Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

16/01/2012

(Mini-série UK) Public Enemies : un versant peu exploré du système judiciaire

publicenmiesa.jpg

Cette première partie du mois de janvier a été très riche en mini-séries outre-Manche. Même si parmi elles, aucune perle ne sera véritablement sorti du lot, ma préférée aura cependant été un period drama sur lequel je reviendrais prochainement, The Mystery of Edwin Drood, diffusé sur BBC2. Je ne pouvais malgré tout pas occulter une autre fiction, diffusée durant la première semaine de janvier, sur BBC1, Public Enemies.

Comportant 3 épisodes d'une heure chacun environ (ils auraient normalement dû être diffusés à la suite, mais un épisode a été déprogrammé et décalé du fait de l'actualité judiciaire du pays), cette mini-série est écrite par Tony Marchant (scénariste notamment de Garrow's Law). Si elle n'a pas malheureusement pas tenue les promesses de son synopsis, j'y aurais retrouvé avec plaisir un Daniel Mays comme toujours impeccable.

publicenemiesb.jpg

Si Paula Radnor est un officier de probation expérimenté, nul n'est cependant infaillible. Elle a fait le choix de donner une deuxième chance à un repris de justice qu'elle avait à sa charge, alors même que ce dernier n'avait pas respecté toutes les conditions de sa liberté surveillée. Malheureusement, sa confiance était mal placée : l'homme a récidivé et tué une jeune femme, plaçant soudain l'action de Paula sous les projecteurs des médias. Si le risque est inévitable lorsqu'il s'agit de surveiller la réinsertion d'un criminel bénéficiant d'un aménagement de peine, inévitablement la question est posée : le crime n'aurait-il pas pu être évité si elle avait été plus stricte ?

Après une suspension de quelques mois, Paula est cependant réintégrée dans son service. Sitôt de retour, elle se voit confier le dossier d'Eddie Mottram. Après avoir purgé une peine de dix ans d'emprisonnement pour le meurtre de sa petite amie de 17 ans, il retrouve une forme de liberté très encadrée et a toute une vie à reconstruire. Paula ne risque-t-elle pas d'être influencée par son erreur précédente, en se montrant trop méfiante envers Eddie ? Ce dernier peut-il vraiment espérer avoir un avenir et recommencer sa vie dans la ville même de son crime ?

publicenemiesf.jpg

Public Enemies débute de manière prometteuse par un premier épisode proposant un éclairage intéressant sur un versant du système judiciaire assez peu exploré par le petit écran : on se situe en effet à l'autre bout du procédure, au stade final de l'aménagement de la peine. Ce ne sont ni les juges, ni les avocats, mais bien les officiers de probation qui sont les principaux interlocuteurs et jouent un rôle déterminant. Dès le départ, la mini--série s'attarde sur la difficulté de cet métier, et surtout l'ambivalence de la mission qui leur est confiée : sont-ils là pour aider à la réinsertion de l'ex-délinquant, ou au contraire pour poser une barrière infranchissable autour de lui afin de protéger la société ?

Si le premier épisode fonctionne très bien, c'est qu'il donne une légitimité aux différents points de vue possibles, en proposant une double perspective, à la fois celle de Paula et celle d'Eddie. La jeune femme a logiquement été secouée par les conséquences dramatiques de la décision qu'elle a prise, il y a quelques mois, dans le dernier dossier qui lui avait été confié. Il est certain qu'elle ne pourra que très difficilement accorder sa confiance à un autre repris de justice après que l'un d'entre eux ait commis l'irréparable sous sa garde. Mais la justesse de la mini-série est de s'attarder aussi sur le point de vue d'Eddie, au côté duquel on mesure toutes les difficultés qu'il y a à se retrouver soudain dehors, à tenter de reprendre une vie interrompue pendant 10 ans à la fin de l'adolescence, mais aussi à affronter le regard extérieur du public.

publicenemiesh.jpg

Malheureusement, à partir de la fin de l'épisode 1, la mini-série prend un virage discutable qui va lui faire perdre ce premier fil directeur intéressant. Comme si le scénariste craignait de ne pouvoir retenir l'attention du téléspectateur sur ce seul récit d'une tentative de réinsertion, Public Enemies sur-ajoute de nouveaux thèmes. Elle s'oriente alors vers une quête de rédemption pour Eddie qui, soudain, change sa version des faits et clame son innocence. D'exploration de la dernière étape du système judiciaire, la mini-série devient une énième histoire d'erreur judiciaire à corriger, ne voyant pas que sa réelle valeur ajoutée aurait été de montrer comment un - vrai - criminel peut (tenter de) reprendre sa vie.

Pire, l'ambiguïté des rapports entre Eddie et Paula ne cesse de grandir au fil des épisodes. Cette dernière se rapproche dangereusement de la ligne jaune : non seulement elle prend fait et cause pour Eddie, croyant bientôt sincèrement qu'il est innocent, mais elle devient également de plus en plus proche de lui. C'est une forme de romance, inutile, qui s'esquisse alors grossièrement. Cela achève de troubler le propos d'une mini-série dont on ne sait plus très bien de quoi elle entend nous parler. Veut-elle critiquer un système, comme quelques remarques de Paula le sous-entendent ? Veut-elle plutôt nous dépeindre un drame plus personnel et atypique ? A trop vouloir jouer sur tous les tableaux, le scénariste s'est égaré, et le téléspectateur avec lui.

publicenemiesg.jpg

A défaut de convaincre sur le fond, Public Enemies est solide sur la forme. Elle bénéficie d'une photographie soignée, même si la réalisation pèche parfois par excès de nervosité, avec un cadrage qui aurait gagné à être un peu plus posé. Dans l'ensemble, la mini-série reste cependant un produit visuellement maîtrisé, avec une bande-son en retrait qui se contente de quelques instrumentaux opportuns durant les moments de tension.

Enfin, Public Enemies doit beaucoup à la performance de Daniel Mays (Ashes to Ashes). Cet acteur est excellent pour capturer la versatilité d'un personnage, et il retranscrit très bien tous les doutes, mais aussi les explosions de frustration d'Eddie, face aux épreuves qu'il va devoir traverser. J'aurais en revanche un avis plus mitigé sur Anna Friel (Pushing Daisies) ; mais il faut dire que le personnage de Paula est celui qui s'est le plus égaré au cours de la série, si bien qu'il n'est pas étonnant que l'actrice navigue ainsi à vue entre les registres. A leurs côtés, on retrouve également Georgina Rich, Aisling Loftus, Peter Wight, Barbara Marten, Nicholas Gleaves, Joe Armstrong ou encore Barnaby Kay.

publicenemiesd.jpg

Bilan : Débutée de manière prometteuse en abordant un thème sensible et difficile, celui de l'aménagement de peine et de la réinsertion, Public Enemies est malheureusement l'exemple typique d'une mini-série qui se perd en cours de route. Cherchant trop à capitaliser sur des tableaux distincts, elle noie son objectif initial. Entremêlant erreur judiciaire et rédemption, le tout accompagné d'une esquisse de romance cousue de fil blanc, elle se sera malheureusement trop dispersée. Reste au final un premier épisode intéressant, et l'interprétation de Daniel Mays pour mériter l'attention du téléspectateur.


NOTE : 5,75/10


La bande-annonce :

14/01/2012

(FR) Nicolas Le Floch, saison 4, épisode 1 : Le Dîner de Gueux

nicolasleflochs4.jpg

La soirée d'hier était exceptionnelle : j'ai allumé ma télévision pour regarder une chaîne française ! Ce vendredi 13 janvier, c'était en effet un peu le rituel annuel grâce auquel je renoue avec le petit écran de mon pays. Ce moment où je culpabilise aussi devant toutes mes belles résolutions non tenues le reste de l'année, me promettant une énième fois d'essayer de plus souvent donner leur chance aux séries françaises (tiens, pourquoi pas Les hommes de l'ombre à la fin du mois ?). Et ce, même si, en 2011, je suis satisfaite d'avoir rattrapé - et aimé - Un Village français, à défaut d'avoir trouvé mon bonheur parmi les autres fictions testées.

La série dont je vais vous parler aujourd'hui (et dont je vous ai de toute façon déjà parlé à plusieurs reprises par le passé) est un cas à part dans ma sériephilie : elle demeure une des rares fictions françaises à laquelle je suis profondément attachée et fidèle à travers les années - même si, en effet, au rythme de deux épisodes par saison, il y a peu de risque de voir la lassitude poindre ! C'est une série dont je guette chaque année le retour avec une impatience mêlée d'excitation. Car il émane de Nicolas Le Floch un parfum inimitable et savoureux, celui d'un plongeon aventurier et policier au XVIIIe siècle.

nicolasleflochs4a.jpg

Depuis la saison 3, Nicolas Le Floch s'est affranchi des romans de Jean-François Parot dont la série se contente de librement s'inspirer, Hugues Pagan écrivant désormais des aventures inédites du commissaire au Châtelet (avec une plume toujours aussi inspirée).

Le Dîner de Gueux débute de façon mouvementée. La jeune Clémence de Villerbois et son père échappent de justesse à des brigands grâce à l'intervention d'un noble étranger, le charmeur Giacomo Petracci, bien aidé par l'arrivée opportune de Nicolas Le Floch et de ses hommes, présents grâce aux renseignements fournis par la Paulet. Mais c'est l'ombre d'un célèbre bandit qui plane sur cette affaire : celle de La Griffe, brigand insaisissable dont la réputation n'est plus à faire dans tout le royaume. Dirigeait-il l'attaque que Nicolas a fait échouer comme un premier témoignage semble l'indiquer ? Mais pourquoi l'instinct rarement pris en défaut du commissaire lui dit-il de se méfier de ce seigneur si galant qu'est Petracci ?

Parallèlement à cette gestion quotidienne d'actes de brigandage, Nicolas Le Floch est également sollicité à Versailles pour des enjeux autrement plus importants qui touchent directement la couronne et ses finances alors dans un état épouvantable. En effet, si les jeux d'argent sont officiellement interdits par le roi, Louis XV s'adonne cependant, sans trop de restrictions, dans l'intimité de la cour, à des paris sur des duels opposant les plus fines lames d'Europe. Un combat est d'ailleurs prochainement programmé, or tant d'argent rassemblé à la cour ne peut qu'attiser toutes les convoitises... notamment d'un homme tel que La Griffe.

nicolasleflochs4b.jpg

Fidèle à l'atmosphère particulière qui règne dans la série, Le Dîner de Gueux est un pur divertissement historique de cape et d'épée, enthousiasmant et dynamique. Dans cet épisode, c'est dans une aventure foisonnante qu'il nous entraîne, avec une intrigue à plusieurs entrées où toutes les ramifications de l'histoire finissent par se rejoindre autour d'un enjeu principal : la confrontation avec La Griffe. Comme souvent, le téléspectateur se laisse facilement grisé par le soin apporté à l'ambiance, ne s'arrêtant pas sur les détails de l'enquête. Ce qui retient l'attention, ce sont ces savoureux échanges aux tournures de phrases délicieusement ampoulées qui maintiennent un savant équilibre dans les tonalités, entre effronterie, légèreté et sérieux. Ce sont aussi ces morceaux de panache et de bravoure, ce sens du théâtralisme assumé qui tend vers la grandiloquence, ces flirts jubilatoires avec un libertinage de folklore. Tous ces ingrédients sont ici réunis dans un épisode où l'on retrouve toute la saveur de Nicolas Le Floch.

Cependant, la réussite du Dîner de Gueux est double, car c'est grâce aux personnages mis en scène qu'il va se démarquer. Parce que Nicolas Le Floch n'est jamais autant attachant que lorsqu'est éclairée cette ambivalence qui le caractérise, à la fois esprit légal rigoriste et enquêteur hors pair, mais aussi impulsif charmeur et bon vivant aimant se faire plaisir. Or il se retrouve face à un adversaire à sa hauteur, qui n'est pas si dissemblable. Descendant direct d'un Mandrin, La Griffe respire le même sens du panache que Nicolas. La bonne idée de départ est de les avoir faits se rencontrer dans ces circonstances mouvementées au cours desquelles Nicolas sauve La Griffe dont il ignore alors la réelle identité. A partir de là, l'épisode peut construire leur confrontation sur des bases solides : la proximité des styles permet la naissance d'une certaine estime entre les deux hommes, même si chacun a bien conscience d'être dans des camps opposés. L'intervention finale de la chanoinesse permettra cependant à l'épisode de conserver la part d'insouciance que Nicolas, comme La Griffe, auront encouragé tout au long de l'aventure.

nicolasleflochs4f.jpg

Si Nicolas Le Floch s'offre donc un retour convaincant dans le registre assez léger du divertissement enthousiaste de cape et d'épée qui se savoure sans modération, un bémol vient pourtant ternir quelque peu ce tableau positif. Tout en prouvant que la série a désormais trouvé ses marques pour pleinement s'épanouir, en entamant (déjà) sa quatrième saison, avec son (seulement) septième épisode, Le Dîner de Gueux signe cependant l'abandon du feuilletonnant : il ne donne aucune nouvelle de la Satin, quittée enceinte il y a plus d'an lors de la fin de la saison 3 (Hugues Pagan ne voulant apparemment pas de bébé venant enrayer la dynamique de sa série). Or si Nicolas Le Floch s'est construit une identité propre dans le petit écran français, il est dommage d'oublier que l'avantage du format télévisé est justement de permettre de voir grandir et mûrir une oeuvre, mais aussi des personnages. C'est récompenser la fidélité et l'investissement du téléspectateur que de ne pas jeter aux oubliettes la continuité narrative.

Pour terminer sur une note positive cette critique, il me faut m'arrêter un instant sur les performance d'un casting excellent. Il faut tout particulièrement saluer Jérôme Robart capable de parfaitement retranscrire toutes les nuances de ce personnage fascinant qu'est devenu Nicolas Le Floch. A ses côtés, tous les acteurs sont très solides et pleinement dans leur rôle. Les comparses de Nicolas sont des alliés précieux, du docteur Scemacgus (Vincent Winterhalter) à qui est donné l'occasion de démontrer de nouveaux talents, au toujours fidèle inspecteur Bourdeau (Mathias Mlekuz). Sartine (François Caron), ses perruques et son ordre des priorités, fournissent encore un élément comique très appréciable. Enfin, il faut également citer, pour cet épisode, un Grégori Dérangère en grande forme, qui campe un adversaire digne de Nicolas, les deux rivalisant de charisme pour le plus grand bonheur du téléspectateur.

nicolasleflochs4c.jpg

Bilan : Avec Le Dîner de Gueux, Nicolas Le Floch nous entraîne dans une aventure enthousiasmante et virevoltante, pleine de panache et de flamboyance, qui se suit avec beaucoup de plaisir. La saveur des dialogues admirablement ciselés n'a d'égal que le charme des personnages mis en scène. Toujours très attachante, s'inscrivant pour son retour dans un registre volontairement plus léger - même si elle perd pour l'occasion sa dimension feuilletonnante -, Nicolas Le Floch confirme qu'elle reste une série à part (que j'aime très fort).


NOTE : 7,75/10


La bande-annonce de l'épisode :


Le générique de la série :

13/01/2012

(UK) Sherlock, saison 2, épisode 2 : The Hounds of Baskerville

 sherlock202a.jpg

L'avantage de la brièveté des saisons comportant seulement trois épisodes, c'est que cela confère à chaque aventure une saveur particulière qu'il faut prendre le temps d'apprécier à sa juste valeur. L'inconvénient, c'est que la saison 2 de Sherlock se clôture déjà dimanche soir prochain sur BBC1 et qu'il faudra bientôt se résoudre à se contenter de l'intégrale en DVD pour sevrer notre accoutumance Sherlockienne.

Ce deuxième épisode de la saison ambitionnait d'adapter une des affaires les plus connues - si ce n'est la plus connue - du détective créé par Sir Arthur Conan Doyle, The Hound of Baskerville (Le chien des Baskerville en version française). C'est à Mark Gatiss, co-créateur de Sherlock aux côtés de Steven Moffat, qu'a été confié le soin d'adapter cette histoire familière. Si, comme durant la première saison, ce deuxième épisode se situe un peu en retrait par rapport à la flamboyance du premier, il n'en demeure pas moins jubilatoire et enthousiasmant comme Sherlock nous a habitué.

sherlock202g.jpg

The Hounds of Baskerville s'ouvre sur un Sherlock Holmes encore plus agité qu'à l'accoutumée en raison d'un sevrage de cigarettes. Il attend avec anxiété une nouvelle enquête digne de lui. Si les sollicitations via son site web l'exaspèrent par leur futilité, il en va autrement lorsque Henry Knight passe la porte du 221B Bakerstreet. Le jeune homme vient lui parler de l'ancien traumatisme qui le poursuit depuis son enfance : il a vu son père tué sous ses yeux, déchiqueté par ce qu'il estime être une gigantesque créature aux yeux rouges. Depuis, ces souvenirs ne cessent de le hanter, tandis que dans la région où il vit, son histoire sert plutôt d'argument touristique.

La curiosité de Sherlock est piquée par la présentation, et surtout le vocabulaire choisi par Henry pour relater les évènements. Son intérêt est d'autant plus éveillé lorsqu'il apprend qu'à côté de Baskerville existe un site militaire dans le laboratoire duquel des expériences sont menées sur des animaux. L'affaire entraîne donc Sherlock et John loin de Londres, dans la campagne du Dartmoor, où Lestrade viendra les rejoindre, tandis que l'aide indirecte de Mycroft - ou du moins de son pass de sécurité - sera également requise pour percer le mystère de Dewer's Hollow.

sherlock202i.jpg

Adapter The Hound of Baskerville était un challenge à plus d'un titre. Mark Gatiss opte pour un mélange des genres judicieux. Pour exploiter l'idée qu'une créature rôde peut-être dans les parages de Baskerville, l'épisode emprunte en parallèle deux voies toutes aussi prenantes. D'une part, l'intervention de l'armée et de possibles expériences scientifiques conduites dans les laboratoires proches esquissent un argument rationnel pouvant aller jusqu'à fonder les inquiétudes des plus sceptiques. D'autre part, l'histoire flirte avec des éléments tendant vers l'horreur et le fantastique en nous faisant rôder la nuit tombée dans les sombres bois du Dartmoor, et partager les frayeurs de Henry Knight.

Par sa construction, The Hounds of Baskerville est une aventure plus linéaire et posée que le tellement volatile A Scandal in Belgravia. Le scénario y est moins dense, plus prévisible aussi, le téléspectateur anticipant l'orientation de l'histoire. Si la résolution même de l'intrigue cède à certaines facilités critiquables, l'épisode n'en est pas moins conduit sur un rythme enlevé - une des marques de la série - avec une maîtrise narrative à saluer. Une partie de son attrait tient à son atmosphère particulièrement sombre : Mark Gatiss n'a pas son pareil pour exploiter ce cadre isolé loin de la ville et jouer sur un registre plus suggestif, distillant une tension appréciable tout au long de l'aventure.

sherlock202k.jpg

De plus, l'intérêt de cette ambiance inquiétante, c'est qu'elle vient faire vaciller quelque peu nos héros, déstabilisant un instant Sherlock, et permettant d'éclairer la dynamique du duo qu'il forme avec John. Dans la droite lignée de la série, The Hounds of Baskerville maîtrise l'art de ciseler ses dialogues comme peu de fictions. Prenant le temps d'explorer les rapports de ces deux personnages phares, l'épisode recelle de passages qui sont de véritables bijoux riches en réparties jubilatoires, qu'il s'agisse de moments de tension ou des instants où ils retrouvent leur complicité. Au-delà du rire qui ne peut que fleurir aux lèvres du téléspectateur assistant à des excuses formulées avec une diplomatie et une maladresse relationnelles toute Sherlockienne, ce sont les fondements d'une amitié que l'épisode rappelle avec une justesse rare.

Enfin une partie du charme de The Hounds of Baskerville tient tout simplement au dépaysement qu'il procure en s'éclipsant exceptionnellement de la capitale anglaise. Et l'escapade champêtre offerte par le Dartmoor, ainsi que l'atmosphère particulière qui règne durant l'épisode, n'auraient sans doute pas eu la même saveur sans le travail de Paul McGuigan, qui aura réalisé les deux premiers épisodes de cette saison 2 de Sherlock. La photographie est superbe, la mise en scène déborde d'inventivité : un vrai plaisir pour les yeux ! Et puis, du côté du casting, je pourrais me perdre une nouvelle fois en superlatifs pour qualifier les prestations de Benedict Cumberbatch et de Martin Freeman dont la complicité transparaît vraiment à l'écran. Quant au guest-star de l'épisode, le toujours attachant Russell Tovey, quoique restant logiquement en retrait, il prouve, comme souvent, qu'il n'a pas son pareil pour susciter l'empathie du téléspectateur.

sherlock202p.jpg

Bilan : Sans atteindre la perfection (trop?) flamboyante du premier épisode, The Hounds of Baskerville sait habilement tirer parti de toutes les facettes de l'aventure prenante proposée : l'idée qu'une créature puisse errer dans ce coin de campagne anglaise mêle en effet secrets scientifico-militaires et horreur pour un cocktail au parfum inquiétant. Si la résolution de l'intrigue ne sera pas complètement satisfaisante, Sherlock reste fidèle à elle-même avec son rythme enlevé et ses répliques jubilatoires, saisissant l'occasion de cette escapade loin de Londres pour explorer un peu plus cette étrange amitié qui unit Sherlock et John. A savourer !


NOTE : 8,75/10


La bande-annonce de l'épisode :


11/01/2012

(K-Drama) Resurrection : un thriller de vengeance parfaitement exécuté

 resurrection0.jpg

Retour au mercredi asiatique classique après les festivités des dernières semaines ! Suite à la déception causée par The Empress à la fin de l'année dernière, je suis partie en quête d'un revenge drama plus solide dans lequel m'investir. Et puis, il faut dire qu'en dehors de Story of a man, je n'ai pas eu tant de fois l'occasion de réellement apprécier jusqu'au bout ce genre particulier de séries. Plusieurs parmi vous, comme Titania ou Minalapinou, m'avaient déjà conseillé fortement Resurrection. J'ai donc profité des vacances de fin d'année pour m'y plonger.

Resurrection s'inscrit dans le cadre de ces "rattrapages" auxquels je veux aménager plus de temps en 2012. Ce n'est pas un drama récent, puisqu'il a été diffusé sur KBS2 au cours de l'été 2005. Scénarisé par Kim Ji Woo, à qui l'on doit également The Devil ou encore actuellement Fermentation Family (que je compte bien regarder), il comporte au total 24 épisodes, d'une heure chacun environ. Dans l'ensemble, on y retrouve efficacement exploités tous les ingrédients qui font l'identité d'un k-drama - aussi bien sur le plan esthétique, musical que narratif. J'ai ainsi passé un bon moment devant mon petit écran !

resurrectionu.jpg

L'histoire de Resurrection est complexe et met plusieurs épisodes pour véritablement enclencher la vengeance qui va être le coeur du récit. Tout commence il y a 20 ans : un inconnu a déposé chez Suh Jae Soo un garçon ensanglanté et sous le choc. Le traumatisme a fait tout oublier au gamin traumatisé qui a été incapable d'expliquer ce qui lui était arrivé, ou même de dire son nom. Jae Soo, déjà père d'une petite fille, Eun Ha, craignant pour la vie de l'enfant, a donc fait le choix de l'élever comme son fils, sous le nom de Suh Ha Eun. Le seul lien avec son mystérieux passé qu'a conservé Ha Eun est un badge de police qu'il avait avec lui à son arrivée. Cet objet nourrit une vocation, puisqu'il lui ouvre une voie professionnelle toute tracée, le jeune homme décidant d''entrer dans la police. Lorsque la série débute, il est un inspecteur déjà aguerri. Une affaire va cependant précipiter un nouvel engrenage et faire ressurgir ce passé oublié.

Son équipe est appelée sur les lieux de ce qui a toutes les apparences d'un suicide. Mais Ha Eun, trouvant le cas suspicieux, se persuade qu'il s'agit d'un meurtre mal déguisé. Il n'hésite pas à bousculer les personnes qu'il suspecte. Ce qu'il ignore c'est que ce cas est connecté avec les évènements d'il y a 20 ans. En remuant le passé, il va découvrir ce que son amnésie lui avait fait oublier : son véritable nom est Yu Gang Hyuk. Son père, un inspecteur de police, a été tué dans un accident de voiture dilligenté par ceux qui risquaient d'être exposés par l'enquête qu'il menait alors. Ha Eun a réchappé par miracle à l'accident, grandissant inconscient de la tragédie et séparé de sa famille, et notamment de son jumeau, Shin Hyuk. Mais il a désormais attiré l'attention des mauvaises personnes : ceux qui ont échoué à le tuer il y a 20 ans, craignant qu'il ne les expose, décident de ternir sa réputation de flic, puis de le faire assassiner.

Seulement, dans leur précipitation, les tueurs confondent les deux frères qui viennent de se retrouver : Shin Hyuk est celui qui est tué. Décidé à venger son frère et tous les drames qui ont brisé sa famille, Gang Hyuk échange leur identité, prenant la place de Shin Hyuk, en tant que vice-président d'une puissante entreprise de construction, tandis que Ha Eun est considéré comme mort. Il va alors entreprendre de faire payer ceux qui ont trahi son père et provoquer tous ses malheurs. 

resurrectiong.jpg

Si ce résumé des évènements fondant l'intrigue principale peut paraître long et complexe, ne vous y trompez pas, le premier atout de Resurrection est de disposer d'une trame narrative d'ensemble où tout s'emboîte et est parfaitement orchestré. Nous sommes en effet face à un drama qui sait prendre son temps pour bien poser et développer ses différentes intrigues. Les cinq premiers épisodes forment ainsi une sorte de long chapitre introductif, présentant les personnages et la situation de chacun, et décrivant les évènements qui viendront justifier la vengeance à venir. Ce début permet à la série de se construire sur des bases solides, mesurant le chemin qui sera parcouru par le héros et la métamorphose que va lui faire subir la voie vengeresse embrassée. Conservant un rythme constant du premier au dernier épisode, le drama va ensuite entreprendre d'exposer sous nos yeux un engrenage très prenant.

Le grand atout de Resurrection est de bénéficier d'une écriture dont la fluidité et la cohésion sont à saluer, récompensant l'investissement du téléspectateur. Les différentes étapes d'exécution de la vengeance imaginée par Ha Eun sont méthodiquement mises en scène, avec une cohérence qui permet d'adhérer très facilement au postulat de départ que constituent cette double tragédie à 20 ans d'intervalle et l'échange d'identité qui s'ensuit. On ne trouve dans cette série aucun saut qualitatif, ni d'inégalité, si bien qu'elle apparaît un peu comme l'antithèse de ces k-dramas qui s'égarent avant la fin : chaque épisode se justifie, et si le récit n'évite pas toujours certaines longueurs, dans l'ensemble une impression de maîtrise prédomine jusqu'au dénouement final, les confrontations du dernier épisode méritant vraiment le détour. La conclusion sera logique, préservant la part d'ambiguïté d'une fiction qui aura toujours maintenue ouverte une possible rédemption pour ce héros qui nous entraîne sur un chemin fatal.

resurrectionp.jpg

Au-delà d'une intrigue qui demeure le point fort de la série, Resurrection doit également beaucoup à son personnage principal. Car ce qui m'a le plus marqué dans ce thriller fort efficace, c'est l'évolution du personnage de Gang Hyuk/Ha Eun. Le drama joue habilement sur toutes les facettes et ambivalences de son désir de vengeance, tout en exposant aussi le prix payé : le sacrifice personnel qu'il fait en changeant d'identité, contraint de couper les liens avec les siens, et découvrant une autre famille, dans laquelle il aurait dû grandir et qui tient tout autant que lui à ce frère qu'il n'a eu le temps de recroiser que quelques minutes. Vient ainsi s'ajouter au thème de la vengeance, celui de la perte d'identité. On assiste en effet à la transformation troublante, aux accents tragiques et au parfum presque schizophrénique, de ce personnage complexe, que son envie même de revanche fait souffrir.

Cependant, si Resurrection investit efficacement les canons les plus classiques des séries sud-coréennes, elle se heurte aussi à certaines limites assez fréquentes dans ce genre. Aussi bien exécuté qu'il soit, ce drama présente deux points faibles. Le premier tient au fait d'avoir absolument voulu greffer une inévitable romance et des triangles sentimentaux dispensables qui, s'ils ont parfois leur intérêt dans certaines confrontations, alourdissent aussi inutilement la dynamique d'ensemble. La relation entre Ha Eun et Eun Ha tombe dans un schéma trop répétitif pour véritablement servir de fil rouge émotionnel. Le second élément criticable tient à la figure du "méchant" représenté par celui qui sert d'homme de main aux réels commanditaires ciblés par Ha Eun. Caricature aux traits trop forcés et maniérés pour lui donner une réelle crédibilité, il n'offre pas la stature d'opposant que l'on aurait pu légitimement attendre. Le sur-jeu de l'acteur est en partie responsable, mais c'est l'écriture trop unidimensionnelle du personnage qui en premier lieu à blamer. Reste que ces quelques défauts ne viennent pas remettre en cause la solidité d'ensemble du triller.

resurrectionq.jpg

Sur la forme, Resurrection est également particulièrement bien maîtrisé. La réalisation est plaisante à suivre, avec une photographie qui reste dans l'ensemble plutôt sombre. Loin de la pétillance d'une rom-com, cela correspond ainsi parfaitement à ce que l'on peut attendre d'une ambiance de thriller. La mise en scène est de facture classique, avec une théâtralisation savamment rôdée, offrant notamment ces traditionnels temps de suspension où la bande-son prend le pas sur le récit. Cela fonctionne parce que l'OST est globalement d'un très bon niveau, tous les morceaux récurrents - chansons comme instrumentaux - marquant l'oreille du téléspectateur et contribuant à la tonalité du drama.   

Enfin, pour porter cette histoire à l'écran, Resurrection dispose d'une galerie d'acteurs dont la plupart m'était a priori déjà très sympathique. Celui qui est le plus sollicité et qui délivre la performance la plus marquante est assurément Uhm Tae Woon (The Devil, Doctor Champ). Avec une interprétation schizophrénique, il capture toutes les nuances entre ces deux personnages très différents que sont les jumeaux, mais aussi la transformation progressive de Ha Eun dont la personnalité se dilue dans ses désirs de vengeance. L'acteur est magistral et apporte une crédibilité et une consistance notables à ce(s) rôle(s) qui étai(en)t potentiellement glissant(s). A ses côtés, on retrouve deux actrices que j'apprécie : Han Ji Min, qui m'avait marqué dans Capital Scandal, et la toujours dynamique So Yi Hyun (Hyena, Swallow the sun). Enfin pour compléter le quatuor, Go Joo Won (My Woman, The King and I) est sans doute celui qui dispose du rôle le moins travaillé, restant donc logiquement plus en retrait.

resurrectionh.jpg

Bilan : Thriller très prenant, Resurrection est un drama admirablement bien construit, au rythme constant, qui dépeint un engrenage létal dont le développement maîtrisé n'échappe jamais à sa scénariste. La série s'avère parfaitement représentative de tout un savoir-faire et devrait plaire aux amateurs de k-dramas : elle rassemble en effet tous les ingrédients qui font la force du petit écran sud-coréen, aussi bien dans le contenu de l'histoire et dans sa dimension émotionnelle, que dans la mise en scène proposée. Si elle n'est pas exempte de tout défaut, n'échappant pas à certaines longueurs et à quelques partis pris narratifs discutables, elle captive du début à la fin. Le téléspectateur se laisse ainsi prendre à ce jeu de vengeance, et ne le regrette pas une seule seconde. A voir !


NOTE : 7,5/10


Le générique :


Un MV avec une chanson de l'OST :

08/01/2012

(Pilote UK) Eternal Law : des anges, un legal drama et York

eternallawd.jpg

Il y a des séries dont le synopsis aiguise fortement la curiosité, d'autres dont la seule lecture du résumé vous ennuie déjà. Et puis il y a des concepts devant lesquels on ne peut s'empêcher de froncer les sourcils, un brin perplexe, en se demandant bien quel résultat cela va donner à l'écran. Eternal Law fait partie de ce dernier type de séries : elle apparaît en effet comme un étonnant mélange de fiction angélique et de legal drama.

La diffusion de la première saison (qui comportera 6 épisodes) a débuté ce jeudi 5 janvier 2012 en Angleterre, sur ITV1. Il faut préciser que l'on retrouve à son origine, Ashley Pharoah et de Matthew Graham, créateurs d'une autre série inclassable qui a marqué le petit écran britannique, Life on Mars (même si, à l'opposé, on se souviendra aussi qu'ils ont commis la très oubliable Bonekickers). Reste que Eternal Law rassemble en plus un joli casting, de Samuel West à Tobias Menzies. Il était donc inconcevable de ne pas tester le pilote... lequel n'a malheureusement pas dissipé les doutes soulevés par l'idée de départ.

eternallawa.jpg

Eternal Law suit deux anges, envoyés sur Terre pour aider les humains avec leurs problèmes. Pour cela, ils vont exercer la profession d'avocat dans la ville de York. Parmi eux, Zak Gist fait figure d'ange expérimenté qui a déjà effectué plusieurs missions sur Terre, tandis que Tom Greening découvre pour la première fois la vie parmi les humains, avec la part de curiosité naïve qui l'accompagne. Pour mener à bien leur tâche, ils doivent respecter une règle d'or fondamentale : ils ne peuvent porter atteinte au libre arbitre des individus, alors même qu'ils disposent pourtant du pouvoir d'influencer les humains.

Sur place, Zak retrouve d'anciennes connaissances qui vont venir aider ou entraver leur action. Il y a tout d'abord Mrs Sherringham qui les assiste matériellement dans leur tâche. Mais ils vont également être confrontés à un ange déchu, Richard Pembroke, qui officie pour l'accusation, tandis que les deux anges plaident, dès leur première affaire, pour la défense. Enfin, Zak recroise Hannah, une femme avec laquelle il a une longue histoire par ses précédentes missions. 

eternallawj.jpg

Pour rentrer dans le pilote de Eternal Law, le téléspectateur doit en quelque sorte faire acte de foi : il s'agit d'admettre quelques dialogues surréalistes et le concept de départ sur lequel la série va se construire : l'histoire d'une intervention angélique par le biais du système judiciaire. Aussi surprenant qu'il puisse paraître a priori, ce premier épisode ne fait guère dans l'originalité pour son incursion dans le fantastique, empruntant des recettes très classiques. Il esquisse ainsi le début d'un cadre mythologique avec un certain nombre de règles à respecter tout en s'interrogeant sur la finalité de la mission confiée aux deux anges, et plus généralement sur le grand plan à l'oeuvre au niveau supérieur. Le tribunal se transforme même en théâtre d'affrontement surnaturel, entre notre duo principal et un ennemi clairement identifiable : un ange déchu. La distribution des rôles à l'audience a d'ailleurs du potentiel, puisque leur opposant est le représentant de l'accusation, tandis que nos héros incarnent la défense.

Malheureusement, si la série intrigue par sa dimension fantastico-angélique, l'étonnant mélange des genres avec le legal drama reste trop maladroit. C'est principalement dû au manque de subtilité et de nuances de l'écriture, laquelle ne parvient pas à crédibiliser l'environnement judiciaire. Le pilote se contente de mettre en scène une première intrigue sans consistance, et qui cède à tous les poncifs et facilités scénaristiques possibles pour se conclure finalement de la plus raccourcie et de la moins juridique des façons. Si l'affaire peine donc à intéresser, les personnages n'en demeurent pas moins plutôt attachants : ils souffrent certes du même défaut d'écriture un peu simpliste, mais l'association bien connue entre un nouveau qui a tout à apprendre et un ancien qui a déjà un long passif derrière lui reste une recette inusable qui a fait ses preuves. A défaut d'originalité, le téléspectateur suit ce duo sans déplaisir.

eternallawk.jpg

Sur la forme, Eternal Law bénéficie d'un très beau décor : la ville de York, et elle entreprend plutôt efficacement de le mettre en valeur. Dans l'ensemble, la réalisation est dynamique, parfoi un peu trop nerveuse même. La photographie joue sur les changements de teintes, et n'hésite pas à exploiter la symbolique de certaines scènes. La forme convient donc globalement à la tonalité de la série, également agrémenté d'un générique d'ouverture sympathique qui cadre bien avec le sujet.

Enfin, Eternal Law dispose d'un casting aguéri sur la performance duquel repose au final une bonne partie de l'attrait de la série. Tandis que le toujours impeccable Samuel West (Cambridge Spies, Any human heart) et Ukweli Roach incarnent les deux anges-avocats, leur opposant est joué par un Tobias Menzies (Rome, The Deep) qui n'aime rien tant que ce genre de rôle et qui est comme toujours très convaincant. On retrouve également Orla Brady (Mistresses, The Deep) et Hattie Morahan (Sense & Sensibility).

eternallawb.jpg

Bilan : Improbable cocktail des genres entre fantastique angélique et legal drama, Eternal Law ne parvient pas à s'imposer de manière équilibrée et consistante dans ce double registre. Si le pilote remplit en partie son office, en introduisant un cadre mythologique, il échoue à rendre crédible la série dans un versant judiciaire qui reste caricatural. Au final, de ce divertissement un peu étrange, trop souvent maladroit, on retient surtout une idée de base assez surprenante, et comme arguments les plus solides, un casting impeccable et le décor offert par York.

NOTE : 5,75/10