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18/04/2012

(K-Drama / Pilote) The Equator Man : un mélodrame plein d'assurance mettant en scène des destinées troublées

 
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Ce mercredi asiatique est placé sous le double signe (presque paradoxal) de la nouveauté et du classicisme. Je poursuis mon exploration des k-dramas des mercredi et jeudi soirs actuellement en cours de diffusion en Corée du Sud, avec celui dont j'attendais sans doute le plus. Il faut dire que depuis fin mars, la compétition pour le coeur du public sud-coréen s'est considérablement ressérée. La relative déception causée par King 2 Hearts lui a fait perdre son avance et a permis à ses deux challengers d'atteindre des parts d'audience à deux chiffres, The Equator Man (comme The Rooftop Prince) a ainsi vu ses audiences progresser au fil des semaines.

Ecrit par Kim In Young, scénariste à qui l'on doit notamment Women of the Sun auquel The Equator Man a été comparé, ce drama a débuté le 21 mars 2012. Vingt épisodes sont pour le moment envisagés. Si ce soir sera diffusé en Corée du Sud le neuvième épisode, ma review a été écrite après avoir visionné les cinq premiers. S'appropriant des thématiques bien connues du petit écran sud-coréen, The Equator Man propose un condensé de recettes éprouvées qui sont des valeurs sûres. Si bien qu'il est difficile de ne pas se laisser capturer par ce tourbillon de destinées.

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The Equator Man relate l'histoire d'une amitié brisée entre deux jeunes hommes qui vont lutter, chacun à leur façon, pour trouver leur place dans la société. Ce sont des évènements d'adolescence qui vont tout forger, prenant la suite d'autres antagonismes passés. Kim Sun Woo est alors un garçon bagarreur et forte tête, peu porté sur les études. A l'opposé, Lee Jang Il voit dans l'école le seul moyen de s'élever socialement. Il rêve de pouvoir entrer à l'université et d'y étudier le droit. Les deux garçons vont sympathiser et former une alliance inattendue, unissant leurs forces respectives (les poings de l'un, le niveau scolaire de l'autre) pour se forger peu à peu une étonnante, mais solide - du moins en apparence -, amitié.

Cependant le père de Sun Woo tombe malade et se voit contraint de remuer un passé qu'il aurait mieux fallu oublier. Sun Woo n'est en effet pas son vrai fils ; or il décide de contacter directement un des deux pères potentiels de l'enfant, Jin No Sik, un homme d'affaires fortuné, avec lequel il a des relations très compliquées. Les deux hommes finissent par se battre, No Sik laissant pour mort le père (adoptif) de Sun Woo. Un de ses employés se charge de maquiller le meurtre en suicide, achevant l'homme. Or cet employé, soucieux d'y gagner une bourse universitaire pour son fils, est le père de Lee Jang Il. Il sert donc ici, en commettant cet acte, les ambitions de son enfant.

Mais Sun Woo, effondré, ne parvient pas à croire à la thèse du suicide. Des indices semblent d'ailleurs remettre en cause le résultat d'une enquête de police bâclée. Le garçon entreprend de rassembler un dossier à remettre au commissariat pour exiger la réouverture de l'enquête. Mais pendant ce temps, Jang Il, qui fait ses premiers pas à Séoul, découvre le terrible secret de son père et l'origine de la bourse qui lui a permis de réaliser son rêve. Refusant de risquer de tout perdre si Sun Woo va au bout de son idée, il le confronte, puis finit par l'attaquer et le jeter d'une falaise. Sun Woo survit. Grièvement touché, il sombre dans le coma.

Les années passent, chacun poursuit sa vie. Un jour, Sun Woo reprend conscience sur son lit d'hôpital...

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The Equator Man est le dernier représentant en date d'un mélange traditionnel du petit écran sud-coréen, où se croisent mélodrame, amour, trahison et vengeance. Assumant parfaitement cette filiation et ces influences évidentes, lesquelles rendent la construction narrative des premiers épisodes familière à tout téléspectateur habitué des k-dramas, c'est plus précisément sur le thème de la destinée que la série pose ses fondations et sa dynamique. Dès le départ, elle valide en effet toutes les coïncidences et rencontres pas si fortuites qu'elle met en scène, de même qu'elle légitimise les sentiments nés d'un simple regard échangé qui vont conditionner les relations et antagonismes futurs. L'important reste qu'elle trouve rapidement ses marques au sein de ces concours de circonstances et rapprochements insolites.

Certes, si le drama ne prend aucun risque, son écriture n'en est pas pour autant exempte de critiques. La principale maladresse récurrente de ces premiers épisodes tient à leur gestion hasardeuse de la dimension temporelle. Non seulement l'absence de repères prête parfois à confusion, mais les ellipses occasionnelles, les brusques accélérations, les montages en parallèle de scènes semblant se dérouler sur une durée très différente, renvoient une impression brouillonne. Comme si la scénariste prenait en compte toutes les scènes clés et passages indispensables, mais avait du mal à leur conférer une homogénéité et un liant. Cependant l'ensemble bénéficie de l'aplomb avec lequel ce classicisme est exposé : tout semble couler de source, et la dimension émotionnelle n'étant pas négligée, le téléspectateur se surprend à se laisser happer par la toile létale en train de se tisser.

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Si, comme tout drama sud-coréen, et plus particulièrement ceux mettant en scène un thème lié à la vengeance, la mise en place de l'histoire prend son temps, The Equator Man met opportunément à profit ces débuts pour permettre au téléspectateur de s'investir aux côtés des différents protagonistes. L'objectif évident est de ne laisser personne insensible. Initialement, l'amitié surprenante des deux adolescents est bien dépeinte, avec une authenticité assez touchante - en dépit de l'impression de déjà vu - qui démontre une réelle maîtrise prometteuse du scénariste sur un aspect important : la capacité à insuffler du relief et une certaine force à ses personnages. De même, la confrontation à venir qui scellera leur opposition est amenée avec la dimension tragique, mais aussi une nécessaire fatalité caractéristique, qui ne laissent pas indifférent.

De manière générale, The Equator Man a un potentiel certain du point de vue émotionnel et humain. Les deux protagonistes principaux s'imposent d'ailleurs efficacement, le glissement de Jang Il vers le côté le plus obscur de l'ambition étant bien explicité et apparaissant cohérent avec ce que l'on peut savoir du personnage - le fait que le téléspectateur, devant son petit écran, prenne passionnellement parti contre lui est d'ailleurs sans doute recherché. En dépit d'un manichéisme inhérent à l'histoire - mais qui sera peut-être nuancé ultérieurement -, les figures masculines reposent donc sur des bases solides. Le constat est en revanche plus nuancé du côté des féminines : se résumant au départ presque entièrement aux seuls sentiments éveillés en chacune d'elles par leurs vis-à-vis (Jang Il pour l'une, Sun Woo pour l'autre), elles sont pour le moment peu travaillées, et il est difficile de les cerner ou de s'investir à leurs côtés. Il faut espérer que les développements narratifs permettront de leur donner cette consistance dont elles manquent encore.

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Sur la forme, The Equator Man est un drama plutôt maîtrisé, même s'il peine à vraiment imposer une identité visuelle et musicale qui se démarque. L'ensemble est correct, avec beaucoup d'effets et de mises en scène très classiques, mais aussi quelques touches inutiles comme l'utilisation de ralentis. Au niveau musical, The Equator Man n'a pas la grandiloquence pompeuse de King 2 Hearts, ni la dimension sur-calibrée mais efficace de The Rooftop Prince. C'est une introduction en douceur, assez anecdotique, avec cependant une chanson un peu mélancolique figurant dans l'OST (cf. vidéo ci-dessous) qui correspond bien à la tonalité ambiante.

Enfin, The Equator Man bénéficie - et c'est indéniablement un de ces atouts principaux - d'un casting efficace, en ayant notamment casté pour personnage principal un acteur habitué des dramas de vengeance, Uhm Tae Woong (Resurrection, The Devil, Dr Champ). Durant son adolescence, Kim Sun Woo interprété par Lee Hyun Woo qui trouve lui-aussi bien ses marques et qui confirme la bonne impression qu'il m'avait laissé lors des débuts de Gye Baek. Face à lui, c'est Lee Joon Hyuk (I am Legend, City Hunter) qui incarne de manière convaincante cet ami trop ambitieux qui va être amené à trahir celui qu'il avait considéré comme un proche - il prend la suite du jeune Siwan. Si parfois le manque de subtilité de l'écriture se ressent, le duo propose des interprétations qui permettent de l'occulter en partie. A leurs côtés, pour compléter le quatuor, on retrouve Lee Bo Young et Im Jung Eun.

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Bilan : Avec l'assurance que lui confère son classicisme, puisqu'il emprunte des recettes traditionnelles aux mélodrames vengeurs qui ont fait leur preuve par le passé, The Equator Man pose plutôt efficacement les jalons d'une histoire qui, à défaut d'originalité, saura ne pas laisser insensible le téléspectateur. Il ne néglige en effet pas une dimension humaine fondamentale. Seul le temps dira si le drama peut espérer se faire une place dans le genre déjà bien fourni qui est le sien, mais, en dépit de ces quelques maladresses et inégalités d'écriture, ces débuts laissent entrevoir du potentiel. A surveiller.

Les amateurs de revenge drama devraient tout particulièrement y trouver leur compte.


NOTE : 6,75/10


Une bande-annonce de la série :

Une chanson de l'OST :

26/10/2011

(K-Drama / Pilote) Tree With Deep Roots (Deep Rooted Tree) : un thriller historique sous le règne du fascinant roi SeJong



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De retour en Corée du Sud en ce mercredi asiatique, pour se replonger dans un genre qui m'est très cher : les séries historiques. Cette semaine, j'ai mis à profit un peu de temps libre pour découvrir les sageuk actuellement diffusés au pays du Matin Calme. Si je me suis laissée emporter par le souffle épique de Gye Baek sur les conseils avisés de Mina (un drama dont on parlera sans doute prochainement), c'est d'une série qui a débuté plus récemment dont je vais vous parler aujourd'hui.

Diffusé depuis le 5 octobre 2011 sur SBS, Tree With Deep Roots devrait comprendre un total de 24 épisodes. Pour adapter ce roman de Lee Jeong Myeong, l'écriture a été confiée à l'équipe qui se trouvait derrière le succès de Queen Seon Deok, les scénaristes Kim Young Hyun et Park Sang Yun. Après des débuts inégaux, un peu poussifs mais loin d'être inintéressants, je dois dire que Tree With Deep Roots m'a progressivement conquise. Voici donc mes premières impressions sur une série où il y a beaucoup à dire, des thématiques abordées jusqu'à certaines interprétations marquantes (notamment de la part d'un Song Joong Ki qui m'a véritablement bluffé).

[La critique qui suit a été rédigée après visionnage du premier quart du drama (soit 6 épisodes).]

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Tree With Deep Roots se déroule au début de l'ère Joseon, au XVe siècle, sous le règne d'un roi qui a marqué l'Histoire de la Corée, SeJong. Cependant, s'il réalisera effectivement de grandes choses pour son royaume, faisant notamment adopter un alphabet propre, l'hangeul, qui remplacera les signes chinois préalablement utilisés, le drama s'ouvre alors qu'il n'est encore qu'un jeune homme. S'il porte la couronne, il n'a pas encore l'exercice d'une charge dont son père conserve la responsabilité avec une main de fer. Le roi TaeJong savait en effet se montrer impitoyable avec tous ceux qu'il considérait comme des menaces potentielles contre son pouvoir. Une conception du gouvernement que SeJong ne partage pas, ce qui ne fait que compliquer les rapports tendus entre le père et le fils.

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Craignant les complots, et notamment une organisation, Mil-Bon, qui prône une remise en cause de l'absolutisme et des principes pour contenir et encadrer le pouvoir du monarque au profit des nobles, TaeJong exécutera de nombreux dignitaires, dont certains parents de la reine. A l'époque, Kang Chae Yoon était un jeune esclave au service d'un de ces hommes, considérés comme traîtres, dont TaeJong ordonnera l'élimination. Dans le tournant dramatique que prirent les évènements, Chae Yoon perdra son père et tous ses amis : leur seul tort était d'appartenir au noble en question. Il s'est alors juré de se venger de celui qu'il considère comme responsable de ces morts, celui qui portait officiellement la couronne : SeJong.

Vingt ans plus tard, ce dernier gouverne désormais effectivement son royaume, son père étant décédé des années plus tôt. Il s'efforce de mettre en oeuvre une gouvernance éclairée par des préceptes néo-confucéens, rassemblant autour de lui des intellectuels. De son côté, Chae Yoon est devenu un soldat royal, assassin entraîné qui attend le bon moment pour frapper. Mais alors que l'un des plus importants projets de SeJong est en passe de se réaliser, une série de meurtres frappe ceux qui y sont associés. Par un concours de circonstances, Chae Yoon se voit confier officiellement l'enquête. Il va mettre le doigt dans l'engrenage d'une conspiration et toucher des enjeux qui dépassent de loin sa quête personnelle.

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Mêlant aux codes traditionnels de la fiction historique un parfum de thriller intrigant, la seule lecture du synopsis avait fortement aiguisé ma curiosité. Cependant Tree With Deep Roots va connaître des débuts quelque peu poussifs. Afin de bien apprécier les enjeux des meurtres sur lesquels la série se concentrera ensuite, elle s'offre, après une séquence introductive trop grandiloquente, un long flashback de présentation, nous relatant les évènements qui ont modelé les différents protagonistes, à savoir SeJong et Chae Yoon. Le récit se révèle très inégal, principalement à cause de ce dernier. La tragédie personnelle de Chae Yoon emprunte des accents mélodramatiques forcés, versant dans un excès de pathos rédhibitoire. Si le téléspectateur comprend l'utilité narrative de ce prélude, il peine à se sentir impliqué.

Pourtant, en dépit de ces maladresses, Tree With Deep Roots retient l'attention et esquisse des promesses optimistes pour le futur. En effet, parallèlement, la série va dépeindre de façon absolument magistrale et fascinante la genèse du futur grand roi que sera SeJong. La vraie réussite de ces quatre premiers épisodes réside dans leur manière d'aborder les rapports du prince et de son père. C'est l'histoire de l'affirmation d'un jeune monarque et de son émancipation vis-à-vis d'une tutelle paternelle qui l'écrase. Admirable d'ambivalence, la relation du jeune roi couronné et de celui qui demeure le gouvernant effectif est dépeinte toute en nuances. Entre la figure du mentor et celle de l'oppresseur pouvant le détruire, TaeJong forge, à dessein ou non, le caractère de son fils. Les tueries qui vont briser la vie de Chae Yoon vont être un évènement catalyseur. Pour la première fois, SeJong trouvera le courage de s'opposer formellement à son père, même s'il n'en a encore pas les moyens. Ce fascinant portrait d'un prince, écrasé et tiraillé par la culpabilité qui pèse sur lui du fait des actions de son père, si différent de son aîné par son tempérament, captive le téléspectateur. Il permet ainsi de passer outre l'inégalité de ces débuts. 

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Lorsque Tree With Deep Roots bascule dans le présent, on aurait pu un instant craindre que la flamme entretenue grâce à SeJong ne vascille. Mais c'est alors que, enfin, le drama se décide à embrasser tout son potentiel. Il gagne rapidement aussi bien en consistance qu'en homogénéité. Certes, le personnage de Chae Yoon conserve quelques-uns de ses excès, mais le passage à l'âge adulte, et puis surtout son intégration dans des enjeux plus importants face aux meurtres qui se produisent à la cour, permettent à l'ensemble de s'équilibrer. Chaque protagoniste trouve sa place. SeJong garde son caractère atypique, cette sagesse détachée et calculatrice. Chae Yoon apporte son lot de scènes d'action qui viennent opportunément compléter un drama centré sur des jeux de pouvoirs très intellectualisés. Une fois lancé, le récit adopte un rythme soutenu, sans aucun temps mort. L'histoire progresse, les scénaristes préférant concrétiser les enjeux et ne pas faire traîner inutilement les choses. Le drama gagne si bien en intensité et en suspense qu'à la fin du cinquième épisode, j'ai pour la première fois directement enchaîné sur le sixième, incapable de m'arrêter.

Tree With Deep Roots s'affirme d'autant plus qu'il conserve sa spécificité initiale et les atouts qui faisaient son intérêt dès le début. En effet, il poursuit son exploration des diverses façons de concevoir le pouvoir. Le roi SeJong veut rompre avec les méthodes de son père : il n'entend pas gouverner par la terreur, mais réussir à initier la réflexion et le dialogue pour légitimer ses décisions. Nous sommes à une époque où Joseon doit encore s'enraciner sur les ruines de Goryeo ; il faut refonder les principes de gouvernement. La série prend le temps d'éclairer la démarche suivie par SeJong. Ce dernier s'entoure d'intellectuels, au sein du Jiphyeonjeon, et provoque les discussions autour des préceptes néo-confucéens censés constituer la base du régime. Cette façon de réfléchir sur le pouvoir, en recourant non aux armes, mais à une logique et à des préceptes philosophiques, est passionnante. Il s'agit d'un aspect qui apporte une vraie valeur ajoutée par rapport à des sageuk d'action/guerrier plus classiques.
 

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Sur la forme, Tree With Deep Roots n'a pas la flambloyance de certaines fresques historiques où chaque scène est un portrait à l'esthétique marquant. Le drama reste relativement sobre, assez classique dans la mise en scène comme dans ses teintes : le contenu plutôt sombre de ce thriller historique semble ainsi se refléter sur sa photographie. Le seul reproche que j'adresserais à la réalisation concerne sa tendance aux ralentis, notamment dans les scènes d'action : c'est excessif et cela dessert la dramatisation recherchée. Du côté de la bande-son, cette dernière est globalement entraînante et, même si elle est parfois un peu envahissante, elle complète bien le récit.

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Enfin, au casting, Tree With Deep Roots rassemble quelques valeurs sûres du petit écran sud-coréen. Il faut tout d'abord s'arrêter sur ceux qui vont nous familiariser avec les personnages dans leur jeunesse. Si le jeune Chae Sang Woo est vite agaçant dans sa façon de sur-jouer chacune des humeurs et des tragédies de l'enfance de Kang Chae Yoon (mais l'écriture du drama en est sans doute en partie ressponsable), en revanche, celui que les quatre premiers épisodes auront véritablement consacré, c'est Song Joong Ki. Ce dernier délivre une performance intense et nuancée, vraiment impressionnante, qu'il convient de saluer à sa juste valeur. Je n'avais pas accroché aux débuts de Sungkyunkwan Scandal l'an dernier, mais il m'a donné envie de redonner une chance à ce drama, en attendant d'autres projets futurs.

Du côté des adultes, Kang Chae Yoon est interprété par Jang Hyuk (Tazza, Chuno, Midas). J'ai souvent un rapport très ambivalent avec cet acteur. Pour le moment, il n'est pas parvenu à me débarasser des réserves nées dès les premières minutes du drama : il a tendance à en faire trop, peinant à humaniser son personnage. Cependant, ce dernier - et donc ses réactions - mûrissent au fil de l'histoire, ce qui devrait lui permettre de trouver un juste milieu. Face à lui, Han Suk Kyu (Hotel) interprète le roi SeJong, monarque étonnant qui déroute ses conseillers tout en faisant preuve d'une sagesse et d'une retenue inhabituelles. A leurs côtés, on retrouve notamment Shin Se Kyung (High Kick through the roof), Ahn Suk Hwan, Lee Jae Yong, Jo Jing Woong, Park Hyuk Kwon, Yoon Je Moon, Kim Ki Bang ou encore Shin Seung Hwan.

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Bilan : Bénéficiant d'une histoire intrigante, dans laquelle s'entremêlent les ingrédients d'un sageuk traditionnel et ceux d'un thriller à suspense, Tree With Deep Roots est un drama qui va s'affirmer progressivement. Après des débuts inégaux, marqués par le troublant et ambivalent portrait du jeune roi SeJong, la série embrasse son plein potentiel lorsqu'elle aborde véritablement le coeur de son sujet, nous confrontant aux meurtres qui ont lieu à la cour et à des problématiques plus vastes liées au pouvoir.

Si les premiers épisodes laissaient une impression mitigée, entre moments de vraie réussite et passages dispensables, arrivée au quart de ce drama, je dois avouer que je suis désormais captivée. Tree With Deep Roots conservera sans doute une partie de ses défauts, notamment les limites du personnage de Chae Yoon, mais l'ensemble apparaît solide et surtout forme un tout consistant qui mérite l'investissement. Les scénaristes ont déjà démontré leur savoir-faire, j'ai donc envie d'être optimiste concernant la suite de la série.   


NOTE : 7/10


La bande-annonce de la série :

Une chanson de l'OST :