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19/08/2011

(DAN) Forbrydelsen (The Killing), saison 2 : un suspense toujours aussi prenant

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Le Danemark, c'est un pays de plus de 5 millions d'habitants qui a actuellement en production deux très bonnes séries : Borgen et Forbrydelsen. Avec sa première saison, cette dernière s'était imposée comme un des plus efficaces polars feuilletonnants du petit écran de ces dernières années. Par conséquent, forcément, la saison 2 était attendue au tournant avec un mélange d'excitation mêlée d'inquiétude : comment allait-elle se renouveler et repartir sur une nouvelle intrigue, à la fois fidèle à sa recette originelle mais en sachant aussi se réinventer ? Plus d'une fiction s'est brûlée les ailes lorsqu'il a fallu continuer au-delà de son premier grand arc narratif...

Mais c'est avec beaucoup de maîtrise que cette saison 2 de Forbrydelsen va déjouer toutes les craintes éventuelles. Sarah Lund est toujours fidèle à ses pulls, et le téléspectateur se prend pareillement au jeu du suspense. Composée cette fois-ci de dix épisodes, contre vingt épisodes pour sa première, la deuxième saison du polar danois du moment, diffusée à l'automne 2010 sur DR1, se révèle toute aussi haletante et prenante, sachant parfaitement rebondir après la résolution de l'affaire Nanna Birk Larsen. Si la première partie de la saison 1 sort en DVD ce 23 août en France, la saison 2 arrivera sur Arte, dès le 6 septembre prochain. En un mot, soyez au rendez-vous ! Quant à la saison 3, son tournage vient tout juste de débuter et elle devrait être diffusée à l'automne 2012 au Danemark.

[A noter : La review est garantie sans spoiler sur la résolution de l'intrigue.]

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La saison 2 de Forbrydelsen débute deux ans après les évènements de la saison 1. Une avocate est retrouvée brutalement assassinée, son cadavre abandonné dans un mémorial militaire ; une mise en scène macabre qui pourrait trouver sa cause dans un éventuel mobile politique derrière ce meurtre. Si son ex-époux est suspecté, trop d'inconnues pour une enquête très sensible décident Lennart Brix, toujours en charge de la division criminelle à Copenhague, à contacter Sarah Lund, désormais exilée loin de la capitale, en raison de ce qu'il s'est passé il y a deux ans. Elle se laisse convaincre de venir jeter un oeil au dossier, pour offrir son expertise intuitive et un regard extérieur sur les faits.

Quelques jours après le meurtre de l'avocate, le ministre de la Justice est victime d'une crise cardiaque, le laissant hospitalisé, inconscient. Or une loi très importante, sur des mesures de lutte et de prévention contre le terrorisme au Danemark, est en négociation entre les différents partis et doit être incessamment sous peu votée. Le Premier Ministre nomme donc rapidement un successeur, son choix s'arrêtant sur Thomas Buch, politicien pragmatique et ambitieux pour qui c'est une promotion conséquente.

Mais le meurtre de l'avocate prend un tour politique des plus glissants lorsque l'hypothèse selon laquelle elle a été ciblée par des intégristes islamistes, en raison de son travail pour l'armée en Afghanistan, semble se confirmer. La police, les services du ministère de la Justice, mais aussi les services de renseignement ainsi que l'armée, vont nous entraîner dans les coulisses du pouvoir et de la guerre en Afghanistan, pour tenter de démêler les fils d'une intrigue bien complexe... D'autant que le prédécesseur de Buch en connaissait sans doute plus sur cette affaire qu'il ne l'avait laissé entendre.

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La grande réussite de Forbrydelsen 2 va être de reprendre avec la même efficacité les ingrédients qui ont fait la force de la saison 1, tout en sachant parfaitement se renouveler pour proposer quelque chose de nouveau sur le fond. La recette est bien huilée : la dimension feuilletonnante est en effet pleinement exploitée. Elle fait naître chez le téléspectateur ce sentiment un peu grisant que l'on éprouve en se laissant complètement happé et entraîné dans ces longues histoires à suspense qui nous captivent jusqu'à la dernière page... jusqu'à l'ultime rebondissement. Cultivant une tension constante, chaque épisode est habilement construit, se concluant toujours de la manière la plus prenante qui soit, avec une accélération de l'intrigue qui requiert beaucoup de volonté de la part du téléspectateur pour ne pas se précipiter sur l'épisode suivant.

Le fait de ne compter que 10 épisodes, par rapport aux 20 de la saison 1, n'est pas préjudiciable. Non seulement parce que cela permet de maintenir un rythme toujours vif, parfois haletant, qu'aucun temps mort ou scène de transition ne vient perturber, mais aussi parce que la complexité de l'intrigue demeure intacte. Nous sommes face à une histoire à multiples tiroirs, jouant admirablement sur les faux semblants, nous égarant avec application sur des pistes erronées et nourrissant nos soupçons à mesure que les réels enjeux se dévoilent et que le tableau d'ensemble se dessine. Cette quête vers la vérité se bâtit finalement tant sur une ambiance tendue et prenante, que grâce à la solidité du scénario. Si bien que si l'on acquiert bien avant la fin des certitudes quant à la résolution des meurtres, il est impossible de se détacher de Forbrydelsen 2. 

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Outre cette dimension de thriller à suspense qui reste sa marque de fabrique, Forbrydelsen 2 va adopter un parfum différent par rapport à sa première saison. C'est sans doute à cette capacité de se réinventer que l'on reconnaît une bonne série. La saison 1 avait mis l'accent sur le drame familial, explorant toutes les ramifications du meurtre d'une adolescente - et se plaçant notamment du point de vue des parents. L'enquête touchait à des thèmes classiques, de société, de moeurs, voire de psychologie d'un tueur. Dans la saison 2, Forbrydelsen bascule cette fois dans un thriller au parfum conspirationniste, avec en arrière-plan des enjeux politiques qui dépassent les simples querelles de personne pour prendre l'allure de potentiels scandales d'Etat. Il y a ici moins de place pour l'émotionnel. Les recettes invariables du polar noir sont appliquées à un nouveau cadre : la guerre en Afghanistan, le fondamentalisme religieux, et plus globalement toutes ces craintes qui agitent les démocraties occidentales post-11 septembre.

L'intrigue est très ancrée dans la société danoise de son époque, avec les peurs et les préjugés qui peuvent la traverser, comme en témoigne l'importance prise par la législation de lutte contre le terrorisme en discussion. Car les ramifications de l'enquête se répercutent cette fois dans la sphère politique nationale : jusqu'où peut-on - ou plutôt, doit-on - sacrifier la liberté - d'association, notamment - au nom de la protection de la société ? L'imbrication de toutes les sous-intrigues avec le fil rouge que représente cette suite de meurtres sanglants de militaires - l'avocate n'étant que la première victime - est menée d'une main de maître. Les répercussions des décisions de chacun des protagonistes sur l'avancée générale vers la vérité sont toutes aussi habilement traitées, la série conservant toujours une homogénéité narrative en plus de sa tension. Du côté des personnages, parce qu'elle est la seule que nous connaissons déjà - outre Brix -, Sarah Lund est, encore plus que dans la saison 1, le point de repère du téléspectateur. C'est d'autant plus vrai que les évènements d'il y a deux ans l'ont profondément marquée et placée un peu à part par rapport à ses confrères. De plus, les nouveaux personnages ont moins de consistance que la saison passée, peut-être parce que la durée plus courte ne permet pas de les développer suffisamment, et donc marquent moins.

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Sur la forme, Forbrydelsen est fidèle à elle-même. La série privilégie toujours cette atmosphère de polar sombre caractéristique, accentuée par les scènes nocturnes ou le temps pluvieux de Copenhague. La réalisation se calque parfaitement sur cette atmosphère, avec une caméra qui épouse les tensions de chaque scène, qu'il s'agisse de confrontation nécessitant un cadre serré ou pour capturer l'ambiance plus morbide d'une scène de crime par des plans beaucoup plus larges. Le thème musical demeure également inchangé ; et c'est toujours avec un petit frisson que se conclut chaque épisode sur ce rythme musical entraînant, avec la tension intacte qui transparaît de ces quelques notes, semblable à une invitation à immédiatement lancer le suivant.

Enfin, Forbrydelsen bénéficie une nouvelle fois d'un casting d'ensemble convaincant. Ne restent de la première saison que Sofie Gråbøl (Nikolaj og Julie), absolument magistrale pour incarner une Sarah Lund toujours aussi intense, et Morten Suurball qui demeure son supérieur hiérarchique. On retrouve aussi d'autres têtes connues des lecteurs de ce blog, puisque le partenaire de Sarah Lund est incarné par Mikael Birkkjær (qui joue l'époux de Birgitte Nybord dans Borgen). A leurs côtés, tous les acteurs se montrent des plus convaincants dans leurs rôles respectifs, qu'il s'agisse de Nicolas Bro (Hjerteafdelingen), Charlotte Guldberg, Preben Kristensen, Ken Vedsegaard (Maj & Charlie, Krøniken), Stine Prætorius, Flemming Enevold (Edderkoppen), Carsten Bjørnlund (Pagten), Lotte Andersen (Edderkoppen), Kurt Ravn ou encore Jens Jacob Tychsen.

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Bilan : Toujours dotée de cette faculté rare pour cultiver un suspense prenant et constant jusqu'au dernier twist de son intrigue, basée sur un scénario à tiroirs admirablement maîtrisé, Forbrydelsen réussit dans cette saison 2 à conserver tous les ingrédients qui font sa force, tout en sachant investir de nouvelles thématiques traitées avec beaucoup d'efficacité. Le téléspectateur se laisse captiver par ce polar addictif, ambitieux par ses ramifications, mais suffisamment sobre pour que le récit demeure très bien maîtrisé.  


NOTE : 8,75/10


La bande-annonce de la saison :

10/04/2011

(Pilote US) The Killing : who killed Rosie Larsen ?

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Dimanche dernier, AMC lançait son remake de la série danoise Forbrydelsen : The Killing. Partant sur des bases scénaristiques similaires, la saison 1 de cette déclinaison américaine ne comportera cependant que 13 épisodes, contre 20 dans la version d'origine, ce qui laisse sous-entendre que la série de AMC saura aussi prendre ses distances avec les chemins tortueux et les successions de fausses pistes de sa source d'inspiration. Les critiques américaines lui ont fait bon accueil, pourquoi donc ne pas lui laisser sa chance ? Vous le savez, j'ai d'habitude une règle plutôt stricte vis-à-vis des remakes : je les écarte arbitrairement si je connais (et surtout apprécie) la première version. Par exemple, en janvier, Shameless US n'a jamais eu sa chance avec moi pour cette raison.

Sauf que, exceptionnellement, je me suis engagée à regarder au moins le pilote de la petite dernière de AMC. Ce que j'ai fait consciencieusement. Et au terme de ces deux premiers épisodes, une seule chose est certaine : ma politique de visionnage des remakes n'est pas prête d'évoluer. Est-ce qu'il est possible d'apprécier à sa juste valeur le pilote de The Killing après avoir vécu si intensément Forbrydelsen ? Je n'en suis pas certaine. Aujourd'hui, revenons sur ce premier épisode de la série américaine avec une review où je ne vais pas prétendre oublier la version danoise pour analyser l'américaine. Mais, vous savez quoi, l'exercice, même comparatif parfois, s'est avéré peut-être encore plus instructif !

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The Killing s'est choisi pour cadre la ville de Seattle, une région qu'elle va tout particulièrement savoir mettre en valeur à mesure qu'elle se construit une ambiance qui lui est propre. Toute sa première saison va former un grand arc narratif composé de 13 épisodes, qui vont chacun correspondre à un journée d'enquête dans cette affaire qui s'ouvre dans ce premier épisode et qui va bouleverser plus d'une vie.

La série débute sur le dernier jour de travail de la détective Sarah Linden, cette dernière s'apprêtant à déménager pour la Californie afin d'y rejoindre son fiancé, en dépit de l'hostilité de son adolescent de fils. Elle et son remplaçant, Stephen Holder, sont appelés sur les lieux de découverte d'un sac à main rose ensanglanté. Si Sarah est déjà toute entière tournée à son départ, elle se laisse cependant convaincre par son coéquipier du jour de suivre la piste d'une carte nominative trouvée sur place au nom de Stanley Larsen. Le pré dans lequel ces objets ont été retrouvés est trop bien connu pour être un lieu où les prostituées emmènent leur client pour que les policiers s'inquiètent vraimet.

Mais chez les Larsen, l'épouse leur assurant que toute sa famille était hors de la ville ce week-end, une autre explication, autrement plus effrayante, est soudain envisagée par Sarah lorsqu'elle découvre l'existence d'une fille aînée... laissée à Seattle pour fêter Halloween vendredi soir dernier, et dont ils n'ont pas eu de nouvelles depuis ce jour-là. Le parc au sac ensanglanté va malheureusement rapidement fournir la réponse redoutée : le cadavre de Rosie Larsen y est découvert dans le coffre d'une voiture noyée dans un étang. Or le véhicule fait partie du parc automobile de l'équipe d'un politicien local, candidat aux élections municipales qui se profilent : Darren Richmond. Quel est donc le lien entre la victime et un milieu politique au sein duquel les policiers ne peuvent se glisser qu'avec diplomatie ?

"Qui a tué Rosie Larsen ?", voici la question qui promet de retenir toute notre attention pour le reste de la saison 1.

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Le principal atout de The Killing réside incontestablement dans la façon dont elle se propose d'exploiter son intrigue policière. Sa construction narrative feuilletonnante à l'extrême va lui permettre non seulement d'exploiter pleinement son format de "série télévisée", mais aussi de la distinguer de ces procedural show dont les quarante minutes d'épisode imparties à chaque enquête suivent un schéma devenu trop invariable pour retenir l'attention de certains téléspectateurs lassés (je ne cache pas faire partie de ces derniers). Plus ambitieuse parce que disposant de plus de temps, The Killing nous glisse non seulement aux côtés des policiers, mais aussi de la famille de Rosie Larsen, et plus globalement de toutes les personnes affectées directement ou indirectement par les évènements. En bien des points, il s'agit d'une série chorale qui permet donc de multiplier les perspectives, offrant un portrait complexe et émietté de toutes ces réactions face à une tragédie bouleversante.

Cette richesse, The Killing sait parfaitement la mettre à profit dès son pilote. Elle s'approprie tous les ingrédients qui fondent un polar noir efficace. Au-delà du crime sordide qu'elle entreprend de relater, elle s'impose comme une série d'ambiance. C'est là que réside peut-être la réelle prise d'indépendance par rapport à sa consoeur danoise et  la valeur ajoutée la plus intéressante de ces débuts : sa capacité à se construire une identité qui lui est propre et qui exploite son concept avec les atouts de sa nationalité. The Killing n'a pas l'atmosphère glacée, ni le côté sobre et épuré à l'extrême de la série scandinave. La fiction d'AMC propose un polar américain, où l'empathie apparaît comme une constante plus naturelle. L'émotionnel y est plus assumé et recherché. De même, Seattle n'est pas Copenhague. D'ailleurs, la série exploite de manière convaincante le cadre d'une ville qu'elle présente comme souvent pluvieuse. L'eau constitue d'ailleurs un élément omniprésent dans ces lieux où la nature verdoyante côtoie le citadin grisâtre.

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Si elle est habile à se construire son univers pour nous immerger progressivement dans l'intrigue qui va être son coeur, The Killing m'a cependant laissée une impression un peu plus mitigée quant à la maîtrise de son récit. Certes ce dernier reste globalemet efficace, mais j'ai à plusieurs reprises été un peu gênée par une narration trop rapide. Hormis quelques plans destinés à marquer l'atmosphère, le pilote ne perd pas de temps en transitions anecdotiques et en passages plus contemplatifs : il va à l'essentiel. La densité du récit est incontestable ; les scènes s'enchaînent pour permettre à l'intrigue de s'installer sans temps mort. Si c'est efficace pour ne jamais prendre en défaut l'attention du téléspectateur, paradoxalement, on ressort aussi avec un sentiment ambivalent : alors que la série souhaite nous plonger dans un polar réaliste feuilletonant, qui ne se veut pas pris par le temps, elle n'hésite pas à prendre des raccourcis narratifs discutables. Est-ce le parallèle qui s'opère naturellement dans mon esprit avec Forbrydelsen qui biaise ainsi ma perception ?

En fait, le pilote de The Killing offre un récit très proche de la version danoise, se concluant, tout comme elle, sur la découverte nocturne du corps de Rosie Larsen dans la voiture qui est remontée de l'étang. L'histoire est identique dans ses grandes lignes, ce qui permet de faire une autre comparaison plus objective : le premier épisode de Forbrydelsen dure 55 minutes ; celui de The Killing, 45. Dix minutes de moins qui, malgré tout, se ressentent à l'écran. La série danoise cultivait l'art de savoir prendre son temps. L'exploitation de l'intrigue dans The Killing est plus fonctionnelle, au sens où l'anecdotique est plus aisément balayé, privilégiant le rythme à l'ambiance. Les deux choix ainsi faits ont chacun des arguments légitimes en leur faveur. Il ne s'agit pas de les hiérarchiser qualitativement, ils reflètent au fond un savoir-faire différent. Mais je dois être une téléspectatrice qui préfère prendre mon temps, plutôt que d'avoir l'impression d'assister à de brusques accélérations forcées ou à des avancées trop parachutées qui sonnnent un brin artificiel. Par exemple, dans l'épisode 2, la façon dont est amenée la découverte de "the cage" est une parfaite illustration du problème de la version américaine.

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Sur la forme, The Killing est une série soignée, où tout s'emploie à construire une atmosphère de polar très intéressantes. Les images sont travaillées, parfois très belles pour mettre en valeur le cadre offert par la région de Seattle avec quelques paysages superbes, mais sachant aussi verser dans un côté sombre qui se justifie également au nom de la tonalité de la fiction (l'omniprésence de la pluie notamment). C'est globalement bien fait, tout comme l'exploitation d'une bande-son qui emprunte à nouveau ses grandes lignes à la version originale, tout en posant sa propre identité. Cependant, j'ai parfois eu l'impression que la musique était un peu trop présente.

Par exemple, analysons pour illustrer mon propos la façon dont est montée la scène finale de découverte du cadavre de Rosie Larsen. Le récit est identique. Ce qui change, outre les acteurs, c'est l'exploitation faite du même morceau musical, un instrumental poignant. La version danoise privilégie la sobriété, ne faisant retentir qu'un seul passage lorsque la mère de Rosie s'effondre dans la cuisine : inutile de trop en faire pour proposer une scène d'une intensité déchirante. A l'opposé, la version américaine joue elle, non pas sur le silence, mais bien sur l'exploitation du morceau musical : ce dernier retentit dans notre écran beaucoup plus tôt, au moment où le corps noyé de Rosie Larsen apparaît lors de l'ouverture du coffre. Cette utilisation propre à chaque nationalité des mêmes ingrédients en dit beaucoup sur les conceptions et le savoir-faire particuliers à chacun de ces deux pays.

Pour un observateur qui s'intéresse à la construction respective de ces fictions, c'est un exercice intéressant que de mettre ces éléments en parallèle. Mais cela permet aussi de comprendre pourquoi le téléspectateur pourra être plus sensible à l'une ou à l'autre version.

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Enfin, pour porter à l'écran cette histoire ambitieuse, le casting comporte quelques valeurs sûres du petit écran américain. Mireille Enos (Big Love), avec ses larges pulls et ses cheveux attachés, tranche avec l'archétype de la figure policière. Si j'ai trouvé intéressant le contraste ainsi offert et si j'apprécie cette actrice, cette dernière a d'abord souffert de la comparaison instinctive faite avec sa consoeur danoise, me donnant l'impression de manquer tant en intensité qu'en présence. Cependant, vers la fin du second épisode, je commençais à m'habituer à son style. Donc, même si elle s'avère pour le moment moins convaincante, elle devrait parvenir à s'imposer à moyen terme.

En fait, c'est sans doute avec le casting dans son ensemble que j'ai eu le plus de difficultés pour m'adapter. J'ai eu du mal à me sentir impliquée à leurs côtés, peut-être est-ce dû en partie à une écriture qui a besoin d'un peu plus de temps. Si pour certains, comme Billy Campbell (Once & Again, Les 4400) qui ne dispose que d'une poignée de scènes dans cette ouverture, je ne m'inquiète pas pour la suite étant donné le passé de l'acteur, pour d'autres, je suis plus sur la réserve. Outre Joel Kinnaman, c'est surtout Brent Sexton (Deadwood, Life), en père de famille brisée, qui m'a semblé être le moins convaincant. A leurs côtés, on retrouve également Michelle Forbes (24, In treatment, True Blood), Kristin Lehman (Killer Instinct), Eric Ladin (Generation Kill), Brendan Sexton III ou encore Jamie Anne Allman (The Shield).

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Bilan : Polar d'ambiance soignée, à la narration feuilletonante ambitieuse dont l'arbitrage n'est pas toujours complètement maîtrisé, The Killing est une de ces séries dont l'histoire pourtant classique tranche dans le paysage téléphagique actuel américain et dans laquelle on a envie de s'investir. Souhaitant exploiter pleinement son format de série télévisée, avec une intrigue dont l'arc narratif couvrira ses 13 épisodes, elle entreprend rapidement d'immerger le téléspectateur dans son univers potentiellement addictif, en se concentrant sur une question qui devrait en passionner plus d'un au cours des prochaines semaines : qui a tué Rosie Larsen ?

Pour ceux qui connaissent Forbrydelsen, The Killing mérite-t-elle un visionnage ? C'est une fiction profondément américaine : la base du scénario est peut-être identique, mais nul doute que la série dispose d'une identité propre à sa nationalité. Vous y retrouverez des recettes familières qui, suivant vos goûts, peuvent vous séduire ou vous laisser indifférent.

Personnellement, je ne pense pas poursuivre plus avant ma découverte. Jeter un oeil à ce pilote a été instructif à plus d'un titre, mais je ne vois pas vraiment de raison justifiant de m'investir dans cette série.


NOTE : 7,5/10


La bande-annonce de la série :


03/04/2011

(DAN) Forbrydelsen (The Killing), saison 1 : un polar captivant incontournable

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En ce premier dimanche d'avril, My Télé is Rich! met le cap vers le nord de l'Europe pour une fiction que j'avais déjà eue l'occasion d'évoquer brièvement lors d'un jour du TV Meme. Pour une première excursion dans le petit écran danois, je pouvais sans doute difficilement mieux tomber que sur cette série qui m'aura tenu en haleine pendant presque deux mois, rythmant chacun de mes week-end. Plus que tout, la saison 1 de Forbrydelsen aura réveillé en moi la fièvre du feuilletonnant nerveux et addictif, un genre dont j'avais un peu oublié la saveur ces dernières années.

Datant de 2007, la série est toujours en cours de production au Danemark : la saison 2 a été diffusée en 2009, et une saison 3 est annoncée pour l'an prochain. De plus, ce soir débute aux Etats-Unis le remake attendu, The Killing. Mais même si AMC apparaît comme une valeur relativement sûre pour diffuser ce type de fiction, je suis contente d'avoir eu l'occasion de savourer la version d'origine de cette histoire policière qui aura su captiver tout au long des vingt épisodes qui la composent. Ma curiosité - et mon appétit - pour les séries scandinaves étant désormais aiguisé, j'espère que d'autres séries suivront (Arte a bien acheté les droits de Borgen par exemple).

[A noter : La review qui suit est garantie sans spoiler sur la résolution de l'intrigue.]

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Se déroulant en tout sur une vingtaine de jours seulement, la saison 1 de Forbrydelsen a pour cadre la ville de Copenhague. Elle s'ouvre sur le pot de départ de la détective Sarah Lund qui s'apprête à vivre un dernier jour de travail au sein de la police danoise, avant d'être transférée en Suède où elle doit rejoindre, avec son fils, son fiancé. Mais si son remplaçant, Jan Meyer, arrive bien comme prévu afin de partager avec elle, sur le terrain, une journée du quotidien de l'unité, l'affaire qui débute ce jour-là, sous leur garde, va bouleverser tous les plans pré-établis.

En effet, la disparition d'une jeune fille de 19 ans, Nanna Birk Larsen, acquiert une dimension criminelle particulière lorsque son cadavre est retrouvé dans le coffre d'une voiture. Violée et battue, elle a été abandonnée vivante dans ce compartiment pour y mourir noyée. En dépit de ses réticences, Sarah Lund se voit alors confier la direction d'une enquête qui s'annonce compliquée. Non seulement parce que, comme toute adolescente, la vie de Nanna comportait son lot de secrets, mais aussi parce que l'investigation va conduire les policiers jusqu'au centre du pouvoir politique local, la mairie de Copenhague en pleine effervescence électorale, prise dans une lutte des ambitions et des égos où tout est permis - et où faciliter une simple enquête policière apparaît loin d'être une priorité.

Forbrydelsen nous plonge ainsi dans une enquête complexe, entrecoupée de fausses pistes, où chacun cache une part d'ombre et de non-dits et où le meurtrier a finalement tissé une toile de faisceau d'indices bien difficiles à interpréter. L'entêtement de Sarah Lund suffira-t-il à démêler et à s'extraire des faux-semblants ? Et surtout, quel sera le prix de la vérité ?

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Le premier atout de la série va résider dans sa capacité à exploiter son caractère feuilletonnant de manière extrêmement bien maîtrisée. Tranchant avec les procedural show policiers formatés sur une durée trop brève pour redonner au polar ses lettres de noblesse, c'est une seule et même enquête qui va occuper les vingt épisodes que comporte la saison 1 de Forbrydelsen. Se construisant sur une narration où la tension demeure constante, la série va prendre le temps d'explorer avec méthodes toutes les conséquences et les facettes du meurtre de Nanna Birk Larsen, nous entraînant dans les errances et méandres d'une enquête qui se doit de traiter toutes les pistes envisageables. L'intensité ne se dément pas, mais fluctue de manière crédible, rythmée par les brusques avancées mais aussi par les piétinements des policiers. Demeurant toujours homogène (ce qui est remarquable vu sa longueur), la narration est bien huilée et dénote un savoir-faire indéniable : chaque fin d'épisode nous laisse invariablement en suspens, si bien que réussir à se retenir de lancer l'épisode suivant dans la foulée se transforme en véritable test de maîtrise de soi.

Car voilà bien un sentiment dont j'avais un peu oublié le parfum et que Forbrydelsen aura réveillé de la plus convaincante des manières : l'effet addictif et grisant que peut provoquer un arc sur lequel toute une saison est construite. Cette série est en fait très semblable, par sa capacité constante à se complexifier et à retenir l'attention du téléspectateur, à ces romans policiers qui se dévorent d'une traite, ces polars noirs que vous commencez un soir et dont les pages se tournent avidement, chaque fin de chapitre (à la manière des fins d'épisodes de Forbrydelsen) étant une invitation à poursuivre plus avant une intrigue dont on ne peut plus se détacher avant d'être arrivé au bout. Le parallèle avec ce genre littéraire pourrait a priori sembler étonnant puisqu'il s'agit d'une série télévisée, mais le téléspectateur retrouve de manière frappante les mêmes ingrédients utilisés dans la construction scénaristique suivie, avec ses poussées d'adrénaline, ses fausses pistes évidentes et ses non-dits qui jouent peu à peu sur la paranoïa des protagonistes comme du téléspectateur.

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Extrêmement prenante, Forbrydelsen nous réconcilie ainsi avec un genre policier qui se décline assez peu, au petit écran, sous ce format feuilletonnant le plus poussé. Mais sa capacité à nous tenir en haleine n'est pas son seul attrait. C'est un polar au sens complet et noble que la série va proposer. En effet, en nous faisant suivre les conséquences de l'affaire Nanna Birk Larsen, elle s'ouvre à une multiplicité de points de vue et de remises en perspective qui l'enrichissent considérablement. Certes, l'enquête conduite par Sarah Lund demeure centrale, mais ses thématiques sont très larges. Elle nous glisse en effet également au côté des parents de la victime qui doivent non seulement faire face à la mort de leur fille aînée, mais aussi à ce jeu éreintant des spéculations et des soupçons policiers si changeants. De plus, Forbrydelsen nous introduit dans les coulisses de la scène politique locale : tandis que les enquêteurs s'interrogent sur les liens de la victime avec la mairie, l'affaire va être aussi un prétexte pour s'engouffrer dans des jeux de politique politicienne dont les intérêts ne recoupent pas toujours ceux d'une police sur laquelle s'exerce des pressions contradictoires. Cela complexifie d'autant l'investigation.

De plus, outre la richesse de son cadre, la série marque également par la dimension humaine, plus psychologique, qu'elle investit. Ne s'effaçant jamais devant le fait divers mis en scène, elle s'intéresse sincèrement à ses protagonistes. A mesure que l'enquête progresse et se fait plus éprouvante, le portrait de ces derniers se nuance, les apparences se craquellent et les failles apparaissent. Car ce meurtre va non seulement happer chacun, mais surtout les ronger peu à peu de façon quasi inexorable. Nous entraînant dans une spirale de plus en plus obsédante de quête du coupable, le récit se dote d'accents très authentiques : de l'obstination inflexible d'une Sarah Lund qui en perd peu à peu le sens des priorités dans sa vie, au travail de deuil si difficile de la famille de Nanna qui doit, en dépit de tout, continuer à vivre et à aller de l'avant, en passant par les doutes d'un Troels Hartmann qui voit ses certitudes s'étioler, s'efforçant d'arbitrer maladroitement entre exploitation électoraliste et aide à la police. C'est finalement un glissement vers la part sombre de chacun qui s'opère au fil de la série, avec une justesse fascinante pour un téléspectateur se laissant à son tour gagner par cette ambiance oppressante.

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Polar prenant, presque source d'obsession sur le fond, Forbrydelsen se révèle toute aussi convaincante sur la forme. D'une neutralité bienvenue, la réalisation opte pour une efficacité sobre, sans effet de style particulier. L'image est mise au service de l'intrigue, les angles choisis par une caméra parfois nerveuse sachant quand il le faut aiguiser les suspicions d'un téléspectateur, sans pour autant verser dans un suggestif excessif. Par ailleurs, il faut également saluer une bande-son présente sans être envahissante, composée de morceaux intrumentaux parfaitement adéquats. C'est surtout la musique de clôture de chacun des épisodes, transition captivante qui s'impose comme le symbole de la continuité narrative et de ce registre de feuilletonnant addictif.

Enfin, Forbrydelsen bénéficie d'un solide casting qui achève d'asseoir la crédibilité de l'ensemble, chacun sachant retranscrire la progressive transformation des personnages et le tournant que ces quelques jours vont faire prendre à leurs vies. Leurs jeux, tout en sobriété, permettent de construire avec beaucoup de justesse la tension qui s'installe. Retenons quelques noms pour des excursions téléphagiques danoises futures, parmi lesquels Sofie Gråbøl, Søren Malling, Lars Mikkelsen, Bjarne Henriksen, Ann Eleonora Jørgensen, Marie Askehave, Michael Moritzen, Nicolaj Kopernikus, Bent Farshad Kholghi.

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 En résumé : laissez-vous happer par ce polar venu de l'Europe du Nord.

Qui a tué Nanna Birk Larsen ?

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Bilan : Toujours captivante, parfois proprement haletante, Forbrydelsen est une fiction ambitieuse tant par la multiplicité des points de vue adoptés et des thématiques développées autour du meurtre qui constitue son coeur, que par sa construction narrative, feuilletonnante à l'extrême. Polar noir inspiré qui s'inscrit dans la plus belle tradition de ce genre, l'histoire met son format de série télévisée - avec une longueur qui aurait pu effrayer plus d'un scénariste - au service d'une intrigue complexe, qui sait prendre son temps sans que son rythme d'ensemble n'en souffre jamais. Si elle connait des moments plus intenses, elle impressionne cependant par son homogénéité globale : du premier au dernier épisode, c'est un arc narratif parfaitement maîtrisé, avec un début, des doutes et une résolution finale qu'elle va nous relater.

Pour toutes ces raisons, Forbrydelsen est une série à découvrir. Une de ces expériences téléphagiques qui se vivent et se savourent pleinement, renouvelant les fondements et la vitalité des productions du petit écran. C'est ce qu'on appelle une incontournable...


NOTE : 9/10


La bande-annonce de la série (Arte / VF) :


A re-écouter - Des extraits de la bande-son musicale :


19/03/2011

[TV Meme] Day 29. Current TV show obsession.

Après s'être replongé dans le passé la semaine dernière, pour cet avant-dernier jour du TV Meme, c'est dans le présent que nous repartons. Notons quand même que le terme "obsession" est sans doute un peu disproportionné ;  en grandissant, à mesure que l'on gagne en expérience et en recul sur les productions que l'on voit, à l'emballement des premières découvertes du temps de l'adolescence, succèdent des impressions toujours aussi passionnées, mais quand même plus nuancées.

Réfléchir à ce jour du TV Meme, ça a été l'occasion de dresser un état des lieux des séries actuellement visionnées et/ou en cours de production. Quelle est donc la fiction qui se rapproche le plus de cette fascination prenante que seule la sériephilie parvient à faire naître en moi ? Celle dont j'ai une envie irrépressible de lancer l'épisode suivant lorsque le générique de fin retentit ? Celle, surtout, qui me fait me torturer les méninges en guise de debriefing sitôt l'écran éteint ?

J'avoue n'avoir pas vraiment hésité sur ma réponse : il y a en ce moment dans mes programmes une oeuvre particulière qui s'impose en effet naturellement.

C'est une série dont j'ai commencé le visionnage de la saison 1 au début du mois de février. Elle date de 2007. J'avais raté sa diffusion française au printemps dernier sur Arte. Comme j'hésitais à attendre le remake américain prévu sur AMC le mois prochain,  BBC4 aura finalement eu la très bonne idée de la programmer pour sa soirée du samedi (avec succès) depuis le 22 janvier 2011, à raison de deux épisodes par semaine. Cela a en plus eu l'avantage de m'offrir la possibilité de la voir en VOST. Si bien qu'en dépit du logo ornant les screen-captures ci-dessous, la série du jour n'est pas anglaise, mais bien danoise : il s'agit de Forbrydelsen (The Killing).

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Qui a tué Nana Birk Larsen ? Voilà la question autour de laquelle tourne ma téléphagie depuis plusieurs semaines. Forbrydelsen, c'est un vrai polar au sens classique et noble du terme. Le genre qui vous fascine et vous obsède. Loin du préformatage des procedural show, c'est la résolution d'une seule et même affaire qui va nous occuper pendant les 20 épisodes que compte cette première saison. Multipliant les points de vue, des enquêteurs à la famille de la victime, mettant en scène les confrontations d'intérêts si divergents qui nous conduisent à nous immiscer jusque dans le jeu politique local et des élections municipales qui se profilent, Forbrydelsen est une série captivante qui se nourrit des fausses pistes sur lesquelles elle nous entraîne.

Semblable à ces polars noirs desquels on ne peut se détacher avant d'avoir lu la dernière page, elle s'inscrit dans la tradition policière de ces fictions venues du froid des pays scandinaves. D'une sobriété et d'une rigueur jamais prise en défaut, elle installe une atmosphère bien à elle, vaguement dépaysante de par son cadre géographique et culturel. Elle parvient à retranscrire une tension palpable sans jamais verser dans la moindre surenchère, distillant patiemment, et tellement efficacement, un mystère qui va croissant.

Si le format des séries feuilletonnantes leur confère logiquement une portée et un impact autrement plus important, cela faisait des années que je n'avais pas été ainsi happée devant mon petit écran pour un même fil rouge aussi intensément vécu. Actuellement, j'ai tout juste dépassé la moitié de la saison 1 ; et Forbrydelsen s'est imposée ces dernières semaines comme mon rituel téléphagique dominical. Je savoure chaque week-end ma progression dans cette histoire dont la complexification ne semble pas avoir de fin, bénéficiant d'une maîtrise narrative impressionnante (Soit dit en passant, je préviens que je ferais s'abattre le marteau de Thor sur quiconque osera laisser traîner le moindre spoiler en commentaire de ce billet).

Je vous en reparlerai plus précisément ultérieurement pour un bilan d'ensemble, une fois ce visionnage achevé. Mais si vous n'y avez pas encore goûté, n'hésitez pas une seule seconde, vous ne regretterez pas l'expérience ! (Et puis, cette série a aussi conforté mes envies d'exploration des séries scandinaves.)

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