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29/01/2010

(Comparaisons en séries) Chocs culturels : séries et nudité, des orgies aux petits nuages...


Parce que la comparaison des petits écrans téléphagiques peut être une source d'études souvent drôles, pour un téléspectateur témoin des pratiques opposées les plus extrêmes, pourquoi ne pas vous relater les plus cocasses anecdotes de mes aventures en terres sériephiles ?

Vous savez qu'en apprentie téléphage travaillant le caractère éclectique de ses goûts, j'aime à regarder des séries télévisées de toute provenance. Suivant cette voie d'exploration, on se trouve parfois confronté à des clashs de culture téléphagique pouvant remettre en cause bien des préconceptions. Décalés ou exaspérants, ces "chocs culturels" ne laissent pas indifférents.

Comme je sais que tout le monde n'a pas le temps de s'offrir de telle ballade, laissez-moi vous faire le récit de quelques contrastes télévisuels. 


En guise d'inauguration, je vais vous parler d'un sujet "porteur", à la problématique plus universelle (ou presque) que racoleuse : le rapport du petit écran à la nudité. Logiquement, le traitement varie énormément suivant la chaîne de diffusion, le public ciblé... ou encore la nationalité de la série. Si je laisserai de côté l'extrême chasteté traditionnelle des dramas japonais, mes voyages sériephiles m'ont conduit, ce mois-ci, à observer les positions les plus diamétralement opposées. Si bien que la comparaison entre plusieurs séries m'a semblé trop marquante (et rigolote) pour que je ne la partage pas avec vous.

Jugez par vous-même...

D'une part, je vous présente Spartacus : Blood & Sand ; une série que l'on pourrait aisément rebaptiser Spartacus : Blood & Sex. Toujours prompte à souligner la grande libéralité des moeurs romaines, la télévision américaine câblée avait déjà quelques antécédents en la matière. Il faut dire que les reconstitutions historiques de certaines époques s'y prêtent facilement. Mais, en l'espèce, le pilote de la série en oublie d'ailleurs son scénario... Là n'est cependant pas l'enjeu de ce billet.
Pour illustrer mon propos, voici une screen-capture (esthétique) issue du premier épisode :

Lien direct (Site de screen-captures)


D'autre part, la tendance inverse peut être illustrée par deux autres séries. Deux fictions coréennes, qui - Ciel ! - laissent entrevoir des bouts de peau dénudée, voire dont les scenarii impliquent (théoriquement ?) des moments de nudité complète, suffisamment provocateurs pour potentiellement déstabiliser le téléspectateur. Si, d'habitude, il est plus facile de contourner la difficulté en écartant ce type de scènes, la libéralisation moderne des moeurs (le simple visionnage de Chuno prouve bien qu'un certain cap a été franchi dans cette série de ce point de vue-là) amène les scénaristes à faire de savants compromis. Dans cette zone grise aux contours fluctuants, tout repose alors sur les épaules des responsables des images (réalisateurs et autres intervenants a posteriori) qui, confrontés à cet inextricable dilemme, ne manquent jamais de ressources. Ils sont même très forts... pour déboucher sur des situations plutôt étranges, vu d'un regard extérieur.

Tout d'abord, prouvant une fois de plus que l'enfer est pavé de bonnes intentions, pensez que, par leurs techniques, ils parviennent à rendre quasiment suggestive une scène qui, a priori, ne l'était pas plus que ça...

snapshot201001271943032.jpg

(Chuno (Slave Hunters) (2010), Episode 7)

... en réussissant à flouter la poitrine d'une demoiselle qui est pourtant bel et bien habillée d'un haut blanc (cf. dessous le floutage)...


Mais ils ne sont pas au bout de leurs peines. Des scénaristes retors les confrontent parfois à des situations encore plus tendancieuses. Il faut alors savoir faire preuve d'un véritable esprit d'initiative. Reconnaissons leur, une fois encore, une inventivité particulièrement louable, qui conduit à des résultats visuels quelque peu inattendus... Voyez vous-même :

vlcsna372.jpg

(You're Beautiful (2009), Episode 3)

... le chaste reflet dans le miroir, capturé par la caméra, prouvant d'ailleurs toute l'inutilité de ces ravissants petits nuages... puisqu'il  n'y a même pas ici de nudité proprement dite !

 

Ainsi, pour résumer : nous avons, d'un côté, l'instrumentalisation gratuite d'une nudité exposée sans tabou ; de l'autre, l'utilisation de stratagèmes inventifs, et finalement suggestifs, afin de dissimuler une nudité... inexistante...


J'aime ces chocs culturels téléphagiques. On ne s'ennuie jamais en voyageant dans le petit écran (même s'il est parfois difficile d'en conserver son sérieux) !