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18/12/2010

[TV Meme] Day 18. Favorite title sequence

S'il est bien un élément que je chéris tout particulièrement pour retrouver avec plaisir l'ambiance d'une série, c'est son générique. Je tiens plus que tout à l'existence de cette petite séquence d'introduction. J'attends avec impatience que ses premières notes retentissent. J'aime ritualiser ce processus téléphagique, ouvrant ainsi officiellement l'épisode. Le générique est cette porte d'entrée vers un univers téléphagique à part. Non seulement il est fondamental à la construction de l'identité d'une série, mais en plus, il est intimement lié aux souvenirs associés à telle ou telle fiction que l'on conservera des années après sa conclusion. Il est déterminant pour cette nostalgie diffuse qui se développera après coup, le rendant a posteriori fondamental.

Un générique est constitué de différents ingrédients : une musique, un montage d'images plus ou moins abouti, une esthétique d'ensemble... Tous ces facteurs sont déterminants, le tout étant de trouver le juste équilibre, permettant de séduire le téléspectateur. Car ce que tout téléphage attend de chaque introduction, ce sous-entendu, il est explicitement énoncé par un générique qui a toujours exercé sur moi une fascination désormais teintée de nostalgie.


"Ce n'est pas une défaillance de votre téléviseur. N'essayez donc pas de régler l'image. Nous maîtrisons, à présent, toute retransmission. Nous contrôlons les horizontales et les verticales. Nous pouvons vous noyer sous un millier de chaînes ou dilater une simple image jusqu'à lui donner la clarté du cristal, et même au-delà... Nous pouvons modeler votre vision et lui fournir tout ce que votre imagination peut concevoir. Nous contrôlerons tout ce que vous allez voir et entendre. Nous partagerons les angoisses et les mystères qui gissent dans les plus profonds abysses... au-delà du réel."


Au-delà du réel : l'aventure continue (1995)


Quand je porte un regard rétrospectif sur ma téléphagie, ce sont tout d'abord les plus nostalgiques qui reviennent immédiatement dans mes souvenirs. C'est la musique étonnamment envoûtante de Twin Peaks qui me donne toujours des frissons - peut-être en partie parce que je l'ai écoutée des dizaines de fois avant même de découvrir ladite série (elle figurait sur une compilation que j'avais achetée durant mon adolescence). Ce sont aussi les premières notes inimitables de X-Files. C'est encore la séquence culte du duo d'Amicalement vôtre qui défile devant mes yeux. Tous ces premiers génériques m'ont marqué et sont restés intimement liés à ma téléphagie.

Plus récemment, d'autres génériques me viennent à l'esprit pour des raisons très différentes. Les montages d'images d'archives de Carnivàle. Le rappel du génocide ouvrant Battlestar Galactica. Le coeur de Baltimore dans The Wire (la version proposée dans la saison 3 reste ma préférée). La folk étonnamment décalée de John from Cincinnati. L'impression de plonger dans l'Histoire en train de s'écrire dans The West Wing (A la Maison Blanche). Le sublime morceau musical ouvrant Earth Final Conflict (dont je vous ai tant de fois parlé). La séquence en apparence à la fois anodine et glaçante de Dexter.


Au final, aujourd'hui, j'ai opté pour deux choix. D'une part parce que chacun incarne une de ces tendances, entre nostalgie et fondamentaux. D'autre part, parce qu'ils représentent deux façons différentes de construire un générique pour un résultat tout aussi convaincant et marquant. On retrouve dans le premier le caractère déterminant du choix musical (une chanson ô combien culte !) et un montage génial pour le second.


L'enfer du devoir (Tour of Duty)
(CBS, 1987-1990)


Dead Like Me
(Showtime, 2003-2004)


Ce générique de Dead Like Me est un petit bijou à plus d'un titre, riche en paradoxes, parfait reflet de la série. Il propose a priori un défilé de scènes anonymes de la vie quotidienne... mettant en scène des faucheurs, le tout avec une petite musique diablement entraînante. La mort et la vie se mêlent, se mélangent, en un cocktail si particulier, inimitable qui constitue l'âme de la série.