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29/12/2010

(K-Drama / Pilote) Athena : Goddess of War : un thriller d'espionnage explosif

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Le premier mercredi asiatique de 2010 ayant été consacré à un bilan d'IRIS, c'est presque logiquement qu'Athena : Goddess of War va conclure l'année... Attendue comme le thriller de cette fin 2010 en Corée du Sud,  cette série (à noter que cette étrange fascination pour les mythologies antiques ne semble pas prête de s'arrêter, puisque Poseidon débarquera sur les écrans en 2011) avait bénéficié d'une importante promotion. Spin-off d'un des dramas marquants de 2009, IRIS qui, à défaut d'avoir fait l'unanimité de la critique, avait fédéré une bonne partie du public, se concluant tout juste sous la barre des 40% de part d'audience, la série devait assumer cet héritage, tout en sachant se renouveler suffisamment pour ne pas sembler se contenter d'exploiter un filon s'étant révélé rentable.

En un sens, Athena ne dépareille pas : si IRIS m'avait globalement plu, elle m'avait aussi laissé d'importantes frustrations et certaines insatisfactions jamais corrigées. Les débuts d'Athena aussi explosifs qu'excessivement brouillons semblent reprendre le flambeau des points positifs comme négatifs. Si la série gagne progressivement en intensité - il lui faut quand même trois épisodes pour s'installer -, ces débuts laissent un même arrière-goût d'inachevé qui me fait dire que ce n'est sans doute pas encore pour cette fois que l'on aura un Gaiji Keisatsu coréen pleinement maîtrisé dans sa globalité.  

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Athena s'inscrit dans le même univers qu'IRIS, se déroulant plusieurs années après cette dernière, mais elle constitue cependant une histoire indépendante, ne partageant pas les mêmes protagonistes à l'exception du président occupant la Maison Bleue et des apparitions prévues en guest-star de Kim So Yeon et de Kim Seung Woo. Il y a donc bien quelques références à sa grande soeur, mais rien qui puisse empêcher de découvrir Athena sans avoir préalablement vu IRIS. Poursuivant dans une relative continuité thématique, elle lui emprunte quand même un enjeu similaire sensible, celui du nucléaire, reprenant le cours du programme nucléaire sud-coréen et des tensions que ce projet peut potentiellement générer vis-à-vis de ses voisins du Nord comme d'autres acteurs de la communauté internationale.

Athena débute sur des évènements qui se sont déroulés au Japon trois ans plus tôt : l'extraction compliquée du professeur Kim, un physicien qui va être une des figures déterminantes de ce programme. Tournant au désastre, les membres de l'équipe officieuse chargée par le gouvernement sud-coréen de rapatrier le scientifique furent alors quasiment tous exterminés, à l'exception du leader, Kwon Yong Gwan, par un mystérieux commando mené par Son Hyuk. Cependant le scientifique put être installé en Corée du Sud. Quelques années plus tard, le programme nucléaire de ce pays est sur le point d'être achevé et le professeur demeure l'objet de toutes les convoitises. Le NTS, service spécialisé du NIS, emploie toutes ses ressources à sa protection. Tandis que Son Hyuk, désormais à la tête de la section Asie de la Homeland Security aux Etats-Unis, fait tout pour empêcher ce projet qui tient à coeur au président sud-coréen d'être finalisé. Il a la surprise de retrouver sur sa route Kwon Yong Gwan qu'il avait épargné lors de leur précédente confrontation. Ce dernier vient d'être récemment nommé chef du NTS et n'en référe désormais directement qu'au président.

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Parallèlement, Lee Jung Woo travaille comme agent de terrain au sein du NTS. Il fait par hasard la connaissance de Yoon Hye In lors d'une de ses missions, découvrant a posteriori qu'elle s'occupe de faire visiter le NIS à des classes d'enfants. Ce qu'il ignore, c'est que la jeune femme faisait également partie du commando étant intervenu au Japon, non sous les ordres de Kwon Yong Gwan, mais dans l'équipe de Son Hyuk. Cependant c'est un coup de foudre qu'éprouve Jung Woo en la rencontrant, décidé à mieux la connaître. Dans le même temps, les choses s'accélèrent sur le terrain autour du programme nucléaire sud-coréen. Les Russes, mais aussi les Nord-Coréens, se manifestent. Tandis que Jung Woo remonte la piste de terroristes en lien avec cette affaire, les supérieurs de Son Hyuk le pressent de prendre toutes les mesures nécessaires pour empêcher les Sud-Coréens d'achever leur programme. Tout cela les conduit dans une petite ville d'Italie, Vincenza...

A ce titre, le cadre constitue peut-être le premier atout formel de ce drama, signe également de son budget. A défaut d'avoir vraiment compris où se situait Alger sur une carte de l'Afrique, les scénaristes ont cependant pu déplacer l'action en Italie où s'est déroulée une partie du tournage. La série profite donc pleinement de ce décor de carte postale. Elle dispose d'un budget conséquent et entend le démontrer à l'écran. Pour cela, elle n'hésite pas à faire étalage de ses moyens, même en sacrifiant à certains artifices narratifs un brin forcés. Les rêves JamesBondiens de Jung Woo offrent ainsi un exutoire parfait aux scénaristes. Sonnant un peu creux, ils ont quand même le mérite d'afficher la couleur mais aussi une certaine prise de distance vis-à-vis de cette image d'Epinal du monde l'espionnage. En fait, les scénaristes semblent un peu à la croisée des chemins, adoptant une certaine ambivalence pour jouer sur tous les tableaux : conscients des clichés que ces scènes véhiculent, ils souhaitent aussi profiter de l'attrait qu'elles exercent fatalement sur l'inconscient d'un téléspectateur facilement charmé par ces éléments d'action très classes.

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Le contenu même d'Athena reflète d'ailleurs sur certains points cette même ambiguïté, jonglant avec un cahier des charges aux exigences très diverses. En effet, tout en n'hésitant pas à mettre en scène des passages d'action musclée et à poser des enjeux géopolitiques majeurs, Athena n'entend pas non plus renier son identité de drama sud-coréen. Elle s'efforce donc de replacer à l'occasion ses personnages au coeur de son propos, n'oubliant pas que c'est cette marque de fabrique plus portée vers l'émotionnel qui conduit prioritairement les téléspectateurs devant les séries de ce pays. Des romances potentielles qui s'esquissent, marquant les débuts hésitant d'un triangle amoureux, sur fond de trahison programmée et d'agents aux loyautés variables, jusqu'aux vengeances de sang, prix à payer pour des actes passés, les ingrédients sont là. Mais l'introduction de cette dimension plus humaine dans cet apparent thriller d'espionnage policé s'opère de façon assez peu naturelle. Parachutés maladroitement entre des scènes aux enjeux autrement plus importants, ces moments se mêlent aussi parfois aux storylines en cours, aboutissant à un étrange toutélié où l'enchaînement des coïncidences apparaît finalement trop peu crédible pour que le téléspectateur puisse y croire et s'y impliquer.

C'est sans trop de succès que la série recherche un point d'équilibre entre ces deux sphères, au cours de ces premiers épisodes, ne parvenant d'ailleurs pas à capitaliser sur un éventuel développement de l'affectif vis-à-vis de personnages auxquels on ne s'attache pas vraiment pour le moment. Le temps et le démarrage véritable de l'histoire permettront peut-être de gommer ces problèmes de mise en place initiaux. Mais IRIS avait souffert d'un même problème narratif qui est sans doute plus structurel. Je pense que cela tient surtout au fait que ces séries empruntent volontairement à leurs consoeurs occidentales certains codes scénaristiques - y trouvant notamment leur inspiration pour tous les aspects relatifs à l'espionnage -, tout en essayant de préserver ce qui fait la particularité des dramas sud-coréens. Or la conciliation de ces deux priorités ne va pas forcément de soi et est plus difficile qu'il n'y paraît. Au final, la dimension sentimentale fragilise quelque peu la solidité d'une histoire où certaines grosses ficelles auraient été clairement dispensables.

Cela ne signifie pas pour autant qu'Athena ne mérite pas le détour et une chance de grandir, car son explosivité et les enjeux forts qui s'esquissent laissent entrevoir un potentiel indéniable qui ne demande qu'à être exploité. L'ensemble est perfectible et dispose à l'évidence d'une bonne marge de progression. D'ailleurs, il faut noter qu'à partir du moment où l'intrigue paraît véritablement lancée et les ingrédients mis en place, il se dégage de l'ensemble une intensité nouvelle incontestablement prenante qui sait retenir l'attention du téléspectateur.

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Sur la forme, la réalisation reprend les ingrédients qui avaient fait l'identité visuelle d'IRIS. La photographie se veut sobre, sans le côté chatoyant que l'on croise traditionnellement dans les comédies romantiques. Les scènes d'action, que ce soient les fusillades ou les combats, se partagent tant bien que mal entre le désir évident de démontrer toute l'explosivité inhérente à la série et celui, plus anecdotique, de paraître réaliste. La bande-son se compose de plusieurs chansons déjà bien en place. Si leur emploi ne s'avère pas toujours des plus adroits, cela est dû aux difficultés du scénario de jongler entre le genre action et la nécessaire dose de romance, qui l'amène à passer sans transition de l'un à l'autre, au moyen justement de la soundtrack, de façon pas toujours très équilibré.

Enfin, le casting apparaît incontestablement comme une des forces de ce drama, qui pourra amender quelques faiblesses narratives. Si IRIS mêlait des révélations coups de coeur et des acteurs que je ne supporte (vraiment) pas, le casting d'Athena est plus homogène. Venu du grand écran, surtout connu en France pour le film Le Bon, la Brute et le Cinglé, Jung Woo Sung est une valeur sûre qui s'installe peu à peu dans un personnage à l'écriture un peu trop hésitante au départ. Face à lui, on retrouve Cha Seung Won qui m'a plus que marquée dans ce drama coup de coeur que fut City Hall. Je serais tentée de dire que c'est celui qui s'en sort le mieux dès ses premières scènes, bénéficiant sans doute du fait qu'il entre immédiatement en action. Il prend pleinement la mesure d'un personnage déjà défini dès le départ. L'actrice Soo Ae (Love Letter) complète le triangle qui s'esquisse, plus à l'aise dans ses scènes d'action que dans son travail au NIS. A leurs côtés, on retrouve une autre actrice que j'apprécie beaucoup depuis The Legend, Lee Ji Ah (Beethoven Virus), mais aussi d'autres figures très familières du petit écran sud-coréen, comme Kim Min Jong (The Return of Iljimae, A man called God), Choi Si Won (Oh! My Lady), Lee Bo Young (Harvest Villa), Yoo Dong Geun (Dandelion) ou encore Lee Jung Gil (IRIS).  

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Bilan : Auteur de débuts poussifs et relativement brouillons, que viennent obscurcir certaines grosses ficelles narratives oubliables, Athena n'est probablement pas ce thriller d'espionnage qui aurait appris des erreurs d'IRIS que l'on aurait pu espérer. Pour autant, face à un ensemble rythmé efficacement porté par un casting des plus solides, le téléspectateur se surprend à vouloir laisser le temps à la série de s'installer, sentant le potentiel indéniable sous-jacent. Signe que l'introduction se termine, les enjeux commencent à se concrétiser au cours d'un troisième épisode plus prenant, qui est notablement le premier à se terminer sur un vrai cliffhanger.

Après cette entrée en matière pas forcément des plus convaincantes, il faut espérer que l'écriture s'affine et murisse à mesure que l'intrigue se développe. De toute façon, vous connaissez mon penchant pour les histoires d'espions... Je serais donc au rendez-vous.  


NOTE : 5,75/10


Une bande-annonce de la série :


Une chanson de l'OST :


27/12/2009

(K-Drama) Beethoven Virus : une touchante aventure humaine sur fond de musique classique


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C'est un vrai coup de coeur que je vais vous présenter aujourd'hui dans le cadre de ce dimanche asiatique, en trempant ma plume dans l'encre du prosélytisme pour vous parler d'une série que je ne m'attendais pas à autant aimer : Beethoven Virus. Comme son titre l'indique, elle se déroule dans un cadre de musique classique. J'avais déjà visionné, il y a quelques années, un drama japonais ayant ce même thème, Nodame Cantabile. Si l'ambiance musicale m'avait bien plu dans cette comédie un brin loufoque, agréable à suivre mais sans plus, Beethoven Virus s'inscrit dans un tout autre registre, plus matûre et, en un sens, plus aboutie, qui m'a vraiment séduite. Composée de 18 épisodes, elle fut diffusée à l'automne 2008, sur MBC.

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Beethoven Virus nous raconte l'histoire d'un orchestre improbable. Après s'être fait escroquer l'argent public devant être consacré au financement d'un concert municipal, Du Ru Mi (Lee Ji Ah), une jeune violoniste passionnée, est forcée de tenter de mettre en place un orchestre composé d'amateurs bénévoles. Les auditions voient défiler des individus de tout horizon. Finalement, un groupe est formé. Cependant, le maire a décidé, cette année, de faire appel aux services de Kang Gun Woo (Kim Myung Min), un chef d'orchestre d'élite, dont le talent est reconnu, mais qui jouit d'une très mauvaise réputation en raison de son caractère colérique et souvent blessant, un individu en apparence sans qualité humaine. Ce n'est pas pour rien qu'il est affublé du surnom d' "Orchestra Killer".

C'est un euphémisme que de dire que la collaboration entre des bénévoles encore amateurs et un tel dirigeant commence de façon très chaotique. La réussite de l'orchestre au concert prochain paraît difficilement envisageable. Pourtant, tandis que peu à peu des liens d'amitié et de solidarité se créent entre les musiciens, chacun progresse à son rythme et suivant ses facultés. En leur sein figure notamment un jeune policier (Jang Geun Suk), brillant trompettiste autodidacte portant le même nom que le maestro, Kang Gun Woo, qui manifeste rapidement un véritable don pour la musique. Une bien étrange relation de professeur à élève se noue entre les deux hommes, dont les tempéraments ne pourraient être plus opposés. Leurs rapports sont d'autant plus compliqués qu'au milieu, Du Ru Mi va tisser des liens forts avec chacun d'eux.

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A partir de cette base, la série ne va jamais s'enfermer dans un schéma répétitif, choisissant de faire évoluer ses protagonistes vers de nouveaux objectifs, de les faire affronter des obstacles inattendus, en dépassant rapidement la simple problématique de départ. Elle va ainsi s'intéresser véritablement au devenir des musiciens composant l'orchestre : des réussites aux échecs, des auditions au chômage, elle prend le temps de dépeindre avec humanité la vie des ces amateurs.

En parallèle, Beethoven Virus va aussi s'arrêter sur son trio principal, curieux triangle qui va bien souvent aller à l'encontre des idées reçues. Flirtant parfois avec une forme de comédie romantique non identifiée, cette fiction reste étonnamment rafraîchissante dans son approche, surprenant plus d'une fois le téléspectateur. En somme, la série se réapproprie pleinement, pour les adapter à ses besoins, des schémas relationnels classiques. Car, en dépit de la mise en scène de thématiques connues, Beethoven Virus se forge une identité originale. Elle réside, en premier lieu, dans le ton particulier qui s'en dégage. En effet, le drama réussit habilement, en dosant opportunément chacun de ces moments, à alterner les genres, tour à tour vrai drame humain, puis comédie romantique, fable légère sur l'amitié et évocation émouvante d'instants de vraie solidarité.

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Avec pour base cette humanité souvent touchante, Beethoven Virus se révèle être une série intense en émotions. Elle offre un kaléidoscope impressionnant de sentiments les plus divers, parvenant à toucher, directement au coeur, le téléspectateur captivé, qui vit ainsi le drama de la plus troublante des manières. Illustration de cette empathie, on se surprend à s'impliquer dans les projets des personnages, à vibrer lors de leurs concerts, à chavirer avec eux lors des consécrations, à réprimer un pincement de coeur devant la cruauté de certains des assauts verbaux du maestro, tout en admirant, fasciné, ce personnage conflictuel.

Dans cette perspective, les personnages principaux constituent bel et bien l'âme de la série. Leurs rapports vont atteindre une profondeur ambivalente, insoupçonnable initialement au vu de l'incompatibilité affichée du chef d'orchestre avec ses semblables. Pourtant, si l'attitude du Maestro apparaîtra proprement insupportable à plusieurs reprises, peu à peu, les musiciens, comme le téléspectateur, vont apprendre à comprendre cet homme distant, aux priorités toutes tournées vers la musique. A mesure que le personnage se complexifie, il permet à ceux qui l'entourent de prendre également une dimension supplémentaire, leur proposant finalement une leçon de vie dont aucun ne sortira indemne. La richesse de ces relations humaines tient également au fait que cette influence n'est pas unilatérale : le Maestro lui-même va changer, et peu à peu faire la paix avec lui-même et ses émotions, en fréquentant ces jeunes gens à l'innocence encore tangible et à l'optimisme envers la vie non encore altéré.

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La série s'appuie également de façon inspirée sur une galerie de personnages secondaires qu'elle prend le temps de développer tout au long de la série. Car, au-delà la musique, Beethoven Virus traite avant tout d'une expérience collective d'une intensité rare : une véritable aventure humaine où, ce qui est en jeu, ce n'est pas seulement l'exercice d'un art et le dépassement de ses limites, c'est aussi l'apprentissage de la vie au sein d'un groupe. A travers cette agitation constante, cet étrange chaos organisé, rythmé par des sautes d'humeur et des soudains moments de tensions ou de détente, la série nous dresse le riche et nuancé portrait d'un ensemble d'individus qui n'ont a priori rien d'autre en commun que leur passion pour la musique classique. Parmi eux, vous trouvez, notamment, une mère de famille étouffée par son mari et ses enfants, un joueur de cabaret qui a toujours rêvé de classique, une lycéenne encore rebelle, un retraité ancien musicien professionnel qui perd peu à peu la mémoire et sombre dans la sénilité... Aussi différents qu'ils soient, l'orchestre va devenir ce lien fort qui les unit, la musique les rapprochant et les soudant plus sûrement que toute autre base d'amitié. Et c'est ce qui fait la richesse humaine de Beethoven Virus : loin de se concentrer uniquement sur son trio principal, la série choisit de s'intéresser sincèrement à ses personnages secondaires, les faisant évoluer les uns au contact des autres, pour conter une véritable histoire humaine.

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Si les personnages constituent le point fort de la série, c'est aussi parce que Beethoven Virus bénéfice d'un excellent casting grâce auquel ils peuvent prendre leur pleine dimension. En premier lieu, c'est Kim Myung Min (White Tower) qui impressionne, incarnant magistralement ce maestro brillant au caractère difficilement supportable et qui constitue le pivot de la série. L'acteur dégage une telle présence à l'écran qu'il exerce une fascination captivante sur le téléspectateur, à mesure que son personnage se nuance, que la glace se fissure et que son jeu se complexifie d'autant. Il est pleinement à la hauteur de la richesse de l'écriture.

Les deux acteurs complétant le trio principal sont à l'image de leur personnage. Je vous ai déjà dis toute l'affection que j'ai pour Lee Ji Ah (The Legend). Dynamique et lumineuse, parfois si émouvante, elle joue parfaitement ce rôle d'une entêtée passionnée, parfois trop impulsive, mais toujours d'une spontanéité touchante et rafraîchissante. Enfin, Jang Geun Suk (auquel vous n'avez pas pu échapper cet automne, si vous suivez un tant soit peu les séries coréennes sur internet, avec le raz-de-marée You're beautiful) capitalise à merveille sur l'innocence et l'inexpérience d'un personnage qui va peu à peu grandir et mûrir. Les trois acteurs parviennent rapidement à un équilibre très complémentaire dans leurs scènes.

Cette alchimie se trouve d'autant plus renforcée que c'est l'ensemble du casting qui se révèle très solide. La série s'appuie fortement sur ses personnages secondaires et elle en est pleinement récompensée par les prestations qu'ils délivrent. Cela donne ainsi l'impression d'un ensemble homogène et soudé.

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Bilan : Beethoven Virus est une série profondément humaine, pleine émotions les plus diverses, tour à tour drôle et émouvante, suprenante et spontanée, qui parvient à toucher le téléspectateur comme rarement. On s'attache facilement à cette aventure collective, rythmée et riche, où chacun va apprendre sur lui-même au contact des autres, permettant à tous les personnages d'évoluer. L'immersion dans la musique classique ajoute une touche particulière à ce drama, qui est ainsi accompagné d'une belle bande-son.

Ce récit d'une histoire finalement simple m'a donc vraiment touchée, me prenant un peu au dépourvu. Il se dégage de Beethoven Virus quelque chose de rare, presque magique, sans doute très subjectif, mais que tout téléspectateur s'immergeant dans la série doit pouvoir ressentir. Si bien que je ne peux que vous conseiller chaudement cette découverte !

NOTE : 8/10

 

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Une brève bande-annonce (avec la dynamique musique de fin des épisodes) :


24/12/2009

Joyeux Noël en séries

Je vous souhaite à tous, chers lecteurs, un joyeux Noël.

Je vous ai préparé quelques petits cadeaux audios et visuels, en provenance de tous les coins du monde (ou plus prosaïquement, des trois pays traités le plus régulièrement sur ce blog : Corée du Sud, Etats-Unis et Angleterre), afin de célébrer cette journée de fête.

 

Tout d'abord, c'est Lee Ji Ah, une rafraîchissante actrice coréenne que j'aime beaucoup et qui joue notamment dans les séries The Legend (dont je vous ai déjà parlé avec enthousiasme) et Beethoven Virus (dont je vous parlerai prochainement avec autant d'engouement), qui vous adresse ses meilleurs voeux.

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Puis, les femmes de Juniper Creek ont également tenu à vous offrir une chanson, dans ce clip issu d'une initiative très opportune de HBO, qui a proposé à l'occasion des fêtes quelques classiques, aménagées pour Big Love, en téléchargement gratuit, sur son site.
Voici donc la chanson Here we come from Juniper Creek :

 

Enfin, parce que demain soir commence en Angleterre le début de la fin dans Doctor Who, j'ai pensé que cette chanson, avec laquelle tout avait commencé, lors d'un Christmas Special de 2005, était la plus appropriée pour rendre hommage à Ten. Elle s'intitule "Song for Ten" et avait été composée pour le premier épisode de David Tennant, The Christmas Invasion (Attention, possibilité de choc nostalgique en visionnant la vidéo qui suit) :


Les paroles :

Well I woke up today
And the world was a restless place
It could have been that way for me

And I wandered around
And I thought of your face
That Christmas looking back at me

I wish today was just like every other day
'Cause today has been the best day
Everything I ever dreamed

And I started to walk
Pretty soon I will run
And I'll come running back to you

'Cause I followed my star
And that's what you are
I've had a merry time with you

I wish today was just like every other day
'Cause today has been the best day
Everything I ever dreamed

So have a good life
Do it for me
Make me so proud
Like you want me to be
Where ever you are
I'm thinking of you oceans apart
I want you to know

Well I woke up today and you're on the other side
Our time will never come again
But if you can still dream
Close your eyes it will seem
That you can see me now and then

I wish today was just like every other day
'Cause today has been the best day
Everything I ever dreamed

I wish today was just like every other day
'Cause today has been the best day
Everything I ever dreamed

 

Joyeux Noël.