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02/11/2014

(ITA) Gomorra, saison 1 : luttes de pouvoir dans l'empire de la Camorra

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Pour qui s'intéresse aux fictions de gangsters, la télévision italienne est un petit écran à surveiller. Depuis La Piovra dans les années 80 jusqu'à des biopics historiques récents comme Il Capo dei Capi (Corleone en VF) retraçant, à travers le parcours de Salvatore Rinaa, un demi-siècle de mafia sicilienne, les séries, mini-séries ou téléfilms ne manquent pas, qu'il s'agisse de porter à l'écran des faits réels ou des versions romancées de ces organisations criminelles. Et dans ce genre, c'est tout particulièrement le bouquet payant Sky Italia qui s'est fait remarquer ces dernières années avec l'adaptation du livre de Giancarlo De Cataldo, Romanzo Criminale : comptant deux saisons, et diffusée de 2008 à 2010, elle est certainement l'une des meilleures séries italiennes de ces dernières années.

Sky Atlantic a récidivé cette année avec Gomorra. Le livre de Roberto Saviano, publié en 2006, avait déjà connu une adaptation cinématographique (comme Romanzo Criminale), saluée à Cannes en 2008. C'est cette fois à destination du petit écran qu'est esquissé le portrait du système de criminalité organisée de la Camorra prospérant à Naples. Le parallèle avec Romanzo Criminale ne s'arrête pas là puisque, derrière la caméra, à côté de Francesca Comencini et de Claudio Cupellini, on retrouve Stefano Sollima, qui avait déjà œuvré sur la première. Comprenant 12 épisodes, Gomorra a été diffusée en Italie du 6 mai au 10 juin 2014. Une seconde saison a d'ores et déjà été commandée. En France, après une avant-première au Festival Séries Mania en avril dernier, elle sera proposée par Canal +, puis par Arte. Et pour les plus impatients, notez que la série vient de se terminer en Angleterre, où elle est désormais disponible en DVD (avec sous-titres anglais).

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L’œuvre de Roberto Saviano se voulait une immersion complète et rigoureuse dans l'empire de la Camorra. En plongeant le téléspectateur dans un quotidien marqué par les rivalités de clans et des tensions permanentes, la série reprend à son compte l'ambition de dresser un portrait sonnant le plus authentique possible de ce système criminel. Pour ce faire, Gomorra met à profit son format long (12 épisodes) afin de prendre le temps d'explorer diverses facettes de l'organisation qu'elle dépeint. Par-delà le fil rouge central que constituent les turbulences traversées par le clan Savastano, la saison va être l'occasion de proposer des épisodes centrés sur différents thèmes, en s'intéressant également à des acteurs se situant à la périphérie du système. Elle évoquera ainsi le blanchiment d'argent organisé par certains financiers, le contrôle mafieux sur la démocratie locale pour faire main basse sur les projets immobiliers, ou encore le rayonnement international de la Camorra, de ses liens avec l'Amérique du Sud jusqu'aux implantations espagnoles de certains clans. C'est donc une présentation de ce système criminel sous toutes ses facettes qui est recherchée.

Ce parti pris explique que l'histoire reste toujours relatée du point de vue mafieux. La série ne s'attarde pas sur les réactions des autorités, ni sur l'impact sur la population napolitaine des actes commis. Seul un passage en prison et quelques extraits de journaux télévisés laissent entrevoir un angle extérieur. En optant pour une immersion sans prise de distance, Gomorra fonctionne comme une fiction coup de poing, qui cherche à interpeller par le réalisme - parfois suffocant - avec lequel elle décrit l'univers de cette criminalité organisée. La série s'attache tout particulièrement à souligner la volatilité des rapports entre les membres de l'organisation. Elle éclaire la violence constante et mal contenue qui y règne, exacerbée par un sentiment d'impunité et une désensibilisation aux tueries glorifiée et même érigée en rite initiatique. Seule la quête d'une maximisation des profits semble capable de contrebalancer ces tendances et limiter les explosions, la guerre interne n'étant jamais une période propice aux affaires. Mais c'est un équilibre fragile, impossible... Car c'est bel et bien dans un engrenage sanglant que nous entraîne cette première saison.

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Tout en expliquant le fonctionnement du système criminel napolitain, Gomorra se réapproprie également des partitions narratives traditionnelles pour une fiction mafieuse. En effet, la série met en scène l'évolution des rapports de force au sein d'un des clans les plus puissants de Naples, le clan Savastano. C'est une lutte létale pour le pouvoir, en plusieurs actes, qui se joue. Ses protagonistes apparaîtront familiers à tout amateur de ce genre d'histoires : un patriarche sous pression policière dont le parcours touche à sa fin, une épouse au sens des affaires trop acéré, un fils héritier présomptif qui a encore tout à prouver, un lieutenant ambitieux qui n'entend pas être laissé de côté lors de la redistribution des responsabilités, ou encore un chef de clan rival avec qui les relations sont extrêmement tendues... Partant de là, Gomorra signe une histoire au classicisme assumé, parfaitement huilée et efficace. C'est un récit implacable de déchéances et d'ascensions au sein d'une organisation en quête d'un chef. Tout conduit à une confrontation finale, inévitable, dont le cadre -une école- témoigne combien la situation aura fini par échapper à tout contrôle et à toute retenue.

Gomorra est donc une série ambitieuse qui mêle deux agendas différents : d'une part, rester fidèle à l’œuvre de Roberto Saviano en ce sens qu'il s'agit d'exposer l'empire de la Camorra et son fonctionnement, d'autre part, s'adapter au format sériel en construisant une trame dramatique correspondant à une fiction. Or ces deux ambitions ne se recoupent pas forcément. Si bien qu'elles ne coïncident pas toujours à l'écran, et cela va nuire parfois un peu à l'homogénéité de la narration. Cependant la rapidité d'exécution de l'ensemble lui permet de ne jamais perdre le fil des enjeux. La recherche d'authenticité explique aussi la froideur globale du récit : il adopte une sobriété un peu distante qui s'inscrit dans la continuité des fictions de gangsters dites "réalistes", ne souhaitant pas donner la moindre prise à une vision romancée des actes commis à l'écran. Tout cela renforce l'aspect "exposé d'un système criminel", lequel est particulièrement mis en avant dans le premier épisode d'exposition. Cela peut dérouter un téléspectateur qui attendrait une priorité plus importante accordée au versant fiction. Mais il faut laisser à Gomorra le temps de s'installer et de trouver un équilibre narratif. En effet, les épisodes s'enchaînent par la suite avec une redoutable efficacité.

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Enfin, il faut noter que la forme joue également un rôle non négligeable dans la réussite de cette plongée au sein de l'empire de la Camorra. Outre une réalisation nerveuse à souhait, c'est surtout sa bande-son qui confère à la série un cachet particulier. Les chansons, notamment du rap napolitain, sont toujours choisies avec soin pour accompagner la tonalité d'une scène. Mieux encore, Gomorra bénéficie de toute une ambiance musicale instrumentale qui sait parfaitement souligner la montée des tensions, les confrontations et les explosions auxquelles le récit mène - le dernier tiers de la saison est particulièrement convaincant sur ce plan. Il y a un travail vraiment intéressant qui a été réalisé, donnant une dimension supplémentaire à l'histoire relatée, en faisant notamment ressortir un côté tragique.

Quant au casting, il est au diapason du ton donné par la fiction. Parmi les acteurs principaux, Marco D'Amore se signale notamment par une prestation assez intense et implacable dans le rôle de Ciro, lieutenant trop ambitieux pour le bien de son clan. Face à lui, Salvatore Esposito interprète Genny Savastano, l'héritier qui s'affirme progressivement au fil de la saison, suivant une trajectoire personnelle qui l'amène à s'émanciper de tous ceux qui souhaitent le contrôler. Fortunato Cerlino incarne le patriarche du clan Savastano, lequel suit un parcours inverse qui le conduit à être éclipsé de la scène. Maria Pia Calzone, à la fois épouse et mère, tire les ficelles du clan en s'impliquant dans un jeu de pouvoir bien dangereux. Enfin, Marco Palvetti incarne Salvatore Conte, chef d'un clan rival avec lequel les relations ne vont jamais vraiment s'apaiser.

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Cherchant à dresser un portrait authentique et complet de la mafia napolitaine, Gomorra propose une immersion dans les luttes qui agitent l'empire de la Camorra, aussi bien entre les différents clans concurrents qu'au sein même de la famille Savastano que l'on suit. Partagée entre la volonté de décrire le fonctionnement du système criminel mis en scène et la dramatisation des jeux de pouvoir sur lesquels repose la fiction, la série ne manque pas d'ambitions. Si elle ne réussit pas toujours à remplir de front ces deux objectifs, le premier desservant parfois le second en terme d'homogénéité de la narration, elle n'en délivre pas moins un récit efficace, de plus en plus prenant au fil des épisodes, la tension allant crescendo vers une confrontation annoncée.

Avis donc aux amateurs de séries de gangsters, aussi bien que de fictions italiennes. Une confirmation aussi que Sky Italia est décidément à surveiller. A suivre !

NOTE : 7,5/10


La bande-annonce de la série :

01/07/2012

(UK) Hit and Miss, saison 1 : le portrait troublant d'une tueuse à gage qui apprend sa paternité

 
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Jeudi soir s'est achevée en Angleterre, sur Sky Atlantic, la première saison de Hit & Miss. Comptant 6 épisodes de 45 minutes environ, elle avait débuté le 22 mai 2012. Imaginée par Paul Abbott, à qui l'on doit quelques grandes heures de la télévision britannique, comme State of Play, Shameless ou encore, l'an dernier, Exile, et écrite par Sean Conway, elle retenait logiquement l'attention. Et ce d'autant plus qu'elle met en scène une actrice que j'aime tout particulièrement, Chloë Sevigny, tout en proposant un sujet pour le moins atypique. C'était sans conteste la nouveauté que j'attendais le plus outre-Manche pour conclure un printemps qui aura laissé en Angleterre une impression mitigée. Prometteuse et ambitieuse sur le papier, Hit & Miss n'aura tenu toutes ses promesses, mais elle aura cependant été une très intéressante fiction, bien servie par une mise en scène tout simplement superbe.

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Mia est une tueuse à gage transsexuelle. Elle mène une vie entièrement dédiée à son travail, tout en suivant un traitement hormonal avant de subir une dernière opération chirurgicale. Son quotidien est bouleversé lorsqu'elle reçoit une lettre d'une ex-petite amie avec laquelle elle avait tenté de faire sa vie il y a quelques années. Mourant d'un cancer, cette dernière laisse derrière elle quatre enfants, dont l'aînée a tout juste 16 ans et, surtout, dont le troisième, Ryan, est le fils de Mia.

Le choc est double pour la tueuse : non seulement elle apprend qu'elle est père, mais en plus elle a été nommée comme le gardien légal de tous les enfants. Sans quitter son métier particulier, avec un patron en apparence compréhensif tant que ses intérêts ne sont pas en danger, Mia part donc pour la ferme isolée dans laquelle vit cette famille. De nombreux défis l'attendent : faire face à son nouveau rôle de parent et être acceptée par ces enfants.

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A la lecture de son synopsis, on aurait pu imaginer Hit & Miss s'orienter plutôt vers une série d'action. Or elle se démarque en premier lieu par sa mise en scène étonnamment contemplative. Bénéficiant d'une identité visuelle particulièrement travaillée, elle va démontrer une capacité rare pour se créer une ambiance à part et pour capter, en quelques instantanés, la joie comme la détresse de ses protagonistes. Soutenant et sublimant ce parti pris, la réalisation n'hésite pas à recourir à des plans larges, à l'influence cinématographique. Le rythme est lent. Le récit sait prendre son temps, consacrant invariablement au seul décor quelques secondes de transition entre deux scènes, voire préférant privilégier l'expression des personnages et leurs gestes, pensifs comme déchaînés, plutôt qu'un long discours. Le résultat donne un visuel absolument magnifique, où le paysage du nord de l'Angleterre - la série a été tournée dans la région de Manchester - devient un acteur à part entière du récit, superbement mis en valeur. Cette réalisation, vraiment réussie, ne laisse donc pas insensible.

Si devant Hit & Miss on retient d'abord la forme avant le fond, c'est sans doute parce que la série oscille longtemps entre les tonalités et les storylines, cherchant son équilibre et du liant dans une narration manquant de fluidité. A première vue, il faut dire qu'elle apparaissait comme un étonnant mélange des genres. Paul Abbott reconnaissait lui-même avoir voulu associer en une seule fiction deux thèmes qui ne semblaient pas destinés à cohabiter, un peu à la manière d'Exile. Ainsi Mia est certes une tueuse à gage. Cela a son importance dans son comportement, et on a l'occasion de la voir en action, parfois à plusieurs reprises dans l'épisode, généralement pour conduire des exécutions froides et parfaitement plannifiées. Cependant, la série n'est pas pour autant un thriller. En effet, utilisant les ressorts d'un drama familial, le fil rouge reste celui d'une véritable introspection du personnage central. Dans cette optique, toute centrée sur Mia qu'elle soit, la série ne néglige aucun des quatre enfants, exposant comment chacun réagit au décès de leur mère, qu'il s'agisse, pour les plus grands, d'assumer les difficultés du quotidien, ou pour les plus jeunes, de faire face à cette douloureuse absence.

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L'arrivée de Mia dans ce nouvel environnement, avec les responsabilités, mais aussi les nouvelles rencontres que cela permet, offre à Hit & Miss la possibilité de dresser un portrait à la fois fascinant et troublant de ce personnage. Au début de la série, celle qui est né garçon sous le nom de Ryan, est devenue Mia, une transsexuelle qui suit toujours un traitement hormonal et attend de subir une dernière opération chirurgicale pour parachever le changement de sexe. Aux difficultés identitaires inhérent au fait d'être une femme née dans un corps d'homme, au sein d'une famille avec laquelle elle a coupé les ponts dès ses 18 ans, s'ajoutent de nouvelles : la voilà qui apprend l'existence d'un fils dont elle ignorait tout, et de ses trois frère et soeurs laissés sans parent suite au décès de leur mère. Envisager un quotidien au sein d'une cellule familiale, aussi dysfonctionnelle soit-elle, mais aussi apprendre à être un parent pour ce fils - qui lui-même ne sait comment appeler Mia "papa", ce sont autant d'épreuves et d'ajustements compliqués qui vont être exigés d'elle. Cela permet de dépeindre un personnage vraiment intéressant, complexe, sur lequel la série peut logiquement se construire.

Seulement, si la série ne manque ni d'audace, ni d'idées, c'est dans leur exécution que la série montre ses limites, laissant un arrière-goût d'inabouti. Dans la mise en scène de ces dynamiques familiales à part, avec ces jeunes un peu en déshérence et la solidarité sans failles qui lui unit, Hit & Miss n'est pas sans évoquée Shameless. Mais le parallèle s'arrêtera là, car elle ne trouvera jamais ce précieux équilibre, plein de justesse et d'authenticité, porté par une spontanéité naturelle, qui fait la force de la première depuis neuf saisons. Si on perçoit bien la logique narrative qui sous-tend l'ensemble, l'écriture manque de subtilité et de nuance. Elle cède trop souvent à des facilités dommageables, ou prend des raccourcis dans le développement des storylines. Le problème est très perceptible durant les premiers épisodes, avec le parachutage de Mia au sein de cette famille, suivi des premières confrontations puis de l'acceptation progressive, ou encore dans la manière dont est utilisé l'oncle. Si certaines scènes sont réussies, la narration inégale amoindrit leur portée, avec des passages qui sonnent bien trop forcés ou précipités sans transition, pour satisfaire. Peinant donc à trouver la cohésion nécessaire de son récit, Hit & Miss laisse une impression un peu mitigée.

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Particulièrement réussie sur la forme tout en manquant de maîtrise sur le fond, on retient également de Hit & Miss la performance de son casting, et plus précisément de son actrice principale. La série doit en effet beaucoup à la magistrale Chloë Sevigny. Cette dernière m'avait déjà fasciné dans Big Love, dans le rôle ambivalent de Nicki, elle m'a une nouvelle fois vraiment impressionnée en interprétant ce personnage exigeant et complexe qu'est Mia. La caméra lui rend d'ailleurs pleinement justice, dévoilant une  figure à la fois troublante et marquante.

Si la série peut se reposer sur les épaules de Chloë Sevigny, cela ne signifie pas que le reste du casting va démériter. Au contraire, la série se présente sur ce plan comme très homogène. On retrouve parmi eux plusieurs têtes familières du petit écran anglais : Peter Wight (Party Animals, Public Enemies, Titanic), Jonas Armstrong (Robin Hood, Prisoners Wives), Vincent Regan (Scott & Bailey), Ben Crompton (Pramface, Ideal), Karla Crome (Misfits), Reece Noi (Waterloo Road, Father & Son), Jorden Bennie, Roma Christensen.

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Bilan : Série ambitieuse, abordant et mêlant des thèmes multiples (famille, transsexualité, criminalité), Hit & Miss dresse le portrait troublant d'une tueuse à gage à part, utilisant pour cela les ingrédients du drama familial. Tout en marquant durablement par l'atmosphère qui s'en dégage, dotée d'une identité visuelle aboutie et soignée, la série laisse cependant le téléspectateur sur un sentiment mitigé. Souffrant d'une écriture inégale qui manque de justesse, à l'occasion trop excessive ou trop précipitée, elle ne parvient pas à exploiter tout le potentiel entrevu. En résumé, c'est un projet original qui aura bénéficié de bonnes idées mais qui n'aura pas su les retranscrire à leur juste valeur.

Malgré ces réserves, je conseille cependant la découverte : l'ambiance, le ton et le sujet méritent qu'on leur laisse une chance. D'autant qu'il s'agit d'une série dans laquelle on rentre progressivement : je l'ai de plus en plus appréciée au fil des épisodes. Et au vu de la scène finale, j'espèrerais même une saison 2.


NOTE : 7/10


La bande-annonce de la série :