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14/02/2014

(US) Sleepy Hollow, saison 1 : cavalier sans tête, Apocalypse et duo de choc

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Débarquée cet automne 2013 sur la Fox, Sleepy Hollow est la bonne surprise de la saison parmi les nouveautés des grands networks américains. J'avoue pourtant que c'était d'un œil quelque peu perplexe que j'avais parcouru son synopsis lorsque la série avait été commandée. En guise de libre adaptation de la nouvelle de Washington Irving, j'avais vaguement en tête le film de Tim Burton, mais le résultat du pitch proposé laissait songeur... Treize épisodes plus tard, les doutes ont été balayés : la série s'est imposée comme un divertissement fantastique aussi décomplexé que rafraîchissant. Très plaisant.

Pour les retardataires, rappelons brièvement que Sleepy Hollow met en scène deux personnages aux destinées liées, un soldat de la fin du XVIIIe siècle ayant participé à la guerre d'indépendance des États-Unis et une policière contemporaine. Ils se retrouvent confrontés à des forces démoniaques œuvrant pour rien moins que... l'Apocalypse.

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Servis à un téléspectateur qui, au cours des deux dernières décennies a vu évitées plus d'une apocalypse, de Buffy à Supernatural, les bases de départ sonnent logiquement familières. Il faut cependant reconnaître que Sleepy Hollow parvient à se réapproprier cette idée de lutte ultime pour en proposer sa propre version. La série entremêle et revisite joyeusement les références bibliques (les cavaliers de l'Apocalypse) et celles de l'Histoire américaine (la guerre d'Indépendance), faisant par exemple de Washington, non plus seulement un père fondateur du pays, mais aussi un combattant contre des forces occultes à l’œuvre. La fiction offre ainsi une relecture de divers passages des premières années d'indépendance des États-Unis à la lumière d'un conflit surnaturel combattu dans l'ombre. Dans ces flashbacks historiques, comme dans le présent, elle décline toujours avec enthousiasme ses classiques du folklore fantastique, voire de l'horreur, entre démon, cavalier sans tête/de l'Apocalypse et sorcières.

Pour exploiter cet univers, Sleepy Hollow repose sur une construction feuilletonnante où le toutélié est bien calibré. C'est-à-dire que les épisodes proposent des affaires/enquêtes qui peuvent sembler au départ indépendantes, mais qui finissent par rejoindre d'une façon ou d'une autre la trame principale, apportant ainsi de nouveaux développements aux grandes manœuvres en cours. La série tire ici partie d'un format de 13 épisodes, utilisé à bon escient, qui n'a opportunément pas été rallongé par la Fox. S'il y a bien quelques épisodes plus creux, l'intrigue progresse vite, sans temps mort, avec une mythologie qui s'étoffe rapidement. La fiction assume crânement son concept et, surtout, trouve l'approche et la tonalité qui conviennent : ne pas se prendre excessivement au sérieux, être capable de piques et de réparties plus légères, tout en ne négligeant pas une dimension plus dramatique et émotionnelle -car les personnages vont traverser des épreuves éprouvantes.

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Cette écriture entraînante est rythmée par les nombreux rebondissements et révélations sur lesquels la série sait parfaitement jouer pour ne jamais risquer de faire du surplace -le final est à ce titre un modèle d'exécution particulièrement enthousiasmant. Cependant le charme de Sleepy Hollow doit aussi beaucoup à la dynamique d'un duo principal qui fonctionne immédiatement à l'écran. Par-delà le caractère improbable de leur association, tant les deux personnages sont différents, la série exploite très bien la source inépuisable de décalages, humoristiques ou non, qu'offre l'idée de parachuter un homme du XVIIIe siècle dans le présent, sans pour autant trop en faire. A mesure que la confiance et l'estime se construisent entre Ichabod et Abby, sont peu à peu posées les bases d'une amitié solide entre ces deux figures réunies par le destin. Sans ambiguïté, ni la moindre tension sexuelle, leur complicité est extrêmement plaisante à suivre et constitue probablement la fondation la plus pérenne sur laquelle peut miser la série.

Côté casting, Tom Mison (Lost in Austen, Parade's End) déclame son texte avec un côté théâtral qui sied parfaitement à ce personnage d'un autre temps. Son accent, comme ses habits (la mode moderne lui restant viscéralement étrangère), renvoie l'image d'un personnage échappé d'un costume drama et propulsé dans un présent auquel il se heurte à bien des changements, mais dans lequel il va peu à peu prendre pied, mobilisé par la lutte en cours, mais aussi par son espoir de retrouver/délivrer son épouse Katrina (interprétée par Katia Winter (Dexter)). Face à lui, Nicole Beharie interprète avec aplomb une jeune femme déterminée, dont la façade assurée cache aussi des blessures plus anciennes. En ce qui concerne les personnages plus secondaires, en positif, il faut signaler la présence de John Noble (Fringe) pour un rôle à multiples facettes. En plus négatif, le temps d'écran d'Orlando Jones aurait sans doute pu être réduit sans peser sur le développement de la trame principale...

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Bilan : Réjouissant divertissement surnaturel, la saison 1 de Sleepy Hollow doit beaucoup à une écriture directe et efficace, qui exploite pleinement et sans détour le concept de la série, en trouvant la tonalité qui convient. Elle ne tergiverse jamais : on entre immédiatement dans le vif du sujet et l'histoire progresse vite. Chaque épisode est utilisé pour apporter une pierre supplémentaire à l'édifice en construction, ce qui permet à la mythologie de se densifier rapidement. Cependant, si le téléspectateur se laisse happé par ce rythme narratif très vif, c'est la dynamique du duo principal qui fait la petite différence supplémentaire. La série propose en effet sa propre déclinaison de l'association improbable de deux figures dissemblables, unies pour une même cause ; et cela fonctionne.

Jusqu'au terme de son treizième épisode, Sleepy Hollow a ainsi su conserver son style et son énergie des débuts. Le final a été à la hauteur. Rendez-vous donc pour une saison 2 afin de voir si les scénaristes confirment et continuent de développer cet ensemble fantastique.


NOTE : 7/10


La bande-annonce de la série (en VOSTF) :

25/01/2013

(Pilote US) The Following : dans la droite lignée des fictions mettant en scène des serial killer

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Regarder à quelques jours d'intervalle les pilotes respectifs de Utopia et de The Following vous conduit à vous poser une question existentielle : qu'est-ce que les scénaristes peuvent bien avoir en ce mois de janvier contre les yeux de leurs protagonistes ? Y-a-t-il une symbolique cachée derrière cet acharnement ? Sans doute pas, mais comme ces deux séries ont en plus tendance à nourrir votre paranoïa latente, le doute s'insinue... Cependant, en dehors de ce traumatisme oculaire commun, ces deux nouveautés ne partagent pas grand chose, si ce n'est un certain goût pour la mise en scène hémoglobineuse.

The Following a débuté, aux Etats-Unis, le 21 janvier 2013 sur Fox. Créée par Kevin Williamson, elle s'inscrit dans la (longue !) lignée des fictions sur des serial killers et sur les rapports que ces individus peuvent entretenir avec un vis-à-vis dans les forces de l'ordre. Ayant passé mon adolescence devant Profiler, ayant adoré la fascinante Wire in the blood, mais aussi apprécié un certain nombre de films du genre au cinéma, un tel concept avait forcément éveillé ma curiosité. Malheureusement le pilote de The Following est loin de m'avoir convaincu. 

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Ce premier épisode débute par l'évasion de Joe Carroll, un serial killer qui se trouvait dans le couloir de la mort. Cet ancien professeur d'université, fasciné par les oeuvres d'Edgar Allan Poe, a tué un certain nombre de jeunes femmes, avant d'être arrêté par un agent du FBI, Ryan Hardy, qui a réussi à sauver celle qui aurait dû devenir une de ses victimes. Grièvement blessé lors de cette intervention, Hardy a désormais quitté le FBI, n'étant plus apte au service actif. Mais il est cependant rappelé, lors de l'évasion de Carroll, en tant que consultant, connaissant mieux que personne l'homme qu'ils traquent. Seulement Carroll n'est pas juste un serial killer isolé. Charismatique, il a su s'entourer et développer autour de lui tout un culte, embrigadant des adeptes qui sont prêts à tout pour l'aider dans ses plans. Mégalomane, il nourrit en effet un certain nombre de projets, et il a choisi son adversaire pour le nouveau volume sanglant qu'il entend écrire : ce sera Hardy.

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Familier des fictions mettant en scène des serial killer, vous ne serez nullement égaré devant le pilote de The Following : la série revendique de manière transparente ses diverses sources d'inspiration. Mais vouloir s'inscrire dans un genre qui a du potentiel et en reprendre les codes avec une fidélité assumée n'implique pas faire l'économie d'une véritable réappropriation de tous ces concepts. Malheureusement, l'épisode enchaîne les poncifs et ressemble vite à une accumulation de clichés, aussi bien dans les portraits esquissés de ses personnages principaux, que dans ses répliques. A tel point point que certains passages n'auraient franchement pas dépareillé dans A Touch of Cloth, la parodie policière de Charlie Brooker. L'ensemble laisse donc un arrière-goût prononcé de "déjà vu", et l'impression diffuse de s'être égaré devant une fiction datant d'il y a dix ans. Il a certes ses fulgurances, quelques bonnes idées pas pleinement exploitées au niveau des rebondissements et des passages qui donnent un temps l'impression que l'épisode décolle enfin, mais tout cela retombe trop vite. Il échoue donc dans sa tâche première : celle de donner une consistance et une crédibilité aux évènements et aux protagonistes de la série.

Par ailleurs, il faut reconnaître que ce pilote de The Following n'est pas non plus aidé par un problème récurrent qui se rencontre dans certains pilotes des grands networks US de ces dernières années : le fait de partir en sur-régime. Cherchant à retenir un public zappeur à l'attention présupposée déficiente, il adopte un rythme extrêmement rapide, emballant en quarante minutes un maximum de rebondissements et d'informations. Ce survol ne serait pas trop problématique si l'intrigue elle-même n'empruntait pas de nombreux raccourcis. C'est tout l'enjeu d'un premier épisode de trouver l'équilibre entre le fait de vendre efficacement un concept au téléspectateur et celui de poser de manière cohérente son histoire. Seulement ici le scénario condensé donne l'impression d'être bâclé, peu abouti et sur-calibré de manière artificielle. De plus, si ce rythme de narration particulier peut éventuellement fonctionner pour un téléfilm, une série a vocation à s'inscrire dans le temps. Or avec un démarrage de ce genre, on mine dès le départ ses fondations-mêmes, sachant qu'elle ne pourra pas reproduire cette recette telle quelle très longtemps. Sur un plan plus optimiste, on peut aussi se dire que cette contrainte auto-imposée pour le pilote ne sera peut-être pas la même pour la suite, et que les épisodes pourront être plus soignés.

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Au-delà de ces problèmes sur le fond, le pilote de The Following déçoit également sur la forme. Adoptant une réalisation pas toujours inspirée, rejouant des mises en scène trop convenues qui soulignent encore plus la prévisibilité d'ensemble du scénario, l'épisode ne dépasse jamais les allures de correcte série B, revisitant un genre sans aucune valeur ajoutée, ni rien apporter qui lui soit propre. Certes, il y a bien des moments de tension, des passages où le téléspectateur se prend mécaniquement au jeu et où une ambiance inquiétante se crée, mais cela reste fugitif. Trop souvent c'est sur des éclats et les scènes volontairement "chocs" de bains de sang (humain ou animal) que repose la mission de capturer l'horreur que  son sujet devrait susciter.

Enfin, sur le papier, The Following dispose d'un casting qui a du potentiel. Kevin Bacon face à James Purefoy (Rome, The Philanthropist, Injustice), la confrontation peut valoir le détour, encore faut-il que les deux acteurs aient matière pour s'exprimer. Malheureusement ils se retrouvent pris au piège des limites d'écriture dont souffre ce pilote. Enfermé dans les plus usants clichés du flic amoché et alcoolique, confronté à une affaire qui le touche de près, Kevin Bacon a une présence presque minimaliste durant tout l'épisode, en dehors de deux ou trois passages qui, j'espère, seront amenés à devenir plus la règle. Quant à James Purefoy, il est solide, mais ne parvient pas à empêcher son personnage de sonner faux. Et ce n'est pas du côté des rôles secondaires que l'on trouvera un jeu consistant, l'équipe du FBI (Shawn Ashmore ou Jeananne Goossen) n'étant pas particulièrement convaincante. A noter également que l'on retrouve Natalie Zea (partie de Justified) qui interprète l'ex-femme de Carroll.

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Bilan : Encombré de stéréotypes mais disposant de quelques fulgurances "chocs", le pilote de The Following pourrait être une honnête et convenue incursion de série B dans le genre des fictions de serial killer. Mais en tant que pilote d'une série, il laisse plus dubitatif, échouant dans sa mission première qui était de crédibiliser et de poser des fondations solides à son concept de départ. Incapable de donner une consistance à ses personnages, il se voit contraint de se reposer sur des artifices sanguinolants et sur la paranoïa suscitée par l'existence des adeptes de Carroll - y-aura-t-il un traître dans l'équipe du FBI ?. Cela peut peut-être permettre de faire illusion un temps, mais l'ensemble m'a semblé sonner bien creux, a fortiori pour s'inscrire dans la durée.


NOTE : 5,75/10


La bande-annonce de la série :

30/09/2011

(Pilotes US) Mini-reviews : Pan Am, Terra Nova

Après une première semaine de rentrée US ratée, pour cette deuxième édition des mini-reviews de pilotes, celle qui s'achève aura un peu nuancé la tendance. Un peu seulement, car si certains pilotes ont pu me donner envie de revenir, soyons franc : ce visionnage de tant de séries des grands networks US en si peu de temps - après une année où je n'en avais regardé aucune - n'aura fait que souligner les maux et confirmer les griefs que j'adresse à ces productions depuis plusieurs saisons. Certes, il y a toujours de fugitives étincelles, mais dans l'ensemble, ce n'est plus une télévision qui éveille mon intérêt.

Des étincelles, justement, avec la première nouveauté de la saison à m'avoir séduite :

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Pan Am (ABC)

Prenez place dans le cockpit, attachez vos ceintures, et accompagnez la série dans le quotidien de la compagnie aérienne Pan Am, leader dans son domaine durant les sixties. Au programme, voyages à travers le monde en suivant la vie de son personnel, hôtesses de l'air glamour perpétuellement entre deux aéoroports de grandes capitales mondiales.

Au jeu de l'immersion dans les années 60, proposé en cette rentrée par les grands networks, entre The Playboy Club et Pan Am, c'est indéniablement la seconde qui aura su tirer son épingle du jeu. Ce pilote a été ma bonne surprise de la semaine, sans doute aussi par contraste avec le reste indigeste des pilotes testés. Proposant un premier épisode dynamique, à l'ambiance sacrément jazzy, la série pose d'emblée sa tonalité, entre légèreté et drama, en investissant le registre du divertissement-carte postale de son époque. Elle assume et joue sur le côté parfois un peu artificiel de sa reconstitution historique, avec des images tout droit sorties d'un papier glacé publicitaire. C'est rythmé, plaisant à suivre, avec une réalisation maîtrisée qui accompagne efficacement le tout.

Profitant du cadre aéroportuaire qui est le sien, le pilote navigue entre incontournables peines de coeur et des enjeux plus typiques en pleine période de Guerre Froide. L'introduction des protagonistes est efficace, pas forcément toujours nuancée, mais l'important est qu'elle se révèle attachante. Car Pan Am est une des rares nouveautés de la rentrée US qui a compris que pour fidéliser le téléspectateur, le seul concept de départ ne suffit pas : c'est sur les personnages que va reposer une bonne partie de l'attrait de la série. Aucune originalité particulière dans les portraits des quatre hôtesses et des deux pilotes que l'on suit, mais quelques grandes lignes qui permettent d'envisager les intrigues futures. Et puis, certains se démarquent déjà : la dynamique entre les deux soeurs, si différentes l'une de l'autre, se nuance agréablement au fil de l'épisode. Et l'aînée, recrutée en tant qu'espionne, est celle qui s'impose le plus au cours de ces quarante minutes.

Sympathique surprise, Pan Am propose un pilote rafraîchissant et dépaysant, dont l'ambiance donne envie de revenir. A voir si la série saura se construire à partir de son cadre aérien, sans nous rendre claustrophobe dans son avion, ni abuser des flashbacks.

NOTE : 6,5/10

Verdict : Embarquement à bord de cette première saison.

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Terra Nova (Fox)

En 2149, la planète Terre arrive au bout de ses ressources, au bord du cataclysme écologique. La pollution hypothèque tout futur pour une race humaine qui peine à entrevoir un futur. C'est peut-être dans le passé que celui-ci se trouvera : une faille temporelle et dimensionelle ouvre la possibilité de coloniser une Terre encore luxuriante quelques 85 millions d'années en arrière, au temps des dinosaures... Le salut pour l'humanité ?

Série de divertissement familial, mêlant action et science-fiction, Terra Nova avait logiquement attiré l'attention dans une période où les séries de SF se sont trop raréfiées. En dépit du retard accumulé et des échos mitigés qui l'accompagnaient, elle disposait d'un concept attrayant, au potentiel certain : l'abandon d'un monde devenu presque inhabitable, et la colonisation sur une Terre qui n'est pas adaptée à la vie humaine, à l'ère où dominent les dinosaures. Derrière des allures de fable écologique assumé, qui reflète bien l'air du temps, la série touchait à des thématiques qui ouvraient de nombreuses possibilités et de quoi être ambitieux : le traumatisme de tout quitter pour reconstruire une nouvelle civilisation... avec la dimension exotique du cadre (des dinosaures !). Pour autant, dire que je fondais de grands espoirs sur Terra Nova serait bien excessif : j'avais surtout beaucoup de craintes, que ce pilote aura en grande partie malheureusement confirmé.

Le pilote de Terra Nova fait preuve, au cours de ses 1h30, d'une incapacité constante et frustrante à prendre la mesure de son potentiel. Tout d'abord, il rate l'introduction des enjeux : un passage exprès dans le futur dont on ne saura que quelques grandes lignes, prenant le parti de limiter l'histoire aux seuls éléments qui préoccupent la famille principale que l'on va suivre. Puis, c'est le débarquement 85 millions d'années dans le passé, sans réelle solennité, se concentrant non sur le poids symbolique du passage dans la faille, mais sur un suspense artificiel pour savoir si tout le monde passera (ce qu'aucun téléspectateur ne doute une seule seconde). Le fonctionnement de Terra Nova, menée par un leader charismatique, avec ses rebelles mystérieux, permettant de saupoudrer l'ensemble d'une vague mythologie, parachève cette impression dominante de prévisibilité (avec un arrière-goût lancinant de déjà vu). Mais le pire, ce n'est pas tant ce cadre classique que le choix des protagonistes principaux : une famille inintéressante et sans relief, où la distribution des rôles est encore plus caricaturale, de l'ancien flic avec ses instincts à l'adolescent tête à claque à sauver... Ce ne sont certainement pas eux qui donneront envie au téléspectateur de revenir.

Pour autant, ce serait excessif de dire que j'ai détesté Terra Nova. Ce pilote est incontestablement du pain béni pour les critiques qui peuvent lui adresser bien des reproches... Reste que l'attraction du concept demeure, et l'illusion d'un potentiel entre-aperçu aussi. Ca se passe toujours 85 millions d'années en arrière, et il y a des dinosaures - du gentil herbivore au méchant carnivore - (l'adolescente que j'étais, fascinée par Jurassic Park, sommeille toujours en moi)... C'est atypique dans le paysage télévisuel actuel. Juste pour ces raisons, j'ai envie de donner une brève chance à la suite.

NOTE : 5/10

Verdict : Laissera (peut-être) à la série quelques épisodes pour voir comment elle va se développer.

22/05/2010

(Pilote US) The Good Guys : le retour des buddy cop shows des années 80

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Toutes les séries des grands networks US se concluent les unes après les autres en cette fin de mois de mai (il sera bientôt l'heure de dresser un bilan de la saison écoulée), tandis que leurs consoeurs estivales s'apprêtent à prendre le relais, principalement sur les chaînes câblées. Cependant, certaines chaînes insufflent encore un soupçon de nouveauté, ou plutôt d'inédits (le terme "nouveauté" étant, par bien des côtés, peu en rapport avec la réalité d'une série comme The Good Guys). C'est le cas de la Fox, sur laquelle a démarré le 19 mai 2010, The Good Guys, un cop show tout droit sorti des années 80, prouvant une nouvelle fois ce revival des fictions policières à l'ancienne, plaçant les personnages en son centre et délaissant le scientifique déshumanisé qu'avait insufflé la franchise CSI au paysage téléphagique.

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The Good Guys nous plonge dans le quotidien d'un duo d'enquêteurs de la police de Dallas. Reprenant à son compte un schéma invariable décliné depuis des décennies, les deux personnages principaux ne pourraient être plus opposés : tout les différencie, de leur façon d'être à leur conception de leur métier. Pourtant, la série va logiquement nous montrer qu'au-delà des affrontements inévitables et des clashs réguliers que l'association génère, ils forment aussi une équipe très atypique, vaguement improbable, mais finalement complémentaire.

Avec un sens inné pour fâcher ses supérieurs, assorti d'une certaine arrogance et d'une tendance à respecter scrupuleusement les règlements, Jack Bailey est un jeune carriériste qui a énervé suffisamment de monde dans son département pour se retrouver à devoir faire équipe avec le vétéran du service, relique d'un autre temps avec laquelle personne ne souhaite s'associer, Dan Stark. Ce dernier est un policier déphasé, perdu dans le souvenir des aventures de ses folles premières années dans les forces de l'ordre, qui a oublié de rentrer dans le XXIe siècle. S'il a conservé son badge, en dépit de ses écarts, notamment en boissons alcoolisées, c'est en raison d'une gloire passée : dans les années 80, lui et son partenaire ont sauvé la vie du fils du gouverneur. Hollywood en a fait un film, son ancien partenaire une crise de nerfs, et Dan Stark est resté, imperturbabe et immuable, à son poste.

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Le concept de base de The Good Guys laissait entrevoir une série se réappropriant de vieilles recettes. La promo entourant la série annonçait quelque chose d'assez décalé, la Fox ayant capitalisé plus que de raison sur la fameuse moustache de Dan Stark. Le résultat se révèle au final rempli d'une autodérision plutôt lourde, où le décalage et le ridicule des situations sont poussés jusqu'à l'absurde. Jouant sur ses codes scénaristiques, s'amusant des clichés qu'elle convoque et empile à l'écran, ce pilote finit cependant par faire frôler l'indigestion au téléspectateur. Car c'est sans finesse, et avec une complaisance assez grasse, que la série verse dans un second degré qui, s'il n'est pas forcément désagréable à suivre, ne brille pas par son originalité et ni les surprises qu'il pourrait réserver au téléspectateur. The Good Guys exploite jusqu'à l'excès son côté kitsh, sur la forme comme sur le fond, de sa réalisation jusqu'à son traitement des intrigues mises en scène.

La relation entre les deux co-équipiers évolue avec une prévisibilité déconcertante au fil de l'épisode, de la défiance jusqu'à une relative compréhension. Chacun des personnages force sur ses traits de caractère, Dan Stark symbolisant, jusqu'au bout de sa moustache, le "vieux de la vieille", allergique aux ordinateurs et à toute technologie moderne, resté coincé dans les méthodes ayant cours deux décennies auparavant et idéalisant cette période jusqu'à la caricature. A ses côtés, Jack Bailey promène ses faux airs de gendre idéal, bien sous tout rapport, avec l'assurance d'une jeunesse qui va se retrouver confrontée aux limites de ses vérités sur le travail de policier. Si cela donne une ambiance inclassable, pas déplaisante, l'accumulation de ces effets finit par peser.

The Good Guys replace également les délinquants au centre du jeu, leur appliquant le même traitement que pour ses protagonistes principaux. Cette forme d'autodérision du genre policier, ne prenant pas au sérieux les évènements relatés, même quand il s'agit de fusillade, m'a un peu rappelé, cette saison, la manière dont Justified met en scène ses propres criminels. Seulement, là où la série de FX montre une certaine habileté et finesse pour manier cette tonalité décalée, y recourrant avec parcimonie et maîtrise, The Good Guys s'y complaît en versant dans une caricature de la caricature.

L'appréciation reste ensuite très subjective. Tout dépend du téléspectateur : est-il prêt à jouer le jeu et à suivre les scénaristes sur cette voie ? Pour ma part, j'avoue que c'était un peu too much.

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Sur le fond, comme sur la forme, The Good Guys apparaît donc comme une série hors de son époque, à l'image de Dan Stark. Les scénaristes ont voulu jouer jusqu'à l'excès sur ce parti pris ; ils obtiennent une fiction de pure détente qui ne sollicite pas le cerveau fatigué du téléspectateur rentrant du travail. La narration aurait cependant pu être un peu plus fluide ; car la série s'amuse plus que de raison à faire des retours en arrière, pour expliquer comment tel ou tel personnage en est arrivé là. Cela renforce cette impression d'absence de sérieux ; la légende nous indiquant à l'écran que nous repartons en arrière s'accompagnant d'ailleurs d'un coup de feu, bruitage qui prête à sourire ou à se dire qu'ils en font vraiment trop.

Je vous avoue que, dès le départ, je me doutais que The Good Guys ne serait pas trop ma tasse de thé. Si j'ai tenu à visionner au moins le pilote, c'est autant pour dépasser mes a priori et faire preuve d'une saine curiosité sériephile, que pour retrouver les membres de son casting dans mon petit écran. Il faut savoir que Bradley Whitford et moi, c'est une histoire qui a vraiment débuté un vendredi soir de juillet 2001, sur France 2 ; quand il releva une tête pas réveillée, assommée par sa gueule de bois, du bureau sur lequel il venait de passer sa nuit, l'épée de Damoclés d'un renvoi pesant sur sa tête. Oui, il s'agissait alors du pilote d'A la Maison Blanche ; et Josh Lyman demeurera toujours pour moi une des figures les plus symboliques d'une série qui restera sans doute à jamais comme une de mes préférées, pour tout ce qu'elle a pu apporter à ma téléphagie. Par conséquent, il m'était inconcevable de ne pas au moins regarder le premier épisode de The Good Guys. En souvenir du "bon vieux temps", pour une production qui se complaît tellement à en appeler à la fibre nostalgique du téléspectateur. Aux côtés de Bradley Whitford, qui en fait peut-être un peu trop en Dan Stark, "vétéran des vétérans", on retrouve Colin Hanks (Roswell) qui correspond parfaitement à l'image de Jack Bailey. Enfin, la petite touche féminine indispensable est assurée par Diana-Maria Riva (Side ordre of life) et Jenny Wade (Reaper).

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Bilan : The Good Guys est une série plutôt adaptée à la période estivale en ce sens où elle est une invitation claire à se divertir sans réfléchir. Elle se place volontairement dans le registre de l'excès, se complaisant souvent dans une autodérision grasse. Par son cadre très 80s', elle entreprend de surfer sur la fibre nostalgique du téléspectateur qui aurait gardé quelques doux souvenirs des rodéos motorisés et fusillades multiples du petit écran de cette décennie. Malheureusement, tout cela tourne un peu à vide, se laissant submerger par une course à l'absurde qui peut lasser le téléspectateur.
Au final, le visionnage du pilote de The Good Guys se justifie surtout par son casting. La seule présence de Bradley Whitford (avec moustache !) vaut bien un bonus de +1,5 points sur la note finale attribuée à l'épisode. En souvenir du bon vieux temps. Mais la suite sera sans moi.


NOTE : 4/10


La bande-annonce de la série :

06/11/2009

(US) Firefly : I'm still free, you can't take the sky from me...

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Je vous ai déjà parlé de mon esprit de contradiction. V a tellement buzzé au cours des derniers jours qu'il a été impossible d'échapper au phénomène. Alors, certes, je suis une amatrice de science-fiction. J'ai adoré la série originale, elle qui fut la première "grande" série de SF que je suivis, en ces temps téléphagiques reculés où je m'efforçais d'assimiler l'ensemble des programmes tv. J'attends ce remake avec une certaine impatience, mêlée de crainte. Et oui, aussi, les posters promos en plus de décliner de sympathiques destinations touristiques sont très beaux. Oui, les premières minutes offertes par ABC en avant-première piquaient la curiosité juste comme il fallait. Mais, de mon côté, lorsque vous me proposez un épisode cumulant à l'écran les présences de Morena Baccarin (qui fait partie du casting principal, incarnant Anna, la nouvelle Diana) et Alan Tudyk, quelle réaction cela suscite chez moi ? Non pas celle de foncer en rédiger une belle review (mitigée, soit dit en passant). Mais une brusque envie de me replonger dans Firefly !

Et comme je suis incapable de résister à ce type de tentation soudaine... Hier soir, j'ai logiquement cédé à l'appel de ma DVDthèque, redécouvrant quelques épisodes avec le même plaisir qu'au premier visionnage. (Et c'est comme ça que vous vous retrouvez avec un billet consacré à Firefly, et non à V... Never mind.)

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Firefly, c'est une de ces séries à la durée de vie inversement proportionnelle au culte qu'elle peut susciter sur la toile. Elle restera pour une grande part dans l'irréalisé, victime martyre sacrifiée par la Fox sur l'autel de l'audience. En dépit des mausolées d'adoration qu'on lui consacre sur le web, je ne peux me départir de l'idée qu'il demeure aisé de vénérer quelque chose qui aurait pu être, bien plus qu'elle n'a été. Car, avec seulement 14 épisodes et un film en forme de conclusion, le téléspectateur reste forcément quelque peu sur sa faim. Si j'ai l'habitude de me contenter de peu (avec toutes les séries british que je regarde), il reste que la série a besoin de quelques épisodes pour bien s'installer. Au final, l'univers créé est seulement esquissé. L'équilibre entre les personnages et dans leurs relations a tout juste le temps d'être trouvé de façon précaire. Et ce fameux "rythme de croisière", idéal du téléphage, n'a pas encore pu se confirmer. Comme la série n'avait pas vocation à avoir une durée de vie si éphémère, il manque quelque chose pour qu'elle puisse prétendre au statut auquel on l'a élevé (film de conclusion ou non).

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Pour autant, n'allez pas croire que je n'aime pas Firefly. Au contraire. Avant même de parler des intrigues, c'est d'abord l'univers créé par JossWhedon qui m'a séduite. Ce concept fascinant qui mêle les codes du space-opéra classique et ceux du western a quelque chose de particulièrement attrayant, surtout pour une téléphage qui apprécie les deux genres comme moi.

Nous sommes en 2517. L'humanité s'est étendue. Elle a colonisé de nouvelles planètes. Logiquement, des tensions sont apparues pour garder le contrôle politique de ces vastes nouveaux horizons. Il y eut une guerre d'indépendance : les rebelles perdirent et l'unité des planètes fut imposée par l'Alliance, le gouvernement central. Au début de la série, nous nous trouvons quelques années après la fin de la guerre. Les cicatrices sont toujours vivaces, et les divisions au sein de la population provoquent facilement des rixes. Nous sommes introduits sur un vaisseau spatial, le Serenity (qui suit la règle posée par le Faucon Millenium de Star Wars dans les années 70 : ne pas juger la puissance d'un appareil uniquement par son apparence, même si vous vous demandez comment il parvient à voler !), commandé par un ancien combattant pour l'indépendance, Malcolm Reynolds. Très rapidement, le téléspectateur s'installe à ses côtés, entre efforts pour faire profil bas et ne pas s'attirer d'ennuis avec les autorités, et une fière indépendance se manifestant sous la forme d'une attraction constante pour la liberté. L'équipage du Serenity vivotte gràce à de petites missions, entre contrebande et transport de marchandises ou de passagers. Ces voyages, qui se transforment bientôt en fuite par la force des circonstances, sont l'occasion de visiter des planètes très diverses. Ce mélange de science-fiction et de western permet, au gré des épisodes, de nous entraîner tant dans la bordure du monde civilisé, au milieu de hors-la-loi, qu'au coeur de l'Alliance. Beaucoup de dépaysements, plaisants pour le téléspectateur, par lesquels Firefly exploite pleinement son concept initial.

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Du côté des intrigues, la vie semi-aventureuse, mais finalement relativement calme du Serenity, prend un tour bien plus dangereux lorsque le vaisseau accueille à son bord plusieurs passagers, dont Simon Tam. Recherché par les forces de l'Alliance, Simon a laissé derrière lui sa vie de médecin pour secourir sa soeur, River, petite surdouée envoyée dans une institution très particulière gérée par le gouvernement et qui l'a considérablement changée. Déconnectée et traumatisée, la jeune femme alterne les phases de déphasage et quelques moments de lucidité où ses interventions, notamment dans le feu de l'action, se révèlent décisives. Pris entre deux feux, l'équipage du Serenity se retrouve contraint d'échapper aux autorités et Malcolm finit par accepter, temporairement, d'héberger à son bord les deux fugitifs. La mythologie est ainsi posée à travers une trame globale, le destin de River, qui va donc constituer l'enjeu global de la série.

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Cependant, si le mystère de River et les ennuis provoqués par sa recherche ont toujours constitué un fil rouge intéressant, suffisant pour la durée de vie de la série, c'est ailleurs que se trouve le charme de Firefly. En effet, si les diverses péripéties dont doivent se sortir nos héros sont dans l'ensemble divertissantes, menées de façon rythmée et s'approfondissant au fil des épisodes (Ariel étant pour moi un des épisodes du genre les plus aboutis), elles utilisent des thématiques relativement classiques. La valeur ajoutée de la série se situe ailleurs : sa force est de s'appuyer sur un concept intriguant, parfois grisant, sans se réduire à son synopsis de départ (Ce qui est le reproche que l'on peut adresser à la plupart des séries actuelles des networks US : l'incapacité à voir au-delà de l'idée initiale). Dans Firefly, on s'attache aux interactions entre les personnages ; à leurs relations et à la façon dont elles évoluent. On est happé par cet équilibre précaire qui se crée au sein de l'équipage du Serenity, entre des protagonistes si différents, qui n'ont a priori quasiment rien en commun. C'est ce frisson pour l'aventure, une vie de risque, par choix ou nécessité, qui passe à l'écran. Cette étrange solidarité, qui peu à peu se développe en dépit des hésitations,voire des trahisons, intrigue. Au final, c'est une impression que tout téléphage chérit que l'on ressent : celle de se dire que cette série a une âme, une identité propre. Et pour cela, c'est un petit joyau qu'il est très facile d'apprécier.

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La force de Firefly réside donc, d'une part, dans l'ambiance créée grâce aux personnages, une atmosphère nerveuse, dans laquelle les intrigues ne priment pas sur l'intérêt porté aux différents protagonistes qui mûrissent au fil des péripéties, sous l'oeil de la caméra. Firefly est une série très humaine, ce qui la rend particulièrement attachante. D'autre part, elle réussit à construire et exploiter les codes d'un univers cohérent, parvenant à insuffler un réel souffle au récit en très peu d'épisodes. Au fond, c'est du Joss Whedon dans ce qu'il sait faire de mieux, c'est-à-dire créer une dynamique de groupe et se réapproprier de nouveaux codes pour régir un milieu inventé.

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Côté casting, on retrouve des acteurs bénéficiant d'un joli capital de sympathie, à commencer par le sémillant Nathan Fillion (actuellement dans Castle) qui incarne Malcolm Reynolds, le capitaine du Serenity, un vétéran de la guerre d'indépendance, vaguement contrebandier à ses heures et surtout amoureux de la liberté... Mais ressentant également une irrésistible attirance pour la belle Inara (Morena Baccarin), "dame de compagnie" de luxe accueillie à bord du vaisseau pour pouvoir traiter ses affaires en voyageant. L'équipage du vaisseau se compose également de Zoé (jouée par Gina Torres, bien connue du petit écran), qui a combattu aux côtés de Malcolm lors de la guerre et qui lui fait office de second. Cette dernière est l'épouse de Wash (Alan Tudyk), le pilote attitré du vaisseau. Ils ont également engagé un mercenaire à la loyauté ambigüe, Jayne (l'imposant Adam Baldwin). Jewel Staite incarne une mécanicienne spontanée et délurée, à laquelle on s'attache instantanément. Enfin, les passagers par qui une bonne part des ennuis du vaisseau est arrivée : Summer Glau (The Sarah Connor Chronicles) est parfaite en une River troublante, désarticulée et déconnectée, sur laquelle on interroge ; tandis que l'on ne parvient pas toujours à décider si on doit supporter ou non son frère Simon (Sean Maher), médecin qui a tout sacrifié pour la sauver, mais qui navigue entre arrogance et une certaine naïveté.

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Bilan : Firefly est une série de science-fiction attachante, transcendant les genres en créant le "space-western". Plus que l'intrigue principale, c'est le dynamisme d'ensemble, porté par des personnages hauts en couleurs, qui confère à Firefly ses lettres de noblesse, en dépit d'une durée de vie éphémère. Tout amateur de science-fiction devrait y trouver son compte. Personnellement, je la revois toujours avec beaucoup de plaisir !

 

NOTE : 7,5/10


Un autre atout de la série, son superbe générique absolument magnifique :

Take my love, take my land
Take me where I cannot stand
I don't care, I'm still free
You can't take the sky from me
Take me out to the black
Tell them I ain't comin' back
Burn the land and boil the sea
You can't take the sky from me
There's no place I can be
Since I found Serenity
But you can't take the sky from me...