Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

28/07/2011

(US) A la Maison Blanche (The West Wing) : Hommage personnel à une grande série

 twwa.jpg

Hier soir, j'ai ressorti un des premiers, si ce n'est le premier, coffret DVD de séries que j'ai acheté, pour une célébration un peu particulière. Car en ce mois de juillet 2011, je fête un anniversaire d'un genre à part : il y a dix ans, je suis devenue sériephile. Certes, je regardais déjà beaucoup de séries auparavant. Mais un tournant s'est produit cette année-là, une prise de conscience. Au cours de l'été 2001, le vendredi soir en deuxième partie de soirée, France 2 diffusa la première saison d'une série créée en 1999 et qui connaîtra en tout 7 saisons sur la chaîne américaine NBC : A la Maison Blanche (The West Wing).

C'est étrange comme la mémoire humaine fonctionne, car je me souviens encore distinctement de cette soirée estivale. Ou plutôt du frisson, entre vertige et jubilation, qui accompagna mon visionnage du pilote. C'était une euphorie diffuse, unique, une sensation que je n'avais jamais éprouvée jusqu'alors devant aucune série. Ce soir-là, je me suis dit que si la sériephilie pouvait procurer ce genre d'émotions, si elle savait proposer ce type de créations, alors elle méritait qu'on s'y investisse sérieusement.

twwi.jpg

Lors du TV Meme, l'an dernier, je vous avais déjà confié qu'il n'y a pas de débat, ni d'hésitation, lorsqu'on me demande aujourd'hui quelle est ma série préférée : A la Maison Blanche s'impose comme une évidence. Elle m'a marqué plus que toute autre, et aucune fiction ne saura jamais rivaliser avec elle. Tout simplement parce qu'au-delà de ses qualités, il y a d'autres éléments purement conjoncturels qui ont installé cette série au sommet de mon panthéon personnel. A l'époque, j'avais 16 ans, une passion dévorante pour les États-Unis et une fascination pour la politique qui m'avait fait engloutir des rayonnages entiers de bibliographies de présidents américains. Un intérêt qui se faisait ressentir jusque dans les fictions : un des romans que j'ai le plus (re)lu cette année-là était Nulle part au monde, de Richard North Patterson.

Et puis, ma sériephilie même était encore en phase d'éveil et d'apprentissage, à la croisée des chemins. J'avais déjà regardé suffisamment de séries télévisées pour me construire un étalon qualitatif et une esquisse de sens critique, mais pas encore suffisamment pour être devenue cynique ou blasée. C'était une période charnière dans la construction de cette passion. La force d'A la Maison Blanche est d'avoir su parler aussi bien à mon coeur qu'à ma tête.

twwh.jpg

A la Maison Blanche a donné ses plus belles lettres de noblesse à la fiction politique, intimidant et servant désormais autant d'inspiration que de repère à tout un genre télévisuel. La génération des Borgen n'a-t-elle pas grandie devant cette oeuvre ? Ancrée dans le réel, elle a su s'adresser et toucher le téléspectateur-citoyen. Grâce au savoir-faire de ses scénaristes-orfèvres, elle a réconcilié le plus désabusé d'entre nous avec les ressorts et rouages d'une politique politicienne qui a soudain retrouvé un sens. La série fera toujours preuve d'une pédagogie consciencieuse, mais jamais rébarbatrice, restant constamment accessible à un public pas forcément familier des institutions américaines.

Si A la Maison Blanche a tant marqué, c'est aussi parce qu'elle n'a jamais hésité à aborder de manière frontale des thématiques sociales importantes, centrales dans les démocraties occidentales modernes. Ses sujets ont toujours paru très concrets. Jamais timorée, elle ne s'est pas défaussée devant les thèmes les plus sensibles ou difficiles. Elle n'a jamais avancé cachée, ne dissimulant pas le fait que parler politique, c'est effectivement émettre des opinions, pas forcément consensuelles. La série a toujours assumé son discours. Ses personnages ont argumenté, construit des réflexions, esquissé des réponses et prôné des principes et des valeurs, sans pour autant jamais s'égarer dans un élan moralisateur. Elle a su trouver ce bon dosage, cet équilibre si volatile, entre réalisme et idéalisme, pour faire vibrer la fibre particulière qui se trouve en chacun de nous : sans s'abaisser à un plus petit dénominateur commun hypothétique, elle nous a au contraire tous élevé dans son sillage.

twwg.jpg

A la Maison Blanche, c'est aussi un style d'écriture très reconnaissable et qui a forgé son identité. La série a été créée par Aaron Sorkin, un scénariste n'aimant rien tant que nous plonger dans l'envers du décor, comme l'illustrent ses autres séries, de Sports Night à Studio 60 on the Sunset Strip. Les quatre premières saisons portent indéniablement sa marque. Son départ bouleversera l'équilibre originel de l'oeuvre, mettant à mal ses fondations. Après une saison 5 hésitante et troublée, la plus faible des sept, la série retrouvera cependant ensuite une seconde vie, s'épanouissant dans un autre registre, au cours de ses deux dernières saisons qui complètent finalement pleinement le cycle politique et humain qu'elle nous aura fait vivre.

Ses fameuses "réunions pédestres", survoltées, hantant les couloirs de l'aile ouest resteront une des images caractéristiques à laquelle demeure associée la série, jusque dans cette parodie célèbre de Mad Tv qui les met en scène. En effet A la Maison Blanche est une série qui parle beaucoup, mais qui n'ennuie jamais. Ses dialogues admirablement ciselées, déclamés suivant un débit à donner le vertige, reflètent une maîtrise de l'écriture proprement jubilatoire pour un téléspectateur qui se laisse emporter. Alternant le sérieux mais aussi l'humour, cette série m'aura fait pleurer de tristesse, mais aussi de rire. La dureté des drames de certains épisodes trouve son pendant parfait dans la légèreté d'autres (ah, le plan secret de Josh pour lutter contre l'inflation !). S'épanouissant dans cette narration sur-dynamique, la série requiert une concentration de tous les instants pour être visionnée en version originale. Mais voyez-vous, ce sont justement les scénaristes de ce calibre, Aaron Sorkin, David E. Kelley, Amy Sherman-Palladino qui m'ont fait devenir sériephile.

twwd.jpg

Souvent brillante par sa façon d'aborder ses sujets, A la Maison Blanche n'en a pas pour autant négligé sa dimension humaine. Si elle a pu fidéliser les téléspectateurs, c'est en partie grâce à une galerie de personnages, hauts en couleur et attachants, qui auront tous su s'imposer. Certes, tout ne fut pas toujours parfait. Mais le point fort de la série aura été de savoir générer un véritable esprit d'équipe, en installant une complémentarité et, surtout, une complicité naturelle et instinctive à l'écran au sein de ce groupe si soudé et vivant. Les relations de travail, mais aussi d'amitié, ont toujours efficacement gérées ; et si les rapports plus sentimentaux ont pu être plus hésitants, voire maladroits, la série aura su mener à terme et récompenser ses plus fervents shippers, bouclant ainsi la boucle de la plus satisfaisante des manières.

Autour de cette figure présidentielle quasi-idéale, mais pourtant très humaine et donc faillible, incarnée Jed Bartlet, A la Maison Blanche rassemble un staff, porté par une dynamique propre, que l'on prendra toujours plaisir à retrouver. Leo, Josh, Donna, C.J, Toby, Sam, Charlie... Ils ont tous eu une place. Leo fut la voix de la sagesse, C.J., un modèle de pragmatisme et de sang-froid. Josh représentera l'arrogance et la brillance des élites démocrates, tandis que le caractère de Toby restera légendaire. La pointe d'idéalisme de Sam, le bon sens de Donna, le regard neuf de Charlie, étranger à cette sphère politique, constitueront autant de portes d'entrée pour le téléspectateur, de points d'accroche dans une fiction qui aura compris qu'il ne faut jamais perdre de vue l'importance des personnages, qui sont le coeur d'une oeuvre, aussi solide que puisse être le sujet de départ.

twwe.jpg

Par ailleurs, la force d'A la Maison Blanche a aussi été de réunir un casting cinq étoiles qui saura proposer une interprétation des plus solides, à la hauteur des scénarios. Débutant avec un groupe de rêve, composé de Martin Sheen, John Spencer (La loi de Los Angeles), Allison Janney (Mr Sunshine), Bradley Whitford (Studio 60 on the Sunset Strip, The Good Guys), Richard Schiff (Past life), Rob Lowe (Brothers & Sisters, Parks & Recreation), Janel Moloney et Dulé Hill (Psych), on y croisera dans les saisons suivantes Stockard Channing (Out of Practice), Joshua Malina (Sports Night), Jimmy Smits (La loi de Los Angeles, New York Police Blues, Cane), Kristin Chenoweth (Pushing Daisies) ou encore Alan Alda.

Mais A la Maison Blanche, ce fut aussi de très nombreuses apparitions en guest-stars de visages déjà familiers du petit écran ou qui le deviendraient plus tard : Mary-Louise Parker (Weeds), Edward James Olmos (Battlestar Galactica), Elisabeth Moss (Mad Men), Gary Cole ou encore Jorja Fox (Les Experts) et Emily Procter (Les Experts Miami).

twwc.jpg

Enfin, et c'est aussi pour cela qu'elle est si importante : A la Maison Blanche demeure irrémédiablement attachée à ce tournant du XXIe siècle aux États-Unis. Elle n'est pas vieille, puisqu'elle a été diffusée de 1999 à 2006. Mais elle est pourtant précisément datée et conservera toujours le parfum de son époque. Tour à tour contre-utopie, puis reflet-écho de la société américaine, la fiction a su rejoindre ou croiser le fer avec la réalité, supportant les comparaisons comme peu de fictions en sont capables. Elle s'est imposée et a marqué dans un contexte particulier. Si elle sera à jamais associée à Jed Bartlet, c'est aussi parce que l'idéalisation de cette figure sera sortie grandie du contraste avec la réalité offerte par son homologue texan d'alors. Plus généralement, c'est la série qui a su proposer le didactique et pédagogique Isaac & Ismaël dans les semaines immédiates qui ont suivi le 11 septembre.

Cependant, A la Maison Blanche n'a pas été seulement un refuge utopique démocrate dans une Amérique républicaine, ou une illustration de la supposée existence de deux Amériques, elle a aussi été, jusqu'au bout, une anticipation de politique fiction aboutie et, en un sens, visionnaire. Car cette série s'est conclu avec l'accession à la présidence de Matt Santos, figure construite sur le modèle et en s'inspirant de celui qui était alors seulement sénateur de l'Illinois, un certain Barak Obama. Tous les parallèles facilement identifiables entre ces deux politiciens, le premier fictif, le second réel, les verront partager jusqu'à leur destinée, empruntant la même route qui les conduira jusqu'à la Maison Blanche. En 2006, sur NBC, Matt Santos sera élu président des Etats-Unis, dans la dernière et septième saison de la série qui tira ainsi sa révérence ; en 2008, viendra le tour de Barak Obama.

twwb.jpg

Bilan : Brillante et inspirante, traversée par une dynamique grisante, A la Maison Blanche est une grande série. De celles qui marquent durablement non seulement le petit écran, mais aussi le genre qu'elle a investi, démontrant toute l'étendue et les possibilités offertes par la fiction politique. Pour sa représentation de la société américaine, pour son parfum d'idéalisme qui aura su redonner foi au téléspectateur-citoyen, pour tous ces instants jubilatoires qu'elle nous aura faits vivre, pour ces discours que l'on aurait tant voulus, nous aussi, applaudir, A la Maison Blanche demeure incontournable, un de ces phares du paysage téléphagique.


Je n'ai plus 16 ans. J'ai vu depuis, au cours des années qui ont suivi, des centaines, des milliers de séries... Ma consommation télévisuelle actuelle n'a plus grand chose à voir avec mes programmations d'alors à prédominance américaine NBC-ienne. Mais je vais vous confier un secret : hier soir, j'ai re-visionné le pilote d'A la Maison Blanche et une chaleur particulière a envahi mon coeur. Il y a dix ans, je suis devenue sériephile. Et j'en suis toujours fière.


NOTE : 9,5/10


Le générique de la série :

Commentaires

Ah là là, comme je te comprends...

Moi aussi, je garde un souvenir ému de ma découverte de la série lors des grandes vacances de je ne sais plus quelle année, lorsque F2 diffusait la série le vendredi soir à 23h20. Et pourtant, j'en aurais mis, du temps, à la terminer. La faute en partie à Internet et à la littérature sériephilique, tout ça, paradoxalement... " Ouais mais c'est plus Aaron Sorkin, c'est différent ! "

Alors ce ne sera pas la N°1 pour moi parce qu'il y en a eu d'autres (ma sériephilie existe depuis plus longtemps que la tienne ! LOL), pour des raisons autant personnelles que pour les qualités des séries que je mentionnerai : Buffy, X-Files, ALIAS, Doctor Who, Highlander, Sliders et The Pretender, mais The West Wing restera à jamais dans mon Top Ten, c'est sûr.

Et vraiment, je ne peux que te conseiller, vraiment, vraiment, de t'accrocher, et voir tout Star Trek Deep Space Nine.

Sinon, c'est une note qui fait super-plaisir et chaud au coeur... The West Wing, c'est quand même une des séries qui quand je me levait la nuit à une époque un peu compliquée de ma vie où je me couchais tôt, pendant laquelle je me regardais un épisode... ^^

Écrit par : KNIGHT | 28/07/2011

Eh oui, il y a 10 ans débutait en France la diffusion de l'une des plus grandes séries jamais produites.
Celle-ci fut compliquée (vieille habitude de France Télévisions), mais complète (merci Sérieclub).
Merci à toi de célébrer cet anniversaire, car ce chef d'oeuvre télévisuel reste malgré tout méconnu chez nous.
Scripts, réalisation, jeu d'acteurs, musiques : TOUT est réussi dans THE WEST WING !
Tu n'es pas la seule à émettre des réserves quant à la saison 5, mais je considère cette transition (puisque cela en fut une en coulisses...) n'a pas à rougir de la comparaison avec les 4 précédentes, ni même avec les 2 suivantes.
A mon sens, le "départ" de Sorkin a permis à la fiction de se renouveler.
Nous avons tous un parcours sériephilique différent, mais pour un début, tu as frappé vraiment très fort avec A LA MAISON BLANCHE...
C'est peut-être pour cela que tu sais te montrer indulgente avec d'autres productions plus bas de gamme telles DOCTOR WHO, non ? ;)
(Sorry, it's stronger than me)

Écrit par : Jérôme | 28/07/2011

Que cela fait plaisir de lire de tels propos passionnés !
Oui la série a deux dimensions : la fiction, et la part personnelle du téléspectateur.
Tu peux être fière d'être seriephile, oui !

Écrit par : Eclair | 29/07/2011

ah question de génération sans doute mais moi la série qui m'a fait l'effet d'une claque télévisuelle quand j'étais ado c'est twin peaks:)Ce truc était un tel ovni que pour les ados de l'époque c'était THE serie de predilection: on commentait les épisodes en classe de manière fébrile et passionnée.Souvenirs souvenirs..
Cela n'enlève en rien les mérites de the west wing bien entendu:)
J'ai perso du mal à me faire un panthéon mais bien qu'ayant eu de nombreux coups de coeurs pour des séries récentes ou un peu moins, rien n'arrive à détrôner les bons vieux classiques sixties dans mon top personnel:Le prisonnier et the Avengers pour ne citer qu'eux.

Écrit par : gokusen | 29/07/2011

@ KNIGHT : Ce devait être en 2001 pour toi aussi cette découverte, car après France 2 déménagera TWW dans d'autres cases horaires inaccessibles. Ca me fait plaisir de lire que je ne suis pas la seule à avoir été marqué par cette série.
Pour ST:DSN, je sais qu'il faut que je m'y remette. Peut-être que maintenant, comme cela fait des années que j'ai fini B5, la découverte se fera avec moins d'arrière-pensées. J'ai pourtant les DVD, j'espère que le déclic va se produire. ;)


@ Jérôme : Je sais qu'on ne partage pas du tout la même opinion sur la qualité (ou l'absence de, pour toi ;) ) de Doctor Who. Je crois que sur ce sujet particulier, on n'arrivera jamais à se comprendre.
Mais plus généralement, je regarde des séries pour diverses raisons. La qualité supposée objective d'une série (sachant que je suis quelqu'un de naturellement très relativiste) n'est pas le seul facteur. Le concept, le feeling, le sujet, l'attachement, la capacité à nous parler, à nous divertir, c'est autant de raisons et d'appréciations personnelles qui vont nous fidéliser à telle ou telle série. ;) Cela ne signifie pas qu'on les place tous sur un même plan, mais plutôt qu'elle vont faire vibrer quelque chose en nous.


@ Eclair : Je peux être un peu enflammée parfois ^_^ Merci ;)


@ gokusen : En effet, comme le dit Eclair, il y a une part personnelle au téléspectateur dans nos rapports aux séries, qui vont recouper des enjeux générationnels notamment. Twin Peaks, j'étais trop jeune et je l'ai découvert après. La série qu'on commentait en classe (collège) de mon temps, c'était X-Files. ^^
Je trouve ça toujours très intéressant et enrichissant, de voir que chacun a ses références personnelles dans le paysage téléphagique !

Écrit par : Livia | 31/07/2011

@Livia : Et puis surtout, n'oublie pas, les Star Trek c'est des diesels, les premières saisons ne sont jamais les plus formidables. C'est pourça que j'ai dit qu'il fallait s'accrocher ! (de toute façon, Babylon 5, c'était loin d'être ça aussi, au début... ) Mais la récompense est au bout du chemin, et il y a des épisodes merveilleux.

Sinon, je vais remettre le sujet sur la table, et sur le tapis, sans méchanceté, mais tu vois bien, tu considère TWW comme une grande série, et comment on justifie ça ? En parlant de critères comme l'écriture, la réalisation, les acteurs, les personnages. Dis donc, ce serait pas des critères objectifs (difficile de contester l'interprétation ou l'écriture, au risque cela passe pour de la mauvaise foi), ça, des fois ?? ;)

Écrit par : KNIGHT | 31/07/2011

@ KNIGHT : Le problème est que j'ai rattrapé B5 quand j'étais étudiante et que j'avais encore le temps. Maintenant ce genre de rattrape est très compliqué. Mais je vais y arriver un jour. ^_^

Sinon, pour la question des "grandes séries", tu occultes une partie de ce que j'avais développé sur ta note. Je ne remettais pas en cause en tant que tel les critères qui constituent la grille de lecture/le prisme d'analyse (fruit d'une culture/d'une éducation, etc), mais je disais qu'ils ne pouvaient pas être objectifs. Ici mon article est purement subjectif : ma note ne prétend pas à la vérité, ce n'est qu'une opinion. C'est une grande série pour moi, j'explicite pourquoi de mon point de vue, avec ma culture et ma vision des choses, c'est le cas, et c'est tout. Comme on partage la même opinion sur TWW, on a l'impression que c'est objectif, ou du moins on peut dire que ça tend vers l'objectivité. Mais il y aura des séries où on ne sera pas d'accord, ou du moins, ce sera plus discutable. Je suis persuadée que si je devais écrire une review de Buffy, on aura une perception très différente, et la divergence ne sera pas alors de la mauvaise foi, simplement une question d'opinion et de point de vue ;)
A la limite, on peut admettre qu'il y a différents degrés de grandes séries, avec une plus ou moins grande unanimité, qui permet d'objectiviser des critères subjectifs :P

Écrit par : Livia | 01/08/2011

+1 ! Vive The West Wing ! Je suis comme toi, une amoureuse de cette magnifique série : une série intelligente qui a du coeur et ... quel dialogues ! Je me souviens que quand Sam Seaborn est parti j'étais dévastée parce que je l'aimais beaucoup Sam... ^o^.. L'épisode d'enlèvement de la fille du président sur fond de massive attack c'était magnifique.... Bartlett 4 America quoi =)

Écrit par : Ellaszandra | 02/08/2011

@Livia : différents degrés de grande série, le fait qu'une série fasse partie de ce cercle d'élite par une unanimité de pensée, l'avis commun ? Je bondis de mon lit en lisant ça...
Sur ce point, la fracture est prononcée et nous serons irréconciliables, je crois. Je persiste et signe : une grande série l'est par elle-même, pas parce qu'on l'a élu telle. Et un chef-d'oeuvre est un chef-d'oeuvre, pas de 'degrés' dans les chefs-d'oeuvre.
Enfin j'ai l'impression que toi et LadyTeruki vous faites entrer beaucoup d'affectif dans le fait de parler d'une série. Ca me rappelle une différence de rapport au monde, d'appréhension de celui-ci entre les hommes et les filles montionnée dans l'ép. 4.22 "Restless" de Buffy... Mais je persiste, encore, à dire que l'affect ne suffit pas : The Yard, par exemple, est une grande série pour moi, et pourtant... j'ai profondément détesté.

Maintenant, là où on se rejoint effectivement, c'est sur le fait que l'on ne prétende pas sur nos blogs respectifs à la vérité, mais à proposer des opinions. ;)
Seulement, dans mon amour-propre démesuré et mon arrogance crasse (LOL), je continue à dire que nous devons être bien plus proches de la vérité que d'autres. Surtout moi (reLOL).

Écrit par : KNIGHT | 07/08/2011

@ Ellaszandra : Je m'en souviens aussi que le départ de Sam en a traumatisé quelques-unes ! ^^ (Moi aussi je l'aimais beaucoup) "Bartlet 4 America" = tout un slogan !


@ KNIGHT : Nous sommes d'accords pour constater que nous ne sommes pas d'accord, voilà un bon compromis. ;)
Mais c'est vrai que pour moi, il y a deux dimensions dans une série (comme le mentionne Eclair plus haute) : la fiction d'une part, la part personnelle du téléspectateur de l'autre. ;)

Écrit par : Livia | 10/08/2011

Les commentaires sont fermés.