01/11/2010
(Pilote US) The Walking Dead : série post-apocalyptique envahie de zombies
Hier soir, en parfait écho à Halloween, débutait aux Etats-Unis une série qui aura concentré l'attention particulière des médias et du public depuis plusieurs mois. Non seulement en raison de la chaîne qui en est à l'origine, la câblée AMC, qui diffuse actuellement quelques-uns des grands succès critiques du moment outre-Atlantique, mais aussi en raison du créneau que The Walking Dead se proposait d'investir. Adaptation d'un comics à succès post-apocalyptique, c'est un genre peu prisé par le petit écran qu'elle envisageait de mettre en scène : les zombies.
De mémoire téléphagique, peu de séries se sont risquées dans ce registre. En guise de références sur le sujet, on citera sans doute la dernière production véritable du genre, diffusée par E4, en Angleterre, la semaine d'Halloween 2008 : Dead Set. Un concentré d'hémoglobine dont la brièveté et la construction narrative tiennent plus du film de série B que d'une série s'inscrivant dans le temps. Et puis, il y eut aussi les projets morts-nés, tel Babylon Fields et ses morts ramenés à la vie qui l'inscrivent à part dans cette catégorie. Ainsi, à la différence d'autres créatures fantastiques au potentiel narratif sur-exploité, les zombies restent un terrain à la fois très balisé, mais paradoxalement peu porté à la télévision.
Par ce seul fait, The Walking Dead était attendue au tournant. Bénéficiant du format télévisé, la série n'est pas pressée par le temps. Elle aura sa chance de grandir et de mûrir. C'est sans doute aussi pour cela que le pilote académique qu'elle propose suffit largement au téléspectateur.
Avant même d'évoquer le fond de l'épisode, il convient de s'arrêter sur la scène d'ouverture de The Walking Dead. Un parfait modèle du genre qui donne immédiatement le ton et l'atmosphère dans lesquels ce pilote va plonger le téléspectateur. En cherchant de l'essence, dans un chaos indescriptible de véhicules laissés à l'abandon, Rick Grimes aperçoit une fillette errant entre les voitures, sa peluche abîmée à la main. Personnification même de l'innocence. La caméra la suit un temps, et Rick s'avance. La petite fille se retourne alors, découvrant son visage défiguré et ensanglanté. Réagissant comme toute zombie, elle se met à courir en direction de Rick. Le contraste entre la menace que sa nature représente et cette apparence trop frêle pour inquiéter un homme adulte est des plus troublant, captant instantanément l'attention d'un téléspectateur qui est conscient d'avoir pénétré dans un univers avec ses règles propres. L'enfant n'avait pas la moindre chance d'atteindre Rick ; sans sourciller, en se défendant autant qu'en témoignant d'une forme diffuse de compassion, il lui tire une balle dans la tête. La fillette s'écroule sur le parking, résumant à elle seule toute l'ambiguïté et l'état d'esprit qui vont présider à l'installation de The Walking Dead.
Une fois passée cette entrée en matière plus que réussie, l'épisode va suivre un sentier autrement plus classique, en utilisant des ressorts narratifs familiers du genre. Shérif adjoint, Rick est grièvement blessé par balle lors d'une fusillade. Plongé dans le coma, il émerge quelques temps plus tard dans un lit d'hôpital, réveillé par la soif et la faim, une barbe de plusieurs jours sur ses joues. C'est à travers son regard que vont se dévoiler au téléspectateur la nouvelle face du monde et tous les bouleversements qui ont eu lieu durant son coma. Dans cet hôpital qui porte encore les séquelles ensanglantées des combats qui s'y sont joués, Rick découvre des couloirs condamnés parce que s'y trouvent des "morts", et des dizaines, des centaines, de cadavres alignés dans la cour. C'est un spectacle de champ de bataille perdue qui s'offre à ses yeux lorsqu'il retrouve la lumière du jour. Encore affaibli, incapable d'analyser une situation qui n'a rationnellement pas de sens, il va peu à peu découvrir l'ampleur de cette apocalypse, sauvé par deux survivants, un père et son fils, qui vont le remettre sur pied et lui expliquer brièvement la nouvelle donne. Le quartier où Rick vivait avec sa famille s'est vidé de toute sa population. Laquelle s'est soit transformée en zombies errant encore sur place, soit a fui vers de supposés lieux sécurisés. Si bien que Rick ne rentre chez lui que pour y trouver une maison inhabitée. Sa femme et son fils ne sont plus là. Se pourrait-il qu'ils soient parvenus à s'enfuir ? Peut-être vers Atlanta, dont on parle comme d'un havre encore protégé par l'armée. Le policier va donc se mettre en route, avec l'espoir de les retrouver... vivants.
Le premier atout de The Walking Dead réside évidemment dans la force d'attraction inhérente à son concept. Tout d'abord, elle a le mérite d'investir un genre particulier, peu exploité dans le petit écran. S'il n'est à aucun moment précisé quelle est l'origine du phénomène des zombies, nous laissant dans une prudente zone de flou sur ce point, la série s'empare pleinement de cette thématique, en s'appropriant tous les codes mythologiques classiquement attendus : de la contamination par morsure à la nécessaire destruction de la tête du zombie pour la tuer. Au-delà de ces règles énoncées dès le départ, ce qui assoit la légitimité et la crédibilité de cette fiction, c'est en particulier le soin esthétique apporté à la transposition de ce mythe à l'écran. Il faut saluer l'effort réalisé, en terme de maquillage ou de sobres effets spéciaux, pour obtenir des créatures vraiment bien faites. D'ailleurs une des plus marquantes restera sans doute cette première zombie que croise Rick, dont tout le bas du corps a été dévoré avant sa transformation, ne lui laissant que la possibilité de se traîner sur le sol de manière pitoyable.
Aussi appliquée que la série soit dans sa volonté de faire envahir de zombies notre petit écran, il serait pour autant hâtif de la réduire uniquement à cet aspect : The Walking Dead est bien plus qu'une simple "fiction de zombies". Car c'est dans son cadre post-apocalyptique que réside son plein potentiel. Il n'est pas uniquement question de raisonnement dans l'immédiat, mais il s'agit bien d'envisager une survie sur le long terme. L'opportunité de The Walking Dead va être de pouvoir exploiter un format télévisuel lui permettant d'inscrire sa construction narrative sur un plus long terme, et donc de développer des thématiques plus vastes et autrement plus audacieuses. Le coeur de la série est bel et bien d'envisager un récit post-apocalyptique dans la plus pure tradition du genre. Les zombies sont une donnée complexifiant l'équation pour la survie, comme ont pu être, dans d'autres fictions, une maladie ou autre fléau... Par cette approche, forcément très ambitieuse, The Walking Dead tient donc bien plus d'une série comme Jeremiah ou Survivors que de Dead Set.
Le classicisme de ce pilote lui permet d'installer efficacement le décor particulier qui va être celui de la série, tout en laissant poindre le potentiel sous-jacent. En effet, prenant peu à peu la pleine mesure de l'histoire, au-delà du seul enjeu binaire, ce sont les ressorts et dynamiques inhérents à la nature humaine qui vont être un thème de prédilection pour The Walking Dead. L'introduction des personnages reste certes sommaire, puisque, attaché à nous décrire ce monde transformé et dévasté du point de vue de Rick, le pilote se concentre sur cette figure centrale. Tout juste découvre-t-on que les proches de Rick ont survécu. Cependant, parmi les indices que ce pilote distille et les jalons qu'il pose pour l'avenir, ce qui frappe déjà, c'est la manière dont s'est opérée un complet bouleversement des valeurs et des codes moraux traditionnels. Comme si certains raisonnements appartenaient désormais à un temps révolu, il y a eu une forme de substitution des priorités de chacun qui s'est opérée. Si bien que c'est une noirceur désillusionée, aussi sombre que pesante, qui semble s'être abattue sur le monde. Dans ce pessimisme ambiant, lié à l'identité même de The Walking Dead, le chapitre de l'insouciance apparaît définitivement refermé. La réussite de la série est de parvenir à caractériser ce désespoir latent, qui captive autant qu'il trouble le téléspectateur.
C'est particulièrement flagrant dans certains passages du pilote. Ne s'enfermant pas dans un froid registre pragmatique, l'épisode investit, avec empathie, une dimension émotionnelle à la force surprenante, qui est sans doute l'élément qui m'a le plus marquée. En effet, l'épisode entreprend de dépeindre, de manière aussi fascinante que bouleversante, l'ambivalence des rapports des humains survivants aux zombies. A plusieurs reprises, Rick achève des créatures, non pour se défendre, mais en témoignant d'une sourde compassion. C'est l'être humain qu'elles furent autrefois, celui dont il reste encore l'enveloppe vide derrière leur nature dégénérée, qui est ainsi souligné. Si la survie impose de ne pas tergiverser face à ces zombies, l'épisode choisit d'en invidualiser certaines, de façon à introduire une idée plus nuancée, celle qu'il s'agit également de victimes. La scène du montage en parallèle de l'homme envisageant d'abattre sa femme, désormais transformée, et de Rick partant à la recherche de la première zombie croisée, dont le corps à demi-dévoré l'a réduite à un état pathétique, est probablement une des plus réussies de l'épisode : elle atteint une intensité émotionnelle qui touche le téléspectateur, tout en sonnant particulièrement juste à l'écran. Ces passages où il est question de dignité, d'humanité, contribuent à renforcer l'atmosphère grise et sans repère du pilote.
Si, sur le fond, The Walking Dead laisse entrevoir des choses très intéressantes, la série trouve une légitimité et une force supplémentaires dans les soins apportés à sa forme. J'ai déjà mentionné l'effort réalisé pour recréer cette population de zombies, mais c'est tout le décor post-apocalyptique de la série qui bénéficie du même savoir-faire. Si le final de l'entrée dans Atlanta est probablement le plus imposant en terme de reconstitution, il faut vraiment saluer le soin constant des détails, parfois à un niveau très modeste, dont la série fait preuve. De plus, la réalisation très appliquée dévoile une esthétique vraiment travaillée. La photographie est un peu éteinte, investissant des couleurs froides, reflet parfait de l'ambiance pessimiste mise en scène. Enfin, une utilisation réfléchie est faite de la musique. Donnant la priorité à une sobriété de circonstances, c'est un moyen de souligner d'autant plus la portée des scènes marquantes où une bande-son va retentir.
Pour supporter cette sombre chronique post-apocalyptique, la série affiche un casting avec plusieurs têtes connues des téléphages. Le rôle principal est dévolu à Andrew Lincoln, un acteur anglais pour qui j'ai toujours éprouvé une certaine affection qui remonte aux temps de This Life ou encore Teachers, mais qu'on a également pu voir plus récemment dans Afterlife ou encore, cette année au printemps, dans la série d'action Strike Back. C'est cependant son premier rôle dans une série américaine. A ses côtés, les téléphages plus familiers du petit écran Etats-Unien reconnaîtront John Bernthal (Eastwick, The Class), Sarah Wayne Callies (Prison Break), Laurie Holden (croisée dans quelques épisodes de The Shield ou encore des Sept Mercenaires) ou encore Jeffrey DeMunn. Enfin, Steven Yeun et Chandler Riggs complètent le casting principal.
Bilan : Se présentant sous une forme extrêmement classique, avec ses ressorts narratifs bien huilés, ce pilote très académique nous introduit efficacement dans les enjeux et le cadre post-apocalyptique de The Walking Dead. Apportant un soin particulier aux décors, s'attachant aux petits détails qui crédibilisent et contribuent à la force de cette reconstitution, il entreprend de créer une atmosphère désillusionnée et sombre, dont le désespoir ambigü latent perce à l'occasion le coeur du téléspectateur, soulignant d'autant plus le potentiel incontestable dont bénéficie la série. L'ensemble est donc convaincant. S'il est trop tôt pour couvrir ce seul épisode d'éloges dithyrambiques disproportionnés, The Walking Dead a rempli sa première promesse. Vivement la suite !
NOTE : 8,5/10
La bande-annonce de la série :
Le générique de la série :
08:20 Publié dans (Pilotes US) | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : amc, the walking dead, andrew lincoln, jon bernthal, sarah wayne callies, laurie holden, jeffrey demunn, steven yeun, chandler riggs | Facebook |
Commentaires
Tout comme toi j'ai trouvé la réalisation et la photographie de très bonne qualité. J'avais presque l'impression de voir un petit film indépendant américain.
Je trouve également que la série est plus proche de Survivors ou Jericho que d'autres films de zombies .
D'ailleurs dans la plupart des films de zombies que j'ai vu on tombe souvent dans le gore humoristique , ici c'est vraiment quelque chose d'original qui a été proposé .
De plus comparé à un film comme 28 jours plus tard , ici comme l'explique un des personnages les zombies sont très lents .
Et je dois dire que jusqu'à la scène finale ça leur donnait presque un caractère inoffensif .
Sinon j'avais lu le 1er tome du comic avant de voir ce pilote et il faut saluer le travail d'adaptation .
On a su garder l'essence du comic tout en enlevant des scènes, en en rajoutant et en en approfondissant d'autres .
Bref j'attends la suite avec impatience mais je suis déjà persuadé que pour moi seulement 6 épisodes pour la saison 1 ça va me laisser un petit goût de frustration .
Écrit par : jonathan chauvel | 01/11/2010
"De plus comparé à un film comme 28 jours plus tard , ici comme l'explique un des personnages les zombies sont très lents ."
Un zombie rapide, ce n'est pas un zombie.
C'est juste un mort qui court vite.
Écrit par : Fred | 01/11/2010
"Un zombie rapide, ce n'est pas un zombie.
C'est juste un mort qui court vite."
Heu oui donc un mort-vivant et donc un zombie
Écrit par : jonathan chauvel | 01/11/2010
Excellente review encore une fois Livia ! :)
Écrit par : Gaetan | 01/11/2010
(Ah non, qu'on parle pas de Jericho comme série post-apocalyptique, jamais vu de série aussi bien passée à côté de son sujet ! :D)
Sinon, j'avoue que c'est un épisode qui m'a totalement enthousiasmé, parce que je crois que c'est l'une des premières fois où finalement je retrouve un peu tout ce que je pouvais attendre d'une telle fiction depuis que j'ai joué à Resident Evil... Il y a une véritable ambiance qui s'installe dès le départ et j'ai beaucoup apprécié... Notamment comme tu le soulignes ce côté ambigu et l'émotion par rapport à la situation des zombies (la scène de Rick et du zombie sans corps est magnifique). C'est un pilote qui prend vraiment son temps dans son exposition mais c'est aussi ce qui renforce son côté oppressant (la lente découverte de tous les cadavres et tout)... J'avoue que les clichés font partis de ce que je voulais y retrouver, donc je suis ravi qu'ils soient là ! (Bon, au moins du côté des histoires de zombies, si on parle du fait que le meilleur pote de Rick sorte avec sa femme et tout, moins, mais chut ! :P)
La musique a aussi su se faire très discrète, soulignant juste quelques passages (peut-être même que la chanson vers la fin était de trop je crois...).
Le seul truc sur lequel j'ai tiqué, c'est le casting... J'avoue que je ne suis pas super fan pour le moment (même pour Andrew Lincoln qui ne m'a pas forcément bluffé)... J'attends juste de voir un peu plus en détail les autres personnages (dont celui de Laurie Holden que j'aime bien depuis X-Files et qui a joué dans Silent Hill !).
Écrit par : Nakayomi | 03/11/2010
Le point fort de la distribution réside à mon sens dans la présence de Laurie Holden (une riche carrière : Marita Covarrubias dans X-Files, Olivia Murray dans The Shield et au cinéma entre autres dans The Majestic, Silent Hill, The Mist) et de Jeffrey De Munn. Tous deux tournent d'ailleurs souvent sous la direction de Frank Darabont. Mais pour ce qui est des autres acteurs, je reste dubitatif : les prestations de John Bernthal ne se limitent qu'à quelques séries TV américaines. Idem pour Sarah Wayne Callies (qu'a t-elle fait à part Prison Break?). J'attends cependant de mieux voir cette série pour en juger.
Écrit par : Guillaume | 05/11/2010
Oh my god, il va vraiment falloir, et que je me metten quand même au comic, et que je mate ce pilote. Mais comme vous en parlez tous...
Laurie Holden, si je ne me trompe pas, ce fut d'abord et surtout Marita Covarrubias, dans X-Files.
Et pour le gore humoristique, même George Romero, le maître, y succombe dans Survival of the Dead, c'est dire (je ne sais pas pour ses précédents films, je les ai pas vus... )
Écrit par : KNIGHT | 04/11/2010
(Désolée de venir réagir si tardivement, j'ai des semaines de folie actuellement au boulot O:-) )
@ Jonathan & Fred : Avouons que je n'ai pas une grande culture en zombies, qui n'ont jamais été une de mes tasses de thé. Depuis l'été, je tâche d'y remédier. J'ai souvenir que dans Dead Set, les zombies courraient sacrément vite. Mais sinon, j'ai retenu que les codes du genre sont considérés comme fixés par l'oeuvre de Romero... sauf que j'avoue n'avoir jamais vu un seul de ses films, alors je n'entrerais pas dans le débat. J'ai quand même l'impression que c'est très variable suivant l'adaptation. Dernièrement je regardais le film The Neighbor Zombie (sud-coréen), et le traitement mythologique était encore très différent.
@ Gaetan : Merci ! ^_^
@ Nakayomi : Tu ne peux pas savoir combien cela me rassure de te lire. Je ne suis donc pas la seule à avoir apprécié l'aventure et la mise en bouche, en dépit du côté académique, d'une certaine prévisibilité introductive, etc... J'ai l'impression d'avoir passé la semaine à défendre la série sans jamais croiser de personne prête à la prendre pour ce qu'elle est, simplement.
J'ai l'impression que le fait qu'elle soit diffusée sur AMC a quelque peu induit certains en erreur sur ce qu'il faut attendre de cette série. Cessons de sur-intellectualiser tout ce que l'on regarde, on en vient à perdre le plaisir de regarder...
Pour Andrew Lincoln, j'avoue que je ne me suis pas encore remise de son (triste) accent américain. Donc, reposez-moi la question dans deux ou trois épisodes.
@ Guillaume : Effectivement, Laurie Holden a retenu l'attention de bon nombre de sériephile. J'ai tendance à penser qu'elle va consolider la distribution qui saura peu à peu s'imposer.
@ KNIGHT : Peut-être commencer par le pilote, avant le comics ? Tu pourras peut-être ainsi mieux juger de la construction narrative de la série ? Mais qui aime le fantastique, les survival show et autres ne devrait pas être dépaysé :)
Écrit par : Livia | 07/11/2010
J'ai finalement vu le Pilote, et... j'attends de voir. En te relisant, je trouve que tu fais de même, mais en poussant quand même le bouchon à parler de ce que devrait être la série, et pas ce qu'elle est dès son pilote : un banal (et je crois que je vais insister lourdement sur ce "banal") récit de zombie et de survie face à l'apocalypse, empruntant tous les lieux communs du sous-sous-genre.
Pour la scène initiale, celle de la petite fille zombie, 30 Jours de nuit nous avait déjà fait le coup.
Et le fait d'achever par compassion une victime contaminée / zombie, on retrouve ça dans quasiment tous les récits de zombie, c'est un cliché de plus que l'on aurait été surpris, au contraire, de ne pas retrouver ici...
Dernière chose, Andrew Lincoln est véritablement exceptionnel, parfait dans son rôle.
@Guillaume : Sarah Wayne Callies, elle a fait aussi une série Tarzan, où elle était Jane, je crois. Mais un Tarzan version très moderne, où l'on avait pris un mannequin pour incarner l'homme-singe.
Écrit par : KNIGHT | 30/12/2010
@Livia : Comme je ne sais pas si tu comptes faire un compte-rendu complet sur la série, je me permets de donner mon avis ici.
Bon ben, The walking dead, malgré un pilote vaguement prometteur, c'est vraiment pas terrible.
Les personnages manquent de consistance, la plupart des acteurs sont mauvais (la palme à la Sarah Bidule Callies complètement nulle), le récit est bourré de trous et de facilités.
Le plus terrible, c'est que la situation s'aggrave d'épisode en épisode, pour aboutir à un dernier épisode franchement naze.
Grosse grosse déception.
Écrit par : Fred | 30/12/2010
@ KNIGHT : Tu me sembles avoir une vision très précise des codes du genre, parce que tu es familier de ces récits post-apocalyptique/zombiesques. J'avoue que je n'y connaissais pas grand chose avant cet été, ce genre de fantastique n'étant pas trop ma tasse de thé. Ce qui fait que j'ai une vision sans doute plus neuve de l'ensemble, et ce qui peut te paraître "indispensable" voire "cliché" est beaucoup plus neutre pour moi puisque cela constitue clairement une découverte.
Pour la prospective faite, c'est plus une conséquence du parallèle instinctif fait avec les comics. (et puis, des fois, je me laisse emporter par mon enthousiasme ^^ )
@ Fred : Les critiques mitigées, voire mauvaises, s'accumulent quand on lit les bilans d'ensemble de nombreux sériephiles sur cette série. Si c'est vrai que je garde surtout l'honneur des bilans pour les coups de coeur, en l'espèce, en fait, je n'ai toujours pas fini cette pourtant bien brève saison 1 de The Walking Dead. Finalement il semble que les scénaristes n'aient pas pris la mesure de l'oeuvre et aient manqué d'ambition, se contentant d'un service minimal insuffisant.
J'essaierais quand même de finir cette saison 1 !
Écrit par : Livia | 31/12/2010
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