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26/02/2011

[TV Meme] Day 26. OMG WTF season finale

La sensibilité du téléphage à ce jour du TV Meme est un des symptômes de sa passion. Elle représente la capacité des scénaristes à lui fixer un rendez-vous qu'il n'oubliera pas, celui qui aura lieu dans quelques mois pour le retour des inédits de la série. Dans la construction narrative d'une fiction dont le format lui permet de s'étendre sur plusieurs années, la gestion de ces transitions est fondamentale. Cela signifie pas que ces fins de saisons seront automatiquement des ruptures. Certaines optent pour une simple continuité à peine perturbée, laissant le téléspectateur à son confort déjà bien rodé. De manière générale, entre la sobriété d'une season finale sans à-coup et les excès de remises en cause versant dans la surenchère, je préfèrerais toujours la première.

En somme, jouer avec les nerfs du téléphage, c'est grisant. Mais attention, il existe un art du cliffhanger  pour ne pas laisser un arrière-goût désagréable d'artificialité à un téléspectateur qui n'aime pas non plus la manipulation à outrance.

 

J'ai tendance à penser qu'un cliffhanger réussi sera tout simplement un passage qui restera dans notre mémoire téléphagique. Tous n'ont pas à être "explosifs". On a aussi connu ces conclusions emportant d'innombrables questions existentielles, voire plus superficielles, qui laisseront un aspect particulier en suspens sans empêcher le téléspectateur de dormir pour les prochains mois. La vie personnelle des héros peut en susciter plus d'un. En symbolique de cet effet d'annonce facile, mais dont je garde un souvenir plein de tendresse : la demande en mariage particulière dans Lois & Clark, saison 2, avec le "who's asking Clark or Superman ?" (oui, j'étais une adolescente un tantînet fleur bleue !). Mais l'élément introduit peut être autrement plus dérangeant, comme découvrir la personne à côté de laquelle Lorelai se réveille à la fin de la saison 6 de Gilmore Girls.

Lois & Clark : Les nouvelles aventures de Superman, saison 2


Néanmoins, les cliffhangers les plus aboutis, ceux dont on se souvient encore parfaitement lorsque l'on jette un regard rétrospectif sur la série, ce seront avant tout ceux qui auront fait vasciller les bases même du récit. S'ils sont bien maîtrisés, ils peuvent être géniaux. En leur sein, deux grandes catégories se distinguent : ceux qui optent pour le suggestif, en laissant la storyline en suspens (par exemple en mettant en danger la vie d'un (ou plusieurs) personnage mais sans que l'on sache ce qu'il va lui advenir), et ceux qui provoquent le bouleversement avant la fin, pour nous abandonner devant un "to be continued" qui n'aura jamais été aussi frustrant que lorsque vous venez d'assister à une telle redistribution des cartes.


Des season finale appartenant à la première catégorie, parmi ceux qui me viennent instinctivement à l'esprit, je citerais notamment : certaines des fins de saison de Spooks (MI-5), série qui nous laissa plus d'une fois sans voix notamment lors de ses deux premières saisons ; mais également Babylon 5 (saison 3 - Za'ha'dum) ; ou encore Farscape qui en a fait une spécialité maîtrisée (saison 2 - Die Me Dichotomy ; saison 4 - Bad Timing) ; et enfin The West Wing, saison 1 : What Kind of Day Has It Been ?. Le seul que j'ai vécu pleinement (c'est-à-dire pour lequel je n'ai pas pu lancer le DVD de l'épisode suivant dans la foulée) est le dernier, c'est sans doute pourquoi il demeure emblématique dans mon esprit, tout en mettant en scène un indémodable classique : une fusillade. Plus que le contenu, ceci s'explique par les conditions (compliquées) dans lesquelles je l'ai suivi : dans l'anonymat des soirées du vendredi de l'été 2001, France 2 avait confidentiellement diffusé la saison 1. Elle ne reprit sa diffusion de la saison 2 à destination des noctambules que plusieurs années après (2005 ?). Entre temps, je vous rassure, j'avais pu me ruiner en investissant dans les coffrets DVD sortis. Il reste que c'est sans doute le season final que j'ai ressenti le plus intensément parce que j'ai été forcée de respecter ce délai théoriquement imparti entre les deux saisons. Ce qui m'amène à penser que pour qu'un cliffhanger puisse être vraiment apprécié, il faut que son visionnage respecte le rythme de diffusion pour lequel il a été conçu ; mais aussi éviter de tomber dans cette chasse aux spoilers quasi-obsessionnels pour certains. Il faut rester dans sa bulle et apprécier le récit pour ce qu'il est (une utopie à notre époque).

The West Wing, saison 1 : What Kind of Day Has It Been ?



Cependant, les fins les plus marquantes restent sans conteste celles qui ont su bouleverser vraiment les bases narratives de la série, celles qui ont remis en cause tout ce quotidien confortable dans lequel le téléspectateur avait pris ses habitudes, faisant voler en éclat toutes ses certitudes conquises après plusieurs saisons à fréquenter les personnages et la dynamique d'ensemble. Ne nous voilons pas la face : ce sont aussi les cliffhanger les plus risqués. Il est si facile de trop en faire, d'égarer la recette de la série, voire de jump-er the shark en étant ensuite incapable de rebondir à partir des nouvelles données.

Parmi ces cliffhangers les plus ambitieux, deux me viennent tout particulièrement à l'esprit. Tout d'abord, celui de la fin de la saison 2 d'Alias. Je vous l'ai déjà dit : je n'aime pas le style de J. J. Abrams ; quelque part au milieu de Ses conceptualisations mythologiques, de sa gestion d'écriture et des personnages, j'ai un jour eu une réaction épidermique de rejet que je n'ai depuis jamais surmontée. Alias fut la dernière série que j'ai, un temps (2 saisons), pu apprécier - je crois qu'elle est aussi celle qui m'a vacciné de l'illusion des fictions mythologiques. Mais j'ai beau nourrir nombre de griefs à l'encontre du scénariste, je suis la première à reconnaître que ce final de la saison 2 était... magistral ! Je m'en souviens encore comme si c'était hier : il mêlait absolument tous les ingrédients, une vraie remise à plat générale, avec du mystère, de la mythologie et des instants shipper. Je me rappelle trépignant devant ma télé en m'écriant (intérieurement) : "non, ce n'est pas possible !".

L'autre grand final de ce genre conclut aussi une saison 2, il s'agit de  Battlestar Galatica (Lay down your burden). Sur New Caprica, les colons sont désormais installés, Gaïus est président... Une illusion de presque happy end balayée et réduite à néant en un instant, par ces quelques dernières minutes qui relancent ce cycle fatal sans fin : l'arrivée des cylons.

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Pour autant, si la science-fiction offre des possibilités fascinantes pour conclure une saison, j'ai aujourd'hui opté pour un autre genre de bouleversement. Une fin plus basique mais tout aussi intense qui vient consacrer, de la plus terrible des façons, une autre spirale : un glissement hors de contrôle déjà perceptible, désormais irréversible. Il s'agit d'une mort particulière, comme un symbole, celle qui vient marquer la fin de la saison 5 de The Shield.

Ce meurtre glaçant prend au dépourvu par ses circonstances, tant par la victime que par l'identité du tueur... Elle marque véritablement la fin de l'idée même de la Strike Team, telle qu'on a pu la connaître en dépit de tous les aléas. La sentence de Vic, à la toute fin de l'épisode, où il promet une vengeance implacable nous confirme que plus rien ne pourra être comme avant. Même s'il ne le sait pas encore, la confrontation avec Shane se profile irrémédiablement à l'horizon. L'engrenage infernal lancé des années plus tôt vient soudain de s'accélérer dangereusement, le téléspectateur étant pleinement conscient que cela ne peut que mal se terminer.

The Shield, le superbe teaser de la saison 6 :



The Shield
- Entre la 5 et la 6, un webisode effectuait un lien entre les saisons :

31/12/2009

(Ma DVDthèque idéale) Dix dramas du câble US des années 2000


La sélection la plus brise-coeur, je dois l'avouer. Car si j'ai bien du mal à trouver dix dramas des grands networks US qui me tiennent particulièrement à coeur, la problématique est inversée en ce qui concerne le câble US... Où un top 20 serait sans doute plus approprié, et plus respectueux de mes affinités. Avec beaucoup de difficultés, et des prises de décisions arbitraires, j'ai donc dégagé une sélection de dix dramas câblés, très insatisfaisante, mais le plus fidèle à mes goûts.

(Liste par ordre alphabétique)

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Battlestar Galactica (Sci-Fi/SyFy, 2004-2009)

La série de science-fiction de ces dernières années. Si sa résolution n'a pas tenu toutes ses promesses, elle reste un récit ambitieux, d'une portée mythologique et symbolique difficilement égalée. Mêlant thématiques politiques, philosophiques et religieuses, dans le cadre post-apocalyptique d'un génocide de la race humaine, cette série utilise le cadre de la science-fiction pour poser des problématiques très actuelles, à la portée particulièrement aiguë à travers le prisme de l'actualité de ces années 2000. Battlestar Galactica a aussi renouvelé et modernisé les codes scénaristiques de la science-fiction sur le petit écran. Une série qui a marqué son époque.

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Brotherhood (Showtime, 2006-2008)

Un essai très intéressant de Showtime, malheureusement trop méconnu, qui s'intéresse aux rouages du pouvoir, officiel et officieux à Rhode Island, à travers les intéractions de deux frères, l'un politicien, l'autre gangster. Une série sombre qui dévoile les ressorts des rapports de force constants qui agitent les dessous de cette ville, formant un vase-clos presque malsain. Brotherhood réussit le tour de force de mêler habilement les genres : mafia et politique, sur fond d'union ou désunion familiale. Dotée d'intrigues complexes, d'un rythme lent, tout en exposition, et d'une réalisation particulièrement travaillée, elle nous plonge dans des luttes d'influence de l'ombre, subtiles et nuancées, vraiment intrigantes. Avec notamment Jason Isaacs, Jason Clarke et Fionnula Flanagan.

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Deadwood (HBO, 2004-2006)

Le récit dense des premières années de cette ville symbole de la conquête de l'Ouest au XIXe siècle a toujours exercé sur moi une profonde fascination. Cela vient-il d'une éducation télévisuelle construite à partir des westerns de la vidéothèque paternelle ? Probablement en partie. Théâtrale et lente, dotée d'une réalisation soignée, servie par une reconstitution d'époque minutieuse et réaliste, cette série est d'une richesse rare, abordant les thématiques les plus diverses. Métaphore de création d'une société, elle nous relate la vie d'une collectivité humaine qui, à l'origine sans loi, ni organisation, va peu à peu devoir se régenter pour survivre. Remontant finalement à son origine, elle propose une véritable réflexion sur le pouvoir et son exercice, mais aussi sur les ressorts qui motivent la nature humaine, optant pour une vision noire et pessimiste, à la fois glaçante et captivante. Avec notamment un magistral Ian McShane. Une indispensable qui conduit le téléspectateur dans une analyse anthropologique qui va bien au-delà de la simple image du western.

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Dexter (Showtime, 2006-..)

On ne présente plus cette intrigante série de Showtime qui a choisi de mettre en scène, en tant que personnage principal, un serial killer. Dérangeante, voire malsaine, tout autant que fascinante, Dexter est finalement une série d'introspection. Nous suivons les enquêtes policières, et plus globalement la vie des membres de la brigade criminelle, par le prisme des réflexions et des évolutions de Dexter. Par bien des côtés, elle est, pour son personnage principal, une forme de récit initiatique. Il ne remet jamais en cause le fait de tuer, mais c'est sur sa nature profonde qu'il est amené à s'interroger. Adoptant la thèse d'un déterminisme glaçant, la série ne se cantonne pas à une simple réflexion sur l'humanité, mais réfléchit également sur la vaste thématique de la justice, proposant plusieurs niveaux d'analyse : les pensées de Dexter sur lui-même, mais aussi sur ses rapports à la société, sont les ressorts de chacune des saisons, qui voient ce degré d'introspection progresser et acquérir une dimension supplémentaire. Une série qui offre une perspective originale, menée par Mickaël C. Hall (Six Feet Under).

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Les Sopranos (HBO, 1999-2007)

On ne présente plus cette série, figure de proue des années fastes de HBO et qui s'est imposée comme un des symboles -si ce n'est le symbole- de ces dix dernières années. Les Sopranos est une série bien plus dense que ne le laisserait sous-entendre la simple étiquette de "parrain des temps modernes" que l'on pourrait a priori lui associer. Saga familiale au sens large du terme, héritière distante du cinéma de gangsters des années 70-80, reflet et symbole désenchantés d'une société moderne en perte de repères, la richesse de cette fiction permet en réalité de multiplier les degrés de lecture et les angles d'analyse. Si bien qu'en seulement quelques lignes, il n'est possible que de tracer une vague esquisse, effleurant seulement l'essence de cette très grande série qui figure sans conteste au panthéon du petit écran.

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Mad Men (AMC, 2007-..)

Reconstitution soignée et méticuleuse des années 60, Mad Men a ouvert la voie aux essais de séries de la chaîne AMC. Pensée et calibrée avec minutie, elle plonge le téléspectateur au sein d'une agence de publicité à New York. Mais Mad Men va rapidement prendre une dimension bien plus ambitieuse que cette simple base de départ, profitant pleinement de son cadre temporel : la période charnière d'une décennie qui se situe à la croisée de deux époques, un moment où la société mue en profondeur. Mad Men relate et consacre ces changements, en proposant une véritable analyse sociologique de ce temps-là, grâce à une galerie de personnages particulièrement riches, dont la série nourrit à dessein les ambiguïtés et la complexité. Car derrière son apparence impersonnelle et glacée, se cache, dans cette fiction, une intensité des passions, insoupçonnée a priori et qui offre un contraste humain fascinant pour le téléspectateur. Une des séries incontournables du moment.

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Rome (HBO, co-production BBC/Rai Uno, 2005-2007)

Exemple le plus symbolique de la fiction historique de cette décennie, Rome constitue pour moi un véritable coup de coeur. Dotée d'importants moyens qui permettent à la série de s'offrir un cadre et des décors somptueux, lui confèrant une crédibilité visuelle importante, elle nous plonge, avec un souffle épique d'une rare force, dans les tumultueuses dernières années de la République romaine, qui vont conduire au changement de régime et à l'avènement impérial. Fondée sur une riche galerie de personnages dotés de fortes individualités, Rome se présente sous la forme d'une ambitieuse fresque historique, en bien des aspects, impitoyable. Elle happe le téléspectateur dans un tourbillon passionnel  de luttes de pouvoirs, qui, si les moyens ont changé, jouent sur des thématiques universelles. Dépaysante et captivante.

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Six Feet Under (HBO, 2001-2005)

Une série au coeur de laquelle se situe la mort, mais qui atteint un degré rarement égalé pour chroniquer l'essence et le sens de la vie. On ne présente plus cette fiction qui se déroule dans le cadre d'une entreprise familiale de pompes funèbres. Jamais une série n'aura traité aussi justement, sans aucun voyeurisme et avec une sobriété si travaillée, parfois teintée d'un humour noir cynique ou sarcastique, parfois profondément émouvante, du thème de la mort. Au-delà de ce décor qui n'impose pas, comme on aurait pu le craindre, une ambiance pesante, c'est la vie de la famille Fisher qui nous contée, à travers ses membres, personnages riches et complexes dont la diversité et l'humanité sont toujours mises en avant et auxquels on s'attache. Une série qui constitue une expérience unique, qui se vit plus qu'elle ne se décrit. A découvrir absolument.

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Sur Ecoute (The Wire) (HBO, 2002-2008)

The Wire est plus qu'une série. C'est une fiction qui a repoussé et distordu les limites de ce format pour atteindre une autre dimension dans la mise en forme et en scène de son récit, offrant ainsi une perspective unique. C'est une immersion dans cette autre Amérique, dans l'envers du rêve américain, au sein d'une ville en crise. Démarrant sur les bases d'une série policière, elle va rapidement les dépasser pour s'intéresser aux diverses composantes de cette cité. Au fil des saisons, le téléspectateur est ainsi entraîné toujours plus au coeur de Baltimore, décryptant chacun des rouages qui la font se mouvoir et vivre : le port, la drogue, l'éducation, la presse... un ensemble de vastes thématiques traitées avec la rigueur du quasi-documentaire. The Wire est une chronique sociale et humaine, au sens noble du terme. La série de la décennie si je ne devais en choisir qu'une, révolutionnant le genre sur le fond comme sur la forme.

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The Shield (FX, 2002-2008)

Chronique policière urbaine qui nous plonge dans la vie d'un commissariat des quartiers chauds de Los Angeles, The Shield a renouvelé les codes des séries policières. C'est une série dont le thème pourrait être le flirt constant avec les limites : limites pour ses personnages, dont la "Strike Team" est la meilleure représentante, qui franchissent les lignes jaunes de la légalité, en s'efforçant de maintenir un équilibre précaire entre leur mission professionnelle et leurs intérêts particuliers ; limites également dans le réalisme de la mise en scène, violente et explosive. Au fil des saisons, The Shield va acquérir une portée supplémentaire, se démarquant de la simple série policière, grâce à des affrontements entre des individualités hors du commun, et va devenir ainsi un champ d'affrontement où le recours aux manipulations et intimidations constitue le ressort des rapports de force.



Méritent une mention spéciale :

Big Love (HBO, 2006-..)
Par sa seule saison 3, Big Love méritait sans doute de figurer dans la liste ci-dessus ; mais j'ai préféré privilégier les séries complètes, ou bien celles qui n'ont pas eu besoin d'une saison pour prendre toute leur dimension. Cependant, au cours de sa dernière saison à ce jour diffusée, Big Love est devenue, sous les yeux de ses fidèles, un très grand drama. Il ne faut pas se laisser décontenancer par son concept, évoquant polygamie, sectes mormones, le tout dans l'Utah profond. J'attends la saison 4 avec beaucoup d'impatience.

La Caravane de l'étrange (Carnivàle) (HBO, 2003-2005)
Dans l'Amérique en pleine dépression des années 30, une série hautement symbolique, d'une esthétique soignée et raffinée, qui ne ressemble à aucune autre. Malheureusement inachevée.

Oz (HBO, 1997-2003)
C'est une série que je classe plutôt dans les années 90 car s'y déroulent ses plus belles années. Mais il est impossible d'évoquer la production câblée de la décennie, sans rappeler cette magistrale série qui se déroule au coeur d'un quartier expérimental d'une prison de haute sécurité. Âmes sensibles s'abstenir ; mais une expérience dessensibilisatrice incontournable.

Sons of Anarchy (FX, 2008-..)
Un bilan décennal qui intervient trop tôt pour Sons of Anarchy. La deuxième saison, impressionnante de maîtrise, vient tout juste de s'achever, sur une très bonne impression d'ensemble. Mais il faut encore lui laisser du temps pour mûrir, afin que la série acquière sa pleine stature et se hisse à la hauteur du potentiel entre-aperçu.