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13/05/2013

[Blog] Petite pause d'une semaine (Billet joker bis)

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Billet Joker pour cette semaine : le blog s'octroie un petit hiatus de quelques jours (concrètement, simplement jusqu'au week-end - oui, ce sont malheureusement les mercredis asiatiques qui souffrent de mes empêchements de bloguer en paix). Reste que les chouettes programmes ne manquent pas à chroniquer en ce moment, et je compte bien m'y atteler rapidement.

En guise de conseil de visionnage pour la semaine, retenez quand même la série que je vous conseille le plus chaudement de découvrir, si ce n'est déjà fait (et sur laquelle je reviendrai prochainement une fois la saison 1 finie) : il s'agit sans hésitation de Rectify. Incontestablement mon grand coup de coeur de ce printemps, et à mes yeux la meilleure nouveauté de la saison américaine. Elle a d'ores et déjà été renouvelée, ne compte que six épisodes : aucune raison, donc, de ne pas foncer !

Sinon, pour les amateurs de policier, notez les échos très positifs dans les médias anglais sur The Fall, une série avec Gillian Anderson qui démarre ce soir sur BBC2 [la bande-annonce par là]. Si vous n'avez pas encore atteint votre quota de serial killer pour la saison (personne ne vous en voudra si c'est le cas), n'hésitez pas à y jeter un oeil.

De mon côté, je vous laisse avec cet avant-goût de Rectify, grâce à son court - mais si parfait - générique :


Et vous, dans quelles séries marquantes êtes-vous actuellement lancés ? Quelques recommandations pour finir sur une bonne note le printemps ?

18:58 Publié dans (Blog) | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : blog |  Facebook |

11/05/2013

(Pilote AUS) A place to call home : un period drama qui connaît ses classiques dans l'Australie des années 50


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Amateurs de period dramas dépaysants, de mélodrames historiques, direction l'Australie en ce printemps. Depuis le 28 avril 2013, la chaîne Seven a en effet lancé une nouvelle série, A place to call home, qui nous plonge dans la société rurale des années 50. Elle vient confirmer l'attrait de la télévision australienne pour les séries historiques, lequel n'est plus à démontrer ces dernières années, de Cloudstreet aux Doctor Blake Mysteries, en passant par les Miss Fisher's Murder Mysteries.

Créée par Bevan Lee, A place to call home a des inspirations transparentes : ce n'est pas un hasard si la série s'est vue attribuer la case horaire du dimanche soir qu'occupait précédemment Downton Abbey. Il s'agit pour elle de capitaliser sur les ingrédients qui ont fait le succès mondial de récents period dramas, en y injectant une part de local pour proposer une déclinaison australienne. Si les attentes de la chaîne étaient élevée, les choses tournent plutôt favorablement pour l'instant pour A place to call home : son pilote, bénéficiant du lead-in de l'émission My Kitchen rules, a rassemblé 1,768 millions de téléspectateurs. Si l'audience a logiquement baissé pour le deuxième épisode, la série s'est tout de même très bien maintenue à 1,3 millions de téléspectateurs. Et il faut reconnaître que A place to call home dispose d'un certain nombre d'atouts pour s'assurer de la fidélité de son public.

[La review qui suit a été rédigée après le visionnage des deux premiers épisodes.]

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A place to call home s'ouvre en 1953. Sarah Adams, une infirmière, rentre en Australie après deux décennies passées en Europe. Elle aimerait renouer avec sa mère qui ne lui a pas pardonné certains de ses choix de vie, notamment sa conversion au judaïsme. Mais leur brève rencontre se passe mal. Décidée à rester en Australie malgré tout, voulant laisser son passé européen derrière elle, Sarah prend alors contact avec George Bligh, un riche notable, veuf, rencontré sur le bâteau qui la ramenait. Ce dernier lui avait proposé de lui trouver un emploi si jamais ses plans ne se déroulaient pas comme prévus. C'est finalement un poste d'infirmière dans la clinique locale de la bourgade dans laquelle les Bligh vivent qui lui est offert.

Le travail est certes intéressant, mais Sarah découvre vite que la vie à la campagne n'est pas non plus vide d'intrigues. Elle doit notamment faire face à l'hostilité de la matriarche Bligh, Elizabeth. Plus que le rapprochement qui semble s'opérer entre l'infirmière et son fils, Elizabeth craint les révélations éventuelles qu'elle pourrait faire sur James, son petit-fils, qui, tout juste marié, a tenté de se suicider sur le bâteau revenant d'Angleterre, seulement sauvé par l'intervention de Sarah. Dans une société encore marquée par une rigidité sociale qui commence tout juste à se fissurer, chacun cache son lot de secrets, tandis que certains rêvent de s'émanciper de ce carcan. En découvrant le monde des Bligh, Sarah perturbe bien des convenances. Elle va ne pas devoir craindre l'adversité pour mener sa vie comme elle l'entend et trouver sa place.

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A place to call home est un period drama aux ingrédients classiques, dont la recette éprouvée n'en fonctionne pas moins efficacement. A défaut d'user de ficelles subtiles, la série assume ses emprunts aux codes du genre pour délivrer un cocktail vivant et pimenté comme il se doit de diverses intrigues tendant vers le mélodrame. Entre reconstruction personnelle, amours impossibles, secrets mal gardés et passé envahissant, le récit ne tergiverse pas, suivant un rythme de narration efficace. Le cadre des années 50 est mis à profit avec la dualité qui lui est inhérente. D'une part, il s'agit de faire susciter une diffuse nostalgie avec ce cadre rural, mais aussi tout le luxe qui accompagne les Bligh. D'autre part, il s'agit d'utiliser comme ressort dramatique la rigidité d'une époque, avec des classes et des moeurs très codifiées, symbolisée par la poigne de fer d'une matriarche peu sensible aux voies du coeur. Si on peut parfois reprocher aux dialogues de A place to call home un certain manque de naturel, la série a le mérite de vite poser son cadre et d'impliquer le téléspectateur dans ses enjeux : du passé mystérieux de Sarah en Europe, aux dynamiques relationnelles à l'oeuvre chez les Bligh où le drame est rapidement frôlé. Le potentiel d'émotions, de sentiments et de rebondissements est bel et bien là, reste donc à l'exploiter pleinement.

Rapidement, il apparaît que A place to call home est une fiction dominée par ses protagonistes féminins. Parmi elles, c'est sur les épaules de l'héroïne que repose une bonne partie de l'attrait du récit, par contraste avec des figures secondaires qui restent pour le moment assez pâles. Sarah est un personnage assuré, au caractère affirmé et qui n'a pas froid aux yeux : elle ne craint pas de perturber certaines donnes sociales, tout en étant consciente qu'elle ne peut se fondre dans le monde des Bligh. Derrière son visage volontaire, elle cache aussi des blessures dont on ne sait encore rien : elle a été infirmière durant la guerre d'Espagne, puis a vécu en France un temps avant la Seconde Guerre Mondiale... Mais les informations nous sont données ici au compte-goutte. Un flashback dans le deuxième épisode laisse cependant entrevoir la dureté des épreuves qu'elle a dû traverser. Sarah est donc un personnage fort, engageant pour le téléspectateur. A partir de cette base, l'histoire se construit autour de l'antagonisme naissant entre elle et Elizabeth Bligh. Si la possibilité romantique avec George Bligh est esquissée, elle reste un pendant très calibré : c'est dans ses ressorts conflictuels que A place to call home entend retenir en premier lieu l'intérêt du téléspectateur.

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Sur la forme, A place to call home dispose de plusieurs atouts. Tout d'abord, la série propose une reconstitution historique appliquée : outre les costumes, elle peut s'appuyer sur une bande-son où ressortent quelques musiques d'époque. Cependant l'ambiance musicale plus générique qui l'accompagne trop souvent le reste du temps a tendance à être un peu envahissante. Surtout, cette fiction se déroule à la campagne : elle met donc en scène une Australie rurale. Loin de la ville, c'est sur des paysages typiques qu'elle peut s'appuyer pour assurer le dépaysement du téléspectateur. Bénéficiant de quelques jolis plans - des levers de soleil aux escapades champêtres en voiture sur les routes de la localité -, la série a donc un cadre qui encourage l'immersion du public.

Enfin, A place to call home repose sur son actrice principale, Marta Dusseldorp (Crownies), dont la solidité de la performance n'est pas pour rien dans l'intérêt de la série. Son personnage est le pivot autour duquel toute la fiction s'articule, et la manière dont elle contraste avec le milieu dans lequel elle est projetée constitue une dynamique narrative des plus efficaces. Face à elle, au sein du clan Bligh, c'est Noni Hazlehurst (City Homicide) qui interprète la matriarche, tandis que le rôle de George, veuf qui n'est pas insensible à Sarah, est confié à Brett Climo (The Elephant Princess). Quant aux deux jeunes Bligh, ils sont joués par David Berry et Arianwen Parkes-Lockwood. En outre, la distribution comprend également Frankie J. Holden, Craig Hall (Outrageous Fortune, Underbelly), Abby Earl, Aldo Mignone, Dominic Allburn, Vanessa Buckley, Rupert Degas ou encore Adam Gray.

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Bilan : A place to call home est un period drama traditionnel, avec sa dose promise de mélodrames, d'émotions et de confrontations, à la fois universels et fruits d'une époque. Assumant ses ficelles classiques, la série a pour elle de pouvoir s'appuyer sur une héroïne engageante, marquée par des épreuves passées, auprès de laquelle le téléspectateur s'implique rapidement. La fiction bénéficie aussi de son cadre rural australien pour une immersion dépaysante dans les années 50. La progression narrative est assurée, les enjeux vite identifiés. Si A place to call home a quelques limites, les ingrédients de son récit parlent aisément à ceux qui ont un penchant pour de tels period dramas. Et une fois embarqué dans les destinées de chacun, il vous sera bien difficile de ne pas poursuivre à leurs côtés. Avis aux amateurs.


NOTE : 6,75/10


Une bande-annonce de la série :

08/05/2013

(J-Drama / Pilote) Kumo no Kaidan : la naissance de désirs et d'ambitions, et leurs dérives

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Après un hiver plutôt positif côté petit écran japonais, revenons en ce mercredi asiatique sur la saison printanière qui a commencé depuis quelques semaines au pays du soleil levant. Sur le papier, il faut dire que peu de dramas donnaient vraiment envie de leur donner une chance. Il y en avait malgré tout quelques-uns, comme, par exemple, Take Five en grande partie grâce à son casting, mais le manque de moyens de la série l'empêche d'exploiter de façon convaincante un concept qui aurait pu être sympathique. Il y avait aussi Kumo no Kaidan : un synopsis qui disait peu de choses et n'était pas des plus engageants, mais un poster promotionnel troublant et plus sombre qu'attendu... et Hasegawa Hiroki dans le rôle principal (oui, si j'avais été honnête, j'aurais dû commencer par ce dernier argument pour expliquer mon choix).

Sauf que Kumo no Kaidan rappelle que l'on peut débuter une série sans avoir forcément de bonnes raisons pour venir s'installer devant, et y trouver des motifs légitimes pour y revenir la semaine suivante. J'ai été agréablement surprise par ce drama, peut-être parce que je n'avais a priori pas d'attentes particulières. Adaptation d'un roman du même nom de Watanabe Junichi publié en 1985, Kumo no Kaidan a débuté le 17 avril sur NTV, étant diffusé dans le créneau de 22h. La durée des épisodes varie entre 45 minutes et 1 heure. Si la série réussit à intriguer, c'est que derrière ses atours de medical drama, elle se concentre et exploite des ressorts humains chargés d'ambivalence, difficiles à catégoriser. C'est avant tout un human drama sur l'affirmation de soi et ses dérives qui tient là un thème intéressant.

[La review qui suit a été rédigée après le visionnage des trois premiers épisodes.]

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Kumo no Kaidan débute dans une petite île (fictive) de moins de 500 habitants, Mikotojima, située dans l'archipel d'Izu au large de Tokyo. Pour satisfaire aux besoins médicaux des locaux, il existe sur place une petite clinique qui doit fonctionner avec des moyens et des effectifs réduits. Elle est dirigée par le seul médecin de l'île, Muraki Eiji. Pour l'assister, il utilise de plus en plus fréquemment les services du secrétaire de l'établissement, Aikawa Saburo. Autodidacte plongé dans ses livres de médecine, ce dernier ne réalise pas seulement des soins bénins : il est encouragé et poussé par le directeur à pratiquer des opérations chirurgicales autrement plus importantes. Saburo ne sait comment se positionner face à cela, d'autant qu'il est confronté à l'hostilité de ses collègues qui n'apprécient guère l'idée de voir exercer quelqu'un sans licence médicale, ce qui constitue une infraction pénale.

Cependant, les talents évidents de Saburo vont se révéler déterminants en plusieurs occasions. Tout d'abord lorsqu'une jeune femme, en visite sur l'île, doit subir une intervention d'urgence alors que le directeur est absent : Saburo assure l'opération et sauve ainsi la vie de Tasaka Akiko. Or, cette dernière est la fille du directeur d'un prestigieux hôpital de Tokyo. Enfermée dans la vie que ses parents lui ont tracé, Akiko est touchée par la gentillesse de Saburo à son égard, loin des médecins froids et cliniques qu'elle a l'habitude de fréquenter. Elle entreprend de se rapprocher de celui qu'elle croit médecin. Saburo ne la repousse pas vraiment, même s'il a entamé une relation avec une infirmière de la clinique, Suzuki Akiko. Les deux femmes laissent entrevoir plusieurs voies possibles pour Saburo, notamment celle de poursuivre l'exercice illégal de la médecine hors de l'île, Tasaka Akiko pouvant lui ouvrir bien des portes...

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Loin de se réduire à un simple medical drama ou à un dilemme amoureux, Kumo no Kaidan propose une histoire ambivalente qui éclaire et s'interroge sur les motivations humaines. Cette série entend avant tout mettre en scène l'ambiguïté et l'affirmation des désirs, des ambitions et des sentiments. L'écriture est assez minimaliste, efficace dans sa façon de suggérer les personnalités des différents protagonistes, sans en dire trop, laissant à l'interprétation du téléspectateur une part d'ombre et d'inconnu en chacun. Le triangle amoureux annoncé suit cette même tonalité duale, loin de l'intensité émotionnelle d'un Second Virgin. L'ensemble intrigue : le récit se construit autour d'indices ou d'informations laissés qui, à mesure que l'histoire progresse, dévoilent d'autres facettes des personnages. La série a pour fil rouge la progressive affirmation des souhaits de chacun, et surtout de la part d'ombre qui accompagne cette évolution - comme l'illustre la jalousie d'Akiko face à sa jeune rivale. La figure la plus emblématique de cette approche reste Saburo, protagoniste équivoque et difficile à cerner. Quelques éléments, comme sa compréhension et son intervention auprès de la jeune Akiko lorsqu'elle envisage le suicide, ne trompent pas sur l'existence d'un pan plus sombre, avec des blessures ou épreuves qu'il dissimule. Mais, à l'image de son passé, il reste avant tout un mystère.

Initialement, tout semble le désigner comme quelqu'un de passif et de maléable. Ce sont les circonstances et les ordres du directeur qui l'entraînent peu à peu dans la pratique illégale de la médecine. Lui hésite, refuse d'exprimer à haute voix ce qu'il souhaite, comme incapable de vouloir quelque chose. Pourtant, plusieurs signes sont révélateurs qu'il y a plus en lui que cet effacement volontaire : s'il fuit instinctivement les responsabilités, tremble longtemps après une opération, il reconnaît aussi l'excitation ressentie en salle d'opération. Peu à peu, il prend conscience de ce qu'il peut réaliser. A mesure qu'il s'affirme, il laisse entrevoir d'autres facettes qui l'éloignent de l'homme trop humble des débuts. En trois épisodes, le personnage évolue considérablement : le téléspectateur assiste à la naissance de nouveaux désirs, d'ambitions qui avaient été oubliées sur cette île perdue. C'est alors une voie dangereuse qui se dessine, loin de l'innocence des débuts : il ne s'agit plus d'aider des gens, mais de s'aider soi-même. Par ailleurs, si les sentiments des deux Akiko à son encontre sont évidents, ceux de Saburo restent flous, ambivalents, à l'image de son personnage. Le fait que l'histoire soit racontée, a posteriori, du point de vue de l'infirmière amoureuse renforce la construction dramatique du récit, annonçant un engrenage de décisions qui ne tend pas vers un happy end. Cela donne donc un drama intriguant dont le téléspectateur est curieux de connaître les transformations à venir.

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Sur la forme, Kumo no Kaidan est un drama avec un certain nombre de limites. L'atout de ces débuts tient au cadre offert par la petite île dans laquelle l'action s'ouvre : il offre à la caméra quelques beaux paysages et jolis bords de mer, de quoi apporter du dépaysement au téléspectateur, loin d'une Tokyo qui reste cependant à portée de transport des protagonistes. Cependant, dans l'ensemble, la réalisation reste très académique. Un mieux se perçoit en revanche progressivement du côté de la bande-son qui, dans le premier épisode, avait tendance à aller à contre-tonalité et à se faire inutilement envahissante. Elle parvient à bien se fixer dès le deuxième. On y trouve notamment un thème récurrent presque inquiétant qui est souvent utilisé à bon escient et apporte sa marque à l'ambiance intriguante de la série.

Enfin, Kumo no Kaidan peut s'appuyer sur un casting globalement solide. Hasegawa Hiroki (Suzuki Sensei, Kaseifu no Mita) hérite à nouveau d'un rôle ambivalent et difficile à cerner, qui pourra rappeler par certains moments celui qu'il campait dans Second Virgin. Dans ces premiers épisodes, il joue quelqu'un d'assez passif et maléable, dont on sent cependant qu'il ne faudrait que peu d'encouragement pour une prise en main qui le conduirait sur la dangereuse voie de l'ambition et du mensonge. L'évolution du personnage promet d'être intéressante, et, dans ces différents registres qui s'annoncent, Hasegawa Hiroki a déjà prouvé qu'il s'en sortait très bien. Face à lui, pour compléter le triangle amoureux en formation, Inamori Izumi (Cleopatra na Onnatachi) joue une infirmière officiant sur l'île, un des rares soutiens de Saburo à la clinique. Ce qui explique leur rapprochement. Mais leur idylle est troublée par l'arrivé du personnage joué par Kimura Fumino (Sodom no Ringo). A leurs côtés, on retrouve également Naito Takashi, Hagiwara Masato, Aoyagi Sho, Kimura Midoriko ou encore Otomo Kohei.

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Bilan : Derrière les codes empruntés au medical drama ou son esquisse de triangle amoureux, Kumo no Kaidan se révèle être avant tout un drama sur l'affirmation de soi, sur le réveil des ambitions, des sentiments, des désirs, et sur la manière dont ces derniers peuvent vous égarer, avec tous les principes que l'on sera prêt à sacrifier pour atteindre ses objectifs. C'est un récit volontairement ambivalent, mettant en scène des personnages qui le sont tout autant. S'il sait prendre son temps, l'ensemble progresse de manière efficace : la fin du troisième épisode marque une première rupture dans le récit, dont il faudra surveiller l'orientation. Pour le moment, les débuts de Kumo no Kaidan ont donc rempli leur office : à suivre !


NOTE : 7/10


Un (bref) trailer conceptuel :

05/05/2013

(US) The Americans, saison 1 : jeux de miroirs faussés entre soviétiques et américains

 
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Retour aux Etats-Unis en ce dimanche ! Il faut dire que cette première moitié d'année 2013 est assez positive dans le petit écran américain. Il y a les valeurs sûres pour me confirmer tout le bien que je pense d'elles, avec une saison 4 de Justified qui a été à la hauteur (et sur laquelle il faut vraiment que je prenne le temps de revenir prochainement). Côté nouveautés, j'ai été agréablement surprise par une nouvelle venue dans le monde des séries, Sundance Channel, qui m'a conquise avec Rectify. Et j'ai même replongé dans les grands networks US grâce à Hannibal (qui, au vu de ses audiences, risque de ne pas échapper à la malédiction frappant invariablement toute nouveauté de networks que j'aime...).

En attendant de revenir sur toutes ces fictions, le billet du jour est consacré à une série dont j'ai déjà parlé il y a plusieurs mois, et dont la première saison s'est achevée ce mercredi aux Etats-Unis : The Americans. Le pilote s'était révélé très convaincant, les 12 épisodes qui ont suivi ont-ils confirmé les promesses entrevues ? Si je me suis beaucoup attachée à cette série, que j'ai suivie sans jamais prendre le moindre retard (un signe qui ne trompe pas), il aura cependant manqué quelque chose à cette première saison pour faire d'elle une fiction incontournable. Elle n'en reste pas moins une bonne série, solide, enthousiasmante à l'occasion. Nul doute que je serai au rendez-vous pour la saison 2.

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Rappelons brièvement l'histoire : se déroulant dans les années 80, The Americans met en scène un couple d'Américains en apparence ordinaires, Phillip et Elizabeth Jennings, qui derrière leur vie de famille bien rangée sont en réalité des agents soviétiques infiltrés aux Etats-Unis. Ils accomplissent pour leurs supérieurs diverses missions - de la collecte de renseignements à la capture ou à l'assassinat d'individus -, tout en tentant de préserver une façade de normalité qui leur permet de donner le change face au monde extérieur. Ce concept de départ a pour conséquence de fusionner vie privée et responsabilités professionnelles, chacune étant emboîtée dans l'autre, et la première servant à mener à bien les secondes. Cela permet un intéressant mélange : derrière le récit d'espionnage aux codes narratifs classiques pour ce genre, The Americans est une fiction relationnelle. User des sentiments pour parvenir professionnellement à ses fins se généralise d'ailleurs au fil de la saison, une relation prenant même un tournant inattendu au cours duquel les rapports de force s'inversent.

Cependant, c'est le couple Jennings qui demeure le sujet principal. Si la série échoue à exploiter de manière convaincante le parallèle potentiel entre ces derniers et leurs voisins, le couple de l'agent du FBI restant trop superficiel et plat pour intéresser, la caractérisation des deux agents soviétiques est en revanche autrement plus soignée et inspirée. Il faut dire que les divergences existant entre Elizabeth et Phillip avaient clairement été établies dès le pilote : ils abordent différemment aussi bien leur mariage, que leur mission en général. A partir de là, cette première saison joue sur ces deux ressorts pour rendre leur relation très mouvante, chacun semblant s'accrocher à ses certitudes ou chercher des repères par trop vacillants. Ce qui explique que The Americans renvoie parfois l'impression d'avancer d'un pas, pour ensuite reculer de deux, et enfin en sauter trois. Cependant sa grande réussite est de parvenir à capturer les dilemmes et les dualités de ce couple atypique. Bénéficiant d'une écriture engageante, assez fine psychologiquement, la série surprend ainsi tout particulièrement par sa faculté à nous impliquer dans les retombées personnelles de ces jeux d'espions qui n'en demeurent pas moins létaux.

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The Americans aborde certes le thème du couple - avec une base de départ assez unique -, mais elle reste une série d'espionnage. Elle gère d'ailleurs plutôt bien le dosage entre ces deux éléments. Les missions mises en scène ont ce côté besogneux, parfois anecdotique ou inutile, des fictions d'espionnage qui refusent de glamouriser cette profession. Le spectaculaire n'est pas le quotidien des protagonistes, et c'est tant mieux. Ce qui est au coeur de The Americans, c'est l'idée de l'infiltration : opérer en sol étranger et s'y fondre. Il s'ensuit un véritable jeu de miroirs faussé entre russes et américains. Cet aspect est un des éléments les plus intéressants de la série - même si elle ne l'exploite pas toujours pleinement. Autour d'une trame commune, elle nous fait vivre en parallèle plusieurs visions subjectives distinctes, des divergences se faisant jour au sein même de chaque camp.

Un des épisodes les plus intéressants de la saison est le quatrième, In Control. Il traite de la manière dont les soviétiques reçoivent et analysent un fait historique bien réel, la tentative d'assassinat sur le président Reagan. L'épisode montre combien chacun extrapole alors sur le futur des Etats-Unis, à partir d'informations parcellaires, avec des outils d'analyse personnels biaisés par une culture et par une compréhension des fondations du pays qui lui est propre. Ce thème des différences de mentalités revient également dans la relation qui se noue entre l'agent du FBI, Stan, et sa taupe à la rezidentura, Nina : il est perceptible dans leurs échanges, mais aussi dans l'évolution que connaît leur rapport. Le concept choisi par la série l'oblige à éviter tout manichéisme dans la mise en scène des deux camps. Par ses incursions dans les différences de perception de chacun - mais aussi en montrant leurs similitudes (l'écho que trouvent les différentes morts auprès des protagonistes), The Americans tient un sujet fascinant d'ambivalence, qui mériterait vraiment d'être exploré jusqu'au bout.

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Si ce ne sont ni les bonnes idées, ni le potentiel d'ensemble, qui font défaut à The Americans, il manque quelque chose à la série pour faire d'elle une grande. En premier lieu, c'est l'intensité qui pose problème dans certains épisodes. La série suit des intrigues souvent bien construites et exécutées de façon fluide, mais tout y semble toujours très calibrée, avec une relative prévisibilité qui empêche la tension de monter. De plus, on a l'impression que la fiction, du fait de son concept, se voit contrainte de préserver un statu quo qu'elle n'ose remettre en cause : il ne peut être envisagé que les protagonistes principaux (les Jennings et Stan) soient en danger, du moins pour le moment. Peut-être rejoint-on aussi ici une limite de l'historique : faire revivre la Guerre froide est intéressant, mais tout ne peut pas arriver. Si la série a démontré sa capacité à intégrer grande et petites histoires, il lui reste à montrer qu'elle saura quand il le faudra redistribuer les cartes. L'épisode final est assez révélateur des forces et limites de The Americans : il amène remarquablement le danger sur le couple - avec deux premiers tiers assez magistraux -, pour ensuite déjouer le tout par une simple course poursuite, avec des conséquences limitées sur la situation de chacun.

Le choix d'une retenue qui peut s'interpréter comme de la sobriété se retrouve dans le visuel de la série : pour nous plonger dans une ambiance 80s', outre une bande sonore marquée par cette époque (mais dont les chansons emblématiques restent utilisées avec une parcimonie bienvenue), The Americans fait le choix d'un esthétique un peu terne qui, visuellement, se rattache à cette période, loin de toute reconstitution flamboyante. Enfin, la série a le mérite de pouvoir s'appuyer sur un casting convaincant. Keri Russell (Felicity) et Matthew Rhys (Brothers & Sisters, The Mystery of Edwin Drood, The Scapegoat) n'y sont pas pour rien dans l'attachement et l'implication que leurs personnages peuvent susciter. En soutien, Margo Martindale délivre une prestation comme toujours admirable de maîtrise dans un rôle très ambigu qui, jusqu'au bout, prendra le contre-pied de bien des attentes et saura révéler de nouvelles facettes. Face à eux, Noah Emmerich dispose d'un personnage moins attrayant qui, cependant, forme un pendant assez naturel aux agents du KGB qu'il traque.

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Bilan : The Americans signe une première saison très solide et intéressante. La série a réussi son premier objectif : celui d'impliquer le téléspectateur auprès de son couple central, agents du KGB qu'elle est parvenue à humaniser, entremêlant habilement problématiques relationnelles et jeux d'espions. Elle laisse cependant l'impression de ne pas avoir toujours su exploiter pleinement le potentiel extrêmement riche de son concept et de toutes les thématiques qu'il permet d'aborder. C'est une bonne série à laquelle je me suis beaucoup attachée, mais elle demeure certainement perfectible. J'attendrai la saison 2 avec impatience, en espérant que les scénaristes auront appris de leurs limites au cours de cette première saison pour que The Americans acquiert toute l'intensité et l'ampleur qu'elle mérite, et qui est certainement à sa portée.


NOTE : 7,75/10


Le générique de la série :

BONUS - La chanson sur laquelle cette saison se conclut (Games without frontiers) :


04/05/2013

(Pilote SE) 30 grader i februari (30 Degrees in February) : l'espoir ou l'illusion d'un nouveau départ au bout du monde


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Poursuivons les découvertes faites à Series Mania avec une série suédoise que j'avais placée parmi mes priorités de visionnage (et qui n'a pas déçu mes attentes). L'unicité de 30 grader i februari tient au fait qu'elle nous entraîne loin des emblématique paysages enneigés de Scandinavie, vers un tout autre continent : direction l'Asie, et plus précisément la Thaïlande.

Quel est le lien qui unit ces deux pays que l'on situerait plutôt aux antipodes l'un de l'autre ? Pour comprendre cette série, il faut savoir que la Thaïlande est une destination phare en Suède. Pas moins de 600.000 suédois visitent chaque année ce petit coin d'Asie aux plages paradisiaques, ce qui représente quand même 7% de la population. Au total, actuellement, plus de la moitié des suédois se sont rendus au moins une fois dans leur vie en Thaïlande... Voici donc le constat qui a inspiré 30 grader i februari. Cette série a été diffusée sur la chaîne publique SVT du 6 février au 9 avril 2012. Elle compte une saison de 10 épisodes de 58 minutes chacun. Tout en profitant pleinement de son cadre dépaysant, elle fait figure de drame humain désenchanté qui touche le téléspectateur à plus d'un titre.

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30 grader i februari délaisse la neige et le froid d'un mois de février en Suède, pour suivre différents personnages jusque sur le sable chaud thaïlandais. Il faut dire que la Thaïlande est certes une destination de rêve pour les vacances, mais elle peut être bien plus que cela : pour certains, elle apparaît comme une opportunité, une terre nouvelle pour changer de vie, pour tout recommencer sur de nouvelles bases. Ce sont quatre histoires croisées de protagonistes très divers, débarquant tout juste dans ce pays d'Asie, que la série va nous conter.

Il y a tout d'abord ce couple de sexagénaires dont la relation inégale interroge : le mari, malade, en fauteuil roulant, traîne son mal-être et fait subir à sa femme toutes les frustrations que lui cause cette condition. C'est pour lui changer les idées que son épouse lui a offert ce voyage surprise en Thaïlande, séjour qu'il ne semble pourtant pas décidé à apprécier. C'est en revanche pour un retour au calme, loin de la tension de la Suède, qu'une mère, venant d'être victime d'une attaque, emmène ses deux filles retrouver les plages où la famille s'était constituée tant de bons souvenirs des années auparavant. Dans le même temps, c'est avec un autre type d'espoir que Glenn débarque pour la première fois dans ce pays : célibataire rêvant d'une famille, il a rencontré sur internet une jeune thaïlandaise et espère revenir en Suède mari et femme. Enfin, c'est un retour aux sources très différent que vit le dernier protagoniste : thaïlandais tombé amoureux d'une suédoise pour laquelle il a tout quitté, il rentre chez lui et va notamment tenter de renouer avec un fils à la dérive qu'il avait alors laissé derrière lui.

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30 grader i februari est une série empreinte d'humanité. C'est une fiction sur la vie, avec toutes les épreuves et les désillusions qui la peuplent, mais aussi avec ces brèves satisfactions, ces fugaces moments de bonheur, qui l'accompagnent, la rythment et dont l'existence permet à chacun de continuer à aller de l'avant. Très vite, il apparaît clairement que la Thaïlande ne sera pas la terre des miracles espérée, où il aurait été possible de tout laisser derrière soi et de repartir de zéro. Tous ces personnages venus y poser leurs valises, pour quelques jours ou avec l'espoir d'y construire un futur, vont d'ailleurs être, chacun à leur manière, rattrapés par leur histoire, par leur passé, par leur caractère, par tous ces éléments qui les définissent peu importe le lieu où ils sont. De plus, la Thaïlande est aussi un pays de mirages : derrière l'illusion de paradis et des possibilités qui semblent infinies, transparaît une réalité plus sombre. La dureté de la vie, sa noirceur même, n'est pas restée avec le froid dans la Scandinavie qu'ils ont quittée. Au fil de ses deux premiers épisodes, 30 grader i februari se révèlera à la fois poignante et touchante.

Bénéficiant d'une écriture fine qui permet une juste et soignée caractérisation des personnages, la série repose sur une galerie de portraits nuancés. Si elle ne manque pas de passages durs émotionnellement, elle n'en est pas moins chargée de vitalité. 30 grader i februari fait preuve d'une faculté assez unique pour entraîner le téléspectateur dans de véritables montagnes russes émotionnelles, signe d'une maîtrise narrative qu'il faut saluer. Pour chacun, aux déceptions succèdent de brefs moments où le bonheur semble possible, voire atteint. La fiction capture et sublime ces instants-là avec une intensité qui impressionne. C'est par exemple le cas de l'excursion en plongée de l'épouse brimée, dont ce moment de liberté et d'émerveillement innocent va droit au coeur. Reste que c'est une tonalité assez sombre qui prédomine sur ces débuts. Cependant, du fait de son concept, la série dispose d'une voie à explorer qui empêche de tout peindre en noir. Car la Thaïlande est bel et bien une occasion qui ne se représentera sans doute pas : voyager, changer de cadre, ce n'est pas seulement revoir son quotidien, c'est surtout un moyen d'apprendre sur soi-même, de revoir ses priorités, de mieux comprendre ses aspirations. Ce pays n'est pas une solution miracle, mais il offre une chance pour s'épanouir... à chacun de la saisir.

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Sur la forme, 30 grader i februari dispose d'un atout de choix, qui lui permet de se démarquer visuellement de toutes les autres fictions scandinaves : son décor thaïlandais, et tous ces paysages sur lesquels la caméra va pouvoir s'attarder. La série s'emploie à pleinement les mettre en valeur, qu'il s'agisse de ces longues plages paradisiaques, de cet océan au bleu si clair, de cette faune et flore exotique à portée de main... Tout au long de ses épisodes, la fiction semble comme ironiquement jouer sur le contraste entre la beauté des lieux dans lesquels se déroule son action - soulignée par une superbe photographie -, et la dureté des histoires qui s'y jouent. Pour accompagner le tout, la série bénéficie d'une ambiance musicale où perce un soupçon d'exotisme opportun, à l'image du chouette générique assez envoûtant que vous pouvez visualiser plus bas (1ère vidéo sous ce billet). 

Enfin, 30 grader i februari est une série chorale qui peut s'appuyer sur un casting homogène et solide, capable de faire passer une émotion, un sentiment de détresse ou de joie, par une simple expression, sans avoir besoin de surligner le moment ou d'ajouter des dialogues superflus. On retrouve notamment en son sein Kjell Berggvist (Graven, En Pilgrims Död), Lotta Tejle (Mäklarna, Morden, Morden i Sandhamn), Maria Lundgvist (Sally), Hanna Ardéhn (Dubbelliv), Viola Weidemann, Thomas Chaanhing, Sanong SudLa, Kjell Wilhelmsen (Saltön), DoungJai Hiransri, Sumontha Sounpoirarat, Björn Bengtsson (Labyrint), Torkel Petersson (Hjälp!) ou encore Rebecka Hemse (Beck, Dag).

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Bilan : Dotée d'une écriture solide, démontrant une capacité à dépeindre avec beaucoup de nuances et de justesse les portraits de chacun, 30 grader i februari est un drame humain, choral, à la noirceur bien réelle, qui va toucher et impliquer émotionnellement le téléspectateur. Au contact du décor thaïlandais, la vie de chaque protagoniste poursuit son cours, imperturbable à sa manière et n'étant que peu affectée par ce cadre. Le dépaysement apparaît comme une échappatoire illusoire, les difficultés se perpétuant même au bout du monde... Cependant, c'est aussi une occasion de repartir de l'avant, d'apprendre sur soi. Cela donne au final une série entre ombres et lumières, à la fois amère et pleine de vitalité, dont le visionnage marque.

Une série dont il me reste à espérer qu'elle attire l'attention d'une chaîne de façon à permettre un visionnage intégral de la saison, car il est bien frustrant de ne pas accompagner plus loin tous ces personnages.


NOTE : 7,75/10


Le générique de la série :

La bande-annonce de la série :