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01/07/2012

(UK) Hit and Miss, saison 1 : le portrait troublant d'une tueuse à gage qui apprend sa paternité

 
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Jeudi soir s'est achevée en Angleterre, sur Sky Atlantic, la première saison de Hit & Miss. Comptant 6 épisodes de 45 minutes environ, elle avait débuté le 22 mai 2012. Imaginée par Paul Abbott, à qui l'on doit quelques grandes heures de la télévision britannique, comme State of Play, Shameless ou encore, l'an dernier, Exile, et écrite par Sean Conway, elle retenait logiquement l'attention. Et ce d'autant plus qu'elle met en scène une actrice que j'aime tout particulièrement, Chloë Sevigny, tout en proposant un sujet pour le moins atypique. C'était sans conteste la nouveauté que j'attendais le plus outre-Manche pour conclure un printemps qui aura laissé en Angleterre une impression mitigée. Prometteuse et ambitieuse sur le papier, Hit & Miss n'aura tenu toutes ses promesses, mais elle aura cependant été une très intéressante fiction, bien servie par une mise en scène tout simplement superbe.

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Mia est une tueuse à gage transsexuelle. Elle mène une vie entièrement dédiée à son travail, tout en suivant un traitement hormonal avant de subir une dernière opération chirurgicale. Son quotidien est bouleversé lorsqu'elle reçoit une lettre d'une ex-petite amie avec laquelle elle avait tenté de faire sa vie il y a quelques années. Mourant d'un cancer, cette dernière laisse derrière elle quatre enfants, dont l'aînée a tout juste 16 ans et, surtout, dont le troisième, Ryan, est le fils de Mia.

Le choc est double pour la tueuse : non seulement elle apprend qu'elle est père, mais en plus elle a été nommée comme le gardien légal de tous les enfants. Sans quitter son métier particulier, avec un patron en apparence compréhensif tant que ses intérêts ne sont pas en danger, Mia part donc pour la ferme isolée dans laquelle vit cette famille. De nombreux défis l'attendent : faire face à son nouveau rôle de parent et être acceptée par ces enfants.

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A la lecture de son synopsis, on aurait pu imaginer Hit & Miss s'orienter plutôt vers une série d'action. Or elle se démarque en premier lieu par sa mise en scène étonnamment contemplative. Bénéficiant d'une identité visuelle particulièrement travaillée, elle va démontrer une capacité rare pour se créer une ambiance à part et pour capter, en quelques instantanés, la joie comme la détresse de ses protagonistes. Soutenant et sublimant ce parti pris, la réalisation n'hésite pas à recourir à des plans larges, à l'influence cinématographique. Le rythme est lent. Le récit sait prendre son temps, consacrant invariablement au seul décor quelques secondes de transition entre deux scènes, voire préférant privilégier l'expression des personnages et leurs gestes, pensifs comme déchaînés, plutôt qu'un long discours. Le résultat donne un visuel absolument magnifique, où le paysage du nord de l'Angleterre - la série a été tournée dans la région de Manchester - devient un acteur à part entière du récit, superbement mis en valeur. Cette réalisation, vraiment réussie, ne laisse donc pas insensible.

Si devant Hit & Miss on retient d'abord la forme avant le fond, c'est sans doute parce que la série oscille longtemps entre les tonalités et les storylines, cherchant son équilibre et du liant dans une narration manquant de fluidité. A première vue, il faut dire qu'elle apparaissait comme un étonnant mélange des genres. Paul Abbott reconnaissait lui-même avoir voulu associer en une seule fiction deux thèmes qui ne semblaient pas destinés à cohabiter, un peu à la manière d'Exile. Ainsi Mia est certes une tueuse à gage. Cela a son importance dans son comportement, et on a l'occasion de la voir en action, parfois à plusieurs reprises dans l'épisode, généralement pour conduire des exécutions froides et parfaitement plannifiées. Cependant, la série n'est pas pour autant un thriller. En effet, utilisant les ressorts d'un drama familial, le fil rouge reste celui d'une véritable introspection du personnage central. Dans cette optique, toute centrée sur Mia qu'elle soit, la série ne néglige aucun des quatre enfants, exposant comment chacun réagit au décès de leur mère, qu'il s'agisse, pour les plus grands, d'assumer les difficultés du quotidien, ou pour les plus jeunes, de faire face à cette douloureuse absence.

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L'arrivée de Mia dans ce nouvel environnement, avec les responsabilités, mais aussi les nouvelles rencontres que cela permet, offre à Hit & Miss la possibilité de dresser un portrait à la fois fascinant et troublant de ce personnage. Au début de la série, celle qui est né garçon sous le nom de Ryan, est devenue Mia, une transsexuelle qui suit toujours un traitement hormonal et attend de subir une dernière opération chirurgicale pour parachever le changement de sexe. Aux difficultés identitaires inhérent au fait d'être une femme née dans un corps d'homme, au sein d'une famille avec laquelle elle a coupé les ponts dès ses 18 ans, s'ajoutent de nouvelles : la voilà qui apprend l'existence d'un fils dont elle ignorait tout, et de ses trois frère et soeurs laissés sans parent suite au décès de leur mère. Envisager un quotidien au sein d'une cellule familiale, aussi dysfonctionnelle soit-elle, mais aussi apprendre à être un parent pour ce fils - qui lui-même ne sait comment appeler Mia "papa", ce sont autant d'épreuves et d'ajustements compliqués qui vont être exigés d'elle. Cela permet de dépeindre un personnage vraiment intéressant, complexe, sur lequel la série peut logiquement se construire.

Seulement, si la série ne manque ni d'audace, ni d'idées, c'est dans leur exécution que la série montre ses limites, laissant un arrière-goût d'inabouti. Dans la mise en scène de ces dynamiques familiales à part, avec ces jeunes un peu en déshérence et la solidarité sans failles qui lui unit, Hit & Miss n'est pas sans évoquée Shameless. Mais le parallèle s'arrêtera là, car elle ne trouvera jamais ce précieux équilibre, plein de justesse et d'authenticité, porté par une spontanéité naturelle, qui fait la force de la première depuis neuf saisons. Si on perçoit bien la logique narrative qui sous-tend l'ensemble, l'écriture manque de subtilité et de nuance. Elle cède trop souvent à des facilités dommageables, ou prend des raccourcis dans le développement des storylines. Le problème est très perceptible durant les premiers épisodes, avec le parachutage de Mia au sein de cette famille, suivi des premières confrontations puis de l'acceptation progressive, ou encore dans la manière dont est utilisé l'oncle. Si certaines scènes sont réussies, la narration inégale amoindrit leur portée, avec des passages qui sonnent bien trop forcés ou précipités sans transition, pour satisfaire. Peinant donc à trouver la cohésion nécessaire de son récit, Hit & Miss laisse une impression un peu mitigée.

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Particulièrement réussie sur la forme tout en manquant de maîtrise sur le fond, on retient également de Hit & Miss la performance de son casting, et plus précisément de son actrice principale. La série doit en effet beaucoup à la magistrale Chloë Sevigny. Cette dernière m'avait déjà fasciné dans Big Love, dans le rôle ambivalent de Nicki, elle m'a une nouvelle fois vraiment impressionnée en interprétant ce personnage exigeant et complexe qu'est Mia. La caméra lui rend d'ailleurs pleinement justice, dévoilant une  figure à la fois troublante et marquante.

Si la série peut se reposer sur les épaules de Chloë Sevigny, cela ne signifie pas que le reste du casting va démériter. Au contraire, la série se présente sur ce plan comme très homogène. On retrouve parmi eux plusieurs têtes familières du petit écran anglais : Peter Wight (Party Animals, Public Enemies, Titanic), Jonas Armstrong (Robin Hood, Prisoners Wives), Vincent Regan (Scott & Bailey), Ben Crompton (Pramface, Ideal), Karla Crome (Misfits), Reece Noi (Waterloo Road, Father & Son), Jorden Bennie, Roma Christensen.

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Bilan : Série ambitieuse, abordant et mêlant des thèmes multiples (famille, transsexualité, criminalité), Hit & Miss dresse le portrait troublant d'une tueuse à gage à part, utilisant pour cela les ingrédients du drama familial. Tout en marquant durablement par l'atmosphère qui s'en dégage, dotée d'une identité visuelle aboutie et soignée, la série laisse cependant le téléspectateur sur un sentiment mitigé. Souffrant d'une écriture inégale qui manque de justesse, à l'occasion trop excessive ou trop précipitée, elle ne parvient pas à exploiter tout le potentiel entrevu. En résumé, c'est un projet original qui aura bénéficié de bonnes idées mais qui n'aura pas su les retranscrire à leur juste valeur.

Malgré ces réserves, je conseille cependant la découverte : l'ambiance, le ton et le sujet méritent qu'on leur laisse une chance. D'autant qu'il s'agit d'une série dans laquelle on rentre progressivement : je l'ai de plus en plus appréciée au fil des épisodes. Et au vu de la scène finale, j'espèrerais même une saison 2.


NOTE : 7/10


La bande-annonce de la série :

Commentaires

Jolie critique ;)

Mon avis sur la série : il y a une bonne idée de départ, mais c'est à peu près tout. Chloe Sevigny est plutôt correcte, malgré un certain manque d'expressions. Le jeune Levi est également bien interprété. Mais le gamin de 10 ans est une catastrophe ambulante qui parvient à rater toutes ses scènes (la grenouille et la scène où il apprend que sa soeur est enceinte sortent tout de même du lot).

Globalement, cette série est trop ambitieuse, et le côté "arty" ne passe pas du tout. Les rêves de Mia, les scènes où elle a un nez prosthétique, les apparitions de la mère décédée et tout le reste, je trouve ça terriblement prétentieux et inutile. Ca passerait chez du David Chase (les Sopranos), mais là, c'est tout bonnement raté et inutile. Et puis j'ai trouvé ça franchement lourd de montrer son sexe encore, et encore, dans tous les épisodes. Ca va, on a compris, elle ne s'est pas encore fait opérer, pas besoin de le rabâcher à chaque épisode.

J'aurais également aimé que l'histoire soit plus recentrée sur l'action, parce que finalement, au bout de 2 épisodes, il n'y avait déjà plus grand chose à dire sur la "vie à la campagne".

Et que dire de ce cliffhanger complètement grotesque, qui ne sert qu'à pousser la chaine à commander une saison 2 ?

Non, Hit & Miss aurait pu être très bonne si ses auteurs avaient eu un peu de modestie et s'étaient contenté de raconter une belle histoire, sans tous ces artifices hollywoodiens inutiles. Si saison 2 il y a, ça sera sans moi.

Écrit par : Julien | 01/07/2012

Allez, une série de plus dans ma liste! Ahah

Plus sérieusement, très bonne analyse, comme toujours, ça donne envie de regarder. Après, l'idée de base me plaisait pas trop, mais à te lire ça peut finalement me plaire, alors why not.

Écrit par : Florian | 02/07/2012

J'ai fermé les yeux et j'ai juste lu la note ;) C'est une série que j'ai bien envie de voir surtout que je n'en lis que du bien.
*put on ze list*

Écrit par : Jessica | 02/07/2012

@ Julien : Merci beaucoup pour ton avis détaillé et argumenté !
Je rebondis sur tes reproches d'artifices "hollywoodiens", car je discutais de la série avec une connaissance, et elle, au contraire, me parlait d'artifices et d'ambiance de film "indé". Je crois qu'ils ont essayé de se créer une atmosphère à part, en usant de ce type de procédés, comme tu dis "arty" : et si certaines scènes fonctionnent, d'autres sonnent trop forcées, d'où l'inégalité perceptible. Son ambition - avec des thèmes très différents qu'elle mêle - l'a peut-être amenée à se disperser trop, n'arrivant pas à trouver le juste équilibre. Après, à mes yeux, en revanche, le casting mérite cinq étoiles. ;) #ChloëSevignyFan
J'espère en tout cas que Sky Atlantic va poursuivre ses expériences sur cette voie dans ses séries. Être audacieux, faire confiance à quelques valeurs du petit écran. Cela peut devenir une intéressante chaîne !


@ Florian : C'est une expérience à tenter, et je te souhaite d'accrocher. La cinématographie est d'une rare beauté et maîtrise. Et cela reste un récit très audacieux et original. C'est certes pas parfait dans l'exécution (d'où mes bémols), mais je maintiens qu'elle mérite d'être testée !


@ Jessica : Je conseille l'expérience, mais je veux quand même un peu nuancer. Ma note salue l'audace, les idées et la mise en scène, mais il y a aussi des problèmes. J'avoue que les échos très positifs dans les médias français de Hit & Miss (j'ai pu croiser 3-4 articles de critiques "institutionnelles") m'ont un peu surprise. Le concept est marquant oui, les thèmes abordés se démarquent, mais l'exécution est à nuancer. Je me demande si ce n'est pas aussi un effet de mode "séries UK" qui souffle sur les critiques hexagonales depuis 1 ou 2 ans (C'est un peu comme moi devant mes séries scandinaves ou islandaises ! ^_^), même si ça me fait plaisir de voir la télé UK aussi bien considérée.

Écrit par : Livia | 02/07/2012

Les séries UK sont assez récentes en France donc je pense en effet que les critiques français ne font pas encore le tri. Quand on en regarde beaucoup c'est clair qu'on a pas du tout le même point de vue. En plus si on compare à ce qui se fait en France...forcément ^^

Écrit par : Jessica | 03/07/2012

@Livia : tu as raison pour la mode des séries UK et le manque de jugement critique de certains sites spécialisés vis à vis de tous ces programmes britanniques (j'ai un peu halluciné quand j'ai lu l'article sur le Monde des Séries, mais plusieurs commentaires de lecteurs m'ont ensuite rassuré). Hit & Miss était une série audacieuse sur le papier, mais à force d'être trop ambitieux, les auteurs se sont (à me yeux) un peu perdus en route.

Pour le casting, je m'étonne que tu trouves tous les acteurs aussi bons. Comme je disais, je petit garçon m'a horripilé dans chacune de ses scènes, et Riley m'a également tapé sur le système à force d'être sur la défensive (quand je pense qu'on va la voir dans la saison 4 de Misfits...). Je n'ai pas été convaincu plus que ça par l'oncle un peu fou (j'avais pourtant apprécié cet acteur dans la décevante Pramface), et le revirement à 180° du boss de Mia m'est apparu trop gros pour être vrai. C'est peut-être un problème de direction d'acteurs, je ne sais pas, mais j'aurais aimé voir des personnages plus nuancés.

Dernier truc, et j'arrête les critiques, mais j'ai trouvé que les auteurs nous prenaient un peu pour des idiots quand on voyait le garçon se travestir comme son père, ou quand le copain de Mia superposait des magazines pornos pour nous faire comprendre qu'il était tourmenté par cette situation. A nouveau, j'aurais aimé que ces thèmes soient abordés avec un peu plus de finesse et de nuances.

PS : c'est toujours un plaisir de lire tes critiques ! En espérant que tu trouves la motivation de continuer encore longtemps ;)

Écrit par : Julien | 03/07/2012

Très belle mini-série, en ce qui me concerne. Ce qui devrait faire halluciner Julien, avec qui je suis à peu de choses près en complet désaccord. :)

La plupart du temps quand on débute une histoire, on est confronté à des personnages ordinaires placés dans des situations extraordinaires. Ici, le point de vue est complètement inversé : on a un personnage carrément extraordinaire (une transsexuelle tueuse à gages, ça doit pas courir les rues) projetée dans une situation tout à fait ordinaire.
Un personnage romanesque et complètement stylisé tout à coup projeté dans un cadre banal et naturaliste.
C'est sur cette dichotomie que l'ensemble de la mini-série va se structurer.
Regarder Hit & Miss, c'est voir de quelles manières ces deux aspects en apparence inconciliables vont peu à peu s'interpénétrer et se contaminer l'un l'autre.
Voir comment Mia va être petit à petit amenée à abandonner toujours plus de contrôle sur la vie cloisonnée et compartimentée qu'elle a dû se créer. Au prix de quelles difficultés, de quels renoncements, de quels dangers, de quels retours en arrière provisoires. Pour se créer une nouvelle vie, une nouvelle sexualité, une nouvelle famille.
Mia était un personnage. A la fin des 6 personnages, elle est devenue une personne.
C'est un accomplissement très beau et très douloureux qui, je trouve, est très bien mis en valeur tout au long des 6 épisodes. Alors bien sûr, on pourra ergoter sur telle ou telle scène incongrue ou trop "arty". Pourquoi pas? Mais ça n'enlève rien à mon sens à la portée et à la beauté du propos.

Quant au cliffhanger, je n'y vois rien de grotesque, ni même une invite à une deuxième saison, j'y vois tout simplement, non pas un dénouement, mais plutôt l'aboutissement logique du phénomène d'interpénétration et de contamination que j'évoquais plus haut.
Toutes les cartes sont maintenant sur la table, plus de faux fuyants entre les divers personnages. L'histoire, leur histoire, peut réellement débuter... ou se terminer abruptement dans un bain de sang.

Dernière remarque : je n'ai pas trouvé gratuite une seule des scènes où l'on voit le penis de Mia. Elle me sont toutes apparues nécessaires au bon déroulement du récit.

Écrit par : Fred | 06/07/2012

"A la fin des 6 épisodes", of course et pas des 6 personnages.

Écrit par : Fred | 06/07/2012

@ Jessica : L'expérience est importante, c'est certain. Mais il faut reconnaître que Sky Atlantic a là su innover et se démarquer ! (Hâte de connaître d'ailleurs ton avis quand tu auras eu le temps d'y jeter un oeil ^^)


@ Julien : La critique reste un exercice très subjectif. Il n'y a pas de grille de lecture fixe. Jouent à la fois l'expérience, les affinités personnelles, le ressenti de chacun. Je ne sais pas si c'est la bonne approche, mais souvent, on apprécie mieux une review quand on connaît un peu les goûts et la conception des fictions de celui qui la rédige. Il y a généralement une cohérence d'ensemble qui apporte un bon étalon de valeur.
Ma surprise tenait peut-être au fait que j'ai naturellement tendance (sans doute de manière erronée) à associer les critiques toutes nationalités confondues, et après avoir lu les médias (et quelques blogueurs) anglais - certains ont beaucoup aimé, d'autres beaucoup moins -, je n'imaginais pas une réception aussi unanime. Mais bon, chaque pays a aussi sa façon particulière de recevoir des fictions étrangères !


@ Fred : Merci pour cet avis comme toujours très bien argumenté ! Avec son sujet et ses partis pris, je crois qu'on sera tous d'accord - même si on a été plus ou moins sensible à l'effort entrepris - pour dire qu'on obtient finalement une série osée qui ne va pas faire l'unanimité. Le fait que tu l'aies appréciée (comme je connais un peu tes goûts) est intéressant (et révélateur) du dosage audace/ambition vers lequel tend manifestement Sky Atlantic en proposant une telle fiction ! C'est une voie sur laquelle il faut poursuivre, pour permettre au câble uk de se démarquer et apporter une valeur ajoutée particulière par rapport aux grandes chaînes. BSkyB a des ambitions sur le plan des fictions qu'il faut encourager. (Il n'y a qu'à voir ce qu'elle est parvenue à faire sur le plan des comédies récemment.)


PS à tous : C'est assez rare qu'il y ait des discussions aussi bien développées, représentant tous les avis, sur ce blog suite à un billet. Merci beaucoup ! ;)
[Et, puisque tu parlais de motivation Julien, ce sont justement ces commentaires qui y contribuent beaucoup !]

Écrit par : Livia | 06/07/2012

Ah tiens, j'étais passée totalement à côté de cette série et de sa diffusion. Je ne suis pas super fan de Chloe Sevigny (mais ça fait très longtemps que je ne l'ai pas vue dans quelque chose) mais apparait le titre "State of Play" dans une critique, et je suis pratiquement prête à tout regarder. Un rattrapage à envisager pendant mes congés donc. Merci.

Écrit par : toxicangel | 06/07/2012

"[Et, puisque tu parlais de motivation Julien, ce sont justement ces commentaires qui y contribuent beaucoup !]"

Mais au départ, c'est la qualité de tes chroniques qui donnent la motivation pour écrire des commentaires argumentés.
Le serpent se mord la queue. :)

Bon sinon, petit message à Julien pour éviter tout malentendu.
Mes critiques à l'encontre de ton avis ne sont évidemment pas à interpréter comme des attaques personnelles.
Nous ne partageons pas la même grille de lecture et c'est très bien ainsi.

Pour revenir à Hit & Miss, si je lui trouve une vraie faiblesse, c'est dans l'utilisation souvent peu inspirée de la musique.

Écrit par : Fred | 06/07/2012

@Fred : ne t'inquiète pas, après 15 ans d'Internet, je suis blindé et j'accepte désormais avec plaisir la confrontation d'avis diamétralement opposés :)
Tu as apprécié la série, et je trouve que c'est tant mieux pour toi. Tu as probablement raison quand tu décris le cheminement psychologique du personnage, mais moi, ce qui m'a gêné dans cette série, c'est plutôt tout ce qui concerne l'exécution (acteurs, rythme, choix narratifs). Pour une série à ce point basée sur les personnages, j'ai trouvé le casting assez limité. J'ai eu l'occasion d'en discuter avec d'autres personnes (sur Sens Critique notamment), et je ne suis pas le seul à avoir été déçu par cette série qui s'annonçait pourtant ambitieuse sur le papier.

Écrit par : Julien | 06/07/2012

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