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10/08/2013

(UK) Ultraviolet, intégrale : du conspirationnisme adapté aux enjeux vampiriques

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Ces dernières semaines, une soudaine envie de fiction fantastique m'a conduite à découvrir une courte série britannique datant de 1998 : Ultraviolet. Il s'agit d'une oeuvre souvent citée parmi les essais de référence lorsque l'on aborde le sujet des vampires outre-Manche. Elle a été écrite et réalisée par Joe Ahearne. Si le scénariste sortait alors d'une collaboration à This Life, il s'est depuis illustré avant tout dans le registre du surnaturel, avec The Secret of the Cricket Hall notamment l'année dernière, ou encore en réalisant un certain nombre d'épisodes de la saison 1 de Doctor Who. En terme d'influence, Ultraviolet est surtout à rapprocher de son autre série, Apparitions (datant de 2008), ne serait-ce que parce qu'on y retrouve déjà - même si plus en retrait - la présence de l'Eglise.

Diffusée sur Channel 4, comptant en tout 6 épisodes, Ultraviolet propose une réappropriation particulière, résolument modernisée, du thème vampirique. Elle ne s'inscrit pas dans la lignée de Buffy, débutée un an plus tôt aux Etats-Unis, mais plutôt dans la tendance aux conspirationnismes et aux grands secrets dissimulés dans l'ombre, initiée par X-Files au cours des années 90. Un remake fut envisagé aux Etats-Unis pour la Fox, en 2000, mais il ne dépassera pas le stade de la conception du pilote. Traitant de quelques sujets forts liés aux vampires, Ultraviolet a aussi pour elle de rassembler un intéressant casting qui retiendra l'attention de plus d'un sériephile : on y retrouve notamment Jack Davenport, Idris Elba et Susannah Harker. Un certain nombre de bonnes raisons qui justifient donc une telle découverte 15 ans plus tard.

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La vie du détective Michael Colefield bascule lorsque son meilleur ami, Jack, disparaît la veille de son mariage. Décidé à enquêter sur ce qui a pu se produire, ou plus précisément, ce qui le pousse à se cacher et fuir, Michael se heurte rapidement à une organisation secrète liée au gouvernement britannique, mais aussi au Vatican. Il découvre alors que Jack est recherché pour une raison bien particulière : il est en effet devenu un vampire. Perturbé par les méthodes expéditives de l'organisation qui le traque et qui semble entièrement consacrée à détruire ces créatures de l'ombre, Michael comprend aussi que Jack n'est plus l'ami qu'il était. Pris dans les évènements, le policier finit par accepter d'être recruté au sein de la mystérieuse organisation, espérant mieux comprendre les enjeux qui conduisent les deux camps à s'affronter.

Au cours de ces six épisodes, la série se construit suivant le format d'un procedural : chaque épisode amène à traiter un cas différent et permet l'exploration d'un thème vampirique. Par-delà ces affaires en apparence isolées, c'est cependant un plus grand dessein, visé par ces créatures de l'ombre, qui s'esquisse et préoccupe les protagonistes principaux. Que recherchent les vampires lorsqu'ils mettent en place tel réseau financier, ou bien lorsqu'ils conduisent sur le corps d'humains des expérimentations liées à leur sang ou même à leur vie ? La mission de l'organisation est d'empêcher les vampires de mener à bien leur plan, quel que soit ce dernier. Or leurs projets sont bien pires que ceux qu'ils pouvaient imaginer.

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Quinze ans et un certain nombre de fictions vampiriques plus tard, Ultraviolet renvoie toujours l'impression d'avoir fait un vrai effort pour se réapproprier ce thème fantastique. La fiction s'attache à les démythifier par-delà le folklore légendaire qui les entoure. Il est d'ailleurs assez révélateur que le mot "vampire" ne soit jamais prononcé dans la série : ces créatures surnaturelles sont désignées sous le terme de "code Five" (V en chiffre romain signifiant 5, et V étant la première lettre du mot "vampire"). Parmi les données immuables, il y a bien sûr la question de l'immortalité ; même réduits en cendre, ils peuvent toujours revivre, ce qui oblige l'organisation à mettre en place un dangereux système de stockage. Aucun appareil électronique ne peut détecter leur présence : invisibles aux caméras, ils sont aussi incapables d'utiliser un téléphone. Cependant, bien des incertitudes persistent. Par exemple, un débat existe autour de leur sensibilité aux objets cultuels : nul ne sait si leur réaction n'est pas simplement un réflexe psychologique qui n'a rien d'une intolérance physique, optant pour l'ambiguïté dans son approche de la religion... 

Tout au long de ses six épisodes, Ultraviolet s'efforce de poser un univers qui soit cohérent et rationnel, avec une approche résolument moderne et scientifique qui se perçoit jusque dans les modes et moyens de la traque aux vampires, mais aussi dans les affaires qui sont soulevées. L'ensemble de la série baigne dans un parfum conspirationniste prononcé, de part et d'autre, qui lui confère une ambiance particulière. Cela n'en souligne que plus l'influence manifeste de son époque (X-Files). Les vampires sont présentés comme l'ennemi. Ils sont organisés, mais le fonctionnement de leur communauté reste un mystère qui ne sera jamais approfondi : ils renvoient l'image d'une tentacule inquiétante qui avance ses pions dans l'ombre et coordonne des plans vers un but inconnu. Du côté de l'unité qui lutte contre eux, les choses sont tout aussi opaques : le secret y est cultivé, avec la paranoïa et l'isolement qui vont avec, et les méthodes expéditives peuvent en choquer plus d'un. Entre ces deux camps, se trouvent les humains qui représentent l'enjeu véritable, inconscients du danger qu'ils courrent.

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Cultivant ses ambiguïtés, Ultraviolet confronte souvent l'existence des vampires à des thèmes qui se rattachent plus à des fictions dramatiques que fantastiques. Après deux épisodes introductifs à la structure assez prévisible ayant pour but de poser les codes de l'univers créé, les quatre derniers sont plus aboutis, laissant entrevoir tout le potentiel de l'approche choisie. La série ne se limite pas à raconter des expérimentations vampiriques, elle prend le temps de s'intéresser à toutes leurs conséquences humaines, se greffant sur d'autres enjeux. Ainsi, le troisième épisode aborde le thème du désir et de la perte d'un enfant, ainsi que de l'avortement. Quant au quatrième épisode, il conduit à évoquer le sujet de la pédophilie. Si elle manque parfois quelque peu de subtilité, la série se révèle capable de délivrer des histoires poignantes, d'autre fois proprement glaçantes, entremêlant confusément horreurs humaines et vampiriques. L'humanité n'y est pas présentée sous un jour positif, avec le constant rappel des capacités d'autodestruction des humains qui peuvent indirectement détruire les vampires en se détruisant eux-mêmes.

Si Ultraviolet fonctionne dans un registre de série d'ambiance, la froideur de son écriture peut cependant rendre difficile l'implication du téléspectateur auprès de personnages qui mettent un peu de temps à s'étoffer. Un réel effort d'humanisation est pourtant entrepris. A côté du personnage de Michael, clé d'introduction nécessaire du téléspectateur, mais dont l'évolution reste assez binaire, ce sont les deux figures responsables initialement en retrait qui s'imposent dans la seconde partie de la série. Angie Marsh s'est retrouvée dans l'organisation après que son mari soit devenu vampire et ait été réduit en cendres. Elle n'a pas seulement perdu un époux, mais aussi une fille dans la tragédie. Le deuil, ainsi que la trahison, restent douloureux. De plus, son mari était un scientifique destiné à jouer un rôle dans les plans en cours des vampires. Derrière l'image froide et résolue qu'elle renvoie, se perçoivent peu à peu des fissures bien plus humaines. Quant au dirigeant de l'unité, Pearse Harman, c'est un religieux : le combat qu'il mène revêt donc une dimension particulière à ses yeux. Tout en permettant d'aborder la question de la foi et de la place des vampires par rapport à Dieu, il conduit à évoquer la tentation de l'immortalité, confronté à sa propre faillibilité lorsqu'un cancer lui est diagnostiqué. 

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Sur la forme, Ultraviolet est une série qui joue sur sa noirceur ambiante, tout en respirant les 90s' (de la tendance aux plans trop serrés, jusqu'aux tenues de ses personnages). En dépit de ses limites, elle développe cependant une atmosphère assez inquiétante, flirtant à l'occasion avec les codes de l'horreur. Les thèmes musicaux employés contribuent à cette tonalité. N'essayant pas de rentrer dans une course aux effets spéciaux que son budget ne pouvait soutenir, la série privilégie surtout le suggestif, optant pour une écriture qui reste tout en retenue dans son incursion dans le fantastique. Visuellement, elle est donc datée, sans que cela empêche le téléspectateur se prendre au jeu.

Enfin, outre les amateurs de fictions vampiriques, Ultraviolet peut certainement retenir l'intérêt du sériephile grâce à son casting. C'est par l'intermédiaire du personnage de Jack Davenport (This Life, Coupling, Smash) que le téléspectateur ait introduit dans l'univers de cette chasse aux vampires, puisque ce sont les circonstances qui le projettent malgré lui dans cette organisation face à laquelle il conservera toujours un esprit critique. Après 2 épisodes, la série se recentre sur ses collègues : Idris Elba (The Wire, Luther) fait office d'équipier, Philip Quast (Corridors of Power) dirige l'ensemble de ce département un peu particulier, et enfin Susannah Harker (House of Cards, Pride and Prejudice) s'impose en scientifique au rôle clé. Côté guest-star, notez que la série réalise une oeuvre d'utilité publique et un de mes fantasmes sériephiles : celui de réduire en cendres Stephen Moyer, déjà vampirisé des années avant True Blood. Elle accueille également Corin Redgrave, en vampire capturé, qui conduira à plusieurs confrontations intenses.

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Bilan : Ultraviolet s'offre une approche du thème des vampires volontairement modernisée et presque démythifiée qui lui confère une identité propre. Paranoïaque et ambivalente, la série n'hésite pas à troubler les lignes et à interroger sur cette lutte implacable engagée contre ces créatures de la nuit. Traitant de thématiques fantastiques classiques, elle ne se cantonne pas aux seuls enjeux surnaturels, proposant des intrigues dramatiques solides. Elle s'affirme d'ailleurs progressivement au fil de ses six épisodes. Certaines limites du développement de ses personnages sont compensées par l'ambiance et les sujets abordés. Au final, elle se regarde avec intérêt, cette unique saison formant un arc dont la fin est ouverte, mais peut faire office de conclusion.

En résumé, sans la qualifier d'incontournable, elle est une curiosité que je conseillerais aux amateurs de fictions vampiriques qui souhaiteraient voir ce thème adapté au contexte des 90s' et à son parfum conspirationniste.


Côté pratique, il faut savoir que même si Ultraviolet est disponible en DVD en France, l'édition semble être à éviter : elle ne contient qu'une version française et la piste audio du premier épisode est apparemment désynchronisée... En Angleterre, un coffret DVD a été réédité ce printemps : en plus de la version originale, on y trouve également quelques bonus ; en revanche, aucun sous-titre, même anglais. Donc à réserver à ceux qui maîtrisent suffisamment l'anglais (mais la série ne présente pas de difficulté linguistique particulière).



NOTE : 7,25/10


La bande-annonce de la série :

03/02/2012

(Pilote US) Smash : laissez-vous emporter dans les coulisses d'une comédie musicale

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Attention, événement ! Mesurez la portée du billet que vous êtes en train de lire : depuis que ce blog existe, jamais je n'avais consacré un article entier au seul pilote d'une série d'un grand network américain. Les lecteurs habitués des lieux le savent, je n'ai pas forcément une très bonne opinion de ces chaînes et de ce qu'elles ont pu proposer au cours des dernières années. Très souvent, je teste et oublie aussi vite leurs nouveautés. Mais voilà, le week-end dernier, je suis tombée sur une exception : Smash

Cette série débute en fait lundi prochain sur NBC, et la chaîne semble avoir envie d'y croire au vu de l'effort investi dans sa promotion. A priori, si la dimension comédie musicale m'intriguait un peu, c'est surtout l'immersion dans les coulisses d'une production artistique qui avait aiguisé ma curiosité. Certes, autant le dire tout de suite, Smash ne sera pas à la comédie musicale ce que Slings & Arrows a pu être au théâtre. Mais voilà, ce pilote dense, même s'il cède à certaines facilités, dégage quelque chose qui retient l'attention : NBC aurait-elle retrouvé une âme ? 

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Smash nous plonge dans les coulisses d'un spectacle musical de Broadway, basé sur la vie de Marilyn Monroe, icône parmi les icônes américaines. Son pilote se concentre sur la genèse et les premiers pas du projet. A son origine, on retrouve un duo d'auteurs-compositeurs, censés être en période de pause dans leur carrière, Tom et Julia. Cette dernière est d'ailleurs dans une procédure d'adoption avec son mari. Mais le nouvel assistant de Tom, par une proposition presque anodine, les lance sur l'idée d'une comédie musicale consacrée à Marilyn, sujet difficile à mettre en scène mais qui comporte un tel potentiel.

L'écriture avance rapidement. Une amie de Tom, Ivy, est recrutée pour faire quelques essais vocaux et les premiers enregistrements à partir des chansons déjà écrites. A la suite d'une indiscrétion de l'assistant (décidément décisif) de Tom, ce premier rush se retrouve sur internet, où il suscite un joli buzz positif en faveur du projet. Il n'en fallait plus pour que tout le microcosme de Broadway s'agite. Eileen Rand les contacte pour la production, et leur propose comme chorégraphe, Derek, un des meilleurs dans son domaine, si ce n'est qu'il entretient des relations exécrables avec Tom. Malgré tout, l'équipe se constitue et les premières auditions ont lieu. Si Ivy avait jusque là semblé faite pour le rôle de Marilyn une jeune aspirante artiste attire l'attention, Karen Cartwright. 

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Sans perdre de temps, le pilote de Smash se révèle très efficace pour nous conter de manière expresse les premiers pas d'une comédie musicale. L'objectif est à l'évidence que le téléspectateur se prenne au jeu du processus créatif en marche, emporté par cette dynamique caractéristique qui flotte sur tout l'épisode. L'enthousiasme de la mise en forme du projet, qui pièce par pièce prend corps, se dispute à l'excitation de la nouveauté, provoquée par l'écoute des premières chansons.

Tout est volontairement accéléré, et les raccourcis, comme la diffusion "accidentelle" sur internet du premier enregistrement test, paraissent totalement assumés par les scénaristes. Cela peut certes donner une impression d'artifice devant une telle précipitation, mais l'avantage indéniable est non seulement d'un rythme sans le moindre temps mort, mais aussi de faire que tout soit très vite concret. L'épisode balaie ainsi indistinctement le vaste champ des différents grands thèmes à exploiter dans ce milieu artistique ultra-concurrentiel, posant les antagonismes et exposant les objectifs de tous les protagonistes qui vont prendre part à ce processus créatif.

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En réalité, l'atout de Smash ne réside pas dans une quelconque originalité. Les esquisses d'intrigues de ce premier épisode, aussi bien calibrées qu'elles soient, ne sortent à aucun moment des sentiers battus. La réelle valeur ajoutée va venir d'un ressenti que je n'avais plus éprouvé depuis longtemps pour une série de NBC : son humanité. Le pilote s'impose par sa capacité à installer immédiatement des personnages aux personnalités bien définies, et auxquels le téléspectateur s'attache instinctivement. Peu importe le recours aux stéréotypes, il y a indéniablement quelque chose qui se forme entre eux, et qui nous touche derrière notre écran. Cette sorte d'alchimie confère à la série une rafraîchissante authenticité émotionnelle. 

Certes, tout n'est pas parfait. On peut passer outre les clichés, mais pas forcément suivre les scénaristes dans tous leurs partis pris. Mon principal bémol tient sans doute au rôle de Karen, cendrillon prédestinée à hériter du rôle de Marilyn. Je l'ai trouvée bien fade, trop "innocente et parfaite" si j'ose dire, alors qu'elle se retrouve confrontée à des situations trop convenues. Ivy, sa concurrente, peut-être parce qu'elle est justement moins exploitée, m'a paradoxalement plus intéressé, sans doute parce que nous ignorons encore beaucoup d'elle. L'effort fait par les scénaristes pour braquer les projecteurs sur Karen a donc paradoxalement eu l'effet inverse sur moi. Néanmoins ces affinités personnelles subjectives s'effacent devant la dynamique d'ensemble qui s'impose.

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Sur la forme, Smash est une série soignée. La réalisation est impeccable. C'est l'intégration des passages chantés qui représentait l'enjeu principal. Précisons que ce n'est pas la série en tant que telle qui est une comédie musicale, mais l'on va assister à la naissance de Marilyn. La musique se limite donc d'abord aux scènes d'audition ou de répétition. Les premiers morceaux du projet sont ainsi présentés, et ils s'intègrent naturellement dans le récit, donnant vraiment l'impression d'assister à la naissance de la comédie musicale (l'écriture a été confiée à Marc Shaiman et Scott Wittman). Mais c'est la conclusion, et le montage en parallèle d'Ivy et de Karen se rendant à l'audition décisive, marchant dans la rue, puis arrivant devant leurs juges, qui m'a définitivement conquise, par la force qui se dégage de cette scène.

Enfin le casting apparaît homogène et solide, au diapason de la tonalité de la série. Debra Messing (Will & Grace, The Starter Wife) et Christian Borle incarnent le duo d'auteurs-compositeurs à l'origine de la comédie musicale. Les acteurs trouvent immédiatement une excellente complicité à l'écran. Le mari du personnage de Debra Messing est lui joué par Brian d'Arcy James. Les deux chanteuses sur lesquelles le pilote s'attarde et qu'il place en concurrence pour le rôle de Marilyn sont interprétées respectivement par Katharine McPhee (à noter que son petit ami est joué par Raza Jaffrey (Spooks)) et Megan Hilty. Enfin, l'équipe est complétée par Anjelica Huston (Medium) et Jack Davenport (This Life, Six Sexy, FlashForward).

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Bilan : C'est une introduction réussie que nous propose Smash, avec un pilote dense et efficace qui pose bien tous les thèmes et enjeux de la série, nous entraînant sans attendre dans les coulisses d'un projet de comédie musicale qui se matérialise sous nos yeux au cours de ces premières quarantes minutes. En dépit des raccourcis pris, et des sentiers battus que ce pilote emprunte, il marque par son humanité. Il se crée une proximité immédiate avec cette galerie bigarrée de personnages forts. On s'attache ainsi à cet ensemble et à la dynamique artistique qui le parcourt. Reste à espérer que le public américain se laissera lui-aussi charmé.


NOTE : 7/10


La bande-annonce de la série :