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19/03/2011

[TV Meme] Day 29. Current TV show obsession.

Après s'être replongé dans le passé la semaine dernière, pour cet avant-dernier jour du TV Meme, c'est dans le présent que nous repartons. Notons quand même que le terme "obsession" est sans doute un peu disproportionné ;  en grandissant, à mesure que l'on gagne en expérience et en recul sur les productions que l'on voit, à l'emballement des premières découvertes du temps de l'adolescence, succèdent des impressions toujours aussi passionnées, mais quand même plus nuancées.

Réfléchir à ce jour du TV Meme, ça a été l'occasion de dresser un état des lieux des séries actuellement visionnées et/ou en cours de production. Quelle est donc la fiction qui se rapproche le plus de cette fascination prenante que seule la sériephilie parvient à faire naître en moi ? Celle dont j'ai une envie irrépressible de lancer l'épisode suivant lorsque le générique de fin retentit ? Celle, surtout, qui me fait me torturer les méninges en guise de debriefing sitôt l'écran éteint ?

J'avoue n'avoir pas vraiment hésité sur ma réponse : il y a en ce moment dans mes programmes une oeuvre particulière qui s'impose en effet naturellement.

C'est une série dont j'ai commencé le visionnage de la saison 1 au début du mois de février. Elle date de 2007. J'avais raté sa diffusion française au printemps dernier sur Arte. Comme j'hésitais à attendre le remake américain prévu sur AMC le mois prochain,  BBC4 aura finalement eu la très bonne idée de la programmer pour sa soirée du samedi (avec succès) depuis le 22 janvier 2011, à raison de deux épisodes par semaine. Cela a en plus eu l'avantage de m'offrir la possibilité de la voir en VOST. Si bien qu'en dépit du logo ornant les screen-captures ci-dessous, la série du jour n'est pas anglaise, mais bien danoise : il s'agit de Forbrydelsen (The Killing).

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Qui a tué Nana Birk Larsen ? Voilà la question autour de laquelle tourne ma téléphagie depuis plusieurs semaines. Forbrydelsen, c'est un vrai polar au sens classique et noble du terme. Le genre qui vous fascine et vous obsède. Loin du préformatage des procedural show, c'est la résolution d'une seule et même affaire qui va nous occuper pendant les 20 épisodes que compte cette première saison. Multipliant les points de vue, des enquêteurs à la famille de la victime, mettant en scène les confrontations d'intérêts si divergents qui nous conduisent à nous immiscer jusque dans le jeu politique local et des élections municipales qui se profilent, Forbrydelsen est une série captivante qui se nourrit des fausses pistes sur lesquelles elle nous entraîne.

Semblable à ces polars noirs desquels on ne peut se détacher avant d'avoir lu la dernière page, elle s'inscrit dans la tradition policière de ces fictions venues du froid des pays scandinaves. D'une sobriété et d'une rigueur jamais prise en défaut, elle installe une atmosphère bien à elle, vaguement dépaysante de par son cadre géographique et culturel. Elle parvient à retranscrire une tension palpable sans jamais verser dans la moindre surenchère, distillant patiemment, et tellement efficacement, un mystère qui va croissant.

Si le format des séries feuilletonnantes leur confère logiquement une portée et un impact autrement plus important, cela faisait des années que je n'avais pas été ainsi happée devant mon petit écran pour un même fil rouge aussi intensément vécu. Actuellement, j'ai tout juste dépassé la moitié de la saison 1 ; et Forbrydelsen s'est imposée ces dernières semaines comme mon rituel téléphagique dominical. Je savoure chaque week-end ma progression dans cette histoire dont la complexification ne semble pas avoir de fin, bénéficiant d'une maîtrise narrative impressionnante (Soit dit en passant, je préviens que je ferais s'abattre le marteau de Thor sur quiconque osera laisser traîner le moindre spoiler en commentaire de ce billet).

Je vous en reparlerai plus précisément ultérieurement pour un bilan d'ensemble, une fois ce visionnage achevé. Mais si vous n'y avez pas encore goûté, n'hésitez pas une seule seconde, vous ne regretterez pas l'expérience ! (Et puis, cette série a aussi conforté mes envies d'exploration des séries scandinaves.)

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Commentaires

Elle est sur ma liste depuis un moment, mais comme je me refuse à la voir en VF, et qu'arte (oh sacrilège!)ne proposait pas la vost, j'ai désespéré jusqu'à ce que je découvre la diffusion sur bbc4.
Ton article m'a convaincu de commencer à la visionner dès aujourd'hui.
Je suis impatiente de connaitre ton avis, même si j'attendrais sûrement d'avoir fini de tout voir pour le lire (trop peur moi aussi des spoilers!)

En attendant, mon obsession téléphagique du moment est anglaise: Misfits.
Vu que la série ne compte que 2 saisons de 6 épisodes, c'était vite vu, mais que c'était bon!
Pour être honnête, je reconnais que si Misfits a de grandes qualités (son sujet, ses personnages, son humour, ses acteurs, sa réalisation), elle a aussi de gros défauts (surtout en s2 où les incohérences se multiplient et deviennent énormes, certains personnages pourtant très intéressants sont ignorés).
Malgré cela, la série reste extrêmement attachante, avec une écriture et une réalisation par moment très brillantes (les intro des épisode 1.01 et 2.07 pour ne citer que ceux là), un humour irrévérencieux qui peut être très fin (voir les attaques contre l'Église catholique dans le christmas spécial), un côté provocateur, insolent totalement assumé(les scènes de sexe sont nombreuses et très explicites, les scènes de violence tout autant).

Bref, c'est dynamique, rafraichissant, énergisant, politiquement incorrect,...

Je la recommande à tous ceux qui cherchent une vraie détente.

Écrit par : Titania | 19/03/2011

Il est vrai que pour moi se fut une, voir la meilleur série de 2010 à noté tout de même que les doublages français ne sont pas si catastrophique que ça. Ce qui me revient le plus à l'esprit c'est la qualité et surtout l 'homogénéité du casting les points négatifs une légère pointe de déception sur la fin du scenar. (no spoil)et ça peut paraitre trivial
je n'en pouvais plus de voir l’héroïne avec le meme pull over tout au long de la série.
et toujours le meme ritournelle dans ma tête comment en France nous n'arrivons pas à écrire de tels histoires pour les mettre en image dans une série au long cours...
Ride On

Écrit par : Dibs | 20/03/2011

+1 Pour Misfits.

Il y a tellement de séries feuilletonnantes, que je serai parti dans le passé pour dire lesquelles m'ont donné envie de mettre le dvd suivant dans le lecteur. Dernièrement,ce fût "24" saison 8, regardé en 4 jours ou encore "Harper's Island" dévoré en 2 journées.
Disons que quand je commence une série en dvd, je me dit que je vais me modérer mais j'ai du mal. Et la diffusion télé, je n'arrive plus à y accrocher car je n'aime pas attendre...enfin, plus attendre.

Écrit par : David | 20/03/2011

Mais, il est superbe le pull de Sarah Lund, une véritable star à lui tout seul. Toutes les aventures qui lui arrivent. Il se fait déchirer et tout ! J'aime bien la version noire aussi.

J'avais deviné assez tôt, donc en fait, pour moi la petite réussite c'est d'avoir été accrocheur malgré cela. Après, la partie politique vers la fin m'a quelque peu gonflé. Troels perd de sa splendeur en avançant. Mais bon, plus on avance, et plus on veut la conclusion. C'est assez addictif.

Écrit par : Carole | 20/03/2011

@ Titania : BBC4 a eu une bonne idée en effet. Et puis, j'ai lu que la série avait fait son petit effet outre-manche également !
Pour Misfits, il y a une touche de folie assez enivrante et grisante dans cette série qui la place vraiment à part et peut provoquer des réactions positives très fortes !


@ Dibs : Je l'aurais sans doute vue en français si je n'avais pas eu le choix ; mais n'ayant jamais regardé de séries danoises, j'avais vraiment envie de m'immerger totalement dans cette culture scandinave, jusqu'au langage.
Pour ce qui est de notre (in)capacité à faire ce type de fiction, j'ai aussi l'impression qu'il y a un réel savoir-faire policier dans les pays nordiques et une tradition en terme de fiction (littéraire comme filmée) vraiment très solide et qui leur apporte un savoir-faire indéniable !


@ David : La tentation du coffret DVD qui nous attend (et nous appelle), je crois qu'on la connait tous ! J'essaye souvent de me raisonner, en me disant qu'il faut aussi savourer pour mieux apprécier, mais quand on est vraiment dedans, c'est une mission impossible qu'on n'a d'ailleurs pas vraiment envie de remplir ! ;)


@ Carole : Ah, ce pull over, même moi qui suis généralement assez peu sensible à ces considérations de mode, j'ai fini pas me demander si Sarah était représentative des pays du froid, jusqu'à quel point chacun dispose de son pull interchangeable, sur lequel on peut effectivement compter en toute situation. ^_^
En tout cas, c'est effectivement très addictif. Même si 20 épisodes, cela me semblait très long au départ, je trouve que cela passe bien et ne faiblit pas pour le moment. Quant à la résolution, j'ai bien mes petits soupçons, nous verrons bien ! ^_^

Écrit par : Livia | 25/03/2011

Merci pour cette belle découverte, j'ai vu 5 épisodes pour le moment, et je suis complètement accro ! Sarah doit avoir 4ou 5 pulls identiques ! ;-)
Et il y a même une possibilité de future relation pour faire plaisir à mon coeur de shipper !
Par contre, pour le moment, je ne vois pas trop qui a fait le coup...

Écrit par : jainaxf | 27/03/2011

Vu 5 épisodes pour l'instant et pas vraiment ni convaincu ni accroché...

J'aime bien l'imbrication du volet politique qui éclaire l'idée qu'un fait divers est aussi quelque chose qui a répercussions importantes sur l'ensemble d'une communauté.
Mais malheureusement, cet élargissement à l'ensemble d'une communauté, magistralement mis en scène dans le Baltimore de The Wire ou, plus proche de Forbrydelsen par le sujet, dans Twin Peaks, s'inscrit ici dans un Copenhague interchangeable. Hormis les blagues sur les suédois, Forbrydelsen pourrait se passer à peu près n'importe où et j'y vois personnellement une véritable faiblesse.

Pour ce qui est de l'affaire elle-même, il y a des tics d'écriture vraiment agaçants Par exemple, l'action brutalement interrompue par un élément extérieur (entrée d'un personnage ou sonnerie de portable) juste au moment où une révélation allait advenir survient vraiment beaucoup trop souvent pour ne pas susciter l'irritation devant la facilité du procédé.
En outre, je crains déjà l'overdose de fausses pistes plus ou moins bien parachutées pour cacher un meurtrier que je soupçonne au contraire très proche dès l'entame de la série.
J'avais ma petite idée sur le meurtrier dès le premier épisode... (je me demande si le volet consacré au deuil des parents n'est pas là aussi pour donner du temps de jeu au meurtrier pour éviter de le sortir d'un chapeau à la fin de la série et ne pas risquer de provoquer l'étonnement des téléspectateurs face à un personnage dont ils avaient oublié l'existence).
Wait and see...

Écrit par : Fred | 31/05/2011

"et toujours le meme ritournelle dans ma tête comment en France nous n'arrivons pas à écrire de tels histoires pour les mettre en image dans une série au long cours...
"

Euh ouais, j'ai vu mieux que ça en France, hein...

Écrit par : Fred | 31/05/2011

Oups, ça y est, je suis accro. :)
J'ai eu beaucoup de mal à comprendre ce que tout le monde pouvait trouver à cette série durant les 6 premiers épisodes, que je trouvais assez poussifs.
Mais là, j'en suis au 10ème et depuis quelques épisodes, j'ai assez largement révisé mon jugement.
Pourvu que ça dure.

Écrit par : Fred | 03/06/2011

@ Fred : Je fais bien de répondre en retard, il y a encore de l'espoir ! ^^ J'ai dû mettre 3/4 épisodes à bien rentrer dans la série et son rythme de "fausse lenteur" qui se révèle plus prenant et captivant que ce qu'on pourrait croire à première vue.

J'attends voir quel sera ton ressenti d'ensemble avec curiosité (sachant que 20 épisodes, c'est quand même long, même sur ce faux rythme - la deuxième saison comporte seulement 10 épisodes).

Écrit par : Livia | 03/06/2011

Disons que pour l'instant (après 12 épisodes), je trouve beaucoup de choses assez prenantes mais qu'il y a des facilités scénaristiques qui continuent quand même à me gêner un peu.
Au rayon positif, c'est surtout ce qui tourne autour du difficile processus de deuil des parents que je trouve vraiment réussi.
Au rayon négatif, il est complètement irréaliste que, constamment, les différents arcs narratifs (familial, policier et politique) avancent à la même vitesse et que, de manière plus que répétée, par des "heureux hasards" scénaristiques un élément mis en avant dans un arc devienne quelques minutes plus tard pertinent dans un autre.
Dans l'ensemble, je trouve que l'on sent un peu trop les intentions scénaristiques, qu'on voit trop les ficelles dans l'écriture. Or, dans ce genre d'exercice, je trouve que la réussite du projet s'évalue quand même pas mal par la capacité des auteurs à masquer ces ficelles, à faire oublier les ressorts mécaniques du récit.
D'ailleurs, si j'aime particulièrement ce qui tourne autour du deuil des paretns, c'est sans doute parce que c'est un pan de la série qui échappe aux ressorts mécaniques liés à la progression de l'enquête et de la campagne électorale.

Mais bon, ces défauts ne sont pas suffisants pour gâcher mon plaisir.

(et là, je suis moins sûr de mon suspect de départ... :) )

Écrit par : Fred | 03/06/2011

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