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27/02/2013

(K-Drama / Pilote) That winter, the wind blows : des personnages entre ombres et lumières pour un mélodrame ambivalent

 

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En ce mercredi asiatique, restons en Corée du Sud où l'année 2013 débute de façon un brin morose, avec peu de dramas se démarquant vraiment. Mais il y en a cependant au moins un qui, qualitativement, tire son épingle du jeu dans son registre de mélodrame bien huilé : il s'agit de That winter, the wind blows. Ce dernier trouve son origine dans un drama japonais datant de 2002, Ai Nante Irane Yo, Natsu. L'histoire avait déjà fait l'objet d'une adaptation en Corée du Sud avec un film Love me not, sorti en 2006. That winter, the wind blows propose donc cette fois un remake à destination du petit écran.

Ce drama est diffusé sur SBS depuis le 13 février 2013, les mercredi et jeudi soirs. 16 épisodes sont prévus. C'est l'occasion de retrouver derrière la caméra l'équipe à qui l'on doit, l'hiver dernier, Padam Padam sur jTBC, avec un scénario signé Noh Hee Kyung et une réalisation confiée à Kim Kyu Tae. Côté audiences, après cinq épisodes, ces dernières semblent solides. En ce qui me concerne, je débute That winter, the wind blows sans aucune référence, n'ayant vu aucune des versions précédentes. Après quatre épisodes, au-delà de l'émotion propre au genre, je retiens une construction narrative bien huilée et exécutée, témoignant d'un savoir-faire réel afin de convaincre les téléspectateurs de s'impliquer.

[La review qui suit a été rédigée après visionnage des 4 premiers épisodes.]

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Oh Soo est un joueur, un playboy endurci par la vie. Abandonné à sa naissance, il a grandi dans un orphelinat. Désormais adulte, il n'a que quelques attaches véritables : Jo Sung, son plus proche ami, mais aussi un homonyme également appelé Oh Soo qui utilise son adresse pour envoyer son courrier. Décidé à profiter pleinement de la vie, il enchaîne les aventures, ne voulant pas s'attacher, notamment avec ce souvenir d'une de ses amies ayant perdu la vie dans un accident sur lequel la série sera sans doute amenée à revenir. Mais c'est une de ses conquêtes qui va causer sa perte : décidée à ne pas rester qu'une simple passade, elle le piège et le fait tomber pour une escroquerie qu'il n'a pas commise. Oh Soo est envoyé en prison où il passera une année. Au cours de son arrestation, mouvementée, son homonyme est victime d'un accident et perd la vie.

A sa libération, criblé de dettes, Oh Soo n'a plus qu'une vie en sursis s'il ne parvient pas à rembourser ce qu'il doit. C'est alors qu'une opportunité d'escroquerie inattendue lui offre une voie pour s'en sortir. Son ami-homonyme désormais décédé affirmait bien être le fils d'un important PDG, parti vivre avec sa mère après le divorce, mais ses camarades n'avaient jamais cru à ses histoires. Or Oh Soo est un jour contacté par l'avocat du président du conglomérat, qui le prend pour le véritable Oh Soo puisque les deux cohabitaient à la même adresse. Le décès du chef d'entreprise a ouvert la succession : l'héritage destiné à sa fille ne doit-il pas aussi être étendu à ce fils perdu de vue ? Oh Soo voit là une opportunité unique pour éponger ses dettes : se faire passer pour son ami. Il fait alors la rencontre de sa soeur, de qui tout dépend pour obtenir une part de la fortune en jeu.

Seulement Oh Young est une jeune femme qui a connu, elle aussi, son lot d'épreuves. En plus du divorce déchirant de ses parents, elle est tombée malade durant son enfance et a perdu la vue. Devenue aveugle, chargée de regrets, elle se protège par une méfiance constante et désillusionnée, souvent proche de la paranoïa. Elle avait bien gardé l'espoir de renouer avec son frère, mais elle le manqua de peu le jour de l'arrestation de Oh Soo qui lui fut justement fatal. Un an plus tard, elle accueille froidement celui qui prétend être son seul parent encore en vivant. Oh Soo va devoir essayer de gagner sa confiance, et pour cela, lui réapprendre à vivre, elle qui s'est si bien protégée dans sa tour d'ivoire.

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That winter, the wind blows a tout d'abord pour lui une narration assurée et maîtrisée. L'écriture est fluide, le rythme régulier, permettant une progression de l'intrigue sans temps mort. Le drama se réapproprie les ingrédients classiques du mélodrame, avec ses tragédies et ses nombreuses épreuves qui s'abattent sur les personnages, sans tomber dans un pathos trop pesant. Tout n'est pas sacrifié sur l'autel de l'émotion : la fiction peut avant tout s'appuyer sur un scénario aux ressorts familiers, où tout s'emboîte efficacement dans un engrenage qui prend des allures d'inélectable. Derrière des atours traditionnels, la mise en scène est appliquée, exploitant chaque thème avec sérieux. A partir de là, l'atout de ce drama va reposer sur les rapports, tout en ombres et lumières, de ses différents personnages.

La paire formée par le duo principal fonctionne en effet très bien : elle cultive et se nourrit des ambivalences de chacun, pour dévoiler peu à peu leurs différentes facettes. Oh Soo n'est pas qu'un playboy, c'est un être abîmé par la vie qui n'en reste pas moins intensément attaché à cette dernière. A mesure qu'il s'investit auprès de Oh Young, la neutralité de l'escroc disparaît peu à peu derrière une humanité qui prend le dessus et l'amène à s'investir au-delà du plan initial uniquement matériel. Quant à Oh Young, elle suit aussi une trajectoire nuancée : elle débute armée d'une dignité froide et hautaine, entièrement sur la défensive. Mais derrière cette force apparente, c'est une jeune femme dont les blessures accumulées depuis l'enfance sont toujours béantes. A la fois dure et fragile, traversée par un désespoir profond qui la conduit à flirter avec la mort, elle a tout d'une héroïne de fiction qui peut fasciner.

La combinaison et la confrontation de ces personnalités multidimensionnelles permet à That winter, the wind blows de s'orienter vers des dynamiques classiques en empruntant des chemins détournés, chargés d'ambiguïtés à l'image des rapports qui se construisent entre Oh Soo et Oh Young durant ces premiers épisodes. Le frère de Oh Young était son protecteur, et elle chérit toujours des souvenirs d'enfance. Oh Soo prend sa place. Si Oh Young apparaît d'abord à ses yeux comme une cible, elle devient ensuite une femme. Son infirmité a ici son utilité narrative : elle permet de jouer sur l'ambivalence des regards de Oh Soo, voire de ses gestes, qui laissent transparaître des émotions contradictoires. La manière dont les positionnements de chacun fluctuent intrigue et interpelle. Le traitement de certains personnages secondaires suit d'ailleurs une même recette, à l'image de la caractérisation de la belle-mère de Oh Young.

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Si That winter, the wind blows présente un ensemble solide sur le fond, son autre grand atout est formel : ce drama est tout simplement superbe visuellement. Prenant le temps de jouer sur le décor et sur les couleurs, la caméra offre de belles images aux yeux du téléspectateur, notamment quelques passages en extérieur absolument magnifiques après une scène d'ouverture glacée et enneigée à souhait. Durant les tout premiers épisodes, il est sans doute possible de lui reprocher une tendance à préférer les gros plans qui parfois rend les coupes un peu brutales, mais en dehors de ce petit détail, c'est un plaisir que de s'installer devant ce drama. D'autant plus que la bande-son est également parfaitement à la hauteur, avec toute la palette musicale propre au mélodrame qui y est exploitée, qu'il s'agisse de thèmes instrumentaux au piano ou au violon, ou de ballades musicales mélancoliques. On a là une OST riche qui accompagne parfaitement la tonalité du drama.

Enfin That winter, the wind blows dispose d'un casting très correct, avec deux acteurs principaux qui savent s'approprier leur rôle respectif. Si Jo In Sung (What happened in Bali) a parfois tendance à un peu trop en faire, il capture très bien l'ambivalence de son personnage, entre escroc endurci et une humanité qui laisse entrevoir quelques éclats de vulnérabilité. Quant à Song Hye Kyo (Full House), elle sait pareillement jouer sur la corde sensible, sa froideur restant un moyen de défense dont la jeune femme a d'autant plus besoin qu'elle est infirme. A leurs côtés, ou plus précisément entourant Oh Sook, ses deux complices sont interprétés par Kim Bum (Padam Padam) et Jung Eun Ji (Answer Me 1997) ; leurs jeux sont limités, mais ils ont l'assurance qui convient. On croise également quelques têtes familières du petit écran sud-coréen, comme Bae Jong Ok, Kim Tae Woo ou encore Kim Kyu Chul.

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Bilan : That winter, the wind blows signe des débuts solides, en proposant une exploitation plutôt habile et intéressante d'un mélodrame dont les ressorts restent classiques. La fiction dispose de deux atouts ne demandant qu'à être exploités. D'une part, il faut signaler une narration fluide où l'on retrouve une impression d'enchaînements inéluctables : tout se succède sans temps mort et il est facile de se laisser prendre au jeu. D'autre part, elle peut capitaliser sur un duo principal aux facettes multiples dont on a envie de voir se développer les rapports et les connaissances l'un de l'autre.

Entre ambivalence et tradition, porté par des émotions contradictoires, That winter, the wind blows semble avoir trouvé un intéressant équilibre à cultiver. A suivre.


NOTE : 7/10


Une bande-annonce de la série :

Une chanson de l'OST :

15/09/2010

(Pilote / K-Drama) Sungkyunkwan Scandal : un highschool drama en costumes


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En ce mercredi asiatique sur le blog, la Corée du Sud n'échappe pas au sentiment de relative insatisfaction qui domine pour l'instant la rentrée ; mais, rassurons-nous, le meilleur reste à venir. Pour être honnête, il est vrai que je doutais fortement, avant même de m'installer devant ces deux premiers épisodes, de la capacité de Sungkyunkwan Scandal à m'intéresser. Disons que j'aurais essayé sans préjugé de donner une chance à cette nouvelle série diffusée sur KBS2 depuis le 30 août dernier et que l'essai ne fut pas concluant.

Je reconnais que les cross-dressing shows ont leur charme. Les sud-coréens semblent avoir un goût prononcé - sur lequel il faudrait un jour sociologiquement se pencher - pour ces twists narratifs improbables générés par une héroïne déguisée en garçon, sans doute en partie en raison de leur amour des quiproquos. Le résultat est d'ailleurs généralement au rendez-vous. Coffee Prince reste une référence en la matière, mais les Painter in the wind et autre You're Beautiful ont prouvé que le format pouvait se décliner dans des univers très différents. Cependant j'avais bien deviné que mon principal souci avec Sungkyunkwan Scandal risquait de se situer à un autre niveau : le cadre dans lequel il se déroule. Parce qu'au-delà du décor historique, ce sont bien les codes narratifs d'un classique high school drama (ou d'université, si vous préférez) qui sont recyclés. Or j'ai sans doute déjà dû vous mentionner une vieille overdose que j'ai faite il y a quelques années avec des j-dramas sur ce thème. Désormais, c'est un genre que j'aurais plutôt tendance à fuir. Si bien que, en dépit d'un mélange au final pas inintéressant, il est probable que Sungkyunkwan Scandal demeure à mon goût fondamentalement trop "high school drama", du moins dans ces deux premiers épisodes.

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Ce drama nous plonge sur les bancs et dans les coulisses de la prestigieuse université de Sunkyunkwan, qui fut fondée à la fin du XIVe siècle. Se déroulant sous Chosun, il se propose de suivre le quotidien mouvementé d'étudiants, entre romance et concurrence. A l'époque, l'établissement de haute renommée est uniquement ouvert aux hommes (si possible de descendance noble), tant il apparaît inconcevable qu'une femme reçoive une éducation. Kim Yoon Hee va ainsi venir bouleverser bien des traditions. Appartenant à une famille pauvre et endettée, seule valide à la maison, son frère, malade, restant allité, la jeune femme a pris l'habitude de se travestir pour pouvoir exercer ses talents comme scribe, mettant ses qualités d'écriture au service des tours de passe-passe et autres tricheries organisées qui rythment la vie des quartiers étudiants proches de l'université de Sunkyunkwan.

Prête à tout et dotée d'un caractère bien trempé, Yoon Hee prend tous les risques pour subvenir aux besoins de sa famille, et surtout se sauver face à un créancier se faisant de plus en plus menaçant et caressant l'espoir de "l'acquérir". Elle va participer à l'organisation de fraude lors de l'examen d'entrée à Sunkyunkwan. Au cours de ses pérégrinations agitées dans ces coulisses estudantines, bien que déguisée en garçon, elle exerce déjà une certaine fascination auprès de jeunes gens qui, à la différence d'autres cross-dressing show, devinent rapidement qu'ils ont à faire une femme. C'est ainsi que son quotidien mouvementé va l'amener à rencontrer le fils d'un ministre important, Lee Sun Joon, intransigeant jeune homme qui ne doute de rien, Goo Yong Ha, un playboy qui se laisse vivre, et Moon Jae Shin, une sorte de rebelle moitié looser difficilement catégorisable.

L'enchaînement des évènements l'amènera jusqu'à la dernière épreuve d'admission à l'université, à laquelle le roi assiste. Après plusieurs twists et autres retournements de situation, le tout se concluant par un ordre du roi de rejoindre les rang de Sunkyunkwan, Yoon Hee se résoudra finalement à faire sa "rentrée scolaire", sous le nom de son frère. Cela offrira à ce dernier l'accès à des soins gratuits, tout en permettant à sa soeur de bénéficier d'une éducation dont son sexe la priverait normalement. Evidemment, ses soucis au sein d'une université où elle va devoir feindre d'être un garçon jusque dans le dortoir, ne font que commencer...

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Si le premier élément qui attire l'attention, dans Sungkyunkwan Scandal, apparaît être un résolu mélange des genres, la série donne avant tout l'impression, au cours de ses premiers épisodes, d'être un high school drama en costumes, le cadre historique tenant alors plus du décor exotique. Tensions des examens, tricheries, arrogance d'anciens élèves, bizutage, aucun ingrédient du genre ne manque à l'appel. Les scénaristes optent en fait pour une radicale modernisation des moeurs estudantines au sein de l'université, préférant s'octroyer plus de liberté pour peut-être mieux toucher le téléspectateur sur un terrain qui lui sera familier.

Si bien qu'on a finalement le sentiment récurrent que l'histoire pourrait tout aussi bien se dérouler dans le présent en conservant quasiment les mêmes ficelles. Seules quelques spécificités culturelles historiques se chargent de nous rappeler, à l'occasion, l'époque. Il y a bien un roi, et il est fort probable qu'un complot sera exhumé derrière les regards en coin de ses conseillers, au cours du drama, mais l'atmosphère qui règne sur ce campus est plus proche de celle que l'on utiliserait pour décrire un tel lieu de nos jours. Ainsi, l'initiative de mêler historique et high school drama qui aurait pu, si ce n'est intriguer, au moins paraître singulièrement originale, échoue à trouver une réelle justification à l'écran, la série peinant à trouver une homogénéité entre tous ces aspects.

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Si Sungkyunkwan Scandal ne réussit pas véritablement à imposer et transposer son concept de départ à l'écran, c'est aussi en partie en raison de l'extrême classicisme des ficelles employées : le drama maintient le téléspectateur avec un arrière-goût de déjà vu dont la série ne parvient, à aucun moment, à se départir. Certes, on retrouve bien, par intermittence, une pointe de fraîcheur innocente dans l'écriture, mais l'ensemble manque considérablement de spontanéité et de liant. Tout y est prévisible à l'excès. A partir d'une base déjà mille fois vue, celle d'une héroïne issue de milieu populaire et de jeunes gens héritiers de puissants, tout s'enchaîne comme le téléspectateur un tant soit peu familier des kdramas s'y attendrait. Sauf qu'en plus, tout manque de cohésion, les storylines et leurs coïncidences nombreuses se succèdant de façon saccadée, excessivement téléphonées ou bien maladroitement parachutées.  Les deux premiers épisodes peinent ainsi à trouver un rythme consistant, et l'intérêt du téléspectateur vacille au gré de ces aléas.

Pour autant, plus qu'une relative fragilité scénaristique, c'est la difficulté que vont éprouver les personnages pour s'imposer qui va peut-être le plus gêner ; et qui, dans un kdrama, est sans doute la plus dommageable. L'alchimie n'opère en effet pas systématiquement dans les relations entre les protagonistes. S'il n'y a rien à redire sur Yoon Hee, la jeune femme s'insérant parfaitement dans les canons des figures féminines du genre, le problème se pose surtout du côté des personnages masculins. Parmi eux, seul Goo Yong Ha, figure un peu creuse, mais versatile et volatile à souhait, du playboy revendiqué, s'en tire honorablement. A l'inverse, monolithique à l'excès, trop unidimensionnel, Lee Sun Joon reste en retrait, tranchant presque avec le dynamisme global, pas toujours pleinement maîtrisé, que l'on sent poindre dans le drama à travers la mise en scène des coulisses d'une université. Et lorsque le personnage principal du drama convainc aussi peu, cela devient rapidement problématique. Enfin, si la troisième figure masculine n'a pas encore été suffisamment développée pour que l'on puisse émettre un jugement, le peu laissé entre-aperçu m'a plus inquiétée que rassurée sur l'épaisseur du personnage.

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Sur la forme, Sungkyunkwan Scandal bénéficie d'une réalisation de bon standing. Résolument moderne, chatoyante à l'excès, avec quelques effets de caméra plutôt agréables à l'oeil, le drama prend assurément la pleine mesure de son décor. S'il éblouit moins que ce que les flashbacks du passé, dans My Girlfriend is a Gumiho, peuvent faire actuellement, cela demeure un résultat très solide. La bande-son quant à elle est pour le moment un peu en retrait, mis à part la chanson de fin. Sur le plan de la musique, la série devrait donc sans doute gagner en assurance progressivement.

Au niveau du casting, l'impression est nuancée, voire très mitigée, sans que l'on puisse clairement distinguer les responsabilités entre les scénaristes et les acteurs. Park Min Young (que j'avais déjà trouvée charmante dans Running Gu cet été) est celle qui s'en sort le mieux, incarnant une héroïne rafraîchissante et dynamique. C'est tout l'inverse de son vis-à-vis masculin, Micky Yoochun, dont l'interprétation m'a rapidement agacée, manquant sérieusement d'énergie. Il m'a semblé aux abonnés absents durant la majeure partie des deux épisodes. Yoo Ah In (The Man Who Can't Get Married), lui, n'est guère aidé par la caricature indigeste d'apprenti rebelle qu'il hérite comme personnage. Au final, parmi les trois, celui qui s'en tire le mieux est sans conteste Song Joong Ki (Obstetrics and Gynecology Doctors) qui surjoue allègrement un rôle de playboy dans lequel il s'amuse à l'évidence beaucoup, et son enthousiasme a au moins le mérite de se ressentir. 

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Bilan : High School Drama en costume, tenant plus de la série estudantine que du sageuk, Sungkyunkwan Scandal peine à trouver son rythme durant ses deux premiers épisodes. Dotée d'intrigues prévisibles à l'excès, elle manque singulièrement de consistance sur le fond, alors même qu'elle ne réussit pas à compenser cette faiblesse par le développement d'une dimension humaine qui reste insuffisamment travaillée, plombée par un personnage masculin principal ne parvenant pas à s'imposer à l'écran. Trop inégale dans ses storylines comme dans ses personnages, il lui manque sans doute une bonne dose de spontanéité et de fraîcheur pour atteindre une homogénéité nécessaire et qui lui permettrait d'investir avec plus d'aplomb son versant émotionnel.


NOTE : 4/10


La bande-annonce de la série (sous-titrée anglais) :


La chanson de l'OST (que l'on entend notamment en fin d'épisode) :