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06/08/2011

(Téléphagie) Petit état des lieux d'une passion sériephile ordinaire en 2011

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Il y a quelques années, un de mes profs m'avait dit, "peu importe le domaine dans lequel vous vous spécialiserez ; un spécialiste, ce n'est pas tant quelqu'un qui maîtrise sur les bouts des doigts un sujet, que quelqu'un qui a avant tout conscience de ses limites et de l'étendue de son ignorance". Il n'avait pas tort ; mais surtout, cette vérité peut facilement s'appliquer à la sériephilie. Il y a quelques semaines, Fabien expliquait dans un article intéressant, l'impossibilité qu'il y a aujourd'hui d'être "well-read", c'est-à-dire d'avoir vu tout ce qu'il fallait avoir vu au cours de la saison.

Il y a autant de façons différentes et tout aussi légitimes de vivre sa passion pour les séries, qu'il existe de sériephiles. C'est quelque chose de personnel, où il n'y a aucune "vérité". A une époque de sur-consommation, comment arbitrer ? Les critères sont multiples, leur prise en compte varie suivant les personnes : certains regardent les noms des créateurs, des acteur, des chaînes de diffusion, d'autres lisent les synopsis, ou bien testent tous les pilotes qui leur tombent sous la main. Chacun s'organise en fonction de son temps libre, de ses affinités et de ses préconceptions du petit écran. L'important, ce n'est pas tant d'essayer de dépasser ses préjugés que d'en avoir conscience : il faut savoir faire preuve d'humilité. L'essentiel est d'aimer ce qu'on regarde et de prendre du plaisir, peu importe la reconnaissance populaire et/ou critique de ce qu'on apprécie et autre "qu'en dira-t-on". C'est d'ailleurs ce que j'aime le plus sur ce blog : une ligne éditoriale dégagée de toute contrainte, et de considérations de statistiques et/ou d'image.

La saison 2010-2011 a été pour moi une saison de changement, mais aussi très satisfaisante à bien des niveaux. A l'heure du bilan estival, aujourd'hui, je me suis posée la question de l'état actuel de ma sériephilie. Quelles sont les affinités et les préjugés qui s'expriment ? Comment est-ce que j'arbitre et vis ma passion ? Pour essayer d'y voir plus clair, j'ai structuré mon article par continent : l'Europe, l'Amérique du Nord, l'Océanie, l'Asie... pour terminer sur une question : et la France ?

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Forbrydelsen (DR1)


1) L'Europe : la révolution révélation venue du Nord

Je ne vais pas déclamer à nouveau tout mon amour pour la télévision anglaise, dont la reconnaissance est un acquis ancien. Mon intérêt pour ces fictions ne se dément pas et le retour que j'attends le plus dans les mois qui viennent est sans conteste la saison 2 de Downton Abbey.

Cependant, 2011 aura bel et bien été l'année d'une révolution européenne : la découverte du petit écran non anglophone, et plus précisément, la révélation venu du froid des pays nordiques. C'est le Danemark qui aura été le pays marquant de cette première moitié d'année : la saison 1 Forbrydelsen m'aura captivé ; et, surtout, actuellement, je savoure dévore la saison 1 de Borgen avec un enthousiasme et une jubilation rares. Dans cette continuité, j'ai envie d'aller plus loin explorer la télévision suédoise et norvégienne. Mais, dernière surprise en date, cette semaine, c'est l'Islande qui se sera démarquée avec Pressa. Comme un pied de nez à bien des idées reçues : non, des moyens moindres ne sont pas des obstacles insurmontables à la créativité et à la qualité, et la non-anglophonie ne rend pas impossible la découverte. Il y aura forcément moins de productions (en nombre) que dans des pays plus importants ; mais toutes ces séries prouvent bien qu'un petit écran de qualité peut grandir en Europe.

A côté, j'ai cependant conscience de l'existence d'une autre Europe, inexplorée, à commencer par nos autres voisins immédiats : Italie, Espagne, Allemagne. De ce que je vois et lis de l'Italie (l'italien étant la seule autre langue dans laquelle j'ai quelques compétences), j'ai un peu le sentiment que le pays en est au même point que la France. Pour sa télévision publique, par exemple, la série bio-pic Corleone, diffusée sur la Rai, sortie en France en DVD en mai, présentait certaines insuffisances assez caractéristiques. Il y a un dynamisme de la part des chaînes payantes, en l'occurence Sky (Romanzo Criminale), mais est-ce que ça va au-delà, vu de l'extérieur, je n'en ai pas l'impression. Pour l'Espagne et l'Allemagne, c'est différent, pas seulement pour la barrière linguistique. A la différence de l'Italie, je n'ai pas de familiarité culturelle avec ces pays et j'avoue ma complète méconnaissance de leurs produtions (films, livres, musiques). L'Espagne a une tradition de séries historiques d'action qui ne serait sans doute pas étrangère à mes goûts. Pour l'Allemagne, je n'ai aucune certitude face aux rares fictions que j'ai pu voir et qui sont celles qui sont arrivées jusqu'à nous. Le problème reste donc entier pour ces pays.

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Treme (HBO)


2) L'Amérique du Nord : l'hégémonie du câble

La saison 2010-2011 n'aura pas été une saison américaine. Ou plutôt elle se sera inscrite dans la directe continuité de la lassitude passée. Cette année, le manque de temps libre fait que l'arbitrage a été drastique : je ne suis allée au bout d'aucune saison des séries des grands networks US. Abandonnées en rase campagne pour des raisons diverses, de qualité, de désintérêt, de longueur, ou un mélange d'un peu tout. Pourtant, j'ai aimé des nouveautés : Game of Thrones, Boardwalk Empire ; j'ai pleuré Rubicon ; j'ai applaudi Justified ; je n'ai pas encore osé finir le coeur serré Friday Night Lights ou Big Love ; je me suis gardée la saison 2 de Treme de côté. Bref des "chaînes payantes" me direz-vous. Pour être honnête, il n'y a qu'une seule chaîne américaine qui peut me faire tenter une nouveauté juste parce qu'elle la diffuse : HBO. Ce n'est pas un label de qualité systématique, mais le ratio satisfaction/déception fait que j'ai construit en une décennie une relation particulière avec cette chaîne. Tout n'est pas forcément toujours au beau fixe, mais ma confiance a été rétribuée. Et rien n'est venu perturbé cet équilibre. Outre HBO, la seconde chaîne américaine que je retiens est USA Network (Suits), pour des raisons très différentes, mais finalement complémentaires. Je suis loin de regarder tout ce que diffuse USA Network, mais j'ai mes habitudes sur cette chaîne, équivalant à l'été dans mon esprit, qui remontent à Monk et aux 4400. Désormais avec le type de divertissements qu'elle a su développer depuis Psych, j'ai naturellement envie de voir ses nouveautés. 

A côté des Etats-Unis, existe un autre pays souvent oublié avec un regard européen : le Canada. C'est en lisant l'article de Ladyteruki sur les préjugés d'une télélambda franchissant la frontière que je me suis rendue compte à quel point dans mon esprit, c'était l'extrême inverse qui se produisait. C'est probablement tout aussi critiquable, mais du fait de la multiplicité des co-productions, de la question des lieux de tournage, etc., j'ai une tendance naturelle à assimiler les deux pays, et à confondre ma façon d'aborder et d'arbitrer au sein de leur production. Je n'ai rien contre les Flashpoint, The Bridge et autre Listener, mais je pourrais leur adresser le même reproche que je fais à beaucoup de séries des grands networks américains, en terme d'identité notamment. C'est bien simple, elles ne me parlent plus actuellement. Il y a quelques années, j'avais pris le temps d'explorer le Canada, j'en suis ressortie avec un schéma, forcément caricatural, mais comme dans toute consommation culturelle il faut faire des arbitrages : The Movie Network = à tenter ; CBC/CTV = à ses risques et périls. Pour The Movie Network, c'était Slings & Arrows, ReGenesis, et Durham County à un degré moindre. A contrario, la dernière série de CBC qui m'a vraiment marqué, c'est Intelligence. Deux saisons, en 2006 et 2007, une réelle ambition narrative, des controverses sur sa noirceur ; pas parfait, mais que je conseille à tout le monde. Et, cette année, The Yard, sur HBO Canada, n'aura pas bousculé le schéma du Canada anglophone.

Par contre, j'ai aussi conscience qu'il y a un autre versant inexploré : le francophone québécois. J'ai bien envie un jour de prendre le temps de regarder Malenfant, mais pour le reste, tous les articles que j'ai pu lire sur ces séries, notamment leur sujet, n'ont pas éveillé mon intérêt jusqu'à présent. 

 

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This is not my life (TV1)


3) L'Océanie : une histoire de kiwi

Les productions venues d'Océanie sont bien anglophones ; mais le trajet vers ce continent est moins naturel. Les séries arrivent plus difficilement jusqu'aux chaînes françaises ; et, dans l'alternative, suivre une série australienne ou néo-zélandaise implique souvent de maîtriser suffisamment l'anglais pour ne pas avoir besoin de sous-titres. De l'autre côté de l'hémisphère, comme je le disais dans ma critique de Nothing Trivial, une certitude : j'aime la Nouvelle-Zélande. Pourquoi ? Je ne sais pas (nous voilà bien avancé). Je pense qu'il y a une question d'ambiance d'une part, et une affinité culturelle inconsciente sans doute de l'autre. Cette année, l'Australie a pourtant proposé des fictions plaisantes à suivre, plus calibrées : du legal drama (Crownies) à l'historique de luxe (Cloudstreet). Mais l'impression néo-zélandaise de proximité et de mélange d'influences l'emporte dans mon coeur. Ainsi, si je suis prête à tester toutes les nouveautés venues du pays des All Blacks ; en revanche, l'Australie me laisse indifférente et ce sera la lecture du synopsis qui sera déterminante pour me donner envie de regarder.

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Fumou Chitai (Fuji TV)


4) L'Asie : une fidélité sud-coréenne

En Asie, 2011 n'aura pas fait bouger les lignes établies. Je suis naturellement portée vers la Corée du Sud. Je pourrais prendre pour exemple la claque téléphagique qu'a été White Christmas en début d'année, ce drama est cependant tellement atypique, qu'il serait faux d'en faire le représentant de la production télévisée sud-coréenne. Au pays du Matin Calme, la dimension sentimentale et esthétique présente dans les dramas demeure l'attrait principal, mais elle est couplée avec un facteur culturel déterminant (mon inclinaison pour les séries historiques le montre bien). Si les k-dramas sont ceux qui retiennent le plus mon attention en Asie, c'est tout simplement parce que la Corée du Sud est un pays qui m'intéresse de manière globale, au-delà du seul petit écran ; et il profite d'un cycle vertueux "dramas=>culture générale=>dramas"... La plupart du temps, je suis surtout frustrée de ne pouvoir avoir suffisamment de temps à leur consacrer, tant ils s'apprécient dans la durée.

Parmi ses voisins, l'autre grand pays sériephile est bien évidemment le Japon. Mes rapports avec son petit écran sont plus compliqués. Des révélations comme Fumou Chitai ou Karei Naru Ichizoku m'ont fait prendre conscience qu'en terme de portrait industriel et économique, que ce soit de l'historique ou non (Soratobu Tayia), les dramas japonais ont un vrai savoir-faire à part pour retranscrire ce type de réalité. Ils maitrisent ici des sujets qu'on croise finalement moins dans les petits écrans des autres pays. En dehors des questions économico-industriel-sociales évoquées, pour me lancer dans une série japonaise, il me faut deux choses : un synopsis qui éveille mon intérêt et une critique positive de la part de quelqu'un qui a vu le drama. Je ne sais pas spontanément regarder une série japonaise.

Enfin, dernier territoire asiatique que j'ai pu un peu explorer, les trois Chine. D'expérience, je dirais que la tradition télévisée de Hong Kong, c'est souvent du divertissement, parfois très plaisant, mais "vite vu, vite oublié". J'ai regardé des hk-dramas, mais je n'ai jamais eu de coup de coeur, ni vu quoique ce soit qui m'a marqué. Du côté de la Chine, je n'ai jamais vu de séries contemporaines, donc j'ai une vision très partielle de la production et sans doute trop peu de recul pour émettre un jugement. Le genre historique semble très apprécié. J'aime le Wuxia, mais c'est à destination d'un public de niche (bon, j'avoue que j'ai quand même très très envie de me lancer dans Three Kingdoms !). Enfin, à Taiwan, les comédies colorées ne m'intéressent pas, en revanche les histoires sombres d'adolescence sont peut-être les seuls "high school dramas" que je peux visionner (Gloomy Salad Days). Ces pays sont des territoires que j'explore de loin ; je n'ai pas encore trouvé la motivation pour aller au-delà de cette surface.

 

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5) Après cette esquisse de semi-tour du monde, une dernière question se pose naturellement : Et la France ?

Ma découverte de 2011 est un rattrapage : il s'agit d'un Village Français qui m'a progressivement entièrement gagné à sa cause. J'apprécie vraiment la maturation de l'écriture au fil des saisons et la façon dont est abordé ce sujet sur la Seconde Guerre Mondiale. Mais même si elle se déroule au XXe siècle, elle reste une série historique, par conséquent, elle va naturellement me parler. J'aurais aimé écrire qu'une série contemporaine française m'a plu en 2011, mais encore une fois, au-delà de l'absence de réflexe pour allumer spontanément mon téléviseur, Les Beaux Mecs ou Xanadu ne m'auront pas entrainé plus loin que leur pilote. J'ai un peu l'impression d'avoir perdu et de ne pas retrouver l'habitude (si je l'ai jamais eue) de m'installer spontanément devant la télévision française : elle ne fait pas naître en moi de curiosité. Et je m'en veux. Le visionnage de la saison 1 de Pressa m'a cependant redonné envie de tenter Reporters. Pour le futur, les derniers développement autour de Pigalle la nuit n'incitent pas l'optimisme, sans aller jusqu'au constat sombre de Sullivan qui estimait dans son édito du mois dernier que la télévision française risquait de mourir. Quand on voit le dynamisme européen qui existe chez certains de nos voisins, je me dis qu'on a forcément les moyens d'une révolution télévisuelle comme DR au Danemark, mais peut-être pas la volonté politique de la part des dirigeants ? Je ne sais pas. Je suis tout cela de très loin, de trop loin sans doute... 

 

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Si elle s'est restructurée, ma sériephilie reste construite sur des tas de préjugés et de décisions arbitraires ; elle est aussi pleine de limites (pas d'Afrique, ni d'Amérique du Sud). La saison 2010-2011 a été celle des retrouvailles avec un équilibre perdu. Cette consommation demeure très liée à des motivations culturelles : mon amour démesuré, le seul qui transcende toutes les nationalités, au profit de l'historique l'illustre sans doute en partie. Le degré d'intérêt pour un pays joue aussi : je peux tenter une nouveauté anglaise, sud-coréenne ou néo-zélandaise juste en raison de sa nationalité ; ce qui ne sera jamais un argument suffisant pour me faire commencer une série américaine, canadienne, australienne ou japonaise. Ce type de raisonnement est assez nouveau. Et j'avoue observer la diminution constante de la part des séries américaines dans mes programmes avec un peu d'inquiétude (c'est la première année où je ne regarde aucune série des grands networks) ; mais je pense que ce n'est qu'une passade qui devrait se dissiper à terme. Peut-être une réaction à une overdose.


Bref, on est loin d'une sériephilie sans frontière débarrassée de tous préjugés. L'important, c'est sans doute d'en avoir conscience, et l'essentiel reste de prendre du plaisir devant ses séries, peu importe la manière dont on vit sa passion. Même si, en terme de ligne éditoriale du blog, ça veut dire vous parler de séries islandaises qui intéresseront 2,1 personnes parmi vous. Je sais que vous êtes des lecteurs indulgents et compréhensifs face aux lubies téléphagiques de la blogueuse que je suis, n'est-ce pas ?

Commentaires

Tu mentionnes tellement de séries, je ne sais pas si j'aurais le temps de suivre. Et pour rebondir sur ton article:

1) La révolution nordique du cinéma est là depuis 10 ans. Mais cette résolution télévisuelle a commencé avant à mon avis avec Riget (L'Hôpital et ses fantômes) de Lars von Trier. A voir. C'est complètement barré.
Et en Allemagne, il y a des séries attendrissantes, un peu kitschounettes, comme Berlin Berlin, ou Doctor's Diary.

2) Dans l'avion vers Montréal, j'ai découvert 19-2, une série québecoise absolument détonnante. Plus grave que drôle. Pour la comédie, la série La Vie, la vie est une merveille. Et Blackstone, série canadienne anglophone vaut aussi le détour.

3) Offspring! Offspring! Offspring! Offspring! Mais je me répète ;)

4) Merci de m'enlever mes oeillères.

5) J'attends avec impatience la nouvelle saison de Un Village Français. Et j'avais bien apprécié la première saison de Mafiosa, mais la suite n'a pas su satisfaire mes attentes. On me dit du bien d'Engrenage et de Braquo. C'est sur ma liste.

Écrit par : Buttercup | 06/08/2011

Beau bilan où je me retrouve en partie (mais j'aime bien les séries australiennes, moi !, j'adore vraiment les séries britanniques, je crois que c'est la nationalité qui me parle le plus actuellement ! Pour les séries américaines, Game of Thrones est la seule à m'avoir marquée (un gros coup de coeur !) ! Cette année aura aussi été l'occasion de découvrir l'Océanie (et un peu le Canada), en grande ârtie grâce à ton blog, merci !

Par contre, je n'ai toujours pas réussi à dépasser mes barrières linguistiques et culturelles pour me lettre aux séries asiatiques (sans compter la difficulté de trouver des sous-titres de qualité et bien synchronisés), et je n'ai regardé aucune séries françaises à part Herocorp (qui a naturellement toutes les chances d'être annulée...) ! Il faut que je continue Un village français, la saison 1 m'avait bien plu, c'est une oasis dans le désert télévisuel français !

Écrit par : jainaxf | 07/08/2011

@ Buttercup : C'est intéressant le parallèle que tu fais avec le cinéma pour les pays nordiques. Comme je m'y connais très peu dans ce domaine, je ne fais pas vraiment de lien entre les deux industries, mais peut-être y-a-t-il quelque chose à creuser sur ce plan !
Pour les asiatiques, disons que le saut culturel est plus important ; donc je comprends que cela ne parle pas à tout le monde (même si en terme d'accessibilité, il est souvent plus facile de suivre une série sud-coréenne qu'une série nordique). ;)
J'ai bien noté Offspring, je la re-souligne. ^^
Sinon, j'ai également entendu beaucoup de bien d'Engrenages. En fait comme je n'ai pas Canal+, je rate la plupart de leurs séries (Mafiosa par contre j'avais vu).


@ Jainaxf : *England forever* ;)
Ca me fait plaisir de vous voir toutes deux citer Un Village Français ; heureuse de savoir que je ne suis pas la seule à avoir été captivée. Je ne saurais trop te conseiller de poursuivre les deux saisons suivantes, car j'ai eu l'impression d'une maturation progressive (je n'ai pas encore fini cependant) au fil des saisons.
Sinon, pour les séries asiatiques, ça me surprend la question des sous-titres, car les fansubs sont sans doute les plus efficaces au monde (devant les fansubs pour les séries occidentales), je suppose que cela dépend où tu cherches.
Sinon, je ne sais pas si cela peut t'intéresser, mais j'avais dressé pour une internaute qui se disait "pourquoi pas", mais ne savait trop comment commencer, deux listes de cinq séries par pays (japonaise/coréenne), des dramas au thème très différent, mais tous de bonnes qualités, et je lui avais envoyé des mini-présentations. Tu voudrais que je te la transmette par mail évidemment pour que tu y jettes un oeil ?
Mais comme j'ai dit à Buttercup, je comprends que le saut asiatique puisse être difficile. J'ai quand même remarqué sur certains forums que la combinaison Angleterre/Asie dans les séries fonctionnaient bien. :P


Merci beaucoup pour vos commentaires sur ce trop long billet ;)

Écrit par : Livia | 10/08/2011

Niveau Hong Kong je peux peut etre te conseillé en moderne "The Seventh Day" ou "Moonlight Resonance" les trucs du genre c'est vraiment pas mal du tout.
Apres en asie y'a la Thailande ou les lakorns sont bien et ca change des autres pays comme "Sawan Biang" ou "Jay Loey Rak"

Écrit par : Tigra | 11/08/2011

@ Tigra : Merci beaucoup pour ces références en hk-drama ;) Avec tes tweets, j'avais vu passé quelques noms, je vais me renseigner ! ^_^ (Un jour je me mettrais plus sérieusement aux trois Chine !)
Pour les lakorns, j'avais quelques noms, mais j'avoue que pour le moment, d'après ce que j'ai pu en lire, je reste un peu sur la réserve. A suivre. ;)

Écrit par : Livia | 18/08/2011

Billet très intéressant, même si (comme d'habituuuuuuuudeuh) je ne partage pas toujours ton point de vue (mettre la géniale THE BRIDGE et l'insipide THE LISTENER sur le même plan...). ;D
Je me permets toutefois, de te conseiller quelques séries françaises récentes (LES BLEUS, LA LOI SELON BARTOLI) comme anciennes (JULIEN FONTANES MAGISTRAT, POLICE DISTRICT).
Bien sûr, KAAMELOTT est incontournable, mais ne perds SURTOUT PAS ton temps devant la pénible et complètement ratée HERO CORP !!!
Pour moi, les meilleures fictions francophones sont produites... au Québec et tu devrais donner leur chance à MINUIT, LE SOIR (de l'équipe de 19-2), LES ETOILES FILANTES, RUMEURS ou TOUT SUR MOI.

Écrit par : Jérôme | 20/08/2011

@ Jérôme : Et pourtant, pour une fois, on n'était pas en désaccord ! O:-) Je ne mettais pas dans le même panier The Bridge et The Listener, je voulais justement citer des exemples qualitatifs les plus divers possibles de ces dernières années, pour montrer que le problème venait plus de moi, et du fait que j'ai du mal à m'intéresser à ces séries-là. (Même si bon, The Bridge ne m'a pas plus marqué que ça ; je n'ai pas poursuivi longtemps ; je préfère Intelligence ^^)

Dans les séries françaises que tu cites, j'ai gardé un très bon souvenir de Police District, qui a été une des premières séries françaises dans laquelle je m'étais vraiment investie.

Je note toutes tes autres références, surtout québécoises (il va falloir que je saute le pas un jour ! ^^), merci beaucoup ;)

Écrit par : Livia | 21/08/2011

Je viens de lire ce billet très intéressant avec pas mal de retard, toujours à la traîne...

Ca fait longtemps que j'ai délaissé les séries américaines, la seule à laquelle je me suis accrochée récemment est The Good Wife. A force d'en entendre parler à droite et à gauche, il m'arrive aussi de regarder White Collar, mais je n'imagine pas regarder tous les épisodes, il s'agit plus de consommation immédiate, comme la barre chocolatée qu'on grignote faute de mieux.

Je suis définitivement accro aux séries britanniques, la faute sans doute à mon anglophilie persistante. Tout dernièrement, j'ai vraiment passé de bons moments devant The Hour et j'attends Page Eight, ainsi que la dernière saison de Spooks de pied ferme. Il y a quelques temps, j'ai aussi beaucoup apprécié la série Zen, dommage qu'elle ne continue pas.

Les séries allemandes ne m'attirent pas, même si j'ai l'impression d'entamer une phase de réconciliation lente mais réelle avec la culture d'outre-Rhin, comme quoi...

En matière de séries françaises, j'avoue ne pas avoir accroché ou fait l'effort d'accrocher au Village Français, en revanche j'ai adoré Reporters et je regrette l'arrêt de la série. Les autres séries phare de Canal ont tendance à me laisser indifférente. La présence de Jérôme Robart dans Reporters me fait penser à Nicolas Le Floch que j'apprécie également.

Grâce aux précieux conseils de Livia, je compte bien prendre mon bâton de pèlerin pour partir à la découverte de séries asiatiques, il faut juste trouver un peu de temps.

J'espère avoir le temps de me faire un jour ma propre opinion sur les séries scandinaves et j'avoue ma totale ignorance en ce qui concerne les productions italiennes et espagnoles.

On n'a toujours que 24h par jour et une seule tête pour explorer le vaste monde des séries, c'est un peu frustrant mais c'est peut-être mieux ainsi :)

Écrit par : Mayfield | 25/08/2011

@ Mayfield : Merci beaucoup pour ce long commentaire ! C'est vraiment intéressant de voir qu'il y a un facteur culturel indéniable dans notre façon d'arbitrer nos visionnages. Par exemple, si on se tourne vers la télé anglaise, au-delà même de la qualité et de l'identité de cette télévision, il y a derrière une anglophilie qu'on perçoit et assume. (De la même façon, si je me tourne si facilement vers la Corée, c'est un peu la même chose que je ressens pour la culture de ce pays ; même s'il m'est beaucoup plus étranger et que je le connais moins.)
Plus je "vieillis", plus j'ai l'impression que c'est ma vie culturelle au sens large qui est complètement interconnectée ; et que les séries sont seulement un verant d'un ensemble d'intérêts culturels plus vaste.

Pour les séries françaises, qu'est-ce que la référence à Nicolas le Floch me fait plaisir ! Je suis également une grande fan (je n'ai pas trop insisté ici, parce qu'elle est historique, et qu'elle doit représenter la moitié des reviews des séries françaises que j'ai faites sur ce blog ^^').

Concernant les séries scandinaves, il y a cette proximité européenne qui fait qu'à mon avis, pour des téléspectateurs regardant déjà des séries de ce continent (anglaise), le visionnage est vraiment naturel.
Ce n'est pas aussi facile pour les séries asiatiques, mais j'espère que l'exploration te réservera d'agréables surprises. ;)


Le manque de temps c'est un mal chronique de nos jours, mais la seule idée qu'il y a encore tant de terres à explorer, de potentiel à découvrir, c'est déjà très grisant ! :)

Écrit par : Livia | 27/08/2011

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