conte une histoire très classique, dotée d'une intrigue policière sans surprise. Mais l'enjeu n'est pas là. Le téléspectateur se prend facilement au jeu très étrange de cet ersatz de comédie musicale, tout en s'attachant facilement aux personnages. Au fur et à mesure que la mini-série avance, il est très appréciable de constater que, contrairement à ce que l'on pouvait craindre au départ, elle ne s'enferme pas dans un côté unidimensionnel ; et, en ce sens, le personnage de David Morrissey m'a agréablement surprise par son évolution tout au long de la série. Ce n'est pas manichéen, c'est déjanté, et la surprise de clôture ne viendra pas de la chute apportée à l'enquête policière.


NOTE : 8,5/10


Pour un aperçu musical de ce qui fait de cette mini-série une incontournable, voici quelques chansons - de la plus soft à une des inoubliables chorégraphiées (avec David Tennant menant la danse - cf. la 3ème).

A savourer :

(Gambler, Johnny Cash)

 

(Don't stop me now, Queen)

 

(The boy with the thorn in his side, The Smiths)

02/02/2010

(UK) Being Human : series 2, episode 4

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Being Human continue sa progression dans une saison 2 décidément solide et qui semble plus maîtrisée que la première. La série suit désormais une routine bien huilée, confirmée par ce quatrième épisode qui permet de s'intéresser à chaque membre de notre trio, en continuant à développer leurs storylines. La tonalité reste à dominante sombre, et le téléspectateur ressent de plus en plus fortement que tout ne pourra pas se terminer bien.

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Dans cette atmosphère assez pesante, c'est à nouveau à Annie qu'échoit les quelques bulles d'optimisme de l'épisode. La jeune femme rencontre un autre fantôme, plus ancien, Sykes, qui va accepter de lui enseigner quelques fondamentaux sur sa condition de morte. Cela commence par une technique vitale : parvenir à échapper aux gardiens de la porte conduisant dans l'au-delà, qui ne cessent leur offensive contre Annie. N'ayant encore jamais eu d'enseignants/mentors, à la différence de George, par exemple, la saison passée, c'est intéressant de donner à la jeune femme l'occasion de s'épanouir. Même si la conclusion de l'histoire ne fait guère de doute, en dépit du faux suspense assez artificiel que les scénaristes tentent d'instaurer, c'est un perfectionnement bienvenue pour ce personnage, elle qui est désormais de nouveau invisible. De plus, la storyline va permettre de clôre définitivement l'enjeu autour de la porte, qui la hantait depuis le début de saison : désormais, cette épreuve réussie, elle ne traversera la porte que de sa propre volonté, sans y être forcée.

J'ai bien apprécié cette storyline pour plusieurs raisons. Le personnage d'Annie apporte incontestablement une fraîcheur et un certain optimisme, ou une insouciance, que ses compagnons ne peuvent atteindre actuellement. Son dynamisme est contagieux ; et, finalement, elle offre un parfait contraste par rapport aux histoires plus sombres et pessimistes qui entourent George et Mitchell. Cela confère une équilibre de tons intéressant à la série. De plus, la présence de l'excellent Bryan Dick en guest-star est toujours un plaisir à savourer ; la dernière où il lui confie son histoire était particulièrement touchante et très bien jouée.

Heureusement qu'Annie permet d'apporter un peu plus de légèreté à un épisode qui, sinon, semble avant tout destiné à nous montrer le glissement toujours plus dangereux de nos deux autres héros.

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Désormais "roi" des vampires de la ville, Mitchell s'efforce de les canaliser. Pour cela, il ordonne de cesser toute attaque contre les humains et, finalement, parvient à une nouvelle idée qui ne manque pas d'originalité : instaurer des réunions pour "Blood-Addict Anonyms".

Dans cette optique, Mitchell reçoit l'aide quelque peu inattendue d'Ivan, toujours présent pour assister à l'éventuel plongeon dans le chaos de la ville. Ce personnage versatile apparaît toujours aussi difficile à cerner. S'il apporte un soutien décisif aux projets de Mitchell, en entraînant plusieurs autres vampires à sa suite dans le programme mis en place, il contribue également à saper un peu plus les bases morales de leur dirigeant. En effet, Ivan se révèle incapable de résister à l'appel du sang ; et Mitchell incapable de le lui imposer. Les deux vampires parviennent à un compromis encore plus pernicieux : Ivan continuera d'intervenir dans les réunions, alors même qu'il n'essaie plus de se sevrer.

La scène où Mitchell lui offre une victime, attachée et enfermée au fond d'une des cellules de leur quartier général, est hautement symbolique. C'est un sacrifice moral de plus réalisé au nom d'un intérêt collectif supérieur : le soutien apparent d'Ivan est déterminant pour la réussite du projet de Mitchell. Mais jusqu'où ce dernier peut-il aller sur cette dangereuse pente sans franchir le seuil de non-retour qui paraît, à chaque épisode, se rapprocher dangereusement ? Ses contours moraux sont de plus en plus flous ; la responsabilité d'une communauté achève de relativiser nombre d'actes qu'un observateur extérieur ne pourrait que réprouver.

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Enfin, en parallèle, le contrôle du loup est la thématique qui transcende la dernière grande storyline.

En réaction à sa rupture avec Gina, après l'apathie de la semaine précédente, George manifeste soudain le besoin de reprendre sa vie en main. Pourquoi ne pas repartir de l'avant, sa condition de loup-garou ne l'handicapant qu'une nuit par semaine ? En quelques jours, il va réussir à décrocher un nouveau travail, rencontrer une nouvelle petite amie potentielle... Mais le jeune homme commet la naïve erreur de croire qu'en lui, ses deux natures seraient soigneusement cloisonnées, le loup n'apparaissant qu'avec la pleine lune. Ayant acheté une cage, il absorbe des somnifères la nuit de la pleine lune, de façon à ce que sa transformation se passe le plus calmement du monde. Si, pour la première fois, il peut se rassurer sur ses actions lors de son "black-out", les choses échappent ensuite rapidement à son contrôle. Le loup qui est en George s'agite et se manifeste en pleine journée, George ayant des sautes d'agressivité et de violence brutales. Il apprend là une cruelle leçon : il n'est pas possible d'écarter, d'oublier le loup qui est en lui ; ce dernier est une part de sa nature bien plus profonde qu'il ne l'avait admis jusqu'à présent.

La pleine lune est aussi l'occasion pour l'organisation secrète d'expérimenter sur un sujet volontaire : Nina. Cependant, à mesure que nous découvrons les ressorts et les motivations qui gouvernent ses membres, le téléspectateur constate que tous n'ont pas exactement les mêmes aspirations. Lucy apparaît sous un jour bien plus humain que la révélation finale de la semaine passée aurait pu nous le faire croire. Loin d'être aussi manipulatrice que son collègue, elle connait la nature de Mitchell, mais elle paraît prête à se raccrocher à la volonté de changement affichée par ce dernier. (Elle risque cependant de vite déchanter en découvrant la réelle ampleur de ces "changements" au vu du chemin emprunté récemment par le vampire.)

La tension continue donc de monter ; la confrontation chaque épisode plus inéluctable... mais le téléspecatteur n'est pas vraiment surpris que Nina survive grâce à l'intervention de Lucy ; c'est à peine s'il a resenti une petite inquiétude : dans Being Human, tout est toujours très policé. En un sens, il était encore trop tôt pour un tournant si dramatique alors que nous abordions la mi-saison.

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Bilan : La série poursuit le développement de ses intrigues sur un rythme de croisière qui est loin d'être déplaisant. L'équilibre est bien trouvé entre chaque personnage, aucun n'étant privilégié au détriment des deux autres ; ce qui donne un ensemble soudé et homogène qui se suit aisément. Sans sortir du lot, cet épisode se révèle solide et sans temps mort, tout en posant des pistes nouvelles pour la suite de la saison.


NOTE : 7,5/10

27/01/2010

(UK) Being Human : series 2, episode 3

Ce troisième épisode de Being Human permet à la série de continuer d'explorer les grandes thématiques de la saison, notamment sa portée morale, tout en faisant progresser chacun des personnages. Cependant, sa construction souffre d'un déséquilibre entre les deux grandes storylines du jour, qui laisse une impression un peu mitigée malgré tout, en dépit de l'esquisse de certains éléments très intéressants. L'épisode se divise, en effet, en deux histoires, la première apparaît quelque peu anecdotique, tandis que la seconde sera génératrice de nouveaux dilemmes pour notre trio, et plus particulièrement pour Mitchell.

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Aux côtés des développements vampiriques, Annie et George se voient offrir une forme de parenthèse, avec une storyline traitée sur un ton très léger, pouvant quelque peu dérouter le téléspectateur. Annie étant redevenue invisible au commun des mortels, elle a dû abandonner Hugh et son bar. Elle décide cependant de jouer les bons samaritains et de parvenir à le faire renouer avec une ancienne petite amie qui fut l'amour de sa vie. Dans cette optique, elle entraîne dans ses plans un George déprimé, qui végète à la maison. Cette histoire bénéficie d'une étrange tonalité de comédie romantique, dont le contraste, trop marqué avec l'atmosphère sombre de la série, perturbe un peu.

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Il est assez surprenant de constater qu'Annie ne s'est pas laissée décourager par son cruel retour en arrière. En dépit de son invisibilité, de sa perte de rapports avec le reste du monde, elle continue d'aller de l'avant, avec un entrain étonnant. Son humeur depuis le début de la saison me semble excessivement dynamique au vu de sa condition ; mais cela peut aussi être interprété comme un mécanisme psychologique de défense, une forme de fuite en avant afin d'éviter une confrontation désagréable avec ses peurs existentielles légitimes. De plus, cela permet en l'espèce d'éviter un naufrage généralisé dans l'auto-apitoiement, George étant englué dans sa phase post-rupture, depuis le départ de Nina. Ce sauvetage de la vie amoureuse du gentil Hugh offre, en fin de compte, une parenthèse de transition pour ce duo, donnant l'occasion aux scénaristes d'apporter une touche d'humour, dans un épisode qui, centré sur les sanguinolents problèmes vampiriques de Mitchell, en aurait difficilement trouvé autrement.

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Après deux épisodes mettant en avant l'univers des loup-garous, ce troisième se concentre donc sur les vampires, en explorant toujours plus en avant les conséquences de la mort d'Herrick et le progressif chaos qui s'installe. La communauté qu'il régissait se délite peu à peu, s'attaque non plus à des marginaux mais à des citoyens bien intégrés... et accentue chaque jour la menace d'être exposée. Mitchell, à l'hôpital, assiste en témoin impuissant à cette dérive. Finalement incapable de rester en retrait, alors qu'il craint une exposition publique des vampires, constatant que personne d'autre ne semble prêt à prendre ses responsabilités, le voilà qui, peu à peu, se glisse dans les bottes d'Herrick. Initialement, il s'efforce de restaurer le système, utilisant notamment le chef policier, plus que content de collaborer une fois un significatif pot-de-vin reçu. Mais, au fil de l'épisode, les actions de Mitchell prennent un tour plus sombres : plus que jamais, la fin justifie les moyens. Le sens des priorités du vampire évolue dangereusement.

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A partir du moment où le sauvetage de la communauté vampirique est devenu son objectif premier, les autres considérations s'effacent. Sacrifier un pion ou un principe au nom de l'intérêt collectif, du fameux "bien commun", semble se justifier... Une fois Mitchell pris dans l'engrenage, il s'enfonce toujours plus loin sur une voie très ambivalente. Nous sommes ici à nouveau confrontés à une des problématiques majeures de la saison : la question morale. La semaine passée, il s'agissait de la première marche, aider un meurtrier en raison d'une forme de solidarité surnaturelle, afin de se protéger. Désormais, les actions de Mitchell prennent un tour toujours plus discutable. Si bien qu'à la fin de l'épisode, le téléspectateur peut légitimement se demander si le vampire n'a pas déjà franchi le Rubicon.

Cette dérive morale offre un ressort scénaristique très intéressant, qui permet d'occulter un peu le fait que son intronisation en tant que "roi" ne m'a pas paru pleinement crédible, au vu de ce que l'on sait du personnage et même si ce sont les circonstances qui l'y ont conduit. L'idéal d'humanité initial n'est plus qu'un lointain souvenir. Il n'est même plus le principal enjeu. Certes, Mitchell souhaiterait à terme amener les vampires à suivre son propre style de vie ; mais, pour le moment, ce à quoi nous assistons, c'est à son propre glissement dans le leur.

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En parallèle, l'intrigue avec l'organisation fondamentaliste secrète est laissée un peu en retrait, même si la caméra nous la rappelle constamment en insistant sur la présence du micro dans le salon de la collocation. Pourtant, en une seule scène, en conclusion, l'épisode remet en perspective un certain nombre d'évènements de ce début de saison. Nina les a bien rejoint, probablement dans l'espoir que la promesse de la "guérir" soit vraie : ils ont besoin de loup-garous pour poursuivre leurs expériences mortelles dont nous avons déjà été témoins. La dangerosité de l'organisation apparaît soudain plus concrète pour nos amis ; la confrontation se rapproche à grand pas.

D'autant que le twist final achève d'indiquer à quel point l'ensemble de la saison va être tournée vers cet affrontement. Being Human nous a habitué à l'utilisation de "toutéliés" scénaristiques, bien calibrés, mais prenant rarement au dépourvu le téléspectateur : la révélation de l'identité du docteur Jaggart en est un. Les références religieuses de la jeune femme tout au long de l'épisode, tout comme son intérêt aigu pour le surnaturel, mettaient inconsciemment en garde ; finalement, tout s'emboîte en ne laissant pas la place au hasard. Ainsi, le love interest potentiel de Mitchell ne sera pas une simple redite de l'histoire de George et Nina. Cela ouvre de nouvelles perspectives très intéressantes, même si j'ai du mal à comprendre cette forme d'infiltration par une responsable de l'organisation, alors qu'ils ont les moyens de surveiller les faits et gestes du trio.

Cette implication de la docteur dans cette grande intrigue tendrait aussi à prouver que, les coïncidences n'existant pas, il est probable que le couple de vampires, introduit en début de saison, ait également un rôle à jouer dans les évènements qui vont avoir lieu en ville, l'affrontement apparaissant de plus en plus inéluctable.

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Bilan : S'il marque une petite baisse de régime après l'excellent épisode précédent, l'histoire continue de progresser efficacement et sans temps mort, posant d'intéressantes bases pour la suite. Ma principale réserve provient de la storyline de transition offerte à George et Annie, tandis que l'intrigue vampirique poursuit un développement intriguant : cette parenthèse plus légère ne s'insère pas de manière pleinement convaincante dans l'ambiance globale de ce début de saison et peine à trouver une crédibilité. Cependant, l'apport d'ensemble de l'épisode offre de belles promesses, confirmées par la bande-annonce du prochain épisode.


NOTE : 7/10

19/01/2010

(UK) Being Human : series 2, episode 2

"Your humanity, this thing you're... Are you protecting it ? Are you looking for it ? Do you even know ? Because take it from me, it's long gone. And this house accelerates it." (Nina)

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Avec ce deuxième épisode, Being Human retourne à une atmosphère encore très sombre et plus intimiste, privilégiant ses personnages, tout en intégrant leurs états d'âme aux grands arcs d'intrigue et en continuant à s'intéresser à leur évolution les uns aux côtés des autres. C'est ce qui  a fait la force de la série au cours de sa première saison : une capacité à mettre en valeur ses protagonistes, parfois dans une perspective proche de l'introspection, mais qui réussit surtout à les rendre attachants, fidélisant plus sûrement le téléspectateur. Si l'épisode prend son temps pour développer chacune de ses intrigues, son contenu est dense et l'attention du téléspectateur ne faiblit jamais.

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Les ennuis commencent du côté d'Annie. Trop heureuse et souriante pour le rester, son travail au bar lui permet surtout de flirter avec le client rencontré au cours de l'épisode précédent, sous le regard attristé, teinté d'une timide jalousie, de son patron. Certes, le bel Apollon paraît lui aussi tombé sous le charme d'Annie ; mais progressivement, le téléspectateur découvre qu'il cache certaines choses interrogeant sur sa "normalité". Le fait que ce soit d'abord le téléspectateur qui soit pris à témoin, tandis qu'Annie ne se doute encore de rien, aide à accroître la tension sous-jacente qui se développe peu à peu. L'intrigue est bien amenée ; même si elle l'est par un biais ultra-classique : le présentateur dans la télévision qui s'adresse directement au personnage. Après s'être interrogée sur la santée mentale du Roméo, il apparaît rapidement que les choses sont plus complexes que cela. Ce dernier a connu une expérience proche de la mort, suite à un accident de voiture. Or, les médias qui lui parlent semblent au courant de bien des informations concernant notre fantôme favori ; ajoutant à cela le fait qu'ils s'intéressent particulièremet à son sort.

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Annie va découvrir que l'on ne rejette pas la mort sans conséquence ; et que cette dernière est prête à tout, y compris à instrumentaliser des humains, pour lui faire franchir, de gré ou de force, la porte du corridor final et ainsi lui faire quitter cette Terre. Un brusque rappel de la réalité de sa fragile situation -qu'elle avait volontairement comme oublié ces derniers temps- et qui se révèle d'autant plus cruel que sa dernière confrontation à l'hôpital, où elle a failli franchir la porte de la mort, a laissé des traces : elle est de nouveau invisible au regard des personnes normales. Pendant un bref instant, elle a cru pouvoir mener une "vie" proche de la normalité, où le seul élément perturbant était le fait d'expliquer qu'elle ne buvait, ni ne mangeait, en public. Mais voilà qu'elle se retrouve ramenée au point de départ, ayant perdu tout ce qu'elle a pu acquérir depuis le début de la série. L'insouciance n'est plus de mise. Il va falloir reconstruire, en gardant à l'esprit qu'un danger bien réel la guette.

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En parallèle, l'épisode continue d'explorer les grandes storylines initiées à la fin de la saison 1, à commencer par les conséquences de la mort d'Herrick. Ivan annonçait, avec une certaine satisfaction, le prochain glissement dans le chaos de la situation ; et c'est bien ce qui est en train de se produire. Pour illustrer cela, c'est l'occasion de s'intéresser, sous un éclairage différent, à la communauté vampirique, à travers le personnage de Karl. Il est celui qui a ouvert à Mitchell les portes de sa nouvelle vie, ne se nourrissant plus de sang humain directement sur des victimes. Mais nous sommes bien placés pour savoir que la froide réalité de la nature vampirique peut reprendre le dessus à tout moment. Karl a ainsi tué son compagnon, après des années de sevrage, en s'abandonnant à une soif de sang soudain impossible à contrôler. Mais ce n'est pas tant la tragédie -un énième rappel de la constance de la dangerosité des vampires-, que l'enchaînement d'évènements qu'elle peut entraîner, sur lequel l'épisode va s'apesantir.

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Avec la mort d'Herrick, c'est tout le sytème qu'il avait mis en place en ville, pour protéger la communauté vampirique, qui s'effrite. A commencer par le coroner, depuis toujours coopérant aux menaces du maître vampire, et qui classait sans suite les cadavres tués par ces créatures surnaturelles, lorsque les corps arrivaient jusqu'à sa morgue. De par son travail à l'hôpital, Mitchell est en première ligne pour apprécier le danger qui les guette. Si tous ces officiels, qui avaient couvert jusqu'à présent, de gré ou de force, les vampires, ne rendent plus les rapports conduisant tout un chacun à fermer les yeux, combien de temps avant que la réalité de certains évènements surnaturels ne s'imposent aux yeux des simples mortels ? Combien de temps avant la découverte des vampires ? Avant la traque, générée par la peur de ce qui est différent ? Pour le moment, Mitchell parvient à éviter les dommages collatéraux, aidant Carl à clôturer l'enquête sur la mort de son compagnon et à lui faire quitter le pays, grâce à un Ivan, toujours étrangement fasciné par le spectacle offert. Mais comme ce dernier lui assure avec délectation, ce n'est que les débuts des ennuis : une communauté vampirique qui n'est plus contrôlée par un chef, qui n'a plus d'organisation de protection, ne pourra passer inaperçue très longtemps. C'est une nouvelle donne qui s'ouvre ainsi : jusqu'à présent plutôt construits dans la confrontation ou l'ignorance, les rapports avec les vampires vont peut-être devoir nécessiter plus d'implications.

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Enfin, l'épisode poursuit son traitement des états d'âme de Nina, confrontée à sa transformation, mais aussi de plus en plus entraînée dans ce monde surnaturel, devenu habituel pour nos trois colocataires. Les actions de Mitchell constituent la goutte d'eau qui font déborder le vase : le vampire aide un meurtrier, peu importe sa nature, à échapper à la police, convaincant un George réticent de l'aider dans ses actions. Le parallèle entre les deux loup-garous amène à réfléchir. George aurait-il agi de même il y a un an ? Se serait-il laissé entraîné par Mitchell pour couvrir les actions d'un meurtrier, au nom d'une "cause surnaturelle commune" (pourrait-on dire) ? Encore aujourd'hui, il est hésitant. Mais il le fait malgré tout. Nina, récemment transformée, voit sa morale heurter de plein fouet les modes de raisonnement pragmatique de ses amis. Mitchell, de par son ancienneté, a toujours été celui qui provoquait le plus sûrement le glissement de ses amis vers le surnaturel ; cela conduit Nina à souligner la dynamique qui s'est installée dans leur colocation.

La décision finale de la jeune femme de quitter la maison apparaît très logique, tout comme l'explication donnée à Mitchell, qui, au vu de l'épisode, sonne d'une justesse, à la fois glaçante et désarmante : "You've gone native, the three of you. Maybe I'm being naive, maybe it's a consequence of your condition. Our condition. I don't know. Your humanity, this thing you're... Are you protecting it ? Are you looking for it ? Do you even know ? Because take it from me, it's long gone. And this house accelerates it. It's insane here. You've got monsters and killers and, my God, that man. You helped him escape." En reformulant les bases de cette aspiration originale qui était au coeur de la première saison, la série nous offre une de ses meilleures lignes de dialogue.

Ayant passé une partie de l'épisode à se demander si elle avait le droit d'exister, avec sa nouvelle condition, il est normal de voir Nina rejoindre l'autre arc de la saison, celui de l'organisation fondamentaliste religieuse. Cette dernière, écoutant attentivement toutes les conversations de la maison qui devenue une sorte de laboratoire d'études, a justement besoin d'un loup-garou pour la prochaine pleine lune, afin de poursuivre ses expériences, pour le moment fatales au cobaye. L'homme en charge aborde une Nina privée de repères, à la fin de l'épisode. Le danger se précise, et toutes ses storylines se rejoignent sans surprise, mais de façon efficace.

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Bilan : Being Human nous offre un très bon épisode, suffisamment dense pour ne pas souffrir d'un rythme relativement tranquille, prenant le temps de développer chacune de ses storylines de façon logique et convaincante. Tous les enjeux de la saison sont clairement exposés dans un format de continuité très appréciable, sans rupture entre les épisodes, les éléments spécifiques du jour étant intégrés dans les grandes storylines de la saison. L'orientation sombre de la saison semble être consacrée, avec un nouvel épisode qui prête très peu à sourire, capitalisant sur l'empathie du téléspectateur pour ses personnages. De plus, quelques dialogues sortent agréablement du lot. Cette saison 2 paraît partie sur de très bons rails !


NOTE : 8/10