16/04/2012
(AUS) East West 101, saison 1 : plus qu'une série policière, une exploration multiculturelle
En créant une case dédiée aux séries le jeudi soir, Arte a fait depuis le début de l'année de très intéressants choix, l'occasion de rendre accessible gratuitement à un public francophone une production internationale diversifiée, ouvrant de nouveaux horizons aux sériephiles. Cette semaine, nous sommes même doublement gâtés puisque vendredi soir (et le suivant), la chaîne franco-allemande diffuse celle qui a été une des plus marquantes (et ma préférée) mini-séries britanniques de 2011 : The Promise (Le Serment). Elle a déjà été diffusée sur Canal+, mais pour ceux qui ne l'auraient pas encore vue : n'hésitez pas ! En attendant, ce jeudi commencera la diffusion de la première saison d'une autre série sur laquelle je veux m'arrêter aujourd'hui : East West 101.
Créée par Steven Knapman et Kris Wyld (deux habitués des séries policières se déroulant à Sidney, également à l'origine de Wildside et de White Collar Blue), cette série a débuté sur SBS One en décembre 2007. Elle compte trois saisons, dont la dernière date du printemps 2011. Si cette première saison fut diffusée de manière confidentielle, elle n'en a pas moins obtenu une vraie reconnaissance de la part des critiques, remportant de nombreuses récompenses. En effet, plus qu'une simple série policière, East West 101 est une série à la résonnance particulièrement actuelle grâce à son thème central, le multiculturalisme. Pour bien comprendre le parti pris narratif, il est sans doute aussi nécessaire d'insister sur sa chaîne de diffusion, SBS : cette chaîne publique a justement pour mission de refléter le mélange des cultures et le multilinguisme au sein de la société australienne. Une tâche dont East West 101 s'acquitte avec brio.
East West 101 met en scène le quotidien d'une unité spécialisée dans les major crimes au sein de la police métropolitaine de Sidney. Dans cette équipe, la série s'intéresse plus particulièrement à Zane Malik, jeune détective consciencieux et ambitieux. C'est un drame personnel qui a conduit ce fils de réfugiés irakiens, père de famille et pieux musulman, dans les forces de l'ordre. En effet, alors qu'il n'était qu'un jeune adolescent, le commerce de son père fut victime d'un braquage. Tenant alors la caisse, Zane avait refusé d'obtempérer avec le criminel qui le menaçait pourtant de son arme ; son père intervint et fut grièvement blessé à la tête. L'auteur des faits n'a jamais été retrouvé, mais si le père de Zane survécut, il ne s'en remit pas, restant handicapé. En brisant l'équilibre familial d'alors, cet évènement a été déterminant dans la vie de Zane : le désormais policier n'a jamais tourné la page, se promettant de retrouver un jour le coupable.
C'est aux côtés de cet officier qu'East West 101 entreprend de nous immerger dans une Australie, terre d'asile et d'immigration. Dans un contexte post-11 septembre, difficile pour les communautés arabes du pays, où être musulman déclenche bien des préjugés et hostilités qui sont tenaces, Zane Malik s'efforce de concilier sa vie familiale, son appartenance à une communauté culturelle et religieuse, et sa carrière au sein d'une police dans laquelle il se heurte parfois aux mêmes difficultés et tensions. Outre les récits d'enquêtes qui conduisent les policiers à découvrir différentes communautés, c'est vers un affrontement plus personnel que s'oriente cette saison 1 de East West 101. Elle va en effet nous faire assister à la dégradation des rapports entre Zane et son supérieur direct, Ray Crowley. Ce dernier, représentant d'un tout autre milieu social, doit, au-delà de ses préconceptions contre la minorité à laquelle appartient Zane, faire face à un difficile drame familial.
Chronique du quotidien de violences et de crimes auquel est confrontée une unité de police spécialisée de Sidney, East West 101 est tout d'abord une solide série policière qui entend nous placer au plus près de la réalité des quartiers multi-ethniques de la ville. Privilégiant une approche locale, elle va ainsi s'efforcer de prendre véritablement le pouls d'une société australienne représentée ici dans toute sa diversité. Ce parti pris narratif se perçoit jusque dans le titre de la série, lequel contient une double référence à plusieurs antagonismes que les scénaristes souhaitent explorer : d'une part, on peut y voir une mise en lumière du choc culturel entre l'Ouest (l'Occident) et l'Est (le Moyen-Orient), d'autre part, c'est une référence plus australienne, celle de la répartition des classes sociales dans les grandes villes du pays (et notamment Sidney), les banlieues Est accueillant majoritairement des habitants plus aisés d'origine anglo-saxonne, tandis que dans les quartiers Ouest, se retrouve une population plus précaire, issue de l'immigration récente (le E101 étant le formulaire pour venir travailler en Australie). Autre signe révélateur de cette recherche de réalisme, le personnage central de Zane Malik est directement inspiré d'un policier australien d'origine égyptienne, Hany Elbatoory, vers lequel les scénaristes furent orientés au début de leur projet.
Cette préoccupation d'avoir une résonnance authentique va être une des grandes forces de East West 101. Non seulement cela lui permet de proposer un portrait diversifié et complexe de la société australienne, reflétant sans l'édulcorer la multiplicité d'origines et de cultures que l'on y croise, mais elle va en plus se démarquer de la simple (aussi efficace soit-elle) fiction policière. En effet, la thématique centrale autour de laquelle le récit s'organise est celle du multiculturalisme. C'est tout l'enjeu et les difficultés représentés par la conciliation, voire la confrontation, de cette diversité qui est au coeur de la série, transcendant toutes les histoires mises en scène, suivant un double niveau de lecture qui densifie considérablement chaque épisode. Ce multiculturalisme se décline tout d'abord dans les affaires à élucider, ces dernières amenant les policiers à s'intéresser à différentes minorités/communautés (aborigène, arabe, serbo-bosniaque, vietnamienne...). Mais en plus, cette problématique se retrouve au sein même de la police, où l'on croise cette même diversité (ne se cantonnant donc pas au seul personnage de Zane Malik).
S'il arrive à East West 101 de céder à certains raccourcis ou stéréotypes, la richesse des thèmes traités et l'évidente ambition de départ, portée par une écriture rythmée et tendue, font d'elle une des plus intéressantes séries policières de ces dernières années. Non seulement elle sait faire preuve de justesse dans le traitement de ces sujets très sensibles, mais surtout, en filigrane, s'esquisse une tentative de poser des bases de compréhension réciproque. Récit de cohabitation, de nécessaire ouverture sur l'autre, elle met en lumière les différences, mais aussi les valeurs partagées, par tous ces individus aux origines diverses mais qui, notamment au sein de la police, tendent vers un même objectif. En nous plongeant dans un melting-pot culturel, religieux et linguistique d'une densité fascinante, la série distille avec retenue et subtilité un message de tolérance. Et si parfois les oppositions peuvent paraître manichéennes, elle réussit régulièrement à s'en émanciper pour être capable de rester fidèle à cette idée d'un portrait de société nuancé par la multiplicité des points de vue proposés.
Dans cette optique, le pilote, très didactique, est parfaitement représentatif des enjeux immédiats soulevés par la série, faisant preuve d'une efficacité aussi poignante que remarquable. Toute la saison ne va pas se réduire à des incursions policières au sein de la communauté arabo-musulmane, mais pour un premier épisode, East West 101 choisit habilement d'entremêler ses deux fils narratifs principaux, c'est-à-dire ce qui se joue au sein de la police et l'affaire du jour, particulièrement sensible dans ce cas : la mort d'un policier, abattu alors qu'il poursuivait deux braqueurs, dont la seule description est leur "apparence moyen-orientale". Zane se retrouve logiquement dans une position difficile, à la jonction des tensions dans un quartier se retrouvant soudain sous la pression d'une police décidée à réagir vite et à ne pas laisser impuni un tel crime. L'officier tentera d'exploiter jusqu'au bout son statut particulier, passerelle fragile entre ces deux sphères, pour démêler la vérité au milieu des conclusions hâtives qui ont pu être dressées. La méfiance réciproque et les préconceptions de part et d'autre auront cependant lancé un engrenage létal bien difficile à enrayer.
Outre cette double dimension policière et multiculturelle qui fait la force de East West 101, cette série n'en néglige pas non plus un registre plus humain. Si les enquêtes rythment les épisodes, ce sont les personnages qui sont véritablement l'âme du récit. Les protagonistes secondaires ne sont pas négligés. Il faut souligner combien les individualités croisées au cours des enquêtes sont souvent bien caractérisées. Appliquant le même savoir-faire que pour son approche du multiculturalisme, l'écriture sonne toujours très authentique. La série sait faire preuve de nuances pour réfléchir sur les statuts parfois mêlés de victime et de criminel. Elle montre aussi de l'empathie à l'égard de ceux qui ont franchi la frontière de la légalité, et commis l'irréparable. A ce titre, le cinquième épisode (évoquant le conflit en ex-Yougoslavie) est sans aucun doute le plus marquant émotionnellement.
De plus, c'est un fil rouge personnel qui fait le lien entre toute la saison. Ces six premiers épisodes de East West 101 sont en effet construits vers une confrontation entre Zane Malik et son supérieur direct, Crowley. Initialement, leur opposition semble se réduire au racisme du second, se traduisant par des remarques désobligeantes. Mais très vite, des préoccupations plus intimes viennent se mêler à leur vie professionnelle. Pour Zane, c'est l'histoire de ce braquage ayant brisé son père qui resurgit : va-t-il enfin avoir l'occasion de clôturer l'enquête, alors qu'il découvre de nouveaux éléments permettant de la faire progresser ? Pour Crowley, c'est un deuil douloureux qui le touche et le précipite sur une pente autodestructrice. L'inimité des deux hommes se double d'une incompréhension flagrante. Pour autant, si la série perd ici parfois un peu de la subtilité qui fait sa force dans ses autres storylines, elle se construit un arc narratif intéressant que sa conclusion légitimise.
Sur la forme, East West 101 n'hésite pas à se montrer entreprenante, s'efforçant de transmettre par les images la violence et les tensions qui parcourent ses histoires. Pour y parvenir, la tâche a été confiée à l'expérimenté Peter Andrikidis, un réalisateur bien connu et reconnu du petit écran australien qui a notamment participé lui-aussi à Wildside. Il fait le choix d'une mise en scène très nerveuse et énergique, avec un style caméra à l'épaule volontairement abrasif. Si ces mouvements de caméra sont parfois accentués à l'excès, dans l'ensemble, le parti pris visuel apparaît globalement maîtrisé, et justifié par l'ambiance général. Par ailleurs, la série bénéficie d'une bande-son, confiée à Guy Cross, qui reflète à merveille cette thématique centrale multiculturelle, entremêlant les influences musicales à l'image d'un générique minimaliste mais dont la musique sonne très juste (cf. la vidéo ci-dessous).
Enfin, East West 101 dispose d'un casting homogène au sein duquel on retrouve des valeurs sûres du petit écran australien. C'est le toujours solide - et intense - Don Hany (White Collar Blue, Tangle, Offspring) qui interprète de façon très convaincante cet officier de police d'origine irakienne qui doit conjuguer son milieu professionnel avec la communauté à laquelle il appartient. A ses côtés, cela m'a fait plaisir de croiser Aaron Fa'aoso (interprète de l'héritier présomptif dans The Straits cet hiver) qui joue son équipier. Susie Porter (RAN : Remote Area Nurse, East of everything, The Jesters) est la supérieure hiérarchique dirigeant une unité où l'on retrouve également Daniela Farinacci (Carla Cametti PD) et Renee Lim (Crownies). Toujours au sein des forces de police, c'est William McInnes (Oceane, Blue Heelers) qui incarne Crowley, celui avec lequel la tension ne cesse de monter tout au long de la saison 1. Du côté de la famille de Zane, on retrouve Tasneem Roc (Hartley Coeur à Vif), Irini Pappas, Lucy Abroon, George Fayad et Taffi Hany (qui est le père de Don Hany, car ce rôle s'est avéré bien difficile à caster).
Bilan : Solide série policière en quête de réalisme et se plaçant au plus proche du terrain, East West 101 est cependant bien plus que cela : c'est une fiction ambitieuse et riche. Sa valeur ajoutée principale, elle la doit à la fascinante immersion multiculturelle qu'elle propose au sein d'une société australienne, terre d'asile dont elle s'attache à retranscrire la diversité, religieuse comme linguistique, mais aussi la multiplicité des points de vues qui en découle. Pour explorer ce thème central du multiculturalisme, la série entremêle habilement affaires policières efficaces, portrait de société nuancé et destinées personnelles souvent poignantes, avec une écriture dont il faut saluer la sobriété.
En résumé ? Rendez-vous sur Arte à partir du jeudi 19 avril (à 20h40).
NOTE : 8/10
Le générique :
12:07 Publié dans (Séries Océanie) | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : australie, sbs (australie), east west 101, arte, don hany, susie porter, aaron fa'aoso, daniela farinacci, renee lim, william mcinnes, tasneem roc, irini pappas, lucy abroon, george fayad, taffi hany | Facebook |
Commentaires
Merci pour cette critique ! Elle m'a donné envie de regarder les deux premiers épisodes hier soir sur Arte. J'ai passé une excellente soirée. Le début est très prometteur !
Écrit par : Tom | 20/04/2012
@ Tom : Contente d'avoir pu communiquer une part de mon enthousiasme pour te donner envie de lui donner une chance ! (Et surtout que East West 101 t'ait ensuite plu :) ) Par son sujet et les thématiques traitées, c'est vraiment une oeuvre intéressante qui mérite un coup d'oeil. Si tu as apprécié ces deux premiers épisodes, je pense que la suite de la saison 1 (courte - seulement 6 épisodes) devrait également te plaire !
On n'a pas (encore?) de réflexe Arte pour les séries, mais elle propose une programmation vraiment intéressante depuis le début de l'année. La plus intéressante des chaînes "gratuites".
Écrit par : Livia | 21/04/2012
Oyo
C est vraie que cette série est agréable à regarder grâce à son multiculturalisme
en revanche mauvaise pioche pour Arte qui ne propose pas la série en catch up...
Ride On
Écrit par : Dibs | 22/04/2012
Tu l'enregistres pendant que ça passe, sur ton PC tu lances le jeudi à 20 h 39, la commande suivante, qui enregistre pendant 2 heures
rtmpdump -v -r rtmp://cp108478.live.edgefcs.net/live/arte_fr_1_800@45512 --swfsize 927444 --swfhash "6c1be1765187eae0bc9af07d858fae59a0effd3c5b803d08db261ced2c5512bb" --stop 7200 --port 1935 -e -k 1 -o East_West_101-S1E3_4.mp4
Écrit par : k3c | 22/04/2012
@ Dibs : Arte ne semble plus proposer ses séries en catch-up depuis Commissaire Winter... :/ Je ne sais pas du tout pourquoi, il n'y avait pas de souci avec Borgen cet hiver. J'espère que ça va s'arranger !
@ k3c : Tu es multi-talents ^^
Écrit par : Livia | 25/04/2012
@ Livia
Je ne crois pas que ça va s'arranger pour East West 101, je lis sur
http://www.facebook.com/ARTEseries
Les séries ARTE - die ARTE-Serien
Hé bien non, nous sommes au regret de vous dire qu'il n'y aura pas de catch-up pour Eastwest, désolés.
La commande indiquée marche sous Linux, sous Windows, ajouter .exe après rtmpdump, au début de la commande.
Écrit par : k3c | 25/04/2012
Bonne nouvelle ! East West 101 retrouve apparemment le service de catch-up d'Arte pour les épisodes 3 & 4 diffusés hier. Avis aux retardataires :)
Tweeté par @ARTEfr :
Bonne nouvelle, #Eastwest, notre nouvelle série australienne, est sur ARTE+7. Ep 3 http://bit.ly/IChWJf Ep 4 http://bit.ly/IvEYgU #séries ;)
Écrit par : Livia | 27/04/2012
Hey,
C'est encore moi ! ;) Il est vrai qu'on n' est pas habitué à la programmation de séries sur cette chaine, mais de la part d'Arte (et grâce à ton article), je m'attendais uniquement à de la qualité. Je ne suis jamais déçu par cette chaine.
Et content que le replay soit de retour !
À plus tard.
Écrit par : Tom | 03/05/2012
Après en avoir regardé quelques épisodes, j'ai décidé d'arrêter. Les histoires de victimisation ne me passionnent pas. Je n'accroche pas, et il y a tant de séries chouettes à regarder !
Écrit par : k3c | 03/05/2012
Quelqu'un peut-il me dire où trouver l'intégrale de la bande-son générique, qui l'édite ?
Écrit par : thedj | 03/05/2012
Une superbe fin de saison, beaucoup d'émotion. Hâte de voir la saison 2 !
Écrit par : Tom | 04/05/2012
Une série que j'ai découvert en zappant, et je n'ai plus décroché. Vraiment excellente, et du fait de la thématique, j'ai été ému qu'un Musulman puisse être le "héros" d'une série. Dommage pour le personnage de Ray Crowley, qui devenait tout d'un coup plus que sympathique.
Écrit par : Hicham | 05/05/2012
à k3c : Je ne trouve pas qu'il s'agisse de victimisation. Le récit décrit une réalité dure mais sans pathos excessif. Les émotions sont bien dosées (de mon point de vue). Mais tu as raison, il ne faut pas se "forcer" à regarder une série. ;)
@ Tom : Heureuse que East West 101 t'ait également plu ! J'espère qu'Arte diffusera la suite, chaque saison semble faire l'effort de bien renouveler son fil rouge et certains de ses enjeux. Hâte de découvrir la suite !
@ thedj : La soundtrack est signée Guy Gross. Apparemment elle est éditée en CD : http://www.cdbaby.com/cd/guygross
@ Hicham : L'approche choisie par la série est en effet très intéressante. Ce sont des initiatives à poursuivre ! :)
Écrit par : Livia | 05/05/2012
très bonne surprise, un "southland" australien.
Écrit par : tristan | 13/05/2012
@ Tristan : En effet, à la télévision américaine, la série actuelle à laquelle on songe devant est Southland. Je crois que c'est aussi un aspect qui m'a plu : cette approche plus chronique social du métier de policier, sans se résumer à un simple cop show où les enquêtes prennent le pas sur les protagonistes. East West 101, comme Southland, parle de policiers et de la société dans laquelle ils évoluent, pas seulement de crimes et d'investigation.
Écrit par : Livia | 15/05/2012
Oyo série plaisante a voir même si parfois certaines situations sont parfois un peu caricatural. J aime le coté pédagogique et la manière de présenter une religion comme l'a pu faire sleeper cell à son époque. Je suis impatient de voir la suite car Don Hary est un superbe acteur.
Je profite de ces quelques lignes pour dire mon enthousiasme à regarder 'Magic City' pour son ambiance hitchcockienne la plastique de ses actrices et son script bien foutu. A noté aussi que pour une fois je m'éclate avec ma fille a regardé 'clash' qui montre les relations tumultueuses et réaliste parents enfants made in france.
Ride On
Écrit par : Dibs | 20/05/2012
@ Dibs : Oui, c'est une série que j'aurais également rapproché de Sleeper Cell par son approche notamment de l'Islam. Les autres saisons ont l'air d'avoir chaque fois un solide thème central différent, ne reste qu'à trouver le temps d'y jeter un oeil :)
Sinon, j'ai vu le pilote de Magic City et je n'avais été que modérément convaincue. Cependant, depuis, j'ai lu plusieurs échos positifs. Je pense mettre les épisodes de côté, pour un rattrapage prochain. Ta description m'intrigue !
Et félicitations pour cette incursion devant la télévision française ^_^ Les audiences n'ont pas été au rendez-vous, mais France 2 a le mérite de tenter des expériences ! (Reste à bien rationaliser cette case fourre-tout du mercredi soir)
Écrit par : Livia | 24/05/2012
Dans le genre "chronique social du métier de policier, sans se résumer à un simple cop show", il y a aussi la célèbre "New York 911". Bien-sûr, il n'y a pas que le métier de policier qui est présenté (ambulancier, pompier), mais cette série était très intéressante à regarder.
Écrit par : Tom | 24/05/2012
@ Tom : En effet, New York 911, surtout dans ses premières saisons (avant le tournant vers le pur cop show), était vraiment intéressante par cette triple immersion dans ces trois services (policier, ambulancier, pompier). Elle mérite vraiment le détour ; notamment en raison du fait qu'elle était en production à l'époque des attentats du 11 septembre. Leur intégration dans ses storylines - et les épisodes consacrés à ces évènements - est un modèle de savoir-faire (surtout pour les épisodes écrits dans les semaines ayant suivi).
Après on peut aussi les rapprocher de séries comme The Shield qui nous immerge vraiment dans un quotidien fort et nuancé. Ca fait du bien de se rappeler aussi que les séries policières ne se limitent pas uniquement aux formula show :)
Écrit par : Livia | 02/06/2012
"Après on peut aussi les rapprocher de séries comme The Shield qui nous immerge vraiment dans un quotidien fort et nuancé. Ca fait du bien de se rappeler aussi que les séries policières ne se limitent pas uniquement aux formula show :)"
The Shield était une série qui avait beaucoup de qualités mais certainement pas celle de présenter de manière réaliste le travail policier au quotidien.
Il ne suffit pas de filmer caméra à l'épaule "comme si on y était" pour que comme par enchantement le propos devienne réaliste.
Écrit par : Fred | 02/06/2012
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