14/08/2013
(J-Drama / SP) Towa no Izumi : histoire touchante de deuil et de réconciliation
Retour au Japon en ce mercredi asiatique pour évoquer un drama datant de l'année dernière et qui figurait depuis sur ma liste de visionnage. Towa no Izumi a l'avantage d'être une fiction brève : c'est un tanpatsu comportant une seule partie d'une durée totale d'1h15 environ. Il a été diffusé sur la NHK le 16 juin 2012. Rassemblant un casting ne manquant pas de têtes familières (Terao Akira, Kohinata Fumiyo, Suzuki Anne, Yamamoto Koji), cette fiction démarre comme une affaire judiciaire, mais elle se révèle en fait être une belle et touchante histoire humaine de deuil et de réconciliation. Offrant en plus en guise de décor une jolie carte postale du paysage volcanique japonais, il a donc été une intéressante découverte.
Yamauchi Aki est un vétéran du barreau. Il commence à sentir le poids des années et n'a plus la vitalité d'autrefois pour défendre ses clients. Alors qu'il envisage sa retraite prochaine, il accepte cependant une dernière affaire : il est commis d'office pour un homme accusé du meurtre de sa femme au cours d'une randonnée sur le Mont Aso. En dépit des aveux de son client, Yamauchi Aki découvre rapidement que les choses sont plus complexes. L'épouse décédée était en effet atteinte d'un cancer en phase terminale, et cette excursion dans la montagne était sans doute une de ces dernières escapades au grand air. La culpabilité exprimée par le mari n'est-elle pas d'un tout autre genre que celle d'un meurtre ?
L'affaire touche d'autant plus l'avocat qu'elle réveille chez lui d'anciennes blessures non cicatrisées : il n'a jamais fait le deuil de sa femme, culpabilisé par les reproches de leur fille, Yuri, qui l'accuse d'avoir trop privilégié son travail à un moment où elle aurait eu besoin de lui. Ses rapports restent toujours tendus avec cette fille désormais devenue procureur. Sur une impulsion, pour essayer de se reconnecter avec elle, Aki se rend chez elle. Il découvre que Yuri vit en couple avec un dessinateur en devenir, Toshiyuki. Témoin des relations compliquées qui lient sa compagne et son père et qui les affectent tous les deux, Toshiyuki entreprend de les réconcilier : il les convainc de faire ensemble la randonnée sur les pentes du Mont Aso grâce à laquelle Aki souhaite comprendre cette affaire de meurtre qu'il veut éclaircir.
Towa no Izumi a les qualités qui permettent à un tanpatsu de s'exprimer sans souffrir de son format court ; il peut notamment s'appuyer sur une belle sobriété d'ensemble. Le problème judiciaire initial n'est pas l'enjeu central du drama : son déroulement, logique, apparaît vite prévisible. Cependant cette enquête qui s'esquisse n'est qu'un prétexte. Elle sert avant tout de fil rouge utile en introduisant le thème principal de l'histoire (l'acceptation de la perte d'un être cher), et en servant de révélateur aux dynamiques relationnelles existantes entre les différents protagonistes. Tout au long de ces 1h15, l'écriture va à l'essentiel, privilégiant la simplicité. Pour autant, le drama prend aussi le temps de jouer sur des symboliques liées à la nature, accompagnées de métaphores sur la vie et la mort. Tout cela lui permet de distiller une émotion qui se glisse dans le récit sans jamais le faire tomber dans un pathos excessif. Cela donne un propos traversé par quelque chose de profondément humain, qui conduira à plusieurs scènes poignantes.
Towa no Izumi est le récit d'un double travail de deuil et de réconciliation qui s'opère en parallèle. Le client s'accusant de la mort de sa femme et le vieil avocat jamais remis du décès de la sienne vont s'aider l'un l'autre, leur peine se répondant comme un écho. Du fait de son passé, Aki connaît l'épreuve que traverse son client. Ne croyant pas à ses aveux, il entreprend de retracer les derniers mois de cette épouse qu'il découvre mourante. Ce n'est pas tant aux autorités qu'à son client qu'il s'adresse lorsqu'il reconstitue les faits : il s'agit de faire comprendre à ce dernier ce qu'il s'est réellement passé dans la montagne, afin qu'il puisse dire adieu à sa femme. Mais marcher sur ce sentier réveille chez l'avocat des souvenirs plus personnels. En tentant de renouer avec sa fille, à terme, c'est avec lui-même qu'il va être capable de faire la paix, réalisant, enfin, ce deuil qu'il n'avait jamais pris le temps de faire, s'étant réfugié dans le travail pour chasser la douleur.
Sur la forme, Towa no Izumi bénéficie d'une réalisation classique du petit écran japonais. Si sa bande-son ne se démarque guère, le tanpatsu tire son épingle du jeu grâce au cadre choisi. Ne se contentant pas de confrontations entre quatre murs, il entraîne en effet le téléspectateur en extérieur et plus précisément sur les pentes du Mont Aso. Dans les pas de ses protagonistes partant en randonnée, il s'offre alors quelques beaux paysages qui viennent contribuer à cette métaphore sur la vie que dessine la fiction au contact de la nature. C'est un dépaysement bienvenue très agréable.
Enfin, Towa no Izumi rassemble un casting sympathique et familier devant la caméra. Terao Akira (Kokoro, CHANGE) interprète ce vieil avocat veuf qui songe à la retraite, toujours marqué par le décès de sa femme. Sonnant usé, mais aussi déterminé, c'est tout en sobriété qu'il rentre dans son rôle. Dans son entourage proche, sa fille est jouée par Suzuki Anne (Stand up!, Harukanaru Kizuna, Seinaru Kaibutsutachi), tandis que Yamamoto Koji (Shinsengumi, Pandora, Mother) incarne son (potentiel) gendre. Quant à son client accusé du meurtre de sa femme, il est interprété par Kohinata Fumiyo (Ashita no Kita Yoshio, Marks no Yama, Jin) qui sait apporter cette sensibilité pleine de détresse qui convient à ce rôle.
Bilan : Loin du drama judiciaire auquel son synopsis aurait pu conduire, Towa no Izumi est l'histoire d'un travail de deuil qui se réalise de manière incidente grâce à une affaire professionnelle. C'est le récit touchant d'une réconciliation qui aboutit à une paix retrouvée, aussi bien avec soi-même qu'avec ses proches. Parvenant à bien gérer sa brièveté, avec un style simple qui sonne juste, ce tanpatsu dépaysant permet donc une agréable soirée devant son petit écran. Avis aux amateurs.
NOTE : 7/10
15:55 Publié dans (Séries asiatiques) | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : j-drama, tanpatsu, towa no izumi, nhk, terao akira, suzuki anne, yamamoto koji, okunuki kaoru, tanaka misako, kohinata fumiyo | Facebook |
10/08/2013
(UK) Ultraviolet, intégrale : du conspirationnisme adapté aux enjeux vampiriques
Ces dernières semaines, une soudaine envie de fiction fantastique m'a conduite à découvrir une courte série britannique datant de 1998 : Ultraviolet. Il s'agit d'une oeuvre souvent citée parmi les essais de référence lorsque l'on aborde le sujet des vampires outre-Manche. Elle a été écrite et réalisée par Joe Ahearne. Si le scénariste sortait alors d'une collaboration à This Life, il s'est depuis illustré avant tout dans le registre du surnaturel, avec The Secret of the Cricket Hall notamment l'année dernière, ou encore en réalisant un certain nombre d'épisodes de la saison 1 de Doctor Who. En terme d'influence, Ultraviolet est surtout à rapprocher de son autre série, Apparitions (datant de 2008), ne serait-ce que parce qu'on y retrouve déjà - même si plus en retrait - la présence de l'Eglise.
Diffusée sur Channel 4, comptant en tout 6 épisodes, Ultraviolet propose une réappropriation particulière, résolument modernisée, du thème vampirique. Elle ne s'inscrit pas dans la lignée de Buffy, débutée un an plus tôt aux Etats-Unis, mais plutôt dans la tendance aux conspirationnismes et aux grands secrets dissimulés dans l'ombre, initiée par X-Files au cours des années 90. Un remake fut envisagé aux Etats-Unis pour la Fox, en 2000, mais il ne dépassera pas le stade de la conception du pilote. Traitant de quelques sujets forts liés aux vampires, Ultraviolet a aussi pour elle de rassembler un intéressant casting qui retiendra l'attention de plus d'un sériephile : on y retrouve notamment Jack Davenport, Idris Elba et Susannah Harker. Un certain nombre de bonnes raisons qui justifient donc une telle découverte 15 ans plus tard.
La vie du détective Michael Colefield bascule lorsque son meilleur ami, Jack, disparaît la veille de son mariage. Décidé à enquêter sur ce qui a pu se produire, ou plus précisément, ce qui le pousse à se cacher et fuir, Michael se heurte rapidement à une organisation secrète liée au gouvernement britannique, mais aussi au Vatican. Il découvre alors que Jack est recherché pour une raison bien particulière : il est en effet devenu un vampire. Perturbé par les méthodes expéditives de l'organisation qui le traque et qui semble entièrement consacrée à détruire ces créatures de l'ombre, Michael comprend aussi que Jack n'est plus l'ami qu'il était. Pris dans les évènements, le policier finit par accepter d'être recruté au sein de la mystérieuse organisation, espérant mieux comprendre les enjeux qui conduisent les deux camps à s'affronter.
Au cours de ces six épisodes, la série se construit suivant le format d'un procedural : chaque épisode amène à traiter un cas différent et permet l'exploration d'un thème vampirique. Par-delà ces affaires en apparence isolées, c'est cependant un plus grand dessein, visé par ces créatures de l'ombre, qui s'esquisse et préoccupe les protagonistes principaux. Que recherchent les vampires lorsqu'ils mettent en place tel réseau financier, ou bien lorsqu'ils conduisent sur le corps d'humains des expérimentations liées à leur sang ou même à leur vie ? La mission de l'organisation est d'empêcher les vampires de mener à bien leur plan, quel que soit ce dernier. Or leurs projets sont bien pires que ceux qu'ils pouvaient imaginer.
Quinze ans et un certain nombre de fictions vampiriques plus tard, Ultraviolet renvoie toujours l'impression d'avoir fait un vrai effort pour se réapproprier ce thème fantastique. La fiction s'attache à les démythifier par-delà le folklore légendaire qui les entoure. Il est d'ailleurs assez révélateur que le mot "vampire" ne soit jamais prononcé dans la série : ces créatures surnaturelles sont désignées sous le terme de "code Five" (V en chiffre romain signifiant 5, et V étant la première lettre du mot "vampire"). Parmi les données immuables, il y a bien sûr la question de l'immortalité ; même réduits en cendre, ils peuvent toujours revivre, ce qui oblige l'organisation à mettre en place un dangereux système de stockage. Aucun appareil électronique ne peut détecter leur présence : invisibles aux caméras, ils sont aussi incapables d'utiliser un téléphone. Cependant, bien des incertitudes persistent. Par exemple, un débat existe autour de leur sensibilité aux objets cultuels : nul ne sait si leur réaction n'est pas simplement un réflexe psychologique qui n'a rien d'une intolérance physique, optant pour l'ambiguïté dans son approche de la religion...
Tout au long de ses six épisodes, Ultraviolet s'efforce de poser un univers qui soit cohérent et rationnel, avec une approche résolument moderne et scientifique qui se perçoit jusque dans les modes et moyens de la traque aux vampires, mais aussi dans les affaires qui sont soulevées. L'ensemble de la série baigne dans un parfum conspirationniste prononcé, de part et d'autre, qui lui confère une ambiance particulière. Cela n'en souligne que plus l'influence manifeste de son époque (X-Files). Les vampires sont présentés comme l'ennemi. Ils sont organisés, mais le fonctionnement de leur communauté reste un mystère qui ne sera jamais approfondi : ils renvoient l'image d'une tentacule inquiétante qui avance ses pions dans l'ombre et coordonne des plans vers un but inconnu. Du côté de l'unité qui lutte contre eux, les choses sont tout aussi opaques : le secret y est cultivé, avec la paranoïa et l'isolement qui vont avec, et les méthodes expéditives peuvent en choquer plus d'un. Entre ces deux camps, se trouvent les humains qui représentent l'enjeu véritable, inconscients du danger qu'ils courrent.
Cultivant ses ambiguïtés, Ultraviolet confronte souvent l'existence des vampires à des thèmes qui se rattachent plus à des fictions dramatiques que fantastiques. Après deux épisodes introductifs à la structure assez prévisible ayant pour but de poser les codes de l'univers créé, les quatre derniers sont plus aboutis, laissant entrevoir tout le potentiel de l'approche choisie. La série ne se limite pas à raconter des expérimentations vampiriques, elle prend le temps de s'intéresser à toutes leurs conséquences humaines, se greffant sur d'autres enjeux. Ainsi, le troisième épisode aborde le thème du désir et de la perte d'un enfant, ainsi que de l'avortement. Quant au quatrième épisode, il conduit à évoquer le sujet de la pédophilie. Si elle manque parfois quelque peu de subtilité, la série se révèle capable de délivrer des histoires poignantes, d'autre fois proprement glaçantes, entremêlant confusément horreurs humaines et vampiriques. L'humanité n'y est pas présentée sous un jour positif, avec le constant rappel des capacités d'autodestruction des humains qui peuvent indirectement détruire les vampires en se détruisant eux-mêmes.
Si Ultraviolet fonctionne dans un registre de série d'ambiance, la froideur de son écriture peut cependant rendre difficile l'implication du téléspectateur auprès de personnages qui mettent un peu de temps à s'étoffer. Un réel effort d'humanisation est pourtant entrepris. A côté du personnage de Michael, clé d'introduction nécessaire du téléspectateur, mais dont l'évolution reste assez binaire, ce sont les deux figures responsables initialement en retrait qui s'imposent dans la seconde partie de la série. Angie Marsh s'est retrouvée dans l'organisation après que son mari soit devenu vampire et ait été réduit en cendres. Elle n'a pas seulement perdu un époux, mais aussi une fille dans la tragédie. Le deuil, ainsi que la trahison, restent douloureux. De plus, son mari était un scientifique destiné à jouer un rôle dans les plans en cours des vampires. Derrière l'image froide et résolue qu'elle renvoie, se perçoivent peu à peu des fissures bien plus humaines. Quant au dirigeant de l'unité, Pearse Harman, c'est un religieux : le combat qu'il mène revêt donc une dimension particulière à ses yeux. Tout en permettant d'aborder la question de la foi et de la place des vampires par rapport à Dieu, il conduit à évoquer la tentation de l'immortalité, confronté à sa propre faillibilité lorsqu'un cancer lui est diagnostiqué.
Sur la forme, Ultraviolet est une série qui joue sur sa noirceur ambiante, tout en respirant les 90s' (de la tendance aux plans trop serrés, jusqu'aux tenues de ses personnages). En dépit de ses limites, elle développe cependant une atmosphère assez inquiétante, flirtant à l'occasion avec les codes de l'horreur. Les thèmes musicaux employés contribuent à cette tonalité. N'essayant pas de rentrer dans une course aux effets spéciaux que son budget ne pouvait soutenir, la série privilégie surtout le suggestif, optant pour une écriture qui reste tout en retenue dans son incursion dans le fantastique. Visuellement, elle est donc datée, sans que cela empêche le téléspectateur se prendre au jeu.
Enfin, outre les amateurs de fictions vampiriques, Ultraviolet peut certainement retenir l'intérêt du sériephile grâce à son casting. C'est par l'intermédiaire du personnage de Jack Davenport (This Life, Coupling, Smash) que le téléspectateur ait introduit dans l'univers de cette chasse aux vampires, puisque ce sont les circonstances qui le projettent malgré lui dans cette organisation face à laquelle il conservera toujours un esprit critique. Après 2 épisodes, la série se recentre sur ses collègues : Idris Elba (The Wire, Luther) fait office d'équipier, Philip Quast (Corridors of Power) dirige l'ensemble de ce département un peu particulier, et enfin Susannah Harker (House of Cards, Pride and Prejudice) s'impose en scientifique au rôle clé. Côté guest-star, notez que la série réalise une oeuvre d'utilité publique et un de mes fantasmes sériephiles : celui de réduire en cendres Stephen Moyer, déjà vampirisé des années avant True Blood. Elle accueille également Corin Redgrave, en vampire capturé, qui conduira à plusieurs confrontations intenses.
Bilan : Ultraviolet s'offre une approche du thème des vampires volontairement modernisée et presque démythifiée qui lui confère une identité propre. Paranoïaque et ambivalente, la série n'hésite pas à troubler les lignes et à interroger sur cette lutte implacable engagée contre ces créatures de la nuit. Traitant de thématiques fantastiques classiques, elle ne se cantonne pas aux seuls enjeux surnaturels, proposant des intrigues dramatiques solides. Elle s'affirme d'ailleurs progressivement au fil de ses six épisodes. Certaines limites du développement de ses personnages sont compensées par l'ambiance et les sujets abordés. Au final, elle se regarde avec intérêt, cette unique saison formant un arc dont la fin est ouverte, mais peut faire office de conclusion.
En résumé, sans la qualifier d'incontournable, elle est une curiosité que je conseillerais aux amateurs de fictions vampiriques qui souhaiteraient voir ce thème adapté au contexte des 90s' et à son parfum conspirationniste.
Côté pratique, il faut savoir que même si Ultraviolet est disponible en DVD en France, l'édition semble être à éviter : elle ne contient qu'une version française et la piste audio du premier épisode est apparemment désynchronisée... En Angleterre, un coffret DVD a été réédité ce printemps : en plus de la version originale, on y trouve également quelques bonus ; en revanche, aucun sous-titre, même anglais. Donc à réserver à ceux qui maîtrisent suffisamment l'anglais (mais la série ne présente pas de difficulté linguistique particulière).
NOTE : 7,25/10
La bande-annonce de la série :
09:19 Publié dans (Séries britanniques) | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : channel 4, ultraviolet, jack davenport, idris elba, susannah harker, philip quast, stephen moyer, corin redgrave | Facebook |
04/08/2013
[Blog] Deuxième petite pause estivale : entre histoires de pont & de casting
Comme je l'avais annoncé au début de l'été, My Télé is rich! connaîtra deux petites pauses estivales. La première a eu lieu en juillet, et pour la seconde, ce sera donc la semaine qui arrive, avec une reprise des publications le week-end prochain. Au programme des semaines aoûtiennes suivantes, des histoires de vampires (je me suis replongée dans ces fictions fantastiques mettant en scène ces créatures aux dents longues pour lesquelles j'ai toujours une inclinaison partiulière), de l'espionnage et autres rattrapages ou bilan de séries estivales.
Côté visionnages actuels, aux Etats-Unis, en dépit de mes réticences, je me suis bel et bien lancée dans le remake américain de Broen/Bron qu'est The Bridge. Au terme des premiers épisodes, la série ne m'a pas conquise, elle peine même à retenir mon attention. Et j'ai pour l'instant bien du mal à voir son intérêt et sa valeur ajoutée en dehors de quelques originalités propres à son cadre par rapport à la série originale. Quand on sait que le remake UK/FR, The Tunnel, devrait arriver pour la fin de l'année, je crains fort la saturation... D'autant que ceux qui ont apprécié Broen/Bron vont pouvoir revenir à l'originale avec la diffusion en Scandinavie, à partir du 22 septembre prochain, de la saison 2 de la série dano-suédoise. Et avec un peu de chance, BBC4 ne sera pas trop longue à suivre en Angleterre... En tout cas, le seul fait d'entendre à nouveau la chanson du générique dans ce bref teaser fait plaisir (en plus de serrer le coeur) :
Broen/Bron - Teaser - Saison 2
En Angleterre, je pense que je reviendrais au moins sur l'une des mini-séries estivales de Channel 4 qui s'emploie à rivaliser de noirceur et de dépression, enchaînant la chronique sociale dramatique avec Run, le period drama social avec The Mill et la tragédie avec Southcliffe (qui débute ce soir). Ce ne sont pas forcément les visionnages de détente dont on rêve en période estivale, mais il y a une certaine continuité logique. Et puis, surtout, les sujet et les castings ne manquent pas d'aiguiser la curiosité. Pour l'instant, je n'ai commencé que Run, et c'est aussi éprouvant qu'annoncé. En plus léger, signalons quand même la reprise de The Café, l'attachante série de Sky1 qui, elle, sonne déjà plus de saison !
Southcliffe - Bande-annonce
Mais bien sûr, l'évènement sériephile de ce dimanche engageait surtout le futur : c'était l'annonce du Douzième Docteur, le successeur de Matt Smith : qui sera donc Twelve ? La saison 7 de Doctor Who m'a laissé sur bien des réserves, mais la curiosité pour l'avenir de la série demeure. L'étincelle est toujours présente, et son potentiel appel à l'imaginaire conserve une résonnance particulière chez moi. L'annonce aura finalement été sans surprise, puisqu'il était un des noms qui revenait le plus souvent dernièrement, c'est donc Peter Capaldi qui reprend le rôle du Docteur. Un très bon acteur que les sériephiles connaissent bien, notamment pour son rôle de Malcolm Tucker dans la géniale The Thick of It. Ce n'est pas un acteur qui passe inaperçu dans ses rôles, à l'image de la saison 2 de The Hour ou dans The Field of Blood. Bref, c'est quelqu'un à qui on peut faire toute confiance... Reste donc à espérer que l'écriture soit à la hauteur de mes attentes. Mais autant vous dire que je suis ce soir très contente.
Pour rappel, Peter Capaldi, c'était notamment cette scène marquante de The Field of Blood :
Et vous, que pensez-vous de ce choix pour incarner Twelve ? Et quelles sont les fictions qui vous occupent dernièrement ?
20:50 Publié dans (Blog) | Lien permanent | Commentaires (24) | Tags : blog | Facebook |