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26/12/2009

(UK) Spooks (MI-5) : series 8, episode 8 (Finale)

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Spooks termine sa huitième saison de la plus explosive et classique des manières, avec un épisode tendu et prenant qui laisse le téléspectateur en suspens, se clôturant sur un de ces cliffhangers insupportables dont la série a le secret.

L'épisode reprend où nous en étions restés précédemment : une tension extrême entre l'Inde et le Pakistan, deux puissances nucléaires sur le point de se déclarer la guerre, faisant peser sur le monde une menace que l'on n'avait plus ressentie de façon aussi aïgue depuis la fin de la guerre froide. Afin d'éviter l'escalade fatale, un sommet est organisé en Angleterre, sensé réunir les chefs des deux Etats potentiellement belligérants, le secrétaire d'Etat américain ainsi que des représentants du gouvernement britannique, dont le Home Secretary dont les relations personnelles pourraient être exploitées dans le cadre de ces négociations. Ces discussions font figure de dernière chance de solution pacifique, tandis que les premières frictions, pour le moment sans conséquence, ont lieu entre les deux flottes armées.

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Face à cette situation, le MI-5 s'efforce, plus isolé que jamais sur ses propres terres et en sous-effectif criant, de sauver ce qui peut encore l'être. Dans cette perspective, la question de la collaboration avec Andrew Lawrence, le nouveau Home Secretary, demeure centrale. S'il fait effectivement partie de la conspiration, sa mission sera bien évidemment de faire échouer cette rencontre et il deviendrait nécessaire de le court-circuiter avant qu'il n'entre en action. Mais si Harry respecte une traditionnelle ligne de conduite de méfiance, habituelle pour lui et souvent salvatrice, Ruth pointe avec justesse qu'ils ne peuvent étayer leurs soupçons. Si le MI-5 a déniché un certain nombre de coïncidences troublantes dans les activités du politicien, au cours des derniers mois, rien qui le désigne formellement comme un traître. Nightingale n'a-t-elle pas autant intérêt, si ce n'est plus, de se contenter de nourrir la suspicion ? Si bien que tandis que le Home Secretary passe, sans le savoir, tous les tests imaginés par le MI-5, Ros s'impose comme leur agent de liaison avec lui. Même en l'absence de certitude, Harry n'accorde pas le bénéfice du doute et garde ses distances.

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Cependant, si Nightingale dispose bien d'agents agissant dans les coulisses du sommet, c'est en priorité du côté américain qu'il faut chercher, cette saison 8 présentant décidément une CIA bien gangrénée. C'est en effet le responsable de l'agence en Europe qui coordonne l'opération, qu'une autre "ex-agent" de la CIA aide à mettre en place. En effet, Sarah est de retour en Angleterre, où elle a introduit une bombe sophistiquée que Nightingale entend utiliser dans un attentat qui servira de dernier catalyseur pour précipiter la guerre, et l'éventuel recours à des armes nucléaires. Les scénaristes ne rechignent pas à utiliser quelques facilités scénaristiques pour mettre le MI-5 sur la bonne voie. Mais si Sarah retombe un peu facilement dans les mains des services secrets britanniques (il faut dire qu'elle a reçu l'ordre de tuer Lucas, et n'y met pas beaucoup de bonne volonté), le téléspectateur a déjà compris que son personnage était en bout de parcours. J'avoue n'avoir jamais réussi à apprécier ce personnage unidimensionnel et fade, introduit cette saison ; ce qui fait que son assassinat prévisible m'a laissée profondément indifférente.

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Avant d'être éliminée, elle leur a cependant délivré quelques indices qui permettent au MI-5 d'identifier l'objectif immédiat de Nightingale : un attentat à la bombe dans un hôtel où se trouvent plusieurs officiels, dont Andrew Lawrence. Ces morts scelleraient la fin de tout espoir de trouver une solution pacifique au conflit. L'épisode s'accélère considérablement dans le final, faisant monter la tension autour de l'impossibilité de désamorcer les explosifs. Il va se conclure sur un cliffhanger classique pour Spooks : si Lucas peut sortir à temps, en portant le responsable pakistanais retrouvé dans une chambre, paralysé, Ros est restée avec Andrew Lawrence qui ne peut pas non plus bouger. Les soupçons du MI-5 l'auront peut-être conduit à moins protéger le Home Secretary et il est manifeste que Ros n'entend pas l'abandonner. La bombe explose et l'épisode se conclut sur cette image impressionnante d'hôtel en feu. Le MI-5 a-t-il perdu sa responsable des opérations ? Le téléspectateur peut commencer à prendre son mal en patience : réponse dans une dizaine de mois.

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Bilan : Un épisode qui regorge de tous les ingrédients classiques de Spooks, de la guerre nucléaire potentielle aux morts froidement abattus, en passant par des personnages encore une fois très éprouvés. C'est efficace et offre ainsi une explosion finale prenante pour une trame scénaristique qui n'aura pas rempli toutes les attentes du téléspectateur au cours de la saison. Rien à redire donc sur cette conclusion, qui nous laisse une fois encore dans l'attente et l'inquiétude : Ros a-t-elle survécu ?

NOTE : 9/10


Bilan global de la saison :

Après l'excellence de la saison 7, les scénaristes auront tenté avec moins de succès de reprendre la recette de l'année précédente. La faute à une intrigue fil rouge pas toujours maîtrisée, manquant singulièrement de subtilité et qui aura affaibli plus que renforcé certains épisodes. Cependant, Spooks reste solide et nous aura proposé une saison dans l'ensemble prenante, avec quelques épisodes magistralement mené, le septième étant sans doute mon préféré.

NOTE GLOBALE (de la saison) : 8,5/10

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