Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

19/01/2011

(K-Drama / Pilote) Sign : un medical investigation drama jouant (trop?) sur tous les tableaux

sign0.jpg

L'évènement téléphagique du week-end sud-coréen était assurément le final de Secret Garden (un coup de coeur personnel qui aura dépassé toutes mes attentes). Mais comme il me faudra un peu de temps pour prendre du recul et jeter un regard rétrospectif rationnel sur ce drama, aujourd'hui sera le premier mercredi asiatique du blog à traiter d'un k-drama de 2011.

Je vous l'avais déjà confié, rien ne me tentait vraiment a priori parmi les nouveautés. Mais je suis téléphage, donc curieuse, par conséquent cela n'était pas un synopsis peu affriolant qui allait m'arrêter. Et c'est finalement sur Sign que mon choix s'est porté. Un peu par défaut, mais aussi en raison du genre plus policier que la série souhaitait investir. Si sa trame principale lui permet de progressivement gagner en intérêt, j'avoue que ses deux premiers épisodes ne m'ont ni vraiment marqué, ni vraiment convaincu que ce drama mérite de s'y investir davantage. Cependant, pour ceux qui veulent se changer les idées hors des comédies romantiques, Sign peut être une solution...

signe.jpg

 Cette série est officiellement présenté comme un "medical investigation drama", c'est-à-dire qu'elle se propose d'aborder des enquêtes policières sous une perspective plus vraiment originale de nos jours, mais qui reste quand même particulière, celle de la science, à travers le travail de la police scientifique et des médecins légistes. C'est donc une série dont les ressorts narratifs vont être basés sur les indices qui vont pouvoir être collectés et exploités d'une scène de crime, ou sur l'art de faire parler le cadavre d'une victime au cours d'une autopsie. Prompt à exploiter les possibilités qu'offre ce concept en terme d'environnement, Sign nous entraîne en terrain connu dès ses débuts, puisqu'elle s'ouvre sur la mort très suspecte d'une star de la chanson, le leader d'un groupe de k-pop : l'idée de l'homicide fait rapidement son chemin, mais la résolution de l'énigme apparaît rapidement ne pas être la priorité pour tous les protagonistes.

En effet, l'enquête, complexifiée par la sur-médiatisation du cas, va réveiller les tensions inter-services et voir s'affronter différents responsables qui vont avoir tendance à laisser prévaloir leurs ambitions personnelles sur la bonne conduite de l'enquête. Le seul à rester focaliser uniquement sur l'investigation est sans doute Yoon Ji Hoon, médecin légiste au NFS, un institut public chargé notamment de procéder aux autopsies pour la police. Brillant tout en étant doté d'un sens du relationnel proche du néant, ce dernier s'attache à faire son job avec une abnégation louable, mais qui ne tient pas toujours compte de la réalité des rapports de force présents. C'est ainsi que sur cette affaire, il va se heurter de plein fouet à un de ses concurrents de toujours, professeur renommé qui ne partage pas son refus de toute compromission, Lee Myung Han.

Cependant, derrière cette apparente bataille d'égos se cache une affaire plus complexe qu'il n'y paraît. Et si conclure le plus rapidement et en faisant le moins de vague possible paraît être la préocupation première de tous les responsables, c'est peut-être aussi parce qu'en arrière-plan, d'autres jeux d'influence, bien plus puissants, sont à l'oeuvre. La vérité peut-elle -et doit-elle- toujours triompher ?

signf.jpg

Le premier élément scénaristique marquant la découverte de Sign tient assurément à son concept, ou plus précisément à l'approche finalement assez paradoxale qu'elle en fait. C'est amusant de voir la façon dont la série revendique ostensiblement ses influences sans pour autant réellement les embrasser. Certes, depuis une décennie, il suffit de placer au coeur de l'intrigue des scientifiques - policier ou médecin légiste -, et l'esprit du téléspectateur se tournera automatiquement vers la ville de Las Vegas d'où est parti ce phénomène. Et Sign entend pleinement capitaliser sur cet effet de mode. Sans d'ailleurs s'en cacher le moins du monde, au vu du nombre de références directes faites aux Experts dont l'épisode regorge. La fascination pour la série américaine a ainsi forgé la vocation de l'héroïne, tout autant qu'elle suscite la méfiance des plus anciens qui n'ont manifestement pas la même vision de leur métier.

Sauf que... demander à une série sud-coréenne de faire du CSI relève du mimétisme illusoire. Là où sa consoeur américaine déclinera de manière calibrée et huilée un formula show qui s'attachera à une méthode d'investigation rigoureuse, Sign ne va en rien renier le canevas habituel qui forge les bases des k-dramas. Si bien qu'en dépit de cette aspiration à s'inscrire dans un héritage télévisuel particulier, et même si les scénaristes s'efforcent par intermittence de recréer une ambiance scientifique objective, Sign ne va devoir à la série, qu'elle cite pourtant constamment, qu'une poignée de passages qui paraissent au mieux étrangement exotiques dans la narration globale, au pire parfois en rupture avec une tonalité d'ensemble subjectivisant pleinement toutes les situations.

A défaut d'être vraiment maîtrisé, ce qui l'amène à verser trop souvent dans un registre un peu artificiel, disons que, d'un point de vue purement téléphagique, l'expérience est intéressante car la comparaison des influences met vraiment en lumière un certain nombre de ficelles et dynamiques propres à la nationalité de la fiction.

signd.jpg

Au-delà de cette quête identitaire un peu hésitante, Sign se présente sous les traits d'une série policière qui va rapidement prendre des accents de vrai thriller. Certes, c'est une mort suspecte qui sert de catalyseur à l'intrigue, avec une victime symptomatique d'une autre dérive k-drama-esque, puisqu'il s'agit du leader d'un groupe phare de k-pop, permettant par la même occasion de nous entraîner derrière les paillettes, dans les coulisses pas forcément très accueillantes de cette industrie. Cependant, sur cette enquête sur-médiatisée mais qui aurait malgré tout pu être presque banale, vont venir se greffer toutes les complications du genre envisageables. Et autant dire que dans ce domaine, Sign n'hésite pas à voir les choses en grand, voire un peu dans la démesure. Luttes d'influence, abus de pouvoir, impunité des puissants... s'y casent toutes les grandes thématiques familières du petit écran sud-coréen.

D'autant plus que si Sign ne peut pas être un CSI-like, c'est aussi parce que le drama va naturellement personnaliser, presque à outrance, tous ses enjeux. En quelques minutes, il transforme ainsi une simple (en théorie, du moins) autopsie en affrontement jusqu'au-boutiste entre deux rivaux de toujours, allant jusqu'à en faire son premier cliffhanger. Non seulement les égos et ambitions personnelles prennent rapidement le pas sur une enquête qui reste déterminante sans être l'enjeu central, mais la série introduit également l'autre versant confrontationnel par excellence, celui des déceptions amoureuses, en ajoutant à la situation déjà explosive le ressentiment d'un ex-petite amie en colère, qui exerce désormais des responsabilités au bureau du procureur.

En résumé, Sign ne craint pas d'en faire trop. La série ne cherche d'ailleurs pas à faire dans le réalisme, mais plutôt à positionner ses protagonistes les uns par rapport aux autres, tout en sur-dramatisant les oppositions potentielles. C'est sans doute là où le bât blesse. Si l'intrigue globale finit par retenir l'attention, les personnages apparaissent eux enfermés dans des stéréotypes trop déshumanisés. La distribution des rôles est classique, de la jeune apprentie pleine de bonne volonté au génie arrogant/narcissique/asocial, mais peine à trouver un équilibre crédible. On garde une sensation d'artifice et la dynamique ne prend pas au sein de cette galerie de personnages (du moins au cours des deux premiers épisodes). Mon plus grand souci réside d'ailleurs dans la figure centrale, excessivement antipathique et cariturale, malheureusement présentée sans la moindre prise de distance. Si bien qu'au final, il est vraiment difficile de s'attacher à qui que ce soit.

signi.jpg

Sur la forme, Sign propose une réalisation maîtrisée. Certes, elle ne résiste pas à quelques effets de style, notamment pour mettre en scène la victime ou bien la personne suspecte le soir du crime, mais cela reste globalement assez sobre. Certains montages ou découpages particuliers de l'écran dénotent une réelle volonté d'essayer d'insuffler une forme de dynamisme à l'ensemble - sans forcément toujours y réussir -, doublé d'un effet "high tech" qui se traduit par la mise en valeur du recours à la science. Pour accompagner ses choix, le drama est efficacement servi par une bande-son rythmée, mêlant les styles musicaux. Le rendu musical n'est pas inintéressant.

Enfin, un dernier mot sur le casting qui, là-aussi, manque peut-être d'argument pour me convaincre de donner une chance supplémentaire à la série. Il y a beaucoup de sur-jeu, notamment dans les interprétations des deux acteurs principaux. J'avoue que Park Shin Yang (The Painter of the Wind) m'a plutôt agacé - mais cela tient beaucoup à l'écriture très unidimensionnelle de son personnage. A ses côtés, dans les figures fémines, Kim Ah Joong joue sans surprise la partition prévisible de l'apprentie au fort caractère mais qui a encore tant à apprendre. tandis qu'Uhm Ji Won (The woman who still wants to marry) trouve progressivement sa place à mesure que son personnage peut dévoiler d'autres facettes. Jun Kwang Ryu (Jumong, Baker King) s'impose sans souci dans le registre du rival du héros. Enfin Jung Gyu Woon étant charmant ayant d'autres atouts que son jeu d'acteur (et mes souvenirs de Doctor Champ étant encore frais dans ma mémoire), je me contenterai donc de dire que, pour le rôle de policier impulsif qui lui est dévolu, je suis certaine qu'il conviendra parfaitement.

signc.jpg

Bilan : Série d'inspiration policière qui souhaite jouer sur tous les tableaux thématiques, Sign assume un mélange des genres fourni sans craindre d'en faire trop. Tour à tour enquête scientifique sur laquelle les rivalités personnelles prennent le pas, mais aussi thriller n'oubliant pas une pointe de romance désillusionnée, le drama multiplie les sources d'inspiration, tout en peinant un peu à dégager une identité précise au cours de ces deux premiers épisodes. L'intrigue principale s'assure de retenir l'attention d'un téléspectateur dont la curiosité est attisée par la dimension démesurée qu'elle acquiert. Mais si les personnages sont placés au coeur de la dynamique de la série, ils s'enferment pour le moment dans des registres excessivement prévisibles qui les rendent trop artificiels pour que leur sort importe au téléspectateur.

Pour trouver un équilibre, il reste à Sign à tirer toutes les conséquences au plan humain de la personnalisation des enjeux de ses enquêtes. Si elle y parvient, ceux qui souhaitent s'offrir une petite parenthèse sans comédie romantique y trouveront peut-être leur compte.


NOTE : 5/10


La bande-annonce (images du deuxième épisode) :


Le générique :


Une chanson de l'OST :


07/03/2010

(K-Drama / Pilote) The Woman Who Still Wants To Marry : une version coréenne de Sex & The City ?


twwswtm1.jpg

Aujourd'hui, un dimanche asiatique plus léger que le précédent.

Hier, j'ai mis à profit ma soirée de libre, retirée loin de toute vie sociale, afin de poursuivre la découverte des séries coréennes de ce début d'année 2010 - un premier trimestre qui aura quand même été plutôt réussi au pays du Matin Calme. Souhaitant me changer les idées, j'ai décidé de me programmer une soirée "girly" devant une de ces comédies romantiques dont la télévision coréenne a le secret, histoire de m'offrir une douce parenthèse après plusieurs semaines consacrées aux séries d'action, voire d'horreur. Suivant la devise, "la diversité est maître mot du téléphage". De plus, Pasta m'a agréablement rappelé qu'il existait d'autres genres, pouvant aussi être attrayants.

C'est ainsi que, après une rapide évaluation de tous les pilotes "en attente de visionnage", je me suis retrouvée devant le premier épisode de The Woman Who Still Wants To Marry (aka Still, Marry Me / City Lovers), une série dont la diffusion a débuté depuis le 20 janvier dernier sur MBC et qui devrait comporter 16 épisodes. Le rouleau-compresseur d'audience qu'est Chuno (Slave Hunters) aura été fatal à son audimat ; ce qui ne signifie pas qu'elle ne mérite pas un petit détour. En fait, ce drama se présente comme la suite d'un drama datant de 2004, intitulée - de manière originale - The Woman Who Wants To Marry. Je ne connaissais absolument pas cette dernière, cependant je n'ai eu aucun problème pour suivre le début de cette nouvelle série. Seul le personnage principal, Lee Shin Young, se trouvait également dans cette prequel. Et si l'on continue à suivre ses (més)aventures amoureuses, l'actrice qui l'incarne n'est en revanche plus la même.

twwswtm2.jpg

L'épisode s'ouvre, d'une façon irréelle et féérique qui sonne faux à dessein, sur un dîner romantique, conjuguant, avec une certaine ironie, tous les clichés du genre et se concluant par une demande en mariage du plus bel effet, devant une héroïne, presque incrédule, mais définitivement conquise par ce gentleman qu'elle connaît encore relativement peu. Pensez donc : un homme de son âge, qui n'a que faire du fait qu'elle ait déjà la trentaine bien entamée et qui l'encourage dans l'épanouissement de sa carrière professionnelle, que Shin Young a toujours fait en priorité jusqu'à présent. Cependant, raconter une histoire parfaite n'est évidemment pas l'objectif d'un drama. Au contraire. Ce scénario, tout droit sorti des rêves de célibataire fleur bleue traînant leur mal d'amour, s'enraye donc rapidement. Dès la nuit suivant cette demande en mariage. Shin Young est, en effet, reporter pour la télévision. Retournée travailler un peu plus tard cette soirée-là, elle est appelée pour couvrir un incendie dans un motel. Elle assiste alors au sauvetage de son pseudo fiancé, saute de la plus pathétique des manières par une des fenêtres, afin d'échapper aux flammes, et ce, en charmante (et très jeune) compagnie.

twwswtma.jpg

La suite offre donc un condensé, mélange dynamique entre vraies réflexions existentielles et remises en question, et soirées arrosées entre amies, naviguant entre auto-apitoiement et tendre ironie, le tout bénéficiant d'une dimension humaine et d'une épaisseur psychologique travaillées et appréciables. Ce ton, assez versatile, permet à la série de s'imposer rapidement dans le coeur du téléspectateur, qui s'attache instinctivement aux personnages, et surtout à l'héroïne, dont le drama s'emploie à souligner toute la complexité. Shin Young est une journaliste qui s'est toujours investie pleinement dans sa carrière, ne laissant pas ses amours la brider. Elle a invariablement instauré un ordre des priorités où la vie professionnelle passait en premier. Seulement, désormais bien trentenaire, avec une carrière qui n'est pas non plus devenue ce dont elle rêvait, elle contemple aussi les ruines inachevées de sa vie personnelle : elle se retrouve en porte-à-faux d'une société, aux yeux de laquelle elle a déjà rompu avec les codes implicites, en n'étant pas encore mariée à son âge.

twwswtmb.jpg

The Woman Who Still Wants to Marry aurait pu tomber dans la fable moralisatrice sur la gestion d'une vie, avec notamment cette fameuse problématique du choix, supposé impératif, que la femme devrait avoir à faire entre travail et famille. Mais le pilote de ce drama est loin d'être aussi réducteur. Au contraire, il traite de ces questions avec une ambivalence qui sonne finalement très juste, se refusant de présenter le personnage de Shin Young de façon unidimensionnelle. La jeune femme intériorise et symbolise au fond les paradoxes de son époque. Sa versatilité témoigne de l'ambiguïté des attentes de notre société avec une authenticité rafraîchissante. Brillante et professionnelle accomplie, agissant souvent en femme forte à la personnalité affirmée, elle peut soudain se sentir accablée de doutes et se muer en célibataire pathétique. Avec son caractère entier, ses sautes d'humeur spontanées, son personnage a une portée un peu universelle dans lequel il est facile de se retrouver. Bien sûr qu'elle s'interroge sur sa vie, sur les choix qu'elle a pu faire par le passé. Elle est consciente d'aspirer à un équilibre entre deux idéaux à atteindre qui, jusqu'à présent, n'ont pas paru compatibles. Ce qui ne veut pas dire qu'il faille sacrifier l'un pour atteindre l'autre. Elle se l'avoue elle-même, s'ils étaient à refaire, elle referait probablement les mêmes choix. C'est ce qu'elle est. Elle ne remettra pas en cause son sens des valeurs. Pourtant, elle est aussi parfaitement consciente de cette contradiction sous-jacente entre épanouissement professionnelle et personnelle, qu'elle n'hésite pas à souligner.

twwswtmc.jpg

Alliant avec inspiration des tons très différents, la série exploite, avec une certaine habileté, son concept de départ pour offrir une entrée en matière plutôt rafraîchissante. Alternant des scènes au comique burlesque, où nos héroïnes jouent avec une auto-dérision distante sur la figure caricaturale de la célibataire désespérée, l'épisode parvient aussi à nous proposer des scènes où leurs sont assenées des répliques d'une cruauté très amère sur leur vie, auxquelles elles répondent avec une dignité qui force le respect. Ces trois amies ont pris leur vie en main et ne comptent pas perdre ce contrôle, en dépit de leurs moments de doute ou de faiblesse. The Woman Who Still Wants to Marry réussit, sous ses atours de comédie romantique classique, à dresser un portrait très juste de la femme moderne. La série ne se veut pas militante. Elle n'est ni spécialement féministe, ni moralisatrice en référence à des conceptions passéistes. Elle décrit simplement les contradictions existantes dans nos sociétés modernes. Peu importe la vision progressiste que l'on peut avoir, la place des femmes demeure sujette à questionnement, que ce soit par le biais de valeurs culturelles intégrées que l'on reproduit inconsciemment, ou par une pression sociale qui s'exerce de manière insidieuse. Ce drama capte et retranscrit très bien ces éléments sociologiques, tout en utilisant, comme base à ces esquisses de réflexion, le format de la comédie romantique.

twwswtmf.jpg

De plus, il faut souligner que les acteurs contribuent à cette agréable impression d'ensemble. Le premier épisode se concentre sur les états d'âme de l'héroïne et de ses deux amies, le casting masculin n'étant introduit, pour une bonne partie, que dans les dernières minutes du pilote. Je ne connaissais aucune des têtes d'affiche féminines, mais elles m'ont vraiment et quasi-instantanément conquise. C'est évidemment surtout Park Jin Hee qui s'impose, en journaliste volontaire et versatile, entre femme de tête et demoiselle au coeur d'artichaud. Aimer l'actrice principale d'un drama est toujours bon signe pour la réception globale de la série. Et le jeu de Park Jin Hee, tout en grâce et relativement sobre pour son rôle et les effets comiques recherchés, colle parfaitement à son personnage. A ses côtés, Uhm Ji Won incarne sa meilleure amie, très volontaire, avec un caractère férocement indépendant qui permet une balance intéressante avec Shin Young. Et Wang Bit Na joue une ancienne connaissance du lycée dont la route professionnelle croise celle de l'héroïne. Toutes trois fonctionnent bien ensemble, et leurs scènes communes, de déprime ou de planification de stratégies improbables, apparaissent toujours très complices.

Si je n'avais encore jamais rencontré aucune des actrices de ce drama, ce n'était pas le cas des acteurs. Si Kim Bum (Boys Before Flowers) est introduit dans les dernières minutes du premier épisode, son rôle sera plus conséquent dans les prochains : un étudiant à l'attitude assez provocatrice, potentiel love interest en pointillé presque atypique, loin des stéréotypes, pour nos héroïnes, puisqu'il est de douze ans leur cadet. A ses côtés, on retrouve également l'immanquable et toujours Choi Chul Ho (doté d'un don d'ubiquité que je lui envie, puisque vu, juste l'année dernière, dans Queen of Housewives, Partner, Hot Blood) et, enfin, Lee Pil Mo (The Sons of Sol Pharmacy House).

twwswtme.jpg

Bilan : The Woman Who Still Wants to Marry se révèle étonnamment rafraîchissante, portée par un trio de femmes attachantes et modernes, entre contraintes sociales et aspirations personnelles. Elle traite de la thématique classique du choix entre vie privée et vie professionnelle, mais, dans ce pilote, elle reste sur un terrain neutre, ne prenant pas partie pour aucun des choix, mettant seulement en scène trois trentenaires de leur époque, pointant avec une certaine ironie les contradictions inhérentes à la société moderne dans laquelle elles vivent, entre émancipation et poids des traditions. Au final, jouant sur un ton assez léger et n'hésitant pas à faire dans l'auto-dérision, ce premier épisode est plutôt convaincant et la dynamique fonctionne.

Le potentiel est là et donne envie de s'investir pour découvrir la suite de leurs improbables aventures et épreuves de la vie. Pour parler au téléspectateur occidental, voici peut-être une sorte de Sex & The City version coréenne
- sans sexe donc -.


NOTE : 6,75/10


La bande-annonce :