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01/09/2010

(Pilote / K-Drama) My Girlfriend is a Gumiho : une comédie légère autour du plus improbable des duos


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La "saine concurrence", version chaînes sud-coréennes, c'est aussi une certaine tendance à lancer concomitamment des projets surfant sur des sujets proches, même si leur traitement peut ensuite se révéler très différent.  Tenez, pas plus tard que cette semaine, en lisant la news sur le projet mis en chantier par KBS autour d'un drama intitulé President, on se disait quand même que ce n'était pas si éloigné, du moins dans le sujet, d'un autre projet, développé actuellement (et aux dates de tournage constamment repoussées) par SBS, intitulé Daemul. La perspective d'aller découvrir les coulisses de la Maison Bleue à travers deux approches très différentes est bien évidemment excitante, mais cela ne change rien à cette impression qu'il y a comme un écho dans la sphère de l'entertainment sud-coréen.

Cet été, les dramas ont aussi fonctionné par paire. La guerre de Corée y a eu tout d'abord droit (Comrades / Road Number One). Et, enfin, c'est aussi le sort qui a été réservé au mythe du gumiho. On pourrait fustiger un problème sur le plan de la création, mais, au vu des résultats, ce reproche tombe peut-être de lui-même... En fait, c'est surtout l'occasion de constater la diversité de traitements possibles que peut offrir un même sujet. Le cas du gumiho l'illustre bien. Tandis que KBS2 optait pour une approche plus dramatique, avec un cadre historique, SBS ne visait sans doute pas exactement la même cible en lançant le 11 août 2010 sa propre révision du mythe, signée par les soeurs Hong (My Girl, Hong Gil Dong, You're Beautiful). My Girlfriend is a Gumiho se présentait a priori comme une comédie toute légère, aux allures innocentes. C'était d'ailleurs dans ce dernier aspect que résidait ma principale crainte, avant de me lancer dans la découverte de ce nouveau drama. Je sais par expérience que l'excès de légèreté peut parfois m'empêcher d'apprécier une série.

Au final, après deux épisodes, mes hésitations premières ont été en partie confirmées. J'ai pourtant passé un moment assez sympathique devant mon petit écran, même si je ne suis pas (encore ?) vraiment sous le charme (mes oreilles, en revanche, le sont de l'OST).

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My Girlfriend is a Gumiho est une comédie dont le concept de départ est parfaitement résumé dans son titre. Il s'agit de l'association d'une paire improbable, dont les étincelles vont rythmer le drama au fil de l'évolution respective de nos deux héros et du fait que se côtoyer l'un l'autre leur apprendra sans doute certaines choses. Ainsi présenté, il est clair que cette série ne va pas révolutionner les codes narratifs du genre : nous avons là une dynamique dans la plus pure tradition des comédies romantiques coréennes. Mais, pour mettre un peu de piment à l'ensemble, il y a quand même un sacré twist original : l'introduction d'un élément de fantastique qui permet, dans le même temps, une modernisation du mythe du gumiho.

Dans ce drama, l'histoire de notre créature légendaire débute il y a cinq siècles, lorsqu'elle fut relâchée sur la Terre par une des déesses du panthéon polythéiste de l'époque. Faisant tourner toutes les têtes masculines de Joseon au point de mettre en péril le royaume, la déesse, répondant aux suppliques de ses fidèles, lui retira ses attributs en la privant de ses neufs queues et captura la belle et troublante gumiho pour la figer dans un dessin. Cinq cents ans passèrent. Le monde moderne arriva. Et la peinture, dans laquelle la gumiho était prisonnière, devint un objet relevant du patrimoine culturel, conservé dans une maisonnée dépendant d'un temple. La belle aurait pu se morfondre encore longtemps, si les circonstances n'avaient pas placé sur sa route, un jeune homme, un brin dispersé.

Cha Dae Woong est en effet un étudiant, quelque peu rêveur, excessivement spontané, avec une tendance certaine à fuir les responsabilités comme les obligations. Beaucoup de prédispositions pour pleinement profiter du compte en banque bien fourni de grand-père, moins pour satisfaire les exigences de vie de ce dernier. Après une énième remise au point ponctuée par une fuite dans un style bien à lui, Dae Woong se retrouve finalement dans ce petit coin oublié, face à ce dessin... Se laissant convaincre, au cours d'une nuit d'orage, par la voix qui le presse de dessiner neuf queues au renard de la peinture, il libère ainsi sans le vouloir la gumiho. Mais, dans la précipitation, en s'échappant ensuite dans les bois, Dae Woong fait une lourde chute qui le laisse presque mourant. Comme il l'a libérée, la gumiho décide de le sauver en lui donnant une perle de son pouvoir, scellant ainsi le lien qui va unir ces deux êtres dont l'association forcée paraît a priori si improbable.

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La première caractéristique de My Girlfriend is a Gumiho qui est à la fois un de ses atouts, mais aussi une de ses immédiates limites, c'est l'instantanée sensation de légèreté qui se dégage de l'ensemble du drama. Nul doute que les scénaristes se positionnent ici dans le registre d'une comédie où, derrière l'apparente simplicité, s'installe une construction narrative alambiquée à souhait, parfaitement assumée et mise en scène sans arrière-pensée. Les retournements de situations et autres petits gags ne chercheront pas à faire dans l'originalité, ni dans la subtilité. On n'échappera pas à divers poncifs. Mais alors que dans d'autres dramas, certains passages auraient pu paraître franchement poussifs, voire indigestes, dans My Girlfriend is a Gumiho, le style lui permet de bénéficier d'un téléspectateur finalement plus réceptif ou conciliant (c'est selon). Car
tout ceci est en quelque sorte canalisé par une désarmante innocence d'écriture assez caractéristique de ce type de drama, qui confère aux situations mises en scène une sensation diffuse de fraîcheur.

S'imposer dans ce registre léger à l'excès permet à la série de pouvoir se reposer sur ce qui est sans doute son attrait majeur pour capter l'affectif du téléspectateur, à savoir, son couple principal. Fort logiquement, les rapports de ces deux personnages s'avèrent fortement chaotiques et hautement explosifs. Nul n'aurait pu imaginer une autre situation. Le rapport de force étant ce qu'il est - et la frayeur de Dae Woong de se retrouver face à une créature légendaire se trouvant décuplée par la découverte de la gravité des blessures qu'elle a permis de soigner -, s'installe entre eux une dynamique plaisante à suivre. Le twist fantastique permet une redistribution des cartes pas inintéressante pour une comédie romantique, même si on peut rapprocher la gumiho de la figure de la "femme forte" dans certaines fictions du genre. Reste qu'il y a cette pointe d'originalité : la vie de Dae Woong dépend désormais de sa capacité à satisfaire cette si troublante, mais pas forcément douce, gumiho. Les besoins de cette dernière sont d'ailleurs pour le moment d'un ordre purement et bassement alimentaire, permettant un running-gag récurrent autour des envies de viande de la belle. Tout cela s'emboîte de façon sympathique. Cela ne vole pas haut, ne présente pas de grandes ambitions, mais il y a une dimension humaine tout en candeur qui permet à la série d'imposer son ambiance et ses choix scénaristiques.

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Cependant, si sa légèreté offre la possibilité à My Girlfriend is a Gumiho de passer certains écueils sans encombre, le revers de la médaille est qu'elle confine d'emblée le drama dans une sphère narrative très restreinte. L'histoire, fonctionnant par à-coup, manque d'épaisseur, voire de consistance : on se perd un peu au milieu de la volatilité des multiples twists et retournements de situations. Il s'agit de s'amuser sans se prendre au sérieux (ou alors les sangliers seraient devenus carnivores en Corée ?). Ces enchaînements d'évènements, suivant un rythme opportunément élevé, paraissent parfois un peu excessifs, semant le téléspectateur en cours de route. Cette exploitation poussée de la fibre divertissement/comédie est encore plus criante en ce qui concerne les personnages secondaires, caricaturaux à l'extrême, qui se voient attribuer un rôle de faire-valoir des héros ou simplement de détenteurs de petites intrigues parallèles assez lourdement écrites (la tante).

Tout cela donne au final un ensemble pas toujours pleinement équilibré ; mais, surtout, ce qui est le plus dommageable, c'est que ces éléments inscrivent le drama dans le registre du "vite visionné, vite oublié". Le couple principal est attachant, le cocktail prend bien entre eux, et, de manière générale, la tonalité d'ensemble se suit avec plaisir, mais il manque quelque chose, un liant, une consistance, pour s'assurer du caractère marquant de la série. Pour proposer autre chose qu'un "visionnage sans conséquence", le drama devra sans doute essayer de gagner en nuances et en subtilités d'écriture.

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Si My Girlfriend is a Gumiho est parfois un peu juste en terme de contenu, elle est en revanche, sur la forme, en tout point aboutie et soignée. La réalisation alterne entre plans rapprochés et prises de vue d'ensemble, délivrant de magnifiques images, toujours très esthétiques et parfois mêmes assez poétiques. Les scènes dans le passé, notamment, sont particulièrement bien réussies. Au-delà de ce beau cadre ainsi porté à l'écran, le drama bénéficie d'un autre atout important : une superbe bande-son (mais c'est une caractéristique plus que récurrente des dramas sud-coréens), avec plusieurs chansons thématiques déjà marquantes et une utilisation inspirée qui permet de souligner la portée de certains passages. Voici donc un drama admirablement bien maîtrisé sur la forme.

Enfin, côté casting, comme nous nous situons dans le registre de la comédie, logiquement nous retrouvons une certaine tendance à verser dans le sur-jeu. Cela se ressent particulièrement du côté des acteurs secondaires, sans doute accentué par le creux de leurs storylines. En ce qui concerne les acteurs principaux, Shin Min Ah (A love to kill, The Devil) illumine l'écran à la manière de la gumiho qu'elle est sensée incarner. Jouant sur le décalage entre son apparence et sa nature de créature légendaire (son rapport à la viande, etc.), elle pétille en apportant une fraîcheur très agréable. Pour compléter le duo, Lee Seung Ki (Shining Inheritance) reprend un rôle nécessitant moins de retenue. Le personnage est théâtral, volontairement excessif dans ses réactions, si bien qu'il est logique que l'acteur investisse ce registre comique. A leurs côtés, la faible exploitation des autres acteurs ne leur permet pas pour l'instant de véritablement briller, même si Byun Hee Bong (My Girl, The Sons of Sol Pharmacy House) m'a décrochée quelques sourires, face aux attitudes qu'il peut adopter face à son petit-fils. On retrouve également à l'affiche No Min Woo (Pasta), Park Soo Jin (Loving you a thousand times, Queen Seon Deok) ou encore Yoon Yoo Sun (Robber, Queen Seon Deok).

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Bilan : My Girlfriend is a Gumiho s'impose instantanément comme une comédie très légère. Elle capitalise sur la sympathie qui se forme autour d'un duo principal très attachant, dont la dynamique insuffle une certaine fraîcheur à l'ensemble. Bénéficiant d'une écriture d'une désarmante innocence, ce drama se révèle plaisant à suivre, sans pour autant véritablement marquer. On se situe pour le moment dans le registre du "visionnage sans conséquence", n'échappant pas à certains lourds poncifs "comiques" et à un relatif manque d'épaisseur des intrigues qui s'avère parfois un peu gênant.

Au fond, l'appréciation de My Girlfriend is a Gumiho dépendra sans doute en partie d'un choix volontaire et conscient du téléspectateur : sa capacité à embrasser cette innocente fable amoureuse, sans arrière-pensée et sans exiger plus de densité. Pour s'inscrire dans la durée, il faudra surveiller si, à mesure que les storylines se complexifient et se croisent, la série est capable de gagner en consistance.


NOTE : 6,25/10


Une bande-annonce de la série :


Une des chansons de l'OST, interprétée par Lee Seung Ki (l'acteur principal), intitulée "Losing my mind" (avec sous-titres anglais) :

25/08/2010

(Pilote / K-Drama) I am Legend : la reprise en main d'une vie sur fond musical


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Après quatre mercredis asiatiques consécutifs à se promener à travers l'Asie sans vous parler de k-dramas, il était quand même grand temps de repartir en Corée du Sud. D'autant que ce n'est pas parce que je ne vous en parle pas que je cesse mes découvertes et explorations coréennes ; les sujets potentiels s'amoncellent et, malheureusement, il va falloir trier. Si j'aurais bien quelques bilans à dresser (peut-être revenir sur Coffee House ou JeJungWon), s'il faudrait aussi que je vous parle d'autres rattrapages de séries plus anciennes, comme Capital Scandal, commençons cependant par l'actualité la plus récente. C'est que plusieurs nouveautés ont investi les programmes depuis le début du mois d'août.

Tandis que je croise les doigts pour avoir l'occasion de découvrir Secret Investigation Record (en continuant de regarder une fois par jour la bande-annonce avec un froncement de sourcil toujours aussi perplexe), penchons-nous aujourd'hui sur la première série arrivée chronologiquement : I am Legend. Ce drama est diffusé sur SBS, les lundi et mardi soir, depuis le 2 août 2010. Et au vu de ces deux premiers épisodes, même si je reste encore réservée, il laisse cependant entrevoir un potentiel pas inintéressant.

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Les deux premiers épisodes de I am Legend donnent le ton, en choisissant de se concentrer résolument sur l'héroïne, laissant peu de place aux autres protagonistes. Cette entrée en matière est une invitation à suivre la reprise en main d'une jeune femme qui se révèle des plus rafraîchissantes et est rapidement attachante. Il faut dire que Jun Seol Hee détonne quelque peu dans le milieu où on la découvre dans ce pilote, milieu qu'elle a embrassé par mariage. Cha Ji Wook, son époux, brillant avocat récemment promu et qui caresse le doux rêve de se lancer en politique, est en effet issu d'une famille de haut standing, respectant des moeurs encore très traditionnelles. Loin de cette classe sociale, Jun Seol Hee aurait pu être un simple flirt sans conséquence... si elle n'était pas tombée enceinte. L'ignominie d'un enfant hors mariage n'étant pas concevable, la famille de Ji Wook s'empressa de les marier. A défaut d'approuver l'épouse, l'enfant à naître serait un héritier potentiel. Malheureusement, Seol Hee fit une fausse-couche dans les semaines qui suivirent la cérémonie.

Le ressentiment de sa belle-famille explosa avec cette tragédie. Traitée désormais ouvertement comme une source permanente d'embarras, exibée devant les photographes et dans les médias pour construire un mythe aux vagues allures de Cendrillon, Seol Hee est constamment brimée en privée, enjointe à obéir et à se taire, cantonnée dans un rôle de figuration où elle doit faire le moins de vague possible. Sa belle-mère, en particulier, se montre la plus véhémente, blessante et humiliante. L'hostilité familiale déteint progressivement sur Ji Wook, de plus en plus distant avec une épouse aux priorités manifestement peu en rapport avec ses ambitions. L'indifférence froide de ce dernier reste le plus dur à supporter pour Seol Hee. Tandis qu'il lui est, en plus, constamment rappelée qu'elle doit donner des héritiers à la famille, alors que Ji Wook semble à présent plutôt marié à son travail.

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Compartimentant sa vie avec soin, Seol Hee suit donc une voie à la précarité évidente. S'éclipsant parfois pour fréquenter ses amies, notamment pour continuer leurs petites répétitions avec leur groupe de musique, elle aime aussi profiter pleinement des avantages de son nouveau statut social et ne s'en prive pas. Mais jusqu'où ces considérations matérialistes peuvent-elles lui faire oublier son mal-être constant ? La goutte d'eau qui va faire déborder un vase déjà bien trop plein est le sort de sa soeur. Révélant son cancer, ses chanes de survie sont liées à une possible greffe de moelle osseuse. Or, Seol Hee est la seule personne qui lui reste dans sa famille, seul donneur compatible immédiatement trouvable. La jeune femme va passer outre l'égoïste interdiction imposée par sa belle-mère, pour finalement prendre conscience de sa vie actuelle et commencer à réfléchir et à remettre en cause ses priorités... Pour commencer vraiment à vivre ?

Étonnamment, alors qu'au vu des thématiques abordées lors de ses débuts, I am Legend aurait facilement pu sombrer dans un pathos excessif, aux relents lacrymaux indigestes, ce qui se dégage de la série, c'est plutôt une impression diffuse de fraîcheur. Loin de se réduire à s'apitoyer sur le sort de Seol Hee qui a fait ses choix et paraît en un sens les assumer, même si elle admet qu'ils étaient peut-être erronés, ce drama se présente plutôt comme une invitation, résolument tourner vers l'avenir, à assister à la révolution intérieure d'une jeune femme qui redéfinit ses priorités sous nos yeux. Cela est en grande partie dû à la caractérisation réussie de l'héroïne, qui se détache des clichés attendus. Cette dernière n'est aucunement présentée comme une simple victime. Elle alterne les humeurs. Si elle étouffe et peine, elle se laisse aussi aller à savourer ce statut social qu'elle a acquis, sans s'en cacher. Son fort caractère lui octroie une liberté de ton très rafraîchissante qui permet de mettre en valeur l'ambivalence du personnage et d'explorer la complexité de ses motivations et des hésitations qui la troublent. Si bien que ce portrait plus subtile qu'il n'y paraît, dressé avec une certaine finesse, l'impose véritablement comme l'atout majeur et réussi de la série dans ces premiers épisodes, concentrant tant l'attention que l'intérêt du téléspectateur.

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En dépit du contexte excessivement dramaturgique du premier épisode, il faut souligner que ces évènements ne constituent qu'un catalyseur afin d'inviter Seol Hee à aller de l'avant. Sa soeur se remet ainsi rapidement et est expédiée - par la ficelle scénaristique la plus classique des k-dramas - "en convalescence" vers le fameux mirage Etats-Uniens. I am Legend, ce n'est pas seulement une série sur l'émancipation d'une jeune femme, c'est plus que cela. C'est un drama à forte dimension humaine et aux thématiques adultes, nous proposant une galerie de personnages avec leurs doutes, amenés à réfléchir sur leurs priorités, sur les décalages entre la vie menée et les rêves que l'on pouvait nourrir dans sa jeunesse. L'ambiance alterne efficacement les tonalités, souvent légères, parfois poignantes et pesantes.

Cependant, si I am Legend laisse entrevoir des choses intéressantes et un potentiel indéniable, ses deux premiers épisodes montrent aussi, par éclipse, quelques risques de dérives possibles. L'attractivité du personnage principal ne peut entièrement masquer le creux qui l'entoure, avec des protagonistes au caractère pour le moment  unidimensionnel à l'excès et peu intéressants. Cet aspect peut s'expliquer par le fait que les scénaristes se sont surtout attachés à introduire Seol Hee et ont donc moins travaillé les autres, mais il faudra corriger ce déséquilibre dans les prochains épisodes. A noter également que les figures féminines s'en sortent globalement bien mieux que leurs homologues masculins. Autre élément à surveiller, les ruptures de rythme occasionnées par certains passages, avec quelques longueurs qui viennent enrayer par moment la dynamique globale de la série, dont l'atout demeure ce ressenti diffus de fraicheur qu'elle doit soigner. Elle doit d'autant plus y prendre garde que semble poindre à l'horizon un carré "amoureux" potentiel, dont les ingrédients paraissent pour le moment pouvoir s'orienter aussi bien vers un habile portrait humain et adulte de ces jeunes trentenaires qui repensent leur vie, que tomber dans des poncifs indigestes, caricature soporifique d'un quatuor déséquilibré. I am Legend a donc du potentiel, mais il reste encore à faire pour confirmer.

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Sur la forme, la série bénéficie d'une réalisation lumineuse classique. Elle se déroule dans un cadre musical - le groupe de Seol Hee -, sans que la musique soit omni-présente. Au contraire, le drama semble plutôt bien géré cet aspect, en témoignent les dernières minutes du premier épisode. Une balade douce et mélancolique de Seol Hee y accompagne la prise de décision qu'elle vient de faire et la rupture annoncée, puis l'épisode se conclut sur une reprise de Killing me softly par le groupe. Des chansons qui correspondent parfaitement à la tonalité du passage et permettent de lui donner une dimension encore plus forte, preuve une fois encore de l'art sud-coréen d'allier musique et contenu dans leurs dramas.

Enfin, le casting reflète pour le moment l'image renvoyée par les personnages. Kim Jung Eun (Lovers) est superbe, particulièrement rafraîchissante et au diapason de son personnage, tour à tour digne, meurtrie ou exultante. Les autres acteurs ont moins l'occasion de se mettre en valeur, en partie à cause du moindre intérêt que les scénaristes leur réservent pour le moment. Kim Seung Soo (Jumong) incarne le froid époux de Seol Hee ; Lee Joon Hyuk (City Hall, Three Brothers), le ténébreux guitariste Tae Hyun ; et Jang Young Nam, une proche collège de travail de Ji Wook, ayant un passé avec Tae Hyun. Enfin, Jang Shin Young, Hong Ji Mi, Hyun Jyu Ni (Beethoven Virus, IRIS) et Go Eun Mi (Loving you a thousand times) sont les amies du groupe de Seol Hee.

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Bilan : Si I am Legend réussit plutôt bien son entrée en matière auprès du téléspectateur, elle le doit en grande partie à la surprenante fraîcheur de son héroîne, dont l'envie et le dynamisme tranche avec la prévisibilité des autres protagonistes, aux personnalités pour le moment peu explorés. On s'attache quasi instantanément. La thématique d'une émancipation, d'une reprise en main d'une vie, en retrouvant une passion un peu mise au placard en entrant dans l'âge adulte, la musique, a un potentiel indéniable, piquant l'intérêt du téléspectateur.

Cependant, l'équilibre paraît dans le même temps relativement fragile. Quelques longueurs, quelques recours à des poncifs relationnels trop éculés, viennent troubler la fraîcheur d'ensemble. I am Legend donne l'impression qu'il suffirait d'un rien pour qu'elle bascule dans une des deux facettes qu'elle laisse entre-apercevoir : oui, elle a le potentiel pour nous conter une belle histoire d'affirmation de soi, avec un cadre musical en arrière-plan, mais attention, elle peut tout aussi bien sombrer dans le mélo poussif avec un carré amoureux prévisible. Pour le moment, le fait qu'elle capitalise sur le dynamisme de son personnage principal joue pour elle, mais il faudra nécessairement explorer plus en avant les autres protagonistes. Reste que si elle s'épanouit bien dans cette direction, ce drama pourrait s'avérer très intéressant à suivre !


NOTE : 6,5/10


La bande-annonce :


La chanson de fin du premier épisode, une reprise de Killing me softly :

10/07/2010

(K-Drama) City Hall : une attachante série dans les coulisses de la politique, de la mairie à la Maison Bleue...



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Comme je vous l'annonçais dans l'édito de ce mois de juillet (cf. à gauche), le "mercredi asiatique" est une case bien étroite pour contenir toutes les séries asiatiques dont j'ai envie de vous parler actuellement. La semaine blanche causée par la triste nouvelle de la fin du mois de juin n'a pas arrangé les choses. Par conséquent, je vous propose de profiter du, certes tout relatif, calme estival et du fait que je ne critique aucune série épisode par épisode en ce moment, pour déborder un petit peu et glisser quelques reviews de dramas en provenance du pays du Matin Calme (voire au-delà), en dehors du planning traditionnellement suivi par ce blog.

Aujourd'hui, je vais ainsi vous parler d'un drama que j'ai fini il y a déjà quelques semaines. Avec lui, nous remontons  un peu le temps, car il ne date pas de cette année, mais du printemps 2009. Diffusé sur SBS et composé de 20 épisodes, il figure, à mes yeux, parmi les jolies réussites de la saison dernière en Corée du Sud et mérite pleinement qu'un article, sous forme de bilan global, lui soit consacré. Il s'agit de City Hall.

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City Hall est une série aussi rafraîchissante qu'enthousiasmante qui nous plonge dans les coulisses de la vie politique locale, et même nationale, à travers les destins croisés de plusieurs personnages aux parcours et aux motivations très différents. Nous y suivons le tourbillon rythmé des ambitions des uns et des autres, de la modeste mairie de la petite ville d'Inju aux rêves présidentiels les plus démeusurés, conduisant à la Maison Bleue (Parenthèse culturelle : La "Maison Bleue" est le nom utilisé pour désigner la résidence présidentielle, située à Séoul - de la même manière qu'on parle de Maison Blanche aux Etats-Unis. Elle doit son appelation aux tuiles bleues de son toit : cf. photo).

Tout débute avec la nomination d'un nouveau maire adjoint dans cette ville au parfum de ruralité qu'est Inju. C'est un jeune carriériste aux dents longues, Jo Gook, qui est désigné. Brillant et rompu aux manoeuvres politiques en tout genre, il est plein d'ambitions et parrainé par quelques puissantes figures politiques, dont l'emblématique "BB" (Big Brother). Le jeune homme débarque donc l'esprit déjà tourné vers des échéances nationales, prêt à actionner un agenda politique serré, sensé le conduire, à moyenne échéance, dans les plus hautes sphères du pouvoir, à destination du poste suprême de la vie politique sud-coréenne, la présidence.

Parallèlement, bien loin de ces rêves de grandeur abstraits, Shin Mi Rae mène la vie anonyme d'une secrétaire servant les cafés, dans les échelons les plus bas des employés de l'hôtel de ville d'Inju. D'une spontanéité parfois désarmante, elle se disperse entre services rendus à des amis et son quotidien familial, aux côtés de sa mère, stagnant sans véritable perspective de carrière dans sa branche professionnelle. Mais une initiative politique assez étonnante de la mairie, un concours de beauté ouvert aux habitantes de la ville, va l'entraîner dans un engrenage, où les évènements qui s'enchaînent vont prendre un tour des plus inattendus... A terme, s'ouvre devant elle une hypothétique carrière politique pour laquelle, en jeune novice encore mal aguerrie à ces usages, elle a tout à apprendre pour espérer remporter la mairie qu'elle va être encouragée à briguer. 

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Initié sur un ton dynamique de comédie romantique légère, le drama mûrit, au fil des épisodes, avec ses personnages, gagnant en sobriété, tout en conservant une authenticité émotionnelle touchante qui m'a véritablement conquise.

C'est en effet dans sa dimension humaine que se trouve l'attrait majeur de City Hall. La série bénéficie de  l'alchimie qui se crée entre ses personnages, en particulier - assez logiquement - au sein de son duo principal. Si elle débute de la plus classique des façons, en se réappropriant les ficelles scénaristiques des romances teintées d'humour qui ne manquent pas à la télévision sud-coréenne, agrémentant ses premiers épisodes de passages burlesques et de clash inévitables entre les deux personnages centraux, la série va toutefois éviter les excès. En parvenant rapidement à établir un équilibre dans les rapports entre ses deux personnages, elle va donner une épaisseur, mais aussi une certaine subtilité, à cette relation hésitante qui s'esquisse progressivement sous nos yeux.

Si Jo Gook, par son assurance jamais prise en défaut et sa maîtrise du jeu politique, semble toujours garder le contrôle de la situation, Mi Rae impose, face à lui, sa personnalité, mais aussi ses valeurs. Elle devient rapidement bien plus qu'une énième déclinaison de l'héroïne ingénue dont les dramas de ce genre raffolent. Obstinée et consciencieuse, elle apprend de ses erreurs et ajuste son attitude. Finalement, sans jamais renier ses principes, le téléspectateur la voit grandir au fil de la série. Son ascension professionnelle, initiée au départ presque par hasard, va se trouver justifiée grâce à la dimension que prend le personnage à mesure qu'elle devient, tout simplement, adulte.

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La force, mais aussi l'intérêt, de la relation qui s'établit peu à peu, presqu'à leur insu, entre Mi Rae et Jo Gook, est justement qu'elle n'est pas à sens unique. Cette réciprocité, de plus en plus affirmée au fil de la série, va leur permettre de s'épanouir et également de s'émanciper de mauvais réflexes du passé. Ils vont s'enrichir mutuellement, se fortifiant au contact de l'autre. Si cette maturation sonne si juste, c'est en partie en raison de la richesse de chacun des protagonistes. Loin d'être unidimensionnels, le drama n'hésite pas à mettre en valeur la complexité de leurs personnalité, soulignant les paradoxes qui peuvent les traverser et ces failles dont ils ont eux-mêmes conscience.

Derrière la simplicité de façade de Mi Rae se cache une jeune femme très sensible à l'intérêt général, qui comprend ce que signifie se mettre au service du collectif. Elle va trouver en elle la force de caractère nécessaire pour relever les défis qui jalonnent le lancement d'une carrière politique. L'aide Jo Gook sera nécessaire au départ, mais elle va progressivement s'émanciper, s'endurcissant à travers les épreuves et acquérant une saine indépendance des plus satisfaisantes. Elle s'impose pleinement comme une femme de poigne qui n'hésitera pas à aller à la confrontation pour faire triompher ses idées.

De façon similaire, les certitudes de Jo Gook vont être ébranlées par les nouvelles perspectives qui s'ouvrent dans sa vie. Rompu aux rouages de la politique, il découvre que l'ambition ne suffit pas pour donner l'étincelle qui fera la différence afin d'entamer son irrésistible ascension. Son arrogance ne peut éternellement masquer son absence de vision. Ce relativisme pragmatique dont il se fait le représentant le plus zélé - écho à bien des hommes politiques de nos sociétés modernes - n'est-il pas vain s'il ne peut distinguer le tableau plus vaste, que constitue un pays à gouverner ? S'il n'a d'autre guide que ses intérêts personnels, comment pourrait-il mener à bien un projet à l'échelle nationale ?

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Ainsi, au-delà de son apparence de comédie romantique, City Hall est aussi une série initiatique, qui voit ses personnages grandir avec elle. Cette évolution est d'autant plus appréciable pour le téléspectateur qu'elle permet au drama d'aborder, avec une certaine maturité, l'immersion proposée dans un univers assez particulier, le monde politique. Bien entendu, City Hall ne renie pas l'idéalisme, parfois touchant, qui reste l'apanage de ce genre de séries sud-coréennes, mais elle ouvre malgré tout les portes des coulisses de la vie politique, tant locale que nationale, de ce pays.

Or, je vous ai déjà confié, notamment lorsque j'ai fait le tour de toutes les séries britanniques traitant du sujet, mon penchant pour cette thématique. Ce drama ne faillit pas à la règle : ce cadre contribue, de belle manière, à la densité et à l'intérêt de cette série. Jusqu'à présent, IRIS avait été ma seule occasion de pénétrer dans les couloirs de la Maison Bleue. Si l'occupation de ce bureau constite l'objectif avoué, dans City Hall, il est encore inaccessible. Nous nous situons ici dans les échelons plus bas de la vie politique. Le drama s'attache à nous faire découvrir,  avec sa tonalité toujours légère et rafraîchissante, tous les aspects de ce monde. Et c'est ainsi qu'il est efficacement rythmé par toutes ces péripéties politiques. Nous y suivons les protagonistes au cours de leurs campagnes électorales, municipales mais aussi législatives, jusqu'à leur gestion du quotidien d'un élu, ayant à sa charge une ville ou bien une circonscription qu'il doit représenter au plan national.

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Sur un plan technique, City Hall bénéficie d'une réalisation chatoyante, agréable à suivre. Un peu à l'image du contenu du drama, on y retrouve cette petite impression sucrée, mais sans excès. Si, pour ma part, j'ai beaucoup apprécié la bande-son, qui est agrémentée de plusieurs chansons récurrentes vite entêtantes et cadrant bien avec l'ambiance globale, il faut quand même préciser qu'il y a sans doute une sur-exploitation de cet aspect formel. Les quasi "pauses" musicales, au sein des épisodes, sont en effet récurrentes. J'ai adhéré à cette façon de faire ressortir l'émotionnel, en partie en raison de mon attachement aux personnages, mais certains téléspectateurs pourraient sans doute juger que le réalisateur en fait parfois un peu trop.

Enfin, je n'ai que des compliments à adresser au casting de ce drama. Cha Seung Won (Bodyguard ; il sera aussi à l'affiche d'Athena en novembre prochain) est admirable d'ambivalence. Charmant les téléspectateurs avec le même aplomb que ses vis-à-vis dans la série, l'arrogance de son personnage n'en fait jamais quelqu'un d'antipathique ; au contraire. A ses côtés, Kim Sun Ah (My Name is Kim Sam Soon) s'affirme progressivement avec beaucoup de classe, partageant l'évolution suivie par son personnages. Lee Hyung Chul (On Air, Pasta), d'une sobriété toujours efficace, s'impose en conseiller avisé, tandis que Choo Sang Mi (Snow in August) s'amuse de son personnage invivable.

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Bilan : City Hall est une série aussi rafraîchissante qu'attachante, qui doit beaucoup à l'alchimie existant entre ses personnages et à l'ambiance qu'elle réussit à créer. Comédie légère à ses débuts, romance ambivalente qui évite de trop en faire par la suite, elle mûrit au fil de l'évolution de ses protagonistes. Tandis que le cadre politique permet d'enchaîner les nouveaux défis et de maintenir un rythme dynamique, sans temps mort, le téléspectateur ne peut qu'être touché par l'authenticité émotionnelle qui se dégage de l'histoire racontée.

City Hall est ainsi un beau drama que j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre.


NOTE : 8,5/10


Une bande-annonce du drama :

Une des chansons de l'OST de la série (MV - contient des images "spoilers") :

09/06/2010

(K-Drama / Pilote) Bad Guy : un élégant thriller très sombre


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En ce mercredi asiatique, je vais vous présenter un drama qui tranche avec les différentes déclinaisons de comédies romantiques de ces dernières semaines. Diffusée par SBS les mercredi et jeudi, depuis le 26 mai 2010, Bad Guy devrait compter 20 épisodes. Il s'inscrit dans un autre créneau également très apprécié de la télévision sud-coréenne, celui de la vengeance. Si l'aspect sentimental ne disparaît jamais complètement d'un tel drama, la série se réapproprie également les codes scénaristiques du thriller, distillant un suspense des plus prenants en posant ses intrigues. Comme vous connaissez mon inclinaison naturelle pour ce type de fiction, vous devinez que j'étais très impatiente de découvrir le résultat ; d'autant que la campagne de promotion autour de la série laissait entrevoir d'intéressantes choses, ainsi que des images à l'esthétique soigné.

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Thriller à l'ambiance intrigante, Bad Guy n'en part pas moins sur les bases les plus classiques qui soient à la télévision sud-coréenne, en déclinant la thématique de la vengeance à partir de ressorts très connus. Tous les ingrédients du genre sont là : une famille puissante détenant un Chaebol, des tragédies ayant façonné les personnages dans l'enfance et des comptes à solder de la plus implacable des manières, l'ensemble posant les bases d'une revanche destructrice impitoyable.

La genèse de ces futures tragédies s'est logiquement déroulée très tôt, dans le sang d'un autre drame. Le patriarche de la famille Hong, qui détient le puissant groupe Haeshin, avait eu un enfant hors-mariage. Un fils, qu'il fit recherché par ses hommes. Ces derniers revinrent avec un jeune garçon, Gun Wook, arraché sans ménagement à sa famille et intégré de fait au sein des Hong. Mais après un bref temps d'ajustement, des tests ADN révélèrent que Gun Wook n'était pas ce fils caché. Le vrai Tae Sung Hong fut finalement retrouvé. Il prit alors la place de Gun Wook, tandis que ce dernier était rejeté sans ménagement hors de la maisonnée (au sens propre du terme). Ses vrais parents furent alors appelés pour venir le récupérer. Malheureusement, en arrivant sous un temps apocalyptique, ils eurent un terrible accident de voiture. De ce gâchis orchestré par les puissants dont lui et sa famille ne furent que des victimes collatérales, Gun Wook en aura gardé un ressentiment qui se sera peu à peu changé en une haine profonde envers les Hong, se fortifiant au fil des ans. Devenu adulte, jouant les doublures/cascadeurs devant les caméras cinématographiques, il est désormais décidé à employer tous les moyens pour détruire ce clan.

En parallèle, tournant également autour de cette riche famille, Moon Jae In est conseillère dans le domaine de l'art. Son activité professionnelle l'amène à fréquenter les Hong, et à se lier notamment d'amitié avec la plus jeune fille, Mo Ne, dont la main est déjà promise à un financier bien plus âgé qu'elle. Ambitieuse, Jae In est une pragmatique qui rêve d'accéder à un certain statut social en jetant son dévolu sur de riches héritiers. C'est comme cela qu'elle va croiser la route de Gun Wook.

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Bad Guy nous dévoile progressivement cette situation de départ, en adoptant un choix narratif au final plutôt avisé. En effet, les scénaristes refusent de donner toute l'histoire "clef en main" aux téléspectateurs, comme le choix de la facilité aurait pu le justifier, casant un premier quart d'heure, larmoyant à souhait, qui aurait permis de situer chaque personnage. Au contraire, le drama opte pour une voie plus subtile, et moins directement accessible, en débutant l'histoire dans un présent où les projets de chacun sont déjà à l'oeuvre. Bad Guy nous plonge donc immédiatement, sans explication particulière, dans le quotidien des divers protagonistes, misant sur une ambiance faisant la part belle au mystère et au suspense. Peu à peu, tout va s'assembler sous nos yeux et révéler un toutélié des plus intrigants, nourrissant opportunément la paranoïa du téléspectateur qui se laisse facilement prendre au jeu.

Le procédé de narration est classique, mais s'avère assez opportun en l'espèce : les scénaristes décident d'utiliser le recours aux flash-backs. Ils dévoilent ainsi peu à peu les motivations qui se cachent derrière le tableau des rapports de force prenant progressivement forme sous nos yeux. Certes, cette méthode peut initialement quelque peu déstabiliser, car on a l'impression de prendre en cours de route une intrigue déjà commencée, naviguant tout d'abord à vue et peinant à identifier les vrais enjeux. Une forme de responsabilisation du téléspectateur s'opère : ce dernier doit interpréter et parfois extrapoler sur le sens de certains regards ou de paroles échangés. En ce sens, Bad Guy accroche et nécessite tout de suite toute notre attention, nous encourageant à nous poser des questions. De plus, a posteriori, une fois le visionnage des deux premiers épisodes effectué, la façon dont les pièces du puzzle s'emboîtent progressivement se montre assez efficace, confirmant la curiosité du téléspectateur et permettant d'asseoir l'ambiance assez sombre de la série.

Ainsi, si cette construction narrative nous laisse dans un premier temps plutôt dans l'expectative, elle prouve par la suite tout son bienfondé et laisse entrevoir une certaine maîtrise de leur sujet par les scénaristes, ce qui peut inciter à l'optimisme pour la suite.

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En choisissant de poser d'abord l'ambiance globale du drama, chargée de mystères et de tensions, avant de proposer des explications, Bad Guy réussit à tout d'abord capitaliser sur le ton très sombre, donné dès la première scène, où une jeune femme, manifestement effrayée par quelqu'un dont on ne distingue pas le visage, se retrouve acculée sur le toit d'un immeuble d'où elle glisse. Elle est tuée par sa terrible chute, la police, après enquête, concluant au suicide. Illustration de cette volonté des scénaristes d'interpeler le téléspectateur, lui laissant le soin de faire ses propres déductions par lui-même, ce n'est qu'au cours du deuxième épisode que nous sera révélé qui était cette jeune femme et qu'elle était son lien avec ce qui joue dans le drama.

Ainsi, Bad Guy s'impose tout d'abord par son atmosphère intrigante. Les scénaristes préfèrent dans un premier temps suggérer, avant de consacrer ou expliciter une situation. Le traitement des personnages rejoint un style similaire : ces derniers révèlent peu d'eux-mêmes, laissant aux évènements le soin des les installer. L'exemple le plus flagrant est sans doute la façon dont Gun Wook est présenté. Les scénaristes usent et abusent à son égard du stéréotype du personnage froid/mystérieux/stoïque. Si dans certaines fictions, cela pourrait finir par être très lourd, heureusement, ici, l'acteur principal, Kim Nam Gil, a naturellement une présence forte à l'écran sans avoir à en faire plus.

L'atout de Bad Guy est aussi de réussir à captiver le téléspectateur très rapidement pour le sort de personnages pour la plupart antipathiques aux premiers abords, ou du moins dont les comportements ou les motivations ne sont pas toujours des plus reluisantes, même si tous conservent une part de non-dits et d'ambivalences des plus troublantes. La douce innocence, teintée de naïveté de Mo Ne, ne permet pas d'occulter cette impression que nous nous retrouvons projetés dans une fosse aux lions, où les ambitions et les rancoeurs de chacun dictent leurs attitudes et les conduisent à suivre une philosophie de vie dans laquelle ils sont prêts à (presque?) tout pour parvenir à leurs fins. Pour autant, au-delà de ce premier contact assez sombre qui contribue à donner le ton de la série, il est bien difficile de cataloguer les différents protagonistes. Si chacun a son côté sombre, derrière ce masque, on décèle des personnalités plus complexes que cette image de façade. Les carapaces se brisent d'ailleurs à plusieurs reprises, apportant une dimension plus humaine qui nuance les positions.

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Evoquer l'effort de subtilité des scénaristes ne doit pas cependant masquer les quelques excès dans lequel ils n'hésitent pas à verser à plusieurs reprises. Bad Guy est une série assez noire, forgée sur des tragédies, il est donc logique d'y retrouver une part de mélodrama au travers de quelques scènes déchirantes. S'ils observent tout d'abord une certaine sobriété, aidés par cette volonté de ne pas trop en révéler immédiatement, au cours du second épisode, les scénaristes ne résistent pas toujours à la tentation de trop en faire. La série bascule en effet parfois dans du mélodramatique lacrymale un brin excessif, symbolisé par un passage de flash-back : la mise en scène de la mort des parents de Gun Wook. L'accident est provoqué par le chien adoré du gamin qui laisse échapper la laisse parce qu'il attendait depuis des heures sous la pluie, avec une entaille de 30 cm dans le dos causée par une chute à travers une vitre... Certes, cela explique bien des choses sur son état mental 20 ans après les faits, mais disons que le désir de vengeance aurait parfaitement pu se justifier sans animal domestique, ni accident se déroulant sous les yeux de Gun Wook...

L'autre reproche pouvant peut-être être adressé à ces deux premiers épisodes, mais que le temps va logiquement résoudre, c'est un problème de cohésion, issu de l'impression de suivre deux histoires parallèles à la tonalité assez différente. En effet, d'une part on assiste aux premiers pas vengeurs de Gun Wook et on s'immisce dans la vie de la famille Hong, d'autre part, on suit l'aspirante à un beau mariage, Moon Jae In, dans son propre quotidien. Il y a un certain déséquilibre entre les enjeux et l'importance respective de ces deux storylines qui entraîne des ruptures de rythme au sein des épisodes. Elles se croisent seulement à l'insu des deux protagonistes principaux; et il faut attendre le final de l'épisode 2 pour voir enfin la série devenir un tout, où toutes les intrigues sont réunies. Cette construction-là ne fonctionne donc pas toujours, mais ce problème ne devrait plus se poser à l'avenir.

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Intrigant et prenant sur le fond, Bad Guy se révèle en plus particulièrement classe sur la forme. En effet, ce drama propose dans l'ensemble de belles images, efficacement mises en valeur par une réalisation soignée et agrémentées de quelques jolis plans du plus bel effet. Cela donne au final un bel esthétique d'ensemble qui sert le contenu de la série. La bande-son s'inscrit dans une perspective similaire : Bad Guy propose une belle OST, avec quelques chansons d'ambiance assez mélancolique, parfaites pour capter l'essence du drama, et une musique au piano entraînante qui dynamise considérablement les scènes de clash et dont le téléspectateur est vite fan.

Le casting confirme tout le bien que l'on pouvait en penser sur le papier. Charismatique à souhait, Kim Nam Gil (Queen Seon Duk) réussit parfaitement à imposer à l'écran un personnage principal relativement stoïque. Han Ga In (Witch Amusement) incarne avec une certaine fraîcheur Moon Jae Ni et ses plans de mariage avec héritiers. Du côté de la famille Hong, la fratrie est également bien représentée. La toujours solide Oh Yun Soo (The Queen Returns, Bittersweet Life, Jumong) est la soeur aînée, la méfiante et très intense Tae Ra. Jung So Min joue la douce Mo Ne. Enfin, Kim Jae Wook (Coffee Prince) est l'explosif et versatile Tae Sung.

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Bilan : S'ils ne sont pas dépourvus de quelques maladresses, ces deux premiers épisodes remplissent efficacement leur mission première : aiguiser la curiosité et l'intérêt du téléspectateur, et poser l'ambiance globale de la série. Bad Guy est un thriller sombre et intrigant, où les motivations des personnages gardent une part de mystère et où le protagoniste principal est entouré d'une aura inquiétante qui s'accentue au fil des épisodes. Cette atmosphère froide mais intense captive rapidement l'attention. Prenant sur le fond, Bad Guy séduit également sur la forme, où son esthétique, comme sa bande-son assez inspirée, révèlent un certain standing appréciable.


NOTE : 7/10


La bande-annonce de la série :

26/05/2010

(K-Drama / Pilote) Coffee House : ambiance caféinée pour une comédie romantique rafraîchissante


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En ce mercredi asiatique, je vais vous présenter une comédie romantique placée sous le signe d'une délicieuse arôme caféinée, parfum qui évoque toujours dans l'inconscient du téléspectateur quelques bons souvenirs du petit écran sud-coréen. Cette nouvelle série, diffusée sur SBS, les lundi et mardi soir, s'intitule Coffee House. Elle a débuté le 17 mai 2010.

Outre le casting, j'avoue que ce sont surtout les sympathiques affiches promotionnelles, mêlant café et écriture, qui avaient attiré mon attention sur ce drama que j'attendais donc avec une certaine curiosité. Et je crois bien que je n'aurais pas besoin d'aller chercher plus loin mon coup de coeur sucré et rafraîchissant des prochaines semaines, tant ces deux premiers épisodes furent un petit régal, une bulle d'air frais et de comédie légère et dynamique, comme la télévision coréenne sait si bien le faire lorsque les scénaristes parviennent à trouver un juste équilibre dans le canevas de narration classique exploité. Je me suis laissée charmer par cette ambiance, qui, si on s'en réfère aux dramas de cette année 2010, m'a un peu rappelé Pasta ; mais avec un petit quelque chose en plus.

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Coffee House se propose de nous plonger dans le monde de l'écriture, en nous entraînant dans les coulisses très animées d'une maison d'édition. Lee Jin Soo est un écrivain à succès, auteur de plusieurs best-sellers, mais dont les provocations mettent les nerfs de Seo Eun Young, la présidente de la société qui l'emploie, à rude épreuve. Après un énième faux-bond, exaspérée par ses excentricités, elle menace de le renvoyer et de le poursuivre en justice sur la base des multiples incartades qu'elle a dû subir et gérer au cours de la décennie écoulée. Pour aplanir les angles et revenir à un prudent statu quo dans lequel chacun trouve son compte, quoique les deux puissent prétendre à haute voix, Jin Soo soumet à Eun Young une nouvelle idée de roman, non seulement très intéressante, mais aussi potentiellement très rentable. Transigeant, la jeune femme décide alors de lui accorder un sursis de six mois pour lui laisser le temps d'écrire ce projet ; s'il ne parvient pas à respecter ce délai, elle mettra ses menaces d'action en justice à exécution.

Parallèlement, au cours d'une de ses escapades loin de ses obligations professionnelles, Jin Soo s'est réfugié, un jour de pluie, dans le café familial que tient Kang Seung Yeon, une jeune femme qui aide sa famille à s'en occuper en attendant de trouver un emploi. Vivant à travers les aventures romanesques romancées dans ses chers manhwas, Seung Yeun traverse une période difficile. Elle vient de rompre avec son petit-ami et sa famille lui reproche de plus en plus ouvertement de ne pas parvenir à gérer correctement sa vie, puisqu'elle cumule célibat et chômage. Si la première rencontre entre Seung Yeon et Jin Soo se révèle des plus rocambolesques, impliquant scènes de ménage, serrure défectueuse et autres tragiques mauvais timing, quelle n'est pas la surprise de la jeune femme lorsque l'écrivain la recontacte pour lui proposer un poste de secrétaire travaillant sous ses ordres. Grâce à un ami commun qui a su se montrer convaincant auprès de Jin Soo, Seung Yeon décroche un job très bien payé qui semble inespéré et qui devrait durer les six mois accordés par la maison d'édition. Mais la jeune femme va vite découvrir que ce poste n'est pas vraiment ce à quoi elle s'attendait et que, derrière ses apparentes bonnes manières, Jin Soo est un être plutôt invivable.

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La grande force de Coffee House réside incontestablement dans ses personnages. Chacun à leur manière, avec leurs défauts, leurs excès, mais aussi leurs paradoxes, ils se révèlent tous très attachants. Si chacun correspond à un stéréotype bien défini, le téléspectateur est agréablement surpris par la fraîcheur qui émane d'eux. Leurs portraits s'avèrent finalement plus subtiles que ce qu'on aurait pu penser a priori, bénéficiant d'une écriture assez fine et plutôt bien inspirée globalement. Tous ont leur part de dualité, leurs comportements n'étant pas dénués d'ambiguïtés. Cela permet donc d'obtenir des personnages très vivants, absolument pas figés, ni enfermés dans des caricatures.

Jin Soo est un écrivain de talent qui, dans le plus pur respect des canons de la télévision sud-coréenne, n'a pas un caractère des plus faciles. D'un naturel arrogant, perfectionniste frôlant l'obsession sur certains points comme la conception du café, et faisant preuve d'un effarant manque de savoir-vivre dès qu'on prend le temps de le connaître un peu, il présente pourtant à la face du monde une apparence courtoise, cachant ses réelles pensées derrière un faux sourire artificiel qui en trompe plus d'un. Tour à tour incarnation Darcy-esque ou homme arrogant pouvant faire des remarques vraiment blessantes lorsque le masque tombe, la dualité du personnage exerce rapidement une certaine fascination. Si ce type de série nous a habitué à la personnalité rugueuse, parfois très peu avenante, du personnage principal, le fait de jouer sur ces deux facettes (comme dans Pasta par exemple) apporte une nuance supplémentaire à l'ensemble et permet de trouver un équilibre entre les différents protagonistes.

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Au cours des deux premiers épisodes, les deux autres personnages développés sont les deux figures féminines centrales de la série. Seung Yeon, avec cette innocence propre aux héroïnes de comédies romantiques, revendique la naïveté dynamique d'une jeunesse qui n'a eu que peu l'occasion de se confronter à la vie réelle. Pleine de fraîcheur et de volonté, elle évite de tomber dans les excès pour se montrer assez attachante. A l'opposé, Eun Young, la présidente de la maison d'édition, navigue entre la femme d'affaires impitoyable ayant réussi et la jeune femme à la vie amoureuse en ruines, toujours marquée par un abandon de fiancé datant de plusieurs années. C'est aussi un personnage qui fait preuve de beaucoup d'ambivalence, notamment dans ses rapports explosifs avec Jin Soo qui sont une des réussites de ces épisodes. Entre incompatibilité de caractères et amitiés sincères, les deux jeunes gens se côtoient - se supportent, diraient certains - depuis plus de dix ans. Ils se connaissent l'un l'autre, presque plus qu'eux-mêmes ; et la façon, très volatile, avec laquelle leurs rapports sont traités ne manque pas de piment.

Ainsi, Coffee House se révèle comme une comédie fraîche, dont le dynamisme, qui ne se dément pas au fil de ces deux premiers épisodes, transmet au téléspectateur une bonne humeur contagieuse. Exploitant, avec une certaine réussite, un comique de situation dont plusieurs scènes auront réussi à me faire éclater de rire, la série évite d'en faire trop et de tomber dans une surenchère qui l'aurait alourdie, préférant entretenir une légèreté très agréable. Se réappropriant les codes scénaristiques des fictions du genre, elle s'amuse elle-même des ficelles qu'elle emploie. Pour cela, elle utilise notamment, avec parcimonie, la voix off de l'héroïne. Cette dernière, grâce à son imagination débordante et ses parallèles instinctifs avec les histoires des manhwas qu'elle dévore, est une narratrice sympathique, pas envahissante, mais qui permet de se jouer des clichés en les déconstruisant.

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Sur un plan formel, Coffee House est dotée d'une réalisation assez dynamique, n'hésitant pas à recourir à certains effets de style, petits ajouts typiques des comédies du genre. En revanche, la musique ne m'a pas particulièrement marqué pour le moment ; les quelques morceaux récurrents étant assez quelconque et oubliables.

Enfin, le casting, assez prometteur à l'origine, se révèle des plus solides. Les acteurs principaux sont pleinement entrés dans leur personnage dès le départ ; ce qui permet d'asseoir le récit. En tête d'affiche, nous retrouvons Kang Ji Hwan (Capital Scandal, Hong Gil Dong) qui réussit de façon plutôt convaincante à jouer sur l'ambivalence de Jin Soo. A ses côtés, Ham Eun Jung (sans doute plus connue des amateurs de k-pop) s'impose dans un registre rafraîchissant. Energique à souhait, Park Si Yeon (My Girl, Story of a Man) incarne la présidente de la maison d'édition qui emploie Jin Soo. Enfin, Jung Woong In interprète un ex-fiancé plutôt envahissant.

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Bilan : Ces deux premiers épisodes de Coffee House laissent entrevoir une charmante comédie, rafraîchissante et légère. On s'attache quasi-instantanément à des personnages non dépourvus de défauts, mais ayant aussi leurs ambivalences. Il se dégage de l'ensemble une ambiance sucrée et agréable, sur fond de péripéties rythmées, à laquelle il est difficile de ne pas adhérer. Tout en utilisant des ficelles scénaristes classiques, l'écriture de Coffee House se révèle plutôt subtile, avec plusieurs scènes vraiment bien inspirées. Pas de lourdeurs, relativement peu d'exagérations, des passages drôles et des relations entre les personnages volatiles à souhait : un cocktail sympathique comme les sud-coréens savent si bien le faire et qui prend instantanément !


NOTE : 7,5/10


Des bande-annonces de la série :