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27/08/2011

(UK) The Hour, saison 1 : journalisme sous tutelle, amours contrariés et guerre froide

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La diffusion de la saison 1 à peine terminée, BBC2 a annoncé hier que The Hour reviendrait bien pour une seconde saison . Si la nouvelle marque, c'est que cela faisait plus d'une décennie que la chaîne n'avait pas renouvelé une de ses séries. D'ores et déjà, on sait qu'elle reprendra 10 mois après les évènements de fin de la saison 1. Au parfum de crise internationale et de guerre froide qu'elle aura cultivé au cours de cet été, succèdera un éclairage particulier sur les relations entre les médias et les célébrités dans le Londres des 50s'.

Ayant réuni une moyenne de 2,1 millions de téléspectateurs, la première saison avait débuté avec un pilote convaincant qui avait su retenir mon attention. Au final, la série aura laissé entrevoir beaucoup de potentiel, mais aussi une certaine inconsistance récurrente. Sans que l'intérêt global du téléspectateur n'en souffre, elle a quelque peu peiné à maintenir le juste équilibre entre les thèmes traités, surfant du thriller d'espionnage au décryptage du milieu du journalisme, en passant par des passages plus romanesques et sentimentaux. Cependant, si cette richesse n'aura pas été toujours été pleinement maîtrisée, elle aura su exercer un attrait constant au cours de la saison 1.

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Nous plongeant dans les coulisses d'une émission venant tout juste d'être lancée par la BBC, The Hour va nous faire vivre les premiers mois agités de ce nouveau programme censé contribuer à moderniser l'information télévisée. Si la série pèche sans doute par excès d'ambition, voulant peut-être trop en faire, aborder trop de sujets, pour finalement avoir du mal à se fixer une direction précise vers laquelle s'orienter, n'embrassant jamais complètement tous les genres qu'elle effleure, elle ne va pas moins sûrement fidéliser son public grâce à deux atouts majeurs. Non seulement elle bénéficie de la dynamique attrayante existant entre ses personnages, mais elle va aussi s'imposer comme une série d'ambiance qui pose et exploite avec soin le cadre 50s' dans lequel elle se déroule.

C'est donc tout d'abord sur un plan humain que The Hour se détache. En plus des différentes perspectives sur le métier de journaliste que chaque protagoniste représente, de l'éthique revendicatrice de Freddie, au carriérisme et aux réseaux d'influence d'Hector, en passant par la volonté de Bel de s'affirmer dans des sphères encore très fermées aux femmes, la série installe progressivement un triangle amoureux, dont les ambivalences vont être le point fort. Si la complicité entre Bel et Freddie offre souvent des scènes aux répliques réjouissantes, c'est paradoxalement peut-être encore plus les rapports entre Hector et Freddie qui retiennent l'attention. Opposés par leur milieu, leurs conceptions du métier, leurs expériences personnelles, leur concurrence professionnelle se double en plus d'une dimension plus personnelle, lorsqu'il devient évident que Bel n'est pas indifférente à son nouveau présentateur. Pourtant, à l'inimitié exacerbée, presque puérile, des débuts, succède peu à peu une certaine compréhension, doublée d'une forme d'estime réciproque, qui donne une consistance supplémentaire à l'équilibre qui se met en place au sein du trio principal.

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Outre cette dimension relationnelle qui renforce l'attachement du téléspectateur aux personnages, l'attrait de The Hour repose sur l'atmosphère caractéristiques des 50s' qu'elle va s'efforcer de capturer et de retranscrire à l'écran. Nous sommes ici face à une série d'ambiance, avec les atouts, mais aussi les limites de ce genre : donnant parfois l'impression de se contenter de survoler les thèmes, elle ne va pas toujours au bout des idées qu'elle laisse entrevoir, ce qui peut frustrer, tout en s'assurant de conserver de manière omniprésente la toile de fond historique. L'émission télévisée va en effet devoir faire face à une actualité des plus riches, mais aussi très sensible.

Nous sommes en 1956. Ce sont les enjeux internationaux qui s'imposent comme un des fils rouges de la série avec la crise du canal de Suez. Cette dernière permet de s'intéresser aux rapportsdu pouvoir et des médias, entre connivences de classes et intérêts divergents, éclairant plus particulièrement les pressions gouvernementales sur la ligne éditoriale de l'émission. A travers la mise en scène de cet arbitrage constant entre intérêt du pays et liberté de la presse, la série traite avec application des efforts d'émancipation du (futur) quatrième pouvoir par rapport à une tutelle étatique omni-présente.

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Parallèlement, The Hour va également utiliser le contexte de la Guerre Froide pour emprunter certaines ficelles narratives propres aux fictions de cette époque. Si l'insurrection de Budapest permet d'introduire le bloc de l'Est dans l'actualité, c'est surtout sous des allures de roman d'espionnage que la série investit ce thème. Flirtant sans jamais pleinement l'embrasser avec le thriller conspirationniste, elle procède à nouveau par petites touches. L'enquête que suit Freddie, en cherchant à comprendre les raisons de l'apparent suicide d'une amie d'enfance, le conduit sur ce terrain mouvant des forces de l'ombre par définition secrète.

A mesure que la saison progresse, une sourde paranoïa s'installe : tandis que les téléphones des studios sont mis sur écoute et que d'étranges filatures vous font constamment jeter un oeil par-dessus votre épaule, des agents du MI-6 s'invitent dans les couloirs de l'émission. Les questions de Freddie dérangent ; sa pugnacité glisse vers l'obsession, entretenant une atmosphère pesante. La présence supposée d'une taupe soviétique à la BBC ne fait que sur-ajouter aux pressions indirectes. Si The Hour échoue à insuffler une tension légitimement attendue, trop contemplative peut-être pour basculer dans un vrai suspense, il n'en demeure pas moins que tous ces éléments construisent une ambiance intrigante et prenante dans laquelle le téléspectateur se laisse entraîner.

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L'exploitation du cadre 50s' est indéniablement un des points forts de The Hour ; le soin accordé à la forme ne fait que souligner davantage ce parti pris. En effet, la série bénéficie d'une réalisation qui est un vrai plaisir pour les yeux. La photographie est superbe. L'esthétique travaillée, qu'il s'agisse des décors ou des costumes, donne vraiment l'impression de plonger dans les 50s'. Par ailleurs, toujours dans ce souci de poser une tonalité particulière, il faut également saluer le générique, minimaliste sur le plan visuel, mais diablement entraînant musicalement parlant, et dont le rythme renvoie parfaitement à cette époque.

Enfin, The Hour aura également bénéficié d'un convaincant casting qui aura offert une performance collective des plus solides. Le trio principal finit par s'équilibrer avec justesse et complémentarité : Ben Wishaw (Criminal Justice) est aussi entraînant que survolté, Romola Garai (Crimson Petal and the White), plus posée, lui sert de pendant naturel, tandis que Dominic West (The Wire, The Devil's Whore), tout en sobriété, campe bien ce personnage ambitieux qui va se révéler plus complexe que la caricature initialement renvoyée. Les figures secondaires s'imposent avec tout autant d'aplomb pour compléter l'ensemble : on retrouve notamment Tim Pigott-Smith, Anna Chancellor, Anton Lesser, Juliet Stevenson, Julian Rhind-Tutt ou encore Oona Chaplin.

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Bilan : La richesse thématique et les pistes narratives multiples de The Hour ont été au cours de cette première saison tout autant un atout indéniable, qu'une limite parfois criticable. Dotée d'un rythme volontairement lent, la série a sans doute manqué d'homogénéité dans son écriture, insuffisamment aboutie sur certains sujets. Pour autant, elle aura aussi su nourrir et préserver l'intérêt du téléspectateur pour des intrigues très fortement ancrées dans leur époque et pour des personnages qui n'auront cessé de se complexifier. Sans être une rigoureuse reconstitution historique, The Hour reste donc une série d'ambiance très attrayante, qui aura cultivé avec soin ce parfum caractéristique des 50s'. Au final, j'aurais suivi cette première saison avec beaucoup de plaisir. Le rendez-vous est donc pris pour la saison 2 !


NOTE : 7,75/10


La bande-annonce de la série :

Commentaires

Je vais l'attaquer sous peu, ma TL arrêtait pas de s'affoler à propos de cette série^^ RDV en Septembre (j'suis toujours en retard...)

Écrit par : LL | 27/08/2011

Il me semble que ton article résume bien les impressions ressenties devant cette série.

Avant même sa diffusion, et probablement en raison de son esthétique, on a parlé de The Hour comme d'un Mad Men à l'anglaise, ce qui était complètement absurde. Les 2 séries et les 2 univers n'ont vraiment rien à voir, ce qui a d'ailleurs été admis par la suite, mais le mal était peut-être fait pour une partie du public.

Les imperfections que l'on peut relever ne suffisent pas à gâcher les bons moments passés à la regarder.

Malgré la différence d'époque et de pays, le personnage de Freddie (Benjamin Wishaw) me fait penser à celui de Thomas Schneider (Jérôme Robart) dans Reporters (Canal Plus) avec cette soif obsessionnelle de trouver la vériter et la parnoïa qui s'installe.

J'ai aussi un gros faible pour Lix, le personnage joué par Anna Chancellor.

La prise de vue et les décors sont superbes, des grincheux se sont émus de la présence d'anachronismes dans les dialogues... ça ne semble pas totalement rédhibitoire.

J'avais déjà bien aimé le travail de scénariste d'Abi Morgan pour le film Brick Lane. Je suis ravie du retour annoncé de The Hour.

Écrit par : Mayfield | 27/08/2011

@ LL : L'avantage des séries anglaises, c'est que leurs saisons sont relativement courtes et donc très rattrapables ! ;) Je lirais tes impression avec intérêt ; en tout cas, je pense que The Hour mérite bien ton attention ^^


@ Mayfield : La promotion marketing comme un autre Mad Men, ça m'a rappelé un peu l'obsession anglaise avec The Wire par exemple : les anglais ne peuvent pas parler d'une série policière, sans évoquer The Wire comme la référence ultime. Il faut espérer que l'on n'aura pas la référence à Mad Men à chaque fois qu'on va se retrouver désormais face à une série dans les 50/60s'. Après, il est sans doute vrai aussi que Mad Men a sans doute relancé une vague d'intérêt pour l'époque. Mais les deux séries, comme tu le dis, n'ont rien à voir. Et dès le pilote, il était clair que The Hour n'était pas à une simple tentative de Mad Men anglais. D'autant plus que les period drama foisonnent à la télé britannique de manière générale.

Sinon, j'ai aussi beaucoup aimé le personnage de Lix ; il faut que j'avoue être une grande fan d'Anna Chancellor qui a toujours une sacrée présence à l'écran et était parfaite pour le rôle !

La controverse sur les anachronismes des répliques/expressions m'a fait plutôt sourire. A mes yeux, le soin apporté à l'esthétique et l'ambiance d'ensemble sont ce qui est déterminant dans un period drama (il faut donner le "sentiment de") peu importe la rigueur supposée ou non du vocabulaire. Ce n'est pas la première fois que ce type de débat est soulevé, mais sa pertinence m'a toujours paru assez discutable.

Sinon, promis, je vais tâcher de regarder Reporters d'ici la fin de l'année ! :)

Écrit par : Livia | 27/08/2011

Anna Chancellor est excellente, dans les registres sérieux comme plus légers.

J'aime beaucoup le personnage de Lix dans The Hour, à la fois énergique et un peu revenu de tout. J'espère que Abi Morgan lui réservera une place de choix dans la saison 2 (et qu'Anna Chancellor sera partante pour l'aventure).

Écrit par : Mayfield | 28/08/2011

Excellente première saison, la lenteur du rythme ne m'a pas dérangée du tout, le déséquilibre entre les thèmes abordés non plus, et j'adore ce débat de fond sur la liberté de la presse et la liberté de parole contre les intérêts du gouvernement en place, et le fait qu'on puisse remettre en question les décisions prises au sommet de l'état sans pour autant être accusé de trahison, très bien transmis dans l'interview de Lord Elms par Freddie dans le dernier épisode.

Écrit par : Nataka | 28/08/2011

Encore une fois, je suis tout à fait d'accord ! J'ai aimé la fin de saison, mais la fin ouverte m'a un peu frustrée, donc ravie d'apprendre qu'on aura une saison 2 !!

Et j'aurais bien aimé que la série soit un peu plus conspirationniste (j'ai un gros faible pour ces séries, surtout quand elles sont britanniques), mais les personnages (avec d'excellents acteurs comme d'habitude dans les séries british) et l'ambiance de la série font qu'on accroche quand même !
J'espère que la saison 2 permettra d'approfondir l'aspect politique/espionnage, la rôle des médias face au gouvernement...

Écrit par : JainaXF | 28/08/2011

Passé un très bon moment.
On retrouve le savoir-faire BBC, que ce soit dans l'écriture, dans le jeu ou dans la réalisation.
Certes, on pourra trouver cela un poil lisse et balisé (ce sont les aspects moins enthousiasmants de l'application parfois un peu scolaire d'un savoir-faire), mais rien qui soit de nature à bouder son plaisir.
Bon, ceci dit, on reste quand même à des années-lumière en deça grandes séries du cable US, hein...

Écrit par : Fred | 28/08/2011

@ Nataka : En effet, toutes ces thématiques sont passionnantes ! J'ai aussi un gros faible pour tout ce qui est rapport des médias et du pouvoir, le prisme politique utilisé dans cette s1 est très intéressant. En nous replongeant dans une époque où la tutelle étatique était visible, cela repose certains enjeux de base du journalisme au coeur de la série.


@ JainaXF : BBC2 aura explosé son quota de conspirationnisme en 2011 ! ^^ Je crois qu'à l'origine, cela reste une série sur le journalisme, auquel est venu se greffer peut-être plus incidemment qu'il n'y paraît un aspect conspirationniste. Le pitch annoncé pour la s2, plus "people" sur les rapports avec les célébrités, tend peut-être à montrer que l'espionnage était plus là pour l'ambiance et aborder indirectement les rapports avec le politique, que pour vraiment aboutir à un thriller (que cette s1 n'est pas).
Enfin, nous verrons bien quelle orientation la s2 prendra. J'aurais tendance à être optimiste : Abi Morgan aura sans doute appris de cette première saison !


@ Fred : Il y a un côté très académique, mais à partir du moment où la série ne voit pas son contenu déshumanisé ou "mécanicisé", je le retiendrais pas contre elle. ;)
Pour ce qui est des années-lumières du câble US (tu veux me fâcher, n'est-ce pas ^^), je sais que tu vas m'accuser de relativisme outrancier, cependant, je dirais que ce n'est pas le même savoir-faire, ni les mêmes atouts. Il n'y aura pas la débauche d'effets comme un Boardwalk Empire, pourtant il y a un charme autre qui se dégage. Peut-être plus artisanal, plus hésitant parfois, plus british aussi (je suis une grande anglophile), ce qui fait que je suis avec beaucoup de plaisir - même si j'ai conscience des limites.
(Et puis, bon, les grandes séries US se comptent sur les doigts d'une, voire deux, mains, donc ne boudons pas notre plaisir ! ^^)


Merci pour tous vos commentaires, je ne pensais pas que ce bilan susciterait autant de réactions ! Heureuse de voir que la série a quand même été suivie cet été ! ;)

Écrit par : Livia | 01/09/2011

"Pour ce qui est des années-lumières du câble US (tu veux me fâcher, n'est-ce pas ^^)"

Très loin de moi cette idée... :)

"Et puis, bon, les grandes séries US se comptent sur les doigts d'une, voire deux, mains, donc ne boudons pas notre plaisir ! ^^"

Je classerais les grandes séries dans deux catégories.
Tout d'abord, celles qui portent à un très grand degré de perfection un savoir-faire éprouvé. Sans se révéler fondamentalement originales ou novatrices, elles parviennent à susciter l'enthousiasme, sinon tout le temps, tout au moins très régulièrement.
J'y classerais par exemple des séries récentes comme The good wife et Game of thrones aux Etats-Unis, Downton Abbey en Angleterre et Un village français en France.
Ensuite, et c'est la catégorie qui, de très loin, m'intéresse le plus, on trouve les accidents industriels.
Ces accidents, ce sont des séries qui dans l'univers industriel de la production de séries télévisées ne devraient pas exister. Elles ne ressemblent à rien d'autre qu'à elles-mêmes, leur existence est improbable et leur déroulement est parfois chaotique.
C'est précisément dans ce domaine que le cable US parvient à faire la différence et règne en maître.
J'y pointerais The Wire, The Soprano, Treme, In treatment, Mad Men, Breaking Bad, Twin Peaks, Friday night lights ou Louie par exemple.
The Office en Angleterre.
La force de HBO, c'est de nous avoir fait croire qu'il est possible de systématiser la production d'accidents industriels de très grande qualité.
Les récents échecs artistiques d'AMC (The walking dead et The killing) nous a par contre prouvé que ce n'était pas le cas, qu'un accident reste un accident.

Et The hour dans tout ça ?...
Ben, The hour, comme tant d'autres à des degrés de qualité divers, c'est une bonne petite série pas mal fagotée qui n'appartient à aucune des deux catégories ci-dessus.
Mais je ne boude pas mon plaisir, hein... :)

Écrit par : Fred | 05/09/2011

@ Fred : Intéressante classification (le classement de certaines dans l'une ou l'autre des catégories peut parfois se discuter, mais la réflexion offre une mise en perspective éclairante) !

"La force de HBO, c'est de nous avoir fait croire qu'il est possible de systématiser la production d'accidents industriels de très grande qualité." --> Entièrement d'accord.

Après, il ne faut pas non plus idéaliser. HBO a eu aussi ses échecs (un ovni comme John From Cincinnati, par ex. - que j'avais bien aimé pourtant) ou a été victime de sa démesure (les annulations de Carnivale ou budgétaires de Rome), mais il est vrai qu'elle a une constance et une histoire désormais impressionnantes. Et puis il y a vraiment une marque de fabrique qui est perceptible : moins peut-être pour les comédies, devant des dramas, sans qu'on le dise, tu sens que tu es sur HBO.


Sinon, je me demande si l'année un peu turbulente qu'a vécue AMC n'est pas aussi dûe à certaines limites de moyens ; elle a peut-être brûlé quelques étapes dans sa politique des fictions. Mais c'est peut-être aussi un simple soubresaut de crise de croissance. J'attends avec curiosité sa prochaine série, Hell on Wheels, un western qui débutera débutera novembre.

Écrit par : Livia | 08/09/2011

"Intéressante classification (le classement de certaines dans l'une ou l'autre des catégories peut parfois se discuter, mais la réflexion offre une mise en perspective éclairante) !"

J'aime bien cette idée de séries à l'existence accidentelle. Des séries dont la singularité (formelle, thématique ou autre) devrait les condamner à ne pas exister mais qui parviennent tout de même à voir le jour.
Libre évidemment à chacun de remplir cette catégorie selon ses affinités.


"Et puis il y a vraiment une marque de fabrique qui est perceptible : moins peut-être pour les comédies, devant des dramas, sans qu'on le dise, tu sens que tu es sur HBO."

Je me faisais justement cette réflexion en regardant "Game of thrones" et en la comparant dans un genre assez proche (jeux de pouvoirs, intrigues de palais, trahisons et tout le tralala) avec la mauvaise série de Showtime sur les Borgia...

Sinon, pour les échecs de HBO, je dirais que c'est assez normal que quand on tente plein de choses, tout n'atteigne pas pleinement son but.
Ceci dit, il y a chez HBO des échecs plus intéressants que beaucoup de réussites calibrées que l'on peut voir ailleurs.
Ce qui me chiffonne plutôt sur HBO, c'est quand il sorte des trucs juste mauvais comme True blood...

D'accord avec ce que tu dis sur AMC.
Pour l'instant, on a un peu l'impression que c'est la grenouille qui s'est vue plus grosse que le boeuf, mais wait and see...
HBO aussi a eu de gros coups de mou.

Écrit par : Fred | 09/09/2011

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