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28/09/2011

(J-Drama) Ryuuten no Ouhi - Saigo no Koutei (Princess Hiro) : la dernière princesse de Chine


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En ce mercredi asiatique, poursuivons l'alternance avec la Corée du Sud, et prenons la direction du Japon pour un drama historique qui m'a vraiment fait vibrer et passionnée : Ryuuten no Ouhi - Saigo no Koutei, aussi connu sous le nom de Princess Hiro (La Dernière Princesse de Chine). C'est une fiction qui devrait notamment intéresser ceux qui ont apprécié le film Le Dernier Empereur, puisqu'elle relate des évènements proches, suivant la destinée de l'épouse japonaise du prince cadet de la famille impériale.

Ruten no Ouhi - Saigo no Koutei est un tanpatsu (un téléfilm) d'une durée globale d'environ 4h30 (visionné en quatre parties). Ce drama, que l'on pourrait qualifier de mini-série, a été diffusé sur TV Asahi en novembre 2003, à l'occasion du 45e anniversaire de la chaîne. Nous plongeant dans l'Histoire tumultueuse du Japon et de la Chine, des années 30 au début des années 60, il exploite habilement ce sujet très intéressant, tout en gardant un volet plus intimiste, en s'intéressant à un couple principal formé et malmené par les évènements.

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Ruten no Ouhi - Saigo no Koutei débute en 1936. Le Japon impérial a envahi la Mandchourie au début de la décennie. Elle en a fait un Etat, officiellement indépendant, mais qui dans les faits demeure contrôlé par l'armée japonaise, qui a placé à sa tête comme chef de l'exécutif, le dernier Empereur de la dynastie Qing, Aixinjueluo Puyi. La tutelle japonaise s'exerce jusqu'à la maîtrise du destin de la famille impériale chinoise, à laquelle est lié le contrôle du territoire. Puyi n'ayant pas d'héritier, son jeune frère, Pujie, officier dans l'armée japonaise, est fortement encouragé à se choisir une épouse lors de ses études au Japon. Si un fils pouvait naître de cette union, cela permettrait d'asseoir durablement l'influence et la légitimité japonaise sur la région.

Ruten no Ouhi - Saigo no Koutei raconte l'histoire de ce couple originellement né de la raison d'Etat et de considérations géostratégiques qui les dépassent. Ce mariage initialement politique, entre un prince chinois et une jeune noble japonaise, apparentée de manière éloignée à l'Empereur du Japon, deviendra une véritable union, fondée sur un amour réciproque inébranlable. C'est ainsi que la relation de Hiro et Puije va réussir à traverser, en dépit des difficultés, tous les tumultes politiques et militaires qui vont marquer leurs pays respectifs : les exactions japonaises en Mandchourie, la Guerre du Pacifique et la défaite japonaise, la révolution communiste chinoise, la rééducation en camp...

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Ryuuten no Ouhi - Saigo no Koutei dispose de deux grands atouts. Il s'agit tout d'abord d'une très intéressante fresque historique qui, de 1936 à 1961, va nous faire vivre, directement ou indirectement, les destins croisés du Japon et de la Chine. Les bouleversements sont nombreux, et l'Histoire foisonnante permet un récit très riche. Loin de présenter une photographie figée, ce drama propose au contraire un portrait très vivant, souvent poignant, de cette époque troublée et des soubresauts qui la rythment. C'est logiquement sur le sort de la Mandchourie que s'arrête plus particulièrement ce drama. Dans cet Etat pantin (Mandchoukouo) où le gouvernement est une marionnette entre les mains du Japon, les tensions et la fracture sino-japonaise sont marquantes et de plus en plus tragiques. La mise en scène de la série souligne bien les paradoxes d'une situation chargée d'anachronismes, comédie des apparences où chacun suit le rôle qui lui a été donné. Des traditions d'une dynastie restaurée mais fantoche, aux ingérences et aux abus japonais, le drama n'occulte aucune facette de son sujet.

En plus d'un éclairage passionnant sur la grande Histoire, la réussite de Ryuuten no Ouhi - Saigo no Koutei va être de savoir intégrer à cette toile de fond troublée une belle histoire personnelle. C'est celle d'un couple réuni par des préoccupations politiques extérieures, au sein duquel les deux époux vont apprendre à se connaître pour construire un véritable mariage d'amour très solide. La magie des sentiments s'opère sous nos yeux, inéluctablement et irrémédiablement en dépit du contexte très difficile et du déchirement provoqué par la situation en Mandchourie. Le récit touche et émeut sans jamais tomber dans le mélodrama. Si ces destinées marquent autant, c'est sans doute aussi parce que la lueur d'espoir ne s'éteindra jamais pour ce couple balayé par l'Histoire sans qu'il ait jamais été vraiment maître de son destin. Hiro et Pujie resteront unis dans l'adversité, malgré tout ce qui aurait dû et pu les opposer. La distance d'une séparation liée à la guerre ne brisera pas leur lien... une patience finalement récompensée en 1961, le régime communiste chinois autorisant leurs retrouvailles. 

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Solide sur le fond, Ryuuten no Ouhi - Saigo no Koutei atteint une autre dimension grâce à sa forme. Sa réalisation est soignée. La photographie met en valeur les qualités esthétiques d'une reconstitution historique appliquée, offrant des contrastes très intéressants en mêlant notamment costumes traditionnels impériaux et habits modernes des années 30 et 40. De plus, ce drama bénéficie d'une superbe OST, avec des thèmes musicaux qui savent parfaitement guider la narration et accentuer la dimension émotionnelle d'un drama qui va toucher une corde sensible, sans jamais en abuser. Le thème instrumental principal notamment, teintée d'une douce mélancolie qui semble au fil du récit de plus en plus déchirante et pesante, est une musique à laquelle la série demeurera toujours associée dans mon esprit.

Enfin, Ryuuten no Ouhi - Saigo no Koutei dispose d'un casting très solide, porté par deux acteurs principaux dont les performances ne laissent pas indifférents (même si je ne vous garantis pas en revanche que leur mandarin soit irréprochable). Tokiwa Takako (Long Love Letter, Tenchijin) propose une prestation pleine de vitalité et de fraîcheur pour incarner cette jeune femme au caractère affirmé qu'est Hiro. A ses côtés, j'ai eu le plaisir de retrouver, dans un registre très différent des dramas dans lesquels j'avais pu le voir jouer, Takenouchi Yutaka (Rondo, Fumou Chitai, BOSS) : d'une sobriété à toute épreuve, il incarne avec simplicité ce prince réfléchi, confronté à des évènements sur lesquels il n'a que l'illusion d'une emprise. Je peux sans doute dire au terme de cette série que cet acteur est définitivement entré dans ma courte liste des acteurs japonais à suivre. Outre ce couple phare qui retient l'attention, on retrouve également Hayase Erina, Ichikawa Yui, Esumi Makiko, Amami Yuki, Sorimachi Takashi, Nogiwa Yoko, Kimura Yoshino, Takenaka Naoto ou encore Danta Yasunori.

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Bilan : Bénéficiant d'une forme soignée, Ryuuten no Ouhi - Saigo no Koutei est une belle oeuvre, homogène, qui mêle habilement la grande et la petite histoire. Fresque historique appliquée et passionnante proposant l'instantané d'une époque troublée en Asie, le drama ne néglige pas non plus une dimension émotionnelle, souvent touchante, en nous plongeant dans les destinées chaotiques d'un couple principal entraîné dans les soubresauts de l'Histoire. Le téléspectateur se laisse ainsi captiver par cette histoire, porteuse d'espoir à sa façon en ouvrant un pont entre les peuples, entre la Chine et le Japon.


NOTE : 8,25/10


Une présentation avec quelques images :

Le thème musical principal de la superbe OST :

Un extrait, Amami Yuki chante "When shall you return" (en mandarin) :


06/10/2010

(J-Drama / Pilote) Gold : objectif Londres 2012

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Comme toujours, je cultive obstinément cette habitude de suivre la télévision japonaise à distance, maintenant un décalage entre les diffusions du pays du Soleil Levant et mes propres découvertes. Si bien que, généralement, c'est lorsque la nouvelle saison pointe le bout de ses programmes que je commence à me plonger sérieusement dans le trimestre téléphagique précédent. Cela a ses avantages, puisque j'ai tendance à suivre les conseils des uns et des autres, plus qu'à me fier à la seule lecture de synopsis souvent insuffisants.

C'est ainsi que la semaine passée, je vous avais présenté mon bilan de Atami no Sousakan, qui restera sans nul doute ma série japonaise préférée de cet été 2010. Poursuivant ma route, je me suis, ce week-end, penchée sur Gold, dont les sous-titres anglais sont moins avancés, mais qui était également chaudement recommandée (par ici). J'avoue avoir eu quelques réticences avant de tenter ce drama, comportant 11 épisodes et qui fut diffusé du 7 juillet au 16 septembre 2010 sur Fuji TV. La thématique sportive sous-tendant l'ensemble me semblait excessivement familière. Cependant, au-delà de cette seule thématique sur le sport, entrelacée avec celle de la famille, c'est face à une série, avec beaucoup de personnalité et une dimension humaine plus large que ce seul concept initial, que je me suis retrouvée. Les deux premiers épisodes visionnés m'ont intriguée ; en espérant poursuivre cette découverte.

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Le coeur de Gold réside dans la force, mais aussi l'attractivité, de sa figure centrale, dont le charisme supporte une bonne part des thématiques abordées dans ce drama. En effet, Saotome Yuri est une femme d'affaires à succés, surfant sur un empire mêlant sport, diététique et beauté. Héritière des ambitions sportives familiales, elle s'est construite toute une image médiatique façonnée autour de l'éducation de ses enfants, toute entière tournée vers des rêves de médaille d'or. Car Yuri est aussi restée la seule dépositaire des espoirs olympiques paternels, après la mort accidentelle de son frère aîné, qui était celui qui avait été programmé pour réaliser cette ambition.

Ayant épousé un ancien sportif, lui-même médaillé d'or, Yuri a eu quatre enfants. Si elle vit désormais séparée de fait de ce dernier - mais maintenant les apparences aux yeux du public -, c'est elle qui est restée en charge d'élever leurs enfants. Elle a suivi l'idéal rigoriste qu'elle prône jusque dans les livres qu'elle publie sur le sujet. Mère intransigeante, fidèle à ses principes, elle a fait des trois premiers des athlètes à la carrière en devenir, tous trois s'entraînant dur en vue des Jeux Olympiques de Londres. Le plus jeune, de santé plus fragile, bénéficie en revanche d'un traitement particullier, qui le protège tout en l'excluant implicitement de cette émulation collective. Habile psychologue et manipulatrice hors paire, Yuri ne laisse rien au hasard. Même quand elle engage comme secrétaire la si jeune et innocente Nikura Rika.

Mais quel est le prix à payer pour atteindre ces rêves olympiques de grandeur ? Tous les sacrifices se justifient-ils au nom de l'or ?

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Initialement, je craignais un peu de me retrouver face à l'archétype de la série sportive, avec tous les poncifs que cela impliquait entre dépassement de soi et course à la réussite par l'effort. Or, Gold va dévoiler bien plus que cette seule dimension. Si en toile de fond, l'aspect sportif demeure une constante qui conditionne la vie de tous les personnages, c'est en amont, dans les dynamiques relationnelles qui s'initient entre les personnages, mais aussi dans les questions qu'elles soulèvent, que se situe la richesse de la série. Le drama bénéficie en plus de sa tonalité extrêmement directe, n'hésitant pas à aborder frontalement des thématiques compliquées. Ces dernières se révèlent d'ailleurs plus complexes et ambivalentes que les apparences premières avaient pu le laisser penser, ce qui permet aussi de prendre une certaine distance avec les théories prêchées par le personnage principal.

Le pilote, ou du moins sa première demi-heure, s'apparente à un pamphlet sans concession contre les méthodes d'éducation modernes. Jetez votre vieil exemplaire de Françoise Dolto aux oubliettes, voici la vision des choses telle que prônée par Yuri. Inflexible et exigeantes elle a élevé ses enfants "à la spartiate", comme le qualifie métaphoriquement le présentateur tv dans la séquence d'ouverture. Rejetant tout compassionnel, le discours parfaitement rodé de Yuri sert d'entrée en matière musclée dans la série. Il est loin de faire l'unanimité, mais cette quête vers l'excellence, ancrée dès le plus jeune âge, séduit également par l'élitisme ainsi affiché, par ce relatif déterminisme qui semble entériné et écarter tout hasard. La thématique est potentiellement glissante ; inconsciemment au moins, lorsque l'on découvre que Yuri s'est mariée avec un sportif lui-même médaillé, le terme "eugénisme" pointe en arrière-plan.

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C'est dans ce cadre que, précisément, la série va faire preuve d'une maîtrise narrative admirable, ne tombant dans aucun des pièges potentiels. Prenons pour exemple l'excellente scène d'ouverture du drama, qui donne parfaitement le ton immédiatement. Sa vraie réussite, c'est d'avoir offert un contradicteur - qu'elle ridiculise - à Yuri. Les indignations désordonnées et instinctives de ce dernier sont semblables à celles qui viennent naturellement au téléspectateur, face à une femme qui vous expose, avec un réel aplomb, ses certitudes concernant la division des enfants en plusieurs catégories, les gagnants contre les loosers, les "b-child" contre les "poor child", produits de l'éducation laxiste de leurs parents. Or le contradicteur fait ici office d'exutoire pour le téléspectateur : cette opposition, aussi peu inspirée qu'elle soit, permet de crever l'abcès avant qu'il ne s'infecte. L'entrée en matière de la série ainsi dédramatisée, le téléspectateur peut se concentrer non sur son déni réflexe des théories avancées (le rôle ayant déjà occupé), mais sur la figure qui formule de telles idées.

C'est à partir de là que la magie de Gold opère. Car, sous la surface si policée, les choses se révèlent plus complexes et ambivalentes que l'idéal prôné par Yuri. Cette dernière symbolise d'ailleurs à elle-seule toute la part de lumière, mais aussi d'ombre, qui sous-tend la série. Une brève rencontre avec son père nous révèle combien elle s'inscrit dans un schéma de reproduction sociale stricte ; elle transfère sur ses enfants sa propre éducation. De même qu'elle leur a transmis l'héritage laissé par son frère décédé, celui de remporter cette fameuse médaille d'or, une véritable course à l'excellence familiale. Au-delà de cette rigoureuse reproduction, Yuri est elle-même consciente des coûts et des ambiguïtés inhérentes à cette voie. Quand elle éclate en sanglots dans la voiture, après avoir été placée devant les contradictions de sa vie amoureuse, n'est-ce pas le poids de son impuissance à s'épanouir en tant que femme, dans le schéma de vie forcée qu'elle suit, qui est soudain trop lourd à porter ? Au fil des scènes, c'est un fascinant portrait féminin qui est peu à peu dressé.

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Si Yuri est incontestablement la figure centrale de ce drama, les autres personnages n'en sont pas pour autant oubliés. Il y a une réelle homogénéité d'ensemble, une complémentarité de tous, qui permet à la série de développer toute une dimension très humaine - peut-être un peu inattendue au vu du seul synopsis - et qui est très intéressante à suivre, sans doute parce que la qualité de l'écriture permet de trouver rapidement le juste équilibre entre chacun. Les enfants de Yuri, dont les plus âgés entrent bientôt dans l'âge adulte, avec leurs personnalités propres, plus ou moins affirmées, sont le produit d'une éducation, mas c'est aussi leur propre identité qui achève de se construire (et donc de s'affirmer). Témoins privilégiés de leurs motivations secrètes, de la façon dont ils appréhendent finalement le statut que leur mère a choisi pour eux, la très grande diversité que proposent les trois adolescents permet une prise de distance. Leurs failles paraissent ainsi comme rassurantes, face au déterminisme excessif de certaines certitudes de Yuri. C'est avec un intérêt jamais démenti que l'on assiste à ces conflits constants, entre impulsions premières, éducation et sentiments.

Enfin, dernière preuve de la maîtrise narrative dont font preuve ces deux premiers épisodes de Gold, le téléspectateur dispose d'un repère pour s'inviter peu à peu dans le quotidien de Yuri et de son entourage, avec l'introduction d'une nouvelle secrétaire, innocente à l'excès, Rika. C'est à ses côtés que l'on va découvrir les craquelures sous la surface et la réalité nuancée de la vie de cette famille. C'est aussi grâce à Rika que la série se permet de jouer quelque fois sur une fibre plus légère et comique, détendant l'atmosphère globale et occasionnant quelques ruptures narratives salvatrices. Ce personnage se révèle d'autant plus intéressant qu'elle trouve rapidement ses marques aux côtés de Yuri ; les deux femmes forment un duo très complémentaire, parfaitement détonnant, qui occasionne vraiment d'excellents échanges, avec des réparties bien dosées.

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Enfin, Gold bénéficie d'un excellent casting, où resplendit surtout une Amami Yuki (Last Present, BOSS) impressionnante de charisme, qui parvient avec beaucoup de talent à retranscrire à l'écran les différentes facettes de son personnage. Elle est parfaitement au diapason de cette figure centrale qu'elle incarne. C'est par rapport à elle que les autres se positionnent et trouvent finalement leur pendant logique, justifiant la façon dont ils abordent leurs personnages. On retrouve notamment Nagasawa Masami (Last Friends), dans le rôle de la secrétaire, et Sorimachi Takashi (HOTMAN), dans celui de l'entraîneur. Je suis un peu moins convaincue, pour le moment, par les acteurs incarnant les enfants de Yuri (Mikami Kensei, Matsuzaka Tori, Takei Emi), mais ils s'insèrent dans le cadre général du drama.

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Bilan : Bien plus qu'une énième déclinaison de fiction dite "sportive", Gold s'impose comme une série dotée d'une profonde dimension humaine, à la fois troublante et fascinante. Toutes les théories sur l'éducation de Yuri soulèvent de lourdes questions, frôlant déterminisme, voire eugénisme, mais pour le moment, la série évite admirablement bien tous les pièges potentiels en éclairant et développant toute l'ambivalence qui les entoure. Ce positionnement entre ombre et lumière fait prendre au drama toute son ampleur. Car ce sont des tensions constantes que met à jour cette série, par le biais d'une écriture étonnamment mâture, maîtrisant admirablement toute sa narration.


NOTE : 7,5/10


La bande-annonce de la série :


Le générique de clôture :