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20/06/2010

(Pilote US) Rubicon : invitation aux extrapolations conspirationnistes


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A la suite du season finale de Breaking Bad, AMC avait choisi de profiter du lead-in d'une de ses séries phares pour dévoiler à ses téléspectateurs la première heure du pilote d'une nouvelle de ses productions, très attendue, Rubicon. Une façon de proposer un petit aperçu intrigant afin de fixer un rendez-vous au coeur de l'été, la diffusion officielle de la série devant débuter au mois d'août.

J'avoue que la thématique conspirationniste mise en valeur, ainsi que les quelques échos critiques croisés ci et là sur le web, avaient retenu mon attention. Ma curiosité téléphagique aura finalement eu raison de mes hésitations à découvrir un "demi-pilote" quasiment deux mois avant que la série ne soit officiellement lancée (surtout si cette fiction repose sur une trame de fond complexe liant l'ensemble). Mais j'ai donc finalement regardé ce premier épisode de Rubicon. Et, si je dois reconnaître être très bon public, voire même friande de ce type d'histoire, mon verdict est enthousiaste : j'ai adoré cette première incursion dans l'univers de la série.

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Comme son titre ne l'indique pas, il n'est pas question d'Antiquité romaine dans cette série contemporaine se déroulant aux Etats-Unis, de nos jours. Rubicon se présente sous les traits aguicheurs d'un thriller conspirationniste dans la plus belle tradition du genre, prompt à aiguiser la paranoïa de son personnage principal, comme celle des téléspectateurs. En résumé, elle est présentée comme une invitation à nous plonger dans l'envers du décor, dans les coulisses d'un pouvoir réel derrière des dirigeants fantoches et les ressorts apparents aux yeux du public. En attendant de découvrir la réelle ampleur de ce qui se trame en arrière-plan, ce premier épisode de Rubicon sert avant tout d'exposition. Il introduit ses protagonistes et va être un catalyseur expliquant les évènements qui suivront.

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Will Travers travaille à l'American Policy Institute. Il analyse l'intelligence fournie par divers services de renseignements, notamment de sources gouvernementales. Son travail consiste donc à établir des liens entre des données sans rapport apparent entre elles, en les recoupant de façon à en faire apparaître, au fil des déductions, le tableau global des situations qui leur sont soumises. Ce quotidien est une routine un peu léthargique pour Will qui ne s'est jamais remis des décès de sa femme et de sa fille dans les attentats du 11 septembre contre le World Trade Center. Considéré comme un des éléments les plus brillants du service, il a conservé sa position en partie pour son supérieur hiérarchique direct qui était le père de son épouse.

Un jour, Will recoupe par hasard les grilles de mots croisés de divers journaux et y découvre d'étranges références. Intrigué, il en parle à son beau-père qui balaie d'un revers de main, sur le ton de la plaisanterie, ses interrogations. Pourtant, peu après, ce dernier lui remet, en guise de cadeau d'anniversaire, les clés d'une moto, sous forme d'invitation à partir se ressourcer ailleurs. Il ne tiendra jamais sa promesse de tout lui expliquer le lendemain : le train qu'il prend pour se rendre au travail subit en effet une terrible collision. Des non-dits, d'étranges détails qui n'ont aucun sens, conduisent Will à s'interroger sur la réalité de ce drame. Avec l'idée d'enquête flottant dans un coin de sa tête et après avoir longtemps hésité, l'analyste accepte finalement la promotion qui lui est offerte et succèder à son beau-père.

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Thriller conspirationniste soigné, Rubicon s'approprie avec classe tous les codes scénaristiques du genre. Les interrogations progressives de Will, au fil de l'épisode, à mesure que des détails étonnants retiennent son attention, constituent une première immersion efficace. Les enjeux de la série sont clairement posés, au-delà du mystère contenu dans les mots croisés, la mort du beau-père va constituer l'élément moteur des investigations du personnage principal. Le pilote pose donc des fondations solides pour pouvoir construire sur cette base toute la série. Il bénéficie également d'une atmosphère parfaitement en adéquation avec le récit : l'ambiance y est lourde et sombre peu à peu dans une paranoïa latente où le moindre inconnu croisé sur un quai de gare désert attirera sur lui une attention teintée d'inquiétude.

De manière astucieuse, les scénaristes, étant conscients que nous ne sommes qu'au début, et donc que, pour le téléspectateur, les choses sont encore plus floues que pour Will, distillent avec parcimonie juste assez d'indices permettant de bien suggérer qu'un tableau plus complexe existe en arrière-plan. A défaut d'avoir l'implication émotionnelle de Will pour se lancer dans cette quête, notre curiosité est donc savamment aiguisée par ces quelques passage un peu en aparté. La première scène de l'épisode, un suicide, donne d'ailleurs immédiatement un ton grave qui souligne la profondeur des ramifications à découvrir, tandis que la scène finale ne fait que confirmer cette information, attisant un peu plus l'intérêt d'un téléspectateur de toute façon déjà pleinement entré dans la série.

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Le téléspectateur se glisse donc sans difficulté dans l'ambiance de Rubicon, presque plus happé par ce qu'il pressent ou perçoit, que par ce dont il est véritablement témoin. Car ce pilote, en plus d'être doté d'un scénario solide et efficace, bénéficie d'une écriture assez ambitieuse, où les scénaristes ne pèchent jamais par excès d'informations. Tout n'est pas livré clef en main, même si la mise en scène soupçonneuse laisse peu de place à une ambivalence réellement subtile Le contenu est dense, les informations nombreuses ; et, finalement, on a l'impression que le téléspectateur est comme invité à entrebâiller, aux côtés du héros, la porte donnant sur des coulisses dissimulées, afin découvrir des connexions formant un toutélié déstabilisant.

Parallèlement à ce contenu des plus stimulants, la dimension humaine de la série n'est pas pour autant négligée. Le pilote insiste surtout sur le personnage principal de Will. Il sera le repère du téléspectateur. C'est un homme fatigué, quelque peu déconnecté par moment, qui est encore en deuil et fonctionne suivant un quotidien plus ritualisé qu'autre chose. Si la routine est brisée dans ce pilote, des mots croisés jusqu'à la mort de son beau-père, l'épisode s'attache à décrire avec beaucoup d'humanité les deux facettes du personnage, la lassitude comme l'excellence de ses facultés d'analyses, au cours desquels il s'anime. Aussi usé soit-il, Will a en effet une capacité étonnante pour établir des connexions entre des éléments d'informations a priori sans rapport. Il se coule donc sans problème dans l'atmosphère de la série, figure logique dans une telle thématique conspirationniste.

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Sur un plan formel, Rubicon ne prend pas de risque particulier. La réalisation se situe dans la moyenne haute ; sans proposer d'initiative particulière, la caméra nous offre quand même quelques plans soignés. Le style, comme les teintes des images, sont en harmonie avec la tonalité du récit.

Côté casting, les téléspectateurs américains retrouveront James Badge Dale, tout juste sorti de la mini-série printanière de HBO, The Pacific. A ses côtés, figurent également Jessica Collins (The Nine), Arliss Howard, Dallas Roberts (The L Word), Miranda Richardson, Christopher Evan Welch ou encore Peter Gerety.

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Bilan : Tout en se dévoilant peu, Rubicon intrigue, piquant la curiosité d'un téléspectateur ne pouvant rester insensible à cette ambiance chargée de mystères et de non-dits que ce pilote parvient immédiatement à instaurer. La série bénéficie d'une écriture ambitieuse, où rien n'est pré-mâché pour un téléspectateur invité à plonger dans un récit exploitant pleinement tous les ressorts d'une fiction conspirationniste. On se laisse donc prendre au piège des questions soulevées, des suggestions générées par certaines scènes, rapidement pris dans la toile d'araignée de ce vaste mystère dont nous ne pouvons que pressentir les ramifications, aux côtés d'un personnage principal pour lequel on éprouve rapidement une certaine affection.

Ce pilote d'exposition remplit donc efficacement sa mission, dévoilant un potentiel pour faire de Rubicon un thrilller passionnant. La curiosité aiguisée, il sera difficile au téléspectateur de ne pas prendre rendez-vous pour les semaines à venir. De mon côté, tout en reconnaissant mon penchant naturel pour de telles histoires, me voilà d'avance scotchée à ma télévision pour la suite !


NOTE : 8,5/10


La bande-annonce de la série :

16/03/2010

(Pilote / Mini-série US) The Pacific, Part One : Guadalcanal / Leckie

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Beaucoup d'excitation téléphagique pour cette semaine qui constitue une des charnières de mon premier semestre sériephile 2010, avec l'arrivée de deux des trois nouveautés américaines, dans lesquelles je place plus ou moins tous mes espoirs outre-Atlantique : The Pacific et Justified (ce soir, sur FX) (la troisième étant Treme, au mois d'avril sur HBO).

En fait, c'est presque un euphémisme d'écrire que j'attendais avec impatience The Pacific. Depuis l'époque où le projet a été simplement annoncé, mon impatience n'a fait que croître. Ce n'est pas forcément une bonne chose, j'en suis consciente. Tout téléphage le sait : l'espérance est le meilleur moyen de finir déçu. Pire, on peut se gâcher le visionnage d'une fiction honnête, simplement parce que l'on avait imaginé monts et merveilles. Certes, de mon côté, j'avoue aussi n'avoir pas eu non plus une stratégie très avisée. Le revisionnage de Band of Brothers en ce début d'année m'a bien rafraîchi la mémoire et rappelé à quel point j'aimais cette mini-série.

Bref, j'ai eu beau me promettre de ne pas placer mes espoirs trop hauts, j'avais quand même souligné la date du 14 mars sur mon agenda. Restait à mettre de côté tous mes préjugés, m'installer devant la télé... et alea jacta est !

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The Pacific s'ouvre sur un épisode dont la construction se découpe en deux parties. Il débute par une longue introduction, ayant une pure fonction d'exposition parfaitement assumée. Après un rappel des évènements de décembre 1941, avec l'utilisation d'images d'archives et la voix de Roosevelt en fond sonore, nous voici immédiatement plongés dans cette Amérique encore sous le choc, traumatisée par Pearl Harbor, et qui mobilise ses soldats afin d'entrer en guerre. Cette mini-série va nous faire suivre la Seconde Guerre Mondiale sur un front moins connu pour un Européen : le front Pacifique, à travers les destins croisés de trois militaires. L'exposé pédagogique initial, un brin didactique, a l'avantage de poser clairement le contexte et la situation historique dans laquelle nous allons être plongés. Ce souci de partir sur des bases claires, afin que le téléspectateur ne rencontre aucun obstacle pour rentrer dans l'histoire, se retrouve également dans le premier quart d'heure de l'épisode. Il est en effet utilisé par les scénaristes comme une parenthèse introductive, présentant les trois personnages qui constitueront nos points de repères à travers les soubresauts meurtriers à venir. Ce sont leurs parcours qui nous feront vivre cette guerre.

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Ces rapides portraits dressés se révèlent de facture somme toute très classique, esquissant en un minimum de temps les bases de leurs personnalités, sur un format sans originalité particulière. Chacun dispose d'un background très différent. John Basilone, fils d'immigrés italiens, est déjà un militaire de carrière, qui a plusieurs années de service derrière lui, notamment un séjour aux Philippines. Il rejoint les marines à l'aube de cette guerre. Un milieu populaire très différent de celui d'Eugene Sledge, jeune homme tout juste sorti de l'adolescence du haut de ses 18 ans. Il est issu d'une riche famille du Sud, originaire de l'Alabama. Pour le moment, il ne fait qu'exprimer son désir de rejoindre l'armée, confronté à l'opposition de son père, qui lui diagnostique un souffle au coeur permettant de tranquilliser sa mère. Enfin, Robert Leckie est un homme de lettres, qui a grandi sur la côte Est, en Pennsylvanie. C'est aux côtés de ce dernier que le téléspectateur va véritablement rentrer dans la réalité du conflit au cours la seconde partie de l'épisode.

Ainsi, nous avons trois protagonistes aux parcours séparés, mais qui vont tous les conduire dans le Pacifique. Le seul lien relationnel entre existant dans ce pilote, se situe entre deux de ces trois personnages principaux et va prendre une forme indirecte : le meilleur ami d'Eugene, Sidney Phillips, se retrouve en effet affecté à l'unité de Robert Leckie. En raison de cet éventail éclaté, ce temps de présentation en rupture se justifie. Mais il est aussi la raison pour laquelle ce premier épisode met un peu de temps à atteindre son rythme de croisière. C'est un choix délibéré d'avoir ainsi débuté ; du point de vue du téléspectateur, pour qui personne ne se ressemble plus que deux soldats portant leur harnachement et leur casque, couverts de terre et de sang, c'est aussi une attention bienvenue, afin de bien enregistrer qui est qui, avant que le récit ne commence vraiment. 

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C'est avec le début officiel des hostilités sur le terrain, que l'épisode prend toute son ampleur et acquiert sa pleine dimension, rappelant ses ambitions  au bon souvenir du téléspectateur. Ce qui marque, c'est l'aisance avec laquelle, après cette première parenthèse introductive très neutre, l'épisode bascule, sans transition, dans un récit de guerre aux accents empreints d'une authenticité qui sonne très naturelle. Car les scénaristes trouvent instantanément le ton adéquat pour nous immerger aux côtés d'une unité qui s'apprête à débarquer sur le premier objectif stratégique américain, l'île de Guadalcanal. Les Japonais l'ont conquise au cours de leur offensive de décembre 1941 : s'ils réussissent à y construire une base aérienne, ils couperaient les Etats-Unis de l'Australie, et s'assureraient ainsi une hégémonie sans partage sur la zone du Pacifique.

C'est donc sur ce petit bout de terre exotique, en plein hémisphère sud, que vont se dérouler les premiers contacts et combats terrestres avec les Japonais. Au-delà de Robert Leckie, figure centrale de la narration auquel le téléspectateur s'attache rapidement, c'est toute une unité qui prend vie sous nos yeux, avec beaucoup de facilité. La dynamique des rapports entre les différents soldats se révèle inspirée et bien écrite, développée sans accroc. Aussi classique qu'apparaisse ce récit, il trouve facilement une tonalité juste et convaincante : on ressent, avec les soldats, l'attente, les fausses angoisses, les incertitudes et, enfin, les émotions fortes des premières escarmouches... Tout paraîtrait presque trop calibré si l'épisode ne nous offrait pas également ces premières scènes vraiment marquantes, qui nous rappellent que nous ne sommes pas devant n'importe quelle fiction de guerre, comme nous aurions pu un instant l'imaginer après ce début ronronnant. La confrontation directe avec les Japonais donne lieu à un résultat horrifiant. Plus que le combat en lui-même, c'est aussi la différence culturelle qui frappe, avec notamment ce rapport à la mort et au sacrifice qu'ont les Japonais. Elle s'illustre de la plus glaçante des façons avec cette plage couverte de cadavres une fois le soleil levé, conséquence du fait que ces soldats continuaient d'avancer alors même que la voie était définitivement bouchée par les mitrailleuses américaines. Mais ce rapport à la mort passe aussi par le choix de ce blessé qui préfère se faire exploser à la grenade plutôt que d'être pris par l'ennemi. De part et d'autre, déjà, l'horreur et l'absurdité des combats révèlent des pans de la nature humaine que l'on préfère cacher dans l'ombre. Des scènes où le regard de Robert Leckie apporte une dimension plus humaine qui permet au téléspectateur d'apprécier d'autant plus le repère que constitue ce personnage.

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Ces premiers combats sont également l'occasion de souligner la spécificité du décor dans lequel se déroule The Pacific, et que la mini-série, par son esthétisme soigné, va parfaitement savoir exploiter. Il y a cet océan bleu à perte de vue, ces plantes exotiques, ce climat humide et chaud... Tous ces éléments qui évoquent instinctivement ces lieux rêvés loin des soucis du quotidien. Si bien qu'un contraste saisissant s'impose d'emblée entre le cadre de cette île tropicale, aux fausses apparences paradisiaques, et les horreurs qui ont lieu derrière cette végétation touffue. The Pacific choisit à dessein de mettre en avant ce cadre où une guerre pourrait presque paraître déplacée, permettant d'en souligner avec force le paradoxe à la fois glacial, cruel et fascinant. Dans cette perspective, l'image de la plage jonchée de cadavres à perte de vue restera gravée dans la rétine du téléspectateur : elle constitue une réussite symbolique qui interpelle. Car ce tableau, à la belle esthétique presque indécente au vu de l'horreur ainsi mise en scène, reflète pourtant déjà la noirceur la plus extrême de cette guerre. 

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Avec l'exploitation du décor proposé par l'île de Guadalcanal, nous touchons également à un autre des atouts de The Pacific : il s'agit bien évidemment de la forme. Projet ambitieux, disposant d'un budget conséquent qui lui permet de voir les choses en grand, la mini-série nous propose une réalisation particulièrement soignée. Encore une fois, la caméra n'est jamais meilleure que lorsqu'il s'agit de porter à l'écran les scènes de guerre. Ces dernières lui permettent en effet de renouer avec ce raffinement assez fascinant, où la beauté première des images se heurte à la froide réalité de la barbarie ainsi dépeinte. Plaçant ainsi le téléspectateur presque en porte-à-faux, suscitant inconsciemment un certain malaise, cela confère une dimension supplémentaire au récit, retenant l'attention jusque dans les moindres détails des scènes de transition. Ici, la forme n'est pas seulement un moyen au service du fond. Elle est un composant à part entière qui le complète, conférant un impact encore plus décisif à certains passages clés. Parvenir à faire fonctionner en harmonie l'histoire et le visuel est l'objectif théoriqe de toute fiction télévisée, The Pacific y réussit avec beaucoup de maîtrise dans la seconde partie de l'épisode. De bonne augure pour la suite.

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Bilan : Ce premier épisode prend son temps pour introduire le cadre de cette mini-série, en commençant par nosu présenter les protagonistes. Cette fonction d'exposition, sous une forme très classique, retarde quelque peu le début réel de l'histoire, mais offre une parenthèse bienvenue qui fournit toutes les clés au téléspectateur pour comprendre la suite. Puis, dans ses deux derniers tiers, The Pacific se révèle à la hauteur de ses ambitions, en acquérant peu à peu toute sa dimension, parvenant instantanément à trouver le ton juste pour relater les premiers combats, avec des images qui restent déjà gravées dans notre mémoire, bien servies par le soin accordé à la forme, bénéficiant d'une réalisation et d'une photo très travaillées.

Ce premier épisode lance donc la mini-série sur de bons rails et légitimise les attentes initiales, nous laissant avec une bonne impression d'ensemble et le sentiment que le récit devrait être capable de mûrir et d'exploiter efficacement son cadre dans les prochains épisodes.


NOTE : 8,5/10


Le superbe (et très long) générique :

Une bande-annonce diffusée sur HBO :