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28/10/2009

(Pilote US) White Collar : Charm me if you can !

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Fin octobre. Petit évènement télévisuel : première nouveauté de la rentrée US qui me donne envie de revenir pour le second épisode ! Certes, parler encore de "rentrée" américaine à cette heure peut sembler anachronique. Mais, comprenez mon désespoir : je n'avais pas encore croisé une seule nouvelle série à laquelle j'ai eu envie de donner rendez-vous la semaine suivante, une fois le pilote visionné (même si j'avoue n'avoir fait que picorer parmi ces nouveautés). Un léger flirt parfois, une brève tentation chimérique, mais aucune étincelle, ou encore moins de coup de foudre, à l'horizon. Situation paradoxale d'une sériephile désoeuvrée qui devait se contenter de compter les jours en attendant le début de la saison 8 de Spooks (ce qui, soyons franc, vu les délais d'annonce des programmes british, relève pendant de longues semaines plutôt de l'art divinatoire que des mathématiques...), tout en nourrissant sa téléphagie au compte-goutte devant les quelques "classiques" qu'elle suit encore fidèlement.

Qualifiez-moi de bon public. Mais, un pilote qui remplit son rôle d'exposition, qui sait se montrer attractif et dynamique, qui présente des personnages attachants dont l'alchimie prend instantanément, qui s'intéresse aux relations des deux héros plutôt que de chercher à nourrir artificiellement un gros fil rouge prétentieux sensé tenir ses téléspectateurs en haleine jusqu'au cliffhanger de fin saison (lequel ne le résoudra évidemment pas), qui offre un petit bol d'air frais sous forme de divertissement honnête sans prétention, et, enfin, qui constitue un produit fini sans que les quarante minutes de télévision se transforment en gigantesque pub lorgnant sur l'i-pod du téléspecteur... Eh bien, oui, j'ai des plaisirs téléphagiques simples !

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Après ce premier épisode de White Collar, me voilà donc prête à tenter l'aventure et à suivre l'évolution future de la série. Cette dernière se présente comme une fiction qui, sans prétendre révolutionner le petit écran, n'affiche d'autre but que de nous divertir en adoptant un ton léger, une bonne ambiance par instant presque jubilatoire. Il y règne un faux air de Catch me if you can! à l'enthousiasme communicatif. Certes, un escroc qui se retrouve à travailler pour l'agent du FBI qui l'a arrêté, comme consultant, en échange d'un aménagement de sa peine de prison, c'est sans nul doute un pitch de départ vieux comme le petit écran. Mais les anciennes recettes permettent aussi de poser des bases solides qui ont fait leurs preuves. A la manière de ses grandes soeurs d'USA Network (de l'ancêtre Monk à Burn notice), l'apport fondamental de White Collar réside dans ses personnages. Les diverses péripéties de l'épisode, pas plus que l'enquête du jour, ne brillent par leur originalité ou leur crédibilité. Mais les scénaristes ne font aucun réel effort en ce sens. Seul compte le numéro des duettistes principaux, qui virevoltent, instinctivement complices, à l'écran.

Une série aux allures attachantes, que confirme son casting. En effet, d'une part, elle touche ma fibre affective, car cela faisait une éternité que je n'avais plus croisé l'excellent Tim DeKay (de l'éternelle Carnivàle), autrement que pour de micro-apparitions au compte-goutte, en guest-star de luxe. Il incarne de manière plus que convaincante l'agent du FBI. D'autre part, c'est le toujours très craquant charmant Matthew Bomer (la source des ennuis de Chuck) qui lui donne la réplique. L'alchimie fonctionne parfaitement entre les deux acteurs, qui semblent prendre un plaisir communicatif à jouer des personnages aux antipodes l'un de l'autre, mais brillants chacun dans leur domaine, et qui en viennent rapidement à se confier l'un à l'autre.

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Bilan : Contrat rempli au terme de ce pilote qui transmet son ambiance légère au téléspectateur. J'ai passé une heure divertissante (ce pilote dure 59 minutes), très agréable, sans m'ennuyer une seule seconde. On s'attache très vite aux personnages, grâce à leur complicité et à leur complémentarité. White Collar apparaît donc comme une série pas originale pour un sou, mais qui reprend avec inspiration une vieille recette bien connue. Elle mise à fond sur l'affectif, non sur ses pseudo "intrigues policières", pour séduire rapidement le téléspectateur. Et ça marche. Alors, que demander de plus ? Seulement espérer que la suite poursuive sur cette voie...


NOTE : 8/10


La bande-annonce :


PS : Cher lecteur gâté, ne t'habitue pas à ce rythme stakhanoviste d'une note par jour. L'auteur de ce blog profite actuellement allègrement de ses quelques jours de vacances pour poser l'ambiance qu'elle souhaiterait voir sur ce blog. Cependant, une fois que le travail aura repris, l'objectif plus modeste (et réaliste) sera de pouvoir tourner autour de 2 à 3 billets par semaine.

27/10/2009

(Mini-série US) Dune

Premier billet réel de ce blog... Un peu d'émotion, mais surtout, une certaine logique de commencer par Dune.


Ah, si vous saviez ! Ce mois d'octobre a vu l'aboutissement d'une longue quête... Trois années de recherches infructueuses des DVD de la mini-série Dune, une recherche menée avec une assiduité jamais démentie, dans toutes les Fnac et autres magasins virtuels de France et de Navarre. Je m'étais presque résignée, quand, au début de ce mois d'octobre, au détour d'un rayon, un coffret esseulé attira mon regard... pour se retrouver quasi-instantanément dans mes mains possessives (Et tant pis pour mon banquier, Dune ou les impôts, il faut choisir!). Enfin !

Dune est, à l'origine, mon livre préféré. Ou plutôt, ma saga de chevet, que je suis prompte à dévorer et re-dévorer régulièrement. Si le passage à l'écran de livres est de manière générale un exercice périlleux, l'adaptation de Dune confine à l'impossible devant la densité du récit, les longues introspections qui couvrent les pages des romans, et la complexe géopolitique de l'Univers créé aux ressorts multiples. Je n'ai pas du tout aimé la libre retranscription de David Lynch dans les années 80, mais j'ai plus apprécié les essais (modestes et restant très criticables) de Sci-Fi (Je préfère cependant Les enfants de Dune à Dune).

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Chaîne de diffusion : Sci-Fi (US)
Année : Décembre 2000
Casting : Alec Newman, William Hurt, James Watson, Ian McNeice, P. H. Moriarty, Julie Cox, Laura Burton, Giancarlo Gionnini, Uwe Ochsenknecht
, Barbara Kodetowa.


Au-delà de tous les reproches qui peuvent être adressés à cette mini-série, j'avoue avoir pris à nouveau un réel plaisir à la revisionner. Est-ce la trame principale qui demeure attractive, même si elle n'est que partiellement fidèle au livre ? Est-ce cet appel des étoiles qui fonctionne toujours sur moi ? Ou bien peut-être, suis-je sensible au souffle d'une épopée qui s'ouvre sous mes yeux ? Ma soeur est la preuve que l'on peut apprécier la série, sans avoir lu le roman ; pourtant, je pense que son public est, en priorité, constitué de lecteurs de Frank Herbert. Les références à des équilibres et des forces, qui sont cantonnées dans des points de détail à l'écran, sont toujours implicitement à l'esprit de celui pour lequel cet univers est familier. De nous-mêmes, on corrige les omissions, on complète les explications, si bien que ces 4 heures de film deviennent une base de départ à la redécouverte d'une saga. On se prend au jeu ; et, comme un hommage modeste, parfois maladroit, mais toujours consciencieux, la mini-série déroule son histoire et ses rebondissements.

Incontestablement, elle est loin d'être exempte de tout reproche. En premier lieu, c'est sur la forme qu'elle montre des faiblesses, conséquences d'un budget trop étriqué pour mettre en scène un univers dépaysant où les décors jusqu'aux costumes sont à créer. Si bien que l'on frôle le ridicule à plusieurs reprises, qu'il s'agisse des décors extérieurs, entre arrière-plan en carton et reconstitutions 3D artificielles, ou des costumes de certains personnages, notamment ceux des Harkonnens. Les introspections des personnages étant sacrifiées sur l'autel d'une transposition à l'écran, l'histoire est simplifiée, les enjeux n'apparaissent pas toujours clairement à un regard extérieur. Le programme génétique du Bene Gesserit et la quête du Kwisatz Haderach, l'être suprême, est à peine mentionné au détour de conversations, sans réelle insistance. Les Fremens ne correspondent pas pleinement à l'image du peuple fier du désert, dressée dans les livres. Sur d'autres points, l'histoire est quelque peu re-écrite, le rôle d'Irulan est ainsi amplifié, par rapport à la version originale.

Pour autant, c'est bien l'univers de Dune, sa fondation, qui se déroule sous nos yeux. Le souffle de l'Histoire s'apprête à se déchaîner ; les frémisses du Sentier doré que suivra Leto pèsent déjà comme une ombre future qui remodèlera le monde connu. Nous sommes à l'heure des premiers choix ; et quiconque a lu les livres ne saurait rester insensible à cette Histoire en marche ; à cette tornade qui se lève et qui emportera tout, bouleversant le sort de l'humanité.

Si bien qu'il est aisé de fermer les yeux sur des jeux d'acteurs pas toujours assurés, aux contours approximatifs, sur certaines scènes maladroites qui viennent plomber la narration, sur certaines longueurs... Sans occulter pleinement ces défauts, la mini-série réussit cependant l'essentiel : faire revivre le souffle du livre, insufflant la force d'une épopée millénaire à cette modeste fiction télévisée. Sans être comblé, le fan de Dune ne se sent pas oublié, conscient des efforts faits et se prend aisément au jeu, séduit par une trame de base auquel il ne peut qu'adhérer.

Bilan : Pour revivre le début d'une immense saga, l'heure des premiers choix, et retrouver l'univers de Dune, cette mini-série remplit ces objectifs. Si elle n'a pas les moyens de donner à l'oeuvre une adaptation à la hauteur de son importance, elle constitue un essai modeste qui reste louable et que l'on peut apprécier, tout en gardant ses réserves.

NOTE : 6/10


La bande-annonce :

Opening

La peinture est encore fraîche.
Les décorations à peine accrochées sur les murs.
Une longue page blanche centrale s'étend à perte de vue sur l'écran.

 

Je vous présente un nouveau né dans la blogosphère sériephile.
Un énième blog sur un sujet en vogue, les séries et autres fictions du petit écran.

 

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Qu'est-ce qui motive cette création ?
Sur le thème du "Je pense et puis j'oublie", je caresse cette idée depuis plusieurs semaines.
Au milieu d'une blogosphère si riche et si diverse, après tout, pourquoi pas moi ?
Une envie de partage avant tout. Une volonté de raconter ce que j'aime visionner, sans contrainte, ni exigence particulière.
Juste un simple plaisir de partager mes découvertes. Rien de plus, rien de moins.


Moi & les séries ?
- Je ne suis pas une "sérievore". Je n'ai plus le temps de consacrer plusieurs heures, chaque jour, à vénérer mon petit écran.
- Je ne suis plus une "pilotovore" qui, portée par une compulsion passionnelle, tente de tout tester, de tout regarder.

- Je picore, je savoure et fonctionne en coups de coeur.
- Je recherche de l'affectif, du divertissement, des larmes.
- Je fuis la prétention, les effets d'annonce et autres buzz submergeant le web et le conformisme.
- Je crois que je suis vieille (un quart de siècle!). Pour me prouver que je suis jeune, je découvre des séries diffusées avant ma naissance. Et toc!
- J'ai parfois peur de devenir une relique d'un passé sériephile oublié, dépassé par les nouvelles productions (cependant, soyons sérieux, les séries des grands networks US de ces deux dernières années ont été dans leur ensemble d'une qualité affligeante ?!).
- En réaction, j'ai pris un jour la résolution de ne pas rester ancrée dans le passé, à ne jurer que par les productions que j'ai vénérées au cours des quinze dernières années. Je continue donc mes voyages en des terres sériephiles inexplorées, grâce à ma carte bleue (et aux DVD).
- Je suis quand même un brin nostalgique et restée très fleur bleue devant mon petit écran. Il y a des fondamentaux qui sont immuables.
- J'aime des séries britanniques, comme la bannière du blog ne l'indique pas. Je crois que je suis amoureuse de leurs accents ; mais je ne suis pas exclusive.
- J'aime des séries américaines, mais très peu celles des grands networks depuis quelques années. Je suis restée une fidèle de HBO, je vénère AMC, je sélectionne mes programmes sur FX et je trouve Showtime trop râcoleur pour être une grande.

- J'aime des séries françaises ; et je ne considère même pas cette affirmation comme sacrilège. Actuellement, je me délecte devant Nicolas le Floch et ses dialogues délicieusement ampoulés.
- J'aime des séries asiatiques (japonaises et coréennes surtout). Mais les journées ne font que 24 heures, en dépit de ce que nous démontre depuis huit ans Jack Bauer.
- J'adore la science-fiction, peu importe son origine, de Charlie Jade à Babylon 5, en passant par Battlestar Galactica et Doctor Who.
- J'adore les séries historiques. Les sérieuses comme Rome, les comédies comme Blackadder, les noires comme City of Vice, les costumes dramas de la BBC, etc. Mais je n'aime pas les Tudors.

 

Le contenu de ce blog me ressemblera.
Une chronique de vie téléphagique ordinaire, avec ses hauts et ses bas, ses notes quotidiennes et ses silences.

Si vous êtes prêt pour l'aventure...


Je vous souhaite la bienvenue à bord !

 

Livia

 

PS : A noter que le titre de ce blog est directement inspiré d'un numéro du magazine Générique(s) qui avait été consacré aux séries britanniques, dossier que j'avais adoré et qui avait permis de légitimer le penchant pour Albion que je nourris quotidiennement. La bannière du blog est d'ailleurs inspirée du montage de la couverture :

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