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15/06/2013

(UK) The Fall, saison 1 : when the hunter becomes the hunted

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Le thème du serial killer est très prisé en ce début d'année 2013. Aux Etats-Unis, la Fox avait dégainé la première, tombant dans tous les pièges à éviter, avec un The Following sans crédibilité et encombré de stéréotypes. On aurait pu craindre que les autres fictions ne viennent pareillement s'échouer sur ces écueils. Heureusement, passé ce premier raté, les suivantes ont été d'un tout autre calibre. J'aurais l'occasion de revenir sur Hannibal au terme de sa première saison : sans être exempte de limites, c'est une oeuvre vraiment très intéressante, avec une ambiance soignée comme peu. Cependant ma "série à serial killer" favorite de 2013 est pour le moment britannique, c'est l'objet de mon billet du jour.

The Fall est une fiction créée par Allan Cubitt (The Runaway). Diffusée en Irlande à partir du 12 mai 2013 sur RTÉ One, et en Angleterre sur BBC2 dès le lendemain, sa première saison compte 5 épisodes d'1 heure environ chacun. Tout au long de sa diffusion en Angleterre, elle a bénéficié de très solides audiences, ce qui explique son logique renouvellement pour une seconde saison (qu'il ne faut malheureusement pas attendre avant fin 2014 au moins). Tournée en Irlande du Nord, The Fall nous fait suivre un double quotidien, celui d'un serial killer et celui de la policière qui dirige l'enquête sur ses crimes. Cette mise en scène en parallèle, accompagné d'une écriture très sobre, est à l'origine d'une des belles réussites de cette première moitié de 2013.

[La review qui suit contient des spoilers sur l'ensemble de la saison 1.]

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The Fall se déroule à Belfast. La police locale s'étant révélée incapable de résoudre le meurtre sensible d'une jeune femme, Stella Gibson est envoyée sur place pour évaluer la manière dont l'enquête a été conduite et y déceler d'éventuelles négligences ou fautes. Or la victime n'est pas la seule trentenaire, active professionnellement, à avoir été tuée dans des conditions assez proches. Lorsqu'un nouveau meurtre a lieu, Stella est confortée dans son idée que ces morts sont liées : c'est un seul et même tueur qu'il faut rechercher. Elle va alors prendre la direction de l'investigation.

Le serial killer que la police traque s'appelle Paul Spector. Père de famille marié, conseiller psychologue aidant ses patients à faire leur deuil après la perte d'un être cher, ce trentenaire mène en apparence une vie parfaitement rangée. Il donne le change au quotidien et paraît au-dessus de tout soupçon. C'est pourtant un tueur méthodique qui plannifie chacun de ses meurtres, apprenant d'abord à connaître les habitudes de ses futures victimes avant de frapper. Mais son besoin de tuer se fait de plus en plus pressant et moins contrôlable...

C'est le chassé-croisé de ces deux figures centrales opposées, Stella Gibson et Paul Spector, que The Fall va nous relater.

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The Fall est le récit d'une confrontation à distance de deux figures évoluant en parallèle, sans se croiser, devant la caméra. Sa particularité tient au fait qu'il ne s'agit pas d'un whodunit où l'on rechercherait un meurtrier inconnu. C'est même tout le contraire, car Paul Spector va devenir très familier. En nous faisant partager l'ensemble du quotidien du serial killer, la série s'inscrit dans un registre très personnel, à la sobriété jamais prise en défaut, qui se révèle profondément glaçant et malsain tant le portrait ainsi dépeint apparaît empreint d'une dualité effrayante. Il semble y avoir une telle contradiction à première vue, entre l'horreur de ces crimes et l'image de normalité renvoyée par ce père de famille : la compartimentalisation que Spector est capable d'opérer glace le sang par le naturel et la fausse banalité avec lesquelles elle a lieu. La série joue d'ailleurs habilement sur le contraste offert par ces apparences, notamment avec sa petite fille, incarnation s'il en est de l'innocence, qu'il va jusqu'à utiliser pour traquer ses victimes sans éveiller les soupçons.

L'intimité qui s'installe dans le récit crée un profond malaise, troublant et dérangeant le téléspectateur : The Fall nous place aux côtés de Spector, pas seulement pour l'acte de tuer, mais en nous faisant bien mesurer tout ce que cela représente pour lui de voyeurisme et de réduction à l'état d'objet d'une victime que la série nous aura au préalable fait connaître (le 1er épisode est à ce titre une entrée en matière magistrale). En raison de cette réification de femmes par le serial killer, il fallait trouver face à lui une figure qui apporte un contre-poids nécessaire. Le fait qu'il va s'agir d'une femme, en la personne de Stella Gibson, est déterminant. Fascinante de professionnalisme et de froideur, imperturbable et énigmatique, elle entretient un rapport avec les hommes qu'il va être opportun d'éclairer. La manière dont elle vit sa sexualité tranche en effet avec les schémas misogynes ambiants du commissariat. Retournant les raisonnements que font naturellement ses collègues, une de ses répliques, pleine d'aplomb, résonne durablement : "Man fucks woman. Subject man, verb fucks, object woman. That's OK. Woman fucks man. Woman subject, man object. That's not so comfortable for you, is it ?"

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A partir de ces doubles portraits ainsi esquissés, The Fall adopte un rythme lent, bâtissant une sourde tension psychologique sans jamais rechercher la surenchère. La série se construit une ambiance à part, dépouillé d'artifices, qui sonne très réelle. Il faut souligner qu'elle ne se réduit pas à la seule traque d'un tueur : elle nous immerge pleinement dans l'environnement particulier qu'est Belfast, une ville façonnée par son Histoire, familière avec la violence. Faire se dérouler la série en Irlande du Nord n'est pas anodin, et la fiction va exploiter ce cadre. Elle propose ainsi d'autres intrigues, impliquant des notables locaux ou bien des délinquants, qui viennent s'imbriquer et compléter le tableau. Leur utilité dans le développement de la trame principale reste à être appréciée ; elles servent avant tout à poser un ton et une atmosphère, tout en ayant le mérite de connecter l'enquête avec le lieu où elle se déroule, apportant une dimension sociale qui densifie la série. Si les histoires de serial killer tendent peut-être à se banaliser du fait de leur multiplicité, le cadre de The Fall n'a, lui, rien d'interchangeable.

La noirceur réaliste dans laquelle baigne la série se retrouve également dans la conclusion de ces cinq épisodes, à la brièveté frustrante. Toute fiction tend naturellement vers l'artifice nécessaire de se terminer sur une fin satisfaisante, mais la réalité est plus nuancée, et le happy end rarement de mise : de nombreuses fois, l'incertitude prédominera. Faire le choix de l'irrésolution reste osé, comme le montrent les réactions des téléspectateurs britanniques face au dernier épisode. Il faut cependant nuancer cet impact, puisque The Fall a été renouvelée. Ce qui est intéressant dans la manière dont cette saison 1 s'achève, c'est le fait qu'elle place Stella face à un échec : ne pas avoir réussi à arrêter, ni même à identifier, le serial killer. La confrontation tant attendue avec Spector se réduit finalement à un coup de téléphone. L'échange, par le rapport de force qu'il met en exergue, tient pourtant toutes ses promesses. La fin ouverte appelle une poursuite, et Stella apparaît bien trop marquée pour ne pas continuer sa traque. Elle dispose d'ailleurs d'indices importants, dont l'éventuel témoignage d'une victime. Cependant, la force de ces dernières minutes tient à l'impression que Spector semble avoir encore la main en faisant le choix de partir, même si le téléspectateur doute qu'il puisse cesser de lui-même de tuer. Une fin de saison donc ambivalente, duale... à l'image de la série.

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Ce souci d'un réalisme sobre perceptible dans la narration se retrouve également sur la forme. La réalisation est aussi soignée que posée : la mise en scène reste très dépouillée, ne recourant à aucun effet de style particulier. De même, le récit est accompagné d'une bande-son qui demeure en arrière-plan, construisant progressivement l'ambiance particulière de The Fall sans prendre le pas sur des scènes dont la force et l'intensité n'ont pas besoin d'être soulignées par un artifice musical supplémentaire pour s'exprimer pleinement. 

Aussi solide que soit The Fall sur le fond, si le récit acquiert une telle dimension, il le doit aussi à son casting, et tout particulièrement son duo principal. Gillian Anderson (X-Files, Bleak House, Great Expectations) délivre une prestation impressionnante dans ce rôle froid, professionnel, qu'elle habite vraiment : l'actrice apporte à l'écran une présence magnétique qui trouble et fascine. Avec son rôle tenu dans Hannibal, elle démontre ces dernières semaines toute sa juste valeur à l'amateur de ce genre. Face à elle, Jamie Dornan (Once Upon A Time) tire aussi très bien son épingle du jeu, exploitant à merveille les différentes facettes de son personnage : outre sa dualité, le contraste entre son apparence et la noirceur des actes qu'il commet convient parfaitement. L'acteur étant originaire de Belfast, l'accent adéquat est une touche qui crédibilise un peu plus la figure qu'il incarne. Côté seconds rôles, l'ensemble est homogène et convaincant : on y croise notamment Bronagh Waugh, Michael McElhatton, Niamh McGrady, Archie Panjabi, John Lynch ou encore Laura Donnelly.

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Bilan : Se réappropriant de manière convaincante ce thème du serial killer qui tend pourtant à être aujourd'hui galvaudé, cette première saison de The Fall est une réussite. Le choix de ne pas relater une investigation unilatérale, mais au contraire de préférer dresser un double portrait en parallèle, du tueur et de l'enquêtrice le traquant, permet une construction du récit glaçante par l'intimité qu'elle occasionne avec Spector, tout en trouvant en Stella Gibson son pendant parfait. La sobriété privilégiée par l'écriture contribue alors à la construction d'une tension sourde, empreinte de malaise, qui fait de la série une fiction aussi prenante que dérangeante. Une très intéressante incursion dans le registre des histoires de tueurs en série, dont j'attendrai avec impatience la saison 2.


NOTE : 8/10


La bande-annonce de la série :

Commentaires

Très bonne série, avec un rythme lent comme je les aime. Les 2 personnages principaux sont parfaits, mais je n'en dirais pas tant de certains seconds rôles.
Certains épisodes (1, 3, 4) m'ont vraiment enthousiasmé, mais j'ai trouvé le réalisateur bien trop voyeur dans le 2ème épisode (quelle utilité de filmer avec complaisance le cadavre dans tous les sens, encore et encore ?), et le dernier épisode m'a clairement laissé sur ma faim.
En y repensant, j'aurais aimé que la série soit plus axée sur l'enquête, un peu à la manière de The Shadow Line. Gillian Anderson a beau être séduisante, ce n'était pas forcément nécessaire de nous la montrer en plein séance de natation ou en pleins ébats.
Néanmoins, cette série frôle souvent l'excellence, et j'ai vraiment hâte de voir la saison 2, en espérant cette fois voir davantage d'interactions entre Gillian Anderson et Jamie Dornan.

Écrit par : Julien | 15/06/2013

Excellente série. Très content de voir qu'on s'approche de l'intimité de nos personnages, des victimes au serial killer. C'est ça qui donne ce côté malsain, dérangeant.
J'ai adoré le final. Je ne voulais pas une conclusion rapide, je voulais voir le tueur surmonter ses difficultés, se reprendre. Son arrestation ou sa mort n'aurait eu que peu d'impact, il y a encore beaucoup de choses à développer, de sa relation avec Gillian Anderson à la destruction de sa famille.
Je ne suis pas d'accord avec le commentaire ci-dessus. C'était très important d'évoquer l'intimité de la policière, sa combativité, son refus de se laisser dominer par un homme. Car c'est le contrepoids parfait à la femme objet, victime, qui crée les perversions de notre tueur.
Quant à l'enquête, elle est minutieuse, lente. Et j'étais content de revoir Archie Panjabi (The Good wife).
The Fall est l'antithèse d'Hannibal, lequel ne repose que sur les hallucinations et ses effets visuels pour faire un spectacle soporifique réduisant au silence toute enquête. Le cadavre présenté dans The Fall est choquant parce qu'on connaissait la victime, alors que Hannibal fait dans le spectacle gore et choque du coup beaucoup moins.
Bref, ça fait plaisir de voir une série qui a tout compris. Ne manquez surtout pas ce bijou.

Écrit par : Eclair | 15/06/2013

J'ai bien envie d'essayer pour une raison très simple qui tient en 2 mots : Gillian Anderson.

Sinon, le thème me tente peu, vu que comme tu l'indiques, les séries à cereale killer, on en a déjà eu pas mal... Y a vraiment HANNIBAL qui sort du lot, à laquelle j'accroche, sinon...

Écrit par : KNIGHT | 15/06/2013

Effectivement, c'est une série vraiment remarquable qui parvient à nous rendre mal à l'aise en observant les deux personnages principaux. Le travail sur la psychologie des personnages est intéressants, ça aurait pu être assez lourd mais c'est assez bien distillé.
Je me souviendrai surtout d'une scène : dans le deuxième épisode quand la soeur d'une victime va chez elle avec son bébé et découvre le corps. Très rare de voir à la télévision une scène aussi longue et aussi poignante.

Écrit par : Romarin | 15/06/2013

Epatante série que je viens de terminer. Merci pour cette critique très complète, j'ai en effet adoré ce parallèle constant entre Spector et Gibson jusqu'à ce qu'il y a de plus intime chez eux (la scène de sexe vs. la scène de meurtre dans le 1er épisode) et couronné par l'appel de Spector à Gibson dans le final.
C'est vraiment ce rythme très lent, et l'abandon de certains artifices bien connus des séries policières qui m'a frappée et que j'apprécie dans des séries anglaises comme celle-ci (au détriment de certaines séries américaines). Je pense particulièrement à Dexter (que j'adore pourtant) très très bavarde notamment, et qui au fil des saisons à beaucoup moins d'impact sur moi (voire même au bout de quelques épisodes) alors qu'ici, j'étais glacée par le côté malsain et la froideur du tueur.
J'ai eu plus de mal avec le personnage de Jamie Dornan néanmoins et sa relation (ou absence de relation/questions etc.) avec sa femme pendant les 4ers épisodes, mais le final a approfondi ce manque que j'avais.
Sinon, j'ai adoré cette conclusion, on sent bien qu'il y a énormément de choses à continuer entre les deux personnages, et que ce n'est pas la fin, et là réside aussi l'originalité et le risque pris dans cette série.

Très gros coup de coeur pour The Fall et l'ambiance de Belfast en définitive :)

Écrit par : Clara | 18/06/2013

J'ai une telle hâte de commencer cette série, c'est hallucinant. Sans qu'il y ait un casting à tomber à la renverse (pour ma part) ou que l'histoire soit d'une nouveauté folle, cette série est entourée d'une aura .. dingue. Enfin pour moi !

Écrit par : InMyTVBox | 18/06/2013

J'ai aussi beaucoup aimé cette série et Gillian Anderson prouve encore que c'est une excellente actrice! par contre la saison 2 va falloir attendre, j'ai entendu dire qu'elle ne serait tournée qu'en janvier 2014 pour une diffusion fin 2014 dans le meilleur des cas...

Écrit par : trillian | 20/06/2013

Oyo,
beaucoup de plaisir a regarder cette série tres bon parallèle entre le chasseur et le chassé et enfin une enquête crédible sans pouvoir paranormale pour comprendre le fonctionnement et le mode opératoire du serial killer.
ce qui n empêche qu a mon goût l épilogue a été littéralement baclé en prenant des raccourcit a l emporte pièce qui ma laisser un gout amer habitué à la qualité du reste.
Je profite de l occasion vue la disette de l été approchant de reprendre avec grand plaisir la saison deux de magic city malheureusement peut mise en avant dans les médias et qui est une série de qualité pour ceux qui aime l ambiance des années 50 Miami et Franck Sinatra
Ride

Écrit par : Dibs | 26/06/2013

J'ai tenu deux épisodes avant de jeter l'éponge.
Total zzzzzzzz...
Vu, revu et rerevu des trillions de fois.
Et je n'arrive pas à trouver le tueur crédible une seule seconde.

Écrit par : Fred | 28/06/2013

@ Julien : "mais j'ai trouvé le réalisateur bien trop voyeur dans le 2ème épisode (quelle utilité de filmer avec complaisance le cadavre dans tous les sens, encore et encore ?)"
Il y avait quelque de très dérangeant dans ces scènes, mais j'y ai trouvé justement leur intérêt dans ce ressenti du téléspectateur, mais aussi dans le parallèle ainsi construit avec le personnage de Gillian Anderson (il y a une réification en parallèle que les deux recherchent, mais de façon différente bien entendu - elle ne tue pas son partenaire ^^).
Concernant le rythme lent, je te rejoins totalement : un des principaux reproches que j'ai pu lire contre The Fall est sa lenteur. Or j'avoue en ce qui me concerne, c'est vraiment une progression comme je les aime (je supporte de moins les rythmes artificiels et précipités, j'ai encore pu le constater plus récemment en testant le pilote de Under the Dome...).


@ Eclair : On fait la même analyse de l'importance de la mise en parallèle des rapports homme/femme dans l'épisode 2. ^^
Je suis d'accord sur ta perception de The Fall, par contre, tu l'auras deviné, je ne te rejoins pas sur Hannibal. Autant, en effet, les deux séries ont une approche très différente à partir d'un montage en parallèle pas si éloigné au départ. Autant, pour moi, Hannibal a su trouver sa voie, et a su l'exploiter à sa manière de façon convaincante (après je renvoie à ma critique de la s1 pour plus de développement).


@ KNIGHT : Un autre argument qui peut jouer en faveur d'un rattrapage, c'est qu'il n'y a que 5 épisodes. Ca peut vite être découvert !
Après Hannibal et The Fall ont une approche très différente. Aimer l'un ne signifiera pas forcément apprécier l'autre, comme, d'ailleurs, Eclair le souligne.
Mais Gillian Anderson est en effet magistrale :)


@ Romarin : C'est une série qui sait prendre son temps. Et je trouve qu'à la télévision actuelle, c'est quelque chose de précieux que j'apprécie de plus en plus. Et ça donne des scènes brutes, marquantes, bref, une bonne gestion du format d'1h.


@ Clara : Tu fais bien de souligner aussi l'ambiance de Belfast, en plus du côté glaçant qu'il y a à se glisser dans l'intimité du serial killer. Je trouve que la série a été très juste pour exploiter justement son cadre. Ce n'est pas juste n'importe quelle ville qui est son décor, c'est Belfast, et donc elle s'efforce de nous montrer les particularités de cette ville. Je ne sais pas trop si les storylines autres ont vocation à juste enrichir le background ou si elles seront d'importance à un moment donné pour la trame principale, mais c'était intéressant de les avoir ainsi inclues.


@ InMyTVBox : Fonce la découvrir, mais fais quand même attention à ne pas avoir d'attentes démesurées, cela joue parfois de mauvais tours dans notre appréciation d'une série. ;)


@ trillian : Oui, l'attente va être longue avant la s2 ! Il faut dire que Gillian Anderson aura une série sur NBC aussi l'année prochaine (Crisis, prévue pour la mi-saison), + ses apparitions dans Hannibal qui, j'imagine, doivent aussi nécessiter une sacrée synchronisation d'emploi du temps !


@ Dibs : Je l'ai laissée filer en cours de saison 1 Magic City... La reconstitution de l'ambiance était sympathique, mais j'ai eu du mal à m'impliquer auprès des personnages, à vraiment rentrer dans l'histoire. Après, les séries estivales (de qualité) ne se bousculant en effet pas vraiment au portillon, je lui redonnerais peut-être une chance !


@ Fred : Bon, pas de serial killer pour toi ce printemps, alors ! :( Je ne suis pas une grande fan des fictions avec serial killer, cela joue peut-être sur ma perception. J'ai très peu vu de films ou lu de livres. Mes quelques incursions dans le genre dans les séries se sont cantonnées à Dexter (les 2 premières saisons), Wire in the Blood (mais on restait de la perspective policière) ou encore Profiler il y a longtemps.
Après ce printemps, je serai au rendez-vous pour les s2 de Hannibal et de The Fall, mais je vais en attendant faire un break des fictions mettant au centre un tueur ! J'ai une âme trop sensible pour risquer l'overdose ! ^^

Écrit par : Livia | 04/07/2013

"@ Fred : Bon, pas de serial killer pour toi ce printemps, alors ! :( "

D'après ce que je peux en lire, il y en a un dans la troisième saison de The Killing, donc j'aurai quand même finalement ma dose de serial killer cette année. :)

"Je ne suis pas une grande fan des fictions avec serial killer, cela joue peut-être sur ma perception. J'ai très peu vu de films ou lu de livres."

Tu as bien fait.
Le problème du récit de serial killer, passé la découverte du genre, c'est que la récurrence des crimes permet de se complaire dans une construction narrative extrêmement paresseuse.
Ca marche tant que l'on peut porter un intérêt aux simili joutes psychologiques entre tueurs "fascinants" et inspecteurs borderlines investis d'une Mission (avec un grand M). Mais dès que l'on a compris que tout cela ne va guère plus loin qu'un salmigondis de bazar, l'intérêt disparait.

"Mes quelques incursions dans le genre dans les séries se sont cantonnées à Dexter (les 2 premières saisons)"

Dexter, j'ai donne une chance à la première saison.
J'ai trouvé ça risible.
Déjà, le pitch est débile mais malheureusement le reste est à l'avenant.
Rarement vu un truc aussi nul.

Tiens, sinon, un petit conseil de lecture au rayon "psychopathe à la masse vs inspecteur borderline obsédé par son enquête" : "J'étais Dora Suarez" de Robin Cook (pas celui qui fait des thrillers médicaux à lire bourré sur la plage).
Là, c'est pas du glauque de pacotille, du sordide frelaté, non, non.
C'est de la vraie came pas coupée.

Écrit par : Fred | 05/07/2013

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