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29/04/2013

Mon Festival Séries Mania

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La saison 4 du Festival Séries Mania s'est achevée hier soir. Pour la première fois, j'ai eu l'occasion de me prendre au jeu des découvertes, des projections et des tables rondes organisées au Forum des images à Paris. J'ai passé un très chouette week-end. Trois jours dans une bonne ambiance, avec beaucoup d'explorations sériephiles mais aussi des échanges permis entre passionnés (et l'occasion de mettre un visage sur quelques personnes avec qui l'on discute virtuellement le reste de l'année). Je vais tâcher de revenir un peu sur mes visionnages dans le courant de cette semaine, avec quelques billets déjà rédigés (mais que, vu le rush parisien, je n'ai pas pu mettre en forme sur le blog) et d'autres à venir.

Tout d'abord laissez-moi vous raconter combien j'ai pu voyager téléphagiquement tout au long de ces quelques jours. Vendredi, à peine arrivée, ce fut une après-midi 100% israélienne. Il faut dire que si le dynamisme de ce petit écran n'est plus à prouver, ce n'est pas tous les jours que l'on a l'occasion de découvrir ces séries (Hatufim arrive cependant très prochainement sur Arte). J'ai commencé par me plonger dans Ananda, série fraîche et enthousiasmante qui entraîne ses téléspectateurs en Inde, puis ce fut la projection de 6 dollars per hour, une fiction autrement plus dure. Dans la soirée, j'ai assisté à l'avant-première d'Odysseus, la nouvelle série d'Arte prévue pour juin. Ensuite, samedi, ce fut une après-midi résolument nordique : j'ai enfin découvert la série suédoise 30 grader i februari (30 degrees in february) qui nous entraîne en Thaïlande. Puis j'ai voulu voir à quoi ressemblait la série norvégienne (à succès) Halvbroren que j'évoquais notamment dans le dossier de la semaine dernière sur les séries nordiques. Le soir, ce fut re-visionnage de Going Home sur grand écran : toujours aussi enthousiasmant à revoir (et la salle semble avoir partagé cette bonne impression si on en juge notamment par les rires nombreux qui retentirent). Enfin, dimanche, j'ai conclu mon Festival sur la projection de l'intéressante Hořící Keř (Burning Bush) qui nous fait revivre l'Histoire tchèque de la fin des années 60.

Ce fut donc une chouette expérience (très sériephile) pour un Festival où il y en a pour tous les goûts, et où c'est la curiosité qui prime. Pour couronner le tout, c'est la mini-série suédoise Torka aldrig tårar utan handskar (Don't ever wipe tears without gloves) qui a remporté hier le Prix du public de Series Mania 2013 : une récompense méritée qui, j'espère, permettra à cette fiction de trouver un diffuseur en France !

19/04/2013

Festival Séries Mania - Saison 4 : Petit tour d'horizon

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Cette année marque la quatrième saison d'un festival désormais bien installé, Séries Mania, au Forum des images à Paris. Comme toujours, la sélection en séries y est riche et diversifiée, pour tous les goûts. C'est l'occasion de dépasser le seul cadre des séries anglophones avec des fictions moins accessibles projetées en VOSTFR (en provenance d'Argentine, de Suède, du Japon, de République Tchèque, de Pologne, etc.). C'est également l'opportunité d'assister à des projections avec les créateurs de différentes séries (par exemple, Tom Stoppard, scénariste de Parade's End ou bien Farhad Safinia, créateur de BOSS). De mon côté, pour la première fois, j'aurais l'occasion d'y passer quelques jours. Même si je ne serai pas là toute la semaine, ni ne pourrai assister à tout ce que j'aurais souhaité découvrir, j'ai malgré tout dressé un "emploi du temps idéal". Lequel implique don d'ubiquité et redécouverte sur grand écran de quelques coups de coeur personnels de l'année écoulée.

En empruntant le retourneur de temps d'Hermione Granger, ce programme ressemblerait à cela :

Mardi 23

La journée du mardi aurait été sans nul doute suédoise. Tout d'abord, l'après-midi, est projetée 30 degrees in February (Suède) que LadyTeruki a déjà évoquée. Puis, surtout, le soir, est proposé en marathon Don't ever wipe tears without gloves. Cette mini-série touchante, bouleversante et pleine de vitalité, suit deux jeunes homosexuels, issus de familles conservatrices, dans le Stockholm des années 80 confrontés à l'épidémie du SIDA et aux drames qu'elle génère. Je conseille à ceux qui ont la larme facile de prévoir leur paquet de mouchoirs, mais il s'agit vraiment d'un joli coup de coeur personnel que je recommande chaudement. J'y reviendrai en détail dans une (longue) review très prochainement !

Cependant, si vous préférez perdre un peu foi en la nature humaine, vous avez aussi la possibilité d'une contre-programmation policière, avec Line of Duty, mini-série britannique de l'été dernier qui nous plonge dans les coulisses chargées de rivalités de la police, et Hannibal, dont les deux premiers épisodes m'ont plutôt plue et fidélisée, mais qui, sur grand écran, risque bien de vous faire ensuite jeûner pour plusieurs jours (entrez dans la salle à vos risques et périls !).

Mercredi 24

Le mercredi, étant donné l'essor des fictions européennes, une réflexion sur la voie offerte par les coproductions qui s'y développe peut être intéressante. Côté projections, je pense que j'aurais opté pour Combatientes. Le Guardian y a justement consacré un très intéressant article dimanche dernier, Falklands war TV drama tells forgotten story of Argentina's soldiers, qui a aiguisé ma curiosité. Actuellement en cours de diffusion en Argentine, il s'agit d'une fiction revenant sur la guerre des Malouines. Ce n'est pas un genre que l'on rencontre très fréquemment dans ce pays d'Amérique Latine, et le sujet, fort, peut vraiment valoir le détour.

Sinon, les amateurs de fictions politiques seront servis avec, au choix, les débuts de la mini-série britannique Secret State, inspiration libre et modernisée de A very british coup, ou bien House of Cards (que l'on ne présente plus en ce début d'année 2013). Autant vous prévenir qu'il est fort probable que ces séries ne contribuent pas à vous redonner confiance en vos élites politiques, mais elles sont toutes deux dignes d'intérêt !

Enfin, un peu de détente le soir avec Please Like Me, mon coup de coeur australien côté comédies de ce printemps. Une fiction rafraîchissante et attachante qui devrait vous faire passer une bonne soirée.

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Jeudi 25

L'après-midi serait l'occasion de découvrir une fiction francophone avec l'accent chantant québécois : Unité 9, une immersion dans le milieu carcéral féminin qui a été un de mes coups de coeur de l'automne dernier. Pour son casting, ses thèmes, ainsi que sa fine écriture, c'est une fiction qui mérite d'être curieux. Sinon, la polonaise The Deep End peut également se révéler très intéressante. Le soir, j'aurais foncé découvrir la saison 5 de Un Village Français. Vu la qualité de la saison 4, j'attends avec impatience le retour de cette série française. J'ai vraiment hâte de la retrouver dans mon petit écran !

Vendredi 26

Après les expériences israëliennes concluantes de l'année dernière, l'envie est là pour poursuivre l'exploration des fictions de ce pays. Par conséquent, en attendant la diffusion de Hatufim sur Arte le mois prochain, pourquoi ne pas aller jeter un oeil à 6 dollars per Hour ? La série semble intéressante, avec un sujet fort. Sinon, deux fictions anglophones très différentes suivant vos affinités peuvent retenir l'attention. Les amateurs de crime period drama pourront se tourner vers la reconstitution du Londres de la fin du XIXe siècle, avec Ripper Street. Ceux qui cherchent plutôt un human drama sur l'Australie actuelle se tourneront vers Redfern now, qui relate quelques tranches de vie contemporaine d'aborigènes : mon coup de coeur australien personnel de l'année dernière.

Enfin, le soir, se tiendra la projection d'une nouvelle série attendue d'Arte, Odysseus. J'espère beaucoup de cette fiction (ce qui n'est pas forcément la meilleure façon d'aborder une nouveauté). Je croise donc les doigts et je reviendrai dessus une fois la séance passée.

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Samedi 27

Une après-midi très riche, avec plusieurs fictions extrêmement différentes à l'affiche : les nostalgiques des fictions d'espionnage sur la guerre froide se tourneront vers The Americans. Ceux qui ont aimé Les Revenants à la fin de l'année dernière pourront assister à une intéressante table ronde. N'oubliez cependant pas Puberty Blues, une chronique d'adolescence dans l'Australie des années 70 qui vous entraînera au bord de l'océan aux côtés de personnages très humains. Une autre des jolies réussites australiennes de l'année dernière.

En soirée, ceux qui ne seront pas allés à la rencontre de Tom Stoppard devant Parade's End (qui, sur grand écran, doit être une série très agréable aux yeux vu son visuel si soigné) pourront prendre la direction du Japon pour un autre de mes coups de coeur de l'année dernière : Going Home (ex-Going My Home). Signé Hirokazu Kore-Eda, ce drama humain, sincère et décalé ne laisse pas indifférent. Un vrai bijou, et une opportunité à saisir de découvrir le petit écran japonais.

Dimanche 28

Cette dernière après-midi est également très riche. Personnellement, c'est la première mini-série de HBO Europe, Burning Bush, qui retiendrait toute mon attention (à lire, le billet de Yann à son sujet), se proposant de nous entraîner dans Prague de la fin des années 60. Ceux qui cherchent des fictions plus légères auront le marathon comédies, au sein duquel on retrouve notamment l'australienne A Moody Christmas. Sinon, les amateurs de policiers pourront jeter un oeil à Broadchurch, dont la belle réalisation peut valoir le coup sur grand écran. Enfin, une des réussites anglaises de ces derniers mois, In the Flesh, mini-série exploitant le thème des zombies sous l'angle d'un drame, entre humanité et thèmes de société, peut faire office de jolie conclusion.

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C'est une belle chose que de voir des séries de tous horizons ainsi mises à l'honneur. Si vous habitez la région parisienne, n'hésitez donc pas à être curieux. Programme complet et plus d'informations sur le site officiel du Festival.