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27/03/2013

(K-Drama / Pilote) The Virus : un classique thriller pandémique

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Hypocondriaques aux abris ! Le concept dans l'air du temps en ce printemps 2013 sur le câble sud-coréen, c'est la lutte contre les pandémies. La sériephile que je suis, qui a gardé un très bon souvenir de l'approche de ce sujet dans la série canadienne Regenesis (surtout de sa grande saison 1 !), ne pouvait que voir sa curiosité éveillée. D'autant qu'en dehors de leurs synopsis aux influences communes, les deux chaînes à s'essayer à ce genre ont généralement des styles et des approches très différents. Je ne vais pas vous cacher que le drama que je suis la plus curieuse de découvrir est celui de jTBC, The End of The World. Mais en attendant d'éventuels (hypothétiques ?) sous-titres anglais, c'est vers The Virus que je me suis tournée.

Ce dernier, dont dix épisodes sont prévus, est diffusé depuis le 1er mars 2013 sur OCN. Si cette chaîne du câble ne convainc pas toujours dans les genres auxquels elle s'essaie, il faut reconnaître malgré tout qu'elle a su se forger une identité propre ces dernières années dans le petit écran sud-coréen, de Vampire Prosecutor à Special Affairs Team TEN (dont la saison 2 arrive le moins prochain à l'antenne), en passant par Hero. La voir s'attaquer au thriller pandémique suit donc la logique de sa politique de fictions, surtout au vu de l'approche très calibrée - et sur certains points, assez limitée - que laissent entrevoir les deux premiers épisodes de The Virus.

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Suivant la tradition du genre, The Virus s'ouvre sur un flashforward aux accents dramatiques : son personnage principal, Lee Myung Hyun, y est poursuivi par la police. Il affirme qu'il faut reprendre tous les éléments de l'enquête autour de ce virus qui a commencé à se propager moins d'un mois auparavant. Acculé sur le toit d'un immeuble, il manifeste soudain les symptômes inquiétants (et plutôt spectaculaires) de la maladie. Le drama nous ramène alors quelques jours auparavant, au tout début de la crise sanitaire : appelés pour un incendie dans un centre médical, des pompiers y découvrent des cadavres dont la mort n'est pas liée au feu. Très vite, ceux qui sont intervenus sur les lieux meurent à leur tour...

Comme il ne fait aucun doute qu'un virus est à l'oeuvre, le CDC sud-coréen (Center for Disease Control) est appelé pour enquêter. L'équipe d'investigation, dirigée par Lee Myung Hyun, doit faire face, avec des moyens humains et logistiques restreints, à une maladie qui semble fatale dans 100% des cas, et suit un mode de transmission identique à celui de la grippe. Un risque important de très grave pandémie pèse sur Séoul. Cependant les politiques sont pour le moment surtout préoccupés par la préservation de l'image de la Corée du Sud. Ne voulant pas alarmer le public, ils préservent le secret. Les cas qui sont reportés laissent pourtant à penser qu'un individu infecté et contagieux, mais qui semble résister à la maladie, se déplace inconscient du danger qu'il représente. Le CDC se lance dans une chasse à l'homme pour ce "patient zéro" qui peut être la clé de tout.

Quelle est l'origine de ce virus et qu'est-ce qui se cache réellement derrière cette pandémie ? Quel sera le sort de Lee Myung Hyun ? Autant d'enjeux auxquels The Virus va tâcher d'apporter des réponses.

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S'il existe quelque part un manuel type de la fiction sur une catastrophe pandémique, The Virus applique à la lettre le classique cahier des charges qu'il fournit. Mettant en scène avec insistance la propagation contagieuse du virus, distillant les doutes et les questions sur l'origine de la maladie en se ménageant une voie possible vers le conspirationnisme, et pointant une hiérarchie et un gouvernement frileux et médiocre, recroquevillé sur l'idée qu'il faut avant tout éviter de nuire à l'image du pays, ce drama bénéficie de l'efficacité toute mécanique que lui offre son concept. La recette est calibrée à souhait, le rythme plutôt rapide permettant de retenir l'attention. Le scénario ne recherche pas l'innovation : les développements sont très prévisibles, et auront sans doute un air de "déjà vu" pour quiconque un tant soit peu familier avec ce type de récit.  Cependant il faut reconnaître que l'ensemble apparaît globalement assez huilé, assumant tous les poncifs qui sont empruntés. La curiosité du téléspectateur est au final aiguisée par l'énigme qui s'esquisse sous ses yeux.

Partant donc sur des bases correctes - sans marquer - dans le registre du thriller, l'écriture de The Virus révèle des limites plus criantes et problématiques quand elle touche aux personnages mis en scène. Plus que l'énième déclinaison de l'immuable héros "chevalier blanc froid et pas toujours diplomate seul contre sa hiérarchie" proposée, ce qui pose plus généralement souci, c'est le fait que tous les personnages apparaissent unidimensionnels, avec un travail de caractérisation à peine minimal qui confine à la transparence. Ces problèmes sont également perceptibles quand le drama tente - un peu vainement - d'humaniser son récit et de faire gagner en consistance ses protagonistes. C'est avec un manque criant de subtilité que la série est alors capable d'enchaîner sans transition des scènes très froides et des passages où l'émotionnel dramatique est surligné à l'excès, comme lorsqu'est dévoilé le passé endeuillé du personnage principal ou lorsque nous découvrons que son ex-femme est une des contaminées du virus. Le contraste dans les tonalités qui se succèdent sur une très brève période dénote un manque d'homogénéité et de maîtrise de la narration qui rend le drama peu engageant : il est en effet difficile de s'impliquer aux côtés de telles figures.

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Sur la forme, The Virus a ce style et l'ambiance un peu sombre, parfois nerveuse, que l'on retrouve dans d'autres dramas d'OCN. Si on peut regretter quelques effets de caméras inutiles dans certaines scènes, et une tendance aux gros plans dispensable, la réalisation correspond au genre investi : le téléspectateur sait immédiatement qu'il est devant un thriller calibré lorsqu'il s'installe devant ce drama.

Enfin, le casting apparaît handicapé par une écriture qui met peu en valeur les acteurs. C'est Uhm Ki Joon (The World That They Live In, Hero (MBC), Ghost) qui interprète le protagoniste principal. Il a la présence à l'écran requise pour ce genre de rôle, mais il a une inclinaison à tomber dans le sur-jeu dans certaines scènes - dès que son personnage s'implique émotionnellement - qui gagnerait à être plus nuancée. Le casting qui l'entoure laisse une impression mitigée, manquant d'implicationn ou n'ayant pas les lignes de dialogues qui permettent de vraiment s'exprimer. On y croise notamment Lee So Jung, Lee Ki Woo, Ahn Suk Hwan, Jo Hee Bong, Yoo Bin, Park Min Woo, Hyun Woo, Oh Yong ou encore Song Young Kyu.

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Bilan : Bénéficiant d'un efficacité mécanique liée à une correcte exploitation de son concept de thriller pandémique, The Virus part sur des bases honnêtes pour proposer une histoire à suspense rondement menée. Si on peut lui reprocher sa relative prévisibilité et une ambition qui reste très minimale, le mystère est bien posé et les questions sans réponses intriguent. Cependant les limites de l'écriture se font plus problématiques au niveau du traitement des personnages ou encore dans la gestion pas toujours très adroite des changements de tonalités. Il sera sans doute difficile pour The Virus de dépasser cela, mais il peut éventuellement retenir l'attention des amateurs de pandémies catastrophes, ici développées dans le cadre particulier sud-coréen.

Avec un tel drama, OCN poursuit donc ses expérimentations et ouvertures. Cela ne donne pas toujours des fictions mémorables, mais cela a le mérite de permettre l'exploration d'autres genres par rapport aux grandes chaînes. Une certaine alternative câblée, à faire grandir.


NOTE : 5,5/10


Une bande-annonce de la série :

26/09/2012

(K-Drama / Pilote) Nice Guy (The Innocent Man) : jeux de dupes et de trahisons

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Retour en Corée du Sud en ce mercredi asiatique, pour évoquer mes premières impressions sur une série qui vient tout juste de débuter : Nice Guy (aka No Such Thing As Nice Guys ou encore Innocent Man). C'est un drama que j'étais à la fois très curieuse de découvrir, mais aussi très méfiante. Si je dis rarement non par principe à un mélodrame de vengeance, il faut savoir que je ne suis encore à ce jour jamais parvenue au bout d'un drama de Lee Kyung Hee (et le traumatisme qu'a représenté pour moi A Love to Kill reste toujours vivace dans mon esprit - c'est un peu sa faute si j'ai bien failli abandonner les k-dramas avant même d'avoir commencé mon exploration).

Cependant il y avait une (bonne) raison pour laquelle je tenais à donner sa chance à Nice Guy : le trio d'acteurs rassemblés pour porter cette histoire à l'écran, et plus particulièrement la présence de Song Joong Ki. C'est ainsi que j'étais au rendez-vous pour ce drama qui a débuté le 12 septembre 2012 sur KBS2. Diffusé les mercredi et jeudi soir à 22h, il est pour le moment annoncé pour une durée de 20 épisodes. Au terme de ses quatre premières heures, le doute n'est pas levé pour savoir s'il saura tracer son chemin et maintenir son équilibre sur le fragile fil vengeresque du mélodrama qui est le sien, mais comme prévu, les acteurs sont au rendez-vous. Et si en plus on y retrouve la tension et le machiavélisme attendus, il n'y a pas de raison de ne pas en profiter.

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La vie de Ma Roo a basculé du jour au lendemain suite à une décision qu'il a prise pour celle qu'il aimait. Alors qu'il est un prometteur étudiant en médecine issu d'un milieu modeste, s'occupant dans le même temps de sa jeune demi-soeur à la santé fragile, il reçoit un soir l'appel catastrophé d'une de ses plus proches amies, Jae Hee, une journaliste qui, comme lui, espère faire carrière. Ma Roo débarque en pleine nuit dans une chambre d'hôtel en désordre pour découvrir une Jae Hee effondrée aux côtés du cadavre d'un homme. Devant la vision de la jeune femme choquée et bouleversée, il prend alors une décision qui va mettre un terme à la vie qu'il avait commencée à construire : il décide d'endosser la responsabilité du meurtre auprès de la police, et enjoint à Jae Hee de s'enfuir. Elle obtempère, le laissant seul à attendre les autorités.

Plusieurs années plus tard, après avoir purgé une peine de prison, Ma Roo a considérablement changé. Mais le choc n'en est pas moins grand lorsqu'il recroise Jae Hee dans un avion. Son ancienne amie est désormais la femme d'un puissant homme d'affaires avec qui elle a un enfant, mais aussi une belle-fille, Eun Gi, qui n'a que quelques années de moins qu'elle et avec laquelle elle est en concurrence. Cette dernière, marquée par le fait que sa mère ait été écartée, a été élevée pour devenir l'héritière du groupe. Femme d'affaires intense et peu portée sur les compromis, entièrement dévouée à la compagnie, elle entretient pourtant avec son père des rapports difficiles. Tandis que les relations entre Eun Gi et Jae Hee se dégradent, l'arrivée dans leur vie de Ma Roo, et des secrets venus du passé qui l'accompagnent, ajoute une nouvelle inconnue à l'équation complexe que représentent leurs luttes. 

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Ces débuts de Nice Guy s'apprécient par la fluidité de leur exécution, à la manière d'une partition aussi calibrée qu'ordonnée. L'introduction des différents personnages est bien menée car le drama fait le choix d'aller directement à l'essentiel, pour nous laisser entrapercevoir leur vraie nature, mais aussi les différentes facettes et les rôles que les situations ou les évènements vont faire endosser à ces protagonistes. Les premières minutes volontairement stéréotypées, empruntées à un drama médical, permettent ainsi de mesurer le contraste entre le Ma Roo d'alors, qui, outre son innocence et sa spontanéité, renvoie surtout l'image d'un jeune homme droit ayant foi en lui-même, et celui que l'on retrouve après le flashforward en prison. La distance qu'il a désormais acquise le rend presque inaccessible à une caméra qui scrute sans succès ce visage en apparence impassible, masquant ses émotions et cet ancien accès direct à son coeur comme autant de failles à bannir.

Le traitement des personnages féminins joue lui, non sur la transformation, mais sur une ambivalence qui s'inscrit dans un registre très proche. Pour Jae Hee, les conditions dans lesquelles elle fait le choix de sacrifier Ma Roo sur la scène de crime sont révélatrices : par-delà la panique et les larmes qui marquent son visage, le déchirement, s'il existe, n'en demeure pas moins accepté en conscience. Quant à Eun Gi, sa position exige qu'elle s'entoure d'une armure froide et énergique, sans s'embarrasser des formes. Son introduction, par l'"exécution" professionnelle, sans sourciller, d'un directeur de sa compagnie, symbolise parfaitement la businesswoman qu'elle entend, qu'elle doit incarner - pour survivre dans ce milieu. L'efficacité du pilote de Nice Guy tient à sa capacité d'offrir au téléspectateur une clé de compréhension et de multiples entrées pour chaque protagoniste, laissant deviner dans leur psychologie des dualités autrement plus complexes que ce qu'ils acceptent de dévoiler.

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Ce premier contact donne très bien le ton d'une série où, derrière le jeu des apparences et le vernis des rapports policés et civilisés, s'apprêtent à avoir lieu des luttes intenses et éprouvantes. Les épisodes suivants confirment le potentiel indéniable du trio central. Le ressort narratif principal repose sur les conflits ouverts, mais aussi les manipulations actées en coulisses. Le drama maîtrise à merveille la froideur des échanges, l'importance des non-dits, mais aussi les sous-entendus si perceptibles auxquels finissent par succéder quelques répliques assassines autrement plus directes. Cherchant à maintenir son rythme de narration, Nice Guy se révèle donc efficace dans un jeu de dupes où chacun avance ses pions, et ne laisse transparaître à son interlocuteur que ce qu'il souhaite. Par intermittence, est cependant perceptible le risque inhérent à l'exercice : celui qui serait d'en faire trop. La précarité de l'équilibre d'écriture se perçoit par moment, notamment dans la construction des cliffhangers (même si l'ensemble fonctionne assez bien pour le moment).

Cependant une seconde source de déséquilibre est d'emblée plus problématique : celle liée à la gestion maladroite de l'entourage du trio. Les personnages secondaires subissent en effet un traitement autrement plus aléatoire, et moins travaillé que les principaux. Si certains s'en sortent à peu près, comme le père de Eun Gi, par exemple, qui est plutôt convaincant dans son rôle de patriarche au coeur des jeux de pouvoirs, c'est tout l'opposé de l'utilisation de la soeur de Ma Roo. Cette dernière s'enferme dans un schéma vite répétitif, avec pour défaut de monopoliser de longues plages de temps (surtout dans les épisodes de la semaine dernière) qui n'ont aucune utilité, ni intérêt ou bien de réel lien direct avec l'histoire principale. La seule fonction de ce personnage semble être de lui greffer des micro-storylines qui viennent à l'occasion ajouter du pathos à un drama qui n'a pas besoin d'une dose supplémentaire. Ces maladresses seraient anecdotiques si elles ne venaient pas quelque peu casser le rythme des épisodes. A surveiller.

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Relativement solide sur le fond même s'il montre certaines limites, Nice Guy est en revanche franchement réussi sur la forme. La photographie est belle, la réalisation parfaitement maîtrisée, avec une mise en scène soignée, empruntant à un registre presque théâtral à l'occasion pour parvenir à si bien capturer l'intensité de certaines scènes de confrontation. Et quand le script qui l'accompagne est bon, cela donne donc des passages vraiment savoureux. De plus, la bande-son reste globalement utilisée à bon escient, sans excès, avec un thème instrumental récurrent appréciable.

Enfin, dernier atout et non des moindres, Nice Guy dispose d'un solide casting. Les acteurs ne peuvent pas tout faire, mais ne serait-ce que pour avoir l'opportunité d'apprécier leur jeu, ce drama mérite qu'on lui laisse sa chance. Song Joong Ki (Triple, Sungkyunkwan Scandal) m'avait impressionné l'an dernier dans les premiers épisodes de Tree With Deep Roots, où il avait magistralement interprété le jeune roi SeJong, il poursuit sur une même lancée. Il délivre ici une prestation assez fascinante, d'une intensité remarquable de nuances, ne nous laissant jamais complètement oublier que derrière sa façade de détermination distante, il reste toujours un écho vulnérable du jeune étudiant en médecine brièvement croisé au début. Face à lui, pour compléter ce trio, Moon Chae Won (The Painter of the Wind, It's Okay, Daddy's Girl, The Princess' Man) démontre une nouvelle fois qu'elle sait apporter une présence et une force rares à l'écran, tandis que Park Si Yeon (Coffee House), dans un rôle qui sur le papier n'est pas très éloignée de celui qu'elle tenait dans Story of a Man, démontre qu'elle maîtrise désormais très bien ce jeu des apparences et des machinations dans lequel son personnage semble exceller. On notera également les présences de Lee Kwang Soo, Lee Yoo Bi ou encore Kim Young Chul.

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Bilan : Dans un registre assumé de mélodrama de vengeance, les débuts de Nice Guy correspondent à ce que l'on pouvait légitimement en attendre. L'exécution est calibrée, mais globalement solide et fluide. Le potentiel de l'histoire réside dans la dualité et l'ambivalence des différents personnages, autant que dans les confrontations que leurs oppositions promettent. Cette partie est pour le moment la mieux maîtrisée, ce qui conforte dans l'idée que le drama devra faire attention à ne pas se disperser et bien se concentrer sur son enjeu principal. C'est un récit de trahisons, un jeu de dupes et de manipulations, qui nous sont annoncés : à suivre (et surveiller) !


NOTE : 6,75/10


Une bande-annonce du drama :


Une chanson de l'OST :