10/10/2010
L'heure du premier bilan et du constat des tendances de la rentrée téléphagique
Divorce américain, coups de coeur anglais & flirts sud-coréens
Le mois d'octobre est déjà bien entamé. Septembre et l'euphorie de rentrée sont derrière nous. Déjà, il est possible de faire un premier bilan de saison, de tirer quelques orientations pour la saison 2010-2011... Or, une fois n'est pas coutume, je vais vous épargner mes états d'âme et autre pseudo-crise, car je passe actuellement de bonnes semaines téléphagiques. A défaut d'une qualité constante, le potentiel est là et m'assure d'agréables moments devant la télévision. La sériephile qui est en moi est donc satisfaite de ce début de saison 2010-2011.
Pourtant, soyons franc, si on se penche un peu plus près dans mes visionnages des dernières semaines, c'est sans doute une vue plus nuancée qui va prévaloir...
Bilan américain... +1 ?
La "rentrée de septembre" renvoie logiquement aux Etats-Unis, puisque ce sont les grands networks qui provoquent une orgie pour pilotovore insomniaque, lançant officiellement la saison téléphagique. En ce qui me concerne, j'ai vécu une rentrée américaine assez paradoxale. J'ai picoré à droite, à gauche, dans les nouveautés, sans réel agenda, me retrouvant parfois à regarder un pilote plus par le fait du hasard, ou d'une impulsion soudaine. Au fond, j'ai fait de la téléphagie en dilettante, si bien que je n'ai parfois même pas eu le temps de m'installer devant le pilote de telle série dans laquelle j'aurais bien voulu m'investir, que cette dernière était déjà annulée ou maintenue sous diffusion artificielle. De cette rentrée des plus désorganisées, qu'ai-je donc retenu ?
J'ai bien eu le temps de visionner le pilote de Lone Star avant que le drame Fox-ien, prévisible et annoncé, n'ait lieu. La "meilleure nouveauté de la rentrée" ? Faire de Lone Star le bijou téléphagique érigé en martyr sacrificiel du méchant network qui n'a pas compris quelle série il avait commandée avant qu'il ne soit trop tard (quel "Dallas" ?) est probablement trop caricatural. Son pilote laissait entrevoir un potentiel dont on ne saura jamais s'il aurait pu se concrétiser. Le héros arnaqueur avait son charme, tout semblait bien calibré dans le décor texan de carte postale qui avait été planté... Scindé entre relents de soap non digéré et échos actuels sur les difficultés économiques, le pilote n'indiquait pas quelle voie définitive la série pourrait prendre. Lone Star aurait pu... mais n'a eu le temps que de proposer des esquisses. C'est tout. Les réactions à son annulation furent disproportionnées au vu de ce que la série avait pu construire. Restera-t-il un regret ? Certainement. Mais qui ne fait que rejoindre des dizaines d'autres que seule la mémoire téléphagique conserve avec soin...
Pour le reste, la rentrée aura été une sorte d'énième répétition des rentrées américaines précédentes avec plus de lassitude et moins de patience de mon côté. The Event ? Sérieusement, avec tout le passif que les networks américains ont en la matière, au cours de ces dernières saisons, il y en a encore une pour se lancer dans du mystéro-conspirationnisme clinquant ? Et, en plus, elle s'imagine que je serais prête à m'investir, sachant qu'au mieux, cela accouchera d'une souris, au pire, ce sera exécuté sur l'autel de l'audience avant même d'avoir eu le temps de nous mettre de la poudre aux yeux ? Non merci, je passe mon tour. Du judiciaire ? L'excessivement pompeux Outlaw m'a juste donné temps de sentir mon coeur se serrer en me souvenant de Jimmy Smits dans La loi de Los Angeles, et j'ai bien vite oublié. The Defenders ? Je ne guérirais jamais de mon crush d'adolescence pour Jerry O'Connell, certes, mais je ne peux regarder une série sur ce seul argument (même si je veux bien reconnaître au pilote un certain potentiel). Le policier serait-il plus convaincant ? Michael Imperioli n'a pas réussi à ce jour à me motiver pour tester Detroit 1-8-7. En revanche, les cinq dernières minutes du pilote de Blue Bloods m'auraient presque convaincue de laisser une chance à l'épisode suivant. Presque. Parce que l'arrière-goût de déjà-vu lancinant qui l'a accompagnée tout le long de ses quarante minutes a été trop lourd à digérer pour que j'ose y remettre les pieds. Je me soupçonne d'avoir développé une certaine allergie au genre policier qui se soignera en prenant un peu de distance. Et un classique spy game, genre que j'apprécie tellement ? Par charité, je vais tâcher d'oublier que Undercovers a jamais été créé. Et du côté des comédies, me direz-vous ? Comme vous le savez, je ne regarde pas de comédie. Ou du moins, j'entretiens une relation compliquée avec elles. Dans mon cahier des charges, j'en suis encore à essayer de me motiver pour lancer la première saison de Community ou de Modern family, alors pour ce qui est des toutes dernières comédies... On a bien le temps. Enfin, un peu à part, My Generation était annulée avant que je puisse trouver le temps de m'y mettre.
Le bilan comptable de ce mois de septembre aux Etats-Unis est donc à +1 série dans mes programmes (Boardwalk Empire). Une rentrée nulle qui, j'espère, se corrigera avec le temps et les échos d'autres téléphages. L'an dernier, j'avais bien raté le démarrage (corrigé depuis) de The Good Wife.
Un divorce consommé avec les grands networks US...
Si mes grilles américaines sont à ce point sinistrées, comment puis-je me déclarer satisfaite de ma rentrée téléphagique ? Ceci s'explique sans doute par ce fameux processus dont je vous parle depuis des mois et qui s'est probablement parachevé en septembre : désormais, les Etats-Unis occupent un peu le rôle du pays du fond de la classe téléphagique, que l'on va chercher en guise d'appoint, pour compléter les trous. Pensez que ma consommation de séries américaines est tombée en dessous de ma consommation de séries... japonaises ! Qui l'eut cru... Certainement pas moi lorsque j'ai commencé ce blog il y a presque un an.
De manière assez paradoxale, ce qui m'a le plus dérangée, voire énervée, en cette rentrée 2010, ce fut de suivre la destinée des séries liée aux chiffres d'audience tombant tel un couperêt le lendemain de leur diffusion. J'ai découvert que je n'avais plus envie de m'investir dans des fictions ayant une épée de Damoclès au-dessus de la tête, pouvant ainsi disparaître au bout de 2 épisodes. Me lancer dans telle ou telle série des grands networks US revenait à me donner la désagréable impression de jouer à la roulette russe... Vous allez m'objecter à juste titre que ce fonctionnement a toujours existé. Sauf qu'à présent, j'ai goûté à un autre traitement du téléspectateur sous d'autres latitudes. A qualité égale, pour suivre "en direct du pays original de diffusion" une série, je choisirais toujours celle dont je sais que sa saison - ou la série en elle-même - ira jusqu'à son terme. Pas de déprogrammation intempestive. Pas d'angoisse inutile à attendre les derniers chiffres tomber. Un contrat clair pré-établi, avec un minimum de certitudes : voilà ce dont j'ai besoin pour être prête à m'investir. Et si les séries des grands networks n'étaient désormais visionnables qu'en rattrapage a posteriori sur support DVD ?
Entre leurs saisons interminables, devenues trop longues à mon goût, et leur démarrage au futur trop incertain, auquel s'ajoute la faible qualité globale, il semble que le divorce soit donc consommé entre les grands networks US et moi. Cependant, je crois en la vertu des cycles téléphagiques. Même s'il est hors de question que, sous un prétexte de "culture sériephile" (parce que, oui, ma conscience râle et me titille un peu quand même), je me force à regarder (j'aurais trop peur de m'écoeurer), je continue donc de suivre normalement l'actualité, lire les opinions des uns et des autres... A mon avis, ce dont j'ai surtout besoin, c'est d'une bonne dés-overdose. Un vrai sevrage. Prendre un peu de recul pour ne plus avoir la désagréable impression de voir défiler le cahier des charges de la chaîne quand je regarde telle ou telle série des grands networks. Le charme et la magie opèreront à nouveau dans deux ou trois ans. Qui sait, d'ici là, peut-être que les scénaristes auront retrouvé une créativité.
Mais un horizon téléphagique au beau fixe...
Si mon horizon téléphagique me paraît pourtant dégagé, c'est que dans les trois pays dont je suis également les productions et qui précédent désormais les Etats-Unis, en revanche, tout est beau fixe.
Tout d'abord, il y a les sirènes anglaises qui n'ont jamais aussi bien fonctionné. En nouveauté, Downton Abbey m'éblouit et me ravit, son seul défaut étant le sentiment de frustration qu'elle me laisse à la fin de ses trop brefs épisodes. Whites a un certain charme, me sert de caution humoristique ("oui, je suis une comédie actuellement"), et remplit un peu la case que Rev. occupa cet été dans mes programmes. Par ailleurs, les mini-séries se succèdent. Bouquet of Barbed Wire a joué efficacement sur un sentiment diffus de fascination/répulsion, sa brève durée lui permettant de maintenir jusqu'au bout cette ambivalence. Et pour ce qui est du programme à venir, il est alléchant : ce soir débutent Single Father sur BBC1 et Thorne sur Sky One... Et demain, c'est le retour attendu de Whitechapel sur ITV1 ! Bref, aucune disette à craindre en ce qui concerne l'Angleterre, puisque parallèlement, des valeurs sûres démarrent doucement. Je suis donc une téléphage anglophile heureuse !
De plus, ces dernières semaines ont été une période propice aux passages de relais en Corée du Sud. Il y a des nouveautés que j'attendais et dont les débuts sont un peu hésitants ou mitigés : Fugitive : Plan B est entre deux eaux, à la croisée des genres, mais je vais quand même poursuivre un peu pour en surveiller l'évolution, le cliffhanger et trailer de fin du pilote ayant éveillé mon intérêt. De manière plus marquante, il y a aussi les imprévus qui font plaisir : et si Doctor Champ était une des agréables surprises de cet automne ? Il faut dire que ce drama m'a prise un peu au dépourvu à me faire passer un moment si sympathique devant ma télévision, alors que je regardais son pilote plus par acquis de conscience. A défaut de faire dans l'originalité, il propose un mélange entre accomplissement personnel/professionnel, amour et sport, chargé de vitalité, qui s'avère rafraîchissant. Il y a du potentiel pour y bâtir de belles relations compliquées mais attendrissantes, pour obtenir un drama agréable à suivre. Ajoutons à cela que mercredi dernier a débuté un drama que j'attends avec beaucoup de curiosité, Daemul, car il se propose de nous conduire à la Maison Bleue - et vous connaissez mon attrait pour tout ce qui touche de près ou de loin à la politique. Et puis, God's Quiz a débuté ce vendredi soir sur OCN ; et chaque semaine à suivre comprendra sa petite nouveauté qui viendra essayer de se faire une place dans mes programmes. En somme, tout va également bien en Corée du Sud !
Enfin, ce mois d'octobre est celui du début du quatrième trimestre téléphagique japonais. De nombreuses nouveautés à l'horizon... A la différence du monde anglophone, évidemment, tout dépendra des sous-titres disponibles. Mais j'ai déjà quelques projets que j'espère avoir l'occasion de tester (Face Maker). Et puis, vous connaissez ma manie de cultiver un certain décalage avec le Japon. C'est ainsi que j'ai savouré Atami no Sousakan en septembre, et que j'entreprends toujours des découvertes dans les dramas de l'été (Mioka), ou suis en attente de sous-titres (Gold). De plus, comme je demeure une novice en la matière, j'essaye de me construire peu à peu une culture téléphagique dorama-esque, en regardant des séries un peu plus "anciennes". C'est ainsi qu'actuellement sont en cours de visionnage Karei Naru Ichizoku, Ashita no kita Yosho et Chase. Bref, le Japon ne s'est jamais aussi bien porté.
Et voilà comment on se constitue des grilles de programmes sur-chargées et de qualité... en regardant de manière hebdomadaire seulement 2 ou 3 séries américaines (Rubicon me fait plaisir) ! Est-ce que ce désamour, qui reflète désormais une tendance de fond récurrente, remet en question l'essence même de ma téléphagie ? Honnêtement, je me suis un instant posée la question, cette semaine, après qu'une connaissance, à qui je tentais un peu naïvement d'exposer ma vision actuelle des séries, me l'affirme comme un reproche. Pourtant, ce n'est pas un avis que je partage. Certes, peut-être que le centre de ma sphère culturelle dérive un peu des tendances les plus communément rencontrées dans la communauté sériephile. Mais je ne pense pas renier mon sacerdoce de téléphage en faisant les choix que je fais.
En résumé, ce début d'automne est une période téléphagique riche et très agréable à suivre. La sériephile qui est en moi se déclare donc satisfaite : aucune crise à l'horizon, c'est bien ça le plus important !
Et vous, bonne rentrée (où qu'elle ait eu lieu) ou bilan un peu plus mitigé ?
07:49 Publié dans (Téléphagie) | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : lone star, outlaw, blue bloods, the defenders, the event, undercovers, my generation, downton abbey, whites, bouquet of barbed wire, fugitive : plan b, doctor champ, daemul | Facebook |
Commentaires
Bonne rentrée pour moi, mais comme le plus souvent avec des trucs pas vraiment d'actualité.
Je n'ai pas vraiment l'habitude de suivre les séries au jour le jour, donc je perçois très mal si une rentrée télévisuelle est de qualité ou pas. Et pour être honnête, je m'en fiche un peu.
Là, je rattrappe du retard sur Doctor Who et sur Friday night lights et ça m'occupe assez bien.
Ensuite, j'aurai bien le temps de regarder les séries en cours qui m'intéressent une fois la diffusion de leur saison terminée.
Et entre, Rubicon, Boardwalk empire, Bored to death, Eastbound & down et quelques autres, j'aurai de quoi faire en attendant la fournée suivante (Walking dead, Friday night lights S05, In treatment S03,...).
Bon, sinon, y a quand même Terriers que je suis plus ou moins épisode par épisode, et malgré ma première impression plutôt mitigée, les derniers épisodes densifient les personnages et le propos d'une manière qui m'incite à poursuivre.
Écrit par : Fred | 10/10/2010
Damn it... J'ai beau vivre dans un monde fait de saisons, de rentrées (de plusieurs rentrées dans l'année même), de cycles... Mais j'ai pas l'impression que ça s'applique à mon mode de visionnage relativement déconnecté de contrainte temporelle (il y a du neuf, de l'un peu plus ancien, du pas encore diffusé en France mais déjà depuis un moment diffusé aux USA, en Angleterre ou au Japon...), hormis celle de quelques diffusions télés en France, et parfois celles de diffusions US (voire anglaise quand vraiment...). Comme en plus je ne suis pas pilotovore, j'avoue que cette heure du bilan, que cette histoire de rentrée, ça m'est finalement profondément abstrait... :D Je n'ai donc aucun bilan à dresser personnellement (hormis que j'ai pu faire des choix parfois douteux sur certaines séries visionnées ! :P).
Écrit par : Nakayomi | 10/10/2010
même constat que toi en ce qui concerne les séries US, c'est la première fois que je regarde les pilotes en dilletante comme tu dis, la première fois que j'ai à peine regarder le programme, sans enthousiasme; ça fait 4 ou 5 années que les chaines US ne me donne pas du tout satisfaction, en gros c'est la crise! j'ai vu encore moins que toi de pilots cette rentré et ça fait déjà 1 ou 2 ans que je me suis de plus en plus tournée vers les séries anglaises, profitant du désert US pour rattraper mon retard; espérons que ça s'améliore l'année prochaine!
Écrit par : Trillian | 10/10/2010
Je veux bien concéder que la rentrée télévisuelle US de septembre n'est pas excellente cette année, mais si on élargit un peu le panorama et que l'on considère une année entière (de janvier à décembre), l'impression qui ressort est-elle là-même?
Je veux dire, vous connaissez d'autres pays que les US qui en 2010 ont pu sortir des séries équivalentes à Mad Men, Breaking bad, In treatment ou Friday night lights, lancer des séries comme Boardwalk empire, Rubicon ou Treme, nous régaler avec des jolies friandises comme Louie, Eastbound & Down, Bored to death, The good wife, Justified ou Hung,... ?
Peut-être, mais moi pas.
Écrit par : Fred | 11/10/2010
@ Fred : Le souci, c'est que la plupart des exemples que tu cites ne sont pas des séries des grands networks (mis à part The Good Wife). Et je n'ai pas de problème avec le câble américain (où les saisons ne font pas 20 épisodes +, où la diffusion n'est généralement pas interrompue et où on trouve toujours des pointes d'originalité et de créativité = bref, la plupart de mes griefs n'ont pas lieu d'être, le seul souci potentiel, c'est le désintérêt culturel dont souffrent les Etats-Unis actuellement à mes yeux, et dont j'avais parlé dans un billet cet été). Je regarde Rubicon, Boardwalk Empire, Sons of Anarchy (mais je suis en retard) actuellement, quant à Mad Men ou Breaking Bad, j'ai pris l'habitude de suivre à distance via DVD... Mon principal souci qualitatif autant que formel se situe avec les séries des grands networks. J'aurais peut-être dû préciser dans le sous-titre : disons que c'est implicite dans le sens où, traditionnellement, septembre, c'est la rentrée des networks, ce sont eux qui "lancent" la "saison".
Mais la césure câble/network paraît consommé ; et je pense que c'est dangereux à terme pour la télévision US en général. Un câble aussi fort soit-il, cela reste des programmes à destination d'un public restreint qui ne va pas beaucoup plus loin qu'une poignée de passionnés (et si nous, nous sommes dans la cible, c'est loin d'être le cas de tout le monde). Regarde l'énorme disproportion entre le buzz entourant Mad Men et les audiences qu'elle peut faire (en France, c'est confidentiel). C'est par le "grand public", si les grandes chaînes ne parviennent plus à se renouveler, que le dynamisme de la télévision US va s'affaisser.
Sinon, tu n'es pas le seul à m'affirmer que Terrier suit une évolution pas inintéressante. Peut-être devrais-je lui redonner une chance.
Après, dans toutes mes récriminations, la tendance de fond est également dû à un autre élément extérieur que je dois gérer : mon temps à consacrer aux séries s'est dramatiquement réduit. Le travail me prend beaucoup de temps et d'énergie actuellement. Et je constate que je mets de côté "pour plus tard" beaucoup plus facilement les séries américaines. Alors que les séries anglaises ou japonaises, par leur durée plus courte, me semblent un investissement plus accessible.
Ca, ce sont malheureusement les aléas de la vie du téléphage qu'il faut gérer comme on peut (après, sans doute, si je n'avais pas de blog, j'aurais bien le temps d'ajouter 3/4 épisodes par semaine à mes programmes ; mais il faut arbitrer ^^).
@ Nakayomi : En un sens, j'envie ton mode de visionnage, où tu mêles les différents types et où tu te crées ton propre équilibre. C'est sans doute plus sain que de jongler avec les plannings internationaux :-P
J'avoue que je n'en suis plus capable ; j'ai pris des habitudes "d'immédiateté", où du moins, de visionnage détaché des contingences de programmations françaises qui seraient difficiles de remettre en cause (un visionnage à partir d'un coffret DVD, oui à la limite, mais un visionnage via une chaîne française, ça me semble inconcevable ; j'ai bien vu pour Avocats & Associés dernièrement : le fait d'y penser, de caser un "rdv" avec la série chaque semaine, d'attendre la diffusion de l'épisode à l'heure... non, je ne peux pas... je me suis déshabituer :-( ). Après, à ma décharge, il n'y a pas beaucoup de séries que j'apprécie qui passent sur des chaînes que je capte effectivement, vu que je n'ai que la TNT gratuite à la maison.
@ Trillian : Comme le dit Fred, la crise des séries US est sans doute plus marquée pour les chaînes des grands networks que pour le câble... Mais c'est vrai que les nouveautés en provenance des grands networks qui me donnent envie de m'investir se réduisent comme peau de chagrin. L'année dernière, il y avait eu The Good Wife... Mais cette année, rien ne semble potentiellement sortir du lot. Les programmes des networks ne se renouvellent pas, tandis que les anciennes "forces vives" se sclérosent peu à peu, en entrant dans leur 6e ou 7e saison. Cela n'augure rien de bon pour le dynamisme US à destination du grand public (le câble reste quand même pour un public ciblé).
Écrit par : Livia | 12/10/2010
À force de mélanger, les différentes saisons, je n'ai pas le sentiment de "rentrée" xD. Après ma déception pour Fugitive Plan B (je me suis rendue compte que Rain ne m'avait pas du tout manquée depuis Full House) , je n'anticipe plus trop les dramas à venir. J'ai l'impression que tout peut arriver et qu'au final, les plus discrets sont une valeur plus sûre.
Enfin j'essaie parce que je suis curieuse de voir ce que donneront Himitsu, 99-nen no Ai ~ Japanese-Americans et Geun Cho Go Wang -.
Beaucoup de mini-séries ( je finis Chase aussi x), Kanryou tachi on Natsu... ) se glissent dans mes visionnages et des programmes comme Yonimo Kimyona Monogatari .
À part l'arrivée de quelques séries anglo-saxonnes, ça ne bouge pas tellement -même si ça déjà en soit, c'est une nouveauté xD-.
Écrit par : Wax | 12/10/2010
@Livia
Je comprends bien ton point de vue mais bon, moi, je suis venu aux séries par les séries du cable, donc mon approche est sans doute différente.
Avant les grandes séries de HBO, j'étais avant tout un cinéphile et les séries ne m'intéressaient pas du tout.
Donc, la perte de vitesse des séries des grands networks, c'est quelque chose de très abstrait pour moi.
M'émerveiller pour Friday night lights, ou me lancer dans une série comme The good wife, ce n'est pas quelque chose de naturel pour moi. Ca vient juste d'une envie de chercher ce qui sort du lot dans la production des networks. Et la caractéristique principale de ce qui sort du lot, c'est justement que... ça sort du lot. Je n'ai dès lors pas vraiment de difficultés à accepter que ce qui m'intéresse au sein de la production des networks relève de l'exception, voire même de l'accident.
Par ailleurs, je ne m'inquiète pas à propos du dynamisme de la fiction télévisuelle US.
HBO a provoqué une émulation qui a amené des chaînes comme FX, AMC ou Showtime a proposer des choses passionnantes.
Pour l'instant, cette émulation ne semble que peu toucher les networks mais qui peut dire que c'est une tendance qui n'est pas amenée à s'inverser?
Et même si cette inversion ne se produit pas et que les marges n'irriguent que trop peu le mainstream, ces marges restent, elles, toujours créatives.
Et là, comme ça, aujourd'hui, pour moi, c'est suffisant.
Sans marge, y a pas de cahier.
Écrit par : Fred | 12/10/2010
Et la rentrée française ? Personne ne suit cette formidable saga qu'est "La maison des Rocheville" sur France 2 ? Ok je sors.
Apparemment ton divorce d'avec les séries us est consommé. J'avoue être complètement larguée avec les nouveautés du moment. Je me reconnais bien dans ce que tu dis notamment ce passage :
"les Etats-Unis occupent un peu le rôle du pays du fond de la classe téléphagique, que l'on va chercher en guise d'appoint, pour compléter les trous"
J'ai honte de l'avouer mais je suis cette niaiserie appelée "Vampire diaries" (saison 2) ^^. Dans les anciennes séries, je m'accroche encore à "Desperate Housewives" sur M6 (saison peu inspirée, ça sent la fin), enfin je viens de découvrir "Breaking Bad" sur Arte. En clair, je suis vraiment à la ramasse côté nouveautés.
J'ai mis au placard bon nombre de séries, plus le goût de poursuivre "Dexter", "Nip/Tuck", "Smallville"...Et le reste, bah j'attends un moment plus propice ("The Shield","Monk","Supernatural").
Chez les anglais, j'espère une nouvelle saison de "Torchwood", ah et je n'ai pas encore fait connaissance avec le nouveau "Doctor Who".
Côté coréen, j'attends avec impatience ton verdict sur "Fugitive" (même si je pense pas le regarder). Tu m'intrigue aussi en disant du bien de "Doctor Champ", j'adore Uhm Tae Woong mais je bloque complètement sur le sujet (et le titre) ^^ !
En japonais, j'attends de voir ce qui sera traduit puisque c'est souvent éparpillé mais "Face Maker" me dit bien. Ça fait beaucoup d'articles du mercredi à surveiller.
Écrit par : Lynda | 12/10/2010
@ Wax : La notion de "rentrée" est très artificielle, mais c'était l'occasion où jamais de revenir sur la rentrée des networks en élargissant le sujet à mes visionnages globaux. Ce qui est amusant (et intéressant), c'est que toi, tu es dans une phase de progression inversée par rapport à la mienne. Moi, je m'ouvre à la téléphagie asiatique (enfin, japonaise surtout, la coréenne commence à être rodée), et toi tu te tournes vers la téléphagique anglo-saxonne. Je prône la diversité culturelle, donc j'approuve ! :)
@ Fred : C'est très juste ce que tu dis en mettant l'accent sur les parcours des téléphages, qui ne se recoupent pas toujours. J'ai grandi avec les séries des grands networks des années 90 - j'appartiens à la génération qui s'est éveillée devant X-Files ou Urgences, donc des séries des grands networks. Comme je l'ai déjà mentionnée, par exemple, ma série favorite reste A la Maison Blanche. Ce qui fait que, même si je ne les regarde plus, j'ai une culture téléphagique de grands networks qui est historiquement ancrée en moi. C'est au début des années 2000 seulement que j'ai pu découvrir le câble via les fictions HBO. D'où peut-être mon regret plus prononcé de ne plus y retrouver ces grandes séries grand public qui avaient été mes premiers amours téléphagiques.
@ Lynda : Tu le dis sur le ton de la plaisanterie, mais il y a bien une série française dont j'attends le retour avec impatience et qui aura bien droit à au moins un billet. Donc, ne faisons pas de discrimination nationale. O:-P
Sinon, tu me brises le coeur en m'apprenant que tu n'as pas encore regardé la saison 5 de Doctor Who ? Il va falloir corriger ça, elle est juste... géniale. Vraiment plaisante à suivre. J'aime beaucoup Matt Smith et son interprétation. Et puis Steven Moffat à la baguette, ça fait plaisir :)
Après, de manière générale, je suis très anglophile et j'aime beaucoup la télévision anglaise. Et ça me permet aussi de cultiver ma curiosité et ma diversité téléphagiques.
Pour les kdramas, dans ma review du jour, j'ai donné arbitrairement la priorité à Dr Champ sur Fugitive, il faudra me pardonner. Disons que j'ai estimé que Fugitive avait déjà bénéficié de suffisamment de buzz, il pouvait bien attendre une semaine supplémentaire. ^^ Pour Doctor Champ, franchement, c'est une surprise. Ce n'est pas le drama de l'année, mais c'est plaisant, attachant... Je ne sais pas si la suite confirmera, mais il y a un potentiel. (Enfin, je te renvoie à ma review pour plus de détails, vu que je l'ai postée aujourd'hui ^^)
Sinon, effectivement, il n'y a pas assez de mercredis asiatiques pour toutes ces séries ! (Mais, en même temps, je n'ai pas suffisamment de temps libre pour poster plus dans la semaine actuellement, donc bon, j'essaye déjà de tenir le rythme d'un sujet asiatique par semaine en faisant des choix, c'est déjà pas mal. :) )
Écrit par : Livia | 13/10/2010
Je suis d'accord avec toi à propos des grands networks US et de leur tendance exaspérante à déprogrammer des séries au vu de l'audimat. J'avais bien accroché à Eastwick, même si c'était silly, et j'ai dû attendre et attendre pour avoir la fin de la saison. J'avais aussi beaucoup espéré de Flash Forward... pour voir un beau plantage. J'ai bcp aimé The Gates mais il est clair que ce ne sera pas renouvelé, malgré une bonne fin de saison.
Donc, pareil, je me tourne vers les séries anglaises. Whitechapel, Sherlock, DW bien sûr... me satisfont bien plus que les nouveautés américaines.
Mais pour moi la meilleure série de l'année est néo-zélandaise. This is not my life est une série de SF dystopique qui n'a pas de grands moyens mais chaque semaine, j'ai trépigné devant mon pc tous les vendredis matins pour voir si je pouvais la récupérer :-)
Écrit par : Snow | 17/10/2010
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