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08/02/2012

(K-Drama) What's up (première partie) : au-delà du simple drama musical, un apprentissage de la vie

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Pour terminer avec le cycle "J'aurais voulu être un artiste" entamé sur ce blog vendredi dernier avec Smash, puis Forestillinger, le mercredi asiatique du jour se met au diapason avec What's up. J'ai commencé ce drama avec une curiosité mêlée d'appréhension. Pensez bien que l'enjeu était de taille : pouvait-il réussir là où Dream High, You've fallen for me (Heartstrings) ou encore The Musical avaient échoué ? C'était ma dernière chance d'apprécier un drama "musical". Et peut-être parce qu'il s'est avéré être plus que cela, c'est avec un réel plaisir que je me suis investie dans cette série.

Précisons tout d'abord que What's Up est un de ces rescapés qui aura profité de la révolution du câble, l'an passé, en Corée du Sud. Entièrement tourné avant sa diffusion, il aura longtemps cherché un créneau, pour finalement arriver sur MBN, où il a été diffusé à partir du 3 décembre 2011, les samedi et dimanche soirs. Il s'est achevé la semaine dernière, au terme de 20 épisodes. Initialement, ce billet était censé être une review de pilote. Mais une nuit de semi-insomnie plus tard, ayant vu les 12 premiers épisodes, on parlera donc plutôt de bilan de mi-saison. Ce qui en soit va me permettre d'éclairer les atouts d'un drama qui, s'il n'est pas sans maladresses, n'en demeure pas moins solide et touchant par son humanité.

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What's up nous introduit dans le quotidien d'étudiants du département spécialisé dans les comédies musicales d'une université à l'extérieur de Séoul. L'histoire adopte une approche relativement classique pour ce genre, puisqu'elle va offrir au téléspectateur l'occasion de suivre la nouvelle promotion, l'accompagnant des épreuves de sélection pour gagner le précieux ticket d'entrée, jusqu'à une représentation musicale en guise de show final qui permettra de montrer combien ils ont appris (du moins c'est que je déduis de l'état d'avancement de mon visionnage).

S'intéressant aux étudiants, mais aussi à certains des professeurs, What's up est un drama choral qui nous fait suivre toute une galerie de personnages qui vont mûrir et faire la paix avec eux-même et leur passé, au fil d'un récit qui prend régulièrement des accents un peu initiatiques. De l'ancien délinquant qui a commis l'irréparable et qui est en quête de rédemption à celui qui est complètement paralysé dès qu'il s'agit de faire une performance en public, de celle un peu ingénue qui embrasse une carrière artistique sur les pas de son défunt père jusqu'à celui qui tente d'arbitrer entre sa passion pour la musique et le nécessaire secret qu'il doit préserver sur ses origines... A défaut de réelle originalité, ce sont des personnages qui ne manquent pas de relief que l'on va accompagner.

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Pour comprendre le charme qui s'opère devant What's up, il faut tout d'abord souligner l'ambiance de la série. Loin du clinquant un peu vide qui est une dérive récurrente de nombre de fictions dites "musicales", ce drama investit immédiatement un registre plus dramatique et mâture. Dès la première scène, le ton est donné, avec une chanson surprenante qui retentit, Vois sur ton chemin, des Choristes. Passée la surprise initiale pour le téléspectateur français, puisque ce n'est pas vraiment le genre de chanson que l'on s'attend à trouver là, il faut reconnaître que cette dernière offre une introduction parfaite. En effet, au-delà du mélange des influences musicales, ce flashforward introduit des personnages endeuillés et attristés par un évènement (décès ?) qui ne nous est pas précisé. On devine donc que ce n'est pas devant un simple drama à paillettes que l'on s'installe, mais qu'au contraire, la série va suivre un cheminement plus émotionnel.

La suite du drama confirme les premières impressions laissées par le pilote : le background musical, qui reste toujours un réel atout car utilisé à bon escient et sans jamais se substituer au scénario, se superpose à une véritable leçon de vie. Ce double apprentissage, à la fois artistique, mais également sur soi-même, demeurera une composante centrale d'un scénario étoffé qui y gagne en épaisseur. Ce parti pris peut dans un premier temps dérouter : je me suis initialement demandée, en voyant dès le départ introduites des storylines très dramatiques n'ayant rien à voir avec la dimension musicale, s'il n'y avait pas un risque de trop se disperser. Cependant, sans que le scénario évite certains clichés-coïncidences dont les sud-coréens raffolent, ni quelques raccourcis un peu maladroits, à mesure que l'histoire progresse, la volonté de ne pas faire de What's up un simple drama musical se légitime pleinement. Car c'est par ce côté sombre inattendu que la série gagne une autre dimension, et impose ses personnages.

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En effet, What's up est un vrai drama choral, dont la force réside dans l'humanité, mais aussi une certaine authenticité émotionnelle, qui transparaissent de l'ensemble. Chaque protagoniste se cherche, en quête d'affirmation, de rédemption ou tout simplement souhaitant être en mesure de faire la paix avec soi-même ou avec son passé. La réussite de l'histoire tient à sa capacité à impliquer le téléspectateur dans le destin de tous ces personnages, aux multiples facettes. Ne s'intéressant pas uniquement aux figures principales, la série éclaire tour à tour chacun des protagonistes, fonctionnant pour cela par petits arcs narratifs. Dévoilant et complexifiant les différentes personnalités, tout en fournissant des clés de compréhension, cela a surtout pour avantage de les humaniser.

Ainsi, si cette construction scénaristique a ses limites, car elle peut sembler un peu artificiel par moment, créant des conflits pour ensuite les oublier (Oh Doo Ri et sa mère par exemple) ; dans le même temps, elle permet vraiment de s'attacher aisément à tous. Cela fonctionne d'autant mieux que, progressivement, eux-mêmes constituent peu à peu une bande d'amis qui va découvrir la solidarité entre étudiants. Il y a une justesse dans la manière dont sont caractérisés leurs rapports, qu'il est assez rare de voir mise en scène. Pourtant, assez paradoxalement si vous observez la présentation de l'affiche promo ci-dessus, je dois avouer que ce sont avant tout les personnages secondaires qui ont retenu mon attention. On peut même dire que je me suis rarement autant attaché à un drama dans lequel j'ai aussi peu aimé les personnages principaux.

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C'est bien simple, j'ai adoré la spontanéité et la grâce naturelle de Park Tae Hee, touchante dans sa façon de chérir encore le lien qu'elle a pu avoir avec son père décédé il y a un an. J'ai immédiatement aimé Oh Doo Ri, en observatrice cynique dans un premier temps, qui s'émancipe de la tutelle de sa mère pour peu à peu s'investir également dans le groupe. Les deux "stars" de la fac, une actrice qui fait partie de la promotion, et un compositeur au génie un peu déconnecté, offrent aussi un pendant plus professionnel, avec déjà une expérience de la scène qui tranche avec l'inconséquence de nombre des plus jeunes. J'ai même fini par prendre en pitié le manque de timing chronique de Kim Byung Gun et toutes ses maladresses à répétition. Quant aux professeurs, je ne vous cache pas que Sun Woo Young, avec son sens de la provocation et ses propres blessures passées, est rapidement devenu mon personnage préféré.

En revanche, sans être insensible à la situation difficile de Ha Do Sung ou à la quête de rédemption de Jang Jae Hun, je n'ai pas ressenti pour eux l'attachement spontané dont leurs camarades ont bénéficié. Je ne les déteste pas, je suis leur progression avec le même intérêt, mais je n'ai pas trouvé chez eux l'authenticité et la nuance des autres protagonistes. Peut-être est-ce parce qu'ils sont plus clairement introduits dès le départ, en forçant pas mal les traits, et qu'il n'y a donc pas eu ce charme de la découverte progressive. Cependant, cela ne m'a pas empêché d'apprécier l'ensemble ; ce qui montre bien que la force de ce drama est indéniablement la solidité de sa dimension chorale !

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Sur la forme, What's up dispose d'une réalisation maîtrisée. J'ai beaucoup aimé la photographie qui correspond bien à ce récit de vie qu'est finalement la série. De plus, le drama utilise assez efficacement le background musical. Non seulement les numéros de chant des étudiants sont bien exécutés, tout en conservant une part de spontanéité bienvenue, mais plus généralement la bande-son très diversifiée permet à la série de s'imposer dans ce registre musical sans se restreindre à un seul genre. Le premier épisode est assez révélateur de cette volonté d'échapper à tout classement : la série débute par les Choristes, pour plonger ensuite dans une tranche beaucoup plus hard rock avec le concert d'Hadès, puis c'est un passage du Fantôme de l'Opéra qui est utilisé... Il y a une vraie volonté de prendre en considération toute la musique qui apporte un plus et constitue une réelle richesse.

Enfin, il convient de conclure cette review en saluant le casting de What's up qui permet au drama d'asseoir son registre collectif. On retrouve en tête d'affiche Im Ju Hwan (Tamra, the Island) et Kang Dae Sung (il sait chanter ; pour jouer, ça viendra avec le temps). A leurs côtés, j'ai découvert et grandement apprécié Im Joo Eun (Soul, Wild Romance) et Kim Ji Won (High Kick! 3), les deux rôles féminins les plus convaincants du drama. J'ai aussi retrouvé avec (beaucoup) de plaisir Oh Man Suk (The Vineyard Man, The King and I, Wild Romance), dans ce rôle de professeur atypique. A noter également que, dans les personnages plus secondaires, Lee Soo Hyuk a confirmé tout le bien que je pensais de lui après White Christmas.

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Bilan : Surprenant par sa dimension dramatique, What's up est plus qu'un simple drama musical. Investissant une tonalité plutôt sombre, loin des paillettes auxquelles ce genre peut donner lieu, il s'agit d'une vraie série chorale qui, derrière l'apprentissage artistique, propose une réelle leçon de vie. Cultivant son humanité, elle saura toucher l'affectif d'un téléspectateur qui s'attache très rapidement à sa galerie de personnages. Sans éviter certains poncifs et raccourcis narratifs, il y a cependant une forme d'authenticité dans les relations qui y sont dépeintes, qui donne envie de s'impliquer. Et l'écriture est égale et homogène, la première moitié du drama ne souffrant d'aucun passage à vide.

En résumé, si vous ne deviez en choisir qu'un parmi les différents k-dramas musicaux de ces derniers mois, entre Dream High, Heartstrings, The Musical et What's Up, mon conseil sera : n'hésitez pas, optez pour le dernier !


NOTE : 7/10


La première scène de la série (avec la chanson Vois sur ton chemin, des Choristes) :


Une bande-annonce de la série :


Une chanson de l'OST (Lunatic, par Daesung) :

27/07/2011

(K-Drama / Pilote) Warrior Baek Dong Soo : un fusion sageuk d'action au parfum de récit initiatique

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Retour en Corée du Sud pour ce dernier mercredi asiatique de juillet ! Ce mois aura offert l'embarras du choix en terme de nouveautés en tout genre au pays du Matin Calme. Si Myung Wol the Spy est encore plus improbable et déjanté que je l'avais imaginée, quand il m'a fallu déterminer le drama du jour, cela ne vous surprendra sans doute pas, mon coeur a fatalement fini par pencher vers l'historique... Je vais donc commencer mon tour d'horizon des premières impressions sur ces nouveaux dramas avec Warrior Baek Dong Soo.

Diffusé sur SBS depuis le 4 juillet 2011, ce fusion sageuk d'action, qui nous replonge à l'époque troublée du prince Sado (cf. ma note sur Eight Days Mystery of Jeong Jo Assassination d'il y a 15 jours), se révèle plaisant à suivre, avec une histoire prenante. Certes, il ne m'a pas encore pleinement convaincue de sa dimension plus dramatico-épique, mais il a démontré un potentiel. Comme souvent dans ce genre de drama qui démarre durant l'enfance des personnages, j'ai préféré attendre le passage à l'âge adulte des héros - au cours de l'épisode 5 - avant d'en rédiger la première critique que voilà. Donc en guise de "pilote", la review qui suit a été rédigée au terme des six premiers épisodes.

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Warrior Baek Dong Soo se déroule au XVIIIe siècle, relatant le destin d'un héros qui a révolutionné les arts martiaux au sein du royaume. Dans une Corée qui a été défaite au siècle précédent par la Chine, le prince héritier Sado ambitionne de restaurer la grandeur de Joseon. En 1743, il détruit un monument symbolique, donnant ainsi des munitions à ses opposants politiques - les Norons - pour l'attaquer. Si le roi en exercice n'en est pas (encore) à aller jusqu'à porter atteinte à son propre fils, l'exécution du garde personnel de ce dernier, Baek Sa King, est ordonnée. C'est toute sa lignée jusqu'à la troisième génération qui doit être passée par le fil de l'épée. Si la mort de Sa King ne peut être empêchée, en revanche, sa femme met au monde, après une grossesse longue et difficile, un fils, Dong Soo, que le plus grand guerrier du royaume, dénommé le Sword Saint, parvient à sauver au prix d'un sacrifice personnel important.

Dong Soo vivra, mais sa naissance a laissé des séquelles physiques qui semblent irréversibles, plus prisonnier que maître de son propre corps. Il est élevé par un ami de son père, fidèle lui-aussi à la bannière du prince Sado et au groupe qu'ils avaient formé des années auparavant. Doté d'une volonté de fer, Dong Soo va cependant réussir à dépasser son handicap initial, sans jamais devenir l'adolescent rompu à l'art du combat qu'il se rêverait. Il n'en demeure pas moins fanfaron et plein de vitalité. Tout le contraire d'un autre adolescent que recueille celui qui l'a élevé, également fils d'un ami, Yeo Woon. Déjà formé aux arts martiaux, ce dernier semble être un guerrier prometteur, même s'il conserve bien des secrets. Les deux garçons sont finalement envoyés dans un camp de formation, visant à fournir au prince Sado des guerriers confirmés et de confiance.

Car le prince n'a jamais renié ses vues politiques. Il s'est fait des ennemis mortels que son sang royal n'arrêtera pas. Et ce d'autant plus qu'il est sur la trace d'un livre de guerre très convoité, censé contenir les plans d'une expédition qui pourrait justement rendre possible ses desseins politiques et militaires.

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Dans le créneau des fusion sageuk qu'il investit sans chercher à innover, il émane de Warrior Baek Dong Soo l'assurance de ces fictions qui savent qu'elles s'approprient des recettes classiques ayant fait leur preuve. Tout l'enjeu va être de bien doser chaque ingrédient. Drama résolument orienté vers l'action, comme en témoigne les premières scènes d'ouverture, c'est plus généralement tout le rythme de la narration qui fait preuve de beaucoup de dynamisme et ne souffre d'aucun temps mort. Si la série prend cependant son temps pour véritablement nous plonger dans les grands enjeux - notamment les ambitions guerrières du prince Sado -, la portée du récit n'en souffre pas : les cinq épisodes sur la genèse des conflits et sur l'adolescence des héros sont une introduction efficace, justifiée par l'éclairage et la compréhension qu'elle offre des différents personnages clés de l'histoire.

Avec de beaucoup de volontarisme, Warrior Baek Dong Soo fait tout pour impliquer le téléspectateur et ne pas le laisser indifférent. Alternant entre les passages submergés par l'émotion des divers drames qui sont vécus et les moments plus légers où un burlesque presque humoristique perce, naviguant entre une insouciance rafraîchissante et de durs rappels à la réalité, le drama couvre rapidement toute la palette d'émotions que l'on attend légitimement d'un k-drama. Cela fonctionne, et l'ensemble se suit sans déplaisir. Le seul bémol sera la relative frustration que laisse certaines scènes, ne faisant qu'effleurer un potentiel dont elles ne prennent pas pleinement la mesure. L'écriture, trop scolaire, manque parfois de subtilité, amoindrissant quelque peu les efforts des scénaristes. Mais il est probable que l'avancée du récit aidera à acquérir ce souffle supplémentaire.

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Au-delà du cocktail alléchant d'aventures historiques, c'est par sa dimension initiatique que Warrior Baek Dong Soo va fidéliser le téléspectateur. C'est son humanité qui va lui pemettre d'exploiter de manière plus profonde qu'on aurait pu le croire a priori les relations mises en scène. Si le héros est une figure classique, un jeune homme initialement trop impulsif et immature que les épreuves feront grandir, son sort va toucher le téléspectateur. Car le premier obstacle qu'il doit surmonter, ce sont les limites de son propre corps. Sa mise au monde à problème l'avait laissé presque semi-infirme... Réussir cette deuxième naissance en ne faisant que normaliser ses capacités physiques est sa première victoire. Son tempérament difficile et ses exubérances se justifient finalement parfaitement au vu des années si frustrantes et limitées qu'il a vécues, comme une sorte de sur-compensation logique.

La dimension humaine de ce drama, si elle doit encore mûrir et reste pour le moment embryonnaire sur le plan sentimental, est prometteuse dans sa façon de mettre en scène les affrontements entre les différents camps. La série prend le temps de personnaliser les confrontations et les rivalités. Elle joue sur l'idée qui consiste à reconnaître la valeur de son adversaire malgré tout ce qui peut les séparer : ainsi, le chef des Assassins et le "Sword Saint" sont ennemis, mais pour autant, une forme de respect marque leurs combats. Engagés sur une voie similaire, les rapports entre Dong Soo et Yeo Woon reflètent une ambivalence très intéressante. Au-delà de la concurrence naturelle entre les deux jeunes gens et tout qui semble déjà les séparer, il y a aussi derrière ces bravades une forme de compréhension mutuelle, un lien d'amitié qui, malgré tout, se crée. Cette part d'ambiguïté permet d'éviter l'écueil d'une mise en scène trop manichéenne et suscite aussi la curiosité quant à l'évolution des rapports entre les deux jeunes hommes. Liés malgré eux, même si tout paraît destiné à les opposer.

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Encore en phase de maturation sur le fond, Warrior Baek Dong Soo s'est en revanche imposé d'emblée sur la forme. Sans avoir les moyens de verser dans les effets (excès ?) de style de certains de ses prédécesseurs dans ce domaine de l'action historique, que cela soient les chorégraphies millimétrées de Chuno ou les éclats sanguinolants de Yaksha, ce drama fait preuve de beaucoup de maîtrise pour proposer une réalisation aboutie qui met en valeur, sans trop en faire, les scènes de combat. Sa relative sobriété n'empêche cependant pas la sére de disposer d'une très belle photographie, avec des images d'extérieur et un contraste au niveau des couleurs qui sont souvent un vrai plaisir pour les yeux. De plus, Warrior Baek Dong Soo bénéficie d'une bande-son de belle qualité, qui flirte parfois avec une tonalité tout droit issue d'un western et qui est agrémentée d'une chanson principale marquante, conférant une dimension à la fois épique et romanesque aux scènes qu'elle accompagne.

Enfin, la série dispose d'un casting où, à côté de valeurs sûres des k-dramas, les responsabilités sont confiées à un casting assez jeune qui doit trouver ses marques - même lorsque les personnages atteignent l'âge adulte. Les adolescents sont assez convaincants au cours des cinq premiers épisodes, jouant avec un aplomb et un dynamisme appréciables. On y retrouve Yeo Jin Goo en Dong Soo intenable, Park Gun Tae en Yeo Woon ténébreux, mais aussi Lee Hye In et Nam Ji Hyun. Le basculement dans l'âge adulte s'opérant sur le tard, je n'ai donc eu véritablement que le sixième épisode pour découvrir le cast qui va nous accompagner pour le reste de la série. Pour le moment, je suis assez optimiste concernant Ji Chang Wook, qui conserve l'expressivité de son personnage et devrait trouver ses marques dans la peau de ce héros encore trop spontané. En revanche, pour ces débuts, Yoo Seung Ho m'a semblé manquer de présence à l'écran. Je reste également sur la réserve concernant les lead-in féminins, ni Yoon So Yi, ni Shin Hyun Bin, ne m'ont vraiment convaincu durant leurs quelques scènes. Mais encore une fois, il faut leur donner un peu de temps. Cependant, l'enjeu est de taille pour ce drama qui repose beaucoup sur ses personnages.

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Bilan : Warrior Baek Dong Soo est un fusion sageuk d'action qui sait pleinement capitaliser sur les forces et atouts de son genre. Nous entraînant dans un tourbillon d'émotions où les drames côtoient l'insouciance de la jeunesse, et où les affrontements n'effacent pas le respect que l'on peut nourrir pour un adversaire, ce drama propose un récit rythmé et efficace, avec une dimension humaine travaillée, qui se révèle plaisant à suivre. Si on pourra sans doute lui reprocher un certain académisme qui l'empêche d'atteindre un niveau supplémentaire, le téléspectateur se laisse embarquer dans cette aventure sans arrière-pensée. Pour les amateurs du genre.


NOTE : 6,25/10


La bande-annonce de la série :


La chanson principale de l'OST :