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20/06/2012

(K-Drama / Pilote) Ghost : un prenant thriller dans la cybercriminalité

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Mine de rien, cela faisait sept semaines que My Télé is Rich! n'avait plus mis le cap sur la Corée du Sud. Il était grand temps de repartir au pays du Matin Calme, où les nouveautés ont pris d'assaut les grandes chaînes au cours des dernières semaines. J'ai abordé cette saison avec sérieux : j'ai testé presque tous les dramas pour lesquels j'ai trouvé des sous-titres, de Big à Bridal Mask. Et, surprise (mais c'est le genre d'inattendu que le sériephile chérit), la série qui s'est détachée ne figurait pas sur ma liste à surveiller. C'est elle qui mérite d'ouvrir aujourd'hui notre incursion dans les programmes sud-coréens actuels.

Ghost est diffusé sur SBS depuis le 30 mai 2012, les mercredi et jeudi soir. La série devrait a priori compter 20 épisodes et se terminer début août. Si Bridal Mask semble se maintenir en tête des audiences sur ces cases horaires, Ghost ne démérite pas, avec des parts de marché à deux chiffres qui s'améliorent peu à peu. Sur le papier, j'avoue que je n'y croyais pas particulièrement, même si le scénario avait été confié à Kim Eun Hee à qui l'on doit Harvest Villa et Sign. Mais à l'écran, ce drama se révèle être un thriller rondement conduit et surtout très prenant. Une fiction donc efficace - et qui tient pour l'instant toutes ses promesses après 6 épisodes (le septième est diffusé ce soir en Corée du Sud - et oui, je suis exceptionnellement même à jour de la diffusion sud-coréenne, c'est vous dire si j'ai été happée !).

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Ghost met en scène une unité de la police spécialisée dans la cyber-criminalité, dirigée dans le premier épisode par Kim Woo Hyun, un officier plutôt froid mais d'une efficacité redoutable dès lors qu'un crime ou un délit est commis par informatique. Dans leur quotidien d'affaires, un hacker en particulier leur pose actuellement problème : le mystérieux Hadès, à cause duquel ils perdent d'importantes preuves au cours d'une enquête. Concentrant leurs efforts pour identifier cet opposant de valeur, ils vont se trouver confrontés à un drame qui émeut l'opinion publique par sa mise en scène : l'apparent suicide d'une actrice impliquée dans un scandale sexuel. Très vite, plusieurs indices troublants, puis une vidéo enregistrée par sa webcam durant la nuit fatale, révèlent qu'il s'agit en fait d'un meurtre.

A partir de là, les rebondissements s'enchaînent. Et parce qu'il vaut mieux laisser au téléspectateur le soin de savourer ces multiples twists, disons seulement que, si Hadès fait figure de coupable logique et idéal, la réalité est bien plus complexe et l'enquête dépasse le seul sort de l'actrice. La recherche d'un mystérieux fichier ghost trouble bien des lignes. Se cachent en arrière-plan d'autres machinations et secrets. Tandis que certains ont cédé à des compromissions fatales, d'autres vont tenter de démêler la vérité des faux-semblants, se précipitant alors dans un jeu létal au sein duquel ils ne connaissent pas leurs opposants. Or ces derniers ne reculeront devant rien pour assurer leur tranquilité.

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Série à suspense, Ghost se démarque par la manière très efficace dont elle se réapproprie les codes classiques du thriller et de ses variantes. Tout y est calibré, mais admirablement bien huilé. L'intrigue progresse vite, les rebondissements sont nombreux, proposant un rythme de narration qui ne laisse aucune place à l'ennui. Tout en s'inscrivant dans les grandes traditions des k-dramas (échange d'identité, confrontations personnelles, vengeance), les twists savent surprendre et interpeller un téléspectateur happé par l'ensemble. D'autant plus que le feuilletonnant domine, dévoilant une intrigue à tiroirs multiples qui gagne en complexité et en ramifications au fil des épisodes. Des enquêtes indépendantes viennent parfois se greffer, mais elles finissent toujours par avoir un impact sur la trame principale, directement ou bien indirectement (servant de révélateur pour les personnages). On est donc loin d'un simple procedural, et le format de série télévisée est pleinement exploité.

Si Ghost était présenté comme une incursion dans la cybercriminalité, la réussite du drama doit surtout beaucoup à sa faculté à générer du suspense sans avoir besoin d'être crédible sur le plan informatique. Elle propose principalement de la poudre aux yeux dans la mise en scène de hacking. Les adresses ip ont tendance à se révéler quasi-spontanément et les disques dur à se vider en un éclair. Et ce n'est pas l'introduction qu'elle fait d'un virus bien connu (mais d'origine étatique) comme Stuxnet qui lui permet de gagner en légitimité. Mais pourtant, si certains raccourcis prêtent à sourire (ou à lever les yeux au ciel), le scénariste maîtrise si bien ses partitions théoriques pour engendrer du supense, que tout fonctionne de manière convaincante. La capacité à créer une tension bien réelle l'emporte sur l'artificialité du cadre informatique.

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Outre le caractère extrêmement prenant de sa narration, Ghost retient aussi l'attention par la relative noirceur de son ambiance. D'une part, on y croise nombre de destins tragiques. D'autre part, l'éclairage sur l'institution policière n'est guère flatteur, arbitrage glissant entre des loyautés personnelles nourrissant des réseaux d'influence et une certaine éthique. A l'image des développements du fil rouge principal, la distribution des rôles apparaît riche en faux-semblants. Elle est très intéressante par les rebondissements et révélations qu'elle occasionne, mais aussi par l'ambiguïté qui lui est inhérente.

La frontière de la loi s'avère en effet toute relative, ne permettant pas de distinguer ceux qui cherchent la vérité de ceux qui veulent la masquer - ou de ceux qui font seulement leur travail, voire servent leurs intérêts personnels. Cela soulève beaucoup d'interrogations pour classer les protagonistes, et la curiosité du téléspectateur grandit parallèlement à son implication. Si Ghost n'a pas cédé à la facilité d'un flashback introductif dès le départ pour présenter chacun, elle sait prendre le temps d'explorer un peu plus ses personnages, mettant un instant en pause le tourbillon de ses intrigues. Ce faisant, elle pose les bases d'un équilibre prometteur sur le long terme, même si sa dimension humaine reste encore embryonnaire.

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Sur la forme, Ghost dispose d'une réalisation efficace, avec une photographie relativement sombre qui sied parfaitement à l'ambiance de thriller. La mise en image des enjeux informatiques (et des actions sur le réseau) parvient à capturer la tension qui domine ces scènes. L'OST recherche encore son juste ton, entre des passages grandiloquents qui en font trop et des parenthèses très anecdotiques. Mais dans l'ensemble, on y trouve quelques thèmes retenant l'attention, et la deuxième chanson proposée m'a plutôt plu (cf. deuxième vidéo ci-dessous).

Enfin, Ghost bénéficie d'un casting qui, sans être son point fort, donne globalement le change. La froideur mono-expressive de So Ji Sub correspond assez au registre sombre du rôle qui lui est confié. Je sais qu'il est critiqué (non sans fondement), mais c'est un acteur pour lequel je conserve de l'affection. Mine de rien, le voilà qui exauce un voeu que j'avais formulé en 2010 sans y croire vraiment : enfin choisir un projet intéressant pour interrompre une trop longue série de choix discutables (Cain & Abel, Road Number One). A ses côtés, Lee Yeon Hee n'est pas non plus des plus convaincantes en policière ; mais elle a un personnage pas inintéressant auquel le physique avantageux est souvent reproché. Cela légitimise en quelque sorte le fait de ne pas parvenir à se donner l'apparence d'une policière de choc crédible. Le reste du casting principal est autrement plus solide, avec Daniel Choi et Kwak Do Won qui trouvent tous deux vite leurs marques. Uhm Ki Joon n'a pas eu encore suffisamment de scènes pour s'imposer, mais ses premières confrontations promettent. Enfin, Song Ha Yoon investit le registre classique, en léger sur-jeu, de la reporter jeune et inexpérimentée.

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Bilan : Thriller policier feuilletonnant, modernisé artificiellement par une touche de cybercriminalité, Ghost se réapproprie efficacement les codes narratifs les plus classiques du suspense dans le petit écran sud-coréen. Toujours très rythmé, il multiplie les twists pour se construire une histoire intrigante et prenante, de laquelle il est difficile de décrocher une fois le téléspectateur rentré dans l'histoire. A la fois bien calibrée et bien huilée, sans révolutionner son genre, cette série fait preuve d'une efficacité redoutable. Si elle poursuit sur ces bases, on tient là une solide série à suspense.


NOTE : 7,25/10


Une bande-annonce :

Une chanson de l'OST :

14/07/2010

(K-Drama / Pilote) Road Number One : mélodrame excessif entre Séoul et Pyongyang


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Ainsi que je l'avais mentionné dans le "mercredi asiatique" de la semaine passée, en vous présentant le nouveau drama de KBS, Comrades (Jeonwoo), l'anniversaire des 60 ans du début de la Guerre de Corée est commémoré par l'industrie de l'entertainment sud-coréen, tant sur le grand que sur le petit écran. Si bien qu'outre Comrades, un autre drama s'est également intéressé au sujet. Diffusé sur la chaîne MBC, depuis le 23 juin 2010, il s'agit de Road Number One.

Accompagné d'un important buzz médiatique, c'est peu dire que ce drama avait affiché des ambitions. La seule mention de son budget indiquait l'investissement réalisé. Mais, d'emblée, Road Number One a déçu sa chaîne par ses audiences ; la suite de la diffusion ayant confirmé cette tendance, la série tournant entre 7 et 8% de parts d'audience. Certes, diffusé le mercredi et le jeudi soir, Road Number One a eu la "malchance" de se trouver en concurrence directe avec un drama bien établi, lancé au début du mois de juin, Baker King Kim Tak-Gu, qui est le succès du moment en Corée du Sud et qui a franchi la barre symbolique des 30% de part d'audience, concomitamment aux débuts de Road Number One.

Mais cette forte concurrence n'explique pas tout. En effet, dans la "guerre" que se livrent KBS et MBC, il semble que les téléspectateurs aient choisi Comrades pour revivre ce pan de leur histoire. Doté de moyens financiers moindres, il est sans doute un drama moins abouti esthétiquement parlant, mais son scénario, plus dense et authentique, aura su éveiller un intérêt, que ne sera pas parvenu à générer le naufrage mélodramesque que s'offrit Road Number One dans ses premiers épisodes.

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A la différence de Comrades, qui faisait le choix de nous plonger directement dans un conflit déjà officiellement entamé, Road Number One prendra le temps du premier épisode pour poser les fondations des relations entre les personnages, rappelant au passage que les affrontements sporadiques entre le Nord et le Sud avaient lieu le long du 38° parallèle bien avant le déclenchement de l'offensive nord-coréenne du 25 juin 1950.

Si le contexte historique demeure dépeint en arrière-plan, il est immédiatement clair que Road Number One va faire le choix de nous raconter, avant tout, la destinée de protagonistes emportés par le tourbillon des évènements, et non de mettre en lumière les évènements eux-mêmes. Après une introduction assez pompeuse, pressée de souligner la tragédie d'une génération déchirée, la série opte pour un angle mélodramatique excessivement classique, reprenant les traditionnels codes scénaristiques des romances perturbées, si chères à la télévision sud-coréenne.

Fils du serviteur d'une famille aisée, Lee Jang Woo côtoie depuis son enfance la fille du maître des lieux, la jolie Kim Soo Yeon. Se tissent peu à peu entre eux des liens qui vont constituer la base d'un amour profond, qui se forge et se consolide à mesure que les deux jeunes gens grandissent. Promis l'un à l'autre, le chaos économique qui suit la défaite et la fin de l'occupation japonaise va venir bouleverser leurs plans. La famille de Soo Yeon n'est plus en mesure d'assurer le rêve de la jeune fille, en lui finançant des études de médecine. Jang Woo fait alors le choix de s'engager dans l'armée, espérant utiliser sa solde pour l'aider. Seulement, au cours d'un violent affrontement contre un commando nord-coréen infiltré sur le territoire, alors que toute son unité est décimée, Jang Woo est grièvement blessé. Admis dans un hôpital militaire pour une longue convalescence, la nouvelle de sa mort parvient jusqu'à son village d'enfance, laissant Soo Yeon dévastée.

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La dynamique de départ se révèle donc d'une prévisibilité poussive, que l'excès de dramatisation vient encore plus exacerber. Comme vous le devinez, Jang Woo retrouve finalement le chemin de son village, la tête pleine de projets d'avenir et envisageant son futur mariage avec enthousiasme... deux ans après que sa mort ait été annoncée. Soo Yeon ne l'a pas oublié, mais dans son désespoir - et devant l'escalade des tensions entre le Nord et le Sud -, elle a cherché du réconfort auprès d'un officier qui l'empêcha de commettre l'irréparable, un soir de détresse. Elle est donc désormais fiancée à Shin Tae Ho. Lorsque Jang Woo revient, le 24 juin 1950 (les coïncidences du calendrier !), leur mariage est prévu pour le lendemain... L'amour entre les deux jeunes gens n'a pas flêtri ; et Tae Ho comprend immédiatement qu'il a devant lui un rival, probablement intouchable. Mais les tensions sentimentales de nos trois tourtereaux vont être interrompues, à l'aube du 25 juin 1950, par l'offensive nord-coréenne, dont les chars d'assaut balaient sur leur passage, soldats sud-coréens et civils désarmés.

En présentant ces débuts, il est facile de percevoir quels écueils Road Number One n'a pas su éviter. Tirant à outrance sur la corde sensible et lacrymale du mélodrama, les deux premiers épisodes cumulent les excès. Trop rapides dans l'enchaînement des péripéties, comme s'ils étaient lancés dans une course au point de non-retour tragique. Trop superficiels pour approfondir des personnages tellement caricaturaux que les téléspectateurs n'ont ni l'envie, ni l'occasion de s'attacher à eux. Trop sur-chargés d'un émotionnel poussif et surjoué, qui place les protagonistes en porte-à-faux vis-à-vis du volet historique sensé être relaté dans ce drama, et nous laisse en observateur extérieur ne parvenant pas à s'impliquer, ni même à s'intéresser, aux enjeux artificiels mis en avant.

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Ces impressions négatives sont symptomatiques d'un problème plus structurel dans la construction narrative de la série. En effet, d'emblée, Road Number One souffre d'une scission dans son récit, qui la prive d'une nécessaire et vitale homogénéité. Car si le tourbillon de la guerre civile menace en arrière-plan, les préoccupations des personnages semblent toutes autres, microcosme apparent qui n'échappera pourtant pas à ce raz-de-marée. Comme aveuglés par un égoïsme émotionnel qui finit par être agaçant, les protagonistes de la série laissent de marbre le téléspectateur.

En fait, la série donne l'impression de vouloir jouer sur deux tableaux distincts, celui de la fiction de guerre et celui du mélodrame amoureux. Mais ce double objectif est trop lourd à porter, et cette tentative se solde par un double échec. Si les quelques scènes de combat sont probablement les plus réussies des deux premiers épisodes, tant du point de vue visuel, que pour la tension générée, elles souffrent du manque d'implication d'un téléspectateur qui ne rentrera jamais véritablement dans l'histoire. Parallèlement, la dimension de mélodrame, disproportionnée, prend des allures de caricature maladroite. Parce qu'il ne suffit pas de faire pleurer ses personnages, elle nous laisse, au mieux insensible, au pire exaspéré.

Au final, sans jamais générer la moindre empathie, ce sont toutes les fondations de Road Number One qui se révèlent trop instables, incapables de prendre la mesure des ambitions initialement affichées. Noyé dans le mélodrame indigeste, le téléspectateur sombre dans l'ennui, avec la série.

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C'est dans sa forme que l'on va retrouver le dernier vestige des ambitions défuntes de Road Number One (et de ses atouts budgétaires). Sa réalisation est bien loin de l'aspect cheap conservé par Comrades. D'un esthétique abouti, elle ne manque pas d'images bien cadrées et bénéficie d'une photo soignée, qui crédibilise notamment les scènes de combat (même si le réalisateur ne résiste pas toujours à la tentation dommageable de trop en faire, suivant par là l'élan d'ensemble de la série).

Malheureusement, enfin, il faut reconnaître que le casting n'arrange pas les choses, ou du moins deux des trois acteurs principaux qui souffrent des mêmes travers que leur drama, celui des excès. J'avais gardé un souvenir plutôt bon de So Ji Sub (Cain and Abel) dans What happened in Bali ; mais, dans Road Number One, ni lui, ni Kim Ha Neul (qui avait déjà cette tendance à trop en faire dans On Air) ne réussissent pas à porter la pseudo corde sensible dans laquelle le drama les enferme. Ils proposent une interprétation poussive, tout en sur-jeu, qui sonne faux. Ce manque d'authenticité ressenti est peut-être en partie dû à l'écriture même de la série, reste que cela n'aide pas Road Number One à échapper à ses dérives. Seul Yoon Kye Sang (Triple) tire un peu son épingle du jeu, avec une performance toute en sobriété, dont la retenue tranche agréablement avec l'ambiance globale.

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Bilan : La virulence de la critique est sans doute à la hauteur de la déception, suite à l'attente qu'avait pu générer Road Number One. Sur-exploitant une dramaturgie qui manque d'authenticité et qui ne parvient jamais à susciter la moindre empathie, la série échoue sur l'écueil du mélodrame excessif et poussif, surfant sans gloire, ni réussite, sur des poncifs surannés. Handicapée par la déconnexion entre ses enjeux sentimentaux exacerbés et son contexte de guerre civile, elle ne trouve pas le bon équilibre entre ces différents éléments.

Même si les dramas coréens ont l'habitude de s'inscrire dans la durée, j'ai du mal à imaginer que Road Number One puisse redresser la barre. Le tournage de la série s'étant déjà achevé - ce qui est rare à la télévision sud-coréenne, qui a plutôt tendance à fonctionner à flux tendu -, il est peu probable que les scénaristes puissent rectifier le tir par la suite.

En résumé, pour un drama sur la Guerre de Corée, il faudra sans doute vous contenter d'un Comrades, qui est loin d'être parfait, mais demeure intéressant.


NOTE : 3,75/10


La bande-annonce du drama :


Le générique de la série :