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04/08/2011

(ISL) Pressa (The Press), saison 1 : interrogations sur le rôle de la presse sur fond d'enquête criminelle

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Au programme du jour : de l'exploration sériephile ! Si, vous aussi, vous vous lamentez au travail en parcourant les cartes postales de connaissances supposément bien attentionnées, envoyées du bout du monde où elles sont occupées à paresser, j'ai trouvé un (quasi) palliatif ! Certes, ce n'est pas le chaud soleil que je vous propose aujourd'hui, mais la série dont je vais vous parler nous vient d'un pays encore inconnu sur My Télé is Rich!, l'Islande, avec une fiction qui a été ma vraie bonne surprise de la semaine : Pressa (dont le titre anglophone est The Press).

Diffusée en prime-time, à partir du 30 décembre 2007 et en début d'année 2008, sur Stöð 2, Pressa formait initialement un ensemble composé de 6 épisodes de 45 minutes chacun. Le succès critique avec lequel cette première saison a été accueillie explique qu'une seconde ait été commandée. Comportant également 6 épisodes, elle a été diffusée au cours de ce printemps 2011 en Islande. Pour son écriture, autour de Óskar Jónasson et Sigurjón Kjartansson, elle a réuni une équipe d'écrivains de polars islandais (Arni Thorarinsson, Pall Kristinn Palsson, Aevar Orn Josepsson, Yrsa Sigurdardottir). Et le résultat est au rendez-vous : la première saison de Pressa délivre une prenante série feuilletonnante qui, suivant un fil rouge d'enquête criminelle, propose une immersion dans les dessous de la presse tabloïd, en s'inspirant ici du grand journal du genre de l'île, DV.

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Pressa nous entraîne dans les coulisses de Pósturinn, communément appelé "The Post", le plus important quotidien tabloïd d'Islande. On y suit les pas de Lára, une jeune mère célibataire qui a toujours rêvé de devenir journaliste. Grâce à une connaissance, elle vient tout juste de se faire embaucher à l'essai dans ce journal pour le moins controversé. Sans expérience dans le domaine de la presse, la "chance du débutant" est cependant avec elle. En effet, elle met dès le premier jour le doigt sur une grosse histoire, réunissant tous les ingrédients d'une affaire criminelle médiatique, avec sa dose de scandales, qui va tenir le pays en haleine.

Le mari d'une des présentatrices télévisées les plus célèbres d'Islande, Esther, est porté disparu. Rapidement la police conclut à une mort probable en découvrant la voiture de l'homme, avec des traces de sang nettoyées à l'intérieur. Les soupçons se portent logiquement sur la possible veuve. Sur le coup depuis le début, avec une longueur d'avance sur ses confrères, "The Post" enquête de son côté. Au nom du droit à l'information, il n'hésite pas à dévoiler les secrets les mieux gardés de l'investigation policière, tout en parvenant parfois aussi à avoir un temps d'avance sur les autorités. A mesure que Lára progresse, c'est une histoire bien plus dangereuse et complexe qu'envisagée, avec des enjeux financiers extrêmement importants, qui se dévoile peu à peu.

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Le premier grand atout de Pressa est le milieu dans lequel la série nous immerge et dont elle va savoir prendre toute la mesure : celui de la presse tabloïd. Le sujet est d'actualité, puisqu'on a rarement autant discuté de cette dernière que durant cet été 2011 et le scandale ayant éclaté en Angleterre. De plus, le fait que "The Post" soit une version fictive inspirée du très réel DV islandais n'est sans doute pas pour rien dans l'impression de réalisme qui se ressent face au milieu médiatique que la série va nous dépeindre.

Car la vraie réussite de Pressa est de parvenir à traiter avec beaucoup d'habileté et de nuances de cette problématique tabloïd, en prenant soin d'aborder toutes les facettes qu'elle peut recouper.  Elle capture tout d'abord le souffle d'une rédaction et de toutes les dynamiques qui y sont à l'oeuvre : les dissensions existent, mais s'esquisse en filigrane une forme de solidarité dans l'adversité. Elle expose les convictions mais aussi les doutes des journalistes, confrontés à la nécessité d'un arbitrage constant entre des intérêts commerciaux et des principes moraux pas toujours convergents. Peut-on et doit-on tout publier ? Où commence et où s'arrête l'information ? Existe-t-il une frontière infranchissable au nom de la vie privée ?

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Si ces questionnements sont personnels à chacun, Pressa va bien mettre en lumière les tenants et aboutissants des débats agitant cette presse. Elle évoque le problème des moyens pour accéder aux scoops, les libertés prises avec la loi au nom du supposé intérêt supérieur et les atteintes à la vie privée que cela peut engendrer (recouvrer illégalement les adresses ip d'un blogueur par exemple). Elle met aussi en scène les conséquences des articles publiés, pouvant avoir une incidence grave sur la vie des gens, dépassant la seule affaire en cause. La mission d'informer des journalistes les place alors devant des responsabilités inattendues auxquelles il est parfois dur de faire face.

Plus largement, Pressa évoque également toute l'ambiguïté des rapports de chacun avec la presse tabloïd. "The Post" est facilement dédaigné par ses confrères, taxé de "sous-journalisme de caniveau". Mais, même mis à l'index, il reste le journal auquel tout le monde est abonné, que chacun lit, demeurant incontournable dans les discussions privées comme dans les revues de presse plus officielles. La série nous décrit avec brio cette forme de fascination/répulsion pour un journal qui marche sur une fine ligne entre information, sensationnalisme et voyeurisme. Ces ambivalences sont d'ailleurs parfaitement représentées à tous les niveaux. Au sein du conseil d'administration du quotidien, ces financiers respectables rejettent le scandale, mais dans le même temps, on sent bien que, loin de toute considération morale, c'est l'évolution des ventes qui demeure le facteur déterminant. Au sein de la presse, "The Post" fait office de défouloir osant publier et franchir des lignes que ses confrères n'oseront pas.

En somme, Pressa offre un éclairage nuancé et vraiment très intéressant sur la presse, et plus particulièrement sur la problématique spécifique posée par les tabloïds, qui mérite assurément le détour.

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Outre cette immersion dans la presse tabloïd, le second atout de Pressa est d'être une fiction construite comme un thriller, où les pistes se brouillent, les retournements de situation se multiplient et les morts nourrissent les suspicions - le tout sous le regard du public. Le téléspectateur suit l'enquête criminelle commencée avec la disparition du mari d'Esther à travers les journalistes du "Post" ; même si la série se permet quelques incursions au sein de la police, permettant de nous proposer en parallèle une autre façon d'enquêter, avec des ressources qui n'ont rien à voir avec celles du tabloïd. Le suspense monte, à mesure que les préconceptions tombent et que l'histoire s'avère bien plus compliquée qu'initialement envisagée. Si Pressa échouera à aller jusqu'au bout de son concept et à confirmer la tension palpable et presque paranoïaque qui s'esquisse par instant, l'ensemble est efficacement construit, en escalade. Gagnant constamment en intensité, ce fil rouge entraîne le téléspectateur, sans le moindre temps mort, jusqu'à une résolution climax des plus correctes.

Par ailleurs, Pressa se démarque également par la proximité qui en émane. La série dispose en effet d'un atout unique, celui de son cadre. Les enjeux sont certes nationaux, mais les réseaux de relations sociales et l'inter-connexion entre chacun sont à l'échelle de l'Islande : un pays d'un peu plus de 300.000 habitants. Grâce au pays où elle se déroule, Pressa mêle ainsi local et national comme peu de fictions peuvent le faire, alliant les points positifs des deux. De plus, la série se bâtit sur une dynamique humaine convaincante. Elle nous permet de suivre l'affirmation de sa figure féminine centrale. Initialement, Lára arrive sans expérience, recommandée par une connaissance et suffisamment jolie pour que ses collègues puissent supputer sur certaines arrière-pensées entretenues par leurs supérieurs. Face aux épreuves, la jeune femme mûrit peu à peu sous nos yeux. Si toute la dimension familiale qui l'entoure apparaît parfois excessivement déconnectée de l'intrigue principale, comme une sorte de parenthèse à l'utilité pas toujours évidente, on finit d'ailleurs par apprécier sa fille et sa passion pour la Formule 1. Le rythme d'ensemble de la narration n'en souffre pas trop, si bien que ces quelques maladresses sont vite oubliées.

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Si elle s'est montrée très intéressante et globalement maîtrisée sur le fond, c'est sans doute sur la forme que je serais plus mitigée. Certes la photographie est parfaitement adéquate : les images adoptant une teinte un peu glacée qui correspond à l'ambiance de polar médiatique de Pressa. Mais en revanche, les choix de réalisation sont plus discutables. En effet, toutes les scènes sont filmées caméra au poing, l'image ne se fixant jamais sur un plan précis, tressautant constamment, censée renvoyer un ressenti de nervosité. Si elle atteint en partie son but, j'ai mis deux épisodes à m'habituer à cette réalisation insuffisamment posée. Par ailleurs, il convient de souligner un autre aspect formel positif de cette série : sa bande-son, toujours sobre, uniquement composée d'instrumentaux, rythmés et tendus comme il faut pour donner le ton.

Enfin, Pressa bénéficie d'un casting homogène et globalement solide, au sein duquel Sara Dögg Ásgeirsdóttir s'impose de manière convaincante en figure féminine centrale qui s'affirme et trouve progressivement ses marques dans ce milieu du journalisme au fil de la saison. A ses côtés, on retrouve notamment Kjartan Guðjónsson, Þorsteinn Bachmann, Stefán Hallur Stefánsson, Nanna Kristín Magnúsdóttir ou encore Orri Huginn Ágústsson.

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Bilan : Pressa est une série feuilletonnante, prenante et efficace, qui sait s'imposer dans un double registre. D'une part, elle nous plonge, avec beaucoup d'authenticité, dans les rouages d'un journal tabloïd, en abordant habilement toutes les problématiques soulevées par cette presse controversée. D'autre part, l'enquête qui fait office de fil rouge se complexifie peu à peu pour reprendre à son compte les codes d'un thriller à suspense. Si le premier aspect est sans doute mieux maîtrisé que le second, l'ensemble forme une fiction des plus convaincantes qui mérite assurément le détour.

En résumé, Pressa, c'est vraiment l'occasion sériephile rêvée de partir explorer téléphagiquement l'Islande. Profitez donc du mois d'août et du hiatus des networks américains !


NOTE : 7,75/10


[Disponible en DVD avec sous-titres anglais.]

03/08/2011

(K-Drama / Pilote) Myung Wol the Spy : une improbable comédie romantique d'espionnage

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En ce premier mercredi asiatique du mois d'août, poursuivons la découverte des nouveautés sud-coréennes de juillet ! Parfois, en lisant certains synopsis, on se demande confusément ce qui est passé par la tête du scénariste lorsqu'il a imaginé le concept. A première vue, l'idée derrière Myung Wol the Spy apparaissait aussi improbable que pourvue d'un potentiel certain (lequel avait forcément aiguisé ma curiosité). La série offre en effet un mélange de deux thématiques prisées : l'exploitation du filon commercial que représente l'Hallyu croisé avec des codes propres aux fictions d'espionnage rendues possible par la situation géopolitique coréenne.

Diffusé depuis le 11 juillet 2011, sur la chaîne KBS2, Myung Wol the Spy est un drama surprenant, mais dans le bon sens du terme. En allant jusqu'au bout dans ce jeu consistant à repousser constamment les limites de ses intrigues, la série s'assume pleinement dans un registre de divertissement dispersé et agréable à suivre. Consciente de disposer d'un équilibre précaire et parfois vacillant, cette comédie, par son assurance, se révèle des plus plaisantes en cette période estivale.

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Myung Wol the Spy débute en Corée du Nord. Han Myung Wol est une jeune femme déterminée, mais parfois trop impulsive, qui ambitionne de suivre les pas de son père et de rentrer dans la division des services secrets. Ayant échoué au test d'entrée, pour le moment, elle demeure un officier des forces militaires spéciales nord-coréennes. Le problème auquel sont confrontés ses supérieurs est actuellement celui de la bataille culturelle qu'est en train de gagner la Corée du Sud : l'Hallyu s'étend en effet en Asie, et trouve même un chemin jusqu'à son voisin du Nord, où la contrebande de dramas se développe. Loin d'être circonscrit à une minorité, certains dignitaires militaires du régime - ou leur famille - ne sont d'ailleurs pas insensibles au phénomène, même si les ordres officiels sont de fermement lutter contre.

C'est dan ce contexte que Myung Wol est officieusement envoyée à Singapour, pour escorter la fille de son supérieur au concert d'une des grandes stars de l'Hallyu, Gang-U. Le voyage avait aussi un autre objectif, son collègue tentant de dérober une antiquité mystérieuse, vieux livre qui focalise l'attention de bien des personnes, mais que Gang-U réussit à acheter. L'échec et les erreurs du séjour à Singapour remettent en cause les rêves de services secrets de Myung Wol. Elle décide alors de prendre les choses en main et de partir pour la Corée du Sud ; une escapade que ses supérieurs n'apprécient guère. Alors qu'elle souhaitait avant tout récupérer l'antiquité, voire éliminer une personne symbolisant une culture qu'il faut combattre, un nouvel ordre lui est adressé après qu'elle ait sauvé Gang-U d'un accident en plein tournage : elle doit séduire et épouser la star sud-coréenne, pour ensuite la convaincre de faire volontairement défection au Nord.

Voilà bien une mission qui a tous les caractères d'une mission impossible !

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La seule lecture du synopsis laisse entrevoir la tonalité à part de cette série. Myung Wol the Spy est un drama qui se réapproprie des codes classiques des différents genres effleurés pour en faire un cocktail rom-com aussi inattendu que détonant. Vaguement déjanté, il fait sien le qualificatif d'"improbable". Multipliant les pistes pour exploiter pleinement toutes les facettes imaginables de son idée de départ, celle de tenter marier une espionne nord-coréenne à une star de l'Hallyu, la série propose une narration rythmée, tourbillonnante et virevoltante.

L'attrait du drama, mais aussi sans doute sa limite, va justement être de se poser un peu à la croisée des styles pour mieux mêler le romantique et l'espionnage dans un emballage extérieur de comédie. S'il ne se visionne pas au premier degré, il ne tombe pas non plus dans le versant inverse d'une parodie dénuée d'épaisseur dramatique, esquissant rapidement une part d'ambivalence dans ses personnages. Reste cependant que la série semble souvent s'amuser à défier toute logique, voire toute cohérence, ce qui peut dans un premier temps quelque peu déstabiliser. Si la recette fonctionne pourtant au cours de ces premiers épisodes, le drama le doit à sa façon d'assumer presque crânement ses excès et le créneau qu'il investit.

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Avec une assurance communicative, presque provocateur dans sa façon de mettre en scène certaines coïncidences ou d'imaginer des intrigues (la quête de la vieille antiquité, par exemple), Myung Wol the Spy cultive son décalage. Assez paradoxalement, il fait de l'absence - ou plutôt de son refus conscient - de maîtrise de son scénario, non pas une faute, mais un vrai atout qu'il va travailler. Délivrant une partition un peu folle et prenant un malin plaisir à se disperser dans tous les sens, il importe peu que son scénario ne soit pas des plus aboutis.

Il y a d'ailleurs sans doute une part d'illusion dans l'image brouillonne renvoyée, car cette dynamique ne doit pas grand chose au hasard ; la part de spontané et celle de calculé restent cependant à déterminer. Défiant toute tentative de rationalisation, il emporte le téléspectateur dans son univers à part. Lui faisant fermer les yeux sur les failles des intrigues, il lui est facilement possible d'apprécier l'ensemble pour ce qu'il est : un divertissement qui surfe assurément sur une corde raide, mais qui pour le moment remplit la mission première qu'il s'était fixé, celle de faire passer une heure agréable devant son petit écran, sans qu'on s'ennuie une seule seconde.

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Sur la forme, Myung Wol the Spy s'applique à respecter son registre de divertissement improbable : la réalisation est dynamique, la photographie claire et, surtout, colorée. L'ensemble apparaît donc très vivant, avec un entrain communicatif. Pour agrémenter cette ambiance, la bande-son du drama s'attache à décliner, dans toutes les versions possibles et imaginables, le thème musical classique de Mission Impossible qui retentit dès qu'un défi se pose à un des agents secrets. Cependant, la série prend aussi le temps d'introduire quelques chansons originales, plus douces et mélancoliques, qui vont accompagner les passages moins rocambolesques.

Enfin, Myung Wol the Spy rassemble un casting des plus corrects. Il est emmené par un duo marquant, dont les échanges burlesques ou inattendus fonctionnent très bien à l'écran, composé de Han Ye Seul (à qui j'ai pardonné l'égarement Nine Tailed-Fox, vue depuis dans Tazza ou encore Will it snow for Christmas) et d'Eric (Strongest Chil Woo, Que Sera, Sera). C'est peu dire que ce dernier se prend au jeu de la star de l'Hallyu qu'il incarne, jusqu'à avoir créé un compte twitter alternatif pour son personnage (ce qui reflète bien d'ailleurs la dimension joyeusement improbable du drama). Ils sont épaulés par deux acteurs à l'égard desquels je serais plus mitigée : si Jang Hee Jin (Seoul Warrior Story) fait ce qu'on attend d'elle, j'avoue ne pas trop apprécier Lee Jin Wook (Alone in Love, City of glass, Air City) même s'il correspond sans nul doute à l'officier nord-coréen qu'il incarne. Les rôles plus secondaires, dévolus à des personnages plus décalés, sont plutôt bien pourvus : on y croise Lee Duk Hwa, Jo Hyung Ki, Yoo Ji In, Lee Kyun, Park Hyun Sook, Shin Seung Hwan, Lee Da Hee, Lee Byung Joon ou encore Lee Ji Hoon.

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Bilan : Aussi confusément que délicieusement improbable, Myung Wol the Spy est un divertissement décalé, qui exploite, avec un second degré travaillé mais jamais complètement parodique, le concept surprenant qui lui sert de base. Rejouant de façon assez savoureuse les codes de la comédie romantique, se les appropriant pour mieux les détourner, le drama semble prendre un malin plaisir à partir dans tous les sens, assumant ses dispersions narratives pour mieux flirter avec une folie douce qui lui sied très bien, tant qu'il parviendra à maintenir l'équilibre sur-vitaminé, précaire et précieux, qu'il paraît avoir trouvé.


NOTE : 6,5/10


La bande-annonce de la série :


Une chanson de l'OST :