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12/09/2012

(K-Drama / Pilote) The Thousandth Man : variations amoureuses teintées de fantastique

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Entre rush et stress de rentrée, j'ai trouvé cette semaine une échappatoire sériephile aussi parfaite qu'inattendue : un drama sud-coréen frais et touchant, testé sans véritables attentes si ce n'est la curiosité de voir une nouvelle fois décliné à l'écran le mythe fantastique et folklorique du gumiho. Ce fameux renard à neuf queues a déjà fait l'objet de nombreuses adaptations. Vous vous souvenez peut-être des plus récentes en 2010, très différentes l'une de l'autre, avec My Girlfriend is a gumiho et Gumiho : Tale of the fox's child, ou encore d'un épisode l'anthologie Hometown Legends (en 2008) ; voire (mais je ne le vous souhaite pas) de Nine-Tailed Fox (Gumiho), un de mes premiers k-drama, datant de 2004, dont la seule chose à sauver était l'entraînant générique.

The Thousandth Man propose donc une nouvelle re-écriture du mythe (dont la principale constante par-delà les variantes est, outre les charmantes neufs queues qui surgissent à l'écran pour certaines scènes, le fait de se nourrir du foie d'êtres humains). Diffusé sur MBC le vendredi soir à 22h, ce drama a débuté le 17 août 2012. L'autre point qui avait attiré ma curiosité est son format : il s'agit d'une mini-série de seulement 8 épisodes. Une durée brève qui apparaît comme une assurance qu'il y aura peu de longueurs, et qu'il n'y a pas de dilution d'intrigue à craindre. Après trois épisodes visionnés, je constate avec surprise que je me suis plus attachée à ce drama que je ne l'imaginais.

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Mi Jin est, comme le furent également sa mère et sa soeur, une gumiho. Sauf que ces deux dernières sont désormais devenues des humaines, car elles ont mangé les 1000 foies d'hommes exigés pour franchir ce cap vers lequel toute existence de gumiho tend. Mi Jin en est, elle, à 999. Seulement, il ne lui reste plus que trois mois pour manger son dernier foie. Si elle est incapable de trouver ce 1000e homme, elle disparaîtra, comme si elle n'avait jamais existé. Sa famille, logiquement, s'inquiète. Mais Mi Jin refuse obstinément de revoir ses principes : elle ne prendra que le foie d'un homme qui l'aime sincèrement et acceptera en conscience ce sacrifice.

Après avoir été envoyée en voyage à l'étranger par sa mère, qui multiplie les interventions pour ramener sa fille à la raison, le drama s'ouvre sur son retour en Corée du Sud. Dans l'avion qui la ramène et rencontre d'importantes turbulences, elle croise pour la première fois Eung Suk, dont le visage lui rappelle un de ses anciens amours tragiques de l'époque de Goryeo. Ce jeune trentenaire est propriétaire d'un étrange restaurant, qui ne sert qu'une seule table, et n'accepte qu'arbitrairement les demandes de réservation, exigeant une bonne raison pour admettre un tel évènement. Sa mère souhaitant depuis longtemps pouvoir dîner dans cet endroit si sélectif, Mi Jin va être amenée à recroiser Eung Suk. Mais dans le même temps, les jours défilent et l'échéance fatale se rapproche...

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Si The Thousandth Man semble tout avoir du drama relativement anecdotique, avec ses recettes narratives éprouvées, ses ficelles un peu grosses et ses raccourcis empruntés sans sourciller, il séduit progressivement par la franchise de son approche. Il émane en effet de cette série une fraîcheur et un dynamisme d'ensemble communicatif. Sur un rythme enlevé, elle enchaîne les situations improbables et/ou délirantes, assumant crânement son registre comique et tous les excès légitimes qui l'accompagnent. Elle précipite ainsi allègrement les confrontations entre ses personnages, trouvant toujours de nouveaux prétextes pour les faire se croiser. S'ils sont stéréotypés et ne font guère dans la nuance, les différents protagonistes n'en sont pas moins attachants avec leurs caractères tranchés et leurs éclats. La recherche du 1000e heureux élu pour Mi Jin suit le schéma d'un quasi formula show, puisqu'à chaque épisode, elle croise un nouveau foie homme potentiel. Certes, ces pérégrinations amoureuses, déclinant toutes les variantes envisageables des relations (l'artificiel, le désespéré, l'amour passé) et permettant au passage un petit discours sur l'Amour avec un grand A, sont de qualité inégale. Mais après un deuxième péniblement agaçant, le troisième rétablit l'équilibre avec son mélancolisme poignant.

Partie sur ces bases, The Thousandth Man aurait pu être une simple énième romcom frivole avec un twist fantastique, mais ce serait oublier la dualité de tons inhérente à son concept. Cela lui permet de gagner en ambivalence et en force émotionnelle. Capable de passer en un instant de l'absurde au sérieux, le drama sait faire preuve d'une réelle sincérité, simple et touchante, pour mettre en scène des sentiments. Très vite, assister au rapprochement progressif, hésitant, de Mi Jin et de Eung Suk devient une des raisons principales sur laquelle se construit la fidélité d'un téléspectateur chez qui cette paire fait vibrer une corde sentimentale sensible. C'est d'autant plus marquant qu'en arrière-plan, se profile une échéance plus dramatique : Mi Jin dispose de trois mois pour trouver son 1000e homme, tandis que l'état de santé entre-aperçu/suggéré de Eung Suk pose aussi question. Ces épées de Damoclès laissent entrevoir un potentiel plus poignant. On ne sait pas quel sera le tournant pris, mais cela a le mérite de faire ressortir un peu plus l'importance de chaque scène, de chaque choix, comme une sorte de carpe diem suggestif en filigrane.

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La vitalité de The Thousandth Man est également très perceptible sur la forme. La réalisation, avec son lot de plans serrés, ses montages rapides et ses coupes parfois un peu abruptes, reste classique sans réelle innovation, la photographie aux couleurs chatoyantes donnant cependant le ton. C'est à travers une bande-son très riche que The Thousandth Man s'efforce de faire passer son énergie. Il faut dire que nous sommes face à un de ces dramas que je qualifie de "clip-esque" : détestant les silences, il flotte quasiment toujours en arrière-plan une chanson ou une musique entêtante qui accompagne, voire prend le pas sur la scène en cours. Le genre majoritaire à l'écoute est k-popien, mais on croise aussi quelques morceaux plus calmes (à ce sujet : si quelqu'un sait quelle était la balade un peu déchirante qui retentit dans le troisième épisode, n'hésitez pas à me laisser la référence en commentaire !). Je critique souvent ces sur-utilisations musicales, mais dans ce drama, je dois reconnaître que cela s'insère généralement bien dans la narration, et contribue au dynamisme d'ensemble.

Enfin, ce drama rassemble un casting acceptable : il est logiquement porté au sur-jeu du fait des accents de comédie, mais, avec ses excès, ils n'en demeure pas moins capable de nous faire nous attacher à ces personnages colorés ; c'est bien là le principal. C'est Kang Ye Won qui interprète Mi Jin, gumiho obstinée qui rejette l'idée de profiter d'un amour non sincère pour se sauver. Face à elle, Lee Chun Hee dispose d'un rôle sur-mesure : ombrageux au premier abord, mais on devine vite qu'il s'agit surtout de mécanismes de défense visant à éloigner les gens. Ses scènes avec Kang Ye Won fonctionnent bien. A leurs côtés, on retrouve également Jun Mi Sun, Hyo Min, Suh Kyung Suk ou encore Park Jung Hak.

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Bilan : Comédie fantastique déclinant des variantes amoureuses convenues sur un rythme entraînant, The Thousandth Man se révèle être une série rafraîchissante qui sait jouer sur une ambivalence de tonalités appréciable. On s'amuse et on rit devant certaines tirades délirantes et absurdes... et puis, au détour d'une conversation, les thèmes redeviennent soudain plus sérieux et posés. Le temps s'égrène pour Mi Jin, tandis que le téléspectateur s'inquiète de la santé de Eung Suk. On se surprend à s'attacher. Le tournant mélodramatique est une potentialité maintenue en arrière-plan dont chacun semble avoir conscience. Si bien qu'on ne profite que plus intensément de ces épisodes, tout en espérant une heureuse résolution. Mais au fond qu'importe les larmes éventuelles, si il y a eu du rire et des sentiments avant. Tant que la série conserve sa fraîcheur et sa simplicité, tout ira bien.

Bref, The Thousandth Man n'a rien de révolutionnaire. Mais il réchauffe le coeur en cette rentrée automnale.


NOTE : 6,5/10


La bande-annonce du drama :

Une chanson de l'OST :

02/11/2011

(K-Drama) Gye Baek (première partie) : une fresque épique vers la chute de Baekje

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S'il y a bien un genre de séries dans lequel ma sériephile s'épanouit tout particulièrement, ce sont les sageuk (séries historiques sud-coréennes). Cette année, par manque de temps, à l'exception de Warrior Baek Dong Soo qui versait plus dans le divertissement d'action que dans le véritable épique, je me suis surtout consacrée à des sageuk relativement courts. J'en ai volontairement laissé d'autres de côté, comme The Duo ou The Princess Man, en attendant d'avoir plus de temps. Mais l'appel était devenu trop fort en cette fin de mois d'octobre ; et l'offre trop alléchante...

A la différence de Tree With Deep Roots, mélange historique de thriller et politique, qui s'adresse à un public plus large au-delà des seuls amateurs du genre, Gye Baek est un drama conçu prioritairement pour satisfaire le public friand de ces épopées classiques aux accents souvent tragiques. Diffusé sur MBC depuis le 25 juillet 2011, il comprendra 32 épisodes et s'achèvera au cours de ce mois de novembre en Corée du Sud. Il y a dix jours, lorsque j'avais décidé de progresser plus avant dans ce drama sur les conseils de Mina, j'envisageais de faire une review classique de "pilote", c'est-à-dire, pour un sageuk, après avoir visionné les 4/5 premiers épisodes. Mais Gye Baek est, avouons-le, la raison pour laquelle j'ai terminé mes quelques jours de vacances plus fatiguée que je ne les avais commencés... Et c'est pourquoi cette review, que je n'ose plus appeler "pilote", traite en fin de compte de la première partie du drama, soit 16 épisodes.

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Gye Baek se déroule au VIIe siècle, à la toute fin de la période connue sous le nom des Trois Royaumes, qui étaient composés de Silla, Baekje et Goguryeo. La péninsule coréenne s'apprête en effet à être unifiée sous la domination de Silla. Ce drama n'est pas l'histoire d'une conquête glorieuse, il apparaît au contraire comme un hommage au courage des déchus. C'est en effet la fin de Baekje qu'il entreprend de nous raconter, à travers un récit romancé de la vie du dernier grand général de ce royaume, Gye Baek. De sa naissance jusqu'à l'ultime et célèbre bataille de Hwangsanbeol, où les armées de Baekje, en sévère infériorité numérique, furent entièrement détruites, Gye Baek va nous relater les derniers soubresauts d'un royaume qui sera annihilé quelques années après cette défaite militaire capitale.

Le drama débute, avant même la naissance de son personnage principal, au milieu des troubles et de la contestation entretenue par la seconde épouse du roi contre la reine, dont le tort principal est d'être originaire de Silla. Le prince et héritier présomptif, son fils Euija, fait l'objet de tentatives d'assassinats que seule l'admirable dextérité du maître d'arme qu'est le général Mu Jin permet d'endiguer. Mais si ce n'est pas la force, cela sera le complot qui fera tomber la reine et entraînera dans sa chute son protecteur militaire et la famille de ce dernier. Au cours d'une nuit tragique de mise à exécution du plan des opposants, lesquels se cachent derrière une confrérie d'assassins du nom de Wi Je, la reine préfèrera la mort au déshonneur. Par la ruse, le prince Euija parviendra à se maintenir en vie auprès de son père, à la cour. Tandis que Mu Jin perdra sa femme, qui n'a que le temps de donner naissance à leur fils, Gye Baek.

Les inimitiés ainsi forgées dans le sang, et alors que les confrontations ultérieures provoquent d'autres drames, une quête de revanche va guider les pas de chacun... Au détriment de Baekje ?

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Le premier attrait de Gye Baek réside dans le souffle épique qui traverse et porte le récit. Le qualificatif de fresque a rarement semblé aussi approprié que face à ce drama aux accents résolument héroïques et tragiques. Mêlant aux destinées personnelles de ses protagonistes le sort plus incertain de tout un royaume, la série se révèle riche en émotions. Eprouvante et poignante par moment, jubilatoire et savoureuse à d'autres instants, elle est en plus dotée d'un sens du détail appréciable, grâce auquel rien n'est jamais anodin et tout finit par se recouper. Révélatrice de cette ambiance prenante, l'ouverture du premier épisode, sur cette dernière bataille déséquilibrée dont l'issue est connue, propose des scènes qui marquent d'emblée par leur solennité et leur intensité : le téléspectateur se retrouve ainsi instantanément happé par l'histoire et ses enjeux.

De manière plus générale, il faut saluer l'équilibre, certes fragile et parfois vascillant, dont fait preuve cette première partie de Gye Baek. La série trouve le juste dosage entre les phases d'action, chorégraphiées avec sobriété mais toujours beaucoup de conviction, et le decorum figé des intrigues de cour et autres conciliabules de palais. Les affaires royales, adoptant un schéma géopolitique classique à la période des Trois Royaumes, restent très accessibles. Comme dans tout sageuk traditionnel, le scénario se construit de manière cyclique : les éléments d'une confrontation prochaine sont d'abord introduits, jouant sur une tension de plus en plus palpable, pour enfin éclater et offrir un ou deux épisodes en apothéose. Puis, s'enchaîne une brève période de transition où le renouveau des rapports de force est enregistré, avant de recommencer ensuite un nouveau cycle qui suivra le même schéma. Cela aboutit à un ensemble homogène et rythmé, sans temps mort notable, où l'intérêt du téléspectateur ne se dément jamais.

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Outre son sens du rythme et de l'épique, Gye Baek doit également beaucoup à ce qui reste la grande force des k-dramas : sa dimension humaine. Elle bénéficie en effet d'une galerie de personnages forts, en mesure d'impliquer émotionnellement le téléspectateur. Il ne faut pas se laisser abuser par le titre qui renvoie la fausse idée d'un simple biopic sur ce général de Baekje. Gye Baek est en effet un véritable drama choral, comme le sont les sageuk les plus enthousiasmants. La série laisse une place à chacun de ses protagonistes, pour grandir, pour mûrir et pour nuancer leur personnalité, acquérant ainsi une réelle épaisseur. Loin d'offrir un simple récit manichéen, tout en prenant parti pour ses héros, le drama s'attache surtout à esquisser le reflet d'une humanité à la faillibilité troublante.

Manifestant un sincère intérêt pour chacun de ses protagonistes, Gye Baek s'assure une assise humaine solide. La série fait le choix d'offrir un traitement relativement égal à son duo principal, faisant du prince Euija un pendant parfait à l'impulsivité initiale de Gye Baek. Leur alliance, scellée par les tragédies des premiers épisodes, permet opportunément de dépasser le vague triangle amoureux pour se concentrer sur des enjeux autrement plus importants, touchant au sort même du Royaume. Avec beaucoup d'habileté, la série éclaire l'ambivalence des motivations de tous les protagonistes. Sous couvert de la notion polysémique d'"intérêt du royaume", tout et son contraire sont prônés et perpétrés : il est difficile de percevoir où s'achève la poursuite de quêtes très personnelles (de vengeance comme de pouvoir) et où débute la réelle préoccupation pour l'intérêt collectif. La figure de l'opposante, représentée par la reine Sa Taek Bi, incarne parfaitement tous ces paradoxes. Quant au roi, malméné au gré des rapports de force, il s'accroche avant tout au prestige de la couronne (il n'est pas sans rappeler par exemple le roi Kumwa dans Jumong). Au final, aucun personnage n'apparaît jamais unidimensionnel et c'est vraiment une des forces de l'histoire.

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Aussi enthousiasmant soit-il dans ses passages les plus fastes, au cours desquels je reconnais volontiers m'être laissée grisée, Gye Baek n'est pour autant pas exempt de défauts. Sageuk de 2011 qui a pris en compte la modernisation des codes narratifs subis par le genre au cours de la dernière décennie, il n'en demeure pas moins de facture classique. Il conserve ainsi un vrai sens de la théâtralisation parfois très poussé. Si le drama fait preuve d'un savoir-faire certain dans la mise en valeur de ces passages, il a aussi tendance à vouloir trop en faire. La décharge émotionnelle causée ne masque pas les raccourcis évidents (géographiques notamment), voire les facilités parfois gênantes du récit.

Il est flagrant que les scénaristes ont souvent préféré privilégier les effets et l'intensité de certaines confrontations, au détriment de la vraisemblance de plusieurs développements. Ce parti pris narratif peut diviser et donne assurément des arguments recevables aux détracteurs de la série. C'est sans doute pour cela que Gye Baek s'adresse, à mon avis, prioritairement aux amateurs du genre. Pour s'apprécier pleinement, il suppose de se laisser emporter par un récit qui laissera difficilement insensible les amoureux de fresques épiques. Tant que le rythme d'ensemble demeurera toujours aussi constant et qu'il continuera d'accorder un tel soin à ses personnages, le téléspectateur pardonnera les errances au profit de l'envolée émotionnelle suscitée par certains passages. 

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Sur la forme, Gye Baek est un beau sageuk qui allie les atours chatoyants des costumes traditionnels propres à ces dramas historiques se déroulant dans les cours royales et l'approche plus sobre liée aux destinées des gens du commun. La photographie est soignée et l'esthétique du drama reste globalement un vrai plaisir pour les yeux. De plus, la série ne manque pas d'une dose d'action appréciable, bien servie par les chorégraphies de combats. Quant aux reconstitutions de batailles, les scènes d'ouverture sont d'une intensité à saluer - de quoi plonger immédiatement le téléspectateur dans l'univers de la série.

Pour autant, Gye Baek n'atteindrait pas la dimension à laquelle elle parvient sans l'atout de choix que représente sa bande-son. Une fresque épique ne saurait exister sans ces morceaux, entraînant ou mélancolique, voire déchirant, qui vont accompagner les protagonistes tout au long de leur histoire. Le drama dispose ainsi d'une palette de musiques bien fournies qui savent parfaitement accompagner les passages clés de la série.

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Enfin, le dernier atout et argument de poids de Gye Baek est son casting. Gye Baek est en effet incarné par un des acteurs emblématiques de ce genre historique, Lee Seo Jin. Si dans certains rôles contemporains comme pour Freeze, il a pu me laisser quelques réserves, en revanche, il reste le premier acteur de sageuk à m'avoir marqué par la première série de ce genre que j'ai eu l'occasion d'apprécier, Damo. Certes, à ce jour, je ne fais pour l'instant que caresser le rêve de me lancer dans la fresque que représente Yi San et ses 77 épisodes. Mais même sans avoir eu pour le moment l'occasion de voir ce dernier drama, Lee Seo Jin est vraiment à sa place dans un sageuk et sait prendre la mesure des rôles qui lui sont confiés dans ce genre.

A ses côtés, on retrouve une distribution très solide : Jo Jae Hyun pour incarner un prince Euija qui joue sa survie au quotidien, passé maître dans l'art du subterfuge, la toujours majestueuse Oh Yun Soo ou encore la très sobre Song Ji Hyo. Parmi la galerie d'acteurs complétant la distribution, on croise Hyo Min, Jun Noh Min, Kim Yoo Suk, Jin Tae Hyun, Choi Jae Hwan, Jo Sang Ki, Kim Hyun Sung, Yoon Da Hoon, Ahn Kil Kang, Jung Sung Mo, Im Hyun Sik, Kim Dong Hee, Park Yoo Hwan, Go Yoon Hoo, Jang Hee Woong ou encore Cha In Pyo.

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Bilan : Vaste fresque aux accents irrémédiablement tragiques, Gye Baek est un drama passionnant, parcouru d'un souffle épique exaltant qui saura sublimer certaines scènes. Navigant entre deux approches, celle des destinées individuelles et celle du sort d'un royaume, le drama peut s'appuyer sur une galerie de personnages travaillés auprès desquels le téléspectateur se sent tout particulièrement impliqué. Privilégiant parfois le ressenti émotionnel à la cohérence narrative, il n'en demeure pas moins une de ces rares séries capables de susciter un enthousiasme immodéré et exaltant, que l'amateur de sageuk chérira et savourera avec un bonheur non dissimulé.

J'attends donc la seconde partie avec impatience (et prépare déjà mes mouchoirs).


NOTE : 7/10


La bande-annonce de la série :


Le générique :


Une chanson de l'OST :