14/09/2014
(UK) The Village, saison 2 : chronique villageoise dans la société en changement de l'après-guerre
"For five years, since the end of the war, my generation had been looking over their shoulders at the ghosts of older brothers who would always be young." Cette phrase prononcée en voix-off par Bert dans le premier épisode hante les débuts de la saison 2 de The Village. Si rien n'est oublié, si le souvenir de Joe humidifie toujours certains yeux -des personnages comme du téléspectateur-, le village est désormais entré dans les années 20. Les temps changent jusque dans ce coin isolé de campagne anglaise. Les femmes s'apprêtent à voter pour la première fois ; l'emprise de l'aristocratie se fait moins assurée, se crispant sur une position dominante et un passé révolu. Marqué par de nouveaux rapports de force, l'ordre social établi a perdu l'impression d'immutabilité qui lui était associée. Pas de réel bouleversement à constater en pratique, mais l'idée d'une alternative possible qui ne demande qu'à grandir. À partir d'un tel cadre, la série s'attache avec toujours autant de soin à la description du quotidien des villageois, entremêlant l'intime et le collectif : la vie a continué, au rythme des sentiments naissants, des ambitions contrariées et de coups du sort qui rappellent à chacun la précarité de sa situation.
Au sein du récit choral qui s'esquisse -du château des Allingham jusqu'au bar du village-, la famille Middleton demeure le point de repère du téléspectateur. Elle est parfaitement représentative de l'époque. Bert a grandi ; à peine entré dans l'âge adulte, il est à l'heure des choix, se retrouvant face aux mêmes questionnements que ceux qui tiraillaient Joe à la veille de la guerre : rester dans cet espace étriqué, ou partir voir le monde. L'évolution la plus notable est cependant celle de Grace. La mère de famille n'a pas seulement perdu un fils à la guerre, elle a aussi dû sacrifier un petit-fils aux convenances des Allingham. Capable désormais d'exprimer les frustrations et les colères si longtemps ravalées, elle s'affirme progressivement dans un nouveau registre. Tandis que son mari raisonne comme autrefois, à l'échelle de sa ferme et du travail accompli pour y survivre, une forme de conscience de classe est née chez Grace, conférant au personnage une dimension supplémentaire. Ainsi traversée d'aspirations très diverses, la famille Middleton symbolise toutes les mutations comme les continuités de cette seconde saison.
Dans la multitude des period dramas diffusés à la télévision britannique, The Village n'a jamais cherché à capitaliser sur une fibre nostalgique, ni à jouer sur l'attrait dépaysant des fictions costumées. Œuvre dramatique, derrière laquelle Peter Moffat entreprend un véritable travail de mémoire avec pour point d'entrée le récit de Bert, narrateur situé dans le présent, elle est plus à rapprocher de The Mill, série de Channel 4 dont la suite a également été proposée cet été en Angleterre -a fortiori avec les luttes sociales qui prennent corps. La première saison de The Village avait été une des plus éprouvantes -pour ne pas dire 'traumatisante'- de l'année 2013. Si cette seconde ne manque pas de passage durs, la tonalité ambiante se fait un peu moins lourde et pesante. La série a cependant conservé ce qui faisait sa force, notamment une sobriété caractéristique renforçant l'impression de réalisme et d'authenticité laissée par le récit. Elle sait aussi toujours délivrer des scènes brutes et intenses, terriblement humaines, parfois profondément déchirantes, qui sont autant de pics émotionnels touchant en plein cœur le téléspectateur. Les atouts de l'an dernier sont donc toujours là, mais mis en avant par l'intermédiaire d'une écriture qui a gagné, avec la maturité, en homogénéité.
Cette saison 2 de The Village est une confirmation, portée et confortée par un casting impeccable qui mérite aussi d'être salué (Maxine Peake et John Simm tout particulièrement). Une découverte recommandée à tout amateur de fictions historiques.
La saison 2 de The Village se termine ce dimanche soir sur BBC1. Elle n'a pour le moment pas été renouvelée.
NOTE : 7,5/10
La bande-annonce de la saison 2 :
18:29 Publié dans (Séries britanniques) | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : the village, bbc1, john simm, maxine peake, tom varey, juliet stevenson, rupert evans, augustus prew, emily beecham, charlie murphy, joe armstrong, derek riddell, matt stokoe, lucy brown, phoebe dynevor | Facebook |
27/05/2013
(UK) The Village, saison 1 : une chronique sociale durant la décennie de la Grande Guerre
Ce printemps a été placé sous le signe du policier en Angleterre, du classique revisité avec Endeavour à l'enquête feuilletonnante de Broadchurch sur ITV, en passant par la traque du serial killer dans The Fall actuellement sur BBC2 (sans oublier des fictions qui m'ont moins enthousiasmé - et sur lesquelles il faudra donc me pardonner de ne pas revenir - comme Mayday ou bien Murder on the home front). Il y a cependant un projet de period drama particulier qui avait toute mon attention : celui de Peter Moffat pour BBC1. Pour resituer la série, je vous conseille la lecture de son riche entretien pour RadioTimes, dans lequel le scénariste explique les origines et les ambitions qui entourent sa dernière création, The Village.
Diffusée du 31 mars au 5 mai 2013, le dimanche soir, la série a vu, au cours de ses six épisodes d'1 heure, son audience progressivement décroître après un début réussi. Cependant une seconde saison a été commandée et sera diffusée l'année prochaine. Ce qui m'a beaucoup intéressé dans The Village, c'est le parti pris d'une approche historique qui s'éloigne résolument de toute fibre nostalgique et du dépaysement coloré des fictions en costumes. Il y a derrière elle une idée de mémoire qui parle à ma fibre historienne. C'est une fiction rude et abrasive qui ne plaira certainement pas à tous les publics, mais malgré des maladresses, elle aura proposé quelques beaux moments de télévision.
The Village débute dans le présent. De nos jours, Bert Middleton est le second homme le plus âgé d'Angleterre. Un documentaire est en cours de réalisation sur sa vie, son village et la manière dont il a traversé son siècle. C'est par le témoignage de ce vieil homme que l'on s'immerge dans ses souvenirs, ce dernier entreprenant de retracer pour ses interlocuteurs - et par conséquent le téléspectateur - la longue vie qu'il a connue. Dans cette première saison, le récit débute durant l'été 1914 ; se concentrant principalement sur les années 1914-1916, il nous conduira jusqu'en 1920.
En 1914, Bert n'a alors que 12 ans. Issu d'une famille pauvre, subissant les éclats d'un père alcoolique et les excès d'autoritarisme d'un instituteur guère pédagogue, le garçon peut cependant s'appuyer sur son grand frère, Joe. Si ce dernier rêve de prendre son indépendance par rapport à cette pesante situation familiale, il travaille pour le moment dans la maisonnée luxueuse de notables locaux qui régissent le village. L'été 1914 sera celui d'un premier amour, mais aussi celui d'une déclaration de guerre : la Première Guerre Mondiale débute, et Joe va choisir de s'engager.
The Village est un drame social, rugueux et dépouillé d'artifices, prenant volontairement le contre-pied de cette tentation moderne qui conduirait à romancer la fin d'un âge d'or précédant la Grande Guerre. Le résultat donne une fiction sombre et rude, laissant peu d'échappatoire à ses protagonistes. Versant dans le mélodrame, la série s'efforce de capturer sans fard la vie d'une époque, avec toutes les difficultés, les épreuves, mais aussi les instants fugaces de bonheur et d'apaisement qui parsèment le quotidien de ses personnages. Le tableau dressé est dur : il ne manque ni de séquences pesantes, ni de scènes chargées d'émotions, promptes à faire vibrer la corde sensible du téléspectateur, d'une telle façon que le visionnage des épisodes reste éprouvant.
Si la série a parfois tendance à peut-être en faire trop dans ce registre, son approche brute a l'avantage de parvenir à susciter une véritable empathie à l'encontre de ces personnages, laquelle marque durablement. Cependant, cette chronique villageoise n'est pas exempte de limites. L'écriture est parfois inégale ou un peu brouillonne du fait de certaines ellipses, même si l'ensemble sur les six épisodes demeure cohérent et bien exécuté. Parmi les éléments perfectibles, il y a les dynamiques au sein de la famille de notables qui peinent à convaincre et à impliquer le téléspectateur. Il y a aussi des problèmes de dosage dans les caractérisations : certaines figures ont du mal à dépasser le symbole qu'elles sont censées représenter et s'humanisent difficilement (c'est le cas pour Martha, la féministe profondément religieuse et prosélyte).
Il n'en demeure pas moins que The Village mérite d'être découverte. Pour son parti pris narratif, mais aussi pour la grande réussite de cette première saison qu'est son traitement de la Première Guerre Mondiale. Son champ d'action étant restreint au village, on vit les évènements à distance, s'intéressant à toutes leurs conséquences sur la localité. Le téléspectateur devine ainsi l'enfer des tranchées à travers les témoignages des soldats qui rentrent en permission. Il assiste aux bouleversements provoqués au quotidien par la conscription avec les femmes qui prennent la place des hommes dans l'usine locale. Il partage enfin la douleur des deuils qui vont frapper les familles. Le village enverra 137 hommes sur le front, 25 seulement rentreront, marqués à jamais.
Pour aborder cette guerre, la série fait le choix d'entremêler deux approches, l'intime et le collectif. Le récit explore la tragédie personnelle qu'elle va être au sein de chaque famille, tout en soulignant également la déchirure collective qui va peser sur la vie même du village. Si la fiction s'arrête sur différents acteurs, l'instituteur objecteur de conscience ou encore le pasteur perdant peu à peu sa foi, à la conjonction de ces deux arcs, personnel et collectif, se retrouvent la famille Middleton et ses propres épreuves. Tandis que Bert se pose comme un témoin, Joe jouera lui un rôle central par-delà le destin qui sera le sien. L'ensemble conduit à un sixième épisode, en 1920, qui réunit toutes ces histoires en une conclusion poignante d'une force rare devant le monument aux morts que l'on inaugure.
Sur la forme, The Village marque par son ambiance musicale, avec quelques thèmes instrumentaux bien choisis qui contribuent à la tonalité de la série, sobre quand il le faut, mais avec à l'occasion ces accents mélodramatiques qui touchent. La réalisation est également très soignée : tout en s'attachant à bien capturer le décor du village jusqu'à la ferme des Middleton, elle opte pour une photoraphie très belle, à dominante grise, qui correspond bien à l'atmosphère du récit. La caméra apprécie les gros plans, en plongée ou contre-plongée, ce qui renforce une impression de proximité, offrant des portraits sans fard de toute cette galerie de personnages que l'on va voir affronter bien des épreuves au cours de la saison.
Enfin, The Village peut s'appuyer sur un excellent casting à qui il doit justement cette forte empathie que la série va être capable de susciter, tout particulièrement vis-à-vis des Middleton. Parmi les révélations, il faut signaler le jeune Bill Jones interprète avec une justesse et un naturel remarquables Bert à 12 ans. Une autre performance à saluer est celle de Nico Mirallegro, déjà souvent croisé dans le petit écran anglais (Upstairs Downstairs, ou encore la chouette My Mad Fat Diary en début d'année), mais qui ne m'avait jamais marqué à ce point dans un rôle où il aura vraiment pu s'exprimer pleinement. Quant aux parents Middleton, ils sont interprétés par deux valeurs sûres, Maxine Peake (une habituée des fictions de Peter Moffat, puisque vous avez pu l'apprécier dernièrement dans Silk) et John Simm (State of Play, Life on Mars, Exile, Mad Dogs), qui, comme toujours, sont impeccables. Parmi les autres habitants du village, on retrouve notamment Charlie Murphy, Juliet Stevenson, Augustus Prew, Emily Beecham, Rupert Evans, Stephen Walters, Ainsley Howard, Annabelle Apsion, Anthony Fanagan, Jim Cartwright ou encore Joe Armstrong.
Bilan : Récit historique derrière lequel se trouve l'idée d'un travail de mémoire, The Village est un poignant drame social et humain. Sa première saison dresse le portrait sobre et non édulcoré du quotidien d'un village de la campagne anglaise, et plus particulièrement d'une famille, au début du XXe siècle. Un de ses grands intérêts réside dans son traitement extrêmement intéressant de la Première Guerre Mondiale. L'ensemble n'est pas exempt de défauts ou de maladresses, mais la gestion globale des storylines reste bien conduite sur les six épisodes, avec une dernière scène parfaite. C'est une série forte, qui ne laisse pas indifférente.
Le visionnage est donc éprouvant, et tout le monde ne se retrouvera sans doute pas dans les partis pris narratifs. Reste que The Village est une initiative très intéressante dans le registre des period dramas. Je serai présente pour la saison 2.
NOTE : 7,5/10
Une bande-annonce de la série :
Le thème musical du générique :
22:19 Publié dans (Séries britanniques) | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bbc, the village, john simm, maxine peake, nico mirallegro, bill jones, david ryall, charlie murphy, juliet stevenson, augustus prew, emily beecham, rupert evans, kit jackson, matt stokoe, stephen walters, ainsley howard, annabelle apsion, anthony flanagan, chloe harris, scott handy, joe duttine, amelia young, jim cartwright, joe armstrong, alfie stewart, ellie grainger | Facebook |
16/01/2012
(Mini-série UK) Public Enemies : un versant peu exploré du système judiciaire
Cette première partie du mois de janvier a été très riche en mini-séries outre-Manche. Même si parmi elles, aucune perle ne sera véritablement sorti du lot, ma préférée aura cependant été un period drama sur lequel je reviendrais prochainement, The Mystery of Edwin Drood, diffusé sur BBC2. Je ne pouvais malgré tout pas occulter une autre fiction, diffusée durant la première semaine de janvier, sur BBC1, Public Enemies.
Comportant 3 épisodes d'une heure chacun environ (ils auraient normalement dû être diffusés à la suite, mais un épisode a été déprogrammé et décalé du fait de l'actualité judiciaire du pays), cette mini-série est écrite par Tony Marchant (scénariste notamment de Garrow's Law). Si elle n'a pas malheureusement pas tenue les promesses de son synopsis, j'y aurais retrouvé avec plaisir un Daniel Mays comme toujours impeccable.
Si Paula Radnor est un officier de probation expérimenté, nul n'est cependant infaillible. Elle a fait le choix de donner une deuxième chance à un repris de justice qu'elle avait à sa charge, alors même que ce dernier n'avait pas respecté toutes les conditions de sa liberté surveillée. Malheureusement, sa confiance était mal placée : l'homme a récidivé et tué une jeune femme, plaçant soudain l'action de Paula sous les projecteurs des médias. Si le risque est inévitable lorsqu'il s'agit de surveiller la réinsertion d'un criminel bénéficiant d'un aménagement de peine, inévitablement la question est posée : le crime n'aurait-il pas pu être évité si elle avait été plus stricte ?
Après une suspension de quelques mois, Paula est cependant réintégrée dans son service. Sitôt de retour, elle se voit confier le dossier d'Eddie Mottram. Après avoir purgé une peine de dix ans d'emprisonnement pour le meurtre de sa petite amie de 17 ans, il retrouve une forme de liberté très encadrée et a toute une vie à reconstruire. Paula ne risque-t-elle pas d'être influencée par son erreur précédente, en se montrant trop méfiante envers Eddie ? Ce dernier peut-il vraiment espérer avoir un avenir et recommencer sa vie dans la ville même de son crime ?
Public Enemies débute de manière prometteuse par un premier épisode proposant un éclairage intéressant sur un versant du système judiciaire assez peu exploré par le petit écran : on se situe en effet à l'autre bout du procédure, au stade final de l'aménagement de la peine. Ce ne sont ni les juges, ni les avocats, mais bien les officiers de probation qui sont les principaux interlocuteurs et jouent un rôle déterminant. Dès le départ, la mini--série s'attarde sur la difficulté de cet métier, et surtout l'ambivalence de la mission qui leur est confiée : sont-ils là pour aider à la réinsertion de l'ex-délinquant, ou au contraire pour poser une barrière infranchissable autour de lui afin de protéger la société ?
Si le premier épisode fonctionne très bien, c'est qu'il donne une légitimité aux différents points de vue possibles, en proposant une double perspective, à la fois celle de Paula et celle d'Eddie. La jeune femme a logiquement été secouée par les conséquences dramatiques de la décision qu'elle a prise, il y a quelques mois, dans le dernier dossier qui lui avait été confié. Il est certain qu'elle ne pourra que très difficilement accorder sa confiance à un autre repris de justice après que l'un d'entre eux ait commis l'irréparable sous sa garde. Mais la justesse de la mini-série est de s'attarder aussi sur le point de vue d'Eddie, au côté duquel on mesure toutes les difficultés qu'il y a à se retrouver soudain dehors, à tenter de reprendre une vie interrompue pendant 10 ans à la fin de l'adolescence, mais aussi à affronter le regard extérieur du public.
Malheureusement, à partir de la fin de l'épisode 1, la mini-série prend un virage discutable qui va lui faire perdre ce premier fil directeur intéressant. Comme si le scénariste craignait de ne pouvoir retenir l'attention du téléspectateur sur ce seul récit d'une tentative de réinsertion, Public Enemies sur-ajoute de nouveaux thèmes. Elle s'oriente alors vers une quête de rédemption pour Eddie qui, soudain, change sa version des faits et clame son innocence. D'exploration de la dernière étape du système judiciaire, la mini-série devient une énième histoire d'erreur judiciaire à corriger, ne voyant pas que sa réelle valeur ajoutée aurait été de montrer comment un - vrai - criminel peut (tenter de) reprendre sa vie.
Pire, l'ambiguïté des rapports entre Eddie et Paula ne cesse de grandir au fil des épisodes. Cette dernière se rapproche dangereusement de la ligne jaune : non seulement elle prend fait et cause pour Eddie, croyant bientôt sincèrement qu'il est innocent, mais elle devient également de plus en plus proche de lui. C'est une forme de romance, inutile, qui s'esquisse alors grossièrement. Cela achève de troubler le propos d'une mini-série dont on ne sait plus très bien de quoi elle entend nous parler. Veut-elle critiquer un système, comme quelques remarques de Paula le sous-entendent ? Veut-elle plutôt nous dépeindre un drame plus personnel et atypique ? A trop vouloir jouer sur tous les tableaux, le scénariste s'est égaré, et le téléspectateur avec lui.
A défaut de convaincre sur le fond, Public Enemies est solide sur la forme. Elle bénéficie d'une photographie soignée, même si la réalisation pèche parfois par excès de nervosité, avec un cadrage qui aurait gagné à être un peu plus posé. Dans l'ensemble, la mini-série reste cependant un produit visuellement maîtrisé, avec une bande-son en retrait qui se contente de quelques instrumentaux opportuns durant les moments de tension.
Enfin, Public Enemies doit beaucoup à la performance de Daniel Mays (Ashes to Ashes). Cet acteur est excellent pour capturer la versatilité d'un personnage, et il retranscrit très bien tous les doutes, mais aussi les explosions de frustration d'Eddie, face aux épreuves qu'il va devoir traverser. J'aurais en revanche un avis plus mitigé sur Anna Friel (Pushing Daisies) ; mais il faut dire que le personnage de Paula est celui qui s'est le plus égaré au cours de la série, si bien qu'il n'est pas étonnant que l'actrice navigue ainsi à vue entre les registres. A leurs côtés, on retrouve également Georgina Rich, Aisling Loftus, Peter Wight, Barbara Marten, Nicholas Gleaves, Joe Armstrong ou encore Barnaby Kay.
Bilan : Débutée de manière prometteuse en abordant un thème sensible et difficile, celui de l'aménagement de peine et de la réinsertion, Public Enemies est malheureusement l'exemple typique d'une mini-série qui se perd en cours de route. Cherchant trop à capitaliser sur des tableaux distincts, elle noie son objectif initial. Entremêlant erreur judiciaire et rédemption, le tout accompagné d'une esquisse de romance cousue de fil blanc, elle se sera malheureusement trop dispersée. Reste au final un premier épisode intéressant, et l'interprétation de Daniel Mays pour mériter l'attention du téléspectateur.
NOTE : 5,75/10
La bande-annonce :
22:28 Publié dans (Mini-séries UK) | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : public enemies, bbc, daniel mays, anna friel, georgina rich, aisling loftus, peter wight, barbara marten, nicholas gleaves, joe armstrong, barnaby kay | Facebook |