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12/10/2013

(SE) Upp till kamp (How soon is now ?) : la chronique authentique d'une jeunesse suédoise des années 60-70


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Poursuivons aujourd'hui l'exploration du petit écran scandinave. Après avoir découvert la Suède des années 80, confrontée au virus du sida dans Torka aldrig tårar utan handskar, puis à l'assassinat de son Premier Ministre Olof Palme dans En pilgrims död, je vous propose de remonter un peu plus dans le temps pour s'intéresser à une mini-série diffusée en 2007 sur SVT. Cette fois-ci, direction les années 60-70 !

Upp till kamp (How soon is now ? en version internationale) compte 4 épisodes d'1h30. Écrite par Peter Birro, et réalisée par Mikael Marcimain, son thème sonne familier : suivant les destins croisés de quelques jeunes gens, elle retrace le parcours vers l'âge adulte de cette génération qui avait 20 ans en 1968 et qui se cherche une place au sein d'une société qu'elle souhaiterait remettre en cause. Bien accueillie par la critique, Upp till kamp a fait une tournée plutôt remarquée des festivals européens en 2008, remportant notamment le Fipa d'Or. Plus que son traitement d'un sujet connu, c'est l'atmosphère qu'elle parvient à créer, grâce à certains choix formels, qui permet vraiment à cette fiction de se démarquer.

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Upp till kamp se déroule sur une décennie, de 1966 à 1976. Elle invite à suivre Tommy, Lena, Erik et Rebecka, quatre jeunes gens, issus de milieux très différents et aux aspirations également très dissemblables. Ils vont cependant forger entre eux une solide amitié qui va traverser bien des épreuves et des tempêtes. Unis par une même volonté d'aller de l'avant, de rejeter les conventions imposées par cette société crispée devenue trop rigide, ils prennent leur vie en main et vont faire leurs propres expériences, ainsi maîtres de leur destin, maître aussi de se tromper de voie ou de s'égarer dans leurs choix.

Entremêlant amour et amitié, musique et politique, Upp till kamp relate en filigrane, à travers ces quatre destins croisés, dix années de bouleversement de la société suédoise. La mini-série nous fait traverser tous les enjeux d'alors, des engagements politiques, notamment via la contestation contre la guerre au Vietnam, à la crise économique qui heurte de plein fouet le pays au milieu des années 70. C'est une histoire d'idéaux et d'ambitions, mais aussi de compromis et de désillusions accompagnant l'entrée à l'âge adulte.

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Plus qu'une fiction, Upp till kamp résonne d'abord comme le document d'une époque, un témoignage des tourbillons dans lesquels a été entraînée une génération qui aspirait à beaucoup. La mini-série réussit admirablement l'immersion du téléspectateur. Plus que le fond, ce sont les nombreuses initiatives formelles qui jouent ici un rôle décisif. Côté réalisation, en plus d'un format d'image en cinémascope, l’œuvre fait d'abord le choix - qui peut surprendre initialement - du noir & blanc (le premier épisode l'est intégralement), avant de progressivement retourner vers la couleur. La caméra est nerveuse, proche du récit en filmant au plus près les différents protagonistes et en transmettant son dynamisme à l'histoire.

La mini-série utilise également très fréquemment des passages musicaux, mobilisant des extraits de bande-son d'époque, mais aussi des chansons perçues comme un moyen d'expression pour certains des personnages. Au sein de ce très riche univers musical aux accents rock'n'roll, s'insèrent aussi quelques images d'archives, que la façon de filmer permet d'intégrer d'autant plus naturellement. L'introduction de chaque épisode est d'ailleurs uniquement constituée de vidéos d'époque. Upp till kamp se construit donc une ambiance vraiment à part. C'est le premier épisode qui repousse le plus loin les limites de l'expérience visuelle et sonore dans laquelle le téléspectateur est plongé. Il fascine par l'authenticité brute qui en émane : le choix des plans, la manière dont les scènes sont capturées, empruntent presque au documentaire, donnant vraiment l'impression d'y être.

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Les années 60-70 renaissent à l'écran dans ce portrait d'une génération, traversé par ses paradoxes, ses excès, mais surtout chargé d'une vitalité jamais démentie. Le récit suit les parcours chaotiques et heurtés de jeunes gens emportés par leurs certitudes et leurs aspirations. Il relate leurs choix et leurs erreurs, leurs dérives et leurs réussites... La progression du récit est forcément familière, partant des idéaux et des révoltes de jeunesse, jusqu'aux désillusions et aux compromis imposés par la vie et la société. La politique constitue un axe important de la narration : derrière les engagements (pour trois des protagonistes, très marqués à gauche) et les grandes protestations d'une période (le pacifisme face à la guerre du Vietnam), c'est aussi un pays que le téléspectateur voit muer sous ses yeux.

Les quatre protagonistes principaux se rencontrent au cours du premier épisode. Ils sont tous très différents, et auront le temps de se perdre de vue avant de se retrouver à nouveau, au gré des décisions de chacun. Leur caractérisation n'est pas égale, certaines étant plus fouillées que d'autres, si bien que le téléspectateur ne s'investit pas pareillement en chacun. Lena et Tommy sont ceux qui se démarquent dès le départ, le parcours de Lena, de la chanson à la politique, et des sacrifices qu'elle réalisera sont ceux qui m'ont le plus touché. Si Rebecka connaîtra un intéressant éclairage dans la seconde partie, Erik restera plus une énigme, personnage ambivalent dont le détachement et les ambitions contrastent avec ceux de ses amis. L'épilogue n'offre d'ailleurs pas une sortie dosée à tous ces personnages, apportant peut-être une dramatisation excessive à ce qui aurait pu être une conclusion plus posée et ouverte sur l'avenir.

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En outre, Upp till kamp bénéficie d'un casting homogène et solide, respectant le parti pris de réalisme et de sincérité choisi par la série. Sverrir Gudnason (Wallander, Drottningoffret) interprète Tommy, personnage intense qui, entre rébellion et rêves musicaux, aura toujours du mal à trouver le bon équilibre. Fanny Risberg (Arn) incarne quant à elle Lena, avec sa magnifique voix et ses intransigeances politiques. C'est Ruth Vega Fernandez (Johan Falk) qui joue Rebecka, portée par une ambition professionnelle inébranlable. Enfin, Simon J. Berger (ceux parmi vous qui ont vu Torka aldrig tårar utan handskar se souviennent forcément de lui dans le rôle du flamboyant Paul) interprète Erik, fils d'une bonne famille qui peine à se trouver.

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Bilan : Fiction d'ambiance particulièrement aboutie, Upp till kamp est une immersion vivante dans cette décennie de bouleversements que sont les années 60-70. Riche en initiatives formelles, esthétiques comme sonores, qui visent à capturer l'atmosphère d'une époque, c'est une mini-série extrêmement intéressante par l'authenticité qui s'en dégage. Les parcours qu'elle relate sont en revanche plus traditionnels, avec une évolution relativement prévisible. Mettant en scène des protagonistes ordinaires qui cherchent leur place, elle ne romance pas leurs choix et n'idéalisera jamais leur vie : elle évoque seulement, sans artifice, des figures qui se construisent avec leurs forces et leurs failles dans un contexte particulier prompt à la remise en cause de la société.

Avant Upp till kamp, j'avais déjà vu (ou lu) bien des fictions sur un tel sujet (c'est une période qui m'intéresse toujours autant). Sur le fond, les thèmes traités sont ceux qui parcourent la jeunesse occidentale d'alors, déclinés à la Suède. En revanche, cette mini-série restera pour moi une vraie expérience télévisuelle pour son travail d'ambiance et sa plongée réussie dans une époque. C'est une œuvre qui fonctionne sur les sensations qu'elle procure aux téléspectateurs. Avis aux amateurs.


NOTE : 7,75/10


Pour un aperçu de l'ambiance, l'introduction du premier épisode :


Entre guerre du Vietnam, création d'Ikea, nouvelle VOLVO et manifestations...

21/04/2013

(SE) Torka aldrig tårar utan handskar (Don't ever wipe tears without gloves) : une histoire d'amour dans le Stockholm des années 80 face aux préjugés et au sida



What's told in this story has happened.
And it happened in this city.
It was like a war fought in peace times.
In a city where most continued to live their life as if nothing happened,
young men were falling ill...
and died.

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Pour inaugurer une semaine spéciale Festival Séries Mania, quoi de plus opportun que de commencer par un coup de coeur ? D'autant qu'il offre en plus la possibilité de poursuivre l'exploration du petit écran scandinave, puisque, cette fois-ci, je vous propose de partir en direction de la Suède. Torka aldrig tårar utan handskar est une mini-série qui a été diffusée sur la chaîne publique SVT en octobre 2012. Elle compte 3 épisodes de 58 minutes chacun. Adaptée d'un roman de Jonas Gardell, elle nous plonge dans la Suède des années 80, au sein de la communauté gay de Stockholm qui va être heurtée de plein fouet par le sida. Poignante et touchante, tout en étant chargée d'une vitalité qui transporte, c'est une belle oeuvre qui marque durablement le téléspectateur. Elle sera projetée mardi soir au Forum des images, mais j'espère qu'elle retiendra l'attention d'une chaîne française pour obtenir l'exposition qu'elle mérite.

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L'histoire de Torka aldrig tårar utan handskar s'ouvre au début des années 80. Rasmus a alors 19 ans. C'est un jeune homme qui a grandi dans une petite ville reculée de la campagne suédoise. Le lycée fini, il prend la direction de la capitale, Stockholm, pour y poursuivre ses études et, surtout, s'émanciper enfin loin du domicile familial et de ces contrées hostiles et peu ouvertes d'esprit. Pour la première fois, Rasmus est libre. Il découvre la communauté gay de Stockholm, profite de la vie et se lie notamment d'amitié avec Paul. Ce dernier organise, chaque Noël, un dîner avec ses amis qui devient une tradition pour le groupe se constituant peu à peu.

C'est au cours d'un de ces dîners que Rasmus rencontre Benjamin. Issu d'un milieu très religieux (il est témoin de Jehovah), il cache toujours à sa famille son orientation sexuelle. Très vite, les deux jeunes gens tombent amoureux et emménagent ensemble. Mais leur bonheur sera fragile et éphémère. Leur quotidien d'insouciance, seulement ponctué par quelques éclats accompagnant invariablement une histoire d'amour - car Rasmus n'est pas décidé à cesser de profiter de la vie, va être brisé par une nouvelle maladie qui fait des ravages, le SIDA. D'émancipation, ces années 80 deviennent une décennie de pertes d'êtres chers et de deuils douloureux.

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Comme son thème le laissait présager, Torka aldrig tårar utan handskar est une mini-série poignante. Sa grande force va cependant être de traiter avec beaucoup de sobriété et de retenue d'un difficile sujet, celui de la maladie, mais aussi de l'ostracisation de toute une communauté qui a marqué les débuts de l'épidémie. Le titre choisi est hautement symbolique et très révélateur. Il est judicieusement expliqué dès la scène d'ouverture du premier épisode, posant immédiatement le ton. "Don’t ever wipe tears without gloves" est une consigne donnée au personnel médical soignant les malades du sida en phase terminale. Une infirmière ne peut approcher ou toucher le malade que protégée par une combinaison en latex. Qu'importe la détresse de ces derniers instants d'agonie, vécus dans un isolement qui les rend encore plus insoutenables. Or, durant les premières minutes de la mini-série, une jeune femme essuie spontanément la larme d'un malade agonisant sans porter de gants. Elle se fait immédiatement réprimander par sa supérieure.

Aucun téléspectateur ne ressort indemne de Torka aldrig tårar utan handskar. Pour autant, la mini-série trouve le ton juste et n'en fait jamais trop dans un pathos qui aurait pu vite devenir insoutenable. Elle apporte un éclairage intime, délivrant une histoire avant tout humaine, une ode à la liberté et à la vie en général. Dans le même temps, elle est aussi un récit déchirant sur la perte d'une innocence, celui d'une insousciance sacrifiée sur l'autel d'une maladie qui va très durement toucher chaque protagoniste. La plupart y perdront la vie, les funérailles de Paul synthétisant à elles-seules cette dualité dans la tonalité. Quant aux survivants, ils pleureront longtemps ces êtres chers trop tôt disparus. Le portrait esquissé de la Suède d'alors est peu flatteur : si le dialogue du générique d'ouverture pointe la relative indifférence dans laquelle ces drames se jouent, ce sont surtout des scènes d'homophobie ordinaire qui marquent. Qu'il s'agisse du refus d'accepter l'orientation sexuelle d'un fils, au rejet social de malades traités comme des pestiférés : comment réagir face à ces familles qui, lors des funérailles d'un de leurs proches, refusent d'admettre que le défunt est mort du sida, désignant d'autres maladies au point d'organiser une récolte de fonds contre le cancer, ou bien présentant des amies comme la petite amie ? Quand ils n'interdisent pas au petit ami d'assister à l'enterrement...

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Si Torka aldrig tårar utan handskar marque autant, c'est aussi parce qu'elle sait impliquer émotionnellement le téléspectateur et susciter son attachement, en lui permettant de suivre un jeune couple pris dans la tourmente de ces années 80. La relation entre Benjamin et Rasmus est traitée avec beaucoup de justesse, ne versant jamais dans le mélodrame sentimental. Leur jeunesse et leur inexpérience accentuent à dessein l'impact de cette maladie qui va briser leur innocence et leur vie. Dans son monologue de conclusion délivré avec le recul des années plus tard, Benjamin déclare d'une voix lourde de regrets que le sida emporta, durant cette décennie, ceux qui aimaient le plus, ceux qui avaient le plus la soif de vivre et le désir d'en profiter. Ce sont en effet des figures pleines d'une vitalité communicative qui furent foudroyées. Le personnage de Rasmus représente cette tragédie : celle d'un jeune homme brimé durant toute sa jeunesse qui, à 19 ans, a enfin pu commencer à être lui-même. Il avait tant de choses à rattraper, tant d'émotions à découvrir. Il mourra, fauché avant même d'avoir véritablement vécu, après une trop longue agonie, à 25 ans seulement.

Un des grands mérites de Torka aldrig tårar utan handskar est d'avoir opté pour une approche extrêmement sobre, pleine de pudeur. Si sa qualité est constante, c'est dans la tragédie que la mini-série révèle toute sa force et la qualité d'une écriture subtile. Chaque épisode semble plus marquant que le précédent. Il faut noter que le récit opte pour une approche non linéaire, très travaillée  : chaque scène choisie a son importance dans le tableau qui nous est peu à peu dépeint. Incluant des flashbacks remontant à l'enfance de ses deux héros, mais aussi des flashforwards, la mini-série se construit autour de plans symboliques. Certains sont parfois un peu trop appuyés, comme celui de Benjamin enfant posant sa main sur la vitre tout juste nettoyée par son père ; la trace de la main nargue un instant l'observateur, avant que le père ne l'efface, reflet de la manière dont il effaça l'existence de son fils après son coming-out. Cette structure très éclatée de la narration permet aussi un opportun mélange des tons, aux instantanés insousciants de l'enfance font écho des passages poignants de lutte contre la maladie. La mini-série sélectionne les moments les plus évocateurs, pour un résultat dosé qui n'en est que plus touchant.

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En plus d'avoir réussi à aborder son sujet avec la retenue mais aussi l'émotion qu'il convient, Torka aldrig tårar utan handskar est une série visuellement extrêmement soignée. La réalisation joue habilement sur la symbolique de certaines scènes, nous transportant dans un récit entrecoupé de brefs flashbacks ou flashforwards à l'ambiance éthérée. L'ensemble apparaît presque atmosphérique, avec une photographie le plus souvent froide et lumineuse. Les thèmes musicaux respectent scrupuleusement l'équilibre trouvé dans la tonalité, contribuant à donner une force supplémentaire à une histoire qui n'en manque déjà pas.

Enfin Torka aldrig tårar utan handskar doit beaucoup à son casting. Adam Palsson et Adam Lundgren incarnent respectivement Rasmus et Benjamin. Leur interprétation est d'une justesse jamais prise en défaut : innocents, insousciants, complices, mais aussi déchirants lorsque les jours difficiles viennent, les deux acteurs vont directement toucher le coeur du téléspectateur. Au sein de leurs groupes d'amis, le casting est tout aussi homogène : on y retrouve Simon J. Berger, flamboyant Paul, mais aussi Emil Almén, Michael Jonsson, Christoffer Svensson, Kristoffer Berglund ou encore Björn Kjellman. Les parents de Rasmus sont quant à eux incarnés par Annika Olsson et Stefan Sauk, tandis que Marie Richardson et Gerhard Hoberstorfer jouent ceux de Benjamin.

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Bilan : Torka aldrig tårar utan handskar est une mini-série particulièrement forte, dont nul ne ressort indemne. Son sujet est dur, mais son approche pleine de retenue apparaît d'une justesse rare, trouvant l'équilibre qui convient entre drame et hymne à la vie. Aussi bouleversante qu'elle puisse être, elle n'en reste pas moins traversée par une vitalité chargée d'humanité et d'amour qui touche aussi durablement le téléspectateur. Portée par une réalisation très soignée, et des acteurs qui s'approprient pleinement leurs rôles, cette mini-série mérite d'être vue à plus d'un titre. Le rappel de ces heures sombres apparaît salutaire pour ne pas oublier ce qu'il s'est passé, ainsi que pour l'éclairage permis de la société suédoise d'alors.

A titre personnel, c'est une fiction qui m'est allée droit au coeur, avec une force à laquelle peu de fictions parviennent. Je la recommande à tout téléspectateur (elle est actuellement trouvable sur internet avec des sous-titres anglais, mais j'espère qu'elle bénéficiera d'une meilleure exposition). Une oeuvre qui mérite d'être découverte (avec quand même un paquet de mouchoirs sous la main).


NOTE : 8,5/10